08 Juin

« Rouge » : une ode à la couleur et une sublimation d’Angélus, en photos et video, signées par Nicolas et Romain Claris

C’est un festival  de photographies artistiques ayant pris pour thème l’imprimerie et le château Angélus, le tout sur fond rouge. Une belle déclinaison de teintes de rouges jouant avec des lumières différentes captées au château Angélus et chez Print Dorure. Une expo originale à admirer au Saint-James à Bouliac jusqu’au 12 juin.

Romain Claris, Jean-Bernard Grenié et Nicolas Claris devant la célèbre cloche d'Angélus...en rouge © Jean-Pierre Stahl

Romain Claris, Jean-Bernard Grenié et Nicolas Claris devant la célèbre cloche d’Angélus…en rouge © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Claris est photographe bien connu à Bordeaux, quai de Brazza,  il travaille d’habitude avec le monde nautique, depuis peu avec des châteaux et le monde de l’imprimerie. Comment lui est venu cette idée de « Rouge » ? Très simplement :

On s’est dit qu’on allait faire quelque chose sur la couleur, et puis on a réfléchi et resserré un peu, on a retenu le rouge, un peu par provocation vis-à-vis de notre imprimeur car c’est une des couleurs les plus difficiles à imprimer, »  Nicolas Claris photographe.

Une bonde en verre dans le chai à barriques d'Angélus, en plus serré que sur la photo originale par Nicolas Claris

Une bonde en verre dans le chai à barriques d’Angélus, en plus serré que sur la photo originale par Nicolas Claris

« Mais on s’est dit aussi qu’on allait s’appuyer sur le vin et un château ; on est allé voir Angélus, qui a dit oui tout de suite, voici la genèse. ensuite on a travaillé sur 3 axes : le rouge dans l’imprimerie, le rouge chez Angelus et avec des images personnelles. Cela a été un travail de recherche et d’inspiration… »

Captation de la video par Romain Claris dans le chai d'Angélus avec Stéphanie de Boüard © JPS

Captation de la video par Romain Claris dans le chai d’Angélus avec Stéphanie de Boüard © JPS

« Avec mon fils Romain, on travaille ensemble, et on a toujours associé photos et vidéos. Chacun de notre côté, on amène une cohérence » : « on n’apprivoise pas la couleur, on tente de la capter, de la restituer. On l’observe, on l’admire, elle nous transporte… »

IMG_5683« Comme un magicien, le vin et son monde se sont offert à nos yeux incrédules, sa teinte, ses dégradés multiples et profonds, ses nuances, somptueuses semblaient vouloir nous parler de son histoire » Ainsi en a découlé, une ode au rouge, à partir de vitraux rouges d’Angélus, du vin contenu dans ses barriques, dans un ballet de verres et de bondes rouges auquel semblait répondre de manière énigmatique Stéphanie de Boüard, co-propriétaire d’Angélus.

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Jean-Bernard Grenié, co-propriétaire d’Angélus, admirait pour la première fois hier soir cette exposition : « c’est une découverte pour moi, je savais que nous étions sponsor, mais je ne savais pas qu’Angelus était au centre ! »

Anna Pakula et Jean-Bernard Grenié d'Angélus © JPS

Anna Pakula, « Worldwide Wine Lifestyle Curator » et Jean-Bernard Grenié, co-propriétaire d’Angélus © JPS

« C’est une très belle captation de l’atmosphère du chai à barriques, sous-jacente, prégnante, ainsi que la couleur rouge sur les bondes en verre. Pour moi, c’est une couleur que j’aime. »

Lors de cette soirée, on pouvait y croiser CNB (Chantier naval de Bordeaux) et Nanni, avec qui Nicolas Claris travaille :  le 1er étant le leader mondial des catamarans de plaisance et leader des voiliers de grand luxe semi-custom,  et le second le  n°3 de la motorisation de bateaux de plaisance et professionnels.

Amelia Festa, PDG de Nanni, Yann Masselot CNB, Anthony Torkington directeur du Saint-James et © JPS

Amelia Festa, PDG de Nanni, Yann Masselot vice-président de CNB, Anthony Torkington directeur général du Saint-James et Giovanni Insom de Nanni © JPS

Nanni compte aujourd’hui 70 salariés à La Teste-de-Buch, il produit 2000 moteurs à l’année et est le seul constructeur au monde à produire toute la gamme de moteurs de 10 à 2000 chevaux. CNB affiche également une très belle réussite à Bordeaux, juste en face de la Cité du Vin, avec l’ouverture de leur 6e hangar en janvier dernier pour grands modèles des bateaux de 100 pieds, CNB emploie près de 900 personnes aujourd’hui avec les intérimaires et connaît depuis ces dernières années une bonne reprise notamment sur les salons de Cannes et de Dûsseldorf.

« Rouge » par Nicolas et Romain Claris au Saint-James à Bouliac (Gironde) jusqu’au 12 juin

Pour aller plus loin : site photos de Nicolas Claris et regardez sa video « Rouge » réalisée pour l’exposition ci-dessous : 

 

06 Juin

La Cité du Vin dévoile officiellement ses résultats de fréquentation : 425 000 visiteurs en 1 an

Côté châteaux vous l’avait annoncé avant tout le monde, la Cité du Vin a reçu plus de 400000 visiteurs, 425000 exactement, pour ce 1er exercice, ce qui correspond aux chiffes communiqués à la base entre 400000 et 450000. C’est un joli succès dont voici le détail en chiffres, avec 38% de visiteurs de la métropole bordelaise et 27 % d’étrangers. Grâce aux visiteurs et au mécénat, l’équilibre financier est atteint dès la 1ère année.

Sylvie Cazes et Philippe Massol au Belvédère, au 8e étage où les visiteurs terminent leur visite en dégustant un vin du monde © Jean-Pierre Stahl

Sylvie Cazes, la présidente de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin, et Philippe Massol, le directeur, au Belvédère, au 8e étage où les visiteurs terminent leur visite en dégustant un vin du monde © Jean-Pierre Stahl

LES CHIFFRES CLES DE LA FREQUENTATION DE LA CITE DU VIN

  • 425 000 visiteurs ont fréquenté les espaces payants de La Cité du Vin, auxquels s’ajoutent les visiteurs des espaces en accès libre (la boutique, le salon de lecture, les restaurants, et l’auditorium pour les événements gratuits)
  • 38% des visiteurs habitent en métropole bordelaise, les 62% restants sont des touristes ou excursionnistes.
  • 27% des touristes/excursionnistes sont des étrangers :  Plus de 70 000 visiteurs étrangers représentant 150 nationalités ; 
Un plafond avec plusieurs milliers de bouteilles © JPS

Un plafond avec plusieurs milliers de bouteilles au belvédère immortalisé par Anouk Legendre, l’une des 2 architectes d’XTU qui signe la Cité du Vin  © JPS

LE TOP 10 DES NATIONALITES ETRANGERES

  • Royaume-Uni (14%),
  • Etats-Unis (11%),
  • Suisse (9%),
  • Espagne (8%),
  • Belgique (6%),
  • Allemagne (6%),
  • Italie (6%),
  • Canada (4%),
  • Brésil (4%),
  • Chine (4%).
Sylvie Cazes, la présidente de la Fondation pour al Culture et les civilisations du vin © JPS

Sylvie Cazes, la présidente de la Fondation pour la Culture et les civilisations du vin entourée d’Alain Juppé maire de Bordeaux et de Bernard Farges, du CIVB © JPS

PHYSIONOMIE DE LA CLIENTELE

  • 73% des touristes/excursionnistes sont français, dont 29% résident en région Nouvelle Aquitaine (hors Bordeaux Métropole) et dans le département de la Haute-Garonne ;
  •  91% des visiteurs ont visité le parcours permanent ;
  • 83% de la clientèle est individuelle ; 17% a visité en groupe, dont 5000 sont des scolaires ; •
  • 93% sont des adultes, 7% des jeunes
Anouk Legendre et Nicolas Desmazières aux pieds de la Cité du Vin mercredi dernier © Jean-Pierre Stahl

Anouk Legendre et Nicolas Desmazières, les architectes d’XTU, aux pieds de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

UN PANEL D’EVENEMENTS CULTURELS DIFFERENTS

  • 70 événements culturels ont été organisés par la Fondation CCV au sein de La Cité du Vin, avec plus de 10 000 participants au total ; •
  • Plus de 14 000 personnes ont participé aux ateliers oenoculturels ;
  • 5400 pass (abonnements) annuels ont été commercialisés ;
  • 400 événements privés ont été organisés dans divers espaces de La Cité du Vin pour l’organisation d’événements d’entreprises ou d’institutionnels, accueillant 31 000 participants ;
  • Près de 80 000 couverts ont été servis au restaurant panoramique Le 7, et plus de 50 000 à la brasserie – bar à vins Latitude 20 au rez-de-chaussée ; •
Les scénographes du Parcours Permanent de CassonMann, Dinah Casson, Gary Shelley et Roger Mann © JPS

Les scénographes du Parcours Permanent, les Londoniens de CassonMann, Dinah Casson, Gary Shelley et Roger Mann © JPS

UN SUCCES ET UNE BELLE COUVERTURE MEDIAS

  • 1300 journalistes et blogueurs, français et internationaux, ont été reçus depuis l’inauguration de La Cité du Vin, générant plus de 2200 articles de presse dont 110 sur le blog Côté Châteaux.
  • Sur les réseaux sociaux: c’est un succes 40 143 abonnés Facebook, 7 773 abonnés Twitter, et 11 130 abonnés Instagram à fin mai.
  • La Cité du Vin se trouve en 24ème position du classement Instagram « TOP 40 des musées et monuments français ».

Côté châteaux veut féliciter ici les concepteurs en particulier les architectes Anouk Legendre, Nicolas Desmazières ses architectes d’XTU et les scénographes du Parcours Permanent Cassonmann. Bravo également à l’équipe entière de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin qui a porté ce projet avec Alain Juppé, ainsi que les mécènes.

Lire ou relire :

La Cité du Vin fête son 1er anniversaire : plus de 400 000 visiteurs, pari gagné !

Regardez le magazine sur l’anniversaire de la Cité du Vin par Jean-Pierre Stahl, Marc Lasbarrères, Cécile Lagaüzère, Emmanuel Crémèse, diffusé le 28 mai dernier au 19/20 sur France 3 Aquitaine :

04 Juin

Vous l’attendiez ? Voici le Palmarès des Oscars des Bordeaux Rouge 2017

Histoire de ne pas être en reste cet été, et pour animer vos soirées, vous pourrez toujours vous référer aux petits Bordeaux qui ont été récompensés aux Oscars des Bordeaux Rouge 2017. Voici le palmarès des 6 cuvées du millésime 2015 primés parmi 33 finalistes.

Les vainqueurs des Oscars des Bordeaux Rouge de

Les vainqueurs des Oscars des Bordeaux Rouge de l’été © Muriel Meynard

62 dégustateurs pour un jury, composé de  conseillers en vins d’une enseigne de Grande Distribution Belge, d’œnologues et de professionnels de la région de Bordeaux. 

La finale des « Oscars des Bordeaux Rouge 2017 » a eu lieu mardi dernier, le 30 mai à Bordeaux.

Ce sont 6 cuvées du millésime 2015 en AOC Bordeaux Rouge qui ont sélectionné à l’aveugle parmi 33 finalistes, et les 6 s’affichent à moins de 10 €.

And the winners are :

  • Château Lamothe-Vincent « Intense » – 6,90 €
  • Merlot du Château Sainte Barbe – 6,50 €
  • Château Le Bonalguet – 7 €
  • Château Motte Maucourt « Elevé en Fût » – 6,50 €
  • Cheval Quancard Réserve – 7,50€
  • L’Envolée de Lionne – 7,80€

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

02 Juin

En primeur, Côté Châteaux vous dit tout du premier vin produit à Bordeaux avec des cépages résistants par les Vignobles Ducourt

C’est une première à Bordeaux. Les Vignobles Ducourt sont les premiers à sortir « Métissage », un vin rare et innovant, le premier issu de cépages résistants, au terme de 3 années de préparation. Interview en exclusivité de Jonathan Ducourt, qui a mené avec son frère Jérémy l’expérimentation, il est l’invité de Parole d’Expert dans Côté Châteaux.

Jonathan Ducourt du château Beauregard-Ducourt dans l'Entre-Deux-Mers © JPS

Jonathan Ducourt du château Beauregard-Ducourt dans l’Entre-Deux-Mers © Jean-Pierre Stahl

Côté châteaux avait suivi Jérémy Ducourt dans sa vigne en avril 2016; à l’époque il m’expliquait que ces cépages résistants pourraient être une alternative à l’usage de pesticides d’où l’intérêt à l’heure où la société, les syndicats viticoles et l’interprofession réfléchissent sur la diminution des intrants. « ces variétés vont permettre une réduction importante des volumes de produits employés car dans une campagne classique on va traiter 10 à 12 fois par an, sur les variétés résistantes on se limitera à 1 ou 2 traitements à l’année, d’où une réduction de 90% des produits phytosanitaires », expliquait en avril 2016 Jérémy Ducourt.

Jean-Pierre Stahl : « Bonjour Jonathan, ça y est vous avez enfin sorti votre vin issu de cépages résistants ? Vous êtes les seuls à Bordeaux ? »

Jonathan Ducourt : « Oui, à part l’Inra qui a un vignoble de variétés résistantes, nous sommes les premiers producteurs à Bordeaux. »

Archis Cité 129

JPS : « Vous les avez plantés quand ? »

Jonathan Ducourt : « Il y a 3 ans. « Métissage », c’est la 3e année. On a planté 1,3 hectares de blancs et 1,7 hectares de rouge. Pour le blanc, c’est le « cal 604 », un croisement de sauvignon blanc, de riesling, et de vignes sauvages dont les parents sont connus. Ce terme de cal 604, je suppose que le nom va évoluer quand les cépages seront classés en France, c’est le nom qu’a donné l’agronome qui les a croisé. En rouge, c’est le cabernet jura, croisement du cabernet sauvignon et de vignes sauvages (plus robustes).

Jeremy Ducourt devant un pied de Réselle, un cépage résistant en blanc © Jean-Pierre Stahl

Jeremy Ducourt devant un pied de Réselle, un cépage résistant en blanc © Jean-Pierre Stahl

JPS : « Vous venez de sortir Métissage en bouteilles en blanc et le rouge, il est encore en barrique ? »

Jonathan Ducourt : « Le rouge, on vient juste de le mettre en bouteille, on n’a pas fait d’élevage en barrique, on est sur le fruit. Mais on verra par la suite. Comme ce sont de nouvelles variétés, il faut qu’on apprenne comment on ramasse, comment on vinifie, comment on élève, on a tout à apprendre, on part d’une page blanche.« 

« C’est un vin rare, vous ne pouvez pas échanger avec vos voisins, sur comment on vinifie… L’an dernier, on a eu tellement peu de récolte avec 100 kilos de raisins, là en 2016 on a ramassé plus et on va commencer à commercialiser (en Vin de France). »

JPS : « Etes-vous satisfait du goût ? »

Jonathan Ducourt : « On est content. Sur le blanc, c’est variétal, il y a une bonne acidité et c’est aromatique. C’est un peu dans le style des blancs secs de Bordeaux, des sauvignons blancs de Bordeaux. Ca correspond à ce qu’on attendait comme variété, on est content ».

« Le rouge est atypique. On n’est pas sur un profil classique de cabernet sauvignon mais plutôt sur un vin du sud, un gamay très mûr, c’est assez particulier. »

Métissage, le blanc 2016 en bouteille, bientôt commercialisé, et l'échantillon de 2015 © JPS

Métissage, le blanc 2016 en bouteille (étiquette peinte par Tan En artiste peintre chinois), bientôt commercialisé, et l’échantillon de 2015 © JPS

JPS : « Comment envisagez-vous la suite ? »

Jonathan Ducourt : « Il y a un décret qui est passé au Printemps Fin avril 2017, le Ministère de l’Agriculture a validé le classement de douze cépages résistants. On va en replanter. C’est agréé par le gouvernement. L’idée est d’avoir un îlot de variétés résistantes et de faire une production plus élevée, car aujourd’hui c’est assez confidentiel. On va en replanter 4 hectares de plus l’année prochaine ce qui portera à 7 hectares de cépages résistants. »

Le 22 juin prochain, ce sera un grand moment, on va faire découvrir ces variétés et nos vins, à la Maison Eco-Citoyenne, une conférence avec l’INRA.

Côté Châteaux aime souligner les initiatives et les nouvelles tendance du monde du vin. Un coup de chapeau à la famille Ducourt.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer en avril 2016 :

31 Mai

Bientôt Vinexpo, mais avant, il y aura l’épreuve tant redoutée de « The Left Bank Bordeaux Cup »

On connaît désormais les écoles finalistes du concours Left Bank Bordeaux Cup. Amérique, Asie et vieille Europe vont s’affronter dans une guerre sans merci, le 16 juin prochain, au château Lafite-Rothschild.

© The Left Bank Cup

© The Left Bank Cup

 

Initié en 2002 sous le nom de concours « 20 sur Vin » par la Commanderie du Bontemps, « The Left Bank Bordeaux Cup » est aujourd’hui  le 1er concours international des clubs oenologiques des Universités et Grandes Ecoles.

Cette année, pas moins de 56 clubs œnologiques d’universités et de grandes écoles se sont affrontés depuis le mois de février dans le cadre des présélections  à New York, Hong Kong, Shanghaï, Paris et Londres.

Les écoles finalistes qui se sont qualifiées et vont s’affronter, dans les chais prestigieux du château Lafite-Rothschild, le 16 juin, sont  :

  • Tuck School of Business et Columbia Business School (New-York – 21 février)
  • Hong Kong Science & Technology University (Hong Kong – 25 février)
  • Zhejiang Gongshang University (Shanghaï – 27 février)
  • EM Lyon et Sciences Po Bordeaux (Paris – 20 avril)
  • HEC Lausanne (Suisse) et Bocconi University (Italie) (Londres – 22 avril)

Ces grandes écoles auront à répondre à un questionnaire sous forme de QCM de 10 questions et une épreuve de dégustation en trois étapes. Elles seront jugées par un jury composé de propriétaires de châteaux, de membres de la Commanderie du Bontemps, et de journalistes. Les finalistes seront déjà dans la région dès le 13 juin pour un Wine Tour et auront le privilège de vivre cet épreuve finale dans la propriété du Baron Eric de Rothschild, qui a toujours mis un point d’honneur « de permettre à la future élite internationale d’approcher les Grands Crus de la Rive Gauche de Bordeaux ».

30 Mai

Kedge Business School, la première école de commerce à posséder ses propres vignes

On connaissait KEDGE en tant qu’école de commerce, on connaissait Kedge pour ses conseils avisés au Canada, voici Kedge Business School nouveau vigneron à Talence. A l’instar de l’aéroport de Bordeaux Mérignac, Kedge a aussi décidé d’avoir ses propres vignes. 

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Alice Tourbier, diplômée de KEDGE et propriétaire des Sources de Caudalie et Jacques Olivier Pesme, directeur de Wine & Spirit Academy de © Kedge

C’est un projet inédit, lancé à l’automne 2014. Il a été porté par les trois associations d’oenologie des campus français de KEDGE. Un projet qui a trouvé son aboutissement le 19 mai 2016. ce sont 45 pieds de vignes qui ont été plantés, 200 m2 situés dans le patio du campus de Bordeaux.

Ce projet a été mené à bien grâce au Château Smith Haut Lafitte, Grand Cru classé de Graves, et de la Wine and Spirits Academy de KEDGE. Fabien Teitgen, directeur technique du Château SHL, a surpervisé l’opération, plantant trois rangées avec 15 pieds de Merlot, 15 pieds de Cabernet-Sauvignon et 15 pieds de Sauvignon. Les cépages et leurs caractéristiques sont présentés sur des panneaux explicatifs au bout de chaque rangée. L’objectif est avant tout « la pédagogie autour de la viticulture »,mais aussi  « la création d’une vitrine du savoir-faire bordelais et la transmission d’un patrimoine commun ».

Alice TOURBIER, Propriétaire des Sources de Caudalie et diplômée de KEDGE, et Jacques-Olivier PESME, Directeur de la Wine & Spirits Academy de KEDGE, ont ainsi inauguré ces vignes de Kedge et dévoilé le 18 mai la plaque d’inauguration, en présence d’étudiants, de diplômés et de professionnels de la filière.

28 Mai

La Cité du Vin fête son 1er anniversaire : plus de 400 000 visiteurs, pari gagné !

1 an pour la Cité du Vin. 1 an déjà depuis l’inauguration par le président François Hollande le 31 mai 2016 et l’ouverture au public le lendemain, 1er juin. Plus de 400 000 visiteurs, c’est un pari gagné et très prometteur pour les prochaines années, pour ce concept qui a réussi à attirer à lui beaucoup d’étrangers mais aussi pas mal de touristes français et girondins.

Un groupe de 14 Aveyronnais venus visiter la Cité du Vin le 17 mai © Jean-Pierre Stahl

Un groupe de 14 Aveyronnais venus visiter la Cité du Vin le 17 mai © Jean-Pierre Stahl

La Cité du Vin est le nouvel emblème de Bordeaux, « le phare de l’oenotourisme » à l’entrée de la ville depuis la Garonne, comme aimait à l’annoncer Alain Juppé. Un édifice unique et un concept original que l’on doit au tandem XTU-Cassonmann, les architectes parisiens Anouk Lengendre-Nicolas Desmazières et les scénographes londoniens Dinah Casson-Roger Mann.

Et le public ne s’y trompe pas, à l’instar de ce groupe de 14 retraités de l’Aveyron qui est venu la visiter après un périple d’un semaine dans le vignobles:

Un autre group important, l'Université du Temps Libre d'Arcachon © JPS

Un autre group important, l’Université du Temps Libre d’Arcachon © JPS

« Tous les ans, nous on fait un voyage comme cela, et là on a dit on est dans le bordelais cette année, et on s’est dit on va venir à la Cité du Vin parce cela fait partie du patrimoine bordelais », explique Gérard Paquin, fier de m’expliquer avoir la GNAC, nom de son groupe, pour Gastronomie, Nature, Amitié et Culture.

Sylvie Cazes et Philippe Massol au Belvédère, au 8e étage où les visiteurs terminent leur visite en dégustant un vin du monde © Jean-Pierre Stahl

Sylvie Cazes et Philippe Massol au Belvédère, au 8e étage où les visiteurs terminent leur visite en dégustant un vin du monde © Jean-Pierre Stahl

En un an, la billetterie de la Cité du Vin a enregistré de nombreux groupes -scolaires, associations, comité d’établissements- et individuels -touristes français et étrangers, une découverte pour bon nombre et un réel engouement pour d’autres :

« Certaines personnes du groupe sont déjà venues et ont souhaité revenir avec l’association », explique Monique Didierjean de l’Université du Temps Libre d’Arcachon.

Philippe Massol, le directeur général de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Philippe Massol, le directeur général de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Déjà, ils ont été plus de 400000 à passer par les caisses, à acheter les billets et à découvrir la Cité du Vin, donc cela a été une magnifique surprise. Le fait que l’on soit à Bordeaux, Bordeaux reçoit des visiteurs du monde entier : ce sont plus de 150 pays qui sont venus visiter la Cité du Vin », Philippe Massol, directeur de la Cité du Vin.

« Et selon les périodes, on a eu plus ou moins de métropolitains, mais les métropolitains représentent 1/4 de notre fréquentation aujourd’hui, donc c’est important pour cette 1ère année », complète ainsi Philippe Massol

Le survolen hélicoptère des vignobles du monde entier © JPS

Le survolen hélicoptère des vignobles du monde entier © JPS

Le Parcours Permanent attend le visiteur au 2e étage de la Cité du Vin. Muni d’un compagnon de voyage, il va être projeté dans un monde immersif, interactif, allant par exemple à la rencontre en video de 50 vignerons du monde entier à la « table des terroirs ». « Je ne connais pas ce vigneron, c’est un Géorgien, j’ai de la curiosité pour ces producteurs », commente un visiteur de Madrid, Carlos Alonso.

50 vignerons à rencontrer à la Table des Terroirs © JPS

50 vignerons à rencontrer à la Table des Terroirs © JPS

Au final, la Cité du Vin a enregistré de très nombreux Britanniques et Américains, qui figurent en tête du visitorat étranger. Parmi les Européens, on dénombre de nombreux Suisses et Espagnols.

La Galerie des Civilisations au sein du Parcours Permanent © JPS

La Galerie des Civilisations au sein du Parcours Permanent © JPS

Dans cette déambulation à travers la Grande Galerie des Civilisations, le visiteur va voyager depuis les premiers producteurs de vin il y a 6000 ans jusqu’à une ère plus moderne dans les salons du XVIIIe où l’on buvait du champagne. « On pense au vin plaisir, au vin partage, mais il y a aussi le vin médicinal, le vin des religions, donc le vin transporte énormément de choses à l’intérieur de nos sociétés, » Véronique Lemoine responsable scientifique de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin.

Sur 3000 m2, le public est captivé par ces 19 modules sensoriels et interactifs, où l’on vous raconte par ailleurs l’histoire du commerce du vin avec « A bord ! » et Bordeaux.

L'atelier de dégustation tous les jours à 16h30, un tour du monde des saveurs et des vins © JPS

L’atelier de dégustation tous les jours à 16h30, un tour du monde des saveurs et des vins © JPS

La Cité du Vin a su aussi se diversifier par des expos temporairesle chantier en photos par Isabelle Rozenbaum et le Magazine « la Cité du Vin au Confluent des Civilisations », puis « Bistrot ! De Baudelaire à Picasso », avant de consacrer en juillet à la Géorgie qui fut l’une des contrées qui a sans nul doute produit avant tout autre du vin. Il y a aussi eu chaque semaine des conférences organisées dans l’amphithéâtre Thomas Jefferson et des ateliers quotidiens de dégustation sur fond d’accords mets et vins.

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Claire Genestal, présente la plus grande cave du monde Latitude 20 à la Cité du Vin © JPS

Au rez-de-chaussée, l’un des attraits importants de la Cité du Vin, c’est aussi la plus grande cave au monde Latitude 20, avec 13000 bouteilles, 800 références de 70 pays, de quoi donner le tournis : « c’est très impressionnant, parce qu’on fait là le tour du monde sur 360° », explique Guy Fasolato de Saint-Quentin-en-Yvelines. « Le public recherche l’exotisme et a envie de découvrir de nouveaux pays comme la Croatie, le Liban, le Kazakhstan, ou des régions comme Tahiti, »ajoute Claire Genestal de la Cave Latitude Vin.

Un groupe d'Espagnols venus découvrir la Cité du Vin © JPS

Un groupe d’Espagnols venus découvrir la Cité du Vin © JPS

Cette Cité a une belle vitalité, avec bientôt en face des Halles Gourmandes, et déjà en son sein des brasseries et restaurant Latitude 20 en rez-de-chaussée et le 7-restaurant panoramique à 35 mètres avec une très belle vue sur les quais, la Garonne et le Pont Chaban Delmas.

A 35 mètres, vue sur Bordeaux, depuis le 7 avec 80 places assises © JPS

A 35 mètres, vue sur Bordeaux, depuis le 7 avec 80 places assises © JPS

En 11 mois d’exercice, le 7 a attiré 71000 personnes, avec un chiffre d’affaire de 3,5 millions d’euros.

On travaille un peu comme dans un sous-marin ou comme à la Tour Eiffel à Paris, on est assez contraint avec 60 m2 de cuisine, ce qui est très peu mais on s’y est habitué, là on a trouvé de bons réglages et on va encore s’améliorer » Nicolas Lascombes du 7-Restaurant Panoramique

Nicolas Lascombes gérant du 7-restaurant panoramique © JPS

Nicolas Lascombes gérant du 7-restaurant panoramique © JPS

La Cité du Vin a aussi ce lien étroit avec le fleuve. Grâce à son ponton de 90 mètres, de nombreux bateaux peuvent accoster et déposer des croisières oenotouristiques. Bordeaux River Cruise a lancé à l’été dernier des croisières au départ de la Cité du Vin, 1h30 de visite des façades du Bordeaux XVIIIe avec en prime des cours de dégustation avec Marie d’Ardier.

Le ponton de 90 mètres permet d'accueillir de nombreux croisièristes © JPS

Le ponton de 90 mètres permet d’accueillir de nombreux croisièristes © JPS

« Je ne suis pas du tout une experte en vins pourtant je m’appelle Bouteille, je ne connais pas trop, du coup j’en profite pour développer mes connaissances à la source », m’explique avec amusement Maylis Bouteille de Montpellier, accompagnée de Rémi de Sivry de Bordeaux et futur pompier de Paris.

Visite du Bordeaux XVIII © JPS

Visite du Bordeaux XVIII © JPS

Le classement UNESCO, l’élection en 2015 comme Best European Destination, puis la consécration par le Huffington Post, le Telegraph et Lonely Planet ont fait de Bordeaux la destination prisée des touristes étrangers.

Souvent, on entend Bordeaux réinventé, Bordeaux reborn comme dans le Wine Spectator, cela a donné cette impression que Bordeaux, qui a des siècles de tradition, a réussi à s’inventer une nouvelle vision patrimoniale et culturelle du vin, grâce à la Cité du Vin », Sylvie Cazes présidente de la Fondation pour la Culture et les Civilisations.

Nicholas Farley, découvrant la pièce de métal de al Cité du Vin et le certificat de mécénat, offerts par son épouse Zulema © JPS

Nicholas Farley, découvrant la pièce de métal de la Cité du Vin et le certificat de mécénat, offerts par son épouse Zulema © JPS

Mais l’histoire de la Cité du Vin s’écrit aussi avec cette page insolite : celle d’un anniversaire de mariage… Pour leurs 4 ans de mariage, Zulema Arroyo-Farley a fait une surprise à son époux Nicholas Farley, grand amateur de vins de Bordeaux : un fauteuil à la Cité du Vin qui va porter son nom, le siège n°17 au dos duquel est désormais inscrit Nicholas Farley. Grâce à ces mécènes américains qui ont fait de généreuses donations, l’amphithéâtre Thomas Jefferson a entièrement été financé, une histoire qui plaît d’autant aux USA que leur président Jefferson avait séjourné à Bordeaux en 1787.

Rémi de Sivry et Maylis Bouteille avec la Cité en toile de fond © JPS

Rémi de Sivry et Maylis Bouteille avec la Cité en toile de fond © JPS

Cette aventure en bord de Garonne va continuer puisque Bordeaux aujourd’hui compte 6 millions de visiteurs à l’année, un visitorat multiplié par 3 en 15 ans, qui promet encore de beaux jours à la Cité du Vin.

Regardez le magazine sur la Cité du Vin fête son 1er anniversaire par Jean-Pierre Stahl, Marc Lasbarrères, Célile Lagaüzère et Emmanuel Crémèse :

27 Mai

Touché par le gel, un vigneron de Bordeaux conjure le mauvais sort et organise une journée porte-ouvertes ambiance île de la Réunion

Olivier Caderbacasse est bien connu de Côté Châteaux. La grêle, il a donné, le gel, il a donné, mais lui en retour donne toujours sa bonne humeur de Réunionnais pour « conjurer les « vin…tempéries ». Rendez-vous le 4 juin prochain au château Moulin de Beauséjour à Saint-Jean-de-Blaignac pour une journée portes ouvertes et dîner dansant à Saint-Jean-de-Blaignac.

La solidarité a joué avec l'île de la Réunion où sa cuvée a fait un tabac © JPS

La solidarité a joué avec l’île de la Réunion où sa cuvée a fait un tabac © JPS

Rien n’arrête le vigneron qui a la bonne humeur et la chaleur collées au corps. Surtout en ce moment. Le gel, il a bien donné, car sur son vignoble de 31 hectares à Saint-Jean-de-Blaignac, seuls 6 hectares ont été épargnés. 80 % de sa propriété a ainsi été impactée, pour autant il a décidé de maintenir l’événement qu’il préparait depuis plusieurs semaine : « le château Beauséjour fête la Réunion. »

C’est « une journée portes ouvertes inédite dans le vignoble bordelais que nous avons maintenu. Une délégation d’élus de La Réunion sera présente pour cet événement dont la présidente du Conseil Departemental ».

« Cette journée festive qui devrait accueillir 600 personnes sur la journée, sans compter les réservations pour le repas dansant, sera l’occasion de bâtir un pont symbolique entre la culture métissée de l’Ocean Indien et l’art de vivre du Sud-ouest : marche gourmand, structures gonflables pour enfants, chapiteau, scène musicale, dégustation de fruits frais de La Réunion, de rhums arrangés, … et bien sûr des vins du château Moulin de Beauséjour (en AOC Bordeaux Supérieur).

Il y aura en prime de nombreux cadeaux à gagner dont 2 billets d’avion A/R pour ce petit paradis offerts par leur partenaire Air Austral, et d’autres surprises.

Entrée libre pour La Journée et réservations pour le repas réunionnais dansant au 0616382689.

25 Mai

Côté Châteaux dépasse 1 million 500 000 pages lues

C’est un nouveau cap. Créé il y a un peu plus de 3 ans, le blog Côté Châteaux continue de vous informer, au jour le jour, sur l’actualité de la vigne et du vin. Un nouveau succès, une belle fréquentation qui témoigne de votre intérêt pour ses posts. En direction désormais des 2 millions, Côté Châteaux vous dit « un grand merci ».

Guy Charneau et Jean-Pierre Stahl (Côté Châteaux) © JS

Guy Charneau et Jean-Pierre Stahl (Côté Châteaux) © JS

1 million, c’était l’an dernier, lors de la Fête du Vin à Bordeaux. 1 million 500000, c’est à l’aube de Vinexpo Bordeaux. Bordeaux, toujours Bordeaux, continue de faire rêver, avec les Parisiens qui vont déferler encore plus nombreux dans la Capitale du Vin à partir du 2 juillet, avec Bordeaux à 2 heures de Paris en TGV.

Le blog se veut le reflet des terroirs et de l’actualité, bonne ou mauvaise, comme le très difficile épisode de gel, pour lequel Côté Châteaux a été le premier à vous informer et à consacrer 16 billets dans sa nouvelle rubrique « Vin…tempéries » et reportages sur le terrain. D’où une pointe avec 86846 visiteurs au mois d’avril. C’est aussi de nouvelles tendances sur le bio à Margaux, de l’insolite avec cette Américaine qui réserve une énorme surprise à son mari à la Cité du Vin, des informations exclusives ou de première main que vous partage le blog du vin.

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CaptureCôté Châteaux accompagne et relate tous les grands événements de Bordeaux comme Vinexpo du 18 au 21 juin à venir ou encore le Week-End des Grands Crus, ce samedi 20 et dimanche 21 mai. Il y a croisé notamment le célèbre photographe et ami Guy Charneau, auteur du fabuleux livre « 1855 Bordeaux les Grands Crus Classés » qui a gentiment donné ses impressions sur le blog :

Côté Châteaux, je le suis tous les jours. Ce blog est une mine d’informations aussi bien pour les amateurs que pour les professionnels du vin », Guy Charneau journaliste reporter-photographe.

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Stéfaan Ooms, Karla Torres et Côté Châteaux © Guy Charneau

Et ce grand reporter photos d’ajouter : « Grâce à Jean-Pierre, et après ces 1,5 millions de pages lues, nous allons encore avoir plein de choses à découvrir et à goûter. Il y a des choses que l’on fait ensemble (je précise des reportages), d’autres que je fais moi et toi tu en couvres d’autres. Par exemple, je pars pour les 40 ans des Côtes du Roussillon Village avec un dîner à 4 mains avec Franck Seguret et Michel Portos, je suis fan de ces vins… »

Autre fidèle lectrice depuis la création du blog fin décembre 2013, Karla Torres, une Mexicaine installée à Bordeaux depuis 2009, bien connue à l’IPC Vins, croisée aussi lors du Week-End des Grands Crus : « j’aime bien ce blog, il écrit super sur le vin, on peut faire un voyage grâce à lui dans le vignoble. »

Bon, après tout cela, on ne va pas s’arrêter en si bon chemin, Côté Châteaux va continuer de vous informer, car il a cela dans les tripes, et vous donne rendez-vous pour voir un joli magazine, dimanche 28 mai à 19h sur France 3 Aquitaine, et sur le blog d’ici là : « la Cité du Vin fête son 1er anniversaire: 400 000 visiteurs, pari gagné ! »

24 Mai

Margaux, une appellation qui tend de plus en plus vers le bio ou la biodynamie

C’est une tendance forte chez les crus classés de Bordeaux, on expérimente de plus en plus des parcelles en bio ou biodynamie. A Margaux, l’appellation depuis 5 ans a pris conscience de l’utilité de la biodiversité dans le vignoble. Ce sont aujourd’hui 180 hectares qui sont conduits en bio ou biodynamie. 

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Gonzague Lurton à la tête du syndicat viticole de Margaux et du château Durfort-Vivens a su lancer une véritable réflexion à Margaux  © JPS

Le château du Tertre, 5e cru classé de Margaux, une propriété de 54 hectares, chargée d’histoire. Tout débute en 1734 avec un dénommé Pierre Mitchell, qui fut le plus gros fabriquant de bouteilles à Bordeaux, et même inventeur du magnum. C’est lui qui a créé le château et a donné la dimension au vignoble. Dans les années 60, la propriété longtemps dans la même famille a changé de mains pour être acheté par la famille Gasqueton, suite au gel de 1956, dans un contexte économique difficile.

Le château du Tertre bati au début du XVIIIe à Arsac © JPS

Le château du Tertre bâti au début du XVIIIe à Arsac © JPS

Une famille qui a redonné vie et a replanté 6300 pieds à l’hectare, 1/3 de mrlot, 1/3 de cabernet sauvignon et 1/3 de cabernet franc. Un domaine racheté en 1997 par Eric Albada-Jelgersma, un homme d’affaire hollandais également propriétaire du château Giscours. Celui-ci a trouvé le château dans un piteux état, il s’est atelé avec ses équipes techniques à complanter, replanter plus densément à 10000 pieds par hectare.

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Aujourd’hui ce vignoble est conduit pour moitié en bio et l’autre moitié en biodynamie. Les sols sont travaillés sans herbicides, on croit ici en la confusion sexuelle en guise de protection insectide, on laisse aussi s’installer quelques mauvaises herbes, avant de les arracher, mais en tout cas on n’utilise pas de pesticides.

Frédéric Ardouin, directeur technique du château du Tertre © JPS

Frédéric Ardouin, directeur technique du château du Tertre © JPS

« On est arrivé à la biodynamie par conviction, ce n’est pas par croyance, pour moi c’est quelque chose de très très différent, »explique Frédéric Ardouin directeur technique du château du Tertre . « Conviction qu’il fallait faire quelque chose pour l’environnement, quelque chose pour les hommes qui travaillent avec nous, pour les protéger, pour protéger leur santé, et puis également pour protéger le consommateur également, c’est-à-dire obtenir un vin hautement qualitatif sans résidus de pesticides. »

De quoi faire de bonnes tisanes : presle, ortie, osier au château du Tertre pour une culture en biodynamie © JPS

De quoi faire de bonnes tisanes : prêle, ortie, osier au château du Tertre pour une culture en biodynamie © JPS

Prêle, ortie, osier, toutes ces plantes vont servir de tisane pour soigner la vigne ou prévenir des maladies. « Ce sont des plantes qui ont chacune des vertus différentes. Et en fonction du millésime, du climat, de la pression des maladies, on va utiliser ces tisanes en complément de l’apport de cuivre et de soufre, » complète Frédéric Ardouin.

Sur l’appellation Margaux, on compte 65 récoltants, dont 21 crus classés. Dans une conscience collective et pour répondre aussi à la demande de plus en plus grande du consommateur, 20% des surfaces sont conduites en bio ou biodynamie.

Au château Durfort-Vivens, on a été parmi les premiers dans le Médoc après Pontet-Canet © JPS

Au château Durfort-Vivens, on a été parmi les premiers dans le Médoc après Pontet-Canet © JPS

Pour Gonzague Lurton, le président du syndicat viticole de Margaux : « Moi j’ai été surpris, il y a quelques années, quand pour la 1ère fois, alors que je présentais mon vin, on m’a dit « est-ce qu’il y a des pesticides dans votre vin », alors que je n’avais jamais réfléchi au vin de cette manière là. Et on s’est rendu compte que c’était devenu une inquiétude sociale. Il fallait y répondre, c’est pour cela qu’à Margaux tout le monde en est conscient, c’est pour cela qu’on est parti dans cette démarche syndicale. »

Gonzague Lurton à la tête du syndicat viticole de Margaux et du château Durfort-Vivens a su donner une impulsion à tous © JPS

Parmi les grands crus classés de Margaux, on compte Durfort-Vivens (2e cc), mais aussi château Palmer (3e cc) qui a expérimenté en 2008 la biodynamie et y est passé totalement en 2013. Il y a aussi château Ferrière, (3e cc),  propriété de Claire Villars, qui a été certifié en bio en 2015, une démarche qui s’inscrit aussi dans le respect de la vigne et des hommes…

Le château Ferrière est certifié bio depuis 2015 © JPS

Le château Ferrière est certifié bio depuis 2015 © JPS

« On arrive à reconstituer ce terroir grâce à cette fraîcheur, cette tension, cette minéralité, on garde plus les qualités du sol qui vont s’exprimer après dans le vin », explique Gérard Fenouillet, directeur technique de château Ferrière.

Gérard Grenouillet et Claire Villars-Lurton © JPS

Gérard Grenouillet et Claire Villars-Lurton © JPS

Et Claire Villars-Lurton de compléter : « C’est des vins qui ont plein de vie, mais en plus on gagne en qualité « tendu », on a un vin qui reste super tendu, super concentré, mais avec une très belle définition, un très beau soyeux. »

Ces vignes tenues en bio ou biodynamie nécessitent souvent plus d’attention et de passage. Toutefois la technologie va permettre avec des drones de cibler au mieux les traitements. Tous reconnaissent malgré tout qu’il y a un risque, notamment quand il y a une grosse attaque de mildiou, comme en 2016 au château Dufort-Vivens, où la récolte a été moins importante avec 35 hectos à l’hectare, là où les autres en ont eu 50.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Marc Lasbarrères, Cécile Lagaüzère, Eric Delwarde et Emmanuel Cremèse :