C’est une première, qu’une appellation, les Côtes de Bourg, lance un resto, accolé à la Maison des Vins. Le Bouchon était attendu, les Côtes de Bourg l’ont fait péter dans l’enceinte du Bar à Vins qui avait ouvert en 2016. Il ouvre officiellement ses portes ce midi, à l’occasion des Portes Ouvertes ce week-end dans les Côtes de Bourg.
C’était un vrai manque, une brasserie ou restaurant au sein du Bar à Vins des Côtes de Bourg. Eh bien ce manque a été comblé, puisqu’ouvre aujourd’hui « le Bouchon, Cuisine de Vignerons ». Le Bouchon a été souhaité par les Vignerons des Côtes de Bourg, Didier Gontier et Stéphane Donze ont mené ce projet à son terme avec 2 associés Stéphane Eclache et Romain Métais.
« On voulait que ce soit un lieu de vie et pas seulement un restaurant bistronomique ou gastronomique, un lieu qui va vivre de l’apéro au digestif… », commente Stéphane Eclache. « Le restaurant sera ouvert tous les midis et les soirs du jeudi au samedi, avec une formule attractive, une formule du marché (plat unique à 15,9€, entrée plat ou plat dessert à 19,9€ et entrée plat dessert à 22,9€) et un autre menu à 38€ avec une belle carte de saison, et aussi une belle cave à maturer la viande ».
On est très fier et très content, avec des gens bienveillants, gentils et courageux. C’est l’aboutissement de nombreuses années, on était frustré de ne pas utiliser ce bâtiment au meilleur de son potentiel et avec du caractère. C’est le premier restaurant d’appellation ici dans le bordelais » Didier Gontier directeur des Côtes de Bourg.
« On voulait créer un pôle autour d’une boutique(La Maison des Vins des Côtes de Bourg), d’un bar, , d’une guinguette aussi l’été, pour les touristes mais aussi les locaux, bref un lieu de rencontres…Ce que l’on veut c’est qu’ici en mangeant et en dégustant en Côtes de Bourg, on passe un bon moment, et ainsi que le consommateur retrouve aussi nos étiquettes devant les rayons de supermarchés ou chez les cavistes. C’est un lieu que les vignerons font vivre tout au long de l’année, c »est une belle aventure », ajoute Didier Gontier.
Et le président des Côtes de Bourg Stéphane Donze de témoigner : « nous sommes heureux de pouvoir concrétiser avec vous l’ouverture du Bouchon, Cuisine de Vignerons. On a montré que c’était possible avec nos vignerons généreux, solidaires, indépendants et parfois emmerdeurs. Fiers aussi de nos cépages et du Malbec, de notre oenotourisme et des parrainages sportifs qu’on avait lancé.
Bravo au Bouchon qui vient de s’ouvrir à Bourg en Gironde, et si vous en avez marre des bouchons dans votre véhicule à Bordeaux, venez donc apprécier cet autre Bouchon et sa cuisine de vignerons, avec superbe vue sur la Dordogne.
En tout cas ce week-end, vous serez accueillis également par ces vignerons qui vous ouvrent leurs portes avec l’opération « Tous ô Chais ».
Au fronton de la maison Lillet, 1872…Cette institution de Podensac fête aujourd’hui ses 150 ans. Son succès lui vient de cet apéritif particulier le kina lillet lancé en 1887.
« Lillet, c’est une recette qui est toujours tenue secrête depuis presque 150 ans aujourd’hui, une recette où on choisit des vins régionaux qu’on va assembler avec des macérations de fruits qu’on fabrique sur place, c’est le plus important pour la maison Lillet, c’est l’authenticité et le respect du produit… », commente Cécile Bernhard responsable de la Maison Lillet à Podensac. « C’est un apéritif à base de vin, très versatile qu’on peut boire à l’apéritif mais parfois aussi tout au long du repas, quand il est accompagné de viandes blanches, de fromages, on peut aussi l’utiliser pour les desserts… »
Fondée par Paul et Raymond Lillet, cette maison est restée familiale durant 113 ans. Pierre Lillet, petit-fils de l’un des fondateurs, était le gardien du temple et était en charge de la fabrication (il est décédé en 2016).
« Deux frères qui ont inventé l’apéritif Lillet, avec le vin blanc de Sauternes, que mon grand-père vendait en tant que négociant en vin, toujours de très bonne qualité le vin blanc…du kinkina, et des fruits, des écorces d’orange… », m’expliquait Pierre Lillet en janvier 2016.
De 800 000 litres produits dans les années 30, cet apéritif s’est développé avec le marché américain dans les années 50-60…Aujourd’hui un nouveau chai de 1500 m2 est en cours de construction, car la production a encore explosé avec 12 millions de bouteilles…
« On a beaucoup plus que doublé, aujourd’hui on atteint 12 millions de bouteilles dans 50 pays dans le monde, on a une croissance à 2 chiffres donc c’est un succès planétaire, parce que le produit plaît, il y a cet héritage, 150 ans de la marque, il y a une identité de marque qui est exceptionnelle, tout commence ici à Podensac et nous on le fait rayonner… », selon Simon de Beauregard directeur international Lillet.
« Il y a l’Angleterre, les USA deux marchés historiques pour la marque, on a deux gros marchés aujourd’hui l’Allemagne et l’Autriche, on a des marchés qui s’intéressent de plus en plus à la marque comme le Brésil, la Belgique aussi…Donc on est vraiment sur une croissance mondiale ».
Si au XXe siècle, cet apéritif s’apprécie plutôt nature, au XXIe les bars branchés dans le monde et la mixologie attirent une nouvelle clientèle de jeunes. Le Lillet se déguste désormais en cocktail…
« On le buvait plutôt sec à l’époque, le Lillet en cocktail c’est beaucoup plus récent, aujourd’hui on essaie de changer les recettes, et de faire quelque chose de beaucoup plus frais, là c’est un Lillet blanc, tonic, beaucoup de glaçons et en garniture, fraise, concombre et une touche de menthe », selon Sasha Basmadjian bartender.
Vu son fort développement, la Maison Lillet veut encore doubler ses ventes d’ici 5 ans et envisage de commercialiser 24 millions de litres … En apéritif ou en cocktail, à consommer avec modération.
Regardez ce reportage réalisé par Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Christophe Varone et Jean-Marc Ceccaldi :
C’est un nombre tout rond, un numéro 30, déjà. Côté châteaux souhaitait marquer le coup et pour l’occasion vous propose de faire connaissance avec une nouvelle génération de vigneronnes… Alex Berne et moi-même, nous allons vous présenter les soeurs Rozier du château des Arras, Estelle Roumage du château Lestrille avec son équipe féminine et Mélanie Cisnéros du château de Rouillac…
Bienvenue au château des Arras à Saint-Gervais en Gironde. Ce sont Marie-Caroline Rozier, 36 ans, et Anne-Cécile, 34 ans qui nous accueillent en descendant l’escalier à double révolution de ce château du XVe siècle…
Pour elles le fait de bousculer un peu l’ordre établi et cette profession à la base surtout masculine, en fait « on n’y pense pas trop » confie Anne-Cécile... »On ne se pose pas trop de question , en tout cas on avance, ce sont des challenges au quotidien, être viticultrice c’est ça le challenge, plus que le fait d’être une femme peut-être… », renchérit Marie-Caroline. « On est en bio, certifié sur le millésime 2021, et en fait le plus compliqué ce sont les années en amont car on ne valorise pas le produit, qui nous demande beaucoup plus de temps et de moyens donc oui cela a été un gros challenge… »
Anne-Cécile est elle directrice technique du domaine ce qui lui confère une double casquette cheffe de culture et maître de chai... »Oui, triple et même quadruple, j’ai arrêté de les compter, mais oui je m’occupe surtout des vignes et du chai.. » Un boulot pas de tout repos car confrontée aux aléas climatiques et notamment au gel : « ben, ça n’arrête pas en fait en 2016, 17, 18, 19 et 20…On a toujours un petit bout qui a gelé et le pire ça a été en 2017 où on a perdu 80% »
Ce château c’est un peu la maison du bonheur avec pas mal de mascottes entre les chiens, les chats, les chevaux et les brebis maintenant... »Oui on est bien entouré… Gaïa c’est elle qui nous a inspiré pour les étiquettes…J’ai nommé le vin blanc de son nom car je voulais faire un petit clin d’oeil avec Anne-Cécile qui a créé cette cuvée ce vin blanc qui du coup s’appelle la cuvée Gaïa, car Gaïa c’est la déesse grecque de la terre mais aussi la chienne bien bruyante qui nous accompagne tous les jours… » Il y a aussi Valencia : « on avait fait une cagnotte pour les 60 ans de maman, on pensait qu’elle allait s’offrir un voyage et au final on lui a acheté un poney… »
Depuis l’époque de la maman Claudine où il n’y avait que 3 cuvées, la gamme a augmenté : « on en a une dizaine, du blanc au rouge, et on a aussi le rosé depuis toujours… C’est vrai qu’il faut étoffer la demande avec notre merlot, notre cabernet sauvignon et notre clos d’Elles et cette année on lance aussi le moelleux avec la muscadelle, parce qu’on voit qu’il y a aussi une demande sur le sucré en fait pour attirer les jeunes consommateurs qui découvrent l’univers du vin… »
Preuve que ces jeunes en veulent et se font déjà remarquer, Anne-Cécile a fait la couverture du livre Gueules de Bordeaux réalisé par Guillaume Bonnaud et Xavier Sota aux éditions Sud-Ouest…
Petit détour dans l’Entre-deux-Mers à Saint-Germain-du-Puch, nous voici au château Lestrille en compagnie d’Estelle Roumage : « je suis revenue à la propriété en 2001, c’est mon père qui était viticulteur à l’époque et le passage de témoin s’est très bien passé en douceur… »
Cette propriété a la particularité d’être très féminisée : « effectivement à Lestrille il y a en proportion 2/3 de femmes et 1/3 d’hommes, on est 5 aujourd’hui, voilà Laetitia qui s’occupe de toute la commercialisation en France et de l’administratif également, Fanny s’occupe de la boutique, des événements et de la location de la salle de réception et des réseaux sociaux, Valérie et Sylvia travaillent ensemble Sylvia est maître de chai et Valérie est polyvalente aussi bien au chai qu’à la vigne… C’est vrai il y a 20 ans quand je suis revenue les femmes étaient plus cantonnées aux métiers de commercialisation et de marketing, et puis petit à petit les métiers se sont développés sur la partie vinicole, gestion du chai et sur les direction techniques. » Dans les chais on a un petit peu plus de femmes, c’est aussi lié à la sensibilité un peu particulière des femmes, qui sont aussi un peu plus soigneuses du travail à faire sur les barriques… Cela évolue avec de plus en plus de promotions d’oenologues de plus en plus féminines, je pense que maintenant on a dépassé les 50-50, on doit être plus 60-40 au niveau des femmes… »
Avec son domaine de 44 hectares, Estelle Roumage a pas mal privilégié les vins blancs secs:« c’est vrai lorsque je suis revenue sur la propriété, je revenais de Nouvelle-Zélande où j’avais fait des vinifications dans la région de Malboro spécialisée dans les vins blancs…et cela m’a vraiment donné envie de produire plus de blancs sur la propriété, donc on est passé de 2 hectares il y a 20 ans à 15 hectares maintenant… Estelle a eu le nez creux car aujourd’hui les blancs secs ont le vent en poupe comme vins d’apéros : « oui tout-à-fait c’est vraiment une porte d’entrée pour nous, à l’export on rentre souvent chez de nouveaux clients grâce à notre Entre-deux-Mers, et ensuite cela nous permet de vendre nos rouges également… »
Un domaine qu’elle amène de plus en plus vers une démarche environnementale : « j’ai eu la chance de revenir sur un domaine qui était déjà en agriculture raisonnée depuis le début des années 80, on est HVE depuis une dizaine d’années et en 3e année de conversion bio, donc l’année prochaine si tout va bien on sera certifié…On est certifié bee briendly aussi pour la protection des abeilles… Donc on est vraiment dans cette démarche là, oui… »
Notre dernière partie nous emmène au château de Rouillac, propriété de la famille Cisnéros, à Canéjan où Mélanie nous accueille dans cette fameuse propriété qu’avait acquise le Baron Haussmann en 1864 et où il avait fait construire de fabuleuses écurie que font revivre la famille Cisnéros : « exactement, nous on a remis en couleur ces écuries, car moi je suis passionnée par le monde du cheval depuis l’âge de 4 ans et devenue passionnée par le monde du vin quand on a racheté le domaine en 2010 et on travaille les vignes avec des chevaux de trait. Sur 26 hectares, on travaille avec eux 18 à 20 hectares du vignoble… »
« Je vous présente Titan de Rouillac qui est là depuis qu’il a 3 ans(c’est la mascotte du château), maintenant il en a 11et il travaille pleinement sur le domaine… » Un beau bébé qui pèse tout de même 900 kilos… « Et on a une femme, Lise comme meneuse pour nos chevaux de trait… »« Il y a plusieurs travaux dans la vigne, qui permettent de gérer l’enherbement, aérer les sols et éviter les tassements…Avec les chevaux on évite ce phénomène et on conserve comme cela des sols vivants, meilleurs pour la vigne et le vin… », commente Lise Benard
Ce château c’est bien évidemment l’histoire aussi du papa Laurent Cisnéros : « mon père a changé de vie, il a une une première tranche de vie dans le foot puis l’énergie chauffage pour arriver en 2009-2010 dans ce magnifique domaine viticole ». « C’est avant tout une fierté et une belle émotion, quand chaque jour je vois ma fille qui ardemment s’occupe de la propriété, et fait vivre ce terroir, évidemment il y a une fierté de papa qui est immense… », commente Laurent Cisnéros.
Quid de l’âge quand on va sur des salons comme Bordeaux Tasting, est-ce facile de se faire reconnaître ? « Oui, il y a de plus en plus de jeunes, de plus en plus de femmes, dans ce milieu et nous on a notre identité bien à nous aussi, avec notre histoire un peu particulière. Làj’ai choisi le blanc de Rouillac (à déguster), car on a la chance de travailler avec Sophie Burguet qui est là depuis le début, depuis le commencement et à Rouillac sur nos 26 hectares on a 3 hectares de blanc….Avec, le Dada de Rouillac, on est là sur la cuvée spécial avec des vins sur la vivacité, plus sur le minéral, facile à boire, sur sa jeunesse, à l’apéritif… »
Et question dada, Mélanie conjugue son autre dada : « exactement nous on est passionné par le monde du cheval, on a dans nos écuries nos chevaux de sport car on fait de la compétition, du jumping, père et fille, on a nos 3 chevaux, donc on a nos 3 dada… On a notamment gagné le jumping de Bordeaux sur la dernièer édition en 2020, avec mon père et une amie de la famille… »
Côté Châteaux, à voir ce soir mercredi 20 avril à 20h15 sur France 3 NOA, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne :
C’est le moment où Bordeaux retient son souffle… Celui de la dégustation du nouveau millésime, le 2021, fraîchement assemblé, présenté aux critiques et importateurs. Avant la semaine officielle des primeurs de l’Union des Grands Crus de Bordeaux où 5000 personnes vont venir déguster, déjà de célèbrent journalistes ou sommeliers poussent les portes des châteaux…
A Saint-Estèphe, le château Montrose accueillait ce matin Jacques Dupont, journaliste critique du Point, accompagné d’Eric Beaumard, vice-meilleur sommelier du monde 1998 et directeur du Cinq (de l’Hôtel Four Seasons George V à Paris), venu avec son fils Baptiste lui même chef sommelier au Clarette à Londres, pour déguster le millésime 2021.
Une année particulière plus difficile sur les merlots selon les professionnels où il n’a pas fallu se tromper pour les ramasser en temps et en heure et ne pas avoir cherché la sur-extraction, mais plus réussie sur les cabernets sauvignons arrivés à une bonne maturité…
« C’est un millésime très différent des millésimes solaires qu’on a connu en 2018, 19 et 20… », commente Jacques Dupont. « C’est un millésime plus frais, et en plus avec une météo compliquée à gérer, on est sur des vins beaucoup plus légers, plus tendres que les 3 précédents… »
La climatologie de 2021 a été très particulière avec un fort épisode de gel du 6 au 8 avril sur le bordelais, un peu moins sur ces terroirs du Médoc visités ce matin, et plus de 200 millimètres de pluie tombés en juin (entraînant du mildiou), un millésime qu’il ne fallait d’abord pas louper à la vigne.
« On a eu la chance de ne pas avoir de gel, de traiter en temps et en heure les vignes…. », commente Michel Reybier propriétaire du château Cos d’Estournel. « Et à la sortie, on a un millésime qui est rempli d’équilibre, qui a des tanins et une qualité qu’on n’avait pas vue depuis quelques années et qui va être pour moi un millésime extrêmement bordelais et qui va se garder dans le temps… »
« Le timbre est extrêmement dynamique avec des vins moins fort en alcool, qui nous permettent d’associer des vins et des mets beaucoup plus facilement et avec un éclat de fruit exceptionnel. L’intérêt c’est surtout la diversité des climats et des millésimes, ce qui fait que c’est unique pour cela… », selon Eric Beaumard directeur du Cinq.
Durant la semaine des primeurs, Bordeaux va recevoir 5000 critiques, commentateurs et importateurs du monde entier de 62 nationalités différentes.
« C’est la fashion week du vin, tout le monde est là, tous les grands dégustateurs, tous les grands critiques, et il faut que nos vins plaisent, il faut montrer le style de l’année et c’est bien entendu un enjeu économique il faut que le vin se vende et dans 4 0 5 mois on a un nouveau millésime qui arrive », selon Philippe Castéja Président du Conseil des Crus Classés en 1855.
Après la crise sanitaire, les primeurs reprennent des couleurs… Les vins du millésime 2021 devraient se vendre de mai à juin… (2 ans avant d’être livrés)
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer:
A vos agendas, ce week-end une centaines de châteaux viticoles du Médoc vous accueillent pour leur 31e portes ouvertes. L’occasion de vous balader, de rencontrer les vignerons et propriétaires et de déguster leurs vins.
31 ans que ça dure… 31 ans et toujours un succès. Ces portes ouvertes organisées par la Maison du Vin et du Tourisme avec le Conseil des Vins du Médoc résonnent comme le démarrage de la saison touristique et même oenotouristique en Médoc.
L’occasion vous est donnée de visiter quelques domaines viticole célèbres avec une grande histoire comme la Tour Carnet à Saint-Laurent-Médoc de Bernard Magrez ou château Siran la plus vielle propriété familiale de Margaux ou encore de plus petites propriétés familiales comme la Branne de Philippe et Fabienne Videau à Bégadan…
Et même des propriétés éloignées au fin fond du Médoc à Saint-Germain-D’Esteuil avec Jean-Pierre Darmusey et son équipe…C’est gratuit et sans rendez-vous pour visiter et déguster…Et il y a même des food-trucks si vous le souhaitez dans certains châteaux…
Vous pourrez aussi découvrir pour ceux qui ne le connaissent pas encore le Médoc, avec son Parc Naturel Régional et bien sûr ses châteaux connus de la terre entière, ou presque…
Portrait croisé de deux vigneronnes à l’occasion de la journée du 8 mars consacrée aux droits des femmes. Lucie Mançais du château Bois de la Gravette à Moulis et de Julie Mercier de la Grande Clotte à Lussac incarnent ces nouvelles générations de femmes impliquées dans la filière vin à Bordeaux, elles sont sur le pont tout au long de l’année et pas seulement une journée.
A seulement 24 ans, Lucie Mançais est l’une des plus jeunes vigneronnes du Médoc. Elle s’est installée en 2020 au château Bois de la Gravette grâce à un bac pro viticulture-oenologie. « A la base j’étais partie pour faire prof de sports et puis j’ai arrêtée, mes grand-parents avaient des vignes, je voulais travailler dehors, être libre, être mon propre patron, et faire du tracteur j’adore… » commente Lucie Mançais.
Confrontée au gel et au mildiou l’an dernier, Lucie qui travaille seule ses 4 hectares de vigne n’a pas peur de ce dur labeur dont on disait autrefois que c’était un métier d’homme. « Regardez, je suis là moi, j’y arrive… Ce n’est pas que c’est très rude physiquement car déjà on est bien équipé avec les sécateurs électriques, mais heureusement par moment j’ai mon papa qui vient m’aider car faire tout toute seule, c’est chaud, c’est compliqué… »
Un domaine hérité de sa mère, une passion familiale venu de ses grand-parents… Dans ce Médoc, elle a trouvé ses marques en viticulture bio et en réalisant ses propres cuvées originales… « Le fait d’être une fille, cela aide, cela pousse à la curiosité, donc cela je pense que c’est un atout dans une installation… Je sors des sentiers battus, je fais des choses qui m’amusent avec des noms rigolos, des couleurs vives, il faut que cela pète…Je fais exactement ce que j’ai envie… »
En Lussac Saint-Emilion, Julie Mercier, 33 ans, est ingénieure oenologue, tout comme son mari. En 2016, ils ont racheté la Grande Clotte (après un projet mené avec la Safer) et restauré le domaine. « Nous en tant qu’ingénieurs oenologues, quand on a vu cela on a dit : c’est bingo, car on a tous les batiments pour trouver une maison pour nous, pour développer l’oenotourisme, et en même temps on a un outil de production de fou qui va nous permettre sur un super terroir de faire des très très bosn vins. »
Vigneronne et femme enceinte, elle se fait aider par Monique, durant 16 semaines….« j’ai le droit à une remplaçante, Monique, qui est là pour m’aider pour me remplacer quand je ne peux pas aller dans les vignes, et donc cela aide énormément et soulage énormément la charge mentale… »
Touche féminine supplémentaire, ses 2 chambres d’hôtes qu’elle a voulu créer à son image pour favoriser l’oenotourisme, elle a d’ailleurs reçu un prix à l’automne dernier un Best Of Wine Tourism : « le but c’est de vraiment faire rester les gens sur la propriété, pour vraiment que les gens comprennent notre passion, la partagent avec nous…Et repartent avec une idée de ce qui est le métier de vigneron… »
Une propriété viticole menée de concert tant au niveau production que commercialisation par le vigneron et la vigneronne : « on est hyper complémentaire, Mathieu est plutôt chai, moi plutôt vigne, mais sinon on est vraiment interchangeables…. »
Julie et Mathieu produisent 50 000 bouteilles à l’année et voient leur développement oenotouristique en plein essor…
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Emilie Jeannot :
A l’occasion de la réunion du conseil d’administration qui se tenait ce jeudi 10 février, Ronan Laborde, 42 ans, le propriétaire de Château Clinet à Pomerol a été réélu ce 10 février comme président de l’UGCB.
Non ce n’était pas la présidentielle qui fait tant couler d’encre en ce moment, mais Ronan Laborde aussi se présentait comme Emmanuel Macron, à sa succession… Le propriétaire de Château Clinet à Pomerol depuis 2003 a donc été réélu ce 10 février comme président de l’UGCB.
Président depuis 2019, il avait succédé à Olivier Bernard, ancien Président et propriétaire du Domaine de Chevalier. Il avait travaillé avec lui main dans la main durant 2 ans en tant que vice-président de la rive droite.
Je suis très heureux de la confiance témoignée parles membres de l’Union, pour poursuivre ma mission, et œuvrer à la grandeur etau rayonnement des Grands Crus de Bordeaux durant les prochaines années», Ronan Laborde
Engagé dans un contexte de crise sanitaire
Ronan Laborde n’a pas eu de chance mais comme bon nombre il a pris ses responsabilités en 2019 et a été confronté à la crise sanitaire où il a fallu continuer à promouvoir les Grands Crus de Bordeaux et les dégustations notamment lors de campagne primeurs revues et corrigées sur toute la planète vin: il y a donc eu des sessions de dégustations dans les grandes villes du monde, avec des envoi d’échantillons aux distributeurs et journalistes et en France dégustation à Paris et à Bordeaux dès le mois de juin 2020 quand cela a été à nouveau possible mais en comité plus restreint. L’UGCB a pu ainsi présenter les millésimes 2018 et 2019 dans les principaux pays consommateurs de vins.
L’accent mis sur la formation
A l’instar de Parcours Sup, l’UGCB a mis en place son « Parcours Grands Crus » en partenariat avec l’ISVV
Un programme de formation au Grands Crus de Bordeaux à destination des jeunes en sommellerie a ainsi été mis en place avec notamment les lycées hôteliers (mention sommellerie)
L’UGCB est partenaire du concours ASI de meilleur sommelier du monde, un concours qui va se tenir en France en 2023, sous l’égide de l’UDSF et de son président Philippe Faure-Brac
Pour ce nouveau mandat de 3 ans, Ronan Laborde compte continuer à accroître ces liens entre les pros et les amateurs de vins du monde entier, continuer cette communication novatrice voire l’accélérer, tout en améliorant l’expérience immersive des grands crus vis à vis des pros et des amateurs passionnés.
LE CALENDRIER DES EVENEMENTS DE L’UNION DES GRANDS CRUS DE BORDEAUX
14 février 2022 : Dégustation Millésime 2019 –WineParis & Vinexpo Paris
14 mars 2022 : Dégustation Millésime 2019 –Bruxelles
15 mars 2022 : Dégustation Millésime 2019 –Amsterdam
21 mars 2022 : Dégustation Millésime 2019 –Paris
25 –28 avril 2022 : Semaine des Primeurs Millésime 2021 –Bordeaux
17 –19 juin 2022 : Week-end des Grands Crus –Bordeaux
Une fois n’est pas coutume, ce sont des voeux sur la toile qui ont fait hurler de rire Côté Châteaux… C’est la famille Cazeneuve qui vous les souhaite en se mettant en scène de façon originale, en mode écolo et retraçant les travaux qui sont en cours suite à la mésaventure qu’a connue le château avec l’incendie de celui-ci, il y a 2 ans le 10 janvier 2020. C’est bien senti et c’est signé Pierre et Martine Cazeneuve ainsi que toute l’équipe du château. Je vous laisse regarder…
Les ventes de Cognac ont bondi sur un an de 30,9% en valeur et de 16,2% en volume en 2021, dépassant même leur niveau d’avant pandémie, a indiqué lundi l’interprofession.
Sur l’année 2021, 223,2 millions de bouteilles ont été expédiées pour un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros, en hausse de 1,6% par rapport à 2019, dernière année avant la crise sanitaire, a précisé le Bureau national interprofessionnel du Cognac (Bnic) dans un communiqué.
« Le Cognac reste marqué par une très forte dynamique. (…) La demande n’a jamais été aussi importante sur nos marchés que cette année », Christophe Veral président
du BNIC.
Premier marché d’exportation, les Etats-Unis ont acheté 115 millions de bouteilles l’an passé, soit 11,1% de plus qu’en 2020, tandis que les ventes en Chine, second marché du Cognac, ont bondi de 55,8%, pour 34 millions de bouteilles expédiées.
Ailleurs, les ventes de Cognac sont en croissance sur les « nouveaux marchés », en Afrique du Sud et Nigeria notamment, comme sur les traditionnels, avec +8,1% en volume en Europe, a ajouté le Bnic.
En France, le Cognac enregistre également une forte progression (+23,4% en volume), porté par « le développement de la mixologie », qui attire « une nouvelle clientèle en quête de produits authentiques ».
Côté production, l’interprofession prévoit une récolte 2021 « dans la moyenne décennale », avec 867.000 hectolitres d’alcool pur (hl AP) produits, pour un rendement de 10,77 hp AP/hectare, qui permettra « de soutenir la poursuite de (la) croissance » de la filière.
Tournées vers l’exportation à 97%, les ventes de Cognac avaient reculé de 22,3% en valeur en 2020, la pandémie ayant favorisé les ventes sur internet, un marché où les bouteilles moins onéreuses dominent.
Avec AFP
Regardez le numéro spécial Côté Châteaux de janvier 2019 sur Cognac :
L’émission Côté Châteaux n°28 a été citée ce jour par Terre de Vins en ligne, le magazine du vin du Groupe Sud-Ouest, à propos de la dernière émission spéciale Bordeaux Tasting diffusée le 12 janvier sur France 3 NoA et disponible sur You Tube. Une émission réalisée par votre serviteur et Alex Berne.
A l’occasion des 10 ans de Bordeaux Tasting les 11 et 12 décembre dernier, l’émission Côté Châteaux diffusée sur France 3 NoA consacre son n°28 à l’évènement des amateurs de vins.
Un numéro Côté Châteaux réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne qui donnent « la parole au public tout d’abord sans qui Bordeaux Tasting ne serait pas un tel succès, avec encore 6000 personnes qui sont venues ce week-end-end là.« , puis à certains des quelques 200 stands et châteaux présents, à l’école du Vin de Bordeaux qui proposait 19 ateliers, et un focus sur les 5 master classes, et les invités du café de la Bourse.