24 Juil

Dans l’estuaire de la Gironde, Cordouan, le « roi des phares », sacré par l’Unesco

Surnommé le « roi des phares » pour son histoire et sa prestance, Cordouan, sentinelle maritime battue par le vent et la houle depuis 400 ans, entre océan Atlantique et estuaire de la Gironde, est entré samedi au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco. Voici donc un nouvel emblème qui outre le vignoble de Bordeaux va attirer encore davantage de touristes du monde entier…

Le roi des phares : Cordouan © France 3 Aquitaine

Dernier phare de mer habité en France et deuxième phare inscrit par l’Unesco après celui de La Corogne, en Espagne, l’imposante tour tronconique de pierre claire balise l’entrée du plus grand estuaire d’Europe, aux courants capricieux et rochers piégeux, à sept kilomètres du Verdon-sur-Mer (Gironde) et dix de Royan (Charente-Maritime).

Les ministres de la Culture Roselyne Bachelot et de la Mer Annick Girardin se sont félicitées de cette décision. C’est « une victoire pour le patrimoine maritime français mais qui implique une grande responsabilité, celle de continuer à préserver ce site exceptionnel pour les générations futures », a salué Mme Girardin dans un communiqué.

Bâti sur un plateau qui se dévoile à marée basse dans des reflets verts et bleus, tranchant avec le jaune des bancs de sable, et ceint d’un épais mur de pierres qui le protège des assauts de l’eau à marée haute, tel un bouclier, Cordouan ne se dévoile au public qu’à la belle saison et seulement si la mer le veut bien.

« Superbe », « classieux », « bluffant »... C’est peu de dire que le phare, entré à l’inventaire des Monuments historiques dès 1862, comme Notre-Dame de Paris, fait impression. Des visiteurs s’étonnent que l’Unesco n’ait pas reconnu plus tôt sa « valeur universelle exceptionnelle ».

« Son aspect, son architecture, son état de conservation, son histoire, l’accès compliqué… C’est un château ! », remarque Jacques, retraité de 69 ans et « fan de phare » venu de Nantes. « En plus, c’est un phare riant, avec sa couleur moins austère que celle du granit de Bretagne ».

« Cordouan, c’était la première chose à faire sur ma liste de jeune retraitée. Cette richesse, ces sculptures… Je ne le voyais pas aussi grand à l’intérieur », glisse Martine, une Girondine de 61 ans.

Débarqués du bateau à marée basse, les visiteurs (environ 24.000 par an hors crise sanitaire) sont instruits de la riche histoire et la valeur patrimoniale du lieu par des gardiens qui vivent dans ce bâtiment propriété de l’Etat mais géré par le Syndicat mixte pour le développement durable de l’estuaire de la Gironde (Smiddest).

Voulu par Henri III pour remplacer une vieille tour à feu anglaise, construit sous Henri IV et rehaussé sous Louis XVI, le phare est inauguré en 1611 comme un bâtiment « à la mesure du pouvoir royal » dans un pays sortant à peine des guerres de religion, expliquent-ils.

Une fois franchi le portique à colonnes qui marque l’entrée de cette tour de 67 mètres, avec ses pierres ouvragées et ses mascarons, figures humaines de style grotesque, il y a 301 marches à gravir pour passer de la mer au ciel.

Il faut traverser l' »appartement du Roi » – où jamais roi n’a mis les pieds -, puis une chapelle à vitraux et au sol de marbre – où quelques visiteurs allument des cierges -, et emprunter un escalier hélicoïdal de pierres, comme suspendu, pour rejoindre la coursive extérieure, juste sous la lanterne.

De là-haut, un panorama à 360 degrés, de Soulac-sur-Mer à La Palmyre, s’offre au visiteur dont l’oeil aiguisé peut distinguer la forme de proue de navire de l’église en béton brut de Royan.

C’est à Cordouan, expliquent les gardiens, que le scientifique Augustin Fresnel a expérimenté sa fameuse lentille en 1823. Depuis, ce dispositif de plaques de verre, qui permet « d’aplatir le faisceau lumineux pour l’intensifier », équipe tous les phares du monde. Ici, une simple ampoule de 250 watts porte le signal lumineux à 39 km.

Venu à la force des bras, en kayak de mer, Christophe Bonnin – visiteur régulier de l’édifice – se félicite des toutes dernières campagnes de travaux effectuées pour la candidature Unesco: « Le phare est vraiment tout beau, tout propre ». Renforcement du chemin d’accès, reprise de pierres rongées par le sel, restauration de la chapelle… Maçons, cordistes, sculpteurs et tailleurs de pierres se sont succédé l’hiver, depuis 2019, pour un coût de 2 millions d’euros supporté par l’Etat et les collectivités territoriales.

En quittant Cordouan, visiblement à regret, un homme lance aux gardiens: « Vous avez une très belle résidence secondaire! ». Une habitude pour eux: « Il y en a toujours un qui demande à rester à notre place ».

AFP

 Regardez le reportage de Marie-Eve Constans et Iban Carpentier : 

19 Juil

Côté Châteaux fête ses 3 millions de pages lues

Parti de rien il y a 7 ans, ce blog du vin enregistre en ce mois de juillet plus de 3 millions de pages lues. Un petit succès, au plus près de l’actualité de la vigne et du vin à Bordeaux, en Aquitaine, Nouvelle-Aquitaine, en France et dans le monde. Au départ un blog, puis une émission qui s’est ajoutée: Côté Châteaux a trouvé son public.

Lancé fin décembre 2013, le blog Côté Châteaux, créé et animé exclusivement par Jean-Pierre Stahl, journaliste à France 3 Aquitaine, vient de dépasser ce chiffre rond de 3 millions de pages lues. C’est pas mal, cela aurait pu être encore mieux, je l’avoue. Alimentant depuis le début au quotidien le blog, avec un post ou un article chaque jour, levant un peu le pied cette dernière année, Côté Châteaux a somme toute réussi à vous informer, à vous étonner, à surtout vous faire passer un bon moment.

Car la force de ce blog atypique est de jouer sur l’information, les photos, des reportages, des vidéos et des magazines… Bref, il est complet le gars…un peu comme une galette de sarrazin (jambon, fromage, oeuf, parfois tomate, ma préférée). Et puis, le sens de l’humour et de la dérision n’est jamais très loin non plus, ce qui en fait aussi le charme.

Durant ces années, Côté Châteaux s’est mis à la portée de tous : novices, amateurs (éclairés ou ceux qui n’ont pas encore la lumière (à tous les étages (qui a dit ça ?)), connaisseurs et professionnels. C’est ainsi que plusieurs milliers de personnes se sont mises à le suivre sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter, LinkedIn, Insta,… Chacun y trouvant sa chacune ou plutôt l’info qui lui plaisait ou l’informait en des temps parfois records.

Ainsi sur toutes ces intempéries avec la rubrique vin…tempéries, Côté Châteaux a toujours été à la pointe et premier à vous informer, notamment lors du gel de 2017 (avec un pic de fréquentation plus de 37000 visites en une seule journée, cette année encore relatant les terribles journées de gel du mois d’avril 2021, sans parler de la grêle également de plus en plus fréquente et des maladies de la vigne comme le mildiou.

Vous avez été nombreux à apprécier également le magazine Côté Châteaux diffusé Sur France 3 NOA, un magazine sur les terroirs de Nouvelle-Aquitaine (Bourg, Blaye, Buzet, Cognac, Castillon, la Corrèze, Monbazillac, Sainte-Croix-du-Mont, Sauternes, ou sur les actualités du vignoble comme les nouveaux chais du Bordelais, les femmes du vin, la crise du coronavirus, le boom du bio. Bref 24 numéros au total tournés avec des smartphones, montés par votre serviteur, avec le concours de mes collègues Alexandre Berne, Sébastien Delalot et Charles Rabréaud.

L’insolite a aussi été mis en avant avec Michel Jack Chasseuil, le plus grand collectionneur de vin au monde: un magazine de 7 minutes diffusé sur France 3 Aquitaine puis sur Facebook qui a totalisé plus de 3 millions de vues. Il y a eu aussi récemment le vin au CBD, Catherine Ringer en Guest star du château de la Rivière, Philippe Geluck et ses chats invités de Bordeaux Fête le Vin, Bernard Hinault intronisé par la Jurade de Saint-Emilion…. De nombreuses thématiques ont été régulièrement couvertes comme la Cité du Vin, Bordeaux Fête le Vin, les Primeurs, Bordeaux Tasting, etc… Bref de quoi trouver de quoi boire… outre mes paroles, celles de mes interlocuteurs à l’occasion de ces événements, et avec l’analyse et le regard du reporter.

Allez Carpe Diem, j’espère que ne vous saoule pas trop depuis tout ce temps, vous savez me le rappeler à bon escient, en espérant pouvoir continuer à vous raconter ces histoires du monde du vin. Vive Côté Châteaux.

18 Juil

Fleur Cardinale : l’éclosion d’un superbe chai pour ce cru classé de Saint-Emilion

 Le château Fleur Cardinale à Saint-Etienne-de-Lisse en Gironde vient de terminer ses travaux au terme de 3 ans et demi de chantier. Une nouvelle page s’écrit pour la famille Decoster, avec Caroline et Ludovic, la jeune génération en charge du domaine. Fleur Cardinale ouvre ses portes au public cette semaine, et en avant première à l’occasion du Tour de France.

Ludovic et Caroline Decoster devant l’oeuvre réalisée par Marik Korus © Jean-Pierre Stahl

A l’entrée du nouvel accueil, Caroline Decoster m’accueille pour me présenter le nouvel écrin de Fleur Cardinale qui s’apprête à ouvrir pour ses portes ouvertes dès le 14 juillet pour 4 jours et à partir de la semaine du 19 juillet : « Bienvenue à Fleur Cardinale, on sort de 3 années et demi de travaux commencés en 2018. Mes beaux-parents sont arrivés en 2001, à l’époque le château était en Saint-Emilion Grand Cru, et avait 18 hectares de vigne. Il est passé en Cru Classé en 2006, aujourd’hui il compte 23,5 hectares et c’est d’ailleurs ce qui a motivé les travaux car en 2018 on était à la capacité maximale de production « .

« En 2017, le gel a précipité les travaux, car on s’est retrouvé avec un chai vide, on avait gelé à 97%. On a alors profité de cette catastrophe pour casser les murs. En 2018, on a donc décidé d’agrandir le chai à barriques et d’adapter la cuverie. Le parcellaire a fait tout bouger, puis on en a profité pour faire du réceptif pour les professionnels et aussi de faire de l’oenotourisme. »

C’est un des rares projets architecturaux sur Bordeaux où il a été fait appel au même architecte qui avait déjà oeuvré il y a 20 ans : Bruno Legrand : « on a reconstruit 1200 m2 de bâtiment avec un étage, nouvelle cuverie et 2 nouveaux chais à barriques, et à l’étage le réceptif. »

D’emblée, le visiteur est bercé par l’histoire de la famille Florence et Dominique Decoster, qui avait réalisé une première carrière dans la porcelaine que l’on retrouve en décor et dans les vitrines d’exposition. Un château très incarné par eux mais aussi la jeune génération Caroline et Ludovic avec leur idées bien senties d’aménagement et de conduite du vignoble.

Durant le 1er confinement, Caroline Decoster est entrée en contact avec le poète franco-sénégalais Souleymane Diamanka, qui a réfléchi sur le métier de vigneron et écrit des poèmes ou phrases spécialement pour le château : « je lui ai dis c’est tellement beau ce que tu nous écris que j’aimerais mettre ce que tu as déclamé sur les murs… ». Ainsi le premier message délivré à l’entrée de Souleymane Diamanka : 

Etre vigneron, c’est adopter une attitude humble, prendre l’habitude de s’adapter. Avant que la structure d’un vin ne soit noble, il y a tant de subtilités à capter, » Souleymane Diamanka

Avant de commencer la visite, l’oenotouriste est interpelé par une video de déambulation groovy aux accents hip-hop réalisée par le groupe Sandy Smoke, sur une chorégraphie de Global Mouvement Bordeaux (voir ci-dessous). Mais aussi une autre vidéo réalisée par Pierre Le Hong « pour que les gens comprennent où on est localisé, où on est situé par rapport à Saint-Emilion et par rapport à nos voisins comme les châteaux de Valandraud ou de Pressac. Avec cette video, on voit qu’on est vraiment sur cette ligne de coteaux nord avec une omniprésence de la forêt… » Et Caroline Decoster de dévoiler les 3 domaines qu’ils gèrent entre Fleur Cardinale, Croix Cardinale et Fleur Cardinale Blanc , au total 37 hectares. « Fleur Cardinale a été le 1er château du secteur à être classé en 2006, c’est le secteur le plus frais de l’appellation, pour arriver à maturité certaines années étaient compliquées, mais aujourd’hui avec le réchauffement climatique les cabernet franc et sauvignon arrivent à maturité… »

Et puis il y a ce couloir sensoriel qui mène à la vigne et permet au visiteur de s’imprégner de l’ambiance à la vigne, en fonction des saisons, avec un jeu de lumières, de chants d’oiseaux et de bruits de travaux à la vigne. « Je voulais un moment hors du temps avec un sentiment d’apaisement avec ces chants d’oiseaux et ce plafond où l’on découvrent de plus en plus de fleurs, qui symbolisent la récolte… »

Au bout du couloir, une jolie vision du vignoble de Fleur Cardinale planté à 75% de merlot, 18% de cabernet franc et 7% de cabernet sauvignon. « Là on a une emprise directe avec la vigne, on va au contact avec la vigne et on voit ce qui s’y passe ». Fleur Cardinale est depuis 2021 en conversion bio. Cette année, comme bon nombre de châteaux, le domaine est aussi confronté au mildiou mais cela devrait impacter moins de 15% de la récolte… 

Caroline Decoster dans le cuvier aux couleurs de l’étiquette © JPS

Le cuvier est aux couleurs de Fleur Cardinale, on est dans l’idée d’avoir un petit écrin, un petit cocon… » Caroline Decoster

Le cuvier comporte 17 cuves inox de 68 à 109 hectolitres, « pour mieux s’adapter au parcellaire, des cuves tronconiques, double peau pour gagner en précision et en terme d’extraction ».

Toutes seront remplies au moment des vendanges par un petit cuvon de 5 hectolitres. Et de préciser « on a gagné également en rapidité et en réactivité, à partir du moment où l’on goûte un raisin mûr à la vigne, la parcelle est ramassée assez rapidement. »

Le chai à barriques en 2 partie est très sobre, de couleur argile, « il y a suffisamment d’espace pour que tout le monde travaille dans le meilleur confort ». Juste à côté un chai expérimental: c’est la « pouponnière, le bébé de mon mari » ou l’antre de Ludovic Decoster qui y réalise là des micro-vinifications, « l’idée est de gagner en finesse dans la trame du vin, de gagner en complexité, avec seulement 8 à 10% qui va rentrer dans l’assemblage final. »

En haut de l’escalier demi-lune, qui surplombe une vinothèque vitrée, la boutique avec exclusivement des objets fabriqués en France et des livres qui n’ont pas été choisis par hasard, sans parler bien sûr des crus de la propriété. « On ne voulait pas que notre boutique ressemble au duty free de Roissy-Charles de Gaulle », précise Ludovic Decoster.

Les Decoster ont souhaité privilégier des visites privées, en famille, entre amis, par groupe maximum de 12 personnes: « on veut que ce soit paisible, que les gens prennent le temps ».Juste à côté une immense bibliothèque qui rassemble des livres et objets personnels des Decoster, avec une platine vinyl avec laquelle les gens pourront passer les disques qu’ils voudront tout en continuant leur visite sur la terrasse ou en train de déguster et de feuilleter un livre sur un canapé…

Le tout devant une oeuvre d’art de Marik Korus, qui réalisait traditionnellement des coraux en porcelaine et là un cercle de 858 fleurs de porcelaine blanche sur fond rouge qui rappellent le nom du château: « l’artiste a passé 4 jours à les visser une à une… »

Ce vaste espace mène à une première salle de dégustation mais aussi à une très grande salle-à-manger (dotée également d’une autre salle de dégustation attenante) qui donne l’impression de se sentir à la maison pour accueillir les visiteurs privés, professionnels et séminaires, avec une gigantesque table réalisée par Art Concept (qui a oeuvré précédemment à la Cité du Vin). L’ensemble a été réalisé avec l’agence de design intérieur Au Long Cours.

Les salles de dégustations de Fleur Cardinale donnent sur la terrasse-jardin © JPS

Tous ces espaces du 1er étage donnent sur une terrasse de 250 m2, avec au centre un jardin de 110 m2 agrémenté d’espèces locales de plantes vivaces (pennisetum, gaura, aster). Un jardin, réalisé avec le paysagiste Atelier Renan Rousselot,  agrémenté de lignes rouges pour symboliser les écosystèmes qui ne sont pas fixés dans le temps. Fleur Cardinale est une visite surprenante qui vous laissera aussi une impression hors du temps.

Hip-Hop à © château Fleur Cardinale par Sandy Smoke et Global Mouvement Bordeaux :

17 Juil

L’image du jour : une gigantesque fresque en l’honneur du Tour de France et des vignerons de Saint-Emilion

Vous allez la voir cet après-midi sur France 2. C’est une fresque remarquable qui a été commandée par le Conseil des Vins de Saint-Emilion et réalisée par Pierre Duc, un artiste de LandArt. A admirer vue du ciel !

La fresque de Pierre Duc commandée par le Conseil des Vins de Saint-Emilion © Guillaume Bonnaud

« C’est le Conseil des Vins de Saint-Emilion qui m’a sollicité, pour intervenir sur une parcelle de la Tour Figeac », m’explique Pierre Duc, venu spécialement de Besançon.

L’artiste a réfléchi et fait plusieurs proposition de dessins à réaliser sur cette parcelle (qui je le précise n’a pas été arrachée pour l’occasion): la première idée a été de faire déjà un Bacchus ou puis il s’est orienté vers une fresque alliant le vélo et le métier de vigneron: « on a retenu un tandem avec devant le maillot jaune qui pédale comme un pur sang et un vigneron qui pédale avec sa hotte dans le dos qui pédale moins vite, avec ses outils,… »précise Pierre Duc.

L’objectif était de mettre en valeur les viticulteurs et les cyclistes qui tous font des efforts considérables dans leur quotidien et en course.

Cette fresque a été réalisée avec des matériaux bio, de la paille, des écorces broyées, etc, 10 jours de travail pour une superbe restitution qui sera visible de l’hélicoptère du Tour de France cet après-midi et déjà saisie par Guillaume Bonnaud.

12 Juil

Sauternes-Barsac : un festival d’arômes pour ce week-end de portes ouvertes

Un pari osé, un succès à l’arrivée. L’ODG Sauternes-Barsac avait décidé il y a un mois et demi d’organiser des portes ouvertes en plein été. Les participants ont non seulement eu le beau temps mais aussi l’agréable surprise de découvrir ces très grands vins liquoreux et leurs vignerons.

Vincent Gallé de Rayne-Vigneau avec Nicole et Gilbert © JPS

Ca Bouge à Sauternes et Barsac ! Depuis quelques années, les vignerons et l’ensemble de leurs équipes très motivées se remuent pour faire découvrir ou re-découvrir leurs vins liquoreux qui peuvent se déguster à différents moments en apéritif, au cours du repas ou en fin de repas et même en cocktail…

Au Château Rayne-Vigneau, on pouvait ainsi croiser ce dimanche Nicole et Gilbert Balavoine, amateurs qui étaient éclairés et servis pour la dégustation par Vincent Gallé, chargé d’oenotourisme et de communication : « c’est bien de participer à une journée comme celle-là, l’été, on est venu assez souvent dans le Sauternais, on ne boit pas que du Sauternes à Noël, on aime bien cela à l’apéritif aussi », commente Gilbert. « Moi, je fais beaucoup de fois gras, alors c’est l’occasion de venir, mais ça se sert aussi en dehors du foie gras », ajoute Nicole.

Dégustation d’un côté, visite de l’autre, ça enchaîne, avec une organisation très bien sentie et des équipes accueillantes. Ainsi, Alicia Dumas, stagiaire, en charge également de l’oenotourisme, emmène un groupe visiter le vignoble : « le château de Rayne-Vigneau, ce sont 84 hectares dont 75 en production ; le vignoble est planté à 74% de sémillon, 24% de sauvignon et 2% de muscadelle. C’est ici le 2e point culminant de Sauternes. Il y a un micro-climat du au Ciron, cette rivière qui reste à 16-17°, même l’été, avec la formation de brume matinale essentielle dès septembre pour le développement du botrytis chinera, cette pourriture noble qui va venir se déposer sur les baies.

Si toutes les appellations fuient généralement ce champignon, à Sauternes on réussit à en faire de l’or, » Alicia Dumas du Château Rayne-Vigneau.

Et de décrire encore ce temps des vendanges qui monopolisent une centaines de personnes pour ramasser sur formes de tries successives ces raisins botrytis : « on passe 3 fois mais parfois jusqu’à 8 fois pour récolter ces baies confites. »

La visite se poursuit dans ce fameux chais à barriques, de couleur rouge: « on compte 2 ans d’élevage pour le Sauternes à Rayne-Vigneau, dont 12 mois en barriques, et là je vais vous proposer de déguster à la barrique le millésime 2020, qui sera livré en 2022, on le voit il est déjà très aromatique, très puissant », avec 140 grammes de sucre résiduel, mais avec une belle fraicheur… Et de terminer la visite par la dégustation du millésime 2010 avec ses arômes de fruits confits déjà plus prononcés, de coin et de pruneau également…Une visite qui se termine juste à côté de la boutique, avec des offres promos pour ces journées portes ouvertes.

Le château Haut-Bergeron, un îlot d’arômes… © JPS

L’éventail des châteaux ouverts était assez vaste, plus d’une trentaine, répartis sur 5 communes de l’ODG Sauternes et Barsac. Parmi les châteaux un peu moins connu, mais tout aussi intéressant, le château Haut-Bergeron accueillait avec sympathie ses visiteurs à Preignac : derrière le comptoir de dégustation, Patrick Lamothe, 8e génération de vigneron, et son épouse Carole, ainsi que son neveu Léo, 9e génération. Ce château de 42 hectares est heureux de participer à ses portes ouvertes d’autant qu’en 2020 on a fêté les 200 ans de la propriété avec le millésime 2020.

Carole Lamothe du château Haut-Bergeron © JPS

La famille Lamothe proposait à la dégustation l’Ilot, un vin 80% sémillon, 20% sauvignon, sur le millésime 2017, produit sur un îlot de 3,5 hectares au milieu du Ciron, puis son château Haut-Bergeron sur les millésime 2018 et 2014, mais aussi le 2020 avec une jolie bouteille qui représente l’histoire de la propriété : « on vit seulement depuis 2 générations du vin, avant d’être totalement viticulteurs on était aussi charpentier et tonnelier dans la famille », m’expliquait Patrick Bergeron. « Et sur l’étiquette 2020 qui me parle, tout y est retracé…C’est une bouteille qui nous plaît bien… »

Quant à la participation ? « On n’a pas eu l’affluence de novembre, mais finalement du monde tout le temps et c’est plutôt réussi, on peut passer plus de temps à échanger… » selon Patrick Lamothe.

Le château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes, vignoble en bio © JPS

Au château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes, Luc Planty revêtait sont superbe chapeau de paille de l’ODG, pour recevoir les visiteurs dans cet endroit si idyllique, avec son restaurant La Chapelle.

Le cocktail champêtre avec le Petit Guiraud © JPS

Et de faire déguster son Petit Guiraud 2019 ou son château Guiraud, mais aussi un cocktail champêtre réalisé avec le Petit Guiraud, un zest de citron, un cube de glace et une branche de romarin du potager, le tout dans un verre réalisé à paris d’une bouteille sérigraphie de Guiraud, original…

Luc Planty, directeur du château Guiraud faisant déguster le petit Guiraud 2019 © JPS

C’est bien, ce week-end, cela nous permet de voir les clients dans un autre cadre, autrement qu’au mois de novembre, sous la pluie ou le froid. On a eu 2 belles journées, très agréables, c’était festif et détendu, les gens commencent à profiter des vacances », Luc Planty directeur du château Guiraud.

Hier soir les apéros dorés au château la Tour Blanche ou encore la guinguette ont aussi attiré du monde. Pour Jean-Jacques Dubourdieu co-président  de l’ODG  Sauternes-Barsac: « samedi, c’était vraiment bien, d’autant que c’était une première, dimanche un peu plus calme avec des gens partis à la plage, mais quand même pas mal de monde. On a eu un peu moins d’achats qu’au mois de novembre, mais ça a bien marché et notamment aussi sur les Maisons du Vin de Sauternes et Barsac. On a eu un joli flux et l’expérience est plutôt positive. »

Patrick et Léo Lamothe eu château Haut-Bergeron à Preignac © JPS

Pour ceux qui auraient manqué ce rendez-vous, ne vous en faites pas, le week-end des 24 et 25 juillet, il y aura le Festival Libre Cours, un festival de chant lyrique avec les châteaux Coutet, Myrat, Daisy-Daëne et Gravas à Barsac.

Bravo pour autant d’effervescence au pays du liquoreux.

10 Juil

Samedi et dimanche liquoreux: ce sont les Portes Ouvertes à Sauternes et Barsac

Samedi 10 et dimanche 11 juillet 2021, les châteaux de Sauternes et Barsac vous ouvrent leurs portes. L’occasion de découvrir ces prestigieux châteaux qui produisent ces fameux vins liquoreux, qui se dégustent tout au long de l’année et pas seulement au moment des fêtes de fin d’année.

Ce week-end de grands départs, vous avez le choix : les bouchons ou bien les bouchons ? Certains malins répondront les bouchons de Barsac et Sauternes, et ils ont bien raison. Car c’est ça aussi les vacances, découvrir si vous en avez la possibilité, ces splendides châteaux crus classés, 1er grands crus classés ou pas classés du tout, et déguster ces grands vins  liquoreux sur les appellations Sauternes et Barsac.

Ce sont 32 châteaux et maison du vin  de 5 villages qui vous vous parler de leurs méthodes de production pour obtenir ces vins liquoreux à partir des cépages sémillons, sauvignons, et surtout du botrytis cinerea, ce champignon, appelée aussi la pourriture noble. Des vins qui peuvent se boire à l’apéritif, au cours d’un repas, pas seulement sur du foie gras, sur des viandes blanches, des mets asiatiques ou encore sur des fromages, et puis aussi en dessert ou fin de repas. Bref, c’est comme les goûts et les  couleurs, chacun a sa préférence pour les apprécier, mais en tout cas ce sont de très grands vins à découvrir ou redécouvrir.

1 / Château CAILLOU
9, caillou – 33720 BARSAC
05 56 27 16 38 – 06 03 75 04 27

2 / Château d’ANNA
16, rue Barrau – 33720 BARSAC 06 49 26 35 98

3 / Château de MYRAT
1, Myrat Sud – 33720 BARSAC 05 56 27 09 06

4 / Château DOISY-DAËNE 15, Gravas – 33720 BARSAC
05 56 62 96 99

5 / Château GRAVAS
6, lieu dit Gravas – 33720 BARSAC 06 83 12 03 27

6 / Château LA BOUADE
4, Impasse la bouade – 33720 BARSAC 05 56 27 30 53

7 / Château LA CLOTTE CAZALIS La Clotte – 33720 BARSAC
06 87 20 03 34

8 / Château LIOT Liot – 33720 BARSAC

05 56 27 15 31

9 / Château SIMON
7, Simon – 33720 BARSAC
05 56 27 15 35 – 06 38 68 58 14

10 / Vignoble du HAYOT ANDOYES – 33720 – BARSAC 06 38 47 68 78

11 / Maison des Vins de BARSAC 2, rue du Onze Novembre 1918
33720 BARSAC
06 38 47 68 78

 

BOMMES

12 / Domaine de CARBONNIEU 6, les Chons – 33210 BOMMES
05 56 76 64 48

13 / Château LA TOUR BLANCHE 33210 BOMMES
05 57 98 02 73

14 / Château LAFAURIE-PEYRAGUEY Lieu dit Peyraguey – 33210 BOMMES
05 24 22 80 11 – 06 70 17 92 20

15 / Château LAMOURETTE 4, la Mourette – 33210 BOMMES 06 49 26 35 98

16 / Château RAYNE-VIGNEAU 4, le Vigneau – 33210 BOMMES
05 56 76 64 05

17 / Château SIGALAS – RABAUD Sigalas Rabaud – 33210 BOMMES
05 57 31 07 45

18 / Domaine de PISTOULET 7, Augey Ouest – 33210 BOMMES 05 56 76 66 75 – 06 73 53 02 12

 

FARGUES

19 / Château HAUT-CLAVERIE
3, Impasse Thibaut – 33210 – FARGUES 06 38 57 65 03

20 / Château QUINCARNON
10, Route des Claveries – 33210 FARGUES 06 82 66 26 59

 

PREIGNAC

21 / Château BASTOR LAMONTAGNE
Domaine de Lamontagne – 33210 PREIGNAC 05 56 63 27 66

22 / Château BRIATTE VIGNOBLES ROUDES
3, La carotte – 33210 PREIGNAC 05 56 63 00 54

23 / Château d’ARMANJAN DES ORMES – 33210 PREIGNAC 05 56 62 35 78

24 / Château HAUT-BERGERON 3, Piquey – 33210 PREIGNAC
05 56 63 24 76

25 / Château SUDUIRAUT Suduiraut – 33210 Preignac

26 / Château VOIGNY
Vignobles BON
70, rue de la République – 33210 PREIGNAC 06 78 51 84 55

 

SAUTERNES

27 / Château d’ARCHE
Lieu dit Arche – 33210 SAUTERNES 05 56 76 67 67
Ouvert uniquement le samedi

28 / Château FILHOT 33210 SAUTERNES
05 56 76 61 09

29 / Château GUIRAUD 33210 SAUTERNES
05 56 76 61 01

30 / Château LAMOTHE-GUIGNARD 2, Lamothe Ouest – 33210 SAUTERNES
05 56 76 60 28

31 / MAISON DU SAUTERNES 14, place de la Mairie – 33210 SAUTERNES 05 56 76 69 83

32 / LA MAISON DU VIGNERON 2, rue principale – 33210 SAUTERNES 06 84 08 19 52

04 Juil

Tous ô Chais : en immersion pour ces portes ouvertes en côtes de Bourg

Ce samedi et encore dimanche, 50 vignerons des Côtes de Bourg vous accueillent pour des dégustations et des visites de chais et de leur vignoble. Côté Châteaux vous fait découvrir la passion de deux vigneronnes Isabelle Chéty du château Mercier et Amélie Osmond du Clos du Notaire. Des domaines encore ouverts ce dimanche.

Dégustation à bord de la Gloriette du Clos du Notaire © JPS

« Quand on est ici, on est dans une sorte de bulle de calme, il se dégage ici une certaine sérénité, c’est l’un des plus beaux points de vue de Bordeaux », commente Amélie Osmond à ses visiteurs depuis la fameuse gloriette de son château le Clos du Notaire. C’est vrai que ce point de vue qui surplombe la Dordogne est assez magique, avec ce micro-climat apporté par cette proximité de la Dordogne et de l’estuaire de la Gironde… On est ici sur un vignoble de 20 hectares planté sur des coteaux bien exposés, avec « ce vent qui vient assécher la vigne, on ne gèle pas non plus l’hiver, on passe au travers même si on a eu quelques feuilles cette année qui ont un peu frisé… »

Jennifer, Sébastien et Marc, sont venus en voisins de Civrac en Gironde, mais aussi originaires d’Auvergne : « C’est la première fois qu’on vient ici, on connaissait de visu, on passait souvent devant, c’est très sympa de découvrir; c’est une belle découverte du fait de l’emplacement, de l’histoire du domaine et la rencontre avec ce couple de jeunes vignerons », explique Jennifer qui par ailleurs vient de lancer son auto entreprise d’accompagnement des vignerons au niveau marketing, commercial et communication sur les réseaux sociaux.

La cravate du Clos du Notaire, le vin haut de gamme d’Amélie Osmond et Victor Mischler © JPS

Tous les 3 sont en effet enjoués d’écouter Amélie Osmond sur le virage en viticulture bio et leur façon de commercialiser leurs vins, tout en dégustant un rosé de presse de la propriété depuis la Gloriette. « C’est bien de voir des vignobles qui se dénote par leur façon de voir.. »

Juliette Hirschy de Vert de Vin Magazine, Géraldine, Christopher, Amélie Osmond et Louis en dégustation au Clos du Notaire © JPS

« Ici on a choisi un enherbent total, l’herbe a une raison d’être, on veut inciter la vigne à plonger ses racines au plus profond, on a en dessous 4 étages de carrières de calcaire et de l’argile rouge, ce qui fait que la vigne soufre moins des canicules. On a planté aussi au milieu des rangs des féveroles, de l’avoine et des graminées, tout cela permet de rétablir des éco-systèmes, on fait avec Victor Mischler un énorme travail pour rétablir les équilibres », explique Amélie Osmond.

Florence, Christophe et Isabelle Chéty du château Mercier, propriété familiale puis 1698 © JPS

On sent ces vigneronnes passionnées, et dans la catégorie tout autant super héros que passionnée, il y a aussi Isabelle Chéty. Isabelle exploite avec son frère Christophe le château Mercier à Saint-Trojean, un domaine familial qui remonte tout de même à 1698, respect.

Et comme on le sait ces vigneronnes sont généreuses et veulent faire partager leur connaissance et leur amour pour le vin. Aussi en plus de la gamme d’une bonne vingtaine de cuvée mise en dégustation et à la vente, elle a sorti avec son frère de vieux millésime pour le plaisir de tous ces amateurs et connaisseurs, avec une clientèle fidèle depuis des lustres…

« On a sorti la cave des parents, avec de vieux millésimes depuis 1988 sur des cuves prestiges avec des vins vieillis en fûts, mais aussi notre première cuvée en amphore avec l’Amphorae 2015 ou encore une cuvée intégrale avec le Jean de la Monge 2016 ». Et de commencer ce marathon de la dégustation, en recrachant bien sur dans des gobelets individuels : « on commence par le 88 », il est là vraiment temps de la boire, un vin vieux mais qui a encore un intérêt, puis le 91 « nous on n’a pas gelé cette année-là », le 99 « d’une grande fraîcheur, jolie densité, on est sur de l’argile de 80cm à 1,5 mètre, puis du calcaire, ce qui donne cette fraîcheur ». S’en suivent les très grands millésimes 2005, 2009 et 2010…Un régal, de la complexité, de la puissance mais avec des tannins fondus et du soyeux et velouté….

Pépin, le vin très complexe et avec ces pépins toastés by Isabelle Chéty © JPS

Et puis il y a le dernier né qu’a inventé  Isabelle Chéty, cette grande vinificatrice : « Pépin »: un monocépage merlot, supervinif de rouge, vinification classique 1ére et deuxième, avec des barriques neuve bourguignonne, Raymond avec pépin séché, toastés… Ce qui est formidable, c’est cette explosion en bouche de toutes ces cuvées, très complexes comme ce Pépin ou encore le Jean de la Monge (qu’elle s’amuse sur 300 bouteille à enfouir à près de 3 mètres de profondeurs dans la terre pour l’élevage à une température constatante de 13,6°), avec aussi des cuvées plus simple sur du parcellaire comme Atmosphère by Château Mercier en 2018, avec ce côté acidulé sur des vignes de 17 ans, élevage en cuves.

Un bon moment apprécié par de très nombreux visiteurs hier au château Mercier qui faisait aussi restauration avec des assiettes d’huitres et des entrecôtes au barbecue…

Au Bar à Vin, superbe spot au-dessus du village de Bourg et surplombant la Dordogne, on n’était pas en reste avec des cours de dégustation animés ce samedi matin et encore ce dimanche par Laetitia Ouspointour de l’Ecole du Vin de Bordeaux. Les visiteurs pouvaient s’arrêter ici aussi pour déguster et se restaurer avec des planches de charcuteries, fromages ou de brochettes.

Sur le pont en digne chef d’orchestre Didier Gontier, directeur du syndicat des Côtes de Bourg : « on a repositionné notre dispositif façon covid, on a tout de même mobilisé 50 vignerons, c’est pas mal et on dénombre de nombreuses animations? C’est sûr, c’est le redémarrage, on n’est pas encore sur un trafic touristique qui a repris complétement, mais on a pas mal de flux, avec du monde qui vient de Royan, de la Charente, ou encore de l’Ile d’Oléron, mais aussi de Bordeaux. J’ai de bons retours des vignerons et des restaurants qui fonctionnent bien ».

Ce sont ainsi 300 vignerons qui expriment tout leur art sur 3400 hectares en Côtes de Bourg, ils produisent à l’année quelques 150 000 hectolitres, des vins appréciés des amateurs et plutôt de bons rapports qualité-prix à Bordeaux.

Jennifer, Sébastien et Marc et Amélie Osmond du Clos du Notaire © JPS

Et comme de bien entendu, cette manifestation des vignerons des Côtes de Bourg a eu hier soir sa 3e mi-temps chez le « p’tit filot de Damien Labiche, Nicolas Casses, on a terminé la soirée avec un rôti de boeuf et des pommes de terre et bien sûr quelques bonnes bouteilles », selon Amélie, la super héros de l’affiche des Côtes de Bourg cette année.

02 Juil

Confluent d’Arts : Marcia Baïla, les Rita Mitsouko et Catherine Ringer ont envoûté le château de la Rivière

Catherine Ringer a enflammé le coeur du public hier soir au château de la Rivière pour l’ouverture du Festival Confluent d’Arts. 3 jours de folie, avec déjà 2000 fans emballés par les standards des Rita Mitsouko.

Comme une ritournelle dans leur tête, ces fans de la 1ère heure se sont fait vaccinés et sont fiers d’exhiber leur pass sanitaire sur leur téléphone portable pour venir voir la Grande Catherine, Catherine Ringer, de Marcia Baïla au château de la Rivière. Des fans envoutés par le 4e concert de sa tournée qui va compter quelques 40 dates entre l’été et l’automne…

« C’est quelqu’un de qui il émane quelque chose de fort, d’intense.. » »Ca commence à remonter, mais elle est toujours très moderne », expliquent Cattehrine Delorme et Dominique Vient de Bordeaux.

Un parterre de 2000 fans subjugués par ces standards écrits, composés et arrangés par Fred Chichin son compagnon disparue en 2007…Des standards repris par Catherine et son fils aujourd’hui guitariste à ses côtés Raoul Chichin.

 Les morceaux, on les a travaillé au plus près des versions originales.C’est du pur Mitsouko, mi-Ringer mi-tsouko… « Catherine Ringer

« Valérie s’ennuyait dans les bras de Nicolas et Nicola….ah…ah…lui ne le savait pas !!! » Ah, ces histoires d’A…mour… « Elles finissent mal en général… »

Plus de 40 ans de carrière, avec différentes générations qui l’ont suivi : des jeunes qui étaient au collège ou au lycée ou d’autres jeunes qui bin n’étaient même pas nés, dont les parents leur ont transmis la Rita Mania : c’est cool, 63 ans elle a la forme

Qu’est ce que cela fait d’être un monument ? Je crois que je vais demander au château… Ca fait quoi d’être un monument ? C’est chouette… »

Un élixir de jouvence au pays du vin et du château de la Rivière… « C’est un vin merveilleux le vin de Bordeaux….Il paraît que c’est même le vin des chanteurs à cause des tannins, car ça vous gouleye la corde vocale ! »

A consommer avec modération « c’est comme ça », mais comme dit « Andy, dit moi oui » un concert de Catherine Ringer c’est bon pour la santé !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Xavier Granger et Jean-Marc Ceccaldi :

01 Juil

Tous ô Chais, ce sont les portes ouvertes ce week-end dans les Côtes de Bourg

Profitez donc de ce premier week-end de juillet pour vous rendre dans les chais des Côtes de Bourg. 50 châteaux sont ouverts samedi 3 et dimanche 4 juillet et vous accueillent pour vous parler de leur métier de vigneron « héros par nature » et vous faire déguster leurs vins. Allez suivez les traces d’Amélie et des tous les autres Marvel des Côtes de Bourg.

Elle fait le buzz sur l’affiche des Côtes de Bourg, elle c’est Amélie Osmond, vigneronne propriétaire avec son mari Victor Mischler du château Le Clos du Notaire à Bourg. Et ne croyez pas qu’elle s’est cassé la figure après avoir bu un coup de trop ou que c’est un ancien pas de danse ou grand écart qu’elle a voulu réaliser pour l’affiche, pas du tout c’est « la super héros » de Tous ô Chais 2021 ! « Avec Didier Gontier, cela a été la position imposée, comme super héros… Il nous avait montré plusieurs visuels et nous avons choisi cette position-là ». Là ou cela a été une surprise pour Amélie, c’est que ce soit elle qui soit retenue cette année : « oui cela a été du sport de réaliser la bonne photo, cette prise de vigneron super héros, depuis tout le monde m’en parle, je me retrouve placardée sur tous les abris-bus, l’année prochaine je passe mon tour… »(rires)

Ce samedi et dimanche, elle s’apprête donc à recevoir sur sa propriété de nombreux amateurs de vin, « la gloriette est prête pour les dégustations, on y a mis des petits fauteuils, et puis il y aura une expo photos en macros sur notamment des fleurs de la vigne à voir, expo réalisée par Fabrice Balthazar ».

C’est vrai que c’est une fois de plus un joli challenge que d’organiser ce type d’événement, bon cela tombe bien car son gîte ouvre en même temps pour le lancement de la saison, mais c’est surtout que cette organisation s’ajoute à d’autres comme le « cavistes dating » organisé à Paris par Terre de Vins où 60 vignerons dont Amélie Osmond ont été amenés à rencontrer 40 cavistes de la capitale, du sport je vous dit. Sans parler de la sollicitation tout le mois de juin dans la vigne : « ces 15 derniers jours, on a enregistré plus de 200 millimètres de pluies, Victor est près de 15 h par jour dans la vigne, on a fait 5 traitements en micro-doses, mais obligés de repasser plusieurs fois »  (en bio cette année).

Ce sont près de 50 châteaux qui vont ainsi royalement vous accueillir ce week-end pour ces visites de propriétés, de chais, pour des dégustations, des animations, des dégustations en sur un bateau même, et des entrecôtes parties…

Nous avons plus d’une cinquantaine de châteaux d’ouverts, mais aussi le bar à vin et la Maison du Vin des Côtes de Bourg, ainsi que 2 croisières dégustations à 18h et 18h30, » Didier Gontier, directeur des Côtes de Bourg

« La nouveauté cette année, c’est le bar à vin qui est ouvert tout le week-end, il y a aussi des petits nouveaux comme château Lagrange, des châteaux qui organisent des déjeuners chez Isabelle Chéty ou encore au château Gros Moulin… » En prime, il devrait faire beau, enfin on l’espère.

Regardez le Côté Châteaux spécial Côtes de Bourg diffusé en décembre 2018 : 

29 Juin

15e Week-End des Grands Crus du 17 au 19 septembre à Bordeaux

A vos tablettes ! La 15e édition du Week-End des Grands Crus de Bordeaux est bien programmée cette année, elle est prévue du 17 au 19 septembre. C’est le grand retour de cet événement exceptionnel en cette fin d’été 2021.

SAMEDI 18 SEPTEMBRE : PLUS DE 100 CHATEAUX A DEGUISTER AU HANGAR 14

C’est devenu au fil des ans un rendez-vous incontournable, attendu de tous les amateurs et connaisseurs de vin de Nouvelle-Aquitaine, de France et du monde entier: le Week-End des Grands Crus de Bordeaux. Le temps d’un week-end, ce sera un tour d’horizon pour les amateurs et connaisseurs des plus grandes appellations du bordelais et de leurs propriétaires.

Ce sont ainsi une bonne centaine de châteaux, propriétaires et responsables des domaines, qui vont vous faire découvrir le fameux millésime 2018, ainsi qu’un autre millésime de leur choix au Hangar 14 à Bordeaux.

Le Hangar 14 sera transformé en Halles du Sud-Ouest, avec des producteurs et artisans locaux qui proposeront des spécialités locales en plus des dégustations de ces grands vins du Bordelais. Un week-end rythmée par des animations et des dégustations thématiques.

(Samedi 18 septembre: dégustation au H14
Prévente : 65€/personne ; sur place : 80€/personne. Professionnels du vin et étudiants : 30€/personne ; sur place : 40€/personne)

VENDREDI 17 ET SAMEDI 18 SEPTEMBRE: DES DINERS PASSION DANS LES CHATEAUX

Pour les grands fans de ce week-end et pour un budget un petit peu plus important, il y aura des dîners passion dans les châteaux. L’occasion de réaliser dans ces châteaux mythiques du bordelais des accords mets et vin fabuleux. (Vendredi 17 et samedi 18 septembre – 140€/personne)

DIMANCHE 19 SEPTEMBRE : GOLF ATTITUDE

Pour ceux qui souhaite découvrir les châteaux: un circuit à la découverte des grandes appellations bordelaises.

Enfin, pour les férus de golf. Ce Week-End ne dérogera pas à la tradition avec le traditionnel tournoi de golf au Grand Saint-Emilionnais Golf Club le dimanche 19 septembre : au programme coupe de l’Union à gagner, dégustations et déjeuner.

(Dimanche 19 septembre : circuits dans le vignoble – 99€/personne / Tournoi de Golf Coupe de l’Union 105€/personne)

Programme et réservations à retrouver à ce lien : www.ugcb.net/fr/le weekend des grands crus 2021