25 Août

La production française de vin s’annonce en baisse de 10% cette année à cause de la météo

Une production 2016 prévue à 42,9 millions d’hectolitres contre 47,8 millions en 2015. En cause les intempéries en Cgampagne, Bourgogne, dans l’Hérault ou en Charentes mais aussi le stress hydrique qui se fait ressentir.

A SaintEmilion, une vigne assez homogène aussi, seuls quelques jeunes plants peuvent souffrir du manque d'eau © JPS

Le Bordelais est moins touché que d’autres régions hormis un stress hydrique qui commence à se faire sentir sur les jeunes plants et sur des sols sableux © JPS

Durement frappée par les intempéries, la production française de vin s’annonce en baisse de 10% cette année, avec des reculs encore plus sévères
en Champagne, Bourgogne ou dans les Charentes, selon les premières prévisions du ministère de l’Agriculture.

La production atteindrait 42,9 millions d’hectolitres contre 47,8 millions en 2015, et serait inférieure de 7% à la moyenne quinquennale, selon les estimations provisoires publiées jeudi par Agreste, le service statistique du ministère.

L’estimation, établie mi-août, est susceptible d’être révisée en fonction des incidents climatiques et problèmes sanitaires qui pourraient survenir pendant les vendanges.

Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vin de l’établissement public FranceAgriMer, a souligné lors d’une conférence de presse le caractère  » spectaculaire  » des intempéries de 2016.  » L’année a été caractérisée par l’amplification des aléas climatiques  » frappant le vignoble, remarque-t-il, avec par exemple des orages de grêle non plus localisés, mais sous forme de  » couloirs de plusieurs dizaines de kilomètres, d’une intensité qui dévaste des vignobles entiers « .

  • Champagne et Val-de-Loire, frappés par plusieurs jours de gel au printemps, voient leur production baisser de plus d’un tiers. 
  • En Bourgogne et Beaujolais, le recul atteindrait 21%, avec une dizaine de jours de retard pour la vendange. 
  • Dans les Charentes, où 3.600 hectares de vignes ont été détruits par la grêle et le gel, la production baisserait de 16%. 
  • En Languedoc-Roussillon, le recul prévu est de 9%. Un épisode de grêle a touché 2.000 hectares dans l’Hérault le 17 août. Dans cette région, la sécheresse actuelle pourrait aussi venir aggraver les choses : les vendanges qui ont démarré sur le Chardonnay et certains rosés laissent entrevoir des récoltes « en baisse de 30 à 40% », a expliqué Jérôme Despey.

Certaines coopératives ont d’ailleurs décidé d’avancer les vendanges « pour éviter un impact supplémentaire de la sécheresse sur le poids des baies », selon lui.

Les viticulteurs craignent également les conséquences du manque d’eau à l’approche des vendanges dans le Bordelais, l’une des rares régions à tirer son épingle du jeu pour l’instant, avec une production prévue en hausse de 1%.

Autre région que voit sa production augmenter : l’Alsace, avec une hausse de 18%. 

Quant à la qualité du vin,  » il est encore un peu tôt pour savoir « , estime Jérôme Despey, qui craint en revanche un impact  » important  » sur les trésoreries des viticulteurs et regrette que peu d’entre eux aient choisi de s’assurer.

En 2015, après une récolte en légère baisse suite à la sécheresse, la France avait de nouveau perdu son rang de premier pays producteur au profit de l’Italie. Cette année, les producteurs de la péninsule prévoient une récolte en hausse.

Avec AFP

19 Août

Millésime 2016 : des vendanges prometteuses et « un peu tardives » à Bordeaux

A un peu plus de quinze jours des premières vendanges en blanc, et plus d’un mois de celles en rouge, Bordeaux semble tirer son épingle du jeu. La récolte s’annonce de bonne facture si les intempéries ne faussent pas les cartes. Au château le Sèpe, en AOC Bordeaux et Entre-Deux-Mers, comme au Couvent des Jacobins, cru classé de Saint-Emilion, le 2016 s’annonce sous les meilleurs auspices…(qui a dit de Beaune ?)

Dominique Guffond, vigneron et propriétaire du château Le Sèpe à Sainte-Radegonde © Jean-Pierre Stahl

Dominique Guffond, vigneron et propriétaire du château Le Sèpe à Sainte-Radegonde © Jean-Pierre Stahl

Un château chargé d’histoire, perdu au fin fond des âges et de la Gironde. C’est le château Le Sèpe, qui tire ses racines jusqu’au temps des Templiers… Une demeure toutefois remaniée au XVIIe et au XVIIIe siècle, qui fait également aujourd’hui chambres d’hôtes, et qui porte le nom de ses anciens occupants.

Dominique Guffond en est l’heureux propriétaire depuis 2009. Il exploite ainsi 14,5 ha en AOC Bordeaux (en rouge) et en AOC Entre-Deux-Mers ( en blanc). Ce vigneron a le sourire :

Eté 2016 515Nous sommes assez optimistes, la bonne météo est présente avec ce bel ensoleillement, les nuits sont fraîches, sauf accident, ça devrait être une très belle récolte, » Dominique Guffond, vigneron château Le Sèpe

Denis Pomarède du Couvent des Jacobins, grand cru classé de Saint-Emilion © JPS

Denis Pomarède directeur d’exploitation du Couvent des Jacobins, grand cru classé de Saint-Emilion © JPS

A Saint-Emilion, Denis Pomarède du Couvent des Jacobins, l’un des 64 grands crus classés (sans compter les 18 premiers grands crus classés) se dit également satisfait pour l’heure. Son raisin est aussi très sain, seuls de jeunes plants sur des sols sableux montrent un léger stress hydrique, mais à peine. Il pourrait s’amplifier si aucune pluie ne venait à tomber dans le mois prochain.

A SaintEmilion, une vigne assez homogène aussi, seuls quelques jeunes plants peuvent souffrir du manque d'eau © JPS

A Saint-Emilion, les plants de merlots assez homogènes aussi, seuls quelques jeunes plants peuvent souffrir du manque d’eau © JPS

« On a une vigne un peu en souffrance, on n’a pas eu de pluie sur la région de Saint-Emilion depuis environ 2 mois.Il y a quelques dificultés pour les jeunes vignes,sur des sols plutôt sableux, mais dans l’ensemble elles se comportent très bien »Denis Pomarède Couvent des Jacobins.

Dans l’Entre-Deux-Mers comme partout à Bordeaux, les premières vendanges ne sont pas prévues avant la première semaine de septembre, voire la deuxième pour les blancs et fin septembre, début octobre pour les rouges, ce que nous confirme ces deux propriétaires:

Il y a une semaine à 10 jours de retard, d’habitude la vigne se régule un petit peu sur la fin de période, c’est certainement du au printemps frais et pluvieux », Dominique Guffond Le Sèpe

Eté 2016 540

Et d’ajouter : « on a eu de la chance de pouvoir faire de bonnes réserves d’eau et maintenant on en tire le bénéfice. Finalement malgré ces chaleurs, le feuillage tient encore bien le choc et on espère que cela va aller jusqu’au bout. »

Pour Denis Pomarède du Couvent des Jacobins: « On va être plutôt sur une année classique, un peu tardive, on devrait se rapprocher d’un millésime comme le 1998 ou le 2012, mais on va attendre les 1ers prélèvements d’ici une à deux semaines. »

Dominique Guffond du Château le Sèpe espère un millésime aussi bon que 2015 © JPS

Dominique Guffond du Château le Sèpe espère un millésime aussi bon que 2015 © JPS

Dominique Guffond reste sur cette note d’optimisme que le ciel lui a donné jusqu’ici, si la météo se maintient, sans intempérie majeure, ce 2016 pourrait s’approcher de son 2015.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Dominique Mazères, Boris Chague et Christian Arliguier : 

2250 ha de vignes endommagées par la grêle dans l’Hérault : Stéphane Le Foll annonce quelques mesures

Pas vraiment d’aides directes mais une possibilité pour les domaines d’avoir recours au chômage partiel pour d’éventuels salariés et la possibilité de solliciter un report du paiement des cotisations sociales. Le détail dans Côté Châteaux.

Stéphane Le Foll en visite en juin au château Luchey-Halde © JPS

Stéphane Le Foll en visite en juin au château Luchey-Halde © JPS

Dans un communiqué publié ce vendredi sur le site du ministère, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll annonce que « 2500 hectares de vignobles » ont finalement été endommagés dans l’Hérault après le passage voilà trois jours de « violents orages accompagnés de forts épisodes de grêle ».

Comme il fallait s’en douter et comme ce fut le cas par le passé, le Ministre a rappelé que les viticulteurs ne pouvaient pas prétendre à obtenir le statut de calamité agricole et que les pertes de récolte étaient assurables… Les calamités agricoles sont toutefois mobilisables, le cas échéant, pour les pertes de fonds, si les dommages impactent la récolte 2017.

Il a malgré tout assuré que les services de l’Etat étaient « mobilisés »:

« A la demande du Ministre, le Préfet de l’Hérault va mettre tout en œuvre pour que les exploitants concernés puissent :

  • avoir un accès au chômage partiel pour leurs éventuels salariés ;
  • solliciter un dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti 2016 pour les parcelles touchées par la grêle. Sur ce point les Maires pourront formuler au nom de l’ensemble des contribuables concernés de leur commune une demande collective auprès des services fiscaux ;
  • solliciter auprès des caisses MSA un report du paiement des cotisations sociales ».

Les services du ministère de l’agriculture préparent par ailleurs avec la Direction générale des douanes et des droits indirects les bases juridiques permettant de sécuriser l’achat de vendanges par les exploitants.

18 Août

Retour sur les ravages de la grêle sur le vignoble du Pic Saint Loup

Au lendemain du violent épisode de grêle de ce mercredi, l’heure est au constat : vignobles, maraîchers et arboriculteurs ont été durement frappés par ce terrible orage. 60 % du vignoble de Pic Saint Loup a été touché.

Des grappes meurtries par les énormes grêlons tombées à terre © France 3 Languedoc Roussillon

Des grappes meurtries par les énormes grêlons tombées à terre © France 3 Languedoc Roussillon

L’Hérault panse ses plaies. Un orage de grêle d’une très forte intensité et de 15 minutes aura causé de sérieux ravages sur le Pic Saint Loup, et notamment sur les communes de Valflaunès, Claret, Lauret et Sauteyrargues. 1500 hectares de vignes seraient détruits. 

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Tweet du président de la chambre d’agriculture de l’Hérault

L’orage a tout dévasté hier, ça a duré 15 à 20 mn, des grêlons de la taille de balles de ping-pong se sont abattus, la on est sur la partie la plus touchée de l’exploitation, c’est des dégâts estimés à 100%, c’est une année de travail partie en quelques minutes », Christel Valentin, viticultrice à Valflaunès.

Un vignoble haché ici à

Un vignoble haché ici à Valflaunès © France 3 Languedoc Roussillon

A de nombreux endroits des feuilles de vignes déchiquetées, des raisins transpercés, plus aucun espoir de les voir mûrir normalement, 60 % de cette célèbre appellation de l’Hérault seraient inexploitable selon la chambre d’agriculture. Pour certains c’est le travail de toute une année qui s’envole, sans compter les bois meurtris par ces énormes grêlons qui impacteront également l’année de récolte suivante.

Ecoutez le témoignage de Christel Valentin, viticultrice à Valflaunès recueilli par mes confrères Carine Alazet et Jean-Philippe Faure de France 3 Languedoc Roussillon 


Avec France 3 Languedoc Roussillon

15 Août

Vivez une expérience unique avec le package « vendanges à Bordeaux »

Offrez-vous l’opportunité de découvrir les plus beaux châteaux de la région bordelaise pendant la période des vendanges et d’apprendre l’une des étapes les plus cruciales : la récolte ! Le Grand Hôtel Intercontinental Bordeaux vous propose un séjour inoubliable avec notamment visite de la Cité du Vin et visite d’un château bordelais en période de vendanges.

L'Intercontinental Bordeaux - Grand Hôtel © Jean-Pierre Stahl

L’Intercontinental Bordeaux – Grand Hôtel © Jean-Pierre Stahl

A destination d’une clientèle toujours plus intéressée et exigeante, l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hotel offre l’opportunité de découvrir les plus beaux châteaux de la région pendant la période des vendanges et de décrypter l’une des étapes les plus essentielles à savoir la récolte.

La Wine Concierge Service de l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hotel a été spécialement conçue pour offrir une large gamme de services dédiés à l’univers du vin. Allant de l’aide logistique pour l’organisation de dégustations et visites privées aux plus Grands Crus des appellations Margaux, Saint-Julien, Saint-Estèphe, Pauillac, Saint-Emilion, Pessac-Léognan, Sauternes, la Wine Concierge Service propose de vivre cet automne une expérience unique en vivant les vendanges avec les équipes des châteaux.

Le package « Vendanges à Bordeaux » inclus :

•           Nuit en chambre double incluant le petit déjeuner au Bordeaux Gordon Ramsay

•           Visite de La Cité du Vin, lieu unique dédié aux cultures du vin

•           Visite d’un Château bordelais, son cuvier, ses chais. Dégustation d’une sélection de vin avant l’assemblage final  récolte des grappes de raisins avec l’équipe de vignerons et partage du déjeuner à la table des vendangeurs.

Ce package est accessible à partir de 450€ et valable suivant la disponibilité du 1er septembre à mi-octobre.

En complément de ce programme, la Wine Concierge Service propose des escapades originales et personnalisées conçues par des véritables professionnels du vin, nos concierges Clefs d’or. Découvrez les nouveaux circuits qui sauront vous enchanter par leur exclusivité, leur charme et leur élégance.

Pour en savoir plus InterContinental Bordeaux – Le Grand Hotel 2-5 place de la comédie 33 000 Bordeaux – France Tel. 05 57 30 44 44
www.bordeaux.intercontinental.com