08 Jan

Quand des vignerons de Blaye font le choix du bio, cela donne désormais 28 % des surfaces cultivées en bio ou en conversion

Ils sont 414 vignerons en Blaye Côtes de Bordeaux qui ont répondu à une enquête interne au sein du syndicat viticole. Il en ressort une tendance assez remarquable : 28 % des surfaces, des 6000 hectares, en Blaye Côtes de Bordeaux sont en bio ou en conversion bio.

Benoît et Freddy Latouche sur leur propriété Camille Gaucheraud © JPS

« La bio déjà, c’est qu’on n’a pas droit aux produits de synthèse… », commente Benoît Latouche vigneron à Laruscade en Gironde.  « Tous ces désherbants, que j’ai utilisés, qu’on m’a appris a utiliser dans les années 90 quand j’étais à l’école…On nous disait vous mettez tel produit ça brule l’herbe, vous êtes tranquille 6 mois, vous mettez tel produit anti-mildiou ou anti-oïdium, vous êtes tranquille 15 jours, on était très assisté et c’était très facile, maintenant que je suis est en bio, cela demande beaucoup de travail, mais tous ces produits je n’en veux plus… C’est une conscience personnelle, on a décidé d’arrêter tout cela…de revenir comme faisaient nos parents ou grand-parents autrefois… »

Avec l’abandon de ces désherbants et produits phyto-pharamaceutiques destinés à traiter les maladies de la vigne qui prolifèrent sous le climat océanique de Bordeaux (mildiou, oïdium), ils retravaillent leurs sols avec des tracteurs et décavaillonneuses: « cela demande beaucoup de travail, parce que c’est de l’herbe comme chacun chez soi et quand il pleut cela pousse beaucoup, …il faut la couper, l’entretenir, on laisse un tapis, pas besoin que cela soit propre sous le rang de vigne…On laisse toute l’herbe, enherbé dans tous les rangs…avec des semis d’engrais verts pour amener des engrais pour la plante pour l’année… » Ils plantent ainsi des féveroles et utilisent un compost maison pour apporter les apports nécessaires à la vigne, et utilisent que du soufre ou du cuivre, depuis il voient revenir de nombreux vers de terre dans leurs sols…

« On retravaille nos sols, cela demande beaucoup de travail, parce que c’est de l’herbe comme chacun chez soi et quand il pleut cela pousse beaucoup, …il faut la couper, l’entretenir, on laisse un tapis, pas besoin que cela soit propre sous le rang de vigne…On laisse toute l’herbe, enherbé dans tous les rangs…avec des semis d’engrais verts pour amener des engrais pour la plante pour l’année, on fabrique le compost, on a la chance d’avoir deux élevages sur la propriété, don on rentre beaucoup de fumier et on fait le compost nous-mêmes… »

Le château Lacaussade Saint-Martin © JPS

A Saint-Martin-Lacaussade, poussé par la demande du consommateur et la grande distribution, Jacques Chardat, propriétaire du château Lacaussade-Saint-Martin a démarré sa conversion en 2017, son vin blanc sec est certifié bio depuis 2020. Un pari quand on cultive 85 hectares et produit 500 000 bouteilles à l’année.

Jacques Chardat, propriétaire du château Lacaussade Saint-Martin © JPS

« Cela a été une grande remise en question, il a fallu fédérer les équipes, faire des formations et motiver tout le monde…« , commente Jacques Chardat. « La flore a changé, la faune est revenue, c’est absolument extraordinaire, et on est content de voir les écureuils revenir, des papillons revenir… C’est absolument incroyable ce qui se passe. » Les traitements de la vigne en bio se font surtout à base de cuivre, avec une diminution ces dernières années avec 4 kilos par an et par hectare, lissés sur 7 ans.

Thibaut Layrisse directeur du syndicat de Blaye © JPS

Selon une enquête du syndicat viticole Blaye-Côtes de Bordeaux auprès de 414 vignerons de l’appellation (en partenariat avec les Vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine),   28 % des surfaces sont aujourd’hui certifiées ou en conversion bio. « Cela nous classe parmi les appellations les plus performantes  sur ce sujet », commente Thibaut Layrisse directeur du syndicat de Blaye. « Pourquoi ? C’est une tendance actuelle, très liée à l’environnement. Les consommateurs sont de plus en plus sensibles au sujet  de l’agriculture biologique, et on sait qu’on a eu beaucoup de débats sur le sujet et malheureusement de mauvaise presse concernant la région de Bordeaux sur les pesticides…Donc il y a une vraie évolution qui apparemment est en marche auprès des vignerons. »

Les frères Latouche veulent aller encore plus loin prochainement avec le label Demeter en biodynamie… « Ca fait chaud au coeur et de se dire yes on a réussi et ca c’est important » D’avoir des vins beaucoup plus profond, du terroir, sans engrais qu’on achète à droite à gauche, c’est beaucoup plus parlant. »

Un premier millésime 2021 certifé bio, davantage sur le fruit qu’ils vont sortir au printemps.

 

 

23 Déc

Côté châteaux a 8 ans : bon anniversaire au blog du vin !

Oups, j’ai failli oublier… Mais c’est le 23 décembre 2013 qu’a été publié le 1er article de Côté Châteaux. 8 ans plus tard, il est encore là ce fichu blog… Avec 3550 articles publiés et largement plus de 3 millions de pages lues. Allez encore un peu et on va fêter les 10 ans…

Jean-Pierre Stahl avec Guillaume Pouthier, lors des vinifications du millésime 2021 au château les Carmes Haut-Brion en octobre dernier © Alexandre Berne

23 décembre 2013… 23 décembre 2021… Que le temps passe vite. Et pourtant cela a commencé presque par une catastrophe avec l’accident d’hélicoptère au château de la Rivière où le nouveau propriétaire Lam Kok a connu un destin tragique avec l’ancien James Grégoire, une série de reportages suivis par votre serviteur sur le blog et France 3 Aquitaine… Aujourd’hui, on continue avec une catastrophe sanitaire qui se poursuit et a des effets désastreux sur l’humanité et aussi l’économie.

On espère malgré tout continuer à commenter l’actualité plus heureuse pour ces prochains mois, en espérant que Wine Paris puisse se tenir en février et plus tard en juin la Bordeaux Wine Week dont je vous parlais le 15 décembre lors de sa présentation…

Côté châteaux a essayé de couvrir toutes les actualités viticoles-vinicoles durant ces 8 ans, avec les grands châteaux mais aussi les petits et les pépites, tous ceux qui avaient à coeur de bouger et de faire preuve d’initiatives…

En 8 ans, il y a eu pas mal d’évolution, dans le bon sens, sur la manière de conduire le vignoble, avec sans doute des gens qui ont fait bouger les lignes, on en est encore qu’au début et on va continuer à suivre tout cela.

On a vu aussi s’inviter le réchauffement climatique qui va remettre en question beaucoup de choses, et notamment sur les cépages, les questions d’eau, d’irrigation ? Bref, cela continue d’évoluer.

Côté châteaux, c’est aussi une émission tournée avec des téléphones potables avec mon collègue Alexandre Berne chaque moi sur France 3 NOA

Evolution quand tu nous tient, on a vu aussi les goûts changer, ainsi à Bordeaux on a progressivement moins eu recours aux vins très boisés et bodybuidés pour revenir aux fondamentaux, à l’expression du lieu, du terroir et des cépages, le fruit a fait son grand retour… Et on a vu émergé partout en France des vignerons qui se sont fait un nom et à Bordeaux aussi… Mais aussi des cavistes et sommeliers qui ont suivi ce virage.

Bref, ça ne cesse de bouger malgré le ou les classements parfois figés, les lignes ne sont plus forcément droites, parfois sinueuses et des petits nouveaux bousculent parfois les règles établies. Tout en reconnaissant le travail sur des dizaines d’années remarquable fait par de nombreuses propriétés, il ya encore de quoi alimenter ce blog encore pour des années, si vous continuez à le suivre, cela vaudra sans doute le coup (à boire) ! Allez bonnes fêtes à tous et carpe diem.

22 Déc

« Bordeaux, une histoire de cépages » : un joli ouvrage signé Jean-Baptiste Duquesne, qui remet les cépages oubliés et historiques de Bordeaux au goût du jour

C’est un travail de fourmi que mène depuis des années Jean-Baptiste Duquesne le roi des Pirates de Bordeaux du côté de Saint-Pierre-de-Mons, à travers ce livre à offrir pour Noël il réhabilite le patrimoine ampélographique bordelais. Il réintroduit les cépages anciens de Bordeaux avec son château Cazebonne… Une jolie démarche puriste.

Jean-Baptiste Duquesne, vigneron au château Cazebonne © JPS

Jean-Baptiste Duquesne, son nom ne vous dit rien ? Et pourtant Côté Châteaux vous l’avait présenté il y a 6 mois et dressé son portrait que vous pouvez relire ici : « Jean-Baptiste Duquesne, la patte du vigneron en biodynamie au château Cazebonne »

Ce vigneron qui sait faire du vin est à la tête du château Cazebonne à Saint-Pierre-de-Mons dans les Graves, un domaine qu’il cultive en biodynamie (certifié Demeter). Non seulement, il fait du vin au plus proche du respect de la nature et du terroir, mais aussi il s’est mis à replanter des cépages oubliés historiques de Bordeaux, un peu comme Loïc Pasquet l’a fait depuis 2006, histoire de revoir le goût du vin de Bordeaux, en retravaillant l’essence même et les fondamentaux…

Comme il l’écrit dans son ouvrage « Bordeaux, une histoire de cépages », la construction et la réputation du vin de Bordeaux actuelles sont plutôt « récentes » et remontent à la mise en place de l’AOC, l’appellation d’origine contrôlée à partir de 1935. Aujourd’hui, ce sont essentiellement 5 cépages rouges et 3 blancs qui sont mis en avant.

Depuis son rachat de Cazebonne en 2016, Jean-Baptiste Duquesne s’est penché sur la question et redérouler le fil de l’histoire, recherchant ce qui s’était passé et comprendre les raisons qui ont présidé au choix de ces cépages.

Ce fut une recherche historique sur l’histoire du vignoble de Bordeaux, confronté depuis le milieu du XIXe siècle à des crises successives, à savoir bien sûr le phylloxéra, mais aussi l’oïdium, le mildiou, la surproduction, la première guerre mondiale, etc… Et donc il considère que « le vignoble est passé d’une logique libérale à une logique interventionniste de l’Etat », d’où la « mise en place des AOC, un système figé et des tentatives de réintroductions timides ».

Jean-Baptiste Duquesne, un savoir-faire à Saint-Pierre de Mons © JPS

Mais comme le dit Jean-Baptiste Duquesne et d’autres vignerons qui ont exploré ces cépages oubliés, qui font partie de l’histoire de Bordeaux, il va bien falloir répondre aux défis à venir « réchauffement climatique, refus des pesticides de la part du consommateur et baisse de la consommation dans les pays occidentaux ».

Un livre qui pourra intéresser les puristes, novices et amoureux des vins de Bordeaux pour Noël: « Bordeaux, une histoire de cépages » par Jean-Baptiste Duquesne, vigneron au château Cazebonne, aux éditions BBD, 208 âges, 19€

Revoir le portrait de Jean-Baptiste Duquesne que j’ai réalisé dans Côté Châteaux n°24 spécial bio en mai dernier à 15’45 : 

15 Déc

Une autre dimension de Bordeaux Fête le Vin avec la « Bordeaux Wine Week »

Vous connaissiez Bordeaux Fête le Vin, la fête du vin sur les quais durant 4 jours à Bordeaux, voici la Bordeaux Wine Week. Une fête du vin plus longue du 16 au 26 juin prochain, en associant le grand public, les cavistes et restaurateurs et les professionnels du monde du vin. Présentation en cette fin de matinée par le maire Pierre Hurmic et tous les acteurs de la filière.

Bernard Farges, Patrick Seguin, Lydia Héraud, Pierre Hurmic, Brigitte Bloch et Rodolphe Lameyse © JPS

Pierre Hurmic : « mis en avant de l’engagement du vignoble…Le changement est en cours »

« Je suis heureux de vous accueillir pour la Bordeaux Wine Week », ces premiers mots du maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, donnent le ton de ce qui s’annonce comme une première, 10 jours de festivités, de culture et de rencontre autour du vin de Bordeaux. « C’est un nouveau temps fort issu d’un travail collectif. La ville de Bordeaux a beaucoup d’atouts, l’histoire, l’économie, la géographie et le vin est à la croisée des chemins, la Garonne a sculpté le bordelais ». C’est donc pour fêter ce « lien indéfectible entre Bordeaux et le monde du vin, vin élément capital de notre économie, un atout majeur de notre art de vivre, que sera lancée du 16 au 26 juin « la Bordeaux Wine Week ». Et le maire écologiste de Bordeaux de souligner que « sera mis en avant l’engagement du vignoble avec de nombreuses certifications bio et éco-responsables, avec une volonté de réduire les produits phytosanitaires et préserver des ressources comme l’eau et la biodiversité »…Bref, « le changement est en cours ».

Rodolphe Lameyse : « un rendez-vous ouvert aux amateurs et aux professionnels du vin et des spiritueux, un événement culturel »

Rodolphe Lameyse, directeur général de Vinexposium, a dévoilé ce que seront les rendez-vous de la Bordeaux Wine Week:

  • dès avril lancement d’une exposition « Picasso et l’effervescence des formes », « ce sera la 1ère fois que l’ont met en avant Picasso et le vin »
  • du 16 au 19 juin, « le week-end des grands amateurs » avec le week-end des grands crus de Bordeaux avec 120 grands crus. Avec le 19 juin, la soirée de la Jurade de Saint-Emilion
  • à partir du 16 juin, la Bordeaux Wine Week se vivra en avant première  dans la Métropole chez les cavistes et dans les restaurants, avec des guinguettes également…
  • les 20 et 21 juin le Symposium « Act for Change » à la Cité du Vin: un cycle de « conférences sur les grands enjeux de la filière à l’horizon 2030, avec notamment les conséquences du dérèglement climatique », sur la production, la commercialisation et la consommation.
  • les 22 et 23 juin: « 2 jours de rendez-vous d’affaires avec des professionnels » les WOW! Meetings, dédiés aux vins bio et certifiés avec une démarche environnementale.
  • du 23 au 26 juin, Bordeaux Fête le Vin revient et se réinvente, cet événement est co organisé par l’Office du Tourisme et le CIVB.

Bernard Farges : « il est indispensable de revenir vers nos clients, vers nos consommateurs »

Le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux a bien conscience que cet événement festif et culturel doit être aussi un événement festif et de business aussi pour les restaurateurs et cavistes , en plus de la fête sur les quais. « Il fait beau aujourd’hui, c’est un signe qu’il fera beau au mois de juin, et un peu plus Chad, et on espère qu’on n’aura plus les masques. Nous voulons faire la promotion de tous les vins, mais aussi de ceux qui ont progressé en matière environnementale. »

Brigitte Bloch : « la fête du vin se renouvelle. On s’est appuyé sur le réseau des cavistes et des restaurateurs. »

« Cette fête du vin ne sera pas qu’une fête des quais, mais aussi une fête de la totalité du territoire »,commente Brigitte Bloch, présidente de l’Office de Tourisme de Bordeaux Métropole. Cette année au mois de juin les enseignements ont été tiré de ce Bordeaux Fête le Vin un peu spécial, chez les restaurateurs et cavistes, « cela a bien marché, cela a plu aux gens, le public a pu faire des dégustations avec des viticulteurs, il y a eu une synergie… »

Ce n’est donc pas qu’un seul week-end mais « deux week-ends de fête avec du 16 au 19 juin, les restaurateurs avec des menus spéciaux, mais aussi des guinguettes extérieures avec  des animations musicales…

« Sur les quais du 23 au 26 juin, on retrouvera les pavillons des appellations avec une vie de village et des jeux pour enfants… »La venue des bateaux est aussi maintenue, se référant à l’histoire du vin qui au démarrage a été commercialisé partout dans le monde grâce à ces bateaux… Une fête qui sera sous le signe d’un événementiel durable, labellisé ISO20121, avec des contenants éco responsables et mis en avant de produits régionaux pour manger… »

Et Pierre Hurmic de conclure et jouer le capitaine d’une équipe qui gagne: « nous sommes tous la filière, c’est un éco système où tout le monde a un rôle à jouer. Nous devons apporter les uns et les autres notre soutien à la filière. »

13 Déc

Un joli succès populaire pour Bordeaux Tasting avec près de 6000 dégustateurs sur le week-end

Pour cette 10e édition, Bordeaux Tasting a une fois de plus rencontré son public avec près de 6000 participants venus déguster les 200 pépites de vins de Bordeaux. La 10e édition festive a donc tenu ses promesses avec de nombreux gestes de sécurité sanitaire respectés. 

Mélanie Cisnéros du château de Rouillac avec de jeunes amateurs de vin © JPS

Bordeaux Tasting a refermé ses portes hier soir sur une note très positive. Déjà ce salon de la dégustation a pu se tenir, ce qui n’était pas gagné d’avance, vu le contexte de crise sanitaire, et la 5e vague de l’épidémie qui est toujours importante. Ce qui était notoire également, c’est que les gens ont dans l’ensemble respecté les consignes de sécurité en présentant tous un passe sanitaire, en se lavant régulièrement les mains avec du gel hydroalcoolique et en remettant leur masque entre chaque dégustation, ne le retirant vraiment qu’au moment de déguster.

Ce Bordeaux Tasting, s’il n’a pas battu le record de fréquentation qui était de 8000 personnes, avec 5 lieux, aura en tout cas été une 10e édition de haut vol, avec près de 6000 participants qui ont pu déguster sur 3 sites (Palais de la Bourse, Musée des Douanes et Espace Saint-Rémi).

L’espace St Rémi pour une dégustation de champagne © JPS

Une 10e édition qui avait fait la part belle aux grands Bordeaux cette année au Palais de la Bourse (200 propriétés) : « c’est un événement incontournable à Bordeaux, installé dans un lieu emblématique », selon Léa Rodrigues-Lalande du château de Castres et Pont-Saint-Martin, qui poursuit « pour nous vignerons, c’est une valeur sûre, pour tester nos vins et voir les attentes du consommateur… »

 

Les préparatifs de la master class avec Hervé Berland de château Montrose © JPS

Un Bordeaux Tasting qui a aussi  mis l’accent sur la pédagogie avec 19 ateliers ludiques de 30 minutes assurés par l’Ecole du Vin de Bordeaux, mais aussi permis aux plus connaisseurs de se faire plaisir et de rencontrer de grands propriétaires lors des 5 master classes dispensées au 2e étage du Palais de la Bourse dans un cadre un peu plus cosy.

A l’Ecole du Vin de Bordeaux, 19 ateliers étaient proposés © JPS

Bordeaux Tasting aura aussi permis aux visiteurs de mieux connaître de grands invités comme Christophe Urios, le manager de l’Union Bordeaux Bègles, propriétaire d’un domaine dans le Minervois, le meilleur sommelier de France 2020 Mathieu Potin ou encore le maire vert de Bordeaux, Pierre Hurmic qui a confié avoir commencé à boire du rouge en étant étudiant à Bordeaux et au fil des années, car chez lui,  son père ne buvait pas de vin du tout. Il a reconnu aussi le travail considérable accompli par Terre de Vins et la place que continue d’occuper Bordeaux avec son sobriquet de capitale mondiale et culturelle du vin  : « « Je salue le travail de transmission et de pédagogie qui est accompli, notamment dans le cadre d’un événement comme Bordeaux Tasting avec les ateliers animés par l’École du Vin »

11 Déc

Joyeux anniversaire à Bordeaux Tasting : 10 ans de succès en photos

C’est un sacré anniversaire, les 10 ans, la 10e édition de cet événement Terre de Vins réussi chaque année. Même si cette année la crise sanitaire reste présente, les conditions de dégustations et les gestes barrières sont optimums. Voici en 10 photos le résumé de ces 10 ans, une fête qui sera également prochainement en video avec un magazine Côté Châteaux spécial Bordeaux Tasting.

Bernard Magrez, le monument, le pilier présent à tous les Bordeaux Tasting © JPS

5 master classes de haut vol avec pour ouvrir le bal une verticale d’années en 9 du château Montrose © JPS

Hervé Berland, directeur de château Montrose, avant la master class goûtant les bouteilles tout juste ouvertes © Jps

Les élèves sommeliers du lycée hôtelier de Talence, toujours sur le pont pour servir les master classes © JPS

Une pépite de Bordeaux Tasting, le château des Annereaux de Benjamin Hessel, l’Elysée en a commandé 500 bouteilles sur le millésime 2018 © JPS

Le maire Pierre Hurmic, l’un des grands invités de Bordeaux Tasting, dégustant Grand Corbin Despagne en bio © JPS

Saint-Emilion très prisé aussi de Bordeaux Tasting avec Jean-François Quenin de Pressac © JPS

A l’espace Saint-Rémi, 23 maisons de champagne se font déguster © JPS

A Bordeaux Tasting, on y vient souvent entre copains © JPS

Côté Châteaux spécial Bordeaux Tasting tourné par JPS et Alex Berne, à voir prochainement sur France 3 NOA

09 Déc

Bordeaux Tasting : « on n’a pas tous les jours 10 ans ! »

Ce week-end, c’est le fameux Bordeaux Tasting qui revient place de la Bourse. Un événement qui fête ses 10 ans et qui est un véritable succès tant pour les grands crus et pépites qui y sont dégustés, que pour les amateurs et connaisseurs de vins. Une formule qui a donc trouvé son public et qui va le retrouver avec plaisir ce week-end.

Bordeaux Tasting revient en force, malgré l’absence de 2020 année du vin, en 2021, c’est l’année des 10…ans. Pour cette nouvelle édition, les amateurs seront une fois de plus gâtés avec 200 propriétés présentes au Palais de la Bourse, entièrement dédiées au vin de Bordeaux cette année, 31 propriétés grands invités et étrangers se retrouveront au Musée des Douanes, et 23 maisons de champagne seront à l’Espace Saint-Rémi.

Et puis, il y aura de nombreux artistes -chanteurs, musiciens, danseurs, plasticiens, dessinateurs- qui animeront ces 2 jours de fête au Palais de la Bourse. 10 ans ça mérite bien ça, une fête !

VOICI LE PROGRAMME CONCOCTE PAR TERRE DE VINS:

19 ATELIERS ANIMES PAR L’ECOLE DU VIN DE BORDEAUX

Comme chaque année depuis la première édition de Bordeaux Tasting, l’École du  Vin de Bordeaux est au rendez-vous pour organiser et animer une série d’ateliers, invitant les participants à vivre une expérience décomplexée du vin. Au programme, les ateliers incontournables seront au rendez-vous : “Les accords de fête”, “le vin et le fromage” et “Choco’Bordeaux”, pour les amoureux du chocolat.

Parmi les nouveautés de cette année, trois ateliers font leur apparition avec des formules ludiques proposées :

  • L’atelier Bordeaux Tonic, consacré à la découverte des assemblages insolites, invite à découvrir des cocktails à base de vins de Bordeaux
  • L’atelier Bordeaux playlist, qui propose une dégustation associant musique et vin
  • L’atelier Wine’s up, où les participants sont attendus pour se défier en équipe sur le thème du vin.

Notre message est toujours un message de curiosité, avec l’envie de proposer à chaque fois de vivre une expérience différente, renouvelée. » Stéphanie Barral, directrice de l’École du Vin de Bordeaux

QUATRE ATELIERS AUTOUR DU CHAMPAGNE

Fidèle partenaire du festival Bordeaux Tasting, le Syndicat Général des Vignerons de Champagne propose quatre sessions d’ateliers de dégustation. Animés par Geoffrey Orban, oenologue et expert en dégustation géo-sensorielle, ces ateliers seront l’occasion de redécouvrir les plaisirs de la dégustation du Champagne à travers la découverte des cépages qui font sa renommée, et la dégustation d’accords mets et vins.

Durée des ateliers : 30 min (ateliers de l’École du vin de Bordeaux) – 45 min (ateliers du SGV Champagne) Gratuits – sur réservation au moment de l’achat d’un billet d’entrée au salon

CINQ MASTER CLASSES D’ANTHOLOGIE
Le programme complet des master classes est à retrouver dans le programme du festival en cliquant ici.
Durée des master classes : 1h30
Prix : entre 35€ et 100€ en fonction des master classes*
* L’achat d’un billet “Master class” comprend le pass journée, l’accès à la Master class, un verre Riedel 66,7 cl et un abonnement au magazine Terre de vins (6 mois – 3 numéros).

DES INVITES DE RENOM AU CAFE DE LA BOURSE POUR PARLER VIN  

Le Café de la Bourse, café éphémère du festival, prend ses quartiers dans l’enceinte du Palais de la Bourse et devient un lieu vivant, de partage et d’échange. Une série de personnalités animées par le monde du vin y sont attendues. Parmi les invités, Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, Émile Coddens, vigneron star de la plateforme TikTok et Christophe Urios, manager du club de rugby de l’UBB et propriétaire du Château Pépusque, ont répondu présents pour venir dialoguer autour de leur passion commune.

Bordeaux Tasting, samedi de 10h à 18h30 et dimanche de 10h à 18h. Pour en savoir plus et acheter vos billets, c’est ici

08 Déc

La filière champagne prévoit un chiffre d’affaires record en 2021

 La filière champagne prévoit un chiffre d’affaires record en 2021, grâce à la reconstitution des stocks des professionnels après des mois de crise sanitaire et à la demande des particuliers, mais s’inquiète du nouveau variant Omicron, a-t-on appris vendredi auprès d’un de ses représentants.

Image d’illustration © JPS

Le chiffre d’affaires de la filière devrait dépasser 5,5 milliards d’euros pour 2021 pour 315 millions de bouteilles, surpassant le record de 5 milliards atteint en 2019, a expliqué à l’AFP Jean-Marie Barillère, co-président du Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC) et président de l’Union des Maisons de Champagne (UMC), confirmant une information du journal l’Union.

M. Barillère constate un double phénomène de reconstitution des stocks des professionnels et de demande forte des consommateurs, ainsi que de bonnes tendances à l’export, notamment dans les pays anglo-saxons.

« La pandémie a entraîné de nouveaux modes de consommation et tout ce qui est liéà la convivialité à la maison, comme le champagne, connaît une tendance très positive« , souligne-t-il.

S’il se dit confiant sur le dépassement des 5,5 milliards d’euros, ce montant constitue à ce stade une estimation, avant la période cruciale des fêtes de fin d’année.

« Il y a 15 jours, je vous aurait dit que les perspectives étaient excellentes pour les fêtes mais maintenant avec le nouveau variant, je pense que cela va tempérernotre optimisme », a-t-il ajouté, prévoyant « un coup d’arrêt terrible » pour les domaines de l’événementiel et de la restauration, sans savoir s’il aurait lieu avant ou après les fêtes.

AFP

06 Déc

Ce bel hommage à Christian Roche vainqueur du 26e concours des crus de Monbazillac avec son Domaine de l’Ancienne Cure

« Le vainqueur, c’est l’Extase de l’Ancienne Cure de Christian Roche », une salve d’applaudissements retentit à Ludon-Médoc pour ce vigneron qui savait faire de subtils crus de  Monbazillac, un vigneron disparu il y a 9 jours. Un concours où 32 crus étaient en compétition. 

« Je voulais avoir une pensée pour Christian Roche, que beaucoup d’entre vous connaissent, et qui est parti le week-end dernier », commente son ami de toujours Paul Charron, originaire de Dordogne et responsable commercial au sein de la tonnellerie Nadalié, qui accueille cette année le 26e concours à Ludon-Médoc…

Un concours dédié cette année à ce grand vigneron de Monbazillac, déjà lauréat en 2016 sur son millésime 2015… Un concours qu’il aimait bien où cette année 32 crus se disputent le titre de meilleur liquoreux, le tout sous forme d’un tournoi de tennis en dégustation un contre un, depuis les 32e de finale…

Un tournoi assez ludique avec de fins dégustateurs, des sommeliers, des oenologues, vignerons, cavistes et restaurateurs, ayant un goût affirmé en matière de vins liquoreux… « J’aime beaucoup l’acidité et la fraîcheur, c’est pour moi un point important », commente Mélanie Legrand gérante du restaurant le Vin Quatre à Bergerac.

Il y a énormément d’aromatique cette année sur Monbazillac, on aime aussi la fraîcheur et l’acidité, on a ce côté boisé qui commence à revenir et à chaque fois on monte en gamme et là on va passer en 1/4 de finale et ça va être explosif »,   Benoît-Manuel Trocard, vigneron et formateur-animateur à l’Ecole du Vin de Bordeaux.

Un moment important pour l’appellation et ses 144 vignerons qui produisent quelques 9 millions de bouteilles de vins liquoreux sur 2360 hectares.

 C’est le coup de coeur, c’est ce qui plaît, , c’est ce qui fait le charme, pour nous c’est important de mettre en avant les vins de Monbazillac si importants avec leur richesse en sucre issue du botrytis », selon Eric Chadourne, président de l’IVBD (Interprofession des Vins de Bergerac et de Duras)

Et en finale, c’est Christian Roche avec son équipe qui l’emportent avec l’Extase de l’Ancienne Cure devant Fanny Monbouché de Teulet Marsalet, sous les applaudissements de toute l’assistance et de ces professionnels du monde du vin.

Christian a toujours été un grand vigneron, il a toujours été dans les duels au niveau de ce concours et cette année qu’il réussisse cela fait chaud au coeur, »Joël Lajonie responsable du concours des vins de Monbazillac.

Un grand millésime 2020 en bio, à déguster jeune ou à garder quelques années, pour les repas de fêtes, mais pas seulement. A déguster avec modération.

Photos Jean-Pierre Stahl.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Ludovic Cagnato et Logan Pennes : 

28 Nov

Le team DA Racing-GDM du e-Trophée Andros 2022 à l’honneur au château Pavie à Saint-Emilion

Un vendredi pas comme les autres. 3 équipes et leurs super bolides engagés dans le prochain e-Trophée Andros étaient présentés sur le parvis du château Pavie, 1er cru classé A de Saint-Emilion en Gironde. Des équipes qui savent manoeuvrer sur la glace, avec le champion de l’an dernier et détenteur de 5 titres JB Dubourg et Romain Grosjean, ce dernier a été intronisé par la Jurade de Saint-Emilion.

Les 3 voitures engagées par le team DA Racing-GDM sur le e-Trophée Andros 2022 © DAR – Sébastien Duvergé

Vendredi en fin de matinée, le château Pavie, 1er cru classé A de Saint-Emilion, accueillait une jolie écurie sur le parvis du château… 3 voitures racées du Team DA Racing-GDM (2 Renault Zoé et l’AS 01 DDM) qui vont courir à partir du 5 décembre le célèbre e-Trophée Andros, ainsi que l’ensemble des équipages.

Cette année GDM Pellets (spécialiste de la transformation de bois en granulés) s’est associé à DA Racing, présent depuis 15-16 ans sur le Trophée et qui a déjà décroché 5 titres avec JB Dubourg, pour monter un « dream team », une écurie de choix.

Romain Grosjean, intronisé par la Jurade de Saint-Emilion entre Hubert de Boüard et Henrique Da Costa © DAR – Sébastien Duvergé

Romain Grosjean, bien connu en IndyCar, a choisi de piloter cet hiver l’Andros Sport GDM en catégorie Elite Pro : « je suis ravi de retrouver le DA Racing et la famille Dubourg avec qui j’ai disputé toutes mes courses sur glace. Je suis également très heureux de porter les couleurs des Granulés du Limousin, une entreprise qui me tient particulièrement à coeur dirigée par Guillaume Moreau qui était mon équipier en monoplace. »

J’ai toujours aimé le pilotage sur glace et lorsque l’occasion de retrouver le e-Trophée Andros s’est présentée, je n’ai pas hésité une seconde. Je suis impatient de découvrir la nouvelle génération des voitures du e-Trophée Andros, elles affichent des performances impressionnantes sur la glace ! » Romain Grosjean.

« Sportivement, j’ai souvent eu l’occasion de signer de bons résultats sur le Trophée, mais je dois d’abord appréhender ce nouvel environnement avant d’avoir quelques ambitions. Je serai engagé sur les deux premières courses de la saison à Val-Thorens puis en Andorre avant de prendre la direction des Etats-Unis pour préparer ma saison d’IndyCar avec le Team Andretti Autosport. »

Pour Henrique Da Costa, du château Pavie : « nous avons reçu avec plaisir la team DA Racing de Dominique Dubourg tout à fait amicalement au château Pavie car nous apprécions beaucoup Dominique. Nous partageons les mêmes valeurs de performance et d’exigence qui au quotidien nous mènent vers les plus hauts sommets. Si on doit faire une analogie avec la course automobile, château pavie est monté sur la première marche du podium en 2012 en devenant premier grand cru classé A. Cette présentation a été également l’occasion d’introniser Romain Grosjean dans la Jurade de Saint-Emilion, il a été très sensible à cette distinction… »

A ses côtés en Elite Pro également, Pierre-Louis Loubet, le pilote corse, membre de l’équipe de France FFSA Rallye : « je suis très heureux de participer au e-Trophée Andros et d’intégrer l’une des équipes qui a tout gagné sur la glace ces dernières années ». 

Plus jeune, avec mon père, j’étais allé voir le Trophée Andros à Isola 2000 et ça m’avait marqué. Je vais maintenant vivre ces sensations derrière le volant, je suis très impatient », Pierre-Louis Loubet

« Le pilotage de la ZOE Glace est totalement différent de ce que je connais en WRC, notamment avec les quatre roues motrices et directrices. Evidemment, il y a toujours des ambitions sportives, mais je dois dans un premier temps me familiariser avec cette nouvelle voiture. »

Gérald Fontanel et JB Dubourg ©  DAR – Sébastien Duvergé

Commentateur de grands prix de F1, Julien Fébreau compte bien faire un résultat sur le e-Trophée Andros dans la catégorie Elite, engagé sur l’Andros Sport GDM qu’il partage avec Romain Grosjean, il vise bien le podium dès son démarrage en Andorre. « Ce team est la référence absolue sur le Trophée Andros depuis de nombreuses années, que ce soit en thermique et maintenant en électrique. Je connais les méthodes de travail du DA Racing et le soin que l’équipe porte sur tous les détails qui permettent de faire la différence. C’est la première fois de ma carrière de « gentleman driver » que j’ai la chance de monter un programme « quasi complet ». En effet, je serai absent pour la première course à Val-Thorens. « 

Je suis très heureux de retrouver Romain et de partager ce moment. Mon objectif est de progresser course après course pour afficher une belle courbe de progression à Super-Besse, fin janvier, pour la dernière course de la saison. Si l’occasion se présente, je n’hésiterai pas à aller chercher un bon résultat », Julien Fébreau.

La voiture de Romain Grosjean l’Andros Sport AS01 GDM Granulés du Limousin ©  DAR – Sébastien Duvergé

Enfin Ludovic Gérhardi, vainqueur de la finale de la coupe de France des Rallyes en 2013, vainqueurs à 12 reprises en rallye, sera présent à Val Thorens dans la catégorie Elite : « le DA Racing fait partie aujourd’hui des meilleures équipes dans différentes disciplines et lorsque Dominique Dubourg m’a proposé de participer à la première manche du Trophée Andros à Val-Thorens, je n’ai pas hésité. Je vais avoir le privilège de partager la même voiture que Romain Grosjean, c’est un honneur. Cette nouvelle génération de voiture électrique offre des courses très relevées où le pilotage fait la différence. Je vais essayer de me battre pour une place sur le podium en Elite. »

La cérémonie s’est poursuivie avec une réception emmenée par la famille Perse et Henrique Da Costa au château Pavie en présence d’une centaine d’invités, une cérémonie toute en rouge et blanc avec la Jurade de Saint-Emilion qui n’a pas manqué d’introniser Romain Grosjean.

Et voici le calendrier du e-TROPHÉE ANDROS – TEAM DA RACING
4-5 décembre 2021 : Val-Thorens
17-18 décembre 2021 : Andorre
7-8 janvier 2022 : Isola 2000
15-16 janvier 2022 : Serre-Chevalier
21-22 janvier 2022 : Lans-en-Vercors
29 janvier 2022 : Clermont-Ferrand-Super Besse

Avec DA Racing, photos DAR-Sébastien Duvergé