25 Août

La Cité des civilisations du vin se réjouit: sa fondation aux USA vient d’être validée

La fondation créée pour collecter des dons outre-atlantique vient de recevoir la confirmation officielle du gouvernement américain.

20130619_091054 (3)

La maquette de la Cité des Civilisations © Jps

Décision tant attendue par la Cité des civilisations du vin : la fondation américaine, jumelle du fonds de dotation français – the American Friends of the Center for Wine and Civilization Inc – vient de recevoir de la part du gouvernement américain la confirmation officielle de son statut de fondation.

L’émission par l’administration américaine de la “tax exemption”, c’est à dire du rescrit fiscal, finalise la création de cette structure outre-atlantique. Ce certificat garantissant la déductibilité fiscale des dons, il va désormais permettre à la fondation d’organiser les premières collectes de dons pour la Cité des civilisations du vin.

Si le dossier pour la création de la fondation aux Etats-Unis a été nettement plus léger à constituer que pour la France, les durées de création sont similaires, et en ce qui concerne la gestion, là encore le modèle américain est plus simple mais également très contrôlé.

Des fonds affectés à la construction de l’auditorium Thomas Jefferson

Dans un premier temps, l’objectif de l’organisme à but non lucratif américain est de lever au minimum 1,5 millions de dollars pour qu’il devienne le mécène de l’auditorium de la Cité des civilisations du vin, qui portera le nom de Thomas Jefferson. Dans un second temps, c’est à dire à partir de l’ouverture de l’équipement, le conseil d’administration fixera annuellement un objectif de montant à collecter et choisira son affectation.

Une grande soirée de levée de fonds en 2015 à New-York

Ce projet de création d’une fondation américaine existant depuis quelques mois, Philippe Massol – directeur de la Cité des civilisations du vin – se réjouit que les intentions de promesses de dons puissent désormais se concrétiser ” Nous avons la chance que soient associées à cette création deux grandes personnalités new-yorkaises qui assurent les fonctions de Chairman et President de American Friends of the Center for Wine and Civilization Inc : respectivement, M. Robert G. Wilmers, Président de la M&T Bank Corporation et propriétaire du Château Haut-Bailly, et M. George Sape, avocat associé du cabinet Epstein Becker and Green, ancien Grand Maître de la Commanderie de New York.

Leurs réseaux américains sont impressionnants et le seul fait qu’ils en parlent a déjà suscité des intentions de dons. A la fin de l’été, le conseil d’adminis-tration comptera environ 10 membres. À partir de là, notre structure américaine va accueillir ses premiers membres donateurs et surtout se lancer dans l’organisation de sa pre-mière grande soirée de levée de fonds qui aura lieu le 30 avril 2015 à New-York dans un lieu extraordinaire…mais secret !”.

Une fondation porteuse outre-atlantique des valeurs et de l’image de la Cité des civilisations du vin

Le fonds de dotation et la future fondation française vont être très impliqués aux côtés de l’American Friends of the Center for wine and civilization, nom officiel de cette entité à but non lucratif que les américains qualifient de 501C3… une complémentarité que Sylvie Cazes contribue à mettre en place “… d’une part en terme de gouvernance avec Nicolas Gailly qui représente le fonds de dotation pour le soutien de la Cité des civilisations du vin dans le board américain, et d’autre part au niveau opérationnel où nous travaillons déjà de-puis plusieurs mois avec Elaine Leary qui sera la directrice de la fondation américaine. Elle était d’ailleurs à Bordeaux au mois de juillet où elle est venue rencontrer l’équipe de l’asso-ciation et découvrir le chantier. Nous devons en effet être parfaitement en phase sur les as-pects stratégiques et opérationnels car même si la structure américaine est indépendante, elle porte les valeurs et l’image de la Cité des civilisations du vin”.

Information Cité des Civilisations du Vin – Canal Com

04 Juil

C’est fait, la Winery d’Arsac a été reprise…

Le site de la Winery à Arsac en Gironde a été vendu par Philippe Raoux, le propriétaire du château d’Arsac. C’est un nouveau départ avec reprise de la cave et du signe œnologique.

4

La Winery à Arsac est un rendez-vous oenotouristique et une cave à vin fameuse sur la route des châteaux du Médoc © winery.fr

Le groupe GECI CAVAVIN, leader sur le plan national des cavistes en franchise et fort de 145 points de ventes, est actuellement dirigé par son co-fondateur Michel BOUREL, qui depuis 30 ans officie dans ce domaine. Ces dernières années il a été conjointement administrateur de la Fédération Française de la Franchise  et membre du groupe créateur du Syndicat des Cavistes en France (SCP).

Dans le cadre de sa croissance externe  le groupe Geci CAVAVIN, 1er réseau en franchise sur le plan national en distribution de vins et spiritueux, reprendra à compter du 1er juillet 2014 les activités boutique, bar à vins et signe œnologique du site de la WINERY situé à ARSAC (33460).

Le projet de la Winery, initié en 2007 par M. Philippe Raoux, précurseur et visionnaire, ne disparaitra pas, mais chaque branche composant cette structure sera reprise par un expert dans son domaine.

Dans ce communiqué, la nouvelle équipe tient à préciser que l’ensemble du personnel relatif à l’activité de caviste sera maintenu sur le point de vente.

27 Juin

Bordeaux fait son show en nocturne de Bordeaux Fête le Vin

On dénombrait environ 100 000 personnes hier soir sur les quais de Bordeaux pour le spectacle Place de la Bourse, le 1er concert et le 1er festival pyrotechnique. Des Bordelais et des touristes emballés par ce show mais aussi par les dégustations de vins de Bordeaux.

BORDEAUX FAIT SON SHOW FETE DU VIN 076C’est chaud, très show, Bordeaux Fête le Vin ! Non pas que la chaleur était écrasante ou étouffante comme il y a deux ans, puisqu’il y avait par moments un petit vent frais. Elle était des plus agréables avec un superbe coucher de soleil sur le Santa Maria Manuela. Les Bordelais et touristes ne s’étaient pas trompés venus en masse dès le premier des 4 soirs de festivités. A l’image de ces 20 salariés de la Fnac Bordeaux, arrivés juste après leur journée de labeur.

BORDEAUX FAIT SON SHOW FETE DU VIN 114Plusieurs dizaines de milliers de personnes voire 100 000 dès le 1er soir c’est du jamais vu, une fréquentation qui n’est pas en berne, bien au contraire… Un remède à la crise, Bordeaux Fête le Vin ? Sans doute , une volonté de partager des moments forts, de déguster et d’en avoir plein les yeux.

BORDEAUX FAIT SON SHOW FETE DU VIN 107Dee Dee Bridgewater, la plus francophile des chanteuses de jazz américaines, a ouvert le bal des 4 concerts donnés pour Bordeaux Fête le Vin à 21h, alors qu’elle se plaignait sous forme de boutade du bruit, des « boum boum » que faisait la fête.

BORDEAUX FAIT SON SHOW FETE DU VIN 132A 22h 45, c’était le superbe spectacle projeté sur les façades XVIIIe de la place de la Bourse intitulé « Rendez-Vous à Bordeaux ». Des musiques très rythmées mais aussi plus classiques. « c’est féérique », confiait Jessica Picaud venue spécialement de La Rochelle.

BORDEAUX FAIT SON SHOW FETE DU VIN 156Et bien sûr, le bouquet final, c’était le feu d’artifice tiré à l’heure, à 23h30. Un feu d’artifice concocté par des artificiers de l’Ile Maurice, magnifiques pour bien commencer le 1er d’une longue série, dont le clou sera celui conçu par David Proteau, directeur artistique de Lacroix-Ruggieri sur une musique d’Eric Serra (compositeur de la BO du film mythique « le grand bleu »).

Reportage de Jean-Pierre Stahl et Olivier Prax

14 Juin

C’est le Printemps ! Ce dimanche, la Jurade fête le Printemps à Saint-Emilion…

La Jurade de Saint-Emilion célèbre la Fête de Printemps ce dimanche 15 juin au cœur de la cité millénaire. Au programme, robes rouges, intronisations et dégustations…

10426885_679196578801914_1303100718400548125_nUne cérémonie d’intronisation de nouveaux dignitaires de la Jurade de Saint-Emilion est programmée au cours de cette journée. Grands amateurs, professionnels, français ou étrangers, ils vont tous être baptisés ambassadeurs des vins de Saint-Emilion.

Un déjeuner sera servi au cœur de la cité médiévale de Saint-Emilion accompagné de vins des appellations de Saint-Emilion, Saint-Emilion Grand Cru, Lussac Saint-Emilion et Puisseguin Saint-Emilion suivi de la proclamation du jugement du vin nouveau.

 

02 Juin

« La Fite », « Chatelet Margaux » ou encore le savoureux « Beau Jolée »… des noms qui sonnent bien en Chine !

Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse…évidemment it’s a joke. Pourtant en Chine, cette maxime, certains escrocs se l’ont appropriée. Ainsi il n’est pas rare de rencontrer des étiquettes contrefaites qui pour nous Français ou Européens nous sauteraient aux yeux, mais pour un Chinois, dont la langue est plutôt le mandarin…je vous laisse deviner la suite ! De la contrefaçon en série pour ne pas dire une mauvaise série dont les châteaux et propriétés françaises se passeraient bien et pour laquelle il va falloir  prendre le taureau par les cornes, car les cornes les vignerons en ont assez de les porter…

 A Paris, l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) traite plus de 500 dossiers nouveaux de contrefaçon par an, dont 30% concernent la Chine. Sur ces 30%, quasi 100% sont des dossiers viticoles.

Plus une marque ou une AOC est connue, plus elle est exposée. Plus un vin est cher, plus il est rentable pour les contrefacteurs. En 2013, les exportations françaisesde vins et spiritueux vers la Chine ont atteint 836 millions d’euros.

A l’occasion d’une visite dans le Bordelais cette année, le patron de l’Académie chinoise de l’inspection et de la quarantaine (CAIQ), Xinshi Li, a révélé (et c’est extraordinaire) une contrefaçon professionnelle:  les faux vins français étaient fabriqués sur des bateaux ancrés dans les eaux internationales, au large des côtes chinoises.
Selon ses déclarations à l’AFP, ce problème « très grave » concernerait au moins la moitié des ventes de « Château Lafite ». Des informations impossibles à vérifier.

Les grands châteaux sont généralement réticents à s’exprimer, refusant d’être associés de près ou de loin aux jus de raisin anonymes qui usurpent leur nom et leur réputation.

Avec AFP

27 Mai

C’est pas du bulot tout ça…c’est du champagne !

Au large de Saint-Malo, cavistes, pêcheurs et amateurs de vin effervescent ont vécu une jolie expérience. Ils viennent de sortir de l’eau des bouteilles qui ont passé un an sous l’eau. Ils les ont en prime dégustées, c’est une très belle conservation, plus besoin de cave à vin…Alors champagne !

champagnePNG

Les bouteilles tout juste sorties de l’eau © France 3 Bretagne

Les flacons ont été remontés à la surface avec toute la précaution nécessaire pour ne pas les casser (après le bulot, ça aurait été ballot…)

Ces 660 bouteilles ont été immergées durant une année par quinze mètres de fond, au large de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).  L’objectif était de mesurer l’évolution du champagne en pleine mer. 

« La mer est une cave exceptionnelle », selon le caviste et président de l’association Immersion, Yannick Heude.

La température de l’eau est de 9 à 10 °C, équivalente quasiment à celle d’une profonde cave champenoise. Et la marée remue les bouteilles deux fois par jour, un mouvement qui rappelle quelque peu le retournement des bouteilles par les vignerons au cours de l’élevage.

Après dégustation, les quelques privilégiés ont été emballés, ce sont des conditions idéales de conservation et d’élevage du champagne paraît-il. Le prix des bouteilles est aussi multiplié par 2 ou 3, selon les millésimes. Des millésimes digne du « grand bleu » !

Regardez le reportage de France 3 Bretagne de Gilles Raoult et Marc-André Mouchere

10 Mai

Des accords mets et vins à Blienschwiller en Alsace…

Pour sa 3ème édition, la ville de Blienschwiller accueillait ce 8 mai le double rendez-vous des saveurs. Le village et ses 12 vignerons ont invité les visiteurs dans leurs caves pour un apprentissage d’accords mets et vins des plus savoureux.

Voilà une idée originale pour déguster des vins d’Alsace © www.blienschwiller-alsace.fr

Un rien d’envie d’apprendre et de découvrir. Ce jeudi en Alsace, on dispensait des cours de dégustation de vin, dans la cave du vigneron, le tout accompagné par des amuse-bouches spécialement préparés par des chefs invités.

 Dans chaque domaine de Blienschwiller en effet, des Chefs alsaciens ont préparés de délicieux petits mets, servis en accord avec un verre de vin. Cette année, le village accueille par exemple Eric Girardin, chef étoilé du Restaurant Girardin à Strasbourg (anciennement La Casserole).

(avec le concours de Céline Lang)

Regardez le reportage de France 3 Alsace de Camille Bourleaud, Stéphane Gaudry et Sandra Sturtzer

04 Mai

Le faussaire Rudy Kurniawan attend toujours sa peine…il risque jusqu’à 40 ans de prison.

Le prononcé de la peine du marchand de vins indonésien Rudy Kurniawan, initialement prévu fin avril à New York, a été reporté au 29 mai, a annoncé le tribunal fédéral à Manhattan. Il risque jusqu’à 40 ans de prison.

Un temps porté aux nues comme l’un des plus grands experts au monde, Kurniawan, 37 ans, avait été reconnu coupable le 18 décembre dernier de contrefaçon de grands crus français, une activité qui lui avait rapporté en quelques années des millions de dollars.

Il était surnommé « Dr Conti », en raison de sa passion pour le Romanée-Conti (l’un des vins les plus prestigieux au monde produit à Vosne-Romanée en Côte d’Or).http://www.romanee-conti.fr/grands-crus.php#/8GrandsCrus

Rudy Kurniawan, Indonésien,  avait réussi à gagner la confiance de riches amateurs et collectionneurs de vins. Il avait construit son ascencion sur un excellent palais et une mémoire des vins à faire pâlir les meilleurs sommeliers. Pour mettre ses proies dans sa poche, comme Madoff, il faisait preuve de générosité sans limite et régalait de ses meilleures bouteilles ses fin connaisseurs.

 Mais en guise de « cave magique » qu’il revendiquait, il y avait une pincée de sorcellerie…Il avait monté chez lui à Arcadia, en Californie, un laboratoire de contrefaçons en grande séries. L’accusation avait dévoilé preuves à l’appui, ses fausses bouteilles, fausses étiquettes par milliers, ainsi que de la cire, des capsules, des bouchons…en pagaille. Il récupérait soigneusement des bouteilles anciennes, faisait des mélanges à partir de vins bien moins chers, étiquetait et scellait le tout. Ni vu, ni connu. Il les vendait alors avec de grands crus authentiques. « Un faussaire de vin prolifique, qui assemblait dans sa cuisine en Californie, tout ce dont il avait besoin » a dit de lui dans son réquisitoire en décembre 2013 le procureur Joseph Facciponti.

Son avocat, Jerome Mooney, avait  plaidé la bonne foi, affirmant que Kurniawan n’avait jamais cherché à tromper personne. Pourtant les preuves sont accablantes, plus de  1000 faux grands crus de Bourgogne (Romanée-Conti , Ponsot et Roumier) et de Bordeaux (Petrus) achetés par 7 collectionneurs pour des millions de dollars venaient bien de sa « cave magique ».

Les 12 jurés du tribunal fédéral l’ont reconnu coupable de deux chefs d’accusation retenus contre lui, passibles d’une amende et d’une peine maximale de 40 ans de prison.

Sa peine sera connue finalement le 29 mai prochain.

JPS avec AFP.

 

 

07 Avr

Campagne publicitaire « Portraits de Vignerons » : l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (l’ANPAA) déboutée

Les professionnels de la filière viticole bordelaise se félicitent de l’arrêt rendu par la cour d’appel de Versailles le 3 avril dernier. En effet, cette décision confirme que la campagne de publicité « Portraits de Vignerons » mise en place par le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux en 2005 ne contrevenait pas aux dispositions du code de la santé publique. 

civbLa cour a ainsi considéré que l’ANPAA était mal fondée à soutenir que toute évocation en termes positifs de la consommation de vins tomberait sous le coup de la loi Evin et a conforté la position du CIVB – qui souhaite pouvoir représenter des professionnels de la filière viti-vinicole dans ses campagnes publicitaires – en indiquant que « les annonceurs ne peuvent évidemment être tenus, sous le prétexte de satisfaire aux exigences légales, de représenter des professionnels grincheux, au physique déplaisant et paraissant dubitatifs, afin d’éviter au consommateur toute tentation d’excès. L’image donnée de professions investies par des jeunes, ouvertes aux femmes, et en recherche de modernité est enfin pleinement en accord avec les dispositions légales autorisant une référence aux facteurs humains liés à une appellation d’origine (…) »
Cependant, cet arrêt met également en lumière l’insécurité juridique à laquelle sont soumis les annonceurs en matière de boissons alcooliques. La prochaine loi de santé publique prévue à l’été 2014 sera l’occasion de clarifier ces points.
Rappel des faits

Le 1er août 2005 l’Association Nationale de Prévention de l’Alcoolisme, devenue depuis l’ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et en Addictologie) a assigné le CIVB devant le tribunal de grande Instance de Paris afin d’obtenir l’interdiction de sa campagne publicitaire.

Par jugement du 19 décembre 2006, le tribunal de grande instance de Paris a débouté l’ANPAA de toutes ses demandes.

Par arrêt du 26 février 2010, la cour d’appel de Paris, saisie par l’ANPAA, a confirmé le jugement.

Sur pourvoi de l’ANPAA, la Cour de Cassation a, par arrêt du 23 février 2012, cassé l’arrêt de la cour d’appel de Paris et renvoyé les parties devant la cour d’appel de Versailles.

Le 3 avril 2014, la cour d’appel de Versailles confirme le jugement du TGI de Paris (2006) et déboute l’ANPAA, qui a la possibilité de se pourvoir à nouveau en cassation. (selon le communiqué de presse du CIVB)

Pour l’heure, l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (l’ANPAA) que nous avons jointe en ce début d’après-midi nous a affirmé: « pour le moment, on étudie la décision, on ne sait pas si on va se pourvoir devant la Cour de Cassation ».

 

11 Mar

Des Racines donnent des Ailes aux Chartreuses en bord de Garonne

Mercredi, l’émission des Racines et des Ailes a réalisé un magazine « Sur les rives de la Garonne »: dans le Bordelais, le fleuve a favorisé le commerce du vin. Au 18ème siècle, il a fait la richesse de nombreux négociants à Bordeaux qui ont construit de magnifiques propriétés dans le vignoble : les chartreuses.

Sur les rives de la GaronneDes Pyrénées espagnoles où elle prend sa source, au vaste estuaire de la Gironde où elle se jette, la Garonne parcourt plus de six cents kilomètres à travers le Comminges, l’Agenais ou l’Entre-deux-Mers. Un long voyage au cours duquel le fleuve évolue. L’apport de ses affluents, comme la Neste, l’Ariège, le Tarn et le Lot, modifie le visage de la Garonne, sculpte les paysages.

A bord d’un hélicoptère, Didier TAILLEFER part en Espagne pour faire des photos aériennes de l’une des principales sources du fleuve : le Trou du Toro. Un site exceptionnel, au pied du massif de la Maladeta, où la Garonne disparaît sous terre avant de réapparaître au Val d’Aran. Une énigme géologique résolue par Norbert CASTERET en 1931.

Au cœur des Pyrénées, la Garonne donne naissance à un jardin de Cocagne : le Comminges. Dans le village de Huos, Rémy MARTIN a aménagé un verger-potager bio sur un ancien méandre du fleuve. Le sol regorge encore des galets dragués par le cours d’eau. Une véritable richesse pour les cultures.  Mais la Garonne est aussi célèbre pour ses crues parfois dévastatrices. Dans le village de Villeneuve-de-Rivière, Aurélie PAUMARD s’occupe de l’entretien des rives. Avec son équipe, elle nettoie les berges très endommagées par les récentes inondations. Un travail important pour redonner au fleuve son visage sauvage.

De nombreuses marchandises transitaient par la Garonne, ce qui en faisait un des axes de développement commercial majeur. Le bois de mature pour la marine de Louis XIV, le marbre destiné à Versailles et les produits agricoles, dont le célèbre pruneau d’Agen, étaient transportés sur le fleuve.

La ville d’Agen en est l’un des plus illustres exemples. Pendant des siècles, le fleuve contribue au développement de la ville. Mais la Garonne l’a aussi bouleversée, à cause de ses crues. Avec Bertrand LAGRANGE, marin naviguant sur le canal latéral à la Garonne, Bertrand SOLES, historien, Stéphane THOUIN, architecte, et Clément BOISSON, spécialiste des pruneaux d’Agen, nous allons découvrir l’histoire d’une ville intimement liée à celle de la Garonne et qui cache encore quelques trésors.

Dans le Bordelais, le fleuve a favorisé le commerce du vin. Au 18ème siècle, il a fait la richesse de nombreux négociants à Bordeaux qui ont construit de magnifiques propriétés dans le vignoble : les chartreuses. La plupart avaient vue sur la Garonne. L’historienne Adeline FALIERES nous emmène découvrir les plus belles d’entre elles.
A Loupiac, Jean LAPOUJADE et l’historien David SOUNY sont en quête de sites insolites. Ils sont invités à Sainte-Croix-du-Mont pour découvrir une spectaculaire falaise d’huîtres qui date de l’ère tertiaire.

Au sud de Bordeaux, le fleuve continue de faire vivre les riverains. Eleveuse de moutons sur une île comme Sarah Dumigron, ou pêcheur d’anguilles  comme Laurent Bajolle, chacun perpétue un art de vivre au bord du fleuve. Sur la rive gauche de la Garonne, un autre joyau : le château de Montesquieu. Edith Ouy et José Desfilis se battent pour préserver la mémoire de l’homme de lettres.

La Garonne se jette dans l’estuaire de la Gironde, dominé par l’imposante citadelle de Blaye, construite au 17ème  siècle par Vauban. C’est de là que part un convoi plutôt insolite : une aile d’Airbus A380 qu’il faut transporter jusqu’à Langon, en aval de Bordeaux. Défi majeur du trajet: le passage du pont de pierre, particulièrement bas et étroit, le pilote n’a que quelques minutes pour passer…

Ce pont est le premier à avoir été construit dans la ville, mais le plus impressionnant, c’est le pont d’Aquitaine régulièrement inspecté par Annie Monnier et Sébastien Born qui doivent grimper tout en haut des piliers pour s’assurer de sa sécurité…