27 Mar

Côté Châteaux n°22 spécial Crus Bourgeois, un an après leur nouveau classement

Voici le nouveau magazine que vous attendez tous. Ce mois-ci Côté Châteaux est parti dans le Médoc à la rencontre des Crus Bourgeois, un an après le nouveau classement établi pour 5 ans. Vous allez faire connaissance avec la jeune génération de vigneronnes comme Eléonore Pairault du château Corconnac et Alice de Courcel de Saint-Ahon, mais aussi rencontrer Pierre Cazeneuve qui a transformé Paloumey et qui conduit ce vignoble en bio, également les Cruse, une famille de femmes à la tête du château du Taillan, sans compter le domaine incroyable de Malleret avec son haras. Le tout agrémenté d’un entretien avec le Président des Crus Bourgeois Olivier Cuvelier et de sa cousine Sara au château Le Crock à Saint-Estèphe. A voir sur France 3 Noa, ce numéro 22 de Côté Châteaux, réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Alexandre Berne, lundi 29 mars à 20h05

Eléonore Pairault au château Corconnac, cru bourgeois à Saint-Laurent du Médoc © JPS

C’est un nouveau Côté Châteaux tout en rondeur et en saveur. On y découvre des jeunes, des moins jeunes, des vignerons qui osent, qui passent au bio, des portraits de gens attachants, avec chacun sa  particularité, du cru bourgeois tout court au cru bourgeois supérieur et au cru bourgeois exceptionnel, Côté Châteaux, Jean-Pierre Stahl et Alex Berne  ont sillonné une bonne partie du Médoc pour vous.

Pierre Cazeneuve avec son nouveau toit photovoltaïque à Paloumey © JPS

Ce numéro 22 fait la part belle aux jeunes générations, à commencer par le portrait de Pierre Cazeneuve qui a succédé à sa mère Martine (l’une des pionnières en tant que femme vigneronne) à la tête du château Paloumey à Ludon-Médoc. Une rencontre alors que se terminent d’importants travaux sur le domaine : « on est en plein travaux, comme tu le vois, on est en train de travailler à la finalisation de la pose de nos panneaux photovoltaïques avec une ombrelle qui fait 400 m2…qui va nous permettre d’être autonome, même un peu plus, en production d’électricité. J’avais pour idée d’investir vraiment dans cette énergie renouvelable…en plus cela a un côté esthétique, comme une cathédrale des photovoltaïques qui va nous engager sur les 30 prochaines années. »

Une belle reprise en main du château, le faisant entrer dans le XXIe siècle, et alors même que la vieille batisse du XIXe avait connu un incendie le 9 janvier 2020 aux alentours de 20h: « il y a des membres de ma famille à qui cela a foutu un coup, qui ont même pleuré et c’est tout-à-fait compréhensible parce que nous y avons vécu…Mais d’un accident, d’un point négatif, on va essayer d’en faire quelque chose de positif, et notamment dans sa capacité à être mieux isolé ou adapté aux usages de son temps…. »

Pierre Cazeneuve dégustant son premier millésime 2016 en conversion bio, avec Adeline Warthmann © JPS

Et alors que château Paloumey produit en  moyenne 180 000 à 200 000 bouteilles, Pierre Cazeneuve me fait découvrir son terroir fait de grave très maigre, c’est la caractéristique du terroir du sud Médoc, avec une nouvelle parcelle de 4 hectares qu’il vient d’acquérir et qu’il va consacrer en agroforesterie en plantant quelques 150 arbres autour de sa vigne. Un vignoble qu’il a souhaité passé en conversion bio dès sonb arrivée en 2016  :

Le passage en bio, c’était comme une évidence, je suis arrivé en août 2015, une évidence personnelle car c’est quelque chose que je voulais faire à la fois vis-à-vis de mes employés et de mes enfants, et j’avais l’impression que cela me permettrait d’aller plus loin encore dans l’expression de mes vins… », Pierre Cazeneuve du château Paloumey

Eléonore Pairault, pilote de drone pour son château Corconnac © JPS

Ce Côté Châteaux se poursuit par une rencontre assez étonnante d’une jeune fille Eléonore Pairault, au profil assez atypique, qui manage avec ses parents le château Corconnac à Saint-Laurent-du-Médoc :  » effectivement je fais partie de la jeune génération des viticulteurs médocains, et j’ai un parcours atypique parce que j’ai des études de droit spécialisé en droit aéronautique, droit spatial, et j’ai fait des stages chez Dassault Aviation, Airbus Hélicoptère, avant de rejoindre l’aventure viticole familiale… C’est pour cela auissi que j’utilise mon  dro,ne dans la vigne car cela me permet d’allier aéronautique et vin: cela nous sert pour faire des images et pour la communication du château, mais aussi pour faire des analyses de vigueur, de pieds manquants pour le vignoble. Dans tous les cas, cela fait partie des innovations et des progrès que l’on veut apporter… »

Philippe et Eleonore dans le chai dessiné par Philippe Pairault lui-même © JPS

L’épopée continue dans le chai avec le papa Philippe Pairault, qui a acheté avec son épouse Corconnac il y a une trentaine d’années, alors même qu’il ne venait pas d’un milieu viticole « à la base je suis architecte des Beaux Arts à Paris, Fabienne et moi étions très occupé à Paris, mais il nous manquait un côté concret, et c’est pour cela qu’on a décidé un dimanche matin d’acheter un château (Teynac à St Julien) et puis finalement on en a acheté deux (avec Corconnac) »; et aujourd’hui ils produisent un grand cru Bourgeois, avec davantage de merlot que de cabernet sauvignon  : « nous on se définit juste comme modeste fournisseur sels minéraux, d’oligo-éléments, et de plaisir sur la planète », « cette année, on a eu, alors qu’on présente très peu de concours 3 médailles d’or et 2 d’argent. » Un instant privilégié dans ce chai terminé en 2012 qu’il a lui-même dessiné avec ces cuves inxox : « on a visé le confort de travail, la praticité, ce sont quand même les premières cuves à éclairage led du monde ! L’acoustique a été étudiée, le résultat a un peu dépassé nos espérances car c’est devenu une salle de concert, dans laquelle se produisent des concerts spontanés, c’est tout-à-fait étonnant… »

Dans le chai du XVIe, Armelle et Caroline Cruse © JPS

Parmi les autres figures des Crus Bourgeois du Médoc, je vous propose de rencontrer les soeurs Cruse, 5 soeurs qui tiennent le château du Taillan, un château familial depuis 1896 au Taillan-Médoc: partout sur la propriété, les femmes sont présentes, comme Tatiana l’une des 3 filles d’Armelle Cruse qui s’occupe de e-commerce et de la communication globale mais aussi Marie-Caroline l’une des soeurs d’Armelle qui s’occupe de la logistique, de l’habillage des bouteilles, et de la gestion des stocks…

Tatiana, Caroline, Armelle et Guillemette Cruse © JPS

Ensemble, elles vont déguster dans leur fameux chais du XVIe siècle à l’ambiance très humide, avec Gérald Verrac : « autrefois, on élevait lot par lot les merlots et les cabernets, etc, mais aujourd’hui on a changé notre méthode, depuis l’arrivée de Gérald et depuis qu’on travaille avec Axelle Marchal, et donc on fait l’assemblage… » La touche apportée par la famille Cruse et toute cette génération féminine, elle a son empreinte », avance Gérald Verrac, « et l’idée c’est de continuer à la révéler et à la porter au plus haut niveau… » Et Armelle Cruse de commenter : « bon, on n’a pas eu une grosse récolte en 2020, mais franchement cela va être super.. ». Le château du Taillan produit en moyenne 100 000 bouteilles de premier vin, 20 000 de second, 20 000 de blanc sec et 6000 de rosé.

Entre une ambiance de dégustation du rosé de la propriété avec des touristes du Calvados  avec Johanna Videau responsable oenotourisme et dégustation du rouge du Taillan avec Armelle Cruse, vous allez aussi découvrir l’intérieur et l’histoire de ce château classé dès 1932, et rencontrer également la maman de ces 5 filles, Guillemette Cruse…

Sara et Olivier Cuvelier au château Le Crock © JPS

A Saint-Estèphe, Olivier Cuvelier en compagnie de sa cousine Sara vont nous parler de ce nouveau classement des Crus Bourgeois :

249 châteaux au total, 179 crus bourgeois, 56 crus bourgeois supérieurs et 14 crus bourgeois exceptionnels, ce classement est sorti le 20 février 2020 ; à l’origine, l’idée était de faire ressortir des châteaux de qualité derrière le classement de 1855″, Olivier Cuvelier président des Crus Bourgeois.

Alexandre Berne de France 3 NOA avec les Cuvelier dans le chai à barrique © JPS

« Ce n’était pas un vrai classement en 1932 mais un palmarès, par la suite il y a eu un classement et notamment en 2003 qui a été annulé en 2007, après on a eu à nouveau un classement annuel à partir de 2010 et nous sommes arrivés sur un classement quinquennal, assorti des 3 niveaux.  La qualité du vin est la porte d’entrée pour entrer dans la famille des crus bourgeois, c’est-à-dire, le classement a été élaboré d’abord par une dégustation de 5 millésimes à l’aveugle, les propriétaires pour accéder aux mentions complémentaires « supérieur » ou « exceptionnel » devaient fournir un dossier complet et il y avait également une visite des propriétés qui était prévue, et à la fin le jury en compilant ces notes de dégustation et de dossier établissait le classement ». Il y avait aussi un volet environnemental « le fameux HVE dont tout Bordeaux parle aujourd’hui, quand on a démarré il y a 6 ans on avait pensé qu’un volet environnemental était absolument nécessaire, HVE décrié à tort parce que c’est un chemin vertueux, maintenant je fais partie des gens qui pensent que d’ici 10 ans on sera tous bio parce qu’on ne pourra pas faire autrement… »

Aymar du Vivier devant le château de Malleret cru bourgeois exceptionnel © JPS

Parmi les autres focus incontournables, il y a bien sûr le château de Malleret qui a aussi réaliser d’importants travaux de rénovation de ses chais qu’Aymar du Vivier et Paul Bordes me font découvrir : « Cette propriété était endormie, on l’a réveillée…sans trop de difficultés, d’abord par le vignoble en adaptant les cépages les porte-greffes au sol, et puis de faire un cuvier où l’on puisse faire du parcellaire…Ici on a 50 cuves en ciment, designées par Sylvain Dubuisson, l’architecte de ce batiment…c’est l’architecte de Cartier. elles ont été fabriquées en Italie, à côté de Venise et cette couleur ressemble à la terre cuite…et on dirait un peu des amphores…

Paul Bordes et Aymar du Vivier dans le nouveau chai à barrique designé par

Et de déguster le millésime 2020 pour ce cru classé exceptionnel avec le cépage emblématique du Médoc très mûr avec des arômes de fruits noirs, un fraîcheur et des tannins hyper soyeux…

Un grand moment également partagé dans le Haras de Malleret, véritable pension haut de gamme pour purs sangs avec Barcelona montée par Pauline la cavalière : « une jument sélectionnée aux championnats du monde l’an dernier »… »Au départ quand il monte cette écurie au XIXe, c’est le balbutiement c’est le début des courses en France, on est obligé de faire venir des lads d’Angleterre, qui étaient logés au dessus du balcon-galerie », commente Aymar du Vivier.

Pauline, la cavalière du HarAs de Malleret © JPS

Aujourd’hui la tradition perdure avec Gérald Martinez co-propriétaire qui a mis l’accent sur ce Haras de luxe: « c’est considéré comme l’une des plus belles écuries en France et en Europe, avec chose fabuleuse une balnéothérapie pour chevaux…avec aquatrainer où les chevaux peuvent aller jusqu’à 9 km/h en immersion partielle avec de l’eau douce à 15°C », explique Paul Bordes directeur du château de Malleret. « Tout a été réfléchi par Géradl Martinez pour que les chevaux aient un confort total en venant ici. C’est exceptionnel de trouver cela dans la région et on a des clients qui viennent d’un peu partout puisque ce cheval est un cheval de l’Aga Khan. »

Enfin, ce Côté Châteaux se termine en beauté avec un château qui a misé aussi sur l’oenotourisme à Blanquefort: Alice de Courcel nous fait visiter son château Saint-Ahon et son parcours de plus de 1 km qui explique ce que représente les Crus Bourgeois, mais aussi les 4 cépages (cabernet sauvignon, merlot, cabernet franc et petit verdot),qui entrent dans les assemblages des vins du château... « C’est une propriété familiale, un château qui a été construit au XIVe siècle, puis a été détruit et reconstruit, le château que vous avez devant vous date de l’après guerre… En 2011, nous avons souhaité faire une balade oeno-ludique, vraiment pour les familles ou pour les personnes qui ne sont pas du tout du monde viticole…. », explique Alice de Courcel. « Sur une année normal on peut accueillir 5 à 6000 personnes »

Alice de Courcel devant le château Saint-Ahon à Blanquefort © JPS

Et avant la séquence dégustation, nous ferons connaissance avec Mirabel l’ânesse, mascotte du château Saint-Ahon, qui a donné son nom au rosé de la propriété. « Là on va être sur le millésime 2014, on va être sur un vin qui va avoir 4 cépages différents : 60% de cabernet sauvignon, 30% de merlot, 5% de petit verdot et 5% de cabernet franc, travaillé un an en barrique, donc cela va être un élevage assez long…qui va nous permettre d’avoir un vin sur la structure, sur les tannins, et assez en finesse. Un vin typique du Médoc qui va être sympa à déguster sur une côte de boeuf ou un magret de canard…ou encore sur des plats en sauce comme du boeuf bourguignon… »

Côté Châteaux N°22 Spécial Crus Bourgeois, réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Alexandre Berne, à voir sur France 3 NOA le lundi 29 mars à partir de 20h05-20h10.

25 Mar

Et voici le palmarès des vins blancs avec le Top Vin 2021 de l’Entre Deux Mers

Annulée l’an dernier à cause du confinement, l’édition 2021 du Top Vin de l’Entre-Deux-Mers s’est tenue lundi 22 mars à la Maison des Vins de l’Entre-Deux-Mers à la Sauve en Gironde. Une formule allégée sans la présence des vignerons mais avec malgré tout un palmarès avec ses incontournables et des petits nouveaux…

Les vins finalistes du Top Vin 2021 à la Sauve © syndicat d’Entre-deux-Mers

Cette année, le jury réuni à la Maison des Vins de la Sauve était constitué d’étudiants en master Wine and Spirit Management de l’école d’hôtellerie Vatel de Bordeaux, ainsi que des sommeliers du campus de Bordeaux-Lac.

Ils ont départagé les 56 vins participants en désignant les 20 finalistes pour 4 lauréats dans le sprint final. Des vins blancs avec de nombreuses pépites dont le prix oscille entre 4,60 à 11 €.

L’Entre Deux Mers qui couvre 1700 hectares est une des appellations les plus grandes productrices de vins blancs de Bordeaux et se fait connaître chaque année avec l’opération Cabanes en Fête à Andernos.

 Voici les lauréats du TOP VIN :

Cuvée classique sur le millésime 2020:

  1. Château Landereau – Bruno Baylet à SADIRAC  
  2. Château Haut Rian par Pauline Lapierre à RIONS  
  3. Château Sainte Marie – Cuvée Vieilles Vignes par Stéphane Dupuch à TARGON

Catégorie « vin élevé en barriques » millésime 2019 : Château de L’Hoste Blanc – Vieilles Vignes par  Bruno BAYLET à SADIRAC 

Les autres finalistes du Top Vin sont :

  • AJISAÏ Château Landereau – Première Préssée – Bruno Baylet SADIRAC
  • Château Les Arromans – Joël DUFFAU  MOULON  
  • Château de l’Aubrade – Jean Christophe Lobre  RIMONS  
  • Château Darzac – Alain Barthe  NAUJAN ET POSTIAC  
  •  Château Ferran – Saint Pierre Tradition – A et B FERRAN   ST PIERRE DE BAT  
  •  Château La Freynelle – Scea vignobles Véronique BARTHE DAIGNAC  
  • Château Haut Domingue – Vignobles ACKER  ARBIS  
  •  Château Haut Garriga – EARL Vignobles BARREAU GREZILLAC
  • Château Grand Jean – Sophie DULON  SOULIGNAC  
  • Château Lagrange SCEA Vignobles LACOSTE CAPIAN  
  • Château La Lande de Taleyran – EARL Vignobles BURLIGA  BEYCHAC et CAILLAU  
  •  Château Marjosse – Pierre LURTON   TIZAC DE CURTON  
  • Château La Mothe du Barry – Cuvée French Kiss – Joël DUFFAU  MOULON 
  • Château Moulin de Launay – C&B GREFFIER   SOUSSAC
  •  Château Vermont Prestige – Elisabeth et David LABAT   TARGON
  • Château Vignol – Dominique DOUBLET  ST QUENTIN DE BARON

23 Mar

« Si Arsac m’était chanté » : une immersion en émotion dans l’histoire du château et de ses oeuvres contemporaines

En exclusivité, Côté Châteaux vous dévoile un avant-goût du spectacle de parlé-chanté du château d’Arsac dans le Médoc. Vous y découvrirez l’histoire du château de manière originale et de ses oeuvres contemporaines, histoire projetée sur le sol, les murs et les barriques des deux grands chais. Un immersion toute en émotion où le sens artistique est mis en avant et qui se conclue par une dégustation. A découvrir au château dès le 1er avril.

Philippe Raoux est un esthète et un ami des artistes. Une fois de plus il le prouve en mettant en scène l’histoire du château, avec Eric Bernard metteur en scène et directeur artistique. Un domaine qu’il a acheté en 1986 et pour lequel il a dépensé presque sans compter pour refaire ces vieilles bâtisses et ces vieux chais, mais aussi tout ce vignoble sur plus de 100 hectares.

On a une première projection qui raconte l’histoire de la reprise du château d’Arsac par Philippe Raoux dans toute la remise en état du château et une deuxième projection plus « fantasia », dans laquelle les différents ingrédients et éléments du vin vont venir se composer pour fabriquer le vin d’excellence, » Pierre Fossey scénographe.

Un spectacle de 45 minutes où en déambulation les visiteurs vont pouvoir admirer les 40 oeuvres contemporaines achetées chaque année par cet amateur d’art et de vin. Une visite oeno-musicale sur des textes écrits par  des auteurs bordelais François Gaulon et Muriel Ducros, avec Garlo comme compositeur, et avec Catherine Piffaretti et Jean-Louis Cassarino comme chanteurs.

« Ce qui est propre au château d’Arsac, c’est tout cet univers fantasmagorique et onirique important créé par toutes ces sculptures dans tout le parc… Le jour où Philippe Raoux a installé le pot de Raynaud dans les vignes, quel acte ! Donc, on a voulu transfigurer tout cela et remettre toutes ces oeuvres d’art au bénéfice du projet et de l’installation », explique Eric Bernard.

Eric Bernard et Philippe Raoux © JPS

Les installations d’art contemporain ressemblent à Philippe Raoux comme son vin lui ressemble, donc on a voulu réalisé au milieu de ces barriques réaliser une sorte d’éphéméride de tout ce qui est arrivé en terme artistique, de toutes ces installations, de les retrouver ici…de les transformer et de les faire s’animer et que tout cela soit un carnaval onirique important comme le vin peut l’être… » Eric Bernard metteur en scène.

Les visiteurs seront subjugués par la projection de ces images crées par Pierre Fossey, scénographe, et qui s’inspirent très concrètement des oeuvres  que l’on retrouve dans le parc et la vigne du château d’Arsac, comme celles des oiseaux de Folon, de la Grande Dame par Simon Beer…et bien d’autres.

C’est un projet en parlé chanté qui s’inspire des films de Jacques Demi que j’aime beaucoup, qui à la fois raconte l’histoire du château mais aussi glorifie certains moments de sa vie » Philippe Raoux, propriétairev du château d’Arsac.

Cette visite oeno-musicale ou ce son et lumière original se termine forcément par une dégustation des vins du château d’Arsac pour poursuivre l’expérience sensorielle.

A découvrir à partir du 1er avril au château d’Arsac : « Si Arsac m’était chanté » et ici diffusé dans le JT de France 3 Aquitaine, réalisé par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Stéphanie Plessis:

22 Mar

Nouveau coup de filet par les gendarmes : 6 receleurs de grands crus interpellés, 1000 bouteilles saisies en région parisienne

On vient de l’apprendre, en cet fin d’après-midi, les gendarmes ont continué à démanteler une filière qui écoulait de grands vins, filière déjà en partie démantelée de concert avec la PJ en décembre dernier. 1000 flacons de grands crus ont été récupérés d’une valeur marchande de 200 000 €.

De très grandes bouteilles saisies le 16 mars © gendarmerie nationale

Mardi 16 mars, ce sont 6 personnes qui ont été interpellées et placées en garde à vue en région parisienne, suite à une vaste opération menée par le groupement de gendarmerie de la Gironde, la section de recherche de Bordeaux et l’office central de lutte contre la délinquance itinérante.

Les vols avaient été opérés dans la métropole bordelaise auprès de négociants à l’automne 2019. Dès le mois de septembre, le parquet de Bordeaux avait ouvert une information judiciaire, police judiciaire et gendarmerie étaient alors co-saisies de cette affaire.

En décembre 2020, 14 premières interpellations avaient été opérées, très exactement le 8 décembre, 7 personnes avaient été écrouées et 7 autres aussi mis en examen et placées sous contrôle judiciaire.

Le 16 mars, une centaine d’enquêteurs ont été déployés et ont interpellés 6 receleurs de cette affaire en région parisienne, 15 lieux ont été perquisitionnés, 118 000 euros en liquide ont été récupérés, ainsi que plus de 1000 bouteilles, des grands crus comme Pétrus, Angélus, Yquem, Romanée-Conti Lafite-Rothschild ou encore Cheval Blanc pour une valeur marchande de 200 000 euros.

Sur les 6, un est ressorti libre, les 5 autres ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire, avec une caution à régler. Interdiction de sortie du territoire leur a été notifiée.

(Photos de la gendarmerie nationale)

19 Mar

Burdi W : quand vignoble et chanvre se marient en Gironde…

C’est une bouteille qui va faire parler. Forcément. Burdi W est une boisson aromatisée au vin à laquelle une molécule du chanvre, non stupéfiante, mais « relaxante » est associée:  le CBD cannabidiol. C’est Raphaël de Pablo, fondateur de la Ferme Médicale, et un associé qui ont lancé ces nouvelles bouteilles. 10500 ont été commercialisées. Reportage avec son concepteur et réaction d’Alain Raynaud, président du Grand Cercle des Vins de Bordeaux et médecin retraité.

Raphaël de Pablo, l’un des concepteurs et associé de cette aventure Burdi W lancé par La Ferme Médicale © JPS

C’est une première dans le Bordelais et aussi en France. On ne peut pas l’appeler vin mais boisson aromatisée à base de vin, même si c’est fait à partir de vin bien sûr avec un cépage bordelais 100% petit verdot, élevé 4 mois en jarre de 10 hectolitres. Il y a en effet l’ajout de CBD cannabidiol, molécule que l’on trouve dans le plant de chanvre; mais contrairement au THC le psychoactif du cannabis, le CBD ne donne pas d’effets psychotropes et sa commercialisation est du coup autorisé en France. En effet comme le précise la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et Conduites Addictives, suite à un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne, « en l’état des connaissances scientifiques et sur la base des conventions internationales en vigueur, l’huile de CBD ne constitue pas un produit stupéfiant. Elle en déduit que les dispositions relatives à la libre circulation des marchandises sont applicables à ce produit et qu’une mesure nationale qui interdit la commercialisation du CBD issue de la plante entière constitue une entrave à la libre circulation. Elle précise cependant qu’une telle mesure peut être justifiée par un objectif de protection de la santé publique sous réserve qu’elle soit nécessaire et proportionnée ».

Bref, cela a permis à Raphaël de Pablo, qui a travaillé chez Exka, une boîte canadienne de cannabis thérapeutique de 2015 à 2016, de se lancer en Gironde sur une expérimentation qui depuis s’est révélée concluante pour lui dès la 1ère année: l‘exploitation d’une parcelle de 1 hectare 4 de chanvre lui a permis de produire 500 kilos de CBD, avec une transformation en huile de CBD en Allemagne car la transformation pour l’heure n’est pas autorisée en France. « L’exploitation est autorisée, tout est déclaré à la gendarmerie et au village, ce qui nous permet de cultiver c’est de prendre des variétés françaises avec un numéro de grainage et de déclarer dans toutes les administrations possibles. »

« On cultive de la Dioca 88, variété du catalogue français de chanvre industriel, on va exprimer un taux de CBD et récupérer 250 milligramme que l’on va mettre dans chaque bouteille de vin ( ou boisson aromatisée au vin), précise encore Raphaël de Pablo. « on retrouve la molécule de cannabidiol qui a un  effet sur le système endocannabinoïde, et de l’associer à du vin nous a permis de banaliser cette molécule et de la partager au plus grand nombre. Cela a toujours été toléré, c’est régularisé depuis 2018 en France, il faut savoir que c’est reconnu depuis 2003 comme médicament aux Etats-Unis, au Canada et en Israël il y a beaucoup d’études scientifiques aujourd’hui où c’est reconnu sur 26 pathologies », avance Raphaël de Pablo.

Raphaël de Pablo et Alain Raynaud dégustant Burdi W © JPS

« Dans un moment où on est un peu confronté à des tas de problèmes existentiels, je trouve qu’avoir eu le courage et l’idée de faire cette boisson aromatisée à base de vin dans laquelle le CBD macère c’est remarquable » commente Alain Raynaud, président du Grand Cercle des Vins de Bordeaux , qui est aussi médecin retraité et précise par ailleurs avec son autre casquette : « le système endocannabinoïde fait qu’on est confronté à un effet sur le système nerveux central, donc sur la fatigue, la dépression, les troubles du sommeil, et puis un effet sur le plan général, sur le plan des rhumatismes… » Et de commenter à la dégustation, « il y a le côté du petit verdot et le côté très très floral du CBD. »

Le projet a été financé par une plateforme participation, les 10500 bouteilles ont ou vont vite trouvé preneurs. A noter que la MILDCA  (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et Conduites Addictives) reste prudente sur son site internet par rapport aux effets peu connus du CBD et rappelle « que les produits contenant du CBD demeurent soumis au respect des dispositions législatives françaises, et plus particulièrement des suivantes : ils ne peuvent, sous peine de sanctions pénales, revendiquer des allégations thérapeutiques, à moins qu’ils n’aient été autorisés comme médicament par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ou la Commission européenne sur la base d’un dossier évalué selon des critères scientifiques de qualité, sécurité et efficacité ».

Bref on sent que le débat est encore en cours, de nouvelles dispositions législatives devraient voir le jour, avec des parlementaires qui défendent les produits désormais en vente avec ces molécules de CBD comme ce « vin », mais aussi du chocolat ou du thé. De nombreuses autres initiatives ont aussi fleuri en France depuis 2 ans avec 800 boutiques et sites internet. Quant à Raphaël de Pablo, il a confirmé se lancer cette année sur la culture de chanvre sur 3 parcelles et 10 hectares avec cette boisson aromatisée au vin et CBD, mais aussi pour produire de l’huile de CBD avec sa société « La Ferme Médicale ».

10 Mar

Les Best Of Wine Tourism font leur retour avec une 18e édition en partie dématérialisée

Avec la crise sanitaire liée au coronavirus, les Best Of Wine Tourism n’ont pas pu se tenir normalement l’an dernier. Là les candidatures sont en ce mois de mars lancées et ce jusqu’au 31 mai, elles sont ouvertes à tous les châteaux et domaines qui se tournent vers l’onotourisme en Nouvelle-Aquitaine. Pour ceux qui seront retenus, un trophée à la clé qui récompensera qualité et originalité du domaine, en différentes catégories, et des touristes internationaux…

La photo de famille des Best Of Wine 2019 © Jean-Pierre Stahl

CREATION D’UN PRIX « PUBLIC CHOICE »

Histoire de donner un nouvel élan, la CCI de Bordeaux qui a créé ces Best Of  Wine Tourism a souhaité avant tout mettre en avant les propriétés malmenées par la crise, qui par ailleurs proposaient des expériences originales. Des idées cadeaux ont ainsi été mis en avnat sur une plate-forme « oenotourisme solidaire »….

Cette année, une grande première est annoncée : à l’issue des résultats internationaux, le public pourra désigner dans chacune des 7 catégories son candidat préféré avec la création du prix « Public Choice ».

Cette année, le concours sera en prime ouvers à toutes les propriétés viti-vinicoles de Nouvelle-Aquitaine. Des doamines et entreprises de prestations oenotouristiques qui peuvent se rapprocher de la CCI et du secrétariat du concours pour toute aide à remplir ce dossier.(05 56 79 44 40)

LES SEPT CATEGORIES  DES BEST OF WINE TOURISM

Si vous souhaitez candidater, voici les catégories qui s’offrent à vous :  « Architecture et Paysages», «Art et Culture», «Découverte et Innovation», «Hébergement à la Propriété», «Restauration à la Propriété», « Valorisation oenotouristique des pratiques environnementales » et «Services Oenotouristiques/Organisation d’Evénements»…  Il est possible de postuler dans deux catégories différentes.

Des visites mystères programmées durant l’été 2021 permettront de vérifier l’adéquation entre les éléments du dossier et l’expérience des visiteurs sur le terrain. Les candidats « Restauration » et « Hébergement » pourront être soumis à une visite technique additionnelle. Remise des prix lors de la traditionnelle « Nuit des Best Of » au mois d’octobre prochain.

Les dossiers d’inscription sont à demander par email (en téléchargement) : bestof@bordeauxgironde.cci.fr ou sur www.bestofwinetourism.fr.

Avec CCI de Bordeaux

08 Mar

Classement des vins de Saint-Emilion: le tribunal correctionnel a renvoyé le procès pour prise illégale d’intérêts aux 20 et 21 septembre

C’est un nouvel épisode dans ce serpent de mer qu’est l’affaire du classement de Saint-Emilion. Ce matin devait se tenir le procès pour prise illégale d’intérêts avec Hubert de Boüard et Philippe Castéja. Le tribunal a renvoyé comme le parquet l’avait laissé entendre en amont de l’audience le procès les 20 et 21 septembre pour lui consacrer deux journées entières et examiner une Question Prioritaire de Constitutionnalité qui sera soulevée par la défense.

Les 3 propriétaires des châteaux non retenus par le classement de 2012 et leur avocat Eric Morain © JPS

Les propriétaires des 3 châteaux, et leur famille, qui ont attaqué le classement de Saint-Emilion faisaient corps une fois de plus devant la justice. Après avoir été déboutés devant la justice administrative en 1ère et 2e instance (TA et CAA ayant validé le classement), le Conseil d’Etat a jugé récemment qu’une erreur de droit avait été commise et donc la cour administrative d’appel devra rejuger sur le fond…

Mais ce matin, c’était le volet « prise illégale d’intérêts » qui était examiné par le tribunal correctionnel de Bordeaux. Une autre procédure qui avait été engagée par les mêmes châteaux qui reprochent à Hubert de Bouärd et Philippe Castéja d’avoir été « juge et partie », dans la mesure où comme l’a souligné le président Denis Roucou  ils étaient « en charge d’assurer la surveillance ou l’administration d’une mission de service public pour l’INAO, de participer à des délibérations et de proposer à l’homologation ministérielle le futur classement », ayant « participé en tant que membres de l’INAO à l’élaboration du cahier des charges alors qu’eux-mêmes avaient des intérêts.« . Ils sont poursuivis sur la base des articles 432-12 et suivants a rappelé le magistrat. Bien évidemment, ces chefs de poursuite vont être discutés au fond et contestés par la défense qui comme l’a déjà rappelé Me Antoine Vey avocat de Mr de Boüard : « le classement des vins de Saint-Emilion est arrêté par un commission indépendante, selon des critères objectifs garantissant une impartialité totale » devant la chambre de l’instruction précédemment.

Pour Isabelle Boidron du château Corbin-Michotte : « nous avons toujours été classés, depuis le 1er classement en 1955, et sauf depuis 2012 bien évidemment. Nous avons constaté un certain nombre d’irrégularités, ce qui nous a poussé à nous inquiéter, puis à nous interroger, puis à chercher, et aujourd’hui nous sommes convaincus d’un certain nombre d’irrégularités, voire de malveillances à notre égard… »

C’est à 9h30 que l’ensemble des familles de ces 3 châteaux Croque-Michotte, Corbin-Michotte et La Tour du Pin Figeac ont pris place avec les règles de distanciation dans la salle H du Tribiunal Judiciaire de Bordeaux. Hubert de Boüard et Philippe Castéja n’étaient pas présents car en amont de l’audience un report s’était dessiné entre le parquet et les parties, report qui a été acté ce matin. Un report car une journée d’audience semblait trop courte, d’où 2 journées ont été décidées au final et par ailleurs une QPC Question Prioritaire de Constitutionnalité allait être soulevée et plaidée par les avocats de la défense et notamment Me Le Borgne, lui-même absent ce matin, mais représenté par Me Alexandre Bienvenu et Me Marie-Laure Dabadie.

Les avocats de la défense Alexis Degagny pour Hubert de Boüard et Marie-Laure Dabadie et Alexandre Bienvenu pour Philippe Casteja © JPS

Mariane Poinot, pour le parquet, a souligné la « nécessité de prendre du temps car nous avons affaire à des avocats d’une certaine ampleur habitués à plaider largement », d’où ces 2 jours d’audience. « J’ai ouvert une brèche, reconnait-elle, la défense s’y est engagée », d’où cette audience relais où un timing a été établi avec des conclusions qui devront être déposées avant le 1er juillet et une audience qui va se tenir au final les 20 et 21 septembre. « C’est tout-à-fait classique d’établir des audience-relais comme cela pour qu’ensuite cela soit jugé dans les meilleures conditions, il n’y a aucune difficulté, aucun procédé inhabituel la-dessus » commente à la sortie de l’audience Me Alexandre Bienvenu pour Philippe Castéja. Quant à la Question Prioritaire de Constitutionnalité ? « Elle sera évoquée effectivement à l’audience de renvoi… » continue Me Bienvenu. « C’était une audience de procédure, et la défense n’avait pas sollicité le renvoi, et l’audience est renvoyée, voilà c’est tout ce que nous pouvons dire », commente à son tour Me Marie-Laure Dabadie avocate de la défense.

Pour Me Eric Morain, avocat des 3 châteaux: « c’est le président qui a parlé de ficelles de la défense, on savait que ce procès allait être renvoyé, on perd encore 6 mois précieux dans un dossier ouvert en 2013,on le regrette, on n’a pas la main, mais le tribunal souhaite juger ce procès, on a des dates qui sont fixes et certaines, ce sera le 20 et 21 septembre 2021. »

« Cela fait 10 ans que cela dure et de nouveau on va rajouter encore 6 mois à cette affaire, c’est absolument insupportable« , selon Pierre Carle du Château Croque-Michotte. (…)  « En attendant le temps court et le nouveau classement, les procédures commencent aujourd’hui, les dossiers seront remis le 30 juin, et ils risquent d’en subir de graves conséquences… », poursuit ce propriétaire de ce château proche de Cheval Blanc et Pétrus qui n’a pas été retenu dans le classement de 2012.

Affaire à suivre, rendez-vous est pris pour les 20 et 21 septembre…

07 Mar

Château Fleur Cardinale : et voici le surf sur l’étiquette…avec l’édition collector « surf session »

Voici une 2e édition Collector que lancent Caroline et Ludovic Decoster du château Fleur Cardinale: le chevalier familial a décidé cette fois de prendre le large et de partir à l’assaut des vagues hawaïennes, le temps d’une édition collector pour le millésime 2019 « surf session »

Focus sur le chevalier hawaïen © Photo Studio Prigent

Après l’édition collector « Hard Rock » l’an dernier, le château Fleur  Cardinale, cru classé de Saint-Emilion, réitère l’exploit déjanté de faire sortir le chevalier de son armure pour cette fois enfiler un maillot de bain… Joke. N’ayez crainte, les codes de l’étiquette originale sont là aussi conservés, des surfs sont simplement dessinés au centre du blason et des ananas rappellent l’exotisme du spot hawaïen, sans oublier quelques requins qui rodent…

Il faut dire que surf et vin ont un point en commun en anglais, c’est le mot « barrel »: c’est ainsi le tube formé par la vague le temps pour le surfeur de la glisser, c’est aussi la barrique qui a accueilli ce fameux millésime 2019, aussi pour un laps de temps mais là de quelques mois…

Nous avons choisi ce thème car la viticulture et le surf sont porteurs de valeurs communes : l’humilité face à la Nature, la capacité d’adaptation, la patience. Vignerons et surfeurs savent profiter de l’instant présent, et partagent la même sensibilité quant au respect et à la préservation des écosystèmes », Caroline et Ludovic Decoster du château Fleur Cardinale..

Ce graphisme original et ciselé a été confié à la Bordelaise Lisa Wieland, graphiste indépendante et directrice artistique, qui a su intégrer subtilement ces détails sur les quelques 1500 flacons édités en version magnum, et numérotés, et packagés dans une caisse bois unitaire également sérigraphiée…

« Quand on fait une édition spéciale comme on l’a fait l’an dernier avec la première édition collector “Hard Rock”, on sort des sentiers battus et c’est une vraie bouffée d’oxygène. Cette deuxième édition “spéciale” Fleur Cardinale l’est d’autant plus quand on commence à voir une collection se dessiner, et le potentiel à plus long terme. Avec Fleur Cardinale, ce potentiel est sans fin, et c’est cela qui me motive et m’inspire pour toujours aller plus loin dans la créativité et dans l’exécution. On réalise à la fois des visuels forts, esthétiques, originaux tout en cassant les codes avec un milieu où la tradition et les normes ont encore un certain poids.On crée des ponts entre des univers qui sont de prime abord à l’opposé et ça, ça me plait énormément. », commente Lisa Wieland.

Et pour que ce projet soit le plus abouti possible, le Château Fleur Cardinale a décidé de collaborer avec le surfeur professionnel Vincent Duvignac (trois fois Champion de France Open (2009, 2011, 2016), deux fois Champion d’Europe ESF (2009, 2013), et Champion du Monde avec l’Équipe de France de Surf (2017)). Celui-ci se lancera à l’assaut des vagues landaises, le temps d’une session de glisse, avec une planche de surf aux couleurs de l’Edition Surf Session, spécialement shapée par le surfeur entrepreneur Damien Marly de Chipiron Surfboards (Hossegor).

Cette planche de surf ainsi qu’un coffret collector seront ensuite mis en vente aux enchères sur Idealwine et le produit de la vente sera reversé au profit de la Surfrider Foundation.

Saint-Emilion et le Tour de France : dessine-moi un vin à vélo…

La ville et le monde du vin de Saint-Emilion, où le Tour de France fera étape pour un contre-la-montre Libourne/Saint-Emilion le 17 juillet, organiseront de nombreuses animations et festivités autour de l’événement, avec des portes ouvertes dans les châteaux, des dégustations animées par des viticulteurs, des spectacles pyrotechniques…Par ailleurs, un concours artistique est lancé: « de la vigne au vélo »

Le Conseil des Vins de Saint-Emilion organise un concours artistique original, « De la Vigne au Vélo », ouvert aux artistes professionnels et amateurs, qui permettra de gagner des bouteilles de Saint-Emilion. Le défi est de réaliser une oeuvre, -un dessin, une sculpture, un tableau- à partir d’objets liés à la vigne et au vin, et en lien avec le Tour de France.

Toute personne majeure peut s’inscrire dès à présent auprès du Conseil de Vins de Saint-Emilion, et a jusqu’au 26 mai pour envoyer photo et description de son oeuvre. Vingt (10 amateurs et 10 professionnels) seront sélectionnées et mises en ligne par le Conseil des vins, qui laissera les followers voter pour les cinq premiers.

Le village de Saint-Emilion et le Conseil des Vins se préparent au Tour de France cet été © JPS

Le vainqueur dans chaque catégorie (amateurs et professionnels) sera récompensé de 60 bouteilles de Saint-Emilion, et les quatre suivants de 36 à 12 bouteilles chacun. Les oeuvres primées seront exposées à Saint-Emilion du 14 au 18 juillet.

Avec AFP

05 Mar

Conflit Airbus/Boeing et taxes sur les vins : la hache de guerre est pour l’heure enterrée entre l’Europe et les Etats-Unis

C’est une heureuse nouvelle. L’Europe et la nouvelle administration de Joe Biden sont parvenues à un accord mutuel en vue d’une suspension réciproque et pour 4 mois des taxes afférentes au conflit Airbus-Boeing et aux autres taxes dont celles qui plombaient les exportations de vin vers les USA avec les 25% ajoutés sur la valeur des vins.

Le Président Biden et moi-même sommes convenus de suspendre tous nos tarifs imposés dans le cadre des litiges Airbus-Boeing, tant sur les produits aéronautiques que non aéronautiques, pour une période initiale de quatre mois”, a annoncé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, après un échange fructueux avec Joe Biden.

L’Union Européenne et les Etats-Unis sont ainsi parvenus à un accord mutuel pour la suspension réciproque pour 4 mois ds taxes au sujet du désaccord Boeing et Airbus. La suspension concernera toutes les taxes , non seulement celles sur l’industrie aéronautique, mais aussi sur les autres produits. On se souvient en effet qu’en octobre 2019 les USA ont été autorisés à imposer des taxes sur près des 7,5 milliards de dollars de biens et services européens importés, notamment de 25% de taxes supplémentaires sur les vins et 15% sur les avions Airbus. L’OMC avait par ailleurs autorisé Bruxelles à mettre en place des taxes sur les produits importés des USA, cela portait sur 4 milliards de dollars d’exportations US. Cette suspension sera mise en place dès que les procédures internes des 2 côtés seront complètes…

MILLESIMA NEW-YORK: HORTENSE BERNARD PREMIERE A SE REJOUIR

Hortense Bernard, en novembre dernier à Bordeaux  © JPS

Hortense Bernard, gérante de Millésima à New-York a été la première à réagir pour le blog Côté Châteaux :

La suppression de ces tarifs pendant 4 mois est un excellent début vers des négociations. Nous ne sommes pas à l’abris de la conservation de ces tarifs après cette période, néanmoins nous pouvons espérer des changements telle qu’une réduction ou suppression. Nous sommes ravis de pouvoir à nouveau servir nos clients américains avec des vins français.  » Hortense Bernard Millesima USA

100 MILLIONS DE PERTES EN 2020 POUR LES VINS DE BORDEAUX

Le monde du vin bordelais se réjouit à l’instar de Véronique Dausse directrice de Phélan Ségur « très bonne nouvelle » ou encore de Christophe Château pour le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux qui commente ce soir « la filière se réjouit de cette excellent nouvelle… » tant il est vrai que de nombreux viticulteurs en France ont vu leurs exportations fondre sous le soleil de l’Oncle Sam depuis le 18 octobre 2019. « Pour Bordeaux, pas de baisse en volume +1% mais forte baisse en valeur -29% en 2020″, poursuit Christophe Château. Et d’ajouter : « avec la reprise du marché chinois, cela va redonner un peu d’optimisme à tous les exportateurs bordelais. »

Bernard Farges, le président du CIVB interviewé ce samedi matin via skype © JPS

Nous accueillons avec beaucoup de satisfaction cette annonce évidemment, cela signifie l’arrêt des taxes de 25% sur chaque vin entrant sur le territoire américain. Cela a eu un impact considérable, environ 100 millions de pertes pour la filière des vins de Bordeaux » Bernard Farges président du CIVB

Il s’agit d’une “première étape dans le processus de désescalade” commerciale, a salué le ministre français au Commerce Extérieur Franck Riester, tout comme le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.

LA REACTION DU CHATEAU CARBONNIEUX

Eric, Andrea, Philibert et Marc Perrin, dégustant un 2003 dans leur chai à Léognan © JPS

On va ouvrir une bonne bouteille à midi. C’est le soulagement, cela nous fait plaisir, on revient à la situation d’avant…Ce qu’il faut estimer désormais, ce sont les dégâts collatéraux car les Italiens s’en sont donnés à coeur joie et ont pris tous les créneaux possibles » Philibert Perrin du château Carbonnieux.

Et d’ajouter : « On a constaté un ralentissement des enlèvement à la propriété, il n’y avait quasiment plus d’habillage avec contre-étiquette pour les USA, il va donc falloir refaire un travail de terrain, de promotion, de campagne avec des gratuits » pour essayer de casser cette dynamique italienne qui a explosé… »Mais on est optimiste,le millésime 2019 avait été annoncé en baisse de prix… »

Anthony Moses dans les chais de Twins Bordeaux © JPS

REACTION DE LA MAISON DE NEGOCE TWINS

Pour Anthony Moses de la maison de négoce Twins à Bruges : « Ca fait plaisir, évidemment. Cela fait 17 mois que l’on vit avec… » Ce négociant pour qui les USA sont le 1er marché à l’export avec 30 millions d’euros de chiffre d’affaire, c’est un bonne nouvelle, d’autant que chez lui les pertes ont été importantes, de l’ordre de plus de 10 millions d’euros. « Je reste mesuré toutefois, car ceal aura un impact positif qu’à partir de septembre. Nous avons des milliers et des dizaines de milliers de vins vendus à expédier en priorité, qui n’ont pas pu être expédiés à cause des taxes. Là nous sommes dans un contexte compliqué avec une pénurie de bateaux et de containers en ce moment. »

La Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux de France se félicite de cette annonce : « nous remercions les négociateurs de ce premier résultat encourageant », selon César Giron. « Toutefois, ce n’est que le début du chemin,: il faut désormais transformer l’essai, en mettant à profit ces 4 mous pour trouver une solution définitive à cet interminable conflit sur l’aéronautique et ainsi sécuriser nos entreprises sur le marché américain. »

« En outre, cette annonce très positive ne doit pas faire oublier les dommages endurés par nos entreprises dans un environnement économique très dégradé : il appartient à l’Etat de les soutenir maintenant, pour leur permettre de rebondir rapidement et regagner les parts de marchés aux Etats-Unis qu’ils avaient perdues. »

Bien évidemment, les filières des vins de Bordeaux et des vins français vont maintenir la pression sur le gouvernement par rapport aux aides demandées : « nous avons subi ces taxes de manière totalement injuste, et nous avons demandé depuis presque 18 mois et au moins depuis un an lorsque  nous avons rencontré le président de la République, des compensations qui ne sont pas encore arrivé…Nous n’étions pas la cause de ce conflit entre les Américains et les Européens, il aurait été normal que nous puissions avoir des compensations fortes parce que plusieurs centaines de millions d’euros c’est évidemment colossal, dans un contexte déjà difficile pour les exportations de nos vins.« 

Quant à la mesure qui pour l’heure ne semble que transitoire, « nous savons qu’il faudra des mois pour être sorti de ce risque là, pour autant le contexte est quand même bien différent, au mois de janvier nous avions eu une aggravation des taxes, et aujourd’hui nous avons un allégement donc nous sommes dans le bon sens, les discours de la présidente de la commission et du président américain vont dans le sens des discussions, donc on a bon espoir... », conclue Bernard Farges du CIVB.