03 Mar

L’Expression de Fronsac présente en primeur son 2015 au Grand Hôtel de Bordeaux : « un millésime sur le fruit et soyeux »

12 châteaux de Fronsac et Canon Fronsac ont ouvert le bal des primeurs, ce matin au Grand Hôtel de Bordeaux. Une dégustation de haut vol de ce fameux millésime 2015 qui va faire parler de lui sur la planète vin.

Pierre Rebaud, Manon Deville et Xavier Buffo du château La Rivière © Jean-Pierre Stahl

Pierre Rebaud, Manon Deville et Xavier Buffo du château La Rivière © Jean-Pierre Stahl

« Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! » L’expression n’a pas sa place ici, bien qu’en terre bordelaiseil y a ce passé anglais et au Grand Hôtel il y a l’Ecossais Gordon Ramsey qui officie. Non, ce matin l’expression de mise est l’Expression Fronsac…

L’Expression Fronsac, c’est ce club de 12 châteaux de Fronsac et Canon Fronsac, associés depuis 25 ans, qui partagent « la même philosophie du travail bien fait », comme le souligne Xavier Buffo directeur général du château de la Rivière. Et puisqu’ils n’ont pas l’habitude de laisser la politesse à d’autres, ce sont eux qui historiquement tirent les premiers et font déguster en primeur le nouveau millésime: le 2015 tant attendu. Cette année, ils ont 150 invités négociants et courtiers qui se sont inscrits pour cette dégustation, de 10h à 13h au Grand Hôtel de Bordeaux, 30 de mieux par rapport au 2014.

La première dégustation au 1er étage du Grand Hôtel Intercontinental de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

La première dégustation au 1er étage du Grand Hôtel Intercontinental de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Parmi les figures connues, Danny Rolland, la célèbre oenologue présente son château Fontenil 2015 : « un 100% merlot », « c’est un millésime qui n’a pas la densité tannique aussi puissante comme le 2005, on a travaillé la durée de maturation et l’infusion. On a commencé tôt les vendanges à Fontenil, le 21 septembre, puis on a attendu et fait des vendanges à la carte sur de vieilles vignes (50 ans en moyenne). Ce Fontenil est riche en alcool, avec une acidité relativement basse, une année souple, voluptueuse, on n’a pas d’arrière goût de végétal. Sur les terroirs argilo-calcaires on s’en tire toujours très bien.

Dany Rolland, un 100% merlot pour ce Fontenil 2015 © JPS

Dany Rolland, un 100% merlot pour ce Fontenil 2015 © JPS

Pour ce 2015, « c’est moi qui ai fait l’assemblage avec 15% de presse », ajoute Dany Rolland. Il a un nez très pur, on a un très beau fruit, on n’a pas eu ce stress hydrique, ni de blocage de la vigne et du raisin . Au départ, on a pensé qu’il pouvait ressembler au 1982, mais au final il va se rapprocher plutôt du 2001, il est moins suave que le 2009″.

Parmi ces 12 châteaux qui se positionnent comme des vins de qualité, il y a le célèbre château de la Rivière, le château qui surplombe l’appellation, qui fut restauré par Viollet le Duc et marqué par la disparition de ses propriétaires. Xavier Buffo confie à Côté Châteaux:

On est très content et très fier, c’est un millésime qui est mûr, avec des notes de fruits noirs et de belles maturités » Xavier Buffo du château de la Rivière

Les 12 châteaux de l'Expression Fronsac © Jean-Pierre Stahl

Les 12 châteaux de l’Expression Fronsac © Jean-Pierre Stahl

Pierre Rebaud, responsable commercial, confirme « on a eu de belles vendanges, bien étalées » et Manon Deville, directrice technique, de compléter :« on a pu repousser le début des vendanges jusqu’à octobre, le 5 octobre, car l’état sanitaire était très bon. » « Oui, on peut affronter les dégustations à venir avec sérénité, » renchérit Xavier Buffo. « 2010 était jusqu’ici notre meilleur millésime, mais avec 2015 on est au-dessus, avec des sélections parcellaires et micro-parcellaires.

Le château Vieille Cure

Frédéric Labatut et Céline Bourg du château la Vieille Cure © JPS

Il y a aussi le château la Vieille Cure, propriété d’un groupe américain depuis 30 ans, représenté par Frédéric Labatut son maître de chai et Céline Bourg sa commerciale : une propriété où la volonté a toujours été de s’entourer de gens compétents et de maintenir cette propriété à un niveau élevé. Depuis 3 ans, le château la Vieille Cure a recours au consultant Jean-Luc Thunevin. « On fait un tri par densité, on est les seuls à le faire sur Fronsac. On est ainsi sûr à 99% que la maturité de nos baies sera homogène », explique Frédéric Labatut.

Stéphanie Barousse, à droite, faisant déguster La Dauphine 2015 © jps

Stéphanie Barousse, à droite, faisant déguster La Dauphine 2015 © jps

Autre poids lourd de Fronsac, le château de la Dauphine, propriété de la famille Halley. Une belle propriété XVIIIe, de 40 ha qui produit 200 000 bouteilles.Pour Stéphanie Barousse, directrice du château:

On est sur un vin soyeux, velours, avec des tanins fins. On est sur le fruit, avec beaucoup d’élégance », Stéphanie Barousse château La Dauphine

Si l’appellation « souffre encore d’un léger manque de notoriété » comme le souligne Stéphanie Barousse, elle peut « rivaliser avec des grands crus de Saint-Emilion ou Pomerol situés juste à côté, car à Fronsac on a de grands vins ». 

02 Mar

Angélus : le livre de Jane Anson et Guillaume de Laubier qui conte l’histoire de 8 générations de la famille de Boüard de Laforest

Angélus, un nouveau livre à paraître le 17 mars, déjà présenté à Londres au Connaught, chez Guy Savoy à Paris et au Logis de la Cadène à Saint-Emilion. Un livre qui raconte l’oeuvre d’une passion écrite depuis huit générations.

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« À Angélus, la vigne et le vin sont comme une religion, une passion partagée par la famille de Boüard de Laforest depuis 1782. Situé à moins d’un kilomètre du célèbre clocher de Saint-Emilion, sur le fameux « pied de côte », Angélus est l’œuvre d’une passion écrite depuis huit générations.

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C’est en racontant cette histoire que l’auteure, Jane Anson, choisit de commencer cet ouvrage. Elle invite à découvrir les hommes, la terre et les vignes ».

« Depuis 2012, à la suite d’une rénovation de grande ampleur, c’est une propriété embellie qui émerge, agrandie et dotée d’un campanile qui en devient l’âme et le symbole. Les travaux de compagnonnage comme ceux de la vigne, aussi grands soient-ils, ne sont-ils pas simplement le résultat du savoir-faire et de l’exigence des hommes ?

Angélus par Jane Anson

Angélus par Jane Anson

Au gré de photographies inédites de Guillaume de Laubier, vous pourrez aussi feuilleter l’histoire d’Angélus,  ses audaces et son art de vivre ».

À paraître en librairie le 17 mars – écrit par Jane Anson et illustré par les photographies de Guillaume de Laubier.

01 Mar

Un monument de Bordeaux prend sa retraite : « Merci Bernard » !

C’est un peu la bible de France 3 Aquitaine. Bernard Bonnin tire sa révérence après 25 ans passés comme rédacteur en chef adjoint et ancien journaliste spécialisé en vin. Une fibre humaine avant tout.

Bernard Bonnin, Michèle Faure et Côté Châteaux © JPS

Bernard Bonnin, Michèle Faure et Côté Châteaux © JPS

Son AOC : Bordeaux. Ses cépages préférés: merlot et cabernets. Son nom : Bernard Bonnin.

A 64 ans, Bernard Bonnin tourne une nouvelle page de son livre. Un livre ? Non presque une encyclopédie. Catherine Julien, notre documentaliste peut en témoigner : « il est très cultivé et a plein de domaines de prédilection, parmi lesquels la viticulture et l’oenologie. C’est d’ailleurs un amateur de bons vins et de vins de garde, spécialiste des Bordeaux. »

Un monument, vous dis-je, celui des Girondins aux Quinconces pourrait presque en être jaloux. Il a suivi et commenté l’actualité sous l’ère de Jacques Chaban Delmas et également celle d’ Alain Juppé en tant que spécialiste politique, cotoyant auparavant les grandes heures de la Mitterrandie à Latche… Ouvert sur la politique, la justice, l’économie, les nouvelles tendances, bref tous les sujets de société. Il a créé la locale de Bordeaux à sa création.

Sylvie journaliste reporter d'images, Karine et Sarah monteuses et Bernard Bonnin JPS

Sylvie journaliste reporter d’images, Karine et Sarah monteuses et Bernard Bonnin JPS

Car il est comme ça Bernard, jusqu’au bout, jusqu’à cette édition du 19/20 du vendredi 26 février, il a été pro et comme le soulignait hier soir Claire Combes, Déléguée Régionale de France 3 Aquitaine : « tu as largement fait le job. Merci pour ton humanité et ta loyauté sans faille. »

Un journaliste impliqué qui a mouillé le maillot à de multiples reprises et notamment lors du Marathon du Médoc : « Bernard, oui, il a fait le marathon du Médoc, j’ai fait 18 km et il en a fait 25, mais à l’époque on faisait vraiment le marathon… » se souvient en plaisantant son complice de toujours, Alain Chollon (ancien Rédacteur en chef de France 3 Aquitaine et délégué régional de France 3 Poitou-Charentes), qui a partagé une bonne partie de sa carrière avec Bernard Bonnin.

Alain Chollon et Bernard Bonnin © JPS

Alain Chollon et Bernard Bonnin © JPS

Et de raconter ce périple qui les a mené ensemble en Chine en 1986, en tant que précurseurs, où « on a bien dégusté et fait découvrir les grands crus de Saint-Emilion à Hong-Kong. Je me souviens que nous avions rendez-vous dans un immeuble du style Empire State Building où il y avait une immense cave… Au retour, on a fait une heure d’émission. » Et Bernard Bonnin de confirmer : « oui, je men souviens, on a planté un pied de vigne au pied de la Grande Muraille de Chine et on a vécu les débuts de la viticulture en Chine. »

Bernard Bonnin a couvert la 1ère édition de Vinexpo Bordeaux, il a fait de nombreux reportages sur les Bordeaux notamment un magazine sur le millésime 1997 pour le national, il a réalisé un 13′ sur la fabrication du fameux « Mouton-Rothschild 2000 de la taille de la vigne jusqu’à l’assemblage »…sans parler d’autres reportages à ‘étranger sur les Vins de la Rioja ou du Portugal, produisant également un magazine Eurosud avec la TVE et la RTT; sans oublier également un reportage sur les Vins de Californie.

Quand Bernard Bonnin est devenu rédacteur en chef adjoint à Bordeaux en 1991, après une première partie de carrière de reporter en Picardie et en Aquitaine, Michèle Faure lui a succédé : « il est passé adjoint et j’ai hérité du vin et de l’architecture. Il connaissait tout le monde du vin et notamment les Cazes (Jean-Michel Cazes a été longtemps l’ambassadeur des vins de Bordeaux et Grand Maître de la Commanderie du Bontemps). En 1991, Bernard Bonnin présenta Michèle Faure à Sylvie et Jean-Michel Cazes qui géraient la propriété Pichon Longueville pour Axa. Elle réalisait ce jour-là un reportage sur Thierry Marx, un petit jeune cuisinier qui allait exploser et devenir le Grand Chef que l’on connaît.

A ta santé Bernard © JPS

A ta santé Bernard © JPS

Bernard Bonnin, c’est aussi lui qui a proposé à votre serviteur de faire l’un de ses premiers magazines 13′ sur « l’oenologie et la standardisation du goût », quinze ans de collaboration avec lui sur les différents rendez-vous du monde viticole: vendanges, Vinexpo et Bordeaux Fête le Vin entre autres. Un témoin qui a été passé en douceur et en bonne intelligence avec Bernard Bonnin et Michèle Faure.

Si l’ensemble de la rédaction et de la technique lui a rendu hommage ce lundi 29 février, c’est bien parce que ce Bonnin le vaut bien. Un journaliste bordelais, très professionnel, emprunt de réactivité et d’humanité.

28 Fév

Saint-Amour : le film à voir sans modération

Sa sortie est prévue mercredi prochain, le 2 mars. Mais déjà on en parle à l’occasion du salon l’Agriculture, puisque ce film raconte une histoire insolite de Bruno qui fait la route des vins…sans sortir du salon de l’Agriculture. Un film drôle réalisé par Benoît Delépine et Gustave Kervern avec des pointures du cinéma Gérard Depardieu et Benoît Poolvoerde.

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Le scénario : « Tous les ans, Bruno fait la route des vins… sans quitter le salon de l’Agriculture ! Mais cette année, son père, Jean, venu y présenter son taureau champion Nabuchodonosor, décide sur un coup de tête de l’emmener faire une vraie route des vins afin de se rapprocher de lui. Et s’ils trinquent au Saint-Amour, ils trinqueront bien vite aussi à l’amour tout court en compagnie de Mike, le jeune chauffeur de taxi embarqué à l’improviste dans cette tournée à hauts risques entre belles cuvées et toutes les femmes rencontrées au cours de leur périple… »

Le Saint-Amour est avant tout une très belle appellation du Beaujolais : un cru au nom charmeur, le plus septentrional des crus du Beaujolais, presque exclusivement situé en Saône et Loire. Il donne des vin fins et équilibrés, il est l’expression  du cépage gamay, avec une robe rubis et des arômes de kirsch, d’épices et de réséda. Découvrez ici les vignerons de Saint-Amour.

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

Regardez la bande-annonce de Saint-Amour (réalisation Benoît Delépine et Gustave Kervern)

 

La Géorgie et son « vignoble invité » à la Cité du Vin : la vigne y est cultivée depuis 8000 ans !

La Cité du Vin va accueillir de nombreuses expositions à l’intérieur du batiment. La première, consacrée à la Géorgie, est très certainement l’un des plus vieux vignoble au monde car la vigne y est cultivée depuis 8000 ans. Ce jeudi la fondation pour la culture et les civilisations du vin a signé avec les autorités géorgiennes un contrat de coorganisation.

La signature entre les membres de la Fondation et les autorités géorgiennes ce jeudi. © La Cité du Vin

La signature entre les membres de la Fondation et les autorités géorgiennes ce jeudi. © La Cité du Vin

La Cité du Vin est gérée par la Fondation pour la culture et les civilisations du vin, une fondation reconnue d’utilité publique créée en décembre 2014. Elle a pour but : la défense, la valorisation et la transmission de la dimension culturelle du vin, c’est à dire qu’elle va rendre accessible ce patrimoine universel et vivant au plus grand nombre. Pour se faire, cette fondation va proposer, au delà de son parcours permanent, un regard renouvelé et pluridisciplinaire dans ses différents espaces au sein de la Cité

DEUX EXPOSITIONS ARTISTIQUES PAR AN

La Cité du Vin proposera aux visiteurs une programmation culturelle variée qui comprendra:

  •  deux expositions artistiques par an,
  • une exposition d’été autour d’un vignoble invité,
  • des conférences scientifiques et événements culturels en lien avec les civilisations du vin,
  • des ateliers de dégustation et
  • un centre de documentation.

La Fondation pour la culture et les civilisations du vin développera également des actions en dehors de La Cité du Vin, notamment par l’octroi de bourses de recherche et de création, des éditions d’ouvrages numériques ou papier, et le soutien à tout projet entrant dans ses champs de compétences.

Les kvevris sont des jarres en terre cuite enterrées dans le sol et dont la contenance est généralement de 300 à 800 litres © drink the world

EXPOS « VIGNOBLE INVITE » : LA GEORGIE OUVRE LE BAL EN JUILLET – AOUT 2017

Chaque année, un territoire viticole aura la possibilité de présenter une exposition culturelle dans les espaces d’exposition de La Cité du Vin, pendant une durée de 6 semaines. Ce vignoble sera placé sous l’angle culturel et civilisationnel avec la présentation d’objets patrimoniaux authentiques (œuvres d’art, objets).

Pour sa première exposition en juillet/août 2017, la Fondation a retenu la Géorgie, un des berceaux de la viticulture mondiale. La vigne y est cultivée depuis 8000 ans. Les traditions agricoles et viticoles les plus anciennes, comme la vinification en qvevris (vastes jarres de terre cuite) – une pratique maintenant listée au Patrimoine mondial de l’Unesco- y sont encore vivantes. C’est aussi un vivier de cépages originaux autochtones. Vigne et vin sont célébrés dans tous les arts : la poésie, la littérature, la musique, l’architecture, la peinture… Cela se traduit aussi bien à travers les objets liés à l’élaboration et à la dégustation du vin, par exemple les céramiques décorées de grappes de raisin, statuettes de bronze représentant des personnages buvants, cornes à boires du Musée archéologique de Tbilissi, qu’à travers les tableaux naïfs du peintre Pirosmani .

LE VIN EST OMNIPRESENT EN GEORGIE

La plus vieille jarre au monde © sommeliers-international.com (6000 – 4000 avant J.C.

Quand deux Georgiens se rencontrent, ils se disent : comment va ton vin ? En Géorgie le mois d’octobre est « gvinobistve », soit le mois du vin. Les liens entre vin et religion sont très forts, le vin occupant une place importante dans les célébrations orthodoxes.  La tradition religieuse relate que Sainte Nino évangélisa la Géorgie avec une croix faite de ceps de vigne. Pour de nombreux Géorgiens, le vin demeure un lien avec Dieu. Traditionnellement, les familles conservaient dans leur Marani (leur cave) un ou plusieurs qvevris de vin sacramentel (le vin Zedashe, rouge exclusivement) destiné à être offert aux églises et monastères orthodoxes pour les besoins du culte, dont on prenait grand soin.Le monastère d’Alaverdi, un des domaines monastiques phares, est devenu un centre de diffusion des connaissances sur la vinification traditionnelle. De très anciens sarments de vigne gainés d’argent découverts dans des tombes marquent aussi la place de la vigne et du vin dans cette société.

EN GEORGIE, LE VIN EST COMPAGNON DE LA FETE : VIVE LE « SUPRA »

Tout évènement est prétexte à l’organisation d’un banquet géorgien, appelé supra. Cette pratique alliant le boire, le manger et les toasts rituels est actuellement unique au monde. En écho au symposion grec antique, un maître de cérémonie, le tamada, dirige le déroulement du supra : il lance les discussions, porte de multiples toasts sur l’amour, la vie, Dieu… le banquet de Platon est toujours vivant en Géorgie.

Panorama de Tbilissi en Georgie ©

Panorama de Tbilissi en Georgie © sommeliers-international.com

On chante beaucoup entre les toasts (les chakrulo sont de magnifiques chants polyphoniques masculins sans instruments d’accompagnement), on boit aussi beaucoup : les Géorgiens ont remis au goût du jour les cornes à boire antiques, dont la contenance peut atteindre jusqu’à deux litres et que l’on ne peut reposer tant qu’elles ne sont pas vides. L’art de vivre géorgien était fameux au XIXème siècle : Alexandre Dumas qui voyagea en Géorgie participa à maints supras, Offenbach fit chanter l’amour du vin dans les Georgiennes. La Géorgie dispose ainsi de tous les atouts pour incarner la première région invitée de La Cité du Vin.

Avec La Cité du Vin (un concept de XTU Architects)

Pour aller plus loin : SI LA GÉORGIE M’ÉTAIT CONTÉE par Sommeliers International et L’art du Kvevri par Drink the World

A lire également Patrimoine : plus de 2000 ans d’histoire du vignoble à Bordeaux

24 Fév

A Bordeaux, le « Ponton Cité du Vin » est désormais en place !

Un événement marquant ce matin : le grutage de la passerelle et la mise en place de la moitié du ponton de 90 mètres juste en face de La Cité du Vin. Ce sera l’un des rares endroits au monde où l’on partira découvrir le vignoble par le fleuve.

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C’est à 10h30 que le bateau Burdigala a largué les amarres pour prendre  la direction de la Cité du Vin, avec notamment à son bord Stéphan Delaux, Président de l’Office de Tourisme et adjoint au maire de Bordeaux, et Philippe Massol, le directeur de la Cité du Vin.

Stephan Delaux et Philippe Massol © JPS

Stephan Delaux et Philippe Massol © JPS

Sur zone à 10h45, journalistes, salariés de la Cité du vin et acteurs du tourisme de Bordeaux peuvent assiter au grutage de cette longue passerelle qui s’arime sur le ponton baptisé « ponton Cité du Vin » (c’est assez simple pour tous). Une opération délicate menée par deux sociétés spécialisées girondines qui ont réalisé l’ensemble : Balineau pour les pieux (basé à Pessac) et CESM (pontons de Saint-Loubès).

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Ce ponton dont le budget est de 1,7 millions d’euros est le 5e du genre sur la Garonne après le Ponton d’Honneur mis en place en 2011 du côté de la Maison Eco-Citoyenne, non loin du Pont de Pierre, et 3 autres embarcadères le long des quais rive gauche.

A bord du Burdigala pour cette "croisière inaugurale" du ponton de la Cité du Vin © JPS

A bord du Burdigala pour cette « croisière inaugurale » du ponton de la Cité du Vin © JPS

Un ponton qui va répondre au boom des croisières fluviaves de découverte du vignoble, car on comptait en 2015 de plus en plus de touristes dans les croisères fluviales, comme maritimes et autres:

 « Tout confondu ce sont 70000 à 80000 touristes intéressés motivés à découvrir le vignoble par le fleuve », Stéphan Delaux Président de l’Office de Tourisme de Bordeaux.

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Cela se traduit par de nombreux américains qui se déversent chaque année sur ces nouveaux bateaux de croisière fluviale dont on en compte 7 aujourd’hui : « c’est vrai que ça plaît à une clientèle notamment de plus de 50 ans, à fort pouvoir d’achat. Au lieu de partir dans des hôtels avec leurs bagages, ils les laissent en cabine et prennent un autocar pour visiter le vignoble du Médoc ou de cadillac par exemple », précise Laurent Hodebar directeur de la Mission Tourisme à Bordeaux Métropole.

Regardez l’interview de Philippe Massol par Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet

(La Cité du Vin est un projet de XTU Architects)

22 Fév

La Cité du Vin : J – 100 avant le D-Day

Le compte à rebours a commencé : La Cité du Vin ouvrira ses portes au public le 1er juin 2016, après 3 ans de travaux. A partir de J-90 et jusqu’à l’ouverture, les premiers billets d’entrée sont à gagner sur les réseaux sociaux.

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La Cité du Vin : un site de loisir culturel dédié au vin comme patrimoine culturel

Côtoyant les univers des parcs à thèmes et des musées sans pour autant en épouser tous les éléments traditionnels, La Cité du Vin est un lieu unique où s’exprime l’âme du vin sous toutes ses facettes : vin sculpteur de paysages, vin au coeur des sociétés, vin mythologique et sacré, vin inspirateur des arts, vin lien entre les peuples, vin plaisir et partage… La vocation de La Cité du Vin est de valoriser et de transmettre au plus grand nombre ce patrimoine culturel universel et vivant qu’est le vin. La Cité du Vin est unique : nul autre site de loisir au monde ne propose cette approche globale des civilisations du vin dans ses dimensions universelle, culturelle et symbolique.

La Cité du Vin photographiée ce samedi 20 février © Jean-Pierre Stahl

La Cité du Vin photographiée ce samedi 20 février © Jean-Pierre Stahl

La Cité du Vin : un lieu de vie

La Cité du Vin est un véritable lieu de partage et de rencontres où les Bordelais et les visiteurs du monde se retrouveront pour vivre des expériences immersives et sensorielles. Ils découvriront le parcours permanent, les expositions temporaires ambitieuses, la programmation culturelle dans l’auditorium, les ateliers et la boutique. Les vins du monde dévoileront toute leur diversité dans le belvédère à 35 mètres d’altitude, le restaurant panoramique, le snack gourmand, le bar à vins et La Cave.

La Cité du Vin est également un lieu d’affaires unique pour les réunions et événements. Le temps d’une conférence, d’une réunion, d’un workshop ou d’un cocktail, les espaces privatisables se modulent.

Retrouvez toutes les actualités et le suivi du chantier de La Cité du Vin sur le Blog Côté Châteaux

Mécénat médical : Bernard Magrez fait un don de 110 000 euros à l’Institut Bergonié

Très engagé dans le mécénat culturel  avec son Institut Culturel Bernard Magrez, l’homme d’affaires aux 40 châteaux est également très impliqué dans le mécénat médical.

Bernard Magrez, lors de Vinexpo 2015 à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Bernard Magrez, lors de Vinexpo 2015 à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Propriétaire de quarante vignobles dans le monde, dont quatre Grands Crus Classés en Gironde, Bernard Magrez a lié des liens étroits avec l’Institut Bergonié, qui, à Bordeaux, a développé un pôle d’excellence dans la lutte contre le cancer. Personnellement touché par la perte de nombreux amis et membres de sa famille, dont sa mère, tous victimes du cancer, Bernard Magrez s’est engagé aux côtés du centre bordelais de cancérologie en attribuant une dotation annuelle à la Fondation Bergonié.

Dans sa relation avec Bergonié, il était également devenu proche de Josy Reiffers, Directeur Général de l’établissement, lui aussi disparu des suites d’un cancer en 2015.

Depuis 2007, Bernard Magrez étudie tous les 18 mois les besoins de l’Institut Bergonié afin d’acquérir à son profit des équipements contre le cancer, les plus novateurs et efficaces possible. Ses premières contributions avaient permis d’acheter du matériel de recherche sur le cancer du tube digestif et le cancer du sein.

Bernard Magrez lors de la remise du chèque à l'Institut Bergonié © Mélanie Grimbinski

Bernard Magrez lors de la remise du chèque à l’Institut Bergonié © Mélanie Grimbinski

Un don affecté à l’achat d’un matériel de radiologie de pointe

Possédant  une sphère de compétences médicales et un plateau médico-technique de pointe, qui le placent au centre du dispositif de prise en charge du cancer, l’Institut Bergonié ne disposait pas encore d’une appareil de radiologie interventionnelle nouvelle génération (Clarity) permettant de limiter la dose de rayon délivrée au patient sans diminuer la qualité de l’image réalisée, mais – s’agissant d’un matériel associant diagnostic et traitement – qui protège également radiologues et manipulateurs qui seront également moins irradiés.

Le 4 février 2016, dans le cadre d’une soirée de bienfaisance organisée à l’Institut Culturel, Bernard Magrez, respectant la dernière proposition de Josy Reiffers, a remis à la Fondation un chèque de 110 000 euros, affecté à l’acquisition de ce matériel quasiment unique en France.

Remis au Professeur Emmanuel Bussières, Directeur de la Politique Médicale à l’Institut Bergonié / Président du Réseau de Cancérologie d’Aquitaine et à Patrick Bernard, Président de la Fondation Bergonié, ce chèque abonde le montant global du mécénat médical que Bernard Magrez a affecté depuis 9 années au centre bordelais de cancérologie.

18 Fév

Madiran, son tannat et son terroir gascon

Madiran est cette appellation atypique, à cheval sur 2 grandes régions, mais aussi sur 3 départements. Une histoire qui remonte aux moines Bénédictins qui ont relancé la vigne dans cette région de Gascogne. Aujourd’hui, ce sont 200 vignerons qui font le Madiran avec notamment le tannat, ce cépage gascon.

Jean-Luc Laplace du château d'Aydie (Jean-Pierre Stahl)

Jean-Luc Laplace du château d’Aydie (Jean-Pierre Stahl)

« Nous sommes à Aydie, quasiment au coeur de l’appellation Madiran, avec un cépage bien à nous, bien gascon, c’est le tannat », c’est ainsi que Jean-Luc Laplace nous présente fièrement son domaine aux pieds des Pyrénées. Et de continuer: « le tannat, c’est le cépage authentique, il est dans la région depuis toujours, il est vraiment acclimaté à notre région, c’est un cépage tardif. Il a besoin d’automne très doux, très long, très ensoleillé. »

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Jean-Luc Laplace et ses 3 frères et soeurs sont la 3e génération de vignerons à exploiter le château d’Aydie. Une exploitation de 55 hectares dont la quasi-totalité de la production 3000 hectolitres est vendue en bouteilles. Ce sont les premiers de l’appellation à avoir effectué cette mise en bouteille dans les annnées 60, ils ont dejà à cette époque voulu miser sur la qualité.

Une belle couleur pourpre,

Une belle couleur pourpre,

Le tannat, c’est donc ce cépage typique gascon qui fait la fierté des vins de Madiran :

Ce tannat a une belle couleur, il a un petit peu ce pourtour de vin violacé et de vin jeune, 2015 c’est une année qui s’annonce très belle, la récolte s’est bien passée, ce sera des vins plutôt ronds », Jean-Luc Laplace du château d’Aydie

Sur les terroirs relativement riches et frais, il donne des vins expressifs et gourmands, jouant sur al mûre ou la cerise, sur des sols plus pauvres, chauds et ensoleillés, des vins puissants et concentrés.

Jean-Luc Laplace et son maître de chai bourguignon © Jean-Pierre Stahl

Jean-Luc Laplace et son maître de chai bourguignon, Mathieu Cothenet © Jean-Pierre Stahl

Le décrêt de l’appellation impose un encépagement de 60 à 80% en Tannat pour obtenir la qualification en AOP Madiran. Les autres cépages qui sont autorisés font partie des Carmenets, originaire du bassin de l’Adour dans les Pyrénées : il y a le Bouchy (ou cabernet franc), le cabernet-sauvignon (2e grand cépage assemblé avec le tannat), enfin le Pinenc (ou Fer Servadou, cépage ancien répandu par les moines bénédictins.)

Le président de l'appellation

Le président de l’appellation Paul Dabadie, Marine Soulard chargée de communication, et Laurent Oustry, directeur de la Maison des Vins à Madiran © Jean-Pierre Stahl

Madiran, c’est cette appellation qui se dit avant tout plantée sur un terroir gascon : une appellation atypique car à cheval sur Aquitaine-Limousin-Poutou- Charente et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Une appellation de 1700 ha sur 3 départements également : Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées et Gers.

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Madiran tire ses racines dans une histoire très ancienne dont les premières traces remontent à 800 avant JC… Ces sont les moines de Marcilhac puis les Bénédictins qui ont démocratisé ce breuvage. Des Bénédictins qui vont créer le Prieuré de Madiran qui abrite aujourd’hui la Maison des Vins à Madiran (65).

C’était le vin de la cour de Gaston Phoebus, François 1er en parlait comme un vin de seigneurs qui se conservait fort bien, et c’est un vin qui au XVIe et XVIIe siècle remontait l’Adour et était expédié depuis le port de Bayonne vers l’Angeterre et la Hollande », Paul Dabadie, le président de l’appellation Madiran.

Denis Degache, directeur de la Cave Coopérative de Crouseilles © Jean-Pierre Stahl

Denis Degache, directeur de la Cave Coopérative de Crouseilles © Jean-Pierre Stahl

Au plus fort, et avant le phylloxéra, Madiran comptait 5000 ha contre 1700 aujourd’hui. Beaucoup de vignerons sont associés dans la cave coopérative de Crouseilles, créée en 1952, elle a favorisé de nouvelles plantations de vigne : elle rassemble aujourd’hui 120 vignerons sur 650 ha; ici aussi ils donnent toute l’expression de leurs différents terroirs comme l’explique Denis Degache, son directeur:

Ca va des argilo-calcaires, aux argilo-siliceux à gravettes, en passant par les galets roulés, tous ces matériaux proviennent en fait des Pyrénées et se sont déposés ici entre -20 et -2 millions d’années », Denis Degache directeur de la Cave de Crouseilles

enm et cite du vin 084Les vins de Madiran sont élevés au minimum 12 mois dans les chais, et même 3 ans au château d’Aydie, avant d’être mis en bouteille. L’un des plus connus des critiques en vins est aussi le château Montus, propriété d’Alain Brumont, qui n’a pas hésité à communiquer dès les années 80 sur ces grands vins de Madiran.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Palscal Lécuyer, Sarah Paulin et Thierry Culnaert

 

17 Fév

Les vins de l’Entre-Deux-Mers et les Producteurs de La Cotinière mettent en avant vins blancs et produits de la pêche

Du 20 au 22 mai 2016, l’Organisation de Producteurs de La Cotinière organise une manifestation sur la pêche et les produits de la mer sur les quais de Bordeaux. 30 000 personnes sont attendues pour cette manifestation. Une quinzaine de bateaux de pêche de La Cotinière accostera au niveau du ponton d’honneur de la ville.

la-cotiniereDans le cadre de la future grande région, le port de pêche de La Cotinière devient le premier port de pêche en terme de débarquement. Situé sur l’île d’Oléron au coeur de la façade maritime atlantique française, le port de La Cotinière est connue pour sa pêche artisanale. Cette manifestation a plusieurs objectifs : faire connaitre les produits locaux, les métiers de la pêche, le travail des marins et mettre en place et consolider les partenariats de travail avec les acteurs de la région Bordelaise.

C’est dans cette logique que le Syndicat de l’appellation Entre-deux-Mers s’associe à cet événement afin de faire connaître au public ses vins blancs uniques aux côtés des différents métiers de pêche représentés par l’OP de La Cotinière (le filet, la ligne, le chalut côtier, hauturier et le casier). Les principales espèces débarquées par les adhérents sont la sole commune, le bar commun, la lotte, la seiche commune, le calmar, le créteau, le merlu, la langoustine, le maigre et le Saint-Pierre, qui se marient tous à la perfection avec les blancs de l’Entre-deux-Mers.

L’association de La Cotinière oeuvre dans la gestion des pêches maritimes et la valorisation des productions. Depuis sa création, l’OP a contribué parallèlement au développement portuaire de La Cotinière pour atteindre plus de 100 adhérents. Elle fait partie intégrante du système de contrôle de surveillance européen des pêches mise en eplace au sein de la politique commune des pêches. Elle est garante du respect des quotas mais aussi  de la régulation de marché.

Au programme, visites des navires accostés sur les quais de Bordeaux, dégustations avec accords mets-vins, des animations sur les différents stands et une parade nautique de bateaux tous les jours à 19h.

Avec Entre Nous, le blog des Vins de l’Entre-Deux-Mers