07 Sep

Début des vendanges en rouge dans le Bordelais : une précocité rarement vue au Domaine de Grandmaison

2020 l’année du vin, mais surtout de la précocité. Alors que les premiers coups de sécateurs ont été donnés dès le 17 août pour les blancs à Bordeaux, voici cette semaine le début des vendanges en rouge pour plusieurs domaines. Grandmaison ouvre le bal dans l’appellation Pessac-Léognan ce matin.

Des merlots ramassés précocément en Pessac-Léognan © JPS

Des merlots à maturité 10 jours plus tôt. Au Domaine de Grandmaison, 19 hectares, à Léognan, ce millésime 2020 rime avec précocité.

Les blancs ont été récoltés avec un début de bvendanges le 26 août. Rarement vu, selon Roger Lieballe, chef d’équipe ici au château depuis plus de 30 ans.

Cela doit faire 5 ans, on avait commencé fin août, mais là c’est quand même une première-là. Cette année on a gagné à peu près douze jours, c’est énorme. Je pense que dans les années à venir il faudra vendanger la nuit » Roger Lieballe, chef d’équipe

L’hiver et le printemps très doux ont accéléré le cycle végétatif de la vigne, gagnant ainsi jusqu’à 3 semaines au printemps. Une avance ralentie en juin et cet été…Quant aux fortes chaleurs et au stress hydrique, ils ont été compensés par un sol argilo-calcaire qui a su garder de la fraîcheur…

François Bouquier devant son château de Grandmaison à Léognan © JPS

On recherche un équilibre du raisin, certes le sucre augmente de façon plus importante qu’avant. Heureusement les autres éléments constituants du raisin sont là aussi l’acidité, les polyphénols… Il faut s’attacher à ramasser un raisin à bonne maturité pour garder son caractère fruité qui par la suite donnera plus de buvabilité au vin », François Bouquier Domaine de Grandmaison

Pour François Bouquié, 2020 a quelques similitudes avec le millésime 2019, qui continue son élevage en barriques. Celui-ci a connu aussi de fortes chaleurs dès le mois de juin 2019...

Ne pas se laisser se laisser griser par le soleil, il faut ramasser au bon moment pour éviter de faire des vins qui seraient trop concentrés et trop riches », François Bouquier Domaine de Grandmaison .

De nombreux domaines en Pessac-Léognan, à Pomerol ou encore à Saint-Emilion, vont démarrer cette semaine les vendanges en rouge pour les plus précoces. Certains, comme le Domaine de Grandmaison, pourraient avoir fini de ramasser leurs cabernets avant début octobre… Du jamais vu dans le Bordelais.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Ludovic Cagnato et Sarah Colpaert : 

06 Sep

Corbeyran dévoile son dernier tome Châteaux Bordeaux N°10

Il est sorti, il est tout chaud. Châteaux Bordeaux tome 10 est en vente dans les bacs depuis mercredi, 40 000 exemplaires édités par la Maison Glénat, écrit par Corbeyran et dessiné par Espé. Côté Châteaux vous propose une interview exclusive du papa de Châteaux Bordeaux dans sa rubrique Parole d’Expert.

Jean-Pierre Stahl: « Salut Corbeyran, tu sors donc un tome 10 de Châteaux Bordeaux, ce depuis mercredi, quelle en est l’histoire cette fois-ci ? »

Corbeyran : « Ce tome 10 inaugure une 2e saison, qui démarre… On est, au niveau temporalité, à une dizaine d’années plus tard. Les choses ont beaucoup évolué dans la vigne en 10 ans et donc cela se passe de nos jours.

« Alexandra Baudricourt a eu beaucoup de succès avec son vin, elle a gagné un peu d’argent et a investi dans le vignoble, un peu partout dans de nombreuses appellations du bordelais; et donc après le Médoc, on va la retrouver du côté de Fronsac, de Sauternes, et de Blaye…Il y aura donc 3 albums pour cette nouvelle saison. Alexandra est confrontée à des problèmes de pollution dans une parcelle, elle est plongée dans des pulvérisations sauvages, elle va avoir maille à partir avec des riverains et la justice…Et surtout, elle va rencontrer un étrange personnage, patron d’un grand groupe, qui va être un peu son éminence grise et elle va se rapprocher de lui…Il sait beaucoup de choses, plus qu’elle, notamment au niveau commercialisation des vins, c’est une relation étrange qui va s’instaurer avec lui… »

Corbeyran devant son oeuvre et son succès : Châteaux Bordeaux en désormais 10 volumes, ici en septembre 2018  © JPS

JPS : « Châteaux Bordeaux, c’est véritablement une BD qui a décoiffé…On peut dire que c’est un gros succès… »

Corbeyran : « Absolument. Il y a un sticker sur la couverture: il y a marqué 500 000 lecteurs, c’est pas mal ! Toujours chez Glénat, toujours avec Espé au dessin et c’est une trilogie, une deuxième saison sous forme de trilogie. »

A Kirwan, avec Philippe Delfaut directeur du château qui a fait déguster le 2017 à Corbeyran en septembre  2018 © JPS

JPS : « Parmi l’ensemble des tomes, il y en a certains qui ont mieux marché ? »

Corbeyran : « Oui, d’une manière générale, c’est toujours le tome 1 qui marche le mieux, et après il y a une espèce d’escalier…C’est sûr le tome 9 par exemple s’est un peu moins bien vendu que le tome 1, qui est toujours en tête des ventes… »

« Début du tournage d’un documentaire pour la chaîne « Voyage ». Le thème est simple : aborder une région (en l’occurrence le bordelais) à travers une bande dessinée (en l’occurrence Châteaux Bordeaux) «  © Corbeyran

JPS : « Là en ce moment, il y a une télé qui réalise un documentaire pour la chaîne Voyage sur Bordeaux, le vin, les gens du vin, et ce document s’est en partie inspiré de Châteaux Bordeaux ? « 

Corbeyran : « Le doc, c’est la découverte d’une région à travers une BD, en l’occurence Châteaux Bordeaux. En fait j’ai donné une liste de noms au réalisateur qui va rencontrer ces personnages que l’on retrouve dans Châteaux Bordeaux: ainsi on va retrouver Jean-Pierre Xiradakis qui va marcher et pique-niquer dans les carrelets, Allan Sichel avec son château et ses chevaux, Fabien Teitgen de Smith, Olivier Dauga dans un domaine et Michel Rolland dans son labo. C’est ainsi une espèce de boucle, ils m’ont pas mal donné d’infos pour écrire la BD et là je leur rend la parole…C’était une super ponctuation pour cette aventure. »

Châteaux Bordeaux est sorti dans les bonnes librairies et boutiques de BD © Corbeyran

JPS : As-tu encore d’autres projets en BD sur le vin ? »

Corbeyran : « Oui, Vinifera est en cours. 2 autres tomes sortent au mois d’octobre. On va ainsi continuer la collection Vinifera. »

Châteaux Bordeaux, tome 10 – Le groupe, chez Glénat par Corbeyran et Espé, dans toutes les bonnes librairies et boutiques de BD

Lire ou relire sur Côté Châteaux: « 9e et dernier opus de Châteaux Bordeaux : la success story de Corbeyran, inspiré par les vins de Bordeaux »

Revoir le reportage sur Corbeyran et son succès de Châteaux Bordeaux en septembre 2018, par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Boris Chague et Christian Arliguié suivi de son interview en plateau par Cendrine Albo :

24 Août

Vendanges au château Carbonnieux : une année particulière marquée par la précocité et des mesures sanitaires

C’est l’une des 4 vendanges les plus précoces pour le château Carbonnieux depuis 1997. Ce matin une troupe d’une quarantaine de coupeurs et porteurs a embauché dès 7h pour ramasser « à la fraîche » les raisins sur différentes parcelles de ce château de Léognan. Reportage en immersion avec la famille Perrin. A voir dans le prochain Côté Châteaux sur France 3 NoA.

Les deux symboles de ce millésime 2020, une belle grappe de sauvignon, tenue par Eric Perrin, dans le contexte de crise sanitaire © JPS

7h, le jour vient tout juste de se lever. Philibert et Eric Perrin, les propriétaires du château Carbonnieux retrouvent leurs vendangeurs : « la température est idéale ce matin », se réjouit Philibert avec un petit 14°C qui tranche de ces matinées de canicule, qui ne descendaient pas en dessous de 20°, et même souvent entre 22 et 24° ces derniers jours…« Pour la conservation des arômes, c’est formidable » « Cette année, c’est exceptionnellement précoce, c’est incroyable », renchérit Eric Perrin son frère aîné, sachant qu’ils ont débuté les premières parcelles mercredi dernier. Là le véritable coup d’envoi est donné.

« Les raisins sont mûrs, il y a un bon équilibre, on renforce ce matin, l’équipe de 15 personnes supplémentaires, fin de semaine on devrait avoir fini les sauvignons, donc tout s’annonce bien, poursuit Philibert.« 

De mémoire de vigneron et de coupeurs ici à Carbonnieux, 2020 fait partie des années les plus précoces, Marie-Josée Denjean qui fait les vendanges depuis 1983 peut en témoigner, elle qui a connu le grand-père ou le père d’Eric et Philibert.

Philibert et Eric Perrin dans leurs rangs de vigne ce matin © JPS

« Quand j’étais enfant, on avait la rentrée scolaire qui était après le 15 septembre et donc on était souvent frustré de ne pas venir goûter à la cuve les premiers jus de raisins », commente Eric Perrin « et puis, dans les années 90 on a commencé à voir les dates de vendange s’avancer, est-ce du au travail de la vigne ou au réchauffement, et on avait les premières vendanges qui se passaient sur les 1ères quinzaines du mois de septembre, là j’ai vécu ce phénomène 4 fois entre 1997, 2003, 2011 et 2020, on a des vendanges qui se situent juste après le 15 août. »

   Cette année est aussi marqué par un autre invité, non désiré celui-là le coronavirus ou tu du moins la menace qu’il fait planer sur les exploitations. Partout sur les tracteurs ou enjambeurs, avec leur bennes, des panneaux récapitulent les gestes barrières et bonnes pratiques que rappelle volontiers Philibert Perrin : « oui c’est une année particulière en organisation, avec plus de temps, de réflexion, des gestes supplémentaires, moins de discussions sur le chantier, le côté convivial face à face pour se raconter ses vacances on essaie de respecter des distances et puis un peu d’inquiétudes des uns et des autres car on voit bien que le virus prend de l’ampleur dans notre région. Tout le monde est très conscient, respectueux pour éviter tout problème. Ils ont aussi installé un camion plateau avec une cuve d’eau claire et des distributeurs de savons et d’eau, donc à chaque fois qu’ils arrivent en bout de rang ils se lavent les mains, et les chefs d’équipe ont des sprays pour leur mettre du gel hydroalcoolique. »

Et alors que les coupeurs ne ménagent pas leur peine, avec ou sans masque, mais en gardant des distances de sécurité, les porteurs eux s’affairent avec leurs casque et ceux qui s’occupent du tri au chai doivent obligatoirement porter un masque…

Andrea Perrin, le fils d’Eric, oenologue au château commente les difficultés pour conserver les arômes des raisins blancs: « en général, les journées comme cela assez longues d’été, on aime bien commencer assez tôt pour pouvoir faire jusqu’à midi les 3/4 de ce que l’on va récolter dans la journée. Cela permet d’approvisionner le pressoir en raisins très frais et au moment du pressurage on va conserver beaucoup plus d’arômes et surtout on va avoir des jus beaucoup plus facile à travailler grâce à la température…ce qui va nous faciliter le process tout au long de la vinification. » 

La nouvelle génération de Perrin au chai avec Andrea et Marc © JPS

Quant à cette précocité dans la maturité : « les équilibres sont là, les acidités, l’alcool, la vigne n’a jamais stressé elle a toujours bien poussé, bien mûri. Mais c’est vrai que l’année dernière on a ramassé le 29 août et là le 18, c’est un phénomène exceptionnel du à l’année. »

Une année qui rappelle aussi un millésime solaire, le 2003, que les 4 Perrin aiment redécouvrir et déguster dans leur grand chai de blancs, à cette occasion de vendanges précoces :  « on retrouve la couleur bien dorée du sémillon mais avec une belle évolution… » selon Philibert. « On avait peur à l’époque d’avoir des combustions d’arômes voire des chutes d’acidité, et là on ne les retrouve pas, renchérit Eric ». « On a une pointe d’acidité et en bouge on a vraiment le sémillon mûr, riche, onctueux, c’est une bonne surprise… », complète Philibert.

Eric, Andrea, Philibert et Marc Perrin, dégustant ce fameux 2003© JPS

Pour Andréa, « oui c’est quand même agréable de pouvoir voir que dans des conditions extrêmes on peut faire des vins qui vieillissent. » Et Marc de conclure : « on voit aussi l’évolution de style, avec la trame commune et les vins d’aujourd’hui, mais avec plus de précision avec la manière avec laquelle on travaille. Et là, c’est un grand vin à associer avec une belle gastronomie, une belle viande blanche et des champignons… »

Comme quoi ces années précoces peuvent être synonymes aussi de grands millésimes, déjà pour les blancs. A confirmer aussi pour les rouges, les merlots sont déjà bien partis, avec une vendange prévue ici à partir du 7 septembre.

20 Août

Bordeaux : c’est parti pour les vendanges des cépages blancs

Cette semaine marque le coup d’envoi des premiers coups de sécateurs dans différents domaines de Pessac-Léognan et du Bordelais sur les parcelles les plus précoces et sur de jeunes plants. Le gros des vendanges sera pour la semaine prochaine. Cette année est l’une des 3 plus précoces de mémoire de vigneron bordelais.

Une benne déjà bien remplie de sauvignons au © château Carbonnieux ce matin

Parmi les tout premiers à avoir commencé, le château de Rouillac à Canéjan en Gironde a démarré mardi. Pour Laurent Cisnéros, ancien footballeur et propriétaire du domaine, c’est une mise en jambes : « on fait cette semaine une ou deux matinées de vendanges, on a démarré mardi à 9 avec 2 de mes filles et ce matin également, c’est un rituel familial… On commence toujours par vendanger les sauvignons gris en haut de la propriété, on récolte les jeunes plants de sauvignon gris, qui sont à bonne maturité, il y a une bonne acidité et c’est plutôt bien. On n’a pas pris énormément de choses mais ce qui était mûr à notre sens. A partir de lundi ou en milieu de semaine prochaine, on sera très mobilisé, ce sera le grand rush où on sera à 100% opérationnel… »

La rentrée de la vendange au chai de © Carbonnieux

Au château Carbonnieux à Léognan, c’est parti depuis hier mercredi. « Aujourd’hui, j’ai 60 personnes recrutées avec le GFA de Léognan, puis 80 à partir de lundi. On a débuté encore ce matin à 7heures et on va tourner jusqu’à 15 heures, car après il fait trop chaud« , précise Eric Perrin co-propriétaire. Eh oui, encore un petit 36° attendu à Bordeaux cet après-midi, la région la plus chaude de France.

Ces vendanges précoces et par ces fortes températures n’effraient pas pour le moment car les domaines s’adaptent en commençant relativement tôt dans la matinée et même pour certains dès 5h du matin comme le château de Sours ce jeudi. Et comme le précise Eric Perrin du château Carbonnieux:

Même si on a vu une évolution du climat, au niveau du travail à la vigne et au chai, on travaille avec beaucoup plus de précision », Eric Perrin du château Carbonnieux:

« Il y a 30 ans, sur une décennie, on avait 2 grands millésimes, 7 moyens et un mauvais, mais là on a quand même plus de régularité. Le dernier en date a été le 2013 où on a eu un début d’été très pluvieux, mais là on est plutôt sécure…On a passé tous les risques gel, grêle (attention ce n’est pas fini), mildiou et on rentre un raisin propre et sain. »

Au château Smith Haut-Lafitte à Martillac, non loin, « c’est parti depuis ce matin pour l’équipe de 30 vendangeurs, 35 avec les chauffeurs, on a commencé par les jeunes sauvignons blancs à 8h », commente Fabien Teitgen le directeur du château.

Port du masque pour tous comme le montre Fabien Teitgen © au château Smith Haut Lafitte

Mais c’est une année particulière pour tous ces domaines avec le coronavirus qui poursuit son histoire en France et dans le monde, il a fallu s’adapter : « on a commencé par distribuer les masques à tous et on a expliqué les règles de fonctionnement; on a revu tous nos protocoles pour faire en sorte que tout le monde reste en bonne santé avec distanciation et port du masque, car tout le monde revient de vacances et on ne sait pas qui ils ont croisé…donc on sécurise.

 Au château Smith Haut-Lafitte, « c’est la 4e vendange la plus précoce après 2003 où on a commencé le 13 août, » poursuit Fabien Teitgen.Il y a eu également « 1997 et 2011 où c’était un 18 août. Et donc 2020, le 20 », année du vin bien sûr.

 Elle est précoce mais n’a pas un caractère solaire, les raisins ne sont pas trop mûris ou flapis, ce qu’on ramasse fait 12,4° et 3,05 de PH, c’est tendu, c’est joli, il y a un bel équilibre et une belle vivacité, on n’est pas sur un profil chaud » Fabien Teitgen du château Smith Haut Lafitte

Grappe de sauvignon arrivée à bonne maturité au © château Smith Haut Lafitte

« La on fait un pressoir ce matin, peut-être demain aussi et on réattaque lundi ». Ces vendanges des blancs vont continuer dans la précocité des vendanges pour 2 à 3 semaines, « du 31 au 4 septembre ce sera les sémillions, et le 7 septembre on va commencer les rouges », poursuit Fabien Teitgen. Eric Perrin confirme aussi la précocité de l’ordre de 10 à 15 jours :« on va commencer les merlots vers le 7 ou 10 septembre ». Une précocité qui s’est malgré tout atténué car au printemps la vigne avait bien 3 semaines d’avance, mais les températures relativement fraîches du mois de juin ont fait en sorte de marquer le pas. Bon courage à tous et aux petites mains de la vigne bien sûr.

09 Août

L’Auberge du Vieux Puits, meilleur restaurant du monde selon TripAdvisor

Dans cette chaleur torride de l’été, l’Auberge du Vieux Puits vient de décrocher la fabuleuse meilleure note de l’ensemble de ses clients 5/5 sur TripAdvisor. Un exploit qui classe ce restaurant gastronomique tenu par la famille Goujon 1er et meilleur resto au monde pour TripAdvisor.

© Gilles Goujon, le chef de l’Auberge du Vieux Puis, (photo de profil de sa page Facebook)

C’est dans un petit village des Corbières, Fonjoncouse un village de l’Aude aux 140 âmes, où se trouve cette pépite de la restauration: l’Auberge du Vieux Puits, une affaire familiale tenue depuis 1992 par Gilles Goujon, son épouse Marie-Chrsitine et leurs deux fils Enzo et Axel. Un restaurant gastronomique qui est fière d’arborer 3 étoiles au Guide Michelin.

Ce restaurant vient de décrocher une note de 5/5 devant la Ville Blanche à Rospez dans les Cotes d’Armor et devant le Chila une belle adresse à Buenos Aires en Argentine, qui tous deux obtiennent 4,5. L’Auberge du Vieux Puits a obtenu 703 fois 5 étoiles (excellent) et 70 fois 4 étoiles (Très bon), sur 932 notes attribuées par la clientèle.

« Je croyais à un canular », confie Gilles Goujon au Parisien. « C’est beaucoup d’émotion parce que cela vient directement de nos clients. Ce titre récompense l’équipe entière » commente encore avec humilité Gilles Goujon qui emploie 45 personnes et qui peut compter sur de fabuleux producteurs locaux.

​​​​​​ »Vous ne vous rendez pas compte, c’est incroyable ! Notre restaurant est au fin fond de la pampa et on figure dans un classement mondial ! Avec mon équipe, on a chanté « On est les champions » dès qu’on a appris la nouvelle, on est super heureux ! » confie Gilles Goujon à France 3 Occitanie. « Je sais que les commentaires ne sont pas toujours très bienveillants sur ce site. Du coup, ça me flatte beaucoup d’être consacré par les clients eux-mêmes. C’est une énorme récompense pour mon équipe ».

Sur sa page FaceBook, le chef commente : « c’est une grande joie, une fierté et une récompense pour mes équipes. Nous venons d’être élus « Meilleur restaurant gastronomique au Monde » au « Travellers’Choice Awards Restaurants 2020 »

« Ce classement est établi par les consommateurs du site Tripadvisoret basé sur un algorithme analysant des millions de commentaires et d’opinions recueillis au cours de l’année dernière par des voyageurs du monde entier ».
« Nous cuisinons tous les jours avec amour pour vous, pour exalter vos papilles, pour mettre en lumière les richesses de nos producteurs locaux. C’est avec vous tous que nous partageons ce prix, preuve s’il en est, que notre cuisine sait satisfaire le plus grand nombre, MERCI infiniment. »
Vivre une cuisine haute couture, quelque part en Corbières ! »

Un grand Bravo de Côté Châteaux à la famille Goujon, à l’ensemble de l’équipe de l’Auberge du Vieux Puits.

A lire également : Dans l’Aude, l’auberge étoilée de Gilles Goujon sacrée « meilleur restaurant du monde » dans un classement TripAdvisor

Auberge du Vieux Puits, 5 avenue Saint-Victor, 11360 Fontjoncouse, tel 04 68 44 07 37

01 Août

Clos de l’Echauguette : un instant magique en bord d’estuaire en plein coeur de la Citadelle de Blaye

Magique coucher de soleil mercredi soir sur la 5e édition du Dîner du Clos de l’Echauguette à Blaye. Un moment de retrouvailles pour une centaine de convives en plein coeur de la citadelle inscrite à l’UNESCO, construite par Vauban de 1686 à 1689.  Un moment que nous relate et fait partager Michaël Rouyer, le directeur des Côtes de Blaye.

Le magique coucher de soleil sur l’estuaire et au clos e l’échauguette © Blaye Côtes de Bordeaux

« L’incontournable Dîner du Clos de l’Echauguette, micro-vignoble biologique de la Citadelle de Blaye, a eu lieu mercredi 29 juillet pour la 5e édition.

« C’est au sein du « bastion des Pères » que se niche le petit vignoble du Clos de L’Echauguette. Élément défensif placé en avant de la Citadelle de Blaye, le bastion des Pères est stratégiquement placé à l’angle du fleuve, du port et de la ville de Blaye. Accessible uniquement en franchissant un tunnel creusé sous le rempart de terre, le Clos de L’Echauguette est un lieu magique, chargé d’histoire. Planté à 100% en Merlot, ce vignoble de 15 ares seulement, bénéficie d’une situation exceptionnelle surplombant l’estuaire de la Gironde face au Médoc. Labouré à Cheval et vendangé à la main, cette cuvée est élaborée en agriculture biologique avec passion et minutie par les vignerons de l’appellation.

Mercredi, lors d’une soirée spéciale, le public a pu déguster en avant-première le millésime 2018 du Clos de l’Echauguette, pour lequel 560 bouteilles numérotées ont été produites. Elles sont désormais disponibles à la vente uniquement à la Maison du Vin de Blaye et sur la boutique en ligne de l’appellation (www.boutique.vin-blaye.com). Elevé en fût de chêne pendant 16 mois, le Clos de l’Echauguette est un vin rond, complexe et élégant qui incarne l’excellence des vins de l’appellation.

Le Clos de l’Echauguette, d’habitude comptait près de 200 convives, mais effectif réduit cette année dans le contexte que l’on connaît © Blaye Côtes de Bordeaux

« Trois vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux (Château Haut La Valette, Château Monconseil-Gazin et Château La Levrette) étaient également présents pour faire déguster leurs vins aux 100 participants (nombre limité en raison du contexte sanitaire). »

« La soirée affichant complet n’en fût pas moins animée : pique-nique champêtre, visite commentée de la parcelle, démonstration de labour à cheval, animation musicale et jeux de lumière sur la Citadelle à la tombée de la nuit… »

Avec Michaël Rouyer, directeur de Blaye Côtes de Bordeaux

28 Juil

Une originale Route des Vins de Bordeaux : « Sauternes au fil de l’eau »…

Dépaysement assuré ! Vous êtes bien sur la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes, mais ici une route au fil de l’eau…Ce n’est pas un hasard si cette balade se nomme « Sauternes au fil de l’eau », une découverte insolite en canoë du Ciron qui favorise les brouillards de septembre-octobre et la formation du botrytis, avant d’accoster au Domaine de Carbonnieu. Magie assurée.

Rendez-vous à la Halte Nautique de Bommes, à côté de Sauternes en Gironde. Là des touristes parisiens, Véronique et Benoît, venus dans la région pour un mariage, se sont dit on va profiter de ce séjour pour participer à cette balade de Sauternes au fil de l’eau.

 

« On s’est dit on va y aller à la fraîche pour visiter cette belle région de vignes », commente Benoît qui pensait avoir affaire à une chaleur étouffante mais ce mardi c’était plutôt couvert et ma foi presque plus agréable.

On ne vient pas à Bordeaux sans visiter, on reste quelques jours pour bien s’imprégner de ce terroir magique de Sauternes, c’est vraiment génial quoi » Benoît Rabourdin

Ce sont un peu plus de 3 kilomètres de descente en canoë qui attendent ces touristes et girondins amateurs de nature, dans ce havre de paix préservé et classé Natura 2000. « C’est très beau, cela fait une espèce de voûte, on se sent au coeur de la nature », commente Véronique.

Un cour d’eau qui favorise la pourriture noble nécessaire à la fabrication du botrytis qui va permettre le Sauternes.« Il faut savoir que c’est la confluence de la Garonne et du Ciron qui crée une brume en septembre et permet le botrytis dans la vigne », explique Florian Queyrel, le moniteur du club de Canoë-Kayak de Bommes-Nautique.

Après 3/4 heure de navigation, avec parfois quelques courants, c’est l’arrivée au Domaine de Carbonnieu, un vignoble de 23 hectares tenu par Alexis Charrier qui leur fait visiter son  chai à barriques:  « là, on a 37 fûts de chêne, cela fait a près 11 000 bouteilles »

On a des gens qui viennent de la France entière, donc du coup cela permet de faire découvrir plein d’arômes que ce soit des Sauternes en cocktail, des Sauternes sur le repas et là on peut balayer tous les accords possibles… »

C’est alors la dégustation de 3 millésimes du château, un dialogue riche avec le vigneron pour balayer les préjugés de vin trop sucré ou difficile à marier.

« Au niveau des accords, c’est vrai qu’on est sur une palette aromatique assez diversifiée, sur des viandes sur des poulets rôtis, sur des poissons sans sauce et après terminer sur des desserts, commente Laurent Moujon auteur de livres de recettes et d’association de mets et vins de Bordeaux. « Mais aussi sur des fromages persillés, des fromages afinés, au lait cru », ajoutait Stéphanie sa compagne. « C’est  vrai que le Sauternes se marie très bien avec tout type de cuisine et notamment épicée »

« On rentre dans le mystère de la complexité du vin, on voyage à la fois géographiquement, géologiquement aussi et dans les goûts quoi », conclue Benoît Rabourdin.

Sauternes, un vignoble de 2200 hectares avec ses 140 vignerons et ses vins liquoreux que ces touristes redécouvrent avec modération.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Camille Beccheti, Stéphanie Plessis : 

27 Juil

Découvrez Bordeaux en mode vintage !

C’est du Bordeaux insolite, du Bordeaux rétro, en moto version side-car rétro tour ou en dedeuch. Des découvertes des vieilles pierres en passant par les balades dans les vignes et les châteaux du Bordelais, vous serez dépaysés encore à bord d’une vieille DS ou même en taxi anglais avec des guides passionnés. 

© Retro Tour Bordeaux

Casque et lunettes vissés sur la tête, le passager s’installe dans le side-car de Retro side tour, pour un voyage non pas dans le passé, mais dans la ville ou les vignes. Au choix : tour des quartiers incontournables, balade romantique en ville à la tombée du jour, escapade dans le vignoble. Tous les jours, plusieurs créneaux par jour (de 69 € à 289 € par moto side-car.). Infos

La mythique 2cv de 4 roues sous un parapluie arpente les rues de la ville, dont l’histoire est éclairée par les anecdotes du guide. Raisin sur le gâteau : une dégustation au château Les Carmes Haut-Brion en fin de visite. Un tour de ville de nuit et dans le Médoc sont également disponibles.
Du lundi au samedi à 9h30 à 14h et toute la soirée (120 € à 462€ la voiture pour 1 à 3 pers./ 462 € pour le Médoc). Infos

C’est un modèle unique au monde : une magnifique Citroën DS Limousine découvrable de 1973 accueille ses passagers dans le plus grand confort, pour un tour des sites emblématiques de Bordeaux mais aussi de monuments moins connus. Un tour dans l’appellation Pessac-Léognan est aussi proposé.Tous les jours, plusieurs créneaux par jour (de 180 € à 220 € / 360 € pour le tour dans le vignoble). Infos

Pour une balade so British, c’est à bord du taxi anglais « Wine cab » qu’il faut embarquer : dégustations de vins et commentaires font partie intégrante de la balade en fin de journée. Une excursion est également disponible dans le Médoc. Tous les jours à 9h et 21h (à partir de 150 € pour 2 pers. / 250 € pour le Médoc). Infos

Avec Bordeaux Tourisme.

20 Juil

Cos d’Estournel apporte un soutien de 100 000 € aux jeunes établissements de la restauration traditionnelle

Chose promise, chose due. Début juin, le célèbre château de Saint-Estèphe annonçait la mise en vente de son millésime 2019 en primeur et en même temps, Michel Reybier, son propriétaire  promettait à l’Union des métiers et des Industries de l’Hôtellerie de reverser une partie des bénéfices liés à cette vente, en soutien aux restaurants mis en difficulté durant le confinement. 100 000€ vont ainsi être reversés aux plus jeunes structures, sans doute les plus fragiles. 

Le célèbre château © Cos d’Estournel avec ses tours pagodes

C’est une démarche à saluer, qui vient du fond du coeur et qui est aussi un juste retour envers la restauration qui met en avant et sur les tables le savoir-faire des vignerons, de petits et de grands châteaux comme Cos d’Estournel, ce vin sublime et château du Maharadja du Médoc.

Ce sont donc 65 jeunes établissements de cuisine traditionnelle ou de bistronomie, qui vont bénéficier de ce soutien. Des établissements récents puisqu’ouverts entre janvier 2019 et mars 2020, pour lesquels la trésorerie forcément n’était pas énorme. Ces 65 restaurants vont recevoir chacun 1500 €.

Michel Reybier explique ainsi sa démarche :

S’il est de notre responsabilité de soutenir tous les acteurs de la filière, j’ai fait le choix, en concertation avec l’équipe de Cos d’Estournel, d’orienter notre aide vers les nouveaux établissements, récemment ouverts, et donc plus vulnérables », Michel Reybier propriétaire de Cos d’Estournel.

Chaque dossier reçu sera attentivement étudié par Michel Reybier et Roland Héguy, le président de l’UMIH. Cos d’Estournel souhaite surtout aider les restaurants qui apportent une attention particulière aux vins proposés à la carte avec le conseil d’un sommelier, ou par une sélection travaillée ou dans un menu avec accords mets-vins; les dons seront officiellement remis lors d’un événement d’ici la fin de l’année 2020. Encore bravo.

18 Juil

Smith Haut Lafitte : 7e des « World’s Best Vineyards » 2020

C’est une jolie reconnaissance internationale et aussi une première place nationale pour le château Smith Haut Laffite. Le site wordsbestvineyards vient de dévoiler les 50 meilleurs vignobles au monde, entre qualité du vin et expérience offerte durant le séjour. Le château Smith Haut Laffite à Martillac occupe la meilleur place pour la France et figure 7e à ce classement mondial. 5 vignobles girondins figurent parmi les 50.

Fabien Teitgen, Florence et Daniel Cathiard pour les vendanges 2019 © Jean-Pierre Stahl

C’est une belle place, évidement pas la 1ère qui revient à Zuccardi Valle de Uco, vignoble argentin en Amérique du Sud, mais le château Smith Haut-Laffite décroche la 7e place de ce classement 2020 et la 1ère sur le plan national, devant château Pichon Baron (19e), château Margaux (22e), champagne Taittinger (28e), champagne Billecart-Salmon (29e), château d’Yquem (31e), château Mouton-Rothschild (33e), la Maison Ruinart (44e), ou encore le Domaine Marcel Deiss (45e), pour ne citer que les français.

Le château Smith Haut-Lafitte au petit matin pour les vendanges l’an dernier © JPS

C’est une belle reconnaissance pour la famille Cathiard qui a racheté ce château en 1990, Florence et Daniel Cathiard, y ayant effectué 3 ans de travaux , pour le sublimer et ayant améliorer ce vignoble pour le passer en bio, sous la direction de Fabien Teigen directeur général et ingénieur agronome. Un domaine sublimé par la création des Sources de Caudalie situées juste en face, qui offre de multiples possibilités de passer un agréable moment ou séjour avec 3 restaurants, un spa et un hôtel-palace champêtre. Sources dirigées par leur fille Alice Toubier Cathiard, qui vient d’ouvrir également les Sources de Cheverny à Cheverny dans le Val de Loire.

Et voici les 10 premiers des 50 vignobles classés:

1. Zuccardi Valle de Uco, Argentine
2. Bodega Garzón, Uruguay
3. Domäne Wachau, Autriche
4. Montes, Chili
5. Robert Mondavi Winery, États-Unis
6. Bodegas de los Herederos del Marqués de Riscal, Espagne
7. Château Smith Haut Lafitte, France
8. Quinta do Crasto, Portugal
9. Antinori nel Chianti Classico, Italie
10. VIK Winery, Chili

Et voici le palmarès en vidéo sur worldsbestvineyards.com