02 Mai

Quatre châteaux reprennent du service pour « l’Afterwork en Médoc » #saison2

Avec les beaux jours, la nouvelle saison de l’Afterwork en Médoc. Quatre châteaux repartent à l’assaut du salarié au sortir de son boulot pour lui proposer…un peu de détente. Paloumey, Marquis de Terme, Malescasse et Lamothe-Bergeron vous proposent cette 2e édition de « l’afterwork en Médoc »Ce sont des rendez-vous de plaisir et de convivialité, où l’on ne se prend pas la tête. Après le boulot, pas directement au dodo mais l’occasion de découvrir autrement quelques grandes propriétés viticoles de la région. Au menu, des rencontres, animations et dégustations, sur fond d’un coucher de soleil, tout du moins on l’espère.

Ces Afterworks ont été créés en 2017 par trois responsables d’œnotourisme de propriétés médocaines (Sandrine Chamfrault (Château Marquis de Terme), Adeline Warthmann (Château Paloumey) et Anne Melchior (Château Lamothe-Bergeron)). Toutes 3 se sont rencontrées au sein du club des Best Of Wine Tourism, puisque chacune de leur propriété avait été récompensée. L’Afterwok en Médoc a rencontré un certain succès l’an passé, à tel point que Virginie Blanchet et Perrine Julve du Château Malescasse les ont rejoint. . L’idée de départ était relativement simple : « prendre un verre en terrasse à la sortie du travail, quand on est dans le Médoc, n’est pas chose évidente. Or, la région, fameuse de ses châteaux, offre un cadre particulièrement propice à ce type d’occasion ».

C’est ainsi qu’est « né le divin enfant, jouez hautbois… » C’est l’afterwork en Médoc pour profiter de belles soirées d’été et de découvrir de superbes châteaux.

VOICI LES PREMIERES DATES : les premiers jeudis des mois d’été :

  • Jeudi 3 mai au Château Marquis de Terme
  • Jeudi 7 juin au Château Paloumey
  • Jeudi 5 juillet au Château Lamothe Bergeron
  • Jeudi 2 août au Château Marquis de Terme
  • Jeudi 6 septembre au Château Malescasse

INFOS PRATQUES

  • Soirées de 18h30 à 21h
  • Entrée à 20 euros / personne incluant :1 assiette de petite restauration et 3 verres en dégustation

RESERVATIONS

• Facebook @afterworkenmedoc
• Instagram @afterworkenmedoc
• www.afterworkenmedoc.fr

Plein la vue avec les 20 ans de Bordeaux Fête le Vin et la Tall Ships Regatta

Apprêtez-vous à en avoir plein la vue ! Des voiles et du vin dans le Port de la Lune pour cette édition historique de Bordeaux Fête le Vin, présentée ce matin par les organisateurs à l’Office de Tourisme de Bordeaux.

Alain Juppé a lancé la 1ère édition en 1998, il va permettre à l’ensemble des Bordelais, Aquitains et touristes de vivre le plus gros BFV en 2018 © Jean-Pierre Stahl

Le Kruzenshtern arrive dans le port de la Lune… Le  Kruzenshtern n’est pas un cousin éloigné de la famille du vin les Cruse ici à Bordeaux, mais c’est le 2e plus grand voilier au monde, 114 mètres de long, 35 voiles, 3632 m2 de voilure.

© Le Kruzensthern – voir ici la galerie de photos

Il détient le record du monde du voyage le plus rapide dans sa catégorie. Il y aura aussi l’Etoile du Roy, la Belle Poule, ou encore d’autres bateaux exotiques.  Un rassemblement unique que cette étape de la Tall Ships Regatta jumelée avec cette version historique de Bordeaux Fête le Vin.

20 ans c’est un bel anniversaire, l’innovation  majeure les « tall ships » les grands voiliers de la régate qui vont les conduire de Liverpool jusqu’à Dublin puis à Bordeaux », Alain Juppé maire de Bordeaux.

« C’est un pari audacieux de réunir le monde du vin et le monde de la mer » a commenté Stéphan Delaux ce matin © JPS

« On sait à quel point les Bordelais aiment voir arriver les voiliers à Bordeaux, et cette année, ils seront plus de 30 dans ce port, avec nos 1200 viticulteurs qui seront là pour faire découvrir les vins de Bordeaux », Stephan Delaux Président de Bordeaux Grands Evènements et de l’Office du Tourisme de Bordeaux Métropole.

A ne pas louper, une parade en musique des équipages et des confréries du vin  le samedi 16 juin, le public pourra admirer sur 1,6 kilomètre le long des quais les voiliers du Pont de Pierre jusqu’au Hangar 14 où il y aura dégustation des Grands Crus de Bordeaux (1ère fois que cette édition de l’UGCB est aussi jumelée avec Bordeaux Fête le Vin).

« Grâce aux grands voiliers, on sait qu’on va avoir un public plus large avec des gens qui vont venir de toute la France, voire même de l’international », précise Christophe Chateau directeur communication du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.

C’est aussi l’histoire des vins de Bordeaux que d’avoir été transportés dans des barriques sur des bateaux vers l’Europe du Nord, vers l’Angleterre, donc c’est un joli clin d’oeil à l’histoire d’accueillir ces voiliers. » Christophe Chateau directeur communication du CIVB.

Alain Rousset pour la Nouvelle-Aquitaine défend aussi toutes les petites appellations en dehors de Bordeaux qui seront présentes, il a souligné les efforts des vins de Buzet en matière d’environnement © JPS

Bordeaux Fête le Vin pourrait accueillir près d’1 million de visiteurs cette année, aussi la question de la sécurité reste elle primordiale, elle est suivie de très près par la préfecture de région et la police. Ils prévoient outre des plots en béton, de nombreux barrièrages et un dispositif de prévention, avec également pas mal de patrouilles en tenue et en civil.

Bordeaux Fête le Fin, c’est du 14 au 18 juin. Pour achetez vos pass de dégustations en avance au prix de 16 € au lieu de 21€ c’est ici.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Charles Rabréaud et Emmanuel Cremese :

01 Mai

Journées portes ouvertes à Saint-Emilion : « bienvenue » aux châteaux Coutet et Jean Faure

Tout ce week-end, 78 châteaux de Saint-Emilion accueillaient du public pour faire découvrir leur savoir-faire et leur propriété. Focus sur 2 d’entre eux, château Coutet et Jean Faure, un Saint-Emilion Grand Cru et un cru classé, tous deux conduits en bio.

Alain, Matthieu, Adrien, Xavier, David Beaulieu devant leur château Coutet dans la famille depuis 1620 © JPS

« Bienvenue au château Coutet, une propriété familiale depuis un peu plus de 400 ans, dans la même famille », d’emblée Matthieu et Adrien David Beaulieu, 14e génération de vigneron,  présentent aux visiteurs leur château Coutet, un domaine de 11 hectares de vignes conduits en bio depuis l’origine, sans désherbant, sans insecticide et sans pesticide de synthèse.

Les vieilles familles à Saint-Emilion, c’est de plus en plus rare, et on lutte avec énormément de passion pour que cela reste dans la famille, c’est quelque chose qui nous tient énormément à coeur », Matthieu David Beaulieu.

Passé le chai à barriques, ils sont très fiers de montrer dans leur cave une vieille bouteille de 1750 : il s’agit de l’une des plus vieilles bouteilles de Bordeaux retrouvée pleine, dans de la terre battue, une bouteille bouchée à l’émeri…

Adrien David Beaulieu montrant cette vieille bouteille de 1750 bouchée à l’émeri © JPS

« L’émeri c’est aussi une vieille expression française qui signifie être sourd comme un pot. En fait, c’est bouché verre sur verre et le diamètre du bouchon est adapté exactement au diamètre du col de la bouteille », explique Adrien David Beaulieu.

Cette bouteille exceptionnelle a été rééditée par le château à 200 exemplaires identiques faites à la main et à l’unité ; pour le grand public, une cuvée des Demoiselles a également été tirée à 2000 bouteilles, un flacon qui s’en approche, mais avec le même vin.

« Je ne savais pas qu’il y avait cette technique de bouchage en verre, je trouve ça très intéressant et je pense qu’il n’a pas d’autre château qui fait la même château », commente Eléonore parmi les visiteurs.

« C’est un rendez-vous hyper important, cela nous permet de présenter au grand public ce que l’on fait, qui ont est,  quels sont nos spécificités, notre identité », précise Adrien David Beaulieu du château Coutet.

 

Olivier Decelle accueillant ses visiteurs devant le château Jean Faure © JPS

Autre propriété passée cru classé de Saint-Emilion en 2012, château Jean Faure, qui a de très célèbres voisins comme Cheval Blanc (1er CC A), la Dominique (cru classé) et d’autres.

Nous sommes à la limite de Pomerol, vous voyez derrière moi Pétrus et L’Evangile qui nous entourent, c’est-à-dire que vous êtes sur un terroir d’argile et crasse de fer », Olivier Decelle propriétaire de Jean Faure.

La visite se poursuit entre le cuvier béton, les cuves en bois et le chai à barriques ù le vin est élevé 18 mois : « c’est dans l’élevage qu’on va dessiner le profil du vin, c’est là où chaque vigneron va mettre patte. Nous avons nos pinceaux, et nous sommes un peu les peintres du millésime », selon Olivier Decelle propriétaire de Jean Faure.

Entre la visite des chais et la dégustation, les échanges continuent autour des millésimes 2012, 2014 et 2015.

« Cela a été 4 journées intenses où on a reçu pratiquement 1000 personnes et en dehors du temps qui était un peu maussade les premiers jours, cela a été un moment plutôt super sympa », conclue ainsi Olivier Decelle, également propriétaire de Decelle Villa à Nuits Saint-Georges et Mas Amiel en Roussillon.

Un château dont la réputation est plus que centenaire aussi. En 1893, le guide Féret en faisait déjà l’éloge.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl , Jean-Pierre Magnaudet, Corinne Berge et Jean-Marc Ceccaldi :

Et voici désormais le champagne vegan…

Le champagne Marie Copinet a obtenu une certification vegan sur l’ensemble desa gamme, délivrée par l’organisme français « EVE Vegan ».

« C’est un marqueur de confiance qui atteste du contrôle, de l’élaboration de nos champagnes et du conditionnement de nos bouteilles sans aucune substance animale », ont déclaré Marie-Laure et Alexandre Kowal-Copinet, vignerons indépendants installés à Montgenost (Marne).

Cette reconnaissance implique un traitement uniquement végétal pour élaborer et commercialiser leurs vins issus de neuf hectares de vigne, notamment durant le collage, l’une des étapes de la vinification qui consiste traditionnellement à épurer le vin avec des colles d’origine protéique. « Ce travail répond à une demande d’une partie de notre clientèle », ont-ils ajouté.

La maison Marie Copinet est la première maison de champagne a recevoir ce label français. Le champagne Legret&Fils appose égalementun label vegan, délivré par un organisme italien, sur toutes ses cuvées.

Avec AFP

29 Avr

Les notes et impressions de James Suckling sur le millésime 2017

James Suckling a donné ses impressions sur le millésime 2017, un millésime qui n’est certes pas le grand 2015 ou 2016, mais qui offrira de jolies choses à boire prochainement. « Bon nombre de propriétés ont fait des vins aussi bien voire mieux que le 2012, d’autres encore mieux que le 2014. »

L’Américain James Suckling à l’inauguration du château Monlot © JPS

James Suckling était présent à Bordeaux pour les primeurs 2017 et a donné avant tout le monde ses impressions sur ce millésime dont on a tant parlé à propos du gel.

« La qualité du 2017 est bien meilleure que ce à quoi beaucoup de gens s’attendaient. Le 2017 n’est certes pas le grand 2015 ou le 2016, mais ce n’est pas non plus le faible 2013. Malgré de terribles gelées, la plupart des grands domaines viticoles ont produit des vins de qualité exceptionnelle qui offriront de bonnes dégustations dans les années à venir. »

ET de compléter : « même s’il est difficile de le rapprocher d’autres millésimes, de nombreux vignobles ont produit des vins aussi bien voire mieux que le 2012, d’autres encore mieux que le 2014. Quelques vins pourraient être entre le 2014 et le 2015. Les grands Sauternes et un certain nombre de blancs secs seront à la hauteur des 2015 et 2016. »

Et de citer Hubert de Boüard, du château Angélus, qui conseille des dizaines de propriétés de la région : « L’année 2017 est comme 2014 mais avec un peu plus…Nous avons réussi à avoir du fruité et des tanins fins que le millésime nous a donné. Nous avons cherché l’équilibre dans nos vins. »

Pour James Suckling, « essayer de dire si c’est une année de la rive droite ou de la rive gauche n’a aucun sens en 2017. Toutefois, parmi les grandes appellations, je dois dire que j’ai vraiment été impressionné par Pauillac. »

Retrouvez les impressions et toutes les notes de James Suckling sur son site ici.

27 Avr

Un an après le gel : « une phrase » pour résumer le drame survenu dans le vignoble de Bordeaux le 27 avril 2017

Côté Châteaux a demandé aux vignerons et acteurs de la filière vin de Bordeaux LA PHRASE qui leur venait à l’esprit pour décrire et résumer l’horreur qu’ils ont vécue, il y a tout juste un an. Le gel, de -3 à -7°C par endroits, a sévi dans quasiment l’ensemble des appellations de Bordeaux. 39% de la récolte a été perdue, la production de vin en 2017 n’est que de 3,5 millions d’hectolitres.

Saint-Emilion en lutte contre le gel du côté du château la Gaffelière fin avril © Jean-Bernard Nadeau

  • « L’inattendu ou l’improbable pour notre génération, les anciens nous avaient raconté le gel de 91, on l’a vécu ; jusqu’ici, on n’avait jamais cru qu’il était possible de tout perdre ! » Yann Todeschini 90% de pertes sur La Brande en Castillon Côtes de  Bordeaux

Jeudi 27 avril 2017 au petit matin, une vague de gel intense a considérablement meurtri le vignoble à Bordeaux, comme ici à Moulon © S Tuscq Mounet

  • « 2500 bouteilles au lieu de 70000 (en blancs), on perd le travail qu’on a fait, c’est sans doute ça le plus dur », Loïc de Roquefeuil gelé à 100% au château de Castelneau dans l’Entre-Deux-Mers.
  • « L’inquiétude et la détresse : l’inquiétude car je ne connaissais pas la dimension des dégâts, la détresse ensuite dans les yeux de mes vignerons dont certains ont tout perdu ! » Didier Gontier directeur des Côtes de Bourg avec 25% de production en moins.

« Quand tu gèles tu baisses la tête, tu baisses les yeux, tu as pris un coup de massue sur la tête… », Olivier Bernard du Domaine de Chevalier

« …après cet accident climatique qui nous a tous marqué, cette année tout pousse bien, on sait qu’on ne va pas geler vue la météo, c’est un gros ouf de soulagement, »conclue Olivier Bernard, également Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux.

Arnaud Thomassin dans le cuvier du château de France © JPS

Deux longues nuits à lutter contre le gel ; plus jamais ça ! », Arnaud Thomassin 70% du vignoble gelé au château de France en Pessac-Léognan.

  • « 2 nuits pour perdre 40% de la récolte, heureusement que les millésimes 2015 et 2016 étaient bons et abondants, nous gardons beaucoup d’espoir pour 2018 », Christophe Chateau directeur communication du CIVB.
  • « Gel 2017 : cataclysme dans le vignoble, impliquant pour certains vignerons une catastrophe économique et sociale. », Bruno Baylet président du syndicat de l‘Entre-Deux-Mers gelé à 35%.

« Cela a accéléré la scission entre le Bordeaux qui rit et le Bordeaux qui pleure… » Dominique Techer de la Confédération Paysane.

« plus on était dans la « mouise », plus cela été le coup de grâce, c’est pire que la grêle de 2013, pire que 1991″, Dominique Techer de la Confédération Paysane et gelé à 40% à Gombaude Guillot à Pomerol.

Benoît Manuel Trocard devant ses vignes éprouvées par le gel © JPS

  • « Dur, dur… Et finalement un millésime 2017 qui tient la route ! », Benoît Manuel Trocard, château Couraze gelé à 90% à Saillans en AOC Fronsac.

« En 2017, la nature est venue se rappeler à nous avec une extrême dureté ; moment d’une violence rare pour tous nos vignerons qui ont aussitôt fait preuve de solidarité » Franck Binard.

Les dégâts du gel dans le blayais © Jean-Pierre Stahl

« Cet épisode nous rappelle aussi la nécessité de prendre chaque jour soin de notre environnement ! », Franck Binard directeur du Conseil des Vins de Saint-Emilion touchés entre 60 et 70%.

  • « J’ai ressenti de la tristesse : on était à peine au début de l’année, on n’avait quasiment rien fait que beaucoup de choses s’envolaient déjà ! », Xavier Buffo 90% des blancs touchés au château de la Rivière contre seulement 15% sur les rouges. Et 2000 bouteilles produites contre 8000 habituellement pour son propre vignoble.

Xavier Buffo constate les dégâts sur les jeunes plants de blancs du château de la Rivière © JPS

  • « Prise de conscience, solidarité et optimisme dans le blayais ! Entre la prise de conscience de la nécessité d’une assurance récolte (avec le VCI-volume complémentaire individuel), la solidarité entre vignerons avec la redistribution pour notre appellation d’une cotisation de solidarité et la magnifique feuillaison de ces derniers jours, nos vignerons restent optimistes et conquérants ! » Michaël Rouyer directeur de Blaye – Côtes de Bordeaux, appellation gelée à 30%.

Freddy et Benoît Latouche du château Camille Gaucheraud © Jean-Pierre Stahl

  • « Le gel de 2017 à Bordeaux nous rappelle l’urgence à créer et améliorer des outils pour amortir de tels chocs économiques, volumes en réserve, épargne de précaution… »,«  Bernard Farges président du Syndicat « Bordeaux et Bordeaux Supérieur » appellation touchée à 35% par le gel.
  • « La roue tourne, on veut y croire, tout n’est pas perdu, la nature peut être avec nous des fois, cette année, ça va le faire, je le sens », Benoît Latouche, du château Camille Gaucheraud gelé à 90% en AOC Blaye.

26 Avr

Timothée Bouffard : 30 ans de métier et le « spirit » de courtier en vins

Son rôle est souvent méconnu, mais c’est l’un des plus vieux métiers de la place de Bordeaux. La profession de courtier en vins est un métier d’intermédiaire entre le vigneron et le négoce, un rôle de conseil et de vente primordial pour les viticulteurs. Rencontre avec Timothée Bouffard et ses collaborateurs.

Thimothée Bouffard, du bureau Ripert, courtier en vins depuis 30 ans © JPS

Figure incontournable de Bordeaux, Timothée Bouffard est courtier en vins depuis déjà 30 ans.

C’est un métier plus que centenaire (édit de Saint-Louis en 1243), que l’on trouve dans bon nombre de régions viticoles, un métier que Timothée Bouffard exerce au sein du bureau Ripert à Bordeaux, un bureau de courtage familial depuis 3 générations.

Ce métier de courtier en vins est un métier d’intermédiaire entre le vigneron qui a du vin à vendre, comme ici au château Monbrison, propriété de Laurent Vonderheyden (15 hectares en AOC Margaux), et le négoce, qui cherche à acheter pour ses clients.

Un rôle primordial à chaque campagne de primeurs (spécificité bordelaise où les vins sont en vente avant d’être livrés), après avoir été dégustés lors de la fameuse semaine des primeurs début avril.

« On essaie d’être diplomate, autant que faire se peut, et puis on leur donne nos avis et c’est à eux à prendre la décision, parce que ce sont leurs vins, leurs productions, ils connaissent aussi leurs importateurs, leurs distributeurs », précise Timotée Bouffard.

« Avec l’ensemble des informations qu’ils peuvent avoir de par le monde maintenant, avec une information qui circule beaucoup plus vite, ils savent ce qu’ils peuvent faire ou ne pas faire, ou quelle est la fourchette de prix dans laquelle ils peuvent se trouver. »

Le courtier en vins a vraiment un rôle de conseiller tout au long de l’année, il est rémunéré à hauteur de 2% sur le montant des transactions. Le prix de chaque millésime dépend de la qualité, mais aussi des millésimes antérieurs.

Timothée Bouffard, le courtier en vins, avec le propriétaire de château Monbrison Laurent Vonderheyden

« On est obligé de trouver un espèce d’équilibre quelque part, non pas sur la quantité de vin que nous mettons en marché, mais sur le positionnement is-à-vis de notre consommateur, » commente Laurent Vonderheyden du château Monbrizon.

Stéphanie Robert est courtier de campagne, ici au château Tour des Graves © JPS

Stéphanie Robert, est également courtier en vins depuis 20 ans au bureau Ripert, qui compte 8 salariés et associés. Elle est plutôt courtier de campagne, elle s’occupe plus précisément des petites propriétés comme ici la Tour des Graves, en Côtes de Bourg.

Stéphanie Robert, courtier en vins, avec David Arnaud, du château Tour des Graves © JPS

« On propose des lots en vrac, du vin en vrac à la citerne, on a aussi des demandes sur de la bouteille et du vrac rendu mise, c’est à dire que le négociant mandate un metteur en bouteilles sur la propriété pour conditionner lui même le vin » selon Stéphanie Robert.

David Arnaud, le propriétaire de ce château, vend entre 20 et 30% de ses 1500 hectolitres produits annuellement au négoce bordelais.

« On travaille ensemble depuis près de 10 ans, on se connaît, on s’est comment on réagit, elle elle connaît mes vins, c’est cela aussi qui est important », commente David Arnaud. « Pour faire le sourcing, il faut savoir où aller chercher quel type de vin on a besoin, c’est primordial pour son métier et même pour moi d’avoir cette relation-là. »

Sur le millésime 2017 où bon nombre de propriétés ont gelé, il pourrait y avoir une certaine tension sur les prix. le rôle du courtier est aussi de faire prendre conscience que les prix ne doivent pas s’envoler et être sans doute un peu en dessous des millésimes 2015 et 2016.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Robin Nouvelle et Véronique Lamartinière : 

Le Prince Albert II de Monaco intronisé par la Commanderie du Bontemps à château Lafite-Rothschild

C’était ce vendredi 20 avril une cérémonie intime à Pauillac. Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco a été intronisé dans le chai à barriques de Lafite-Rothschild, en présence du Baron Eric de Rothschild. La Commanderie était sur son 31 pour accueillir en son sein SAS le Prince Albert II, qui lui était finalement très à l’aise.

Bordeaux va bientôt se transformer en  Rocher Monégasque, tellement le Prince Albert II y est présent. On se souvient de sa venue pour la Fête des Petits Pois l’an dernier à Créon, puis d’une visite de Bordeaux et de la Cité du Vin, et c’est sans compter l’intronisation par la Jurade de Saint-Emilion qui avait eu lieu en juin 2009.

Grand amateur de grand vins de Bordeaux, le Prince Albert aurait pu être intronisé bien plus tôt car il se fait depuis longtemps l’ambassadeur des vins de Bordeaux. Il était également venu inaugurer Vinexpo Bordeaux avec Charlène Wittstock sa future épouse en juin 2009.

La cérémonie s’est donc déroulée en comité restreint ce vendredi soir au château Lafite-Rothschild. Le Prince a prêté serment en présence du Grand Maître de la Commanderie Emmanuel Cruse, de Véronique Sanders du château Haut-Bailly, de Philippe Castéja Président des Crus Classés 1855 et bien sûr du Baron Eric de Rothschild, propriétaire du fameux château Lafite-Rothschild qui a proposé à son Altesse ce nouveau titre de noblesse parmi les vins de Bordeaux.

Photos Commanderie du Bontemps.

25 Avr

Méga Portes-Ouvertes pour le long week-end du 1er mai à Saint-Emilion

Du samedi 28 avril au mardi 1er mai, près de 80 châteaux seront ouverts pour permettre aux amateurs de vin de déguster la production de ces domaines en AOC Saint-Emilion, Lussac, Puisseguin et Saint-Emilion Grand Cru.

Ce sont 78 châteaux qui vont être sur le pont ! Et quel pont… 4 jours pour ce long week-end de portes-ouvertes qui va débuter samedi 28 avril pour s’achever le mardi 1er mai où les verres vont défiler !

LA CARTE DES CHATEAUX OUVERTS

Pour mieux organiser vos visites, découvrez les châteaux par thème : Gastronomie, Culture, Architecture et Tradition.

Découvrez ici la liste des châteaux ouverts

DES DINERS VIGNERONS

Les viticulteurs qui participent aux Portes Ouvertes vous proposent de découvrir leurs vins lors de deux dîners vignerons organisés samedi 28 et dimanche 29 avril. Un moment convivial d’échange et de partage autour de mets raffinés.

DES ATELIERS DE DEGUSTATION A LA MAISON DU VIN

Découvrez la Maison du Vin et ses ateliers dégustations. Au programme, initiations et dégustations destinées aux amateurs et néophytes de Grands Crus Classés de Saint-Émilion.

BALADE DANS LE VIGNOBLE

Au départ du village deSaint-Émilion, partez pour une balade à pied d’environ 20 minutes vers une propriété viticole où vous rencontrerez un vigneron qui partagera avec vous sa passion

Renseignements : Conseil des Vins de Saint-Émilion –  Tél: +33 (0)5 57 55 50 50 WWW.VINS-SAINTEMILION.COM

Saint-Émilion Tourisme Place des Créneaux – 33330 Saint-Émilion
Tél. + 33 (0)5 57 55 28 28 – www.saint-emilion-tourisme.com

Avec les Vins de Saint-Emilion :

24 Avr

Vins de Bordeaux : une belle dynamique à l’export avec +6%

Le CIVB tenait hier son assemblée générale à Bordeaux. L’occasion d’afficher une belle santé avec une augmentation de +2% en France, des volumes boostés avec les exportations +6%.

Photo d’illustration du château Haut-Nouchet © JPS

Voici les derniers chiffres de commercialisation connus, arrêtés à la fin janvier 2018: 5.07 millions d’hectolitres ont été commercialisés soit une hausse de + 4 %. Alors que la consommation en France baissait ces dernières années, un rebond à +2% a été enregistré, et le chiffre le plus impressionnant est celui des exportations à 2.16 Mhl (+6%) et 2 026 M€ (+13%), en progression sur les 9 premières destinations de vente des Vins de Bordeaux.

Ce sont bien sûr les millésimes 2015 et 2016  qui ont favorisé ces bons résultats enregistrés l’an dernier:

La belle dynamique enregistrée en 2017 est notamment portée par les millésimes 2015 et 2016 de grande qualité avec de beaux volumes.  Notre priorité est aujourd’hui de continuer à approvisionner les marchés pour préserver nos positions en France et à l’export dans l’attente d’une récolte 2018 que nous espérons qualitative et généreuse » Allan Sichel président du CIVB

Ces résultats super positifs pour la filière ne peuvent cependant gommer la faible récolte sur le millésime  2017 pour l’ensemble des appellations de Gironde. Elle s’établit à 3,5 millions d’hectolitres soit une baisse de 39% par rapport au millésime 2016, « le plus bas niveau depuis 1991, autre année de gel considérable ». Le CIVB compte bien sur les stocks de 2015 et 2016 (ou autres) pour essayer de lisser cet impact du gel et fournir ses marchés, afin  d’éviter que les acheteurs n’aillent voir ailleurs.

« Nous venons de sortir de la semaine de dégustation des primeurs, les acheteurs et journalistes venus nombreux du monde entier confirment que les conditions climatiques du printemps et de l’été nous ont permis de vendanger un joli millésime dans toutes les couleurs, caractérisé par une grande fraîcheur aromatique, des notes fruitées intenses et des tanins très souples », précise enfin le président du CIVB dans son discours ce lundi à Bordeaux.