20 Août

Finies les oua…cances, demain les oua…ndanges !

Vous n’allez tout de même pas perturber la sieste interminable de ma chienne ! Eh bien si, pas de pitié pour les oua-ouas, les bruits de sécateurs et de machines à vendanger vont commencer dans le Bordelais.

thumbnail_IMG_1445Dès demain, Côté Châteaux sera auprès des producteurs de crémants l’Union de Guyenne et la Cave de Rauzan-Grangeneuve qui vont commencer à rammasser en cagettes leurs raisins blancs pour réaliser leurs crémants en pleine effervescence sur le marché. Ils recherchent bien sûr pas mal d’acidité pour réaliser leurs crémants de Bordeaux selon la méthode traditionnelle.

Le coup d’envoi des premières vendanges de sauvignons pour les blancs secs vont aussi s’échelonner au fil de cette semaine avec Haut-Brion et la Mission, Latour-Martillac et Carbonnieux. Mais le gros des vendanges est prévu à partir du 28 septembre.

La météo est idéale avec des matinées fraîches à 14-18°, des journées qui se réchauffent entre 28 et 34°, et des risques de pluies en fin de semaine, qui pourraient accélérer les vendanges, si la pourriture venait à s’installer.

Mais pas de panique, l’état sanitaire du vignoble est assez bon, sur les parcelles de vignes qui n’ont pas gelé, la production s’annonce bonne en qualité et en quantité.

Et pour aller plus loin, lire ou relire :

Vendanges des blancs dans le Bordelais : ça se précise…

17 Août

Vendanges précoces et limitées pour le millésime 2017 : « la plus petite récolte depuis le début du siècle pour certains »

Entre le gel, la canicule printanière suivie d’un été sec, le vignoble français n’a pas été épargné par les intempéries cette année. Les vendanges s’annoncent avec deux semaines d’avance en moyenne, avec des quantités en forte baisse mais une qualité au rendez-vous.

Une odeur de fruit remarquable © JPS

Photo d’illustration des vendanges 2016 en rouge dans le bordelais © JPS

DES VENDANGES PRECOCES DANS BON NOMBRE DE REGIONS VITICOLES

« Les vendanges seront excessivement précoces dans tous les bassins de production, on aura à peu près partout 15 jours d’avance, même en Champagne », a déclaré  Jérôme Despey, président du conseil spécialisé Vins de FranceAgriMer et secrétaire général de la FNSEA.
Alors que dans les Pyrénées-Orientales, la récolte a commencé fin juillet avec quinze jours d’avance, elles démarrent mercredi à Ramatuelle dans le Var, et en fin de semaine dans le Gard et le Vaucluse, une avance « inhabituelle », selon les professionnels de la région.

Viticulteur dans l’Hérault depuis 30 ans, M. Despey raconte que « jamais il n’avait commencé les vendanges aux alentours du 10 août. Au 15 août, ça nous était arrivé
en 1991″. 

Cette précocité est également « la tendance générale dans le Bordelais: on est à peu près tous logés à la même enseigne, après un hiver très doux et un printemps qui, malgré l’épisode de gel du mois d’avril, a favorisé la sortie de la vigne en avance », dit Bruno Baylet, du château Landereau, situé dans l’Entre-deux-Mers.

Le fait inquiétant reste cependant pour M. Despey qu‘il a « entre 20 et 30% de moins de récolte par rapport à l’année dernière » sur sa propre exploitation. « Tout semble confirmer que nous allons faire les plus petites récoltes enregistrées depuis le début du siècle », dit-il.

Ce phénomène est dû selon lui à une combinaison de facteurs: la chaleur précoce au printemps, suivie de l’épisode de gel qui a eu une ampleur importante dans le sud-ouest en remontant sur la Loire et la façade est du pays, et un temps sec durant l’été dans le sud qui a accéléré la maturité, mais a fait que les raisins sont plus petits.

« PETITE RECOLTE » EN ALSACE, BAISSE D’ENVIRON 40% DANS LE BORDELAIS

Ainsi dans les régions touchées par le gel, l’Association des viticulteurs d’Alsace s’attend à « une petite récolte », avec une baisse des volumes d’environ 30%, tandis que le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) prévoit une baisse de l’ordre de 40% et celui des vins du Languedoc (CIVL) une baisse de 10%.

« C’est une année à oublier pour les viticulteurs de la côte de Toul… », témoigne pour sa part David Lelièvre, producteur en Meurthe-et-Moselle, avec des rendements en baisse pour tous les viticulteurs de la zone, touchée par des gels au mois d’avril et un épisode de grêle fin mai.

M. Despey en appelle au ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, « pour que des mesures de trésorerie » soient prises « devant la situation difficile que vont vivre les producteurs avec 30% voire 80% de pertes pour ceux dont la production a été gelée ».

UN BON NIVEAU QUALITATIF

Par contre, au niveau qualitatif, cette récolte s’annonce bonne. « On devrait avoir un millésime exceptionnel au vu des conditions climatiques », assure M. Despey. Malgré une récolte moyenne, « la qualité est bonne, on n’a pas de problème phytosanitaire », résume pour l’AFP Denis Pigouche, président des vignerons du Roussillon.

Le viticulteur savoyard Patrice Jacquin, qui va « commencer les vendanges le 1er jour de septembre, soit 15 jours à 3 semaines en avance », s’estime « privilégié ». Avec ce dérèglement climatique, dit-il, « nos vins gagnent en puissance et en concentration ».

« Les raisins sont très sains et on se dirige vers une récolte de qualité » dans le Beaujolais, déclare à l’AFP Dominique Piron, producteur et président d’Inter-Beaujolais, avec peu de maladies et donc peu de traitements.

VENDANGES CLASSIQUES EN BOURGOGNE

Si la Bourgogne s’attend elle aussi à une récolte de qualité cette année, elle se singularise par « des dates de vendanges classiques, dans le premier tiers de septembre », selon Thomas Nicolet, directeur de la Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne (CAVB).

La région viticole est également l’une des seules à ne pas prévoir de baisse de production pour ce millésime 2017.
« On n’a pas été frappé par la grêle comme d’autres régions », explique M. Nicolet, donc « de Chablis à Mâcon, il n’y a aucun souci de quantité. On devrait être dans la quantité et la qualité », affirme-t-il

AFP.

11 Août

Vendanges des blancs dans le Bordelais : ça se précise…

La maturité des raisins sera bientôt optimale, avec 8 à 10 jours d’avance. Les vendanges devrait démarrer durant la semaine du 21 août pour les premiers. Plusieurs châteaux sont dans les starting-blocks. Le gros des vendanges est plutôt prévu pour la semaine du 28 août.

Des sauvignons blancs très sains avec une belle qualité arômatique © Jean-Pierre Stahl

Des sauvignons blancs lors de vendanges de septembre 2016 au château Bouscaut © Jean-Pierre Stahl

Parmi les châteaux les plus précoces, ceux qui sont en ville, dans la métropole bordelaise. Haut-Brion généralement tire le premier, mais la semaine prochaine une grande partie du personnel sera encore en vacances ou en reviendra juste. Selon Alain Puginier, cela ne devrait pas commencer avant la semaine du 21; même topo pour le château Bouscaut, Laurent Cogombles : « je pense qu’on va commencer la semaine du 21 août, je n’espère pas plus tôt sinon cela sera difficile à cause des vacances, de trouver des vendangeurs ».

Tristan Kressmann, co-propriétaire de Latour-Martillac, confirme à Côté Châteaux que cela se précise :

En 2011, nous avions démarré le 17 août. Nous avons l’habitude des vendanges précoces. On commencera sans doute durant la semaine du 21 août. Toutefois, cela va être des vendanges difficiles à cause du gel, il va falloir trier. » Tristan Kressmann Château Latour-Martillac.

Château Carbonnieux estime à un début de vendanges vers le 24 ou 25 août. Chez les vignobles André Lurton, rien n’est arrêté pour l’instant, la semaine prochaine devrait voir tout cela se décanter.

Laurent Cisnéros pour la château de Rouillac : « On pense démarrer fin août, début septembre, mais je dois faire un point lundi avec Jean-Christophe Baron. On n’a que 2 hectares et demi, chez nous ce n’est pas une grosse production. »

Olivier Bernard, à la tête de 100 hectares de blancs, 15 à Chevalier, 75 en Sauternais et encore 10 dans les Graves, nous dresse toute l’évolution de la vigne : « si nous avons une vendange précoce, c’est parce que nous avons eu une floraison tôt, début juin avec 10 jours d’avance. Après la période de sécheresse au moment de Vinexpo, nous avons eu 150 mm de pluie fin juin, ce qui a bien rassasié la vigne, et cet été, notamment en août nous avons des averses régulières, un temps plutôt frais avec des 15-16°C la nuit, pas de grosse chaleur, pas de brûlure…

Ce temps nous va bien, cela calme les choses. On a de belles acidités. Pour le moment, cela se présente très bien. Ce qui n’a pas gelé, c’est plutôt une belle récolte », Olivier Bernard Domaine de Chevalier et Clos des Lunes.

La nature a été quelque peu sélective, certains domaines ont été plus touchés que d’autres « on a perdu la moitié des blancs le 27 avril », me précise Tristan Kressmann. D’autres ont eu plus de chances, certains ont quasiment tout perdu. Pour le château de Reignac à Saint-Loubès, ce sera 15 à 20 % du volume habituel, « pour nous c’est tout petit, ça va être du top exclusif », explique Nicolas Lesaint, directeur technique du château. « Définir une date, c’est compliqué aujourd’hui, on sera dedans autours du 10-12 septembre. Alors même que les premiers coups de sécateurs en rouge seraient donnés vers « le 16-17 septembre, il y aura quelque chose à prendre sur les grappes. On a deux semaines et demi d’avance sur la véraison. »

Une drôle d’année, ce 2017, alors même qu’il s’annonce, pour ceux qui auront de quoi faire comme un bon millésime, tant en blancs avec cette fraîcheur, qu’en rouge, même si c’est un peu précoce de vendre la peau de l’ours ; mais déjà la véraison a eu lieu le 1er août pour les rouges. « On est assez optimiste sur les blancs et sur les rouges », me précise Olivier Bernard.

Ce dernier estime commencer le 28 août s’il est contraint, néanmoins s’il peut retarder au 4 septembre, ce serait mieux… A suivre.

02 Août

Des vendanges précoces dans l’Hérault : 15 jours d’avance pour le muscat blanc de Frontignan

Des vendanges qui ont débuté en début de semaine dans l’Hérault. Ce sont celles de muscat du château Stony, à Frontignan, avec 15 jours d’avance.

Les vendanges à Frontignan ont débuté ce lundi matin © France 3 Languedoc-Roussillon

Les vendanges à Frontignan ont débuté ce lundi matin © France 3 Languedoc-Roussillon

Dans les rangées du Château Stony, le geste est immuable… Cep après cep, les vendangeurs prélèvent les grappes qui sont mûres… 
Mais cette année, il y a une nouveauté de taille dans cette vigne de muscat sec. Les vendanges ont déjà commencé fin juillet !

L’année dernière, les vendanges avaient eu lieu le 13 août dans ce domaine de Frontignan…
L’arrivée de la récolte avec 15 jours d’avance a donc surpris tout le monde. Et particulièrement les vendangeurs qui n’étaient pas forcement prêts à temps.

Si la récolte est si précoce, c’est d’abord parce qu’elle est faible cette année. Ce qui permet aux raisins de mûrir plus vite. Progressivement, la date des vendanges avance inexorablement dans le calendrier estival… La faute au réchauffement climatique.

Vendanger plus tôt, une solution à moyen terme, en Languedoc-Roussillon et plus particulièrement sur le littoral de la Méditerranée.

Avec France 3 Occitanie, regardez le reportage de mes confrères de France 3 Languedoc-Roussillon  S.Banus et M.Hanh

18 Mai

C’est aujourd’hui la sortie du guide de Jacques Dupont, l’occasion de reparler de ce fabuleux 2016 et de sa mise sur le marché

« Bordeaux, le millésime 2016 » vient de sortir dans les kiosques. Le guide de Jacques Dupont consacre 50 pages d’analyses très poussées au terme de 4 semaines de dégustations à Bordeaux. 818 vins ont été sélectionnés avec une note globale à souligner de 19 pour les rouges. Retour sur ce millésime grandiose avec propriétaire, maître de chai, courtier, négociant et bien sûr Jacques Dupont, interviewé par Côté Châteaux.

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Pascal Bosq et son maître de chai, Samuel Gavan, au château Liouner ont obtenu un 15/20 et un coup de coeur par Jacques Dupont © Jean-Pierre Stahl

Vigneron à Listrac,  Pascal Bosq vient de décrocher une bonne note de 15 sur 20 par le Point, une consécration pour ce viticulteur et son maître de chai australien Samuel Gavan. Ce 2016 va compenser en partie les lourdes pertes car ses vignes ont gelé à 70% il y a 3 semaines.

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« C’est vrai qu’on était parti sur quelque chose de magnifique, on était parti sur une récolte 2017 qui s’annonçait belle en quantité mais malheureusement il y a quelques jours en arrière on a gelé et on a beaucoup perdu 100% par endroits, 50% à d’autres », témoigne Pascal Bosq du château Liouner :

2016, ça va faire passer ce 2017 certes, nous on en est ravi, aujourd’hui on voit qu’on a été bien noté par différent journalistes, notamment dans le Point  on en est ravi que les gens voient que Liouner augmente petit à petit dans sa qualité, dans sa démarche et cela nous fait très plaisir », Pascal Bosq château Liouner.

Et de compléter :« Ce 2016, qui était sur le fruité, il a fallu préserver ce fruité et mettre en avant ce millésime là, sur le fruité mais aussi sur le côté tanique qu’il a, mais surtout sur le fruité. » L’expertise de son maître de chai y a été pour quelque chose, ce dernier a fait prendre au château Liouner différentes barriques pour élever ce fabuleux nectar avec des chauffes moyennes ou pas trop fortes, et en 500 litres s’il vous plaît.

Jacques Dupont et Olivier Bompas, les journalistes du Point ont dégusté durant 4 semaines à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Jacques Dupont et Olivier Bompas, les journalistes du Point ont dégusté durant 4 semaines à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Mis sur le grill par Côté Châteaux, Jacques Dupont et son compère Olivier Bompas du Point, ont sillonné durant 4 semaines le vignobles de Bordeaux pour déguster ce millésime 2016, globalement ils attribuent une note de 19 pour les rouges, c’est dire si le millésime est grandiose, 14 pour les blancs secs et 16 pour les liquoreux.IMG_5341

Je dirais que c’est un millésime de fraîcheur, il y a à la fois de la densité et à la fois de la fraîcheur, c’est vraiment un très très beau millésime à Bordeaux, cela fait très longtemps qu’on n’a pas eu un millésime de ce type là, Jacques Dupont journaliste du Point.

Basile Tesseron : coup de coeur et 16,5-17 © JPS

Basile Tesseron : coup de coeur et 16,5-17 © JPS

Et de compléter : « on avait eu des millésimes de chaleur avec beaucoup d’alcool finalement, et là on a de nouveau un vin frais avec de l’acidité, il ne faut pas oublier que le vin c’est une boisson acide au départ. Ce qui fait aussi que les grands Bordeaux se gardent, c’est la fraîcheur qu’il y a à l’intérieur, l’acidité et on renoue avec cela et cela fait très plaisir ».

La soirée du Point au Bistrot du Sommelier ce jeudi soir pour ce millésime grandiose © JPS

La soirée du Point au Bistrot du Sommelier ce jeudi soir pour ce millésime grandiose © JPS

Pour ces journalistes du Point, les appellations au top sont Saint-Estèphe, les crus bourgeois ou assimilés du Médoc, Blaye, Bourg et les Bordeaux Supérieurs. Et de donner un tuyau : « en grande année, il faut acheter dans les appellations peu chères » Dans leur nouveau guide sorti ce jeudi, ils ont sélectionné 818 vins dont 181 à moins de 10 euros.

Le château Doyac, en Haut-Médoc, avec Max et Astrid de Pourtales, a obtenu un coup de coeur et 15 par Jacques Dupont © JPS

Le château Doyac, en Haut-Médoc, avec Max et Astrid de Pourtales, a obtenu un coup de coeur et 15 par Jacques Dupont © JPS

« Bordeaux a eu deux chances : 1, un rendez-vous avec la météo tout au long de l’année impeccable, c’est même miraculeux car on a eu très peur tout au long de l’année, il a plu énormément, et puis tout-à-coup pour la floraison on a eu une petite semaine d’éclaircies, après il y a cette canicule de l’été, cette sécheresse terrible et à la fin la pluie qui arrive juste en sauveur, en zorro qui arrive au dernier moment et puis après un été indien formidable, tout cela a fait une très belle maturité sur les rouges

Hugo et Adrien Bernard, du Domaine de Chevalier, avec une note de 17 pour le 2016 et avec autre bon millésime de Bordeaux le 1986 © JPS

2, et puis il y a un deuxième phénomène qui se passe à Bordeaux, c’est que c’est la fin de la période Parker et des vins qui voulaient en démontrer beaucoup plus qui étaient tout en apparence, tout en chromes…des vins pour plaire au marché international. Mais cette époque là est finie, on renoue avec les vais Bordeaux et cela me fait très plaisir.

Thierry Decré, le PDG de LD Vins © JPS

Thierry Decré, le PDG de LD Vins © JPS

Ce millésime grandiose s’arrache déjà dans les maisons de négoce, commercialisé en primeur depuis 3 semaines, comme ici chez LD Vins, l’une des plus importantes et plus fameuses maisons de négoce de Bordeaux: 

 « On a beaucoup de demandes, on a pour l’instant des augmentations raisonnables, elles sont entre 10 et 15 %, on va peut-être maximiser jusqu’à 20 sur un grand millésime  et je pense qu’encore une fois on va pouvoir vendre nos vins dans le monde entier, on a une vraie demande sans exception de tous les pays du monde. » Thierry Decré PDG de LD Vins.

Un très joli début de campagne de primeurs 2016 chez LD Vins © JPS

Un très joli début de campagne de primeurs 2016 chez LD Vins © JPS

Yann Gestin, courtier de grands crus de Bordeaux pour Oenomedia confirme :  « le début de campagne a très bien commencé, les négociants ont envie d’acheter, de revendre et de se constituer du stock » car il faut reconnaître que « le 2016 s’est super bien goûté durant les primeurs, plein de fruit, très mûr, avec une bonne tension en bouche ».

Bordeaux revient dans la course, sur les grands vins, le 2016 arrive après deux autres grands millésimes 2014 et 2015, le marché est en train de redémarrer », Yann Jestin courtier en vins.

Yann Gestin, courtier en vins Oenomedia © JPS

Yann Gestin, courtier en vins Oenomedia © JPS

Quant à savoir si le gel aura une incidence ? « L’épisode de gel a un petit peu freiné les propriétaires, certains gardent un petit stock, compte tenu que la récolte 2017 sera faible mais les baisses de volumes de mise en marché seront assez faibles et de l’ordre de 10 à 15 % »

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Fort heureusement la production du millésime 2016 a été importante à Bordeaux avec 5,8 millions d’hectolitres, de quoi rassurer et contenter tout le monde.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot et Corinne Berge :

25 Déc

Et une petite vendange tardive en Jurançon pour bien terminer l’année

Ce sont des vendanges tardives qui se sont déroulées cette semaine en Jurançon au château de Navailles. Un travail méticuleux de ramassage de ces grains chargés en sucre pour obtenir un divin nectar.

De belles vendanges tardives en Jurançon à Aubertin © France 3 Aquitaine

De belles vendanges tardives en Jurançon à Aubertin © France 3 Aquitaine

Nous sommes à Aubertin, dans les rangs de vignes du château de Navailles. Progressivement, on retire les filets de protection contre les oiseaux. Derrière apparaissent enfin ces grappes de raisin qui vont donner ce vin très apprécié en ces fêtes de fin d’année :

« La belle grappe, c’est celle-là, vous voyez les raisins ils sont bien passeriés. « Il y a très peu de jus, mais ça a le goût de nèfle, de figue, c’est le top de la grappe, ça fait un très bon jus après » « , précise Pierre Pommé, le Chef de Culture de la Cave de Jurançon.

Le vignoble de Jurançon est un des rares en France à mener de telles vendanges tardives. Un production, certes marginale pour la cave de Jurançon, avec environ 1% de la production et 50000 bouteilles, mais importante en terme d’image.

C’est la preuve d’un réel savoir-faire de ces vins très riches et très puissants.

Regardez le reportage réalisé en début de semaine par Eric Poussard et Elie Gonzalez, montage Rémi Grillot :

23 Nov

Bordeaux s’attend à un millésime 2016 remarquable, voire exceptionnel

Attention, à Bordeaux le 2016 s’annonce très très bon ! Tous les viticulteurs sont heureux des quantités rentrées dans leurs chais, aussi importantes que pour le 2009. La qualité est déjà là, mais une fois l’élevage fait et les assemblages réalisés, le millésime 2016 pourrait affoler le marché. Rendez-vous à la campagne des primeurs…

Benoît-Manuel Trocard du château Barbey à Saillans en Gironde © JPS

Benoît-Manuel Trocard du château Barbey à Saillans en Gironde © JPS

Dans les chais de Fronsac, le millésime 2016 poursuit doucement son élevage… Mais déjà, Benoît-Manuel Trocard, du château Barbey à Saillans, peut avancer que cette cuvée sera d’un bon niveau et très fruitée :

cuves inox et fronsac 060 » en juillet et août, nous étions très inquiets car nous n’avions quasiment que des raisins de Corinthe par manque de pluie, et puis on a eu beaucoup de chance, c’est-à-dire que presque un mois avant les vendanges, il a commencé à pleuvoir un petit peu, on a reçu 40 millimètres en deux fois. Du coup, cela a fait gonfler les baies de raisins… »

cuves inox et fronsac 068On se retrouve avec des vins très équilibrés, très puissants et très marqués par ces notes de fruits rouges« , Benoît-Manuel Trocard du château Barbey.

Le château de la Rivière en AOC Fronsac © JPS

Le château de la Rivière en AOC Fronsac © JPS

Au château de la Rivière, Xavier Buffo, son directeur général, n’avait pas vu autant de quantité et de qualité réunies depuis fort longtemps. Il trouve avec les anciens que, de ce point de vue (quantité + qualité), ce millésime se rapproche du 1990.

cuves inox et fronsac 081« C’est un millésime en quantité très intéressant et en qualité aussi, les jus écoulés sont deja très riches, très colorés, très puissants aromatiquement et on a des tanins qui laissent présager une qualité  d’élevage très forte car les tanins sont déjà très agréables, très élégants… », selon Xavier Buffo.

Xavier Buffo, directeur général du château de la Rivière © JPS

Xavier Buffo, directeur général du château de la Rivière © JPS

Des raisins concentrés, avec des degrés en alcool soutenus, et ce qu’il faut d’acidité. Les rendements conséquents donnent le sourire à l’ensemble des viticulteurs du bordelais: ca fait beaucoup de bien sur la place de Bordeaux, explique Allan Sichel, le Président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.

cuves inox et fronsac 050Cela fait depuis le millésime 2009, qu’on n’a pas eu des rendements aussi importants« , Allan Sichel président du CIVB.

Allan Sichel et les 60 AOC de Bordeaux © JPS

Allan Sichel et les 60 AOC de Bordeaux © JPS

Le CIVB estime d’ores et déjà que la production cette année devrait être de 5,7 millions d’hectolitres, mais il faudra attendre le 10 décembre au moins pour affiner ces chiffres, car les exploitants ont jusqu’à cette date pour faire leur déclaration de (bonne) récolte pour 2016.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Thierry Julien, Olivier Pallas et Vincent Issenhuth :

07 Oct

Angélus s’attend à un millésime 2016 « rayonnant »

« Le Rayonnant » c’est ainsi qu’a été baptisé le millésime 2016 alors même que les vendanges ont débuté, paisibles, à la carte, permettant d’espérer et d’attendre un nouveau grand millésime à Angélus.

L'équipe d'Angélus avec au centre Sophie de Boüard-Rivoal et Hubert de Boûard © Angtélus

L’équipe d’Angélus avec au centre Stéphanie de Boüard-Rivoal et Hubert de Boüard © Angtélus

« Rayonnant à l’image du soleil qui a régné quasiment sans partage sur les vignes durant les trois mois d’été. Rayonnant comme un millésime qui s’annonce d’ores et déjà surprenant et exceptionnel.

Trois mois d’été sans eau : de mémoire de vigneron, on n’avait jamais vu ça à Saint-Emilion ! Si la floraison s’est bien passée malgré une pluviométrie très abondante (environ 750 mm, ce qui correspond au cumul de pluie dans une année sèche à Bordeaux), le beau temps s’est installé dès la dernière semaine de juin, et, fait rarissime, n’a plus cessé jusqu’aux vendanges.

Le mois de juillet fut ensoleillé mais plutôt frais avec des nuits froides. A la fin du mois de juillet, la température de l’océan était très inférieure aux températures habituelles à cette période. Et pas une goutte d’eau.

Août a vu les températures grimper avec quelques jours de canicule, au-delà de 35 degrés. Cependant, l’amplitude nuit/jour était de 1 pour 2 durant tout le mois, ce qui est très favorable à l’expression aromatique des raisins du vignoble et au maintien de la fraîcheur du fruit. A cela s’ajoute une quasi absence de pluie, 5 à 8 mm, ce qui n’est rien ou le strict minimum pour permettre à la plante de s’hydrater. C’est alors que les très jeunes vignes commencent à souffrir. Les vignes plus anciennes, particulièrement sur les sols argileux et/ou calcaires, résistent, elles, magnifiquement bien (le calcaire et l’argile se comportent comme une éponge qui s’engorge en période humide et redistribue l’eau pendant les périodes sèches).  

En plus de 35 ans, c’est aussi la première année sans orages les 14 juillet et 15 août !

En septembre, l’été a continué et avec lui la chaleur : des températures de 28, 30 degrés au quotidien. Si, à la mi-septembre, un gros orage est annoncé faisant trembler toute la famille et les équipes, les gros nuages blancs et gris menaçants se transforment finalement en une pluie bienfaitrice. 19 puis  4 mm. Cette eau tombée du ciel vient redonner énergie, force et respiration au vignoble. Puis, le beau temps revient très vite. La maturation des tanins s’effectue lentement et les premières vendanges débutent maintenant pour les grands vins. Les fraîcheurs des nuits d’été ont préservé les arômes et l’acidité.

Les perspectives climatiques des deux prochaines semaines laissent envisager des vendanges paisibles et à la carte pour un millésime 2016 grand, inattendu et rayonnant à l’image de cet été incroyable qui a décidé de son destin et façonné son identité ».

Selon Angélus.

06 Oct

18e vendanges de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac : sous les meilleures auspices

Ce sont 50 chefs d’entreprises qui cette année encore ont retroussé leurs manches pour récolter les grappes de raisin des 18e vendanges de l’aéroport. Un vignoble entretenu par Olivier Bernard et ses hommes du Domaine de Chevalier.

Les chefs d'entreprises vendangeurs hier pour les 18e vendanges © Florence Rico-Faya

Les chefs d’entreprises vendangeurs hier pour les 18e vendanges © Florence Rico-Fayad

C’est la seule parcelle au monde plantée à l’entrée d’un aéroport. Et quelle parcelle, sans doute l’une des plus petites au monde avec ses 15 ares mais qui produit énormément de bouteilles… C’est ça la magie des vendanges de l’aéroport : des chefs parmi les chefs d’entreprises qui produisent chaque année le meilleur des millésimes sous le nom « la Croix de Guyenne ».

Le tablier de ce nectar La Croix de Guyenne à la croisée des chemins et du 45e parralèle  © Florence Rico-Fayad

Le tablier de ce nectar La Croix de Guyenne à la croisée des chemins et du 45e parralèle © Florence Rico-Fayad

Ils étaient une cinquantaine de dirigeants d’entreprises hier à s’équiper de sécateurs, paniers et tabliers pour récolter ce fameux 2016; un moment convivial car quelque soit l’année, le temps, les intempéries,… ce sont 1200 bouteilles qui seront produites par ce vignoble envié du monde entier. Un moment de partage aussi où l’on pouvait déguster le millésime 2012, avec un bout de pain et de saucisson.

Pour cette année, le monde de l’entreprise a été de nouveau mis à l’honneur avec la participation Clubs d’entreprise ou associations de commerçants lauréats de «Challenges» et «Initiatives», deux concours qui récompensent des projets innovants pour les territoires. 

Et voici les vendanges vues du ciel, quoi de plus normal à l'aéroport ! © ccib/agence appa

Et voici les vendanges vues du ciel, quoi de plus normal à l’aéroport ! © ccib/agence appa

Ce vignoble planté à 10 000 pieds à l’hectare est tenu de main de maître par le Domaine de Chevalier et son célèbre propriétaire Olivier Bernard, qui tout au long de l’année s’occupe de tout : taille, ébourgeonnage, pliage, épamprage, levage, dédoublage, vendange verte, effeuillage et bien sûr vendange manuelle.

Les deux parcelles de vigne sont plantées à l’instar des plus grands crus du bordelais (densité de plantation la plus élevée) à 40 % de cabernet sauvignon et à 60 % de merlot. Son terroir est constitué de sable noir et de fines graves blanches reposant sur un sous-sol de graves argileuses qui assure une alimentation hydrique d’une grande qualité, de quoi donner de très grands vins.

03 Oct

Des vendanges de plus en plus féminines en Médoc

Le château du Taillan, comme le château de la Lagune, ont écrit une page récente de leur histoire au féminin. A la tête de chacun des deux domaines, des propriétaires, mais aussi des responsables techniques et maîtres de chais femmes qui toutes démontrent un savoir-faire et une expertise extraordinaires.

Armelle Cruse, co-propriétaire du château du Taillan avec

Armelle Cruse, co-propriétaire du château du Taillan avec Noëlle Bellido, conductrice de la machine à vendanger © JPS

Au château du Taillan, on vit cette année des vendanges presque quasi féminines. Et pour cause, c’est Noëlle Bellido qui conduit la machine à vendanger, en tant que prestataire de services de la société Pascal Romain à Lussac.

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 055« C’est assez bien perçu, une fois qu’on nous a vu travailler, je dirais, car ils s’aperçoivent qu’on est assez douce, on fait attention, on respecte la vigne », selon Noëlle Bellido.

Armelle Cruse, oenologue, gérante et co-propriétaire du château du Taillan © JPS

Armelle Cruse, oenologue, gérante et co-propriétaire du château du Taillan © JPS

Avoir recours à une femme conductrice d’engin ne fait pas peur à Armelle Cruse, oenologue et gérante du château du Taillan. Elle-même a été très tôt, à 27 ans, en responsabilités, avec ses 4 soeurs, héritant du domaine de leur père disparu trop rapidement.

Le château du Taillan avec la vue sur ses vignes © JPS

Le château du Taillan avec la vue sur ses vignes © JPS

Armelle Cruse commente : « Ca me tient à coeur de leur donner leur chance, parce que pour moi par exemple, il a fallu que je me batte pour avoir la place que j’ai, et donc dans le monde du vin, c’est vrai que ce n’est pas toujours évident pour les femmes. »

Des journalistes chinois venus ce matin au château du Taillan © JPS

Des journalistes chinois venus ce matin au château du Taillan © JPS

Armelle Cruse a été à l’origine de la création de l’association des Médocaines, des femmes-propriétaires de châteaux du Médoc qui depuis 2005 ont fait parlé d’elles et ont réussi à se faire une place dans ce monde quelque peu macho à la base.

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 078Depuis 4 mois, Armelle Cruse vient de lancer également une étoile montante et de l’embaucher comme responsable technique : Joséphine Duffau-Lagarrosse (dont le père Vicent tient le domaine familial à Saint-Emilion), elle est oenologue titulaire d’un DNO mais aussi ingénieur agronome de l’ancien Enita, sans parler de son master de commerce international de l’ESC Dijon. Derrière elle, elle a une expérience en Nouvelle-Zélande, au Mexique et en Californie… On comprend pourquoi Armelle s’est précipité à lui donner sa chance.

© JPS

Joséphine Duffau-Lagarrosse, responsable technique du château du Taillan © JPS

« On travaille comme n’importe quel viticulteur, que ce soit un homme ou une femme, après ma différence, ce n’est pas que je sois une femme mais le fait que je soit jeune. »

Caroline Frey, depuis 2004 et l'âge de 26 ans à la tête de La Lagune © JPS

Caroline Frey, depuis 2004 et l’âge de 26 ans à la tête de La Lagune © JPS

A la tête du château La Lagune, depuis l’âge de 26 ans, Caroline Frey, oenologue, a été aussi l’une des plus jeunes à manager des équipes et à changer doucement mais sûrement le mode de culture du domaine : « il y a une sensibilité qui est la mienne…et j’ai réussi à la faire passer à toute l’équipe.

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 120Moi je suis arrivée avec beaucoup d’humilité et de modestie, très respectueuse de ce qui s’était fait par le passé même si j’avais quelques idées déjà, de petites choses à améliorer : on a amorcé tous ces changements très progressivement, il y avait une volonté de ma part de passer en viticulture biologique, mais tout cela s’est fait dans le temps en une dizaine d’années ».

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 111Depuis cette année 2016, La Lagune est certifiée bio et effectue ses premières vendanges certifiées sur tout le domaine.

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 137Des vendanges suivies aussi avec une attention particulière par un maître de chai au féminin : Maylis de Laborderie:

Maylis de Laborderis, maître de chai du château de La Lagune © JPS

Maylis de Laborderie, maître de chai du château de La Lagune © JPS

« Un vin différent pas vraiment (par rapport aux hommes), disons qu’on apporte beaucoup plus de précision et de rigueur. La touche féminine, c’est pour moi apporter la précision surtout notamment dans les assemblages. »

Des destins de vigneronnes qui intéressent, outre Côté Châteaux, également la presse spécialisée étrangère : ainsi des journalistes chinois (dont la RVF Chine) sont venus faire un reporatge ce matin sur le château du Taillan, à l’occasion de ce coup d’envoi des vendanges en rouge dans le Médoc.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Nicolas Pressigout