24 Août

Premiers coups de sécateurs pour les blancs en Pessac-Léognan

Smith Haut Lafitte et Rochemorin ont lancé ce matin leur première troupe de vendangeurs dans leurs parcelles les plus précoces. Des parcelles épargnées par le gel fin avril. Une belle récolte qui augure d’un bon millésime, les conditions cet été ont finalement été clémentes pour la vigne. Toutefois, le gel reste dans toutes les têtes.

Des conditions optimales pour vendanger au château Smith Haut Lafitte, avec des matinées relativement fraîches © Jean-Pierre Stahl

Des conditions optimales pour vendanger au château Smith Haut Lafitte, avec des matinées relativement fraîches © Jean-Pierre Stahl

8h, à Martillac, le soleil est depuis peu levé sur le château Smith Haut Lafitte, cru classé de Graves. Mais déjà une troupe bleue arpente les chemins menant à la parcelle à récolter. Ils sont ainsi 35 vendangeurs, tous vêtus du T-shirt « Proud to pick for SHL » à se diriger vers les rangs de vignes, emmenés par Ingrid Pigassou, la chef de troupe.

Ingrid, chef de troupe, distribuant les sécateurs © JPS

Ingrid, chef de troupe, distribuant les sécateurs © JPS

Fabien Teitgen, le directeur technique de Smith Haut Lafitte, leur fait un petit briefing avant de commencer : « Les grappes qui sont jolies, on les trie, on les nettoie, on prend le temps, on ne fait pas la course ce matin, on ramasse bien tranquillement »

Chloé, un démarrage en en douceur © JPS

Chloé, un démarrage en en douceur © JPS

C’est une parcelle de sauvignons blancs, de vignes âgées de 8 ans, qui est ramassée en premier. Les vieilles vignes vont attendre un peu plus, lundi prochain, voire dans une semaine pour d’autres. Au total 11 hectares de blancs vont ainsi être ramassés, ici à Smith Haut Lafitte, progressivement sur 3 semaines. Les vignes qui servent à la production du 1er vin ont été épargnées par le gel.

Fabien Teitgen, directeur technique de SHL © JPS

Fabien Teitgen, directeur technique de SHL © JPS

« En fait cet été la chaleur est arrivée au mois de juin, » explique Fabien Teitgen, directeur technique de Smith Haut Lafitte.;

La canicule du mois de juin a accéléré le cycle de la vigne, ce qui fait qu’on est très précoce, mais comme l’été n’a pas été très chaud, on a une belle acidité. Donc, on a et la précocité et l’équilibre qui est très bordelais », Fabien Teigen directeur technique de Smith Haut Lafitte.

Benjamin garde le sourire malgré le poids des cagettes © JPS

Benjamin garde le sourire malgré le poids des cagettes © JPS

« La saison a été plutôt une très belle saison, avec du sec et du soleil, et à la fin des beaux raisins, et on espère faire du bon vin avec ce que l’on a », commente Daniel Cathiard le propriétaire du château Smith Haut Lafitte.

Daniel Cathiard, Fabien Teitgen et Ludovic fradin, respectivement propriétaire, directeur technique et directeur commercial de Smith Haut Lafitte © JPS

Daniel Cathiard, Fabien Teitgen et Ludovic Fradin, respectivement propriétaire, directeur technique et directeur commercial de Smith Haut Lafitte © JPS

Il y a eu déjà dans l’histoire le millésime 1947 où il y a eu un gel au début et puis on a fait peut-être le meilleur vin qu’on ait jamais fait à Bordeaux », Daniel Cathiard propriétaire de Smith Haut Lafitte.

Dans les rangs de vigne de Rochemorin, que l'on aperçoit au loin © JPS

Dans les rangs de vigne de Rochemorin, que l’on aperçoit au loin © JPS

A vol d’oiseau, à quelques centaines de mètres, une autre troupe s’active depuis ce matin également. C’est celle du château de Rochemorin, propriété d’André Lurton. Ici aussi ce sont 11 hectares de sauvignons blancs qui vont être ramassés durant 10 jours.

11 hectares de sauvignon blanc à ramasser © JPS

11 hectares de sauvignon blanc à ramasser © JPS

Sur les parcelles non gelées, on peut avoir le sourire, cette maturation nous a permis d’avoir suffisamment de sucre, d’acidité, et d’arômes », Vincent Cruège directeur relations extérieures Vignobles André Lurton..

Et d’ajouter : « pour tout ce qui est du reste, c’est quand même compliqué, voire dramatique, pour beaucoup de viticulteurs, nous y compris, parce qu’il y aura beaucoup de perte de récolte » 

Vincent Cruège oenologue et directeur des relations extérieures des Vignobles André Lurton © JPS

Vincent Cruège oenologue et directeur des relations extérieures des Vignobles André Lurton © JPS

Lundi prochain ou la semaine prochaine, ce sera le gros des vendanges en blanc, avec une grande partie des propriétés de Pessac-Léognan, de Graves, Blaye, et en Entre-Deux-Mers. Un millésime qui s’annonce de qualité mais faible en quantité. On estime en effet entre 40 et 50% de pertes de récolte en Pessac-Léognan et environ 40% pour l’ensemble du Bordelais. A confirmer après les vendanges bien sûr.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Corinne Berge et Christian Arliguié :

21 Août

Coup d’envoi des vendanges en Gironde : avec le gel, les vignerons s’adaptent pour produire suffisamment de crémant pour leurs marchés

De mémoire de vigneron, on n’avait pas vu de vendanges aussi précoces mais si peu importantes. L’Union de Guyenne et les Vignerons de Saint-Pey Génissac ont décidé de sacrifier certaines parcelles de rouges pour maintenir un niveau de production de crémants, la Cave de Rauzan est aussi dans les starting-blocks pour un démarrage demain.

Coup d'envoi des vendanges ce matin à Branne en Gironde © Jean-Pierre Stahl

Coup d’envoi des vendanges ce matin à Branne en Gironde © Jean-Pierre Stahl

Ce matin à Branne, les premiers coups de sécateurs ont été donnés dès 8h30 avec les Vignerons de Saint-Pey-Génissac . Ce sont 120 coupeurs qui sont entrés en action et qui, au plus fort des vendanges, seront 300.

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Nicolas est venu d’Avallon en Bourgogne pour essayer de travailler près de 2 mois sur la région: « c’est la première fois que je le fais, pour l’instant ça va encore, avec le soleil il fait beau, donc on va continuer. » Ces vendanges de crémant devraient durer 2 semaines et demi pour récolter quelques 300 hectares.

Nicolas est venu d'Avallon faire les vendanges dans le Bordelais © JPS

Nicolas est venu d’Avallon faire les vendanges dans le Bordelais © JPS

Avec le gel des 27 et 28 avril, les vignes en contrebas, proche de la Dordogne, ont été sévèrement touchées, de l’ordre de 80 à 90%. Seuls les coteaux ont été épargnés et ont donné de beaux raisins bien sains.  »

Pierre Candelier © JPS

Pierre Candelier, responsable du site et technicien vinifications Vignerons de Saint-Pey Génissac © JPS

Sur les secteurs vraiment gelés, on risque de produire 15 hectos à l’hectare, ce qui est relativement faible, donc on a aussi des parcelles en coteaux pour compenser ce manque de rendement, »Pierre Candelier technicien vinifications Vignerons de Saint-Pey Génissac

Des merlots qui vont servir à faire du crémant en blanc de noirs © JPS

Des merlots qui vont servir à faire du crémant en blanc de noirs © JPS

Pour limiter la casse, ces parcelles de merlot qui servaient à faire du rouge seront consacrées à la production de crémant, du blanc de noirs.

« Le marché des crémants est en pleine évolution.Il progresse bien, donc pour nous il faut qu’on arrive à garder notre potentiel de production », explique Philippe Cazaux le directeur de l’Union de Guyenne et des Vignerons de Saint-Pey-Génissac.

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Philippe Cazaux le directeur de l’Union de Guyenne et des Vignerons de Saint-Pey-Génissac © JPS

On avait prévu de faire 27000 à 28000 hectolitres de crémant, malheureusement on n’en fera que 15000 cette année, » Philippe Cazaux le directeur de l’Union de Guyenne et des Vignerons de Saint-Pey-Génissac.

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Denis Baro, Président de la Cave de Rauzan © JPS

Chez les vignerons de Rauzan, on va vendanger dès demain mardi, excepté sur les parcelles qui ont gelé, soit 55% du vignoble, ce sera dans 2 à 3 semaines. « On fait des prélèvements comme d’habitude », commente Denis Baro, Président de la Cave de Rauzan, « 

On commence à prélever pour avoir une idée de la vendange future, sachant que sur ces parcelles gelées on a un retard de maturité par rapport aux parcelles non gelées, » Denis Baro, Président de la Cave de Rauzan

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A la cave de Rauzan, les analyses en sucre et en acidité augurent d’une belle qualité du millésime à venir même si tout n’est pas homogène. Julie Viellefond, assistante de production, à la cave de Rauzan témoigne : « on a des raisins qui sont assez sains mais c’est assez hétérogène, en fonction des parcelles qui ont été gelées, il y a du raisin qui est reparti mais qui n’est pas prêt à être vendangé et il y a du raisin qu’il faudrait vendanger maintenant. »

Les premiers bacs remplis de merlots à la Cave des Vignerons de  Saint-Pey Génissac © JPS

Les premiers bacs remplis de merlots à la Cave des Vignerons de Saint-Pey Génissac © JPS

L’objectif est de garder les marchés de ces effervescents toujours en croissance. L’an dernier, ce sont 8 millions de bouteilles de crémant de Bordeaux qui ont été commercialisées. Un record pour Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Anthony Capra, Eric Delwarde, Boris Chague :

20 Août

Finies les oua…cances, demain les oua…ndanges !

Vous n’allez tout de même pas perturber la sieste interminable de ma chienne ! Eh bien si, pas de pitié pour les oua-ouas, les bruits de sécateurs et de machines à vendanger vont commencer dans le Bordelais.

thumbnail_IMG_1445Dès demain, Côté Châteaux sera auprès des producteurs de crémants l’Union de Guyenne et la Cave de Rauzan-Grangeneuve qui vont commencer à rammasser en cagettes leurs raisins blancs pour réaliser leurs crémants en pleine effervescence sur le marché. Ils recherchent bien sûr pas mal d’acidité pour réaliser leurs crémants de Bordeaux selon la méthode traditionnelle.

Le coup d’envoi des premières vendanges de sauvignons pour les blancs secs vont aussi s’échelonner au fil de cette semaine avec Haut-Brion et la Mission, Latour-Martillac et Carbonnieux. Mais le gros des vendanges est prévu à partir du 28 septembre.

La météo est idéale avec des matinées fraîches à 14-18°, des journées qui se réchauffent entre 28 et 34°, et des risques de pluies en fin de semaine, qui pourraient accélérer les vendanges, si la pourriture venait à s’installer.

Mais pas de panique, l’état sanitaire du vignoble est assez bon, sur les parcelles de vignes qui n’ont pas gelé, la production s’annonce bonne en qualité et en quantité.

Et pour aller plus loin, lire ou relire :

Vendanges des blancs dans le Bordelais : ça se précise…

17 Août

Vendanges précoces et limitées pour le millésime 2017 : « la plus petite récolte depuis le début du siècle pour certains »

Entre le gel, la canicule printanière suivie d’un été sec, le vignoble français n’a pas été épargné par les intempéries cette année. Les vendanges s’annoncent avec deux semaines d’avance en moyenne, avec des quantités en forte baisse mais une qualité au rendez-vous.

Une odeur de fruit remarquable © JPS

Photo d’illustration des vendanges 2016 en rouge dans le bordelais © JPS

DES VENDANGES PRECOCES DANS BON NOMBRE DE REGIONS VITICOLES

« Les vendanges seront excessivement précoces dans tous les bassins de production, on aura à peu près partout 15 jours d’avance, même en Champagne », a déclaré  Jérôme Despey, président du conseil spécialisé Vins de FranceAgriMer et secrétaire général de la FNSEA.
Alors que dans les Pyrénées-Orientales, la récolte a commencé fin juillet avec quinze jours d’avance, elles démarrent mercredi à Ramatuelle dans le Var, et en fin de semaine dans le Gard et le Vaucluse, une avance « inhabituelle », selon les professionnels de la région.

Viticulteur dans l’Hérault depuis 30 ans, M. Despey raconte que « jamais il n’avait commencé les vendanges aux alentours du 10 août. Au 15 août, ça nous était arrivé
en 1991″. 

Cette précocité est également « la tendance générale dans le Bordelais: on est à peu près tous logés à la même enseigne, après un hiver très doux et un printemps qui, malgré l’épisode de gel du mois d’avril, a favorisé la sortie de la vigne en avance », dit Bruno Baylet, du château Landereau, situé dans l’Entre-deux-Mers.

Le fait inquiétant reste cependant pour M. Despey qu‘il a « entre 20 et 30% de moins de récolte par rapport à l’année dernière » sur sa propre exploitation. « Tout semble confirmer que nous allons faire les plus petites récoltes enregistrées depuis le début du siècle », dit-il.

Ce phénomène est dû selon lui à une combinaison de facteurs: la chaleur précoce au printemps, suivie de l’épisode de gel qui a eu une ampleur importante dans le sud-ouest en remontant sur la Loire et la façade est du pays, et un temps sec durant l’été dans le sud qui a accéléré la maturité, mais a fait que les raisins sont plus petits.

« PETITE RECOLTE » EN ALSACE, BAISSE D’ENVIRON 40% DANS LE BORDELAIS

Ainsi dans les régions touchées par le gel, l’Association des viticulteurs d’Alsace s’attend à « une petite récolte », avec une baisse des volumes d’environ 30%, tandis que le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) prévoit une baisse de l’ordre de 40% et celui des vins du Languedoc (CIVL) une baisse de 10%.

« C’est une année à oublier pour les viticulteurs de la côte de Toul… », témoigne pour sa part David Lelièvre, producteur en Meurthe-et-Moselle, avec des rendements en baisse pour tous les viticulteurs de la zone, touchée par des gels au mois d’avril et un épisode de grêle fin mai.

M. Despey en appelle au ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, « pour que des mesures de trésorerie » soient prises « devant la situation difficile que vont vivre les producteurs avec 30% voire 80% de pertes pour ceux dont la production a été gelée ».

UN BON NIVEAU QUALITATIF

Par contre, au niveau qualitatif, cette récolte s’annonce bonne. « On devrait avoir un millésime exceptionnel au vu des conditions climatiques », assure M. Despey. Malgré une récolte moyenne, « la qualité est bonne, on n’a pas de problème phytosanitaire », résume pour l’AFP Denis Pigouche, président des vignerons du Roussillon.

Le viticulteur savoyard Patrice Jacquin, qui va « commencer les vendanges le 1er jour de septembre, soit 15 jours à 3 semaines en avance », s’estime « privilégié ». Avec ce dérèglement climatique, dit-il, « nos vins gagnent en puissance et en concentration ».

« Les raisins sont très sains et on se dirige vers une récolte de qualité » dans le Beaujolais, déclare à l’AFP Dominique Piron, producteur et président d’Inter-Beaujolais, avec peu de maladies et donc peu de traitements.

VENDANGES CLASSIQUES EN BOURGOGNE

Si la Bourgogne s’attend elle aussi à une récolte de qualité cette année, elle se singularise par « des dates de vendanges classiques, dans le premier tiers de septembre », selon Thomas Nicolet, directeur de la Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne (CAVB).

La région viticole est également l’une des seules à ne pas prévoir de baisse de production pour ce millésime 2017.
« On n’a pas été frappé par la grêle comme d’autres régions », explique M. Nicolet, donc « de Chablis à Mâcon, il n’y a aucun souci de quantité. On devrait être dans la quantité et la qualité », affirme-t-il

AFP.

11 Août

Vendanges des blancs dans le Bordelais : ça se précise…

La maturité des raisins sera bientôt optimale, avec 8 à 10 jours d’avance. Les vendanges devrait démarrer durant la semaine du 21 août pour les premiers. Plusieurs châteaux sont dans les starting-blocks. Le gros des vendanges est plutôt prévu pour la semaine du 28 août.

Des sauvignons blancs très sains avec une belle qualité arômatique © Jean-Pierre Stahl

Des sauvignons blancs lors de vendanges de septembre 2016 au château Bouscaut © Jean-Pierre Stahl

Parmi les châteaux les plus précoces, ceux qui sont en ville, dans la métropole bordelaise. Haut-Brion généralement tire le premier, mais la semaine prochaine une grande partie du personnel sera encore en vacances ou en reviendra juste. Selon Alain Puginier, cela ne devrait pas commencer avant la semaine du 21; même topo pour le château Bouscaut, Laurent Cogombles : « je pense qu’on va commencer la semaine du 21 août, je n’espère pas plus tôt sinon cela sera difficile à cause des vacances, de trouver des vendangeurs ».

Tristan Kressmann, co-propriétaire de Latour-Martillac, confirme à Côté Châteaux que cela se précise :

En 2011, nous avions démarré le 17 août. Nous avons l’habitude des vendanges précoces. On commencera sans doute durant la semaine du 21 août. Toutefois, cela va être des vendanges difficiles à cause du gel, il va falloir trier. » Tristan Kressmann Château Latour-Martillac.

Château Carbonnieux estime à un début de vendanges vers le 24 ou 25 août. Chez les vignobles André Lurton, rien n’est arrêté pour l’instant, la semaine prochaine devrait voir tout cela se décanter.

Laurent Cisnéros pour la château de Rouillac : « On pense démarrer fin août, début septembre, mais je dois faire un point lundi avec Jean-Christophe Baron. On n’a que 2 hectares et demi, chez nous ce n’est pas une grosse production. »

Olivier Bernard, à la tête de 100 hectares de blancs, 15 à Chevalier, 75 en Sauternais et encore 10 dans les Graves, nous dresse toute l’évolution de la vigne : « si nous avons une vendange précoce, c’est parce que nous avons eu une floraison tôt, début juin avec 10 jours d’avance. Après la période de sécheresse au moment de Vinexpo, nous avons eu 150 mm de pluie fin juin, ce qui a bien rassasié la vigne, et cet été, notamment en août nous avons des averses régulières, un temps plutôt frais avec des 15-16°C la nuit, pas de grosse chaleur, pas de brûlure…

Ce temps nous va bien, cela calme les choses. On a de belles acidités. Pour le moment, cela se présente très bien. Ce qui n’a pas gelé, c’est plutôt une belle récolte », Olivier Bernard Domaine de Chevalier et Clos des Lunes.

La nature a été quelque peu sélective, certains domaines ont été plus touchés que d’autres « on a perdu la moitié des blancs le 27 avril », me précise Tristan Kressmann. D’autres ont eu plus de chances, certains ont quasiment tout perdu. Pour le château de Reignac à Saint-Loubès, ce sera 15 à 20 % du volume habituel, « pour nous c’est tout petit, ça va être du top exclusif », explique Nicolas Lesaint, directeur technique du château. « Définir une date, c’est compliqué aujourd’hui, on sera dedans autours du 10-12 septembre. Alors même que les premiers coups de sécateurs en rouge seraient donnés vers « le 16-17 septembre, il y aura quelque chose à prendre sur les grappes. On a deux semaines et demi d’avance sur la véraison. »

Une drôle d’année, ce 2017, alors même qu’il s’annonce, pour ceux qui auront de quoi faire comme un bon millésime, tant en blancs avec cette fraîcheur, qu’en rouge, même si c’est un peu précoce de vendre la peau de l’ours ; mais déjà la véraison a eu lieu le 1er août pour les rouges. « On est assez optimiste sur les blancs et sur les rouges », me précise Olivier Bernard.

Ce dernier estime commencer le 28 août s’il est contraint, néanmoins s’il peut retarder au 4 septembre, ce serait mieux… A suivre.

02 Août

Des vendanges précoces dans l’Hérault : 15 jours d’avance pour le muscat blanc de Frontignan

Des vendanges qui ont débuté en début de semaine dans l’Hérault. Ce sont celles de muscat du château Stony, à Frontignan, avec 15 jours d’avance.

Les vendanges à Frontignan ont débuté ce lundi matin © France 3 Languedoc-Roussillon

Les vendanges à Frontignan ont débuté ce lundi matin © France 3 Languedoc-Roussillon

Dans les rangées du Château Stony, le geste est immuable… Cep après cep, les vendangeurs prélèvent les grappes qui sont mûres… 
Mais cette année, il y a une nouveauté de taille dans cette vigne de muscat sec. Les vendanges ont déjà commencé fin juillet !

L’année dernière, les vendanges avaient eu lieu le 13 août dans ce domaine de Frontignan…
L’arrivée de la récolte avec 15 jours d’avance a donc surpris tout le monde. Et particulièrement les vendangeurs qui n’étaient pas forcement prêts à temps.

Si la récolte est si précoce, c’est d’abord parce qu’elle est faible cette année. Ce qui permet aux raisins de mûrir plus vite. Progressivement, la date des vendanges avance inexorablement dans le calendrier estival… La faute au réchauffement climatique.

Vendanger plus tôt, une solution à moyen terme, en Languedoc-Roussillon et plus particulièrement sur le littoral de la Méditerranée.

Avec France 3 Occitanie, regardez le reportage de mes confrères de France 3 Languedoc-Roussillon  S.Banus et M.Hanh

18 Mai

C’est aujourd’hui la sortie du guide de Jacques Dupont, l’occasion de reparler de ce fabuleux 2016 et de sa mise sur le marché

« Bordeaux, le millésime 2016 » vient de sortir dans les kiosques. Le guide de Jacques Dupont consacre 50 pages d’analyses très poussées au terme de 4 semaines de dégustations à Bordeaux. 818 vins ont été sélectionnés avec une note globale à souligner de 19 pour les rouges. Retour sur ce millésime grandiose avec propriétaire, maître de chai, courtier, négociant et bien sûr Jacques Dupont, interviewé par Côté Châteaux.

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Pascal Bosq et son maître de chai, Samuel Gavan, au château Liouner ont obtenu un 15/20 et un coup de coeur par Jacques Dupont © Jean-Pierre Stahl

Vigneron à Listrac,  Pascal Bosq vient de décrocher une bonne note de 15 sur 20 par le Point, une consécration pour ce viticulteur et son maître de chai australien Samuel Gavan. Ce 2016 va compenser en partie les lourdes pertes car ses vignes ont gelé à 70% il y a 3 semaines.

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« C’est vrai qu’on était parti sur quelque chose de magnifique, on était parti sur une récolte 2017 qui s’annonçait belle en quantité mais malheureusement il y a quelques jours en arrière on a gelé et on a beaucoup perdu 100% par endroits, 50% à d’autres », témoigne Pascal Bosq du château Liouner :

2016, ça va faire passer ce 2017 certes, nous on en est ravi, aujourd’hui on voit qu’on a été bien noté par différent journalistes, notamment dans le Point  on en est ravi que les gens voient que Liouner augmente petit à petit dans sa qualité, dans sa démarche et cela nous fait très plaisir », Pascal Bosq château Liouner.

Et de compléter :« Ce 2016, qui était sur le fruité, il a fallu préserver ce fruité et mettre en avant ce millésime là, sur le fruité mais aussi sur le côté tanique qu’il a, mais surtout sur le fruité. » L’expertise de son maître de chai y a été pour quelque chose, ce dernier a fait prendre au château Liouner différentes barriques pour élever ce fabuleux nectar avec des chauffes moyennes ou pas trop fortes, et en 500 litres s’il vous plaît.

Jacques Dupont et Olivier Bompas, les journalistes du Point ont dégusté durant 4 semaines à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Jacques Dupont et Olivier Bompas, les journalistes du Point ont dégusté durant 4 semaines à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Mis sur le grill par Côté Châteaux, Jacques Dupont et son compère Olivier Bompas du Point, ont sillonné durant 4 semaines le vignobles de Bordeaux pour déguster ce millésime 2016, globalement ils attribuent une note de 19 pour les rouges, c’est dire si le millésime est grandiose, 14 pour les blancs secs et 16 pour les liquoreux.IMG_5341

Je dirais que c’est un millésime de fraîcheur, il y a à la fois de la densité et à la fois de la fraîcheur, c’est vraiment un très très beau millésime à Bordeaux, cela fait très longtemps qu’on n’a pas eu un millésime de ce type là, Jacques Dupont journaliste du Point.

Basile Tesseron : coup de coeur et 16,5-17 © JPS

Basile Tesseron : coup de coeur et 16,5-17 © JPS

Et de compléter : « on avait eu des millésimes de chaleur avec beaucoup d’alcool finalement, et là on a de nouveau un vin frais avec de l’acidité, il ne faut pas oublier que le vin c’est une boisson acide au départ. Ce qui fait aussi que les grands Bordeaux se gardent, c’est la fraîcheur qu’il y a à l’intérieur, l’acidité et on renoue avec cela et cela fait très plaisir ».

La soirée du Point au Bistrot du Sommelier ce jeudi soir pour ce millésime grandiose © JPS

La soirée du Point au Bistrot du Sommelier ce jeudi soir pour ce millésime grandiose © JPS

Pour ces journalistes du Point, les appellations au top sont Saint-Estèphe, les crus bourgeois ou assimilés du Médoc, Blaye, Bourg et les Bordeaux Supérieurs. Et de donner un tuyau : « en grande année, il faut acheter dans les appellations peu chères » Dans leur nouveau guide sorti ce jeudi, ils ont sélectionné 818 vins dont 181 à moins de 10 euros.

Le château Doyac, en Haut-Médoc, avec Max et Astrid de Pourtales, a obtenu un coup de coeur et 15 par Jacques Dupont © JPS

Le château Doyac, en Haut-Médoc, avec Max et Astrid de Pourtales, a obtenu un coup de coeur et 15 par Jacques Dupont © JPS

« Bordeaux a eu deux chances : 1, un rendez-vous avec la météo tout au long de l’année impeccable, c’est même miraculeux car on a eu très peur tout au long de l’année, il a plu énormément, et puis tout-à-coup pour la floraison on a eu une petite semaine d’éclaircies, après il y a cette canicule de l’été, cette sécheresse terrible et à la fin la pluie qui arrive juste en sauveur, en zorro qui arrive au dernier moment et puis après un été indien formidable, tout cela a fait une très belle maturité sur les rouges

Hugo et Adrien Bernard, du Domaine de Chevalier, avec une note de 17 pour le 2016 et avec autre bon millésime de Bordeaux le 1986 © JPS

2, et puis il y a un deuxième phénomène qui se passe à Bordeaux, c’est que c’est la fin de la période Parker et des vins qui voulaient en démontrer beaucoup plus qui étaient tout en apparence, tout en chromes…des vins pour plaire au marché international. Mais cette époque là est finie, on renoue avec les vais Bordeaux et cela me fait très plaisir.

Thierry Decré, le PDG de LD Vins © JPS

Thierry Decré, le PDG de LD Vins © JPS

Ce millésime grandiose s’arrache déjà dans les maisons de négoce, commercialisé en primeur depuis 3 semaines, comme ici chez LD Vins, l’une des plus importantes et plus fameuses maisons de négoce de Bordeaux: 

 « On a beaucoup de demandes, on a pour l’instant des augmentations raisonnables, elles sont entre 10 et 15 %, on va peut-être maximiser jusqu’à 20 sur un grand millésime  et je pense qu’encore une fois on va pouvoir vendre nos vins dans le monde entier, on a une vraie demande sans exception de tous les pays du monde. » Thierry Decré PDG de LD Vins.

Un très joli début de campagne de primeurs 2016 chez LD Vins © JPS

Un très joli début de campagne de primeurs 2016 chez LD Vins © JPS

Yann Gestin, courtier de grands crus de Bordeaux pour Oenomedia confirme :  « le début de campagne a très bien commencé, les négociants ont envie d’acheter, de revendre et de se constituer du stock » car il faut reconnaître que « le 2016 s’est super bien goûté durant les primeurs, plein de fruit, très mûr, avec une bonne tension en bouche ».

Bordeaux revient dans la course, sur les grands vins, le 2016 arrive après deux autres grands millésimes 2014 et 2015, le marché est en train de redémarrer », Yann Jestin courtier en vins.

Yann Gestin, courtier en vins Oenomedia © JPS

Yann Gestin, courtier en vins Oenomedia © JPS

Quant à savoir si le gel aura une incidence ? « L’épisode de gel a un petit peu freiné les propriétaires, certains gardent un petit stock, compte tenu que la récolte 2017 sera faible mais les baisses de volumes de mise en marché seront assez faibles et de l’ordre de 10 à 15 % »

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Fort heureusement la production du millésime 2016 a été importante à Bordeaux avec 5,8 millions d’hectolitres, de quoi rassurer et contenter tout le monde.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot et Corinne Berge :

25 Déc

Et une petite vendange tardive en Jurançon pour bien terminer l’année

Ce sont des vendanges tardives qui se sont déroulées cette semaine en Jurançon au château de Navailles. Un travail méticuleux de ramassage de ces grains chargés en sucre pour obtenir un divin nectar.

De belles vendanges tardives en Jurançon à Aubertin © France 3 Aquitaine

De belles vendanges tardives en Jurançon à Aubertin © France 3 Aquitaine

Nous sommes à Aubertin, dans les rangs de vignes du château de Navailles. Progressivement, on retire les filets de protection contre les oiseaux. Derrière apparaissent enfin ces grappes de raisin qui vont donner ce vin très apprécié en ces fêtes de fin d’année :

« La belle grappe, c’est celle-là, vous voyez les raisins ils sont bien passeriés. « Il y a très peu de jus, mais ça a le goût de nèfle, de figue, c’est le top de la grappe, ça fait un très bon jus après » « , précise Pierre Pommé, le Chef de Culture de la Cave de Jurançon.

Le vignoble de Jurançon est un des rares en France à mener de telles vendanges tardives. Un production, certes marginale pour la cave de Jurançon, avec environ 1% de la production et 50000 bouteilles, mais importante en terme d’image.

C’est la preuve d’un réel savoir-faire de ces vins très riches et très puissants.

Regardez le reportage réalisé en début de semaine par Eric Poussard et Elie Gonzalez, montage Rémi Grillot :

23 Nov

Bordeaux s’attend à un millésime 2016 remarquable, voire exceptionnel

Attention, à Bordeaux le 2016 s’annonce très très bon ! Tous les viticulteurs sont heureux des quantités rentrées dans leurs chais, aussi importantes que pour le 2009. La qualité est déjà là, mais une fois l’élevage fait et les assemblages réalisés, le millésime 2016 pourrait affoler le marché. Rendez-vous à la campagne des primeurs…

Benoît-Manuel Trocard du château Barbey à Saillans en Gironde © JPS

Benoît-Manuel Trocard du château Barbey à Saillans en Gironde © JPS

Dans les chais de Fronsac, le millésime 2016 poursuit doucement son élevage… Mais déjà, Benoît-Manuel Trocard, du château Barbey à Saillans, peut avancer que cette cuvée sera d’un bon niveau et très fruitée :

cuves inox et fronsac 060 » en juillet et août, nous étions très inquiets car nous n’avions quasiment que des raisins de Corinthe par manque de pluie, et puis on a eu beaucoup de chance, c’est-à-dire que presque un mois avant les vendanges, il a commencé à pleuvoir un petit peu, on a reçu 40 millimètres en deux fois. Du coup, cela a fait gonfler les baies de raisins… »

cuves inox et fronsac 068On se retrouve avec des vins très équilibrés, très puissants et très marqués par ces notes de fruits rouges« , Benoît-Manuel Trocard du château Barbey.

Le château de la Rivière en AOC Fronsac © JPS

Le château de la Rivière en AOC Fronsac © JPS

Au château de la Rivière, Xavier Buffo, son directeur général, n’avait pas vu autant de quantité et de qualité réunies depuis fort longtemps. Il trouve avec les anciens que, de ce point de vue (quantité + qualité), ce millésime se rapproche du 1990.

cuves inox et fronsac 081« C’est un millésime en quantité très intéressant et en qualité aussi, les jus écoulés sont deja très riches, très colorés, très puissants aromatiquement et on a des tanins qui laissent présager une qualité  d’élevage très forte car les tanins sont déjà très agréables, très élégants… », selon Xavier Buffo.

Xavier Buffo, directeur général du château de la Rivière © JPS

Xavier Buffo, directeur général du château de la Rivière © JPS

Des raisins concentrés, avec des degrés en alcool soutenus, et ce qu’il faut d’acidité. Les rendements conséquents donnent le sourire à l’ensemble des viticulteurs du bordelais: ca fait beaucoup de bien sur la place de Bordeaux, explique Allan Sichel, le Président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.

cuves inox et fronsac 050Cela fait depuis le millésime 2009, qu’on n’a pas eu des rendements aussi importants« , Allan Sichel président du CIVB.

Allan Sichel et les 60 AOC de Bordeaux © JPS

Allan Sichel et les 60 AOC de Bordeaux © JPS

Le CIVB estime d’ores et déjà que la production cette année devrait être de 5,7 millions d’hectolitres, mais il faudra attendre le 10 décembre au moins pour affiner ces chiffres, car les exploitants ont jusqu’à cette date pour faire leur déclaration de (bonne) récolte pour 2016.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Thierry Julien, Olivier Pallas et Vincent Issenhuth :

07 Oct

Angélus s’attend à un millésime 2016 « rayonnant »

« Le Rayonnant » c’est ainsi qu’a été baptisé le millésime 2016 alors même que les vendanges ont débuté, paisibles, à la carte, permettant d’espérer et d’attendre un nouveau grand millésime à Angélus.

L'équipe d'Angélus avec au centre Sophie de Boüard-Rivoal et Hubert de Boûard © Angtélus

L’équipe d’Angélus avec au centre Stéphanie de Boüard-Rivoal et Hubert de Boüard © Angtélus

« Rayonnant à l’image du soleil qui a régné quasiment sans partage sur les vignes durant les trois mois d’été. Rayonnant comme un millésime qui s’annonce d’ores et déjà surprenant et exceptionnel.

Trois mois d’été sans eau : de mémoire de vigneron, on n’avait jamais vu ça à Saint-Emilion ! Si la floraison s’est bien passée malgré une pluviométrie très abondante (environ 750 mm, ce qui correspond au cumul de pluie dans une année sèche à Bordeaux), le beau temps s’est installé dès la dernière semaine de juin, et, fait rarissime, n’a plus cessé jusqu’aux vendanges.

Le mois de juillet fut ensoleillé mais plutôt frais avec des nuits froides. A la fin du mois de juillet, la température de l’océan était très inférieure aux températures habituelles à cette période. Et pas une goutte d’eau.

Août a vu les températures grimper avec quelques jours de canicule, au-delà de 35 degrés. Cependant, l’amplitude nuit/jour était de 1 pour 2 durant tout le mois, ce qui est très favorable à l’expression aromatique des raisins du vignoble et au maintien de la fraîcheur du fruit. A cela s’ajoute une quasi absence de pluie, 5 à 8 mm, ce qui n’est rien ou le strict minimum pour permettre à la plante de s’hydrater. C’est alors que les très jeunes vignes commencent à souffrir. Les vignes plus anciennes, particulièrement sur les sols argileux et/ou calcaires, résistent, elles, magnifiquement bien (le calcaire et l’argile se comportent comme une éponge qui s’engorge en période humide et redistribue l’eau pendant les périodes sèches).  

En plus de 35 ans, c’est aussi la première année sans orages les 14 juillet et 15 août !

En septembre, l’été a continué et avec lui la chaleur : des températures de 28, 30 degrés au quotidien. Si, à la mi-septembre, un gros orage est annoncé faisant trembler toute la famille et les équipes, les gros nuages blancs et gris menaçants se transforment finalement en une pluie bienfaitrice. 19 puis  4 mm. Cette eau tombée du ciel vient redonner énergie, force et respiration au vignoble. Puis, le beau temps revient très vite. La maturation des tanins s’effectue lentement et les premières vendanges débutent maintenant pour les grands vins. Les fraîcheurs des nuits d’été ont préservé les arômes et l’acidité.

Les perspectives climatiques des deux prochaines semaines laissent envisager des vendanges paisibles et à la carte pour un millésime 2016 grand, inattendu et rayonnant à l’image de cet été incroyable qui a décidé de son destin et façonné son identité ».

Selon Angélus.