10 Mai

Philibert Perrin, nouveau président de l’Appellation Pessac-Léognan

A l’occasion des 30 ans de l’appellation, les vins de Pessac-Léognan viennent de se choisir un nouveau président : il s’agit de Philibert Perrin le co-propriétaire du château Carbonnieux à Léognan. Cette nouvelle présidence ne manquera pas d’être saluée, tout comme l’anniversaire, puisqu’il va organiser l’un des dîners inauguraux de Vinexpo, le 17 juin au château Carbonnieux.

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Philibert Perrin devient donc le nouveau président du Syndicat Viticole de Pessac-Léognan, à 47 ans. Il a été élu le 4 mai et succède à Laurent Cogombles (château Bouscaut), après 12 ans de bons et loyaux services. Il sera épaulé dans sa tâche par 3 vice-présidents Jean-Philippe Delmas (Haut-Brion), Paulin Calvet (Pique Caillou) et Laurent Cisnéros, « des vice-présidents actifs qui connaissent bien le fonctionnement du syndicat« , commente Philibert Perrin pour Côté Châteaux.

C’est une continuité sans révolution, c’est un gros syndicat avec plus de 1700 hectares de vignes, des crus classés des intermédiaires et 1er cru, il y a une grande diversité dans cette appellation » Philibert Perrin nouveau président.

Très connu de la place de Bordeaux, Philibert Perrin est issu d’une famille de viticulteurs, installée depuis 1956 au Château Carbonnieux. Il est à la tête de ce domaine avec son frère aîné Eric et sa soeur Christine, qu’il co-dirige depuis 1993. Il est aussi propriétaire du Château Lafont-Menaut en Pessac-Léognan et a été Secrétaire Général du Syndicat Viticole de Pessac-Léognan depuis juin 2009. « Je pense que si j’ai été choisi, c’est parce que je suis à la fois à la tête d’un cru classé et d’un plus petit Lafont-Menaut, c’est un atout. Il faut que les petits se sentent intégrés et que les grands ne fassent pas bande à part. Il faut fédérer. »

Il veut inscrire son action dans le rayonnement de l’Appellation Pessac-Léognan en France, en Europe et à l’International, et notamment retravailler les marchés belges et britanniques. « On va aussi travailler sur l’environnement », ce sera sans nul doute l’un des gros chantier des prochaines années avec des châteaux proches des habitations.

Et puis il y a au ce terrible épisode de gel qui n’a pas épargné cette appellation, même si certains châteaux sont en ville, certaines propriétés ont été touchées à 70-80%, « les plus touchées ont été France, Fieuzal, Léognan, Chevalier un peu et nous aussi mais seulement à 20% à Carbonnieux et Eric (Perrin) à 70% au Haut Vigneau. » Au total, un tiers de l’appellation a été impactée.

L’Appellation Pessac-Léognan, répartie sur 10 communes et 1750 hectares, est née en septembre 1987, elle a été créée notamment par André Lurton. Cette appellation se veut le « berceau des Grands Vins de Bordeaux », car les premiers signes de production remontent à 2000 ans. Elle compte 72 Châteaux ou domaines à ce jour, 14 d’entre eux sont des Crus Classés de Graves. Le plus connu est sans nul doute Haut-Brion, 1er cru classé, mais on peut aussi citer Pape-Clément, la Mission Haut-Brion, Smith-Haut-Lafitte, etc…très connus sur la planète vin.

Relire sur le blog Côté Châteaux :

Château Carbonnieux, un savoir-faire porté par les frères Perrin

Chez les Perrin, près de deux siècles de traditions de vignerons

09 Mai

Yannick Alléno, le chef aux 3 étoiles, va sublimer la Fête de la Fleur au château Malartic-Lagravière

« Un accord parfait », celui du chef aux toutes nouvelles 3 étoiles Yannick Alléno et de Malartic-Lagravière qui fête les 20 ans de la famille Bonnie au château. En clôture de ce 19e Vinexpo, ce dîner promet d’être grandiose.

La famille Bonnie fête cette année ses 20 ans à la tête du © château Malartic-Lagravière

La famille Bonnie fête cette année ses 20 ans à la tête du © château Malartic-Lagravière

C’est un temps fort de Vinexpo. La Fête de la Fleur clôt en général cette séquence de dégustations, de représentations, de contacts liés entre producteurs, négociants et distributeurs de toute la planète. Pas moins de 1500 professionnels du monde du vin et des spiritueux seront invités à la Fête de la Fleur, organisée par la Commanderie du Bontemps Médoc et Graves, Sauternes et Barsac. Une fête qui cette année est également marquée par les 20 ans de la famille Bonnie à la tête de Château Malartic-Lagravière.

Yannick Alléno, c’est ce grand chef deux fois triplement étoilé. Le chef du Pavillon Ledoyen était au coeur de des récompenses du Guide Michelin en février dernier, décrochant 3 étoiles également pour son autre restaurant dans les Alpes pour le 1947 à Courchevel. Déjà bien connu de la place de Bordeaux, il a eu plusieurs fois l’occasion de venir s’illustrer pour la présentation du nouveau millésime d’Yquem, notamment en 2009.

Cette fois, il va jouer de sa baguette de chef d’orchestre dans un concert  « d’excellence, de pureté du goût, de maîtrise technique et de sublimation du terroir ». A l’occasion de ce dîner d’exception  le 21 juin prochain,  une profonde réflexion a été menée sur les accords mets et vins entre les différents millésimes du château Malartic-Lagravière et les créations culinaires de Yannick Alléno.

« Nos deux maisons se connaissent depuis plusieurs années, car nous travaillons au quotidien avec les grandes tables », précise Alfred Bonnie, propriétaire du Château Malartic-Lagravière.

Yannick Alléno est un cuisinier hors pair, il est une figure emblématique de la gastronomie française. C’est lui qui a mis au point la Cuisine Moderne. Une cuisine qui a pour vocation de réconcilier la parfaite maîtrise des techniques de la grande cuisine française avec une véritable ambition créative, dans laquelle la recherche occupe une place prépondérante », Alfred Bonnie

« Nous avons été immédiatement séduits par sa démarche. Par ailleurs, le travail du chef en cuisine et le nôtre dans le vignoble, montrent beaucoup de parallèles et de similitudes. La sublimation du terroir, les extractions et la fermentation, prônées par Yannick Alléno, font aussi partie intégrante de notre travail de viticulteurs à Château Malartic-Lagravière. »

© yannickalleno.com

Pour Yannick Alléno « Le vin est une véritable passion ; le travail de la vigne tout comme l’immensité du savoir qu’il sous-tend me fascine. J’aime échanger avec les vignerons ; certains ont eu une influence fondamentale sur notre cuisine moderne ; l’assemblage ou la compréhension du terroir par la fermentation sont, entre autres, des notions vinicoles aujourd’hui appliquées au quotidien dans nos préparations. Je suis d’ailleurs persuadé qu’une cuisine moderne est une cuisine saucière capable de mettre en valeur les magnifiques bouteilles qu’un grand repas implique. Malartic-Lagravière est un château que j’apprécie énormément et je suis particulièrement honoré d’avoir été choisi pour célébrer la Fête de la Fleur à travers un dîner que nous souhaitons exceptionnel. »

08 Mai

Offrez-vous « un grand week-end à Bordeaux et ses environs »

Avec ces ponts du mois de mai, on ne manque pas de grands week-ends, mais il vous manque certainement le nouveau City Guide d’Anne Lataillade et Anne Quimbre, pour vous aider à vous repérer et à décoder Bordeaux, sa Cité du Vin, son vignoble et toutes ses bonnes adresses.

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C’est un guide de poche, « a pocket guide » pour touristes et amis étrangers, et pourquoi pas pour Bordelais. Un guide de plus me direz-vous, oui mais il est « pratique, tendance et coloré » et j’ajouterais simple, ludique et efficace, agrémenté de photos bien senties de la belle endormie, aujourd’hui réveillée, par Patrice Hauser.

Alors bien sûr, vous allez y retrouver les monuments de Bordeaux : la cathédrale Saint-André, la Grosse Cloche, le Grand Théâtre, les Girondins de Bordeaux, le cannelé, les cèpes, …il ne manque qu’Alain Juppé, mais il y est en filigrane pour avoir marqué de son empreinte la rénovation de Bordeaux, dont le symbole la place de la Bourse très XVIIIe est passée au XXIe siècle avec son tram et son miroir d’eau.

On y trouve aussi ses musées traditionnels comme le Musée des Beaux Arts ou le Musée du Vin et du Négoce aux Chartrons, mais aussi ses lieux bobos comme Darwin ou plus modernes et interactifs comme la Cité du Vin.

Ce guide emmène, par la main, le visiteur de quartier en quartier et même au delà à Saint-Emilion, la Cité millénaire avec son vignoble classé Unesco, bien des années avant Bordeaux, mais aussi sur le bassin d’Arcachon ou l’Estuaire de la Gironde, sans oublier au Cap Ferret, tout étant si proche de Bordeaux, à 1h plus ou moins.

Anne Lataillade et Anne Quimbre, présentant leur nouveau guide "un grand week-end à Bordeaux et ses environs" ©

Anne Lataillade et Anne Quimbre, présentant leur nouveau guide « un grand week-end à Bordeaux et ses environs » © papillesetpupilles.fr

Et pour une petite faim, vous avez droit à un répertoire des « restos&bistrots par quartier » et faire confiance à Anne Lataillade, passionnée de gastronomie et auteure du blog « Papilles et pupilles ». Pour la petite soif, rien de plus simple, là c’est peut-être Anne Quimbre qui aura été en éclaireur, longtemps attachée de presse dans les domaines tourisme, vin et gastronomie, qui aura sillonné pour vous les « bars&clubs » avec un « top des bars à vins » et un « top des bars à bières » établis…Anne Quimbre tient également un blog, intitulé « j’ai toujours rêvé d’être une potiche. »‘

Décidément un compagnon de voyage à se procurer de toute urgence, avec encore un carnet pratique pour dénicher une chambre d’hôtel, avec à la fin, une carte de la Gironde et un plan détaillé de Bordeaux. Elle est pas belle la vie ?…à Bordeaux !

Aux éditions Hachette, 8,95€, par Anne Lataillade, Anne Quimbre et Patrice Hauser.

05 Mai

Elan de solidarité : la maison de négoce Jean-Pierre Moueix annonce une hausse de 100 € du tonneau pour soutenir les petits vignerons

Christian Moueix, Edouard Moueix et Laurent Navarre, négociants à Libourne, ont envoyé une lettre à leurs fournisseurs leur annonçant une bonne surprise : une hausse de 100 € des prix du vin en vrac de la récolte 2016, pour les accompagner dans l’épreuve difficile du gel, qui vient de les toucher de plein fouet. Interview de Christian Moueix, consacré « vigneron du mois » par Côté Châteaux.

A gauche une branche fructifère pas impactée, à droite un peu touchée par le gel © JPS

A gauche une branche fructifère pas impactée, à droite une autre touchée par le gel, qui va dépérir © JPS à Saint-Emilion

Quand la nature s’arrête, l’être humain s’arrête aussi…Le vigneron se prend la tête entre ses mains, comme pour se dire, ce n’est pas possible…un genou à terre…à regarder le désastre.

Le négociant, lui est aussi touché, car au fil des années, il est l’accompagnateur, le revendeur de ce produit de la terre, et il sait, oui il sait combien cela risque d’être une mauvaise passe pour le vigneron. Alors, lui aussi s’arrête, et dans cette lueur d’intelligence, il se dit que pourrais-je faire pour aider mon compagnon vigneron, sans qui je ne serais finalement pas là ?

Cette homme qui a eu cette vision d’aider, d’augmenter quelque peu le prix du tonneau, c’est Christian Moueix, négociant à Libourne, mais avant tout vigneron lui-même. « J’ai fait un grand tour de la région durant le wek-end du 1er mai et cela m’a révélé un désastre ».

« Je suis vigneron dans l’âme, avant d’être négociant, et je peux vous dire que

C’était triste à pleurer de voir ces vignes dévastées et en particulier dans la plaine de Saint-Emilion », Christian Moueix

Christian Moueix et son fils Edouard Moueix © château La Fleur Pétrus

Christian Moueix et son fils Edouard Moueix © château La Fleur Pétrus

« Vous savez, mon père est arrivé à Saint-Emilion, il y a 80 ans, et depuis on achète beaucoup de vins de Saint-Emilion, notre maison s’appelait d’ailleurs la maison de négoce des vins de Saint-Emilion, et cette région est sinistrée… On n’est pas insensible à leur malheur… »

Aussi Laurent Navarre, Edouard Moueix et Christian Moueix, respectivement directeur général,  directeur général délégué et président des Etablissements Jean-Pierre Moueix ont co-signé une lettre, datée du 2 mai, et qui s’assimile à un bel élan de solidarité, un geste du coeur, un geste humain, dont voici la teneur :

« Vous êtes tous plus ou moins sévèrement touchés, et la perte financière se double de sentiments de désespoir et d’injustice. »

« En tant que négociants en vins, nous avons eu le privilège d’acheter en vrac tout ou partie de votre bonne récolte 2016, aux prix du début de cette campagne.

« La seule conséquence positive de ce gel sinistre sera un raffermissement des cours, dont vous ne pourrez pas même bénéficier. En conséquence, il nous semble juste de rectifier les bordereaux vrac des vins de la récolte 2016 -enlevés ou non enlevés – en ajustant le prix initial pour tenir compte de cette hausse accidentelle. Nous souhaitons donc -en accord avec  votre courtier et quelque soit l’appellation concernée- majorer de 100 € le prix de chaque tonneau déjà acheté »  

Une lettre relayée dès le lendemain sur les réseaux sociaux et notamment par  le château Grand Tuilliac Elegance qui commente : « Je ne reviendrais pas sur les situations plus ou moins dramatiques que nous allons devoir affronter, mais plutôt sur l’attitude HUMAINE, RESPECTUEUSE, PROFESSIONNELLE et GENEREUSE, d’un de nos Négociant local: Les Etablissements JEAN PIERRE MOUEIX ».

Et Christian Moueix de continuer à m’expliquer : « quand on a acheté du 2016, il était au prix de l’époque, on ne savais pas qu’il n’y aurait pas de récolte pour certains en 2017 et peut-être moins en 2018,

Je trouve normal d’avoir eu ce geste symbolique, ce geste de solidarité », Christian Moueix.

« Depuis les prix du 2016 ont commencé à augmenter quelque peu de 10 à 20 %. Et de continuer à dépeindre le vignoble de Saint-Emilion, aujourd’hui, une semaine après le gel : « le plateau de Saint-Emilion est particulièrement indemne, et quand on regarde en bas de Saint-Emilion, c’est morne plaine, c’est dur de voir ce coup du sort sélectif. On n’est pas du tout insensible à ce qui s’est passé. »

Bravo pour cette belle initiative que Côté Châteaux se devait aussi de souligner.

04 Mai

A l’aube de Vinexpo, le top ten des pays les plus gros consommateurs de vin au monde

01 Mai

Nicolas Pons, le vigneron qui chante aux pieds de ses vignes gelées : « un moyen pour exorciser le malheur qui s’est posé sur les vignerons de la France entière »

A la tête du Domaine de Sentout, Nicolas Pons a été gelé à 100% à Lignan-de-Bordeaux. Comme pour combattre ce terrible malheur il a ressorti « elle te serre », une chanson dédiée a sa vigne, composée il y a 3 ans, et qui sonne fort juste.

"Elle te serre" par © Nicolas Pons du Domaine de Sentout à Lignan-de-Bordeaux

« Elle te serre » par © Nicolas Pons du Domaine de Sentout à Lignan-de-Bordeaux

D’emblée Nicolas Pons me dresse l’état des lieux de son vignoble : « nous, on a été gelé à 100%. On est sur un plateau en haut de Lignan-de-Bordeaux, et tout est brûlé à 100 %, donc malheureusement, on ne va pas avoir de vin cette année ».

Instant de dégustation au © Domaine de Sentout avec et Nicolas Pons

Instant de dégustation au © Domaine de Sentout avec Karina et Nicolas Pons

« Pour moi, c’est la première fois, mon père avait été gelé en 1991 aussi à 100%, mais pour moi c’est la 1ère fois en tant que vinificateur., et de cette ampleur-là. Dans le Bordelais, on aura un bilan définitif en milieu de semaine prochaine, mais pour moi c’est fini c’est 100%. J’avais une assurance, je pense qu’il ne devrait pas y avoir de problème pour la reconnaissance des dégâts. »

Une pensée à tous les vignerons et vigneronnes touchés par le gel, et qui traversent un moment difficile… comme nous. Heureusement qu’il y a la musique, pour aider le vigneron à surmonter sa tristesse… », Katarina et Nicolas Pons.

Pourquoi cette chanson dans les vignes Nicolas ?  » En fait, j’ai toujours été musicien, et donc c’est un moyen d’exorciser le malheur qui s’est posé sur nous vignerons, et dans la France entière. « Elle te serre », je l’avais composée il y a 3 ans déjà pour d’autres aléas, c’était l’occasion de la partager avec d’autres vignerons touchés. »

Une chanson qui a touché le coeur de Côté Châteaux qui souhaitait aussi vous la partager : « elle te serre » par © Nicolas Pons : à voir sur facebook   « ma vigne est folle, elle me rend fou, ma vigne est folle, et j’en suis fou…là je m’ affole, je suis à bout, c’est mon idole, malgré tout » et dont voici la version originale :

29 Avr

Le blog Côté Châteaux enregistre un record d’audience en donnant la parole aux vignerons sinistrés

Cette semaine vous avez été très nombreux à suivre le dramatique épisode de gel à Bordeaux. Un record d’affluence pour le blog, qui vous a alerté sur l’ampleur du phénomène et qui a aussitôt donné la parole aux vignerons et représentants d’institutions. Côté Châteaux a enregistré 37822 pages lues sur la seule journée de jeudi. Merci pour votre fidélité.

Saint-Emilion en lutte contre le gel du côté du château la Gaffelière © Jean-Bernard Nadeau

Saint-Emilion en lutte contre le gel du côté du château la Gaffelière © Jean-Bernard Nadeau

L’essentiel pour Côté Châteaux est de vous informer, de partager avec vous les événements tristes ou plus gais, tels qu’ils sont vécus par les vignerons et ses connaissances du monde du vin. Bien sûr, il aurait tellement préféré faire de l’audience avec son dossier sur l’oxygène et le vin, qui malgré tout a pas mal été lu, mais ce n’est rien à l’égard du cataclysme qui s’est abattu jeudi matin sur les vignerons, partout en France, et en particulier du Bordelais (32800 pour l’article sur la catastrophe redoutée est arrivée). De nombreux témoignages recueillis p ar Côté Châteaux ont été partagés par France 3 ou l’AFP.

Tellement désolé de se dire que certains vignerons, gelés à 100% ou presque, n’ont plus rien, tellement humble devant les difficultés économiques qui s’annoncent pour eux, certains lui relatant que des banques ont osé prendre des nouvelles le jour même pour mieux leur demander comment ils allaient faire pour leurs remboursements de prêts ! Tellement proche de ces viticulteurs qu’il côtoie tout au long de l’année pour savoir quel est leur combat au quotidien pour vendre leur vin sur un marché aujourd’hui mondialisé. Un marché pas si évident car il faut bien se dire que tous ne sont pas logés à la même enseigne.

La nature, en tout cas, s’est rappelée à tous, petits ou grands. Face à ce gel, les propriétés ont une fois de plus assimilé qu’elles sont dans ce qu’on appelait hier le monde paysan, le monde agricole. A ceci près qu’il y a une grande différence entre le gel de 1991, et pour les plus anciens de 1956, et celui de 2017 : les propriétés se sont agrandies, ont fait de lourds investissements tant au niveau du vignoble que dans les chais pour améliorer la qualité des vins, mais aussi dans les châteaux et dans des cuviers flambant-neufs. Tout cela pour mieux comprendre la pression qui pèse sur les épaules des vignerons ou viticulteurs. Bien sûr il y a ceux qui prévoient, par du stock, par des réserves désormais autorisées, ou encore par des assurances, mais le marché étant ce qu’il est, il ne faut pas oublier que les achats aujourd’hui sont nationaux mais aussi mondiaux et que si la place de Bordeaux manque de 2017, les acheteurs iront se fournir sur d’autres marchés, et là est le risque de les perdre pour quelque temps. Surtout que le millésime 2017 risque de prendre une forte augmentation du fait du peu de volume, comme cela s’était passé dernièrement en Bourgogne à cause du gel et de la grêle.

On va malgré tout essayer de positiver, avec un millésime 2016 mémorable, dont les prix de sortie ont été quelque peu repoussés. Il ne faudrait pas qu’ils sortent trop chers, pour les mêmes raisons exposées ci-dessus. Encore des histoires à suivre prochainement sur Côté Châteaux, qui ne manquera pas de vous informer. Merci encore de le suivre avec passion.

Merci à jean-Bernard Nadeau pour m’avoir confié son super beau cliché, vous pouvez retrouver les autres photos sur facebook de Jean-Bernard Nadeau ici

26 Avr

Philippe Raoux fête ses 30 ans à la tête du château d’Arsac : un monde de culture avec « Stilthouse », la dernière oeuvre signée Arne Quinze

Figure du Médoc, Philippe Raoux fêtait mardi soir les 30 ans de l’acquisition du château d’Arsac. Un Cru Bourgeois, qu’il a élevé parmi les plus grands du Médoc, avec cette singularité d’y mêler art et vin. Depuis 30 ans, il y expose des oeuvres acquises auprès des plus grands artistes contemporains du monde entier.

Philippe Raoux, Hubert de Boüard et Alain Raynaud deux de ses Winemakers, Céline Raoux et

Philippe Raoux, Hubert de Boüard et Alain Raynaud deux de ses Winemakers, Céline Raoux et Arne Quinze

Philippe Raoux, c’est un sacré nom à Bordeaux et en appellation Margaux. Un Monsieur qui a toujours su jouer de créativité et d’imagination pour faire parler de lui et de ses vins.

A une époque, je me souviens, il vous accueillait quand vous descendiez de l’avion, car son image était affichée en grand dans l’aérogare de Bordeaux-Mérignac. Il a acquis le château d’Arsac en 1986 et fête aujourd’hui les 30 ans à la tête de cette propriété, « 30 ans de mariage du goût et du beau. »

Le château d'Arsac et son chai où les 30 ans ont été célébrés © JPS

Le château d’Arsac et son chai où les 30 ans ont été célébrés © JPS

Cette propriété, il l’a entièrement remaniée et restaurée, tant au niveau du vignoble (112 ha d’un seul tenant) que du château et dépendances (l’histoire de la propriété est l’une des plus anciennes du Médoc avec 900 ans), choisissant une couleur bleue pour ses chais comme pour électriser les amateurs d’art et de vin : « je me souviens de mon premier client qui m’avait dit avec cette couleur bleue, vous allez faire des vins de fête et non des vins de messe ! » me confie Philippe Raoux.

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Lla Fontaine aux Oiseaux (1998) de Jean Michel Folon fait face à Stilthouse (2017) de Arne Quinze © JPS

L’autre coup de maître de Philippe Raoux, c’est d’avoir acquis et commandé dès 1992 des oeuvres d’artistes mondialement connus ou en devenir:  le Chevêtre (1992), le Grand devers (1993) ou la Déjantée (1995) trois oeuvres de Bernard Pagès, Mother and Child (1999) de Niki de Saint Phale, la Fontaine aux Oiseaux (1998) de Jean Michel Folon, ou encore l’Arbre du Soleil (2006) de Susumu Shingu.

Arne Quinze devant Stilthouse (2017) juste à l'entrée du château d'Arsac

Arne Quinze devant Stilthouse (2017) juste à l’entrée du château d’Arsac

Dernière oeuvre en date, Stilthouse (2017) par l’artiste belge flamand Arne Quinze, 45 ans, qui a réalisé plusieurs oeuvres à Rouen au dessus du fleuve, à Shangaï ou encore Djakarta : « c’est une étude que je fais depuis 15-20 ans, les hommes veulent toujours construire le plus haut possible, je veux sensibiliser les spectateurs pour qu’une approche plus attentive et plus réfléchie de notre aménagement urbain émerge. On voit à travers cette oeuvre que l’être humain ne sait pas s’échapper de la réalité, toujours les pieds dans la terre, mais il ne faut pas hésiter à rêver. Et les couleurs sont là pour rappeler celles de la nature car depuis que je suis né en 1971, nous avons réussi en tant qu’hommes à détruire 30% de la faune et de la flore.«  Ces Stilthouses sont ainsi ces êtres humains fragiles et chancelants, juchés sur des jambes étroites, des sculptures qui veillent sur leur environnement afin de le préserver.

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Forte de son « Jardin des Sculptures », cette propriété a été l’une des premières à s’ouvrir à l’oenotourisme, Nathalie Coiquaud et Sophie Gaillard se remémorent avoir mis sur pied dès 2004 le premier tour depuis l’Office de Tourisme de Bordeaux très prisé des visiteurs français et étrangers.

Dany Rolland, oenologue à Pomerol, a signé la Collection n°9 des WineMakers © JPS

Dany Rolland, oenologue à Pomerol, a signé la Collection n°9 des WineMakers © JPS

Parmi les autres grands projets de Philippe Raoux, il y a bien sûr eu la Winery d’Arsac, un projet visionnaire avec une superbe cave, restaurants et autres animations, qui aurait du prendre un certain envol, si le projet de grand contournement n’avait pas été enterré, me confie l’un des invités.

Il y a aussi sa Collection des WineMakers, une carte blanche donnée depuis 11 millésimes à de grands oenologues et vignerons bordelais, français et même de toute la planète vin. En ce mardi soir, 3 d’entre eux étaient venus rendre hommage à Philippe Raoux qui se définit comme « un jardinier de la vigne » et Céline son épouse : Hubert de Boüard, Alain Raynaud et Dany Rolland surnommés pour cette collection et par le maître des lieux « le pragmatique », « le docteur » et « l’élégante ».

25 Avr

L’Oxygène : ami ou ennemi du Vin ?

Pour aérer et révéler les arômes du vin, Olivier Caste et Michaël Paetzold ont imaginé OptiWine. C’est une carafe de poche qui apporte une quantité d’oxygène juste nécessaire pour réveiller le vin. Par ailleurs d’autres procédés ont prouvé aussi leur efficacité pour éviter ou limiter l’oxydation rapide d’une bouteille de vin, une fois ouverte : en avant les « Coravin », « VacuVin » et autre « Enomatic ». C’est le dossier de Côté Châteaux.

La Carafe de Poche OptiWine créée par Olivier Caste et Michaêl Paotzold © JPS

La Carafe de Poche OptiWine créée par Olivier Caste et Michaël Paetzold © JPS

Olivier Caste est un empêcheur de tourner en rond. En septembre 2016, il a lancé officiellement © OptiWineAvec son ami Michaël Paetzold, oenologue et spécialiste des process oeno-techniques, ils ont mis au point un procédé révolutionnaire: la Carafe de Poche baptisée Optiwine, le tout breveté et déposé. C’est en fait un procédé novateur de nano-aération qui apporte au vin « la juste quantité » d’oxygène  pour libérer et réveiller de manière optimale les arômes enfouis dans la bouteille de vin.

Olivier Caste et sa vision révolutionnaire © JPS

Olivier Caste et sa vision révolutionnaire © JPS

Nous nous sommes aperçus qu’apporter une très faible quantité d’oxygène à l’ouverture de la bouteille, ce fameux réveil en douceur, allait tout simplement permettre aux molécules aromatiques de beaucoup mieux s’exprimer, en tout cas d’amener plus rapidement le vin dans le verre à son plus haut potentiel », Olivier Caste – Optiwine

Une fois OptiWine inserré dans le goulot , il est nécessaire d'incliner 3 fois la bouteilles pour aérer le vin

Une fois OptiWine inserré dans le goulot , il est nécessaire d’incliner 3 fois la bouteilles pour aérer le vin

C’est en fait un aérateur de vin, en résine surlyn, cela ressemble à un bouchon mais c’est beaucoup plus subtil. OptiWine est réalisé avec 16 facettes et une embase plus étroite qui permettent de laisser passer le vin quand la bouteille est inclinée pour donner un « volume d’oxygène maîtrisé ». Une opération à réaliser trois fois avec la bouteille placée le long de l’avant-bras et avec deux doigts pour maintenir Optiwine. Puis vient le temps de la magie, où le vin va reposer 10 minutes et se révéler. Il y a désormais une différence nette entre le verre de vin « optiwiné » et le verre témoin.

David Liorit et Olivier Caste en pleine dégustation du vin "optiwiné" © JPS

David Liorit et Olivier Caste en pleine dégustation du vin « optiwiné » © JPS

Depuis un an et demi, de nombreux châteaux de la place de Bordeaux le suivent, plus d’une trentaine actuellement. Parmi les premiers, il y a eu la Fleur de Boüard, en Lalande-de-Pomerol,et château Petit Val, en Saint-Emilion Grand Cru, mais aussi un célèbre caviste la Vinothèque de Bordeaux. Olivier Caste a commencé à démarcher le marché espagnol et a déjà des touches.

Manifestement, il y a une explosion aromatique, de suite, des éléments qu’on n’avait pas, qui étaient plus discrets, sur le verre témoin, qui se sont révélés », David Liorit manager du château Petit Val.

Et de compléter :« Au niveau de la dégustation, il y a des arômes qui sont un peu plus expressifs que sur le témoin, mais c’est surtout l’oxygène qui vient nous révéler cette minéralité ».

L’oxygène, ami ou ennemi du Vin ? C’est bien sûr en laboratoire, et notamment chez Oenoteam à Libourne, que l’on va tenter de nous éclairer. Car nous sommes bien sûr dans le domaine de la chimie, l’oxygène a forcément une interaction, un impact tant dans la vinification que dans l’élevage.

Stéphane Toutoundji dans son laboratoire Oenoteam à Libourne © JPS

Stéphane Toutoundji dans son laboratoire Oenoteam à Libourne © JPS

Il ne faut pas trop d’oxygène dans les vins blancs parce que l’on perd des arômes primaires et secondaires et dans les vins rouges il faut amener juste ce qu’il faut d’oxygène pour les combinaisons tanins – antocyanes pour stabiliser par exemple la couleur, pour polisser les tanins, et si on amène trop d’oxygène on a des couleurs qui dérivent et on perd beaucoup d’arômes », commente Stéphane Toutoundji d’Oenoteam.

Dans les restaurants ou bars à vins, comme au Point Rouge à Bordeaux, depuis plusieurs années se sont généralisées les machines Oenomatic de distribution de vin au verre. Des machines où les bouteilles de vin sont placées sous azote et permetent de conserver plusieurs jours ces bouteilles ouvertes.

Alexandre Morin, chef sommelier au Point Rouge devant la machine Oenomatic © JPS

Alexandre Morin, chef sommelier au Point Rouge devant la machine Enomatic © JPS

Alexandre Morin, chef sommelier, au Point Rouge à Bordeaux explique : « Au lieu de garder une bouteille pendant 2 jours grand maximum, avant que le phénomène d’oxydation ne se ressente réellement, l’Enomatic va nous permettre de garder nos vins pendant au moins 10 jours et les garder propres avec des arômes précis et des structures en bouche correctes. »

Alexandre Morin dévoilant le système Coravin © JPS

Alexandre Morin dévoilant le système Coravin © JPS

Pour des flacons d’exception, un américain Greg Lambrecht a inventé Coravin , un sytème qui permet de goûter du vin sans ouvrir la bouteille grâce à une aiguille qui perce le bouchon en liège, sans altérer l’étanchéité : « de là, on va faire basculer l’ensemble de la bouteille et du système, appuyer sur le bouton poussoir et du vin va sortir de la bouteille. Maintenant l’argon est dans la bouteille et va créer une couche protectrice entre la surface du vin et le bouchon » commente Alexandre Morin.

Nicolas Blaiset de Vignobles&Châteaux à Saint-Emilion avec la pompe Vacuvin © jps

Nicolas Blaiset de Vignobles&Châteaux à Saint-Emilion avec la pompe à vide d’aire Vacuvin © JPS

Tous ces procédés d’aération ou de protection contre l’oxydation sont aujourd’hui utilisés par les sommeliers, les cavistes, châteaux et même les particuliers. L’un des plus simples et plus abordable est ce système de pompe qui aspire l’air de la bouteille par Vacuvin pour conserver une bouteille plusieurs jours, comme le montre Nicolas Blaiset de Vignobles & Châteaux et le résultat est aussi étonnant.

La Carafe de Poche OptiWine créée par Olivier Caste et Michaêl Paotzold © JPS

La Carafe de Poche OptiWine créée par Olivier Caste et Michaêl Paotzold © JPS

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Christophe Varone et Jean-Marc Ceccaldi :

19 Avr

Guillaume Deglise : « on va poursuivre le renouveau de Vinexpo à travers plus de contenus et de business »

A deux mois de Vinexpo 2017, son directeur général, Guillaume Deglise, donne un avant-goût du plus grand salon mondial des vins et des spiritueux, qui aura lieu du 18 au 21 juin à Bordeaux. Il est l’invité exclusif de Parole d’Expert pour Côté Châteaux.

Guillaume Deglise, le DG de Vinexpo, fin prêt pour l'édition 2017 © Jean-Pierre Stahl

Guillaume Deglise, le DG de Vinexpo, fin prêt pour l’édition 2017 © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl : « Guillaume Deglise, il s’agit du 2e Vinexpo que vous organisez à Bordeaux, quelle configuration va avoir Vinexpo 2017 ? Y a-t-il une évolution, une révolution ? »

Guillaume Deglise : « L’idée de Vinexpo 2017 est un peu différente. Il y a deux ans nous avons travaillé sur l’environnement et la logistique, nous avons amené beaucoup de nouveautés. Cette année, l’accent est moins axé sur l’aménagement (la configuration restera quasi similaire avec le salon à l’intérieur du parc des expositions (hall 1 et hall 3) et le salon tourné vers le lac avec les terrasses du lac et la célèbre passerelle) mais davantage sur le contenu du salon. Le business, c’est l’axe majeur. On a beaucoup plus travaillé sur le programme et facilité le business pour nos exposants. »

On a voulu mettre l’accent sur le business en créant des outils de mise en relations entre exposants et visiteurs, pour favoriser le courant d’affaires »

« Des outils, pour une meilleure rentabilité sur investissement, ça c’est important. Nous ciblons en particulier les marchés comme la Scandinavie, la Belgique, l’Allemagne, le Royaume-Uni, et bien sûr la Chine et les Etats-Unis qui sont les deux grands pays visiteurs après la France.

Nous allons continuer les « One to Wine meetings » pour permettre beaucoup de rencontres avec les acheteurs, mais aussi les WOW ! »

JPS : « c’est quoi ces WOW ?!? »

Guillaume Deglise : « WOW pour World Organic Wines, c’est du bio, c’est un espace dédié aux vins bio et en biodynamie. Il y aura dans le hall 3 des dégustations, mais aussi des rencontres avec des viticulteurs dans un esprit qui correspond aux nouveaux exposants ». 

Dans certains pays, le bio représente entre 10 et 15 % et même 20 % sur les pays scandinaves. C’est beaucoup plus qu’une tendance, c’est normal de le distinguer de façon plus claire sur le salon ».

« WOW se conjuguera avec une série de conférences sur les vins bio et en biodynamie. »

IMG_4767JPS : « Il y aura d’autres conférences et notamment sur le Brexit ? »

Guillaume Deglise : « Il y aura une série de conférences en effet, tout d’abord, sur les changements climatiques, c’est une première, avec le Wine Spectator, animée par Dana Nigro ; c’est une problématique à laquelle les vignerons et le négoce vont être confrontés dans les années à venir. »

« Et puis, il y aura la conférence sur le Brexit, un thème d’actualité, pour le moment l’impact est surtout lié avec le taux de change, mais j’ai hâte d’entendre les conclusions de nos invités sur le marché. Une conférence qui sera animée par Jane Anson, de Decanter.

« Il y aura aussi une conférence sur le E-Commerce qui intéresse beaucoup de professionnels, qui se développent grâce à internet, notamment en Chine. »

JPS : Est-ce que la disparition du Hall 2 va être préjudiciable pour les exposants, y en a t-il moins du coup ? »

Guillaume Deglise : « Le Hall 2 en 2015 a été utilisé pour les conférences et masterclass, mais les conditions n’étaient pas optimales, c’est ce qui a conduit Congrès et Expositions de Bordeaux à le démolir et à partir sur un nouveau projet. Les salles de conférences et masterclass seront dans le hall 3, on pourra y accéder plus facilement. »

En terme d’exposants, nous en avons 2350, un nombre similaire, en espace également, on a revu l’implantation, certains ont bougé, il y a toujours une optimisation; Vinexpo c’est 48500 visiteurs de 151 pays ! »

JPS : « Qu’en est-il des prix des stands des exposants ? Y a-t-il eu une augmentation ? »

Guillaume Deglise : « Les prix ont été gelé cette année, car nous perdons un jour de salon, c’est un format plus concentré sur 4 jours. Mais nos prestataires, eux n’ont pas gelé leurs prix. Quant aux tarifs ? Ce n’est pas un secrêt : 290 à 365 € prix du M2 stand nu, et nous avons une nouvelle offre cette année un stand équipé à partir de 3300 € HT les 16 m2 équipés par nos soins. C’est une nouveauté qui a très bien marché. On a pu dire que c’était un salon chet et fermé pour les petites structures, en tout cas ce n’est plus le cas aujourd’hui :

Vinexpo est ouvert à de grandes maisons de négoce mais aussi à de petites structures familiales. »

Guillaume Deglise prépare une édition © JPS

Guillaume Deglise prépare une grande édition  Vinexpo 2017 © JPS

Jean-Pierre Stahl : « Entre ProWein et Vinexpo, y a-t-il une concurrence farouche, les créneaux sont-ils les mêmes, Vinexpo garde-t-il davantage d’aura que ProWein ? »

Guillaume Deglise : « C’est un sujet très à la mode, c’est vrai qu’il y a un Vinexpo Bashing et je le regrette vivement. »

L’équipe en place depuis 2014 travaille pour faire de Vinexpo l’Evénement des Vins et Spiritueux dans le monde. Vinexpo est désormais une marque internationale sur 3 continents entre Bordeaux, l’Asie et New-York en 2018″

« Entre 2015 et 2017, nous avons répondu à de nombreux griefs des participants de Vinexpo et nous allons continuer à l’améliorer, à faire progresser cet événement. Mais on a plus besoin d’un élan collectif que d’un Vinexpo bashing. J’attache beaucoup d’importance à ce que nous disent les étrangers : « c’est une belle ville et vous avez beaucoup de d’avantages à faire ce salon à Bordeaux. »

« Après comparez les 2 structures : la Messe à Dusseldorf ce sont des centaines de collaborateurs et plusieurs salons, nous nous ne sommes que 25, en monostructure, pour un méga-salon tous les 2 ans à Bordeaux, alors que c’est tous les ans à Dusseldorf ».

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JPS « Quelle est finalement la philosophie de Vinexpo 2017 »

Guillaume Deglise : « La philosophie de cette année est de poursuivre le renouveau de Vinexpo à travers plus de contenus et de business. C’est aussi inviter tous les visiteurs étrangers et français à redécouvrir Bordeaux, son hospitalité et les améliorations de la ville. Ce sera un très beau Vinexpo 2017 et les deux derniers millésimes bordelais sont des atouts pour Vinexpo cette année. »

JPS : « Au niveau développement, Vinexpo va donc faire son grand retour à New-York ? »

Guillaume Deglise : « La stratégie a beaucoup évolué depuis les premières tentatives à New-York, avec une équipe différente et un marché qui a évolué depuis 2002; en 2010, le marché américain est devenu le 1er marché consommateur de vins au monde et il est appelé à progresser au moins sur les 5 prochaines années. Le marché US n’a pas de production suffisante et fera appel à des vins d’importation. En plus il a envie de chercher de nouveaux produits, il y a donc encore des places à prendre. (…)

« Ce sera un format court sur 2 jours, très orienté sur le business, avec des stands équipés et un tarif d’entrée limité à 5000 dollars. Ce sera un salon avec quelques centaines de participants mais qui sera amené à progresser. »

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JPS : « Cette année Vinexpo reçoit les Espagnols comme invités d’honneurs ? »

Guillaume Deglise : « C’est en effet l’Espagne qui est invité d’honneur, comme les USA il y a 2 ans ou encore l’Italie à Hong-Kong l’an dernier. Sans trop en rajouter, c’est symbolique, cela permet aux Espagnols de s’exprimer (il y aura une soirée espagnole le lundi soir), c’est l’occasion de mettre en avant la diversité des régions et la qualité des vins espagnls. Il y a quelques critiques en ce moment envers l’Espagne, ce ne sont pas que des vins en vrac, nous défendons les vins espagnols de qualité. »

JPS : « Quant aux soirées ? The Blend est reconduit ? »

Guillaume Deglise : « On ne fera qu’une soirée The Blend le mardi soir, cela commencera un peu plus tôt à 19h, pour ceux qui souhaitent venir pour l’apéritif et dîner après, et jusqu’à 1h du matin, au Palais de la Bourse. »

« Il y aura cette année encore les Vin’Expériences, avec Terre de Vins, dimanche lundi et mardi, des soirées de dégustation ouvertes au grand public. »

En attendant Côté Châteaux souhaite un bon Vinexpo 2017 et rendez-vous dès le 18 juin, comme un certain appel.