26 Nov

Entre les allées de Tourny et la place des Quinconces, voici le renouveau de Bordeaux Magnum

C’est un endroit magique, idéalement situé, qui ces derniers temps était devenu comme la ville, une belle endormie. Bordeaux Magnum a décidé de relancer Bordeaux Magnum, d’étonner et d’offrir un concept innovant entre cave et bar à vin en plein coeur du triangle d’or, avec à sa tête Laurent Dumesny. Des ambitions affichées dès hier soir du côté de la rue Gobineau à Bordeaux.

Bordeaux Magnum, c’est une superbe cave centrale à Bordeaux, située juste derrière l’immeuble du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux. Elle a déjà été rénovée, mais compte bien se relancer pour se démarquer des autres cavistes concurrents sur le même secteur comme la Vinothèque, Badie ou l’Intendant, à l’heure où les touristes étrangers leur avait fait défaut à cause de la crise sanitaire.

Bordeaux Magnum, 3 rue Gobineau entre les Allées de Tourny et les Allées de Chartres à Bordeaux

Hier soir, les responsables de Bordeaux Magnum (Groupe Ballande) avec toute leur équipe des caves Dock du Vin avaient décidé de marquer le coup auprès de leurs clients fidèles en lançant une belle soirée de dégustation. L’occasion de dévoiler à Côté Châteaux en exclu les projets de cette belle cave : « on réfléchit à apporter un plus sur les allées de Tourny, en plus du concept de cave », commentait en premier Pauline Madillac responsable Dock du Vin à Artigues-près-Bordeaux.

Laurent Dumesny, le tout nouveau directeur retail du Groupe Ballande, annonce ainsi les ambitions de sa maison : « on veut redoubler de moyens, car l’image du groupe Ballande est d’être un des moteurs de la place de Bordeaux avec 2 autres grandes caves » ( Vinothèque (Maison Dubos) et l’Intendant-Badie (groupe Duclot) ». Laurent Dumesny connaît bien la clientèle des toutes ces caves car lui-même a été 15 ans caviste et responsable chez Badie puis à l’Intendant.

On va récupérer une partie ici de la cave pour y faire des expositions et faire un bar à vin, bar à champagne, bar à rosé d’ici la fin de l’année. On travaille sur ce projet pour se différencier des 3 caves. C’est vraiment le renouveau de Bordeaux Magnum, on a de grands espoirs sur cette réorganisation », Laurent Dumesny.

« Je connais parfaitement le triangle d’or, j’étais à l’Intendant et chez Badie depuis 15 ans. J’ai une connaissance  que je vais apporter à la Maison Ballande. On va aussi développer les contacts avec tous les opérateurs, les restaurateurs. On a aussi de magnifiques caves en dessous qu’on va exploiter. »

Parmi l’offre de vins dans cette cave, ce sont au total 800 références qui sont proposées à la clientèle bordelaise, girondine, de touristes français ou étrangers… avec « 50% de vins de Bordeaux, de belles bouteilles de crus classés mais aussi de nombreuses pépites à découvrir, des Bourgognes, Vins de Loire et Côtes du Rhône. On veut aussi mettre l’accent sur les spiritueux et les champagnes, c’est la tendance du moment. On va aussi faire des bières locales, artisanales, car il n’y a vraiment aucune offre sur notre secteur. C’est donc une large gamme, éclectique. On veut vraiment présenter à la clientèle et aux touristes une gamme de vins français à dominante de Bordeaux mais aussi avoir de belles références hors Bordeaux. »

Justine Tesseron de Pontet Canet et Lise Latrille de Prieuré Lichine © JPS

Ce soir là, c’était l’occasion pour les fidèles de Bordeaux Magnum de déguster de très grands vins de Bordeaux, présentés par les responsables de ces châteaux, comme Justine Tesseron pour Pontet-Canet de Pauillac : « c’est une première, pour moi. C’est sympa de pouvoir faire vivre la vie locale. » A ses côtés, Lise Latrille du château Prieuré-Lichine à Margaux (qui fait partie du groupe Ballande (la famille Ballande était à la tête de mines de nickel en Nouvelle-Calédonie, c’est une holding très diversifiée aujourd’hui avec une quarantaine de structures.)) « On veut tous effectivement refaire vivre ce lieu. »

Parmi les autres pépites à la dégustation : le château La Conseillante à Pomerol, Léoville-Barton en Saint-Julien ou encore Cos d’Estournel en Saint-Estèphe.Mais aussi Jean Faux à Sainte-Radegonde, avec Victor Collotte qui représentait la famille propriétaire de cette pépite en Bordeaux Sup et en biodynamie depuis 4 ans et faisait déguster son 2016 (80% merlot-20% cabernet franc) : « mon père était tonnelier, il en vendait à tous les crus classés et il a été amené à faire du vin lui même. Moi j’ai étudié la viticulture et l’oenologie à Montagne, avant de partir en Afrique du Sud. je rêvais de voyager et de faire du vin à l’étranger. J’ai aussi fait la Nouvelle-Zélande,j’ai travaillé chez un bon viticulteur au Luxembourg ». 

Une soirée où on avait aussi fait la part belle aux champagnes, à l’approche des fêtes de fin d’année, avec les maisons Roederer, Leclerc Brillant, Langlet et Charles Heidsick.

En tout cas, un avant goût de cette belle cave à vin et bientôt bar à vins qui va s’animer de plus en plus. Ça bouge à Bordeaux… et à Bordeaux Magnum qui plus est.

25 Nov

Yann Arthus-Bertrand en Gironde : « une histoire d’amour » avec les vignerons du Blayais

L’auteur de « la Terre vue du Ciel », vendu à plus de 4 millions d’exemplaires et qui est réédité, est durant 3 jours en Gironde pour un shooting photos de vignerons de Blaye. Une rencontre formidable entre ce militant de la Terre, préservateur de ses écosystèmes et de l’homme, et ces vignerons qui incarne le monde paysan de la vigne.

Yann Arthus-Bertrand ou la sensibilité incarnée… Le célèbre photographe écologiste et humaniste était aujourd’hui à Saint-Ciers-sur-Gironde pour un shooting photo, sollicité par les vignerons de Blaye en Côtes de Bordeaux pour leur prochaine campagne.

Durant 3 jours, il va tirer des portraits de vignerons et de leur famille avec les accessoires qui vont bien, barriques, salopettes, ou encore leur chien, dans un mega studio photo au beau milieu du chai à barriques du Domaine du Cassard. Une belle entrée en matière pour lui également qui s’apprête à réaliser un film « France, une histoire d’amour ».

« C’est un travail que je fais depuis très très longtemps ça, depuis le début des années 90, au salon de l’agriculture, où je faisais des vaches, des cochons, des Français et des chevaux, et là on fait un film sur la France et on fait un test du film qu’on va tourner au printemps… », commente Yann Arthus-Bertrand. « Ce seront des centaines de personnes qui vont venir se faire photographier en famille, et j’adore faire cela. »

« Le syndicat de Blaye a souhaité que ce soit Yann Arthus-Bertrand qui fasse un reportage photos pour développer l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux, donc je trouve cela vraiment magnifique, et en plus qu’ils aient choisi mon chai pour le faire, monter un studio photo dans le chai du Domaine du Cassard, je trouve cela super », explique Eric Billières vigneron du Domaine du Cassard.

De nombreuses familles de vignerons ont ainsi été mis en scène, dont la famille Baudet, 3 générations du château Monconseil Gazin à Plassac, avec Michel 94 ans, Jean-Michel 57 ans et Corentin 26 ans. « C’est un grand enthousiasme, une joie. On a une photo de mon arrière-arrière-grand-père qui a été prise en 1912, et bien je serai très heureux de garder une photo de Yann Arthus-Bertrand en 2021, de la lignée et surtout de mon père… », commente Jean-Michel Baudet du château Monconseil-Gazin.

« C’est impressionnant, parce que c’est un grand décor, c’est une personnalité quand même », poursuit Laetitia Mauriac du château La Levrette. Des instants d’émotion et des gueules de Bordeaux immortalisées par le plus humanistes des photographes.

« Allez la c’est la bonne photo, de l’amour ! Bien droit, un grand sourire ! Attention, on s’aime… »

21 Nov

Côté châteaux n°27 : spécial Jurançon, ou le savoir-faire de ces vignerons entre blancs secs et vendanges tardives

C’est une bouffée d’air pur qu’Alexandre Berne et moi-même nous vous offrons à l’occasion de ce 27e numéro de Côté Châteaux qui sera diffusé le 6 décembre sur France 3 NoA  à 20H05. Vous allez faire la connaissance de ces vignerons au caractère bien trempé de la cave de Gan et celle des vignerons indépendants de Jurançon. Un dépaysement assuré avec ces magnifiques coteaux de petits et gros mansengs coincés entre le château de Pau et la chaîne des Pynénées.

Côté châteaux  a toujours à coeur de faire découvrir de jeunes vignerons et pour l’occasion une jeune femme Camille Laplume à Monein qui est à la tête du Clos Laplume. « Ici, c’est une exploitation familiale, mon père a donné naissance il y a quelques années au Clos Laplume, et j’ai grandi là-dedans, donc c’est un métier de passion… »

Camille Laplume du Clos Laplume à Monein © JPS

« On a des vignes qui sont plantées dans le sens des côteaux, des vignes assez hautes, c’est vraiment la typicité du jurançonnais avec une grosse surface folaire, des vignes très espacées car nous on n’a pas d’enjambeur et un enherbement sur toute la parcelle…  En Jurançon, on a tout de même 2 cépages principaux, gros manseng et petit manseng, c’est vrai que le cépage phare c’est le petit manseng, des petites grappes avec des peaux très épaisses, qui permettent vraiment de concentrer les arômes, les sucres, et qui évitent la pourriture, cela donne des vins riches, gourmands, avec toujours de l’acidité, c’est toujours la marque de fabrique du Jurançon. Des vins moelleux avec toujours une pointe de fraîcheur en fin de bouche… »

Une production de vins moelleux, de vendanges tardives mais aussi de blancs secs : « c’est vrai que depuis quelques années, le Jurançon s’est tourné vers des blancs secs, on arrive à faire des vins gourmands, aromatiques, qu’on peut prendre à l’apéritif, mais aussi avec des poissons, des viandes blanches, des secs vraiment de grande qualité… »‘

 

François Ruhlmann, secrétaire général et  Philippe Somprou technicien viticole de la cave de Gan Jurançon © JPS

Et de nous projeter à la cave de Gan Jurançon, qui représente à elle seule la majorité des producteurs avec 800 des 1200 hectares de l’appellation et quelques 300 vignerons; nous y rencontrons François Ruhlmann, son directeur ou secrétaire général et  Philippe Somprou technicien viticole. « Les vendanges tardives, ce sont les ultimes vendanges en Jurançon, on est passé déjà deux fois dans le vignoble, une première fois début octobre pour prélever 30% sur les pieds pour faire des Jurançons secs, une 2e fois pour récolter 15 jours à 3 semaines plus tard des raisins qui auront muri un peu plus longtemps sur les ceps pour faire des Jurançons doux, et sur des parcelles qui le permettent comme celles-ci on a laissé un peu de raisin, mûrir encore plus longtemps, surmûrir se flétrir un peu et on vient les ramasser maintenant, avec précaution et sans en oublier pour faire les vendanges tardives, mention particulière de notre cahier des charges que l’on partage avec les vins d’Alsace. »

Un vignoble particulier avec des vignes très hautes comme le précise Philippe Somprou :« on a des lignes qui sont tenues de haut en bas, suivant la pente et ensuite quand la pente est trop importante, comme vous voyez sur le bas, ce sont des terrasses…

On fait des escaliers qu’on taille dans le sol pour arriver à planter toutes les vignes…Il y a un peu de vent du sud qui fait aussi la typicité du Jurançon, ca assèche le fruit et développe des arômes naturels qui sont plus denses. »

« On a sur cette année 2021 la chance de faire une belle récolte et avec la météo qu’on a eu, depuis 6 à 8 semaines, une récolte qui va être excessivement qualitative… »

Et de nous dévoiler le dernier centre d’embouteillage de cette vieille cave de Jurançon créée en 1949, il s’agit là d’une unité très moderne remontant à 2011 : « aujourd’hui en 2021, quand on travaille dans l’agroalimentaire, on est obligé d’avoir atteint un certain niveau de technologie, un certain standard de sécurité… Aujourd’hui, on tourne entre 4000 et 6000 bouteilles par heure, ce qui nous permet d’assurer la production de nos adhérents qui aujourd’hui se situe aux alentours de 5,5 millions de bouteilles.

Instant d’émotion également dans ce formidable chai à barriques circulaires où l’élevage de ces dignes vins de Jurançon se fait au rythme du groupe Nadau et d' »Aqueros Montagnos » « Ici on a théâtralisé un petit peu avec notamment l’éclairage, mais c’est surtout un endroit où on travaille, les barriques accueillent les vins, on change un tiers de notre parc tous les ans, il y a 400000 bouteilles dans ce bâtiment, essentiellement des petits mansengs, des vendanges tardives, qui ont besoin d’un temps d’évolution en bouteille pour trouver toute leur qualité…Ils vont rester ici entre 6 mois et un an, avant d’être étiquetés et proposés à nos clients », commente Bertrand Pedeflous responsable commercial. « Pour les 250 000 visiteurs qu’on reçoit chaque année, voir ce chai de vieillissement, c’est quand même une chance. » complète François Ruhlmann.

 La suite se poursuit forcément par une dégustation avec Pierre Mourterot et Alex Labordette, les adjoints au maître de chai, qui vont nous faire déguster leurs blancs secs et vendanges tardives…« La c’est un 100% gros manseng, c’est un cépage qui donne à nos vins une typicité, beaucoup de fruits exotiques, d’arômes floraux et en bouge ce côté fruit et ce plaisir qu’on a sur nos vins », commente Pierre sur ce Jurançon sec.

Et Alex de commenter la dégustation de vendange tardive, « Privilège d’automne, millésime 2018, avec des grains rôtis, dorés par le soleil, avec beaucoup de concentration, en sucre, mais pas que en arômes, en couleur, …des vins avec des nez très complexes, avec des arômes de fruits très mûrs, de fruits exotiques, de fruits confits, et en bouche des vins avec beaucoup de rondeur, des vins avec un potentiel de garde très longs, une quinzaine d’année, une vingtaine d’années, qui peuvent être dégustés à l’apéritif ou encore accompagner des fois gras… »

Didier Capdevieille, est l’une des figures du Jurançonnais, vigneron indépendant à Monein : « la ferme ici date de 1847, c’est plusieurs générations de Capdevieille qui se sont succédés, et moi j’ai repris la suite de mon oncle en 1993. J’ai fait ma première cuvée de Jurançon en 1995, et maintenant cela fait plus de 20 ans que je me débrouille tout seul ». Ce d’autant qu’il a obtenu le coup de coeur des 18e Best Of Wine Tourism 2022 en octobre dernier : « ça a été une très très belle surprise, je ne m’y attendais pas du tout et en fait le Best Of Wine Tourism, récompense les propriétés qui évoluent dans l’oenotourisme, nous sommes 3 dans le Béarn à être sorti du lot donc ça fait vraiment très très plaisir. »

Avec ses copains Nico et Benoît, de faire déguster ses cuvées de vins effervescenst : « c’est un peu la tendance, il faut savoir aussi sortir de l’appellation Jurançon, c’est pour cela que j’ai lancé du pétillant en brut et en demi-sec, pour satisfaire notre clientèle, c’est un vin plaisir, une méthode champenoise, élevée pendant neuf mois », une jolie gestation.. » « On sent bien les bulles fines, c’est très bon », commente Nicolas Meler.

Dernière escale à Geus d’Oloron, chez Germaine, avec Valérie Roger la cheffe de cet hôtel restaurant qui va proposer un accord met-vin de Jurançon :

« je vous aiu préparé comme un millefeuille de mousse de potimaron et de chocolat noire avec du piment béarnais, et quelques zestes de yuzu pour relever un peu la vendange tardive »…. Une belle variété de couleurs automnales.

Ne loupez pas ce numéro tout en saveurs et en couleurs de Côté Châteaux le 6 décembre 2021 sur France 3 NoA à 20h05, un numéro réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne. Rendez-vous également le 12 décembre pour les portes ouvertes chez les vignerons indépendants de Jurançon et le 22 décembre à la Cave de Gan Jurançon.

20 Nov

L’ouvrage les Petites Mains de l’Ombre de Marie-Lys Bibeyran sélectionné au Gourmand Awards 2022

C’est une jolie histoire qui se poursuit pour Marie-Lys Bibeyran avec son livre publié il y a un an « les Petites Mains de l’Ombre, gestes & savoir-faire des vins du Médoc ». Elle a appris que son ouvrage allait concourir au printemps 2022 aux Gourmand Awards », un prix international qui récompense les plus beaux livres sur la gastronomie et le vin.

« J’ai l’immense honneur et la fierté de vous annoncer que pour les Gourmand Awards 2022, concours mondial équivalent des oscars au cinéma récompensant les plus beaux livres sur la gastronomie et le vin, la France sera dans la catégorie Livres professionnels sur le vin représentée par mon livre Les petites Mains de l’Ombre, Gestes & Savoir-faire des vins du Médoc, » commente Marie-Lys Bibeyran, son auteure.

Il y a 1558 sélections de 227 pays ou régions. C’est le maximum que nous ayons jamais eu. L ‘année dernière avait déjà vu une augmentation de 20%… Avec la pandémie, les gens reviennent à la cuisine et à la lecture… », selon Edouard Cointreau Fondateur et Président. « Au total, nous estimons qu’il y a maintenant plus de 100 000 livres sur la culture des aliments et des boissons chaque année, en version imprimée ou numérique,… il y en avait 25 000 lorsque nous avons commencé il y a 26 ans. »

Ce bel ouvrage qui pourrait être couronné par ces Gourmand Awards a été réalisé par Marie-Lys Bibeyran avec des photos en noir et blanc et des textes qui soulignent et rendent hommage  aux travilleurs des vignes du Médoc et de la viticulture en général. Un travail souvent méconnu et pas assez mis en valeur, qui permet à chaque château de donner naissance aux plus grands mimllésimes , grâce à ce travail qui s’échelonne sur les 4 saisons.

Un grand bravo à Marie-Lys Bibeyran, pour les Petites Mains de l’Ombre qui met à l’honneur et fait sortir ces travailleurs au grand jour.

18 Nov

Le château Castera renoue avec la tradition des vins blancs en Médoc

Un peu oubliés, les vins blancs dans le Médoc reviennent en force. Avec un tel terroir, le château Castera relance la production de blancs secs, avec Anthoinette, un 100% sauvignon, en hommage à la première femme propriétaire du château, Anthoinette de Montaigne.

« Ce soir on fête Anthoinette, elle est née en 2019, c’est un peu son baptême… » Jean-Pierre Darmuzey, directeur du château de Castera à Saint-Germain-d’Esteuil a voulu dévoiler à la presse spécialisée son nouveau né… Anthoinette, non pas un vin à en perdre la tête comme aurait dit Marie-Antoinette en 1793, mais un très bon blanc sec sur le fruit 100% sauvignon.

Et de rappeler qu’historiquement, « à Castera on produit du vin blanc et dans le Médoc aussi… Citant le Féret, qui en 1850, soulignait que « ces vins blancs étaient suaves et corsés, plus agréables que les vins de grave, et que c’était une tradition dans le Médoc. »

« En 1910, le château Castera produisait alors 100 tonneaux de blancs soit 110 000 bouteilles et 150 000 de rouges. En 1949, 125 tonneaux de blancs et ce jusqu’au début des années 60. En 1961, l’INAO a dit stop, alors que le Médoc blanc était toléré. A partir de 1961, il a été interdit dans l’AOC. 8 ans après, on faisait encore entre 30 et 40 tonneaux, et puis après racheté par Alexis Lichine, là plus aucune trace de blancs. »

Et au fil des ans, sur ce château de 185 hectares dont 63 plantés en vigne, l’équipe du château Castera a réfléchi et s’est dit tiens pourquoi ne pas relancer cette tradition de vins blancs au château. « Philippe a voulu voir à un moment ce que donnâtes une parcelle, il a été seul juge. Il a dit on va planter du blanc. Mes copains m’ont dit attention à la surface que tu vas planter. On a ainsi planté 1 hectares en 2016 et notre premier millésime a été le 2019 avec 3000 bouteille cette 1ère année ».

Et Philippe Grynfeltt directeur technique de commenter : « On a implanté une vigne mère, sur un sol sable-argileux, avec différentes zones calcaires, avec beaucoup de fraîcheur dans ce sol, ici la vigne pourra chercher de l’humidité et ses racines s’enfoncer profondément…On ramasse les raisins à la main, en 2 matinées pour avoir les raisins les plus frais possibles…On presse directement, on récupère les jus, béborbage, fermentation en cuve inoxydable et direct le vin en barriques vieille d’un vin ou de 2 vin et là nous bâtonnons; ce vin a 4 mois d’élevage en barriques. »

« On a décidé de l’appeler Anthoinette car par le 1er acte  à la propriété date de 1616, 1er acte de vente de vin (dont on a fêté les 400 ans il y a 5 ans), au profit d’Antoinette de Montaigne, la nièce de Michel de Montaigne pour 380 livres tournois », complète Jean-Pierre Darmuzey. « Et cela s’écrit avec un H car c’était écrit ainsi et c’est aussi le H de histoire. Et on a décidé d’aller jusqu’au bout avec une forme de bouteille ancienne, car la forme de bouteille bordelaise à l’époque n’existait pas. »

Et comme le passé semble se rappeler à Jean-Pierre Darmuzey, « le château Castera a un passé très riche, en 1355 le Prince Noir, Edouard de Woodstock (il aurait pu faire un festival!) vint piller l’abbaye de l’Isle et est venu attaquer le château de Castera où il aurait détruit une tour », du coup comme un écho à ce passé, c’est tout naturellement que Castera a choisi le prince Noir de Lormont et son chef Vivien Durand pour cette présentation.

Le propriétaire du château Thomas Press devait être présent, mais il a du faire face à un impératif familial. Jean-Pierre Darmuzey et son équipe ont en tout cas bien présenté et relancé cette production de vin blanc en Médoc.

 

16 Nov

Les meilleurs sommeliers mondiaux se mesureront à Paris début 2023

La France accueillera en février 2023 à Paris le concours du Meilleur Sommelier du Monde pour la deuxième fois depuis la création de la compétition en 1969, a
annoncé mardi l’Union de la Sommellerie française.

Philippe Faure-Brac en février 2019 à Bordeaux pour l’AG de l’UDSF © Jean-Pierre Stahl

Du 7 au 12 février 2023, 70 candidats de 70 pays s’affronteront. Ils seront « testés sur leurs connaissances du vin, des spiritueux et autres boissons, leurs compétences en matière de restauration et de service et leur capacité à apporter des conseils et à faire vivre des émotions aux convives », précise cette association présidée par le sommelier Philippe Faure-Brac (meilleur sommelier du monde 1992).

Il s’agira de la 17e édition de cette manifestation triennale organisée par l’Association de la Sommellerie Internationale (ASI).

La dernière édition s’est tenue en 2019 à Anvers (Belgique). Le titre avait été remporté par l’Allemand Marc Almert, sommelier à Zurich.

La 17e édition aurait dû se tenir en 2022 mais elle a été reportée. Toutefois « le compte à rebours de la préparation de ce concours » sera lancée en février au salon Wine Paris & Vinexpo Paris, avec un programme d’animations, a souligné Philippe Faure-Brac.

La France n’a pas accueilli cette compétition internationale depuis 1989. Jusqu’à présent, six sommeliers français ont été lauréats, dont Philippe Faure-Brac en
1992.

Avec AFP

01 Nov

Côté châteaux n°26 : un château dans la ville…

Découvrez ce lundi à 20h05 sur France 3 NOA le nouveau magazine de Côté Châteaux consacré aux châteaux de l’agglomération bordelaise qui demeurent contre vents et marées au fil des décennies et des siècles, et continuent d’écrire de nouvelles pages d’histoire, malgré l’urbanisation galopante. Un joli tour d’horizon entre les Carmes Haut-Brion, Haut-Bacalan, Pape-Clément, Pique Caillou, Haut-Brion et le Taillan au moment des vendanges et vinifications. Réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne.

Guillaume Pouthier avec ses grappes entières dans le chai des Carmes Haut-Brion © JPS

Côté châteaux de ce mois de novembre vous emmène à la rencontre de ces châteaux de Bordeaux, ceux qui sont en plein coeur de l’agglomération bordelaise et qui ont résisté depuis toutes ces années à l’urbanisation galopante.

Le chai des Carmes Haut-Brion design par Philippe Starck © JPS

C’est un Côté Châteaux qui se déroule en plein coeur des vendanges de fin septembre et de début octobre, avec tout d’abord un focus sur le château Haut-Bacalan, détenu par une famille de vignerons champenois, les Gonet à Pessac, un château non loin de l’hôpital Haut-Léveque qui a été construit en 1726 par un illustre Girondin Montesquieu.

Le premier entretien de ce magazine nous plongera dans le seul château qui peut se targuer d’avoir son adresse à Bordeaux: les Carmes Haut-Brion, propriété de Patrice Pichet. Avec Alexandre Berne, nous avons rencontré Guillaume Pouthier le directeur qui nous dévoile le fabuleux chai désigné par Philippe Starck et construit par l’architecte Luc-Arsène Henry, un chai en pleine effervescence au moment des vinifications avec des vinifications intégrales avec grappes entières notamment et avec une dégustation du millésime 2016.

Bernard Magrez avec son équipe au château Pape Clément © JPS

Le deuxième reportage exposé nous emmène à la rencontre de Bernard Magrez et de Pape-Clément, le plus ancien vignoble planté en 1256 dont le plus illustre propriétaire fut le Pape Clément V, avant de devenir la propriété de Bernard Magrez à Pessac, l’homme aux 4 crus classés et 42 domaines viticoles dans le monde.

Paulin Calvet du château Pique Caillou à Mérignac © JPS

Avec Paulin Calvet du château Pique Caillou, nous reviendrons aussi sur ce millésime 2021 qui a connu le gel, un millésime qu’il situe un peu comme un 2014.

Nous le retrouvons également au beau milieu des vendanges d’octobre. Il évoquera la particularité de ces châteaux qui se retrouvent avec de nombreuses habitations autour d’eux.

Le troisième reportage vous en mettra encore plein les yeux avec le mythique château Haut Brion, 1er cru classé 1855 qui a fait sa renommée en Angleterre dès le XVIIe siècle avec la famille de Pontac.

Le Pavillon Catelan, à l’entrée du château Haut-Brion © JPS

Une histoire qui se poursuit, aujourd’hui, avec le tout nouveau chai Catelan dévoilé en compagnie de Jean-Philippe Delmas, directeur général délégué,  qui va accueillir des passionnés de vin et grands amateurs du monde entier, avec une nouvelle boutique.

Le château du Taillan avec l’une de ses propriétaires Armelle Cruse © JPS

Enfin, nous terminerons dans un château étonnant, véritable havre de paix, le château du Taillan qui semble être à la campagne et qui pourtant se trouve aussi dans l’agglomération de Bordeaux. Armelle Crise sera là notre guide et nous parlera de cette résistance à l’urbanisation.

Voilà retrouvez ce soir sur France 3 Noa ce magazine Côté Châteaux n°26, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne, avec des reportages de votre serviteur , de Guillaume Decaix et Charles Rabréaud

26 Oct

Adieu Bordeaux et Reims, bonjour Dijon. La capitale bourguignonne devient le siège officiel de l’OIV

Dijon tenait la corde depuis plusieurs mois. C’est officiel depuis hier. Dijon va accueillir le siège de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin à l’hôtel particulier Bouchu d’Eterno. En 2022, le siège devrait déménager de Paris à Dijon. Bordeaux et Reims avait aussi fait acte de candidature. En v(a)in !

Par consensus, les Etats membres de l’OIV ont décidé de tránsferer son siège à Dijon © OIV

La ville de Dijon a été officiellement choisie hier, lundi 25 octobre, comme siège de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin lors de l’assemblée générale exceptionnelle, dans la salle des Etats au Palais des Ducs de Bourgogne. Sur les 44 Etats présents parmi 48 que compte l’OIV, tous ont choisi Dijon, un vote à l’unanimité.

Dijon devient ce soir la capitale mondiale du vin », François Rebsamen, maire PS de Dijon

Une déclaration faite hier chez mes confrères de  France 3 Bourgogne, et qui pourrait susciter quelques réactions à Bordeaux, ou Reims, où la concurrence pour ce titre est toujours vive.  « C’est un moment tout à fait historique pour la ville qui reconquiert une image qu’elle avait perdue. On a aujourd’hui la satisfaction de se dire qu’une organisation internationale aussi importante  va s’installer à Dijon, contribuant ainsi au rayonnement et à l’attractivité de notre ville. C’est près d’un millier de chercheurs qui travaillent tous les ans à l’OIV », a-t-il ajouté.

L’hôtel d’Esterno accueillera le siège de l’OIV après des travaux de rénovation © Loïc Gazar / France Télévisions

Paris accueillait l’OIV depuis 1924, mais les locaux étant devenus trop exigus, il fallait trouver un autre point de chute. C’est donc l’Hôtel d’Ernesto, du XVIIe siècle qui a été choisi à Dijon, hôtel pour lequel des travaux de rénovation vont débuter pour plus de 11 millions d’euros. Un édifice qui se situe à quelques centaines de mètres de la future Cité de la Gastronomie et du Vin qui ouvrira en avril 2022.

Avec France 3 Bourgogne

24 Oct

L’image du jour : Fronsac tout sourire ce week-end pour vous accueillir

Le temps était non seulement de la partie, mais aussi la bonne humeur des propriétaires, salariés et responsables de domaines, à l’image de Pierre Rebaud et Xavier Buffo du château de la Rivière.

Au château de la Rivière, comme dans bon nombre d’autres châteaux de l’appellation Fronsac et Canon Fronsac, le succès a été au rendez-vous.

Ici, samedi ce sont 700 personnes qui se sont pressées pour visiter ces fabuleuses caves de calcaire, quelques 8 hectares sous le château qui renferment 800 000 bouteilles…

Rebelotte, dimanche avec cette fois 1000 personnes, de quoi donner un « tennis elbow » à ces joueurs au filet que sont Pierre Rebaud directeur marketing et Xavier Buffo directeur général qui n’ont pas cessé d’ouvrir des flacons pour faire déguster les vins de la propriété, en blanc, rosé et rouge…

Et le tout avec un accueil chaleureux et avec le sourire. Bravo les gars. Et les filles aussi sur le pont pour les visites et tenir la boutique aussi…