L’image méritait d’être soulignée. Ce dimanche midi, les Oscars de Bordeaux auraient pu faire de l’ombre à la visite de François Hollande. Un lâcher de ballon a eu lieu depuis le stand des Bordeaux et Bordeaux Supérieurs en compagnie des bloggueurs de Bordeaux.
Les oganisateurs de Vinexpo ont misé sur un salon axé vers le business avec des espaces de détente. Une part belle est faite également à la gastronomie. Avec les Vin’Expériences, le grand public n’est pas en reste. Quant aux soirées afterwork « the Blend », ça déchire !
Si les Hall 1 et 3 du parc des expositions snt en constante ébullition, les terrasses du Lac sont aussi très fréquentées. Ce sont ainsi 12 grandes marques qui ont investi des structures immenses pour avoir un pied dans le business à l’abri, et un pied en terrasse pour des contacts plus conviviaux si le temps le permet.
Les terrasses de Vinexpo, le nouveau concept pour 12 grandes marques pour nouer des contacts et réaliser des transactions
Ainsi chez Baron Philippe de Rothschild, on peut rencontrer la famillle de Rothschild et notamment la fille de Philippine, Camille, mais aussi tout le staff avec Hugues Lechanoine à la tête. Un espace où les importateurs du monde entier peuvent déguster toute la gamme de la société et notamment Mouton Cadet, distribué dans 150 pays du monde, 12 millions de bouteilles produites…de quoi laisser rêveur…
L’autre atout, c’est la gastronomie… Il faut bien nourir ces 50 000 visiteurs professionnels. Il y a là un paysage multi-culturel de la gsatronomie avec un restaurant hongkongais mais aussi un autre où flotte le drapeau basque. Ce sont les Basques Espagnols qui sont venus avec 3 chefs dont un étoilé (Ruben Trincado de San Sebastian, Felix Manso et Angela Basabe et Jabier Zabeleta) et proposent leurs spécialités dont leurs fameux pintxos, des tapas savamment préparées.
Des ateliers et accords mets et vins sont aussi au programme, sans oublier le 110 de Taillevent, l’un des deux restaurants gastronomiques. Celui-ci propose avec son équipe de 4 sommeliers 40 vins au verre et 110 vins à la carte des grandes régions viticoles françaises et du monde entier.
Ce Vinexpo nouveau permet aussi au grand public de se prendre pour des professionnels du monde du vin. Ainsi, Terre de Vins et Vinexpo ont lancé les Vin’Expériences: 4 rendez-vous de dégustation avec modération et de rencontres avec les producteurs dont un petit de l’Entre-deux-Mers, Pierre Lurton, venu présenter son Marjosse 2012.
Foulques de Moncade est venu, car il était « invité mais aussi par plaisir », Mathieu souhaitait lui « goûter de nouveaux vins et découvrir de nouveaux millésimes ». Ce soir-là c’était les inclassables de Bordeaux, 25 vins de Bordeaux non classés mais de grande classe.
Rodolphe Wartel et Sylvie Tonnaire de Terre de Vins expliquent ainsi le concept: « l’idée c’est de proposer une prolongation de Vinexpo. Vinexpo qui est fermé et réservé aux professionnels », explique Rodolophe Wartel. Et Sylvie de renchérir: « On fait tous Vinexpo depuis des années, Vinexpo c’est beaucoup d’encombrements de la ville, ça nous tenait à coeur de permettre à nos lecteurs de rencontrer les vignrons et de déguster des vins comme des professionnels pendant Vinexpo. »
Les prochains Vin’Expériences: mardi 16 juinde 18h à 21h30:les vins Pays d’OcIGPà Darwin / mercredi 17 juinde 17h30 à 21h30: lesVins du Grand Cercle des Vins de Bordeaux au Grand Théâtre / jeudi 18 juin:de 20h à 1h du matinWine Night Taittinger et Marquis de Termeà l’IBoat)
Et puis, il y a aussi l’afterwork de Vinexpo, baptisé « The Blend » où les professionnels peuvent continuer la soirée de 22h et jusquà deux heures du matin, dans une ambiance survoltée avec DJ, et barmen qui rivalisent de technicité pour faire valser bouteilles et shakers comme Raoul Guzman qui fait des démonstrations pour Ron de Venezuela…
Une première soirée qui a peut-être essuyé les plâtres mais qui déjà augurait des ambiances des autres : fort sympathique, un ton résolument dans le mouve !
Vinexpo, ce sont souvent des dizaines de milliers d’euros dépensés pour avoir une vitrine sur le monde. Certains petits vignerons ou des viticulteurs de taille moyenne font preuve d’imagination pour exister face à une concurrence mondiale qui fait rage et notamment face aux Italiens, 1ers exportateurs de vin au monde.
A Vinexpo, les petits vignerons, les sans-grades essaient d’exister en faisant preuve d’originalité. Parfois en se glissant sur le stand de restauration des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, ou alors avec le sytème D comme débrouille.
Les frères Todeschini, viticulteurs en appellation Castillon (château la Brande) et en Saint-Emilion Grand Cru (château Mangot) ont réalisé et monté leur stand de 16 m2 eux-même, pour un investissement de 10 000 € qu’ils souhaitent vite amortir. Ce salon représente une opportunité qu’ils ne veulent surtout pas louper. Ils s’y préparent, comme le souligne Yann, depuis plusieurs mois et même plus d’un an. C’est un travail de longue haleine de prospection, de contacts via les réseaux sociaux (« on a 1/3 de clients, 1/3 de prospé et 1/3 de gens qui passent du virtuel au réél sur le salon » explique Yann Todeschini) et aussi une visibilité sur le salon avec un petit bar aménagé à partir de caisses de Mangot et un salon de discussion à côté…
Il y a un relationnel qui s’est installé au fure et à mesure des années avec des distributeurs et des négociants. Un tissu qu’on essaie de créer au fil des années et un jour ils viennent vous voir et goûter vos vins et les affaires commencent à se faire des fois comme cela », Karl Todeschini château Mangot.
Pour les vignerons du Brulhois, une appellation près d’Agen dans le Lot-et-Garonne, il s’agit d’être encore plus imaginatif ! Une chance, ils se trouvent juste à l’entrée du hall 3 et donc bénéficient d’une très bonne visibilité. Mais cela ne suffit pas, il faut en outre une étiquette, un nom et un packaging qui interpelle:
Hier, c’était très calme sur Vinexpo, pourtant on a eu énormément d’arrêts spontanés devant la bouteille collector « Grain d’Amour », beaucoup de Chinois notamment Isabelle Mignot des Vignerons du Brulhois.
Entre l’Italie, l’Espagne et la France, chaque années on se dispute le podium et la place de 1er producteur mondial. Toutefois, ce qui importe aussi, c’est le contexte international qui peut être plus ou moins favorable. Ainsi, François Lurton se plaît à rappeler que Bordeaux et la France avait été victime de « french bashing » notamment par les Américains en 1996 suite aux essais nucléaires dans le Pacifique mais aussi suite à la position fort courageuse face à la non-intervention en Irak en 2003:
« Nos politiques ont fait quelques erreurs de communication, on s’est fait boycotter les vins français ! Pendant ce temps là, nos voisins européens en ont profité pour prendre des places importantes. Aujourd’hui, on les regagne car il y a eu des améliorations qualitatives très importantes et parce qu’il y a eu une vrai explication des appellations, » François Lurton
Et puis les Bordeaux et les Bourgogne usent de leur leadership qui permettent de repénétrer les marchés aujourd’hui.
Mais la partie n’est pas gagné, car les Italiens demeurent les 1ers exportateurs de vin au monde. Ils ont des relais très importants partout sur la planète et notamment sur le marché américain où de nombreux italiens avaient émigré. Un marché américain qui est aujourd’hui le plus gros marché consommateur au monde et qui suscite la convoitise de tous avec sa perspective d’augmentation de +11% dans les 5 ans à venir (après avoir déjà connu 11, 6% de hausse précédemment.
L’actrice Julie Gayet a été intronisée, ce samedi soir, »pair » de la Jurade de Saint-Emilion, avant de participer à un dîner de gala au château Clos Fourtet. François Baroin, Michèle Laroque et les rugbymen Jean-Baptiste Elissalde et Toby Flood étaient aussi de la partie.
Sincèrement, Julie a égayé Saint-Emilion par sa présence. C’était l’événement rive droite et on peut dire qu’elle était rayonnante.
De mémoire de Jurat, jamais on n’avait vu autant de robes rouges sur le pont : plus de 80 jurats sur les 130 que compte cette confrérie vieille de plus de 800 ans.
Est-ce l’amendement César qui a revigoré ces forces vives de la viticulture ? Peut-être…mais il y avait surtout une intronisation de marque en la personne de Julie Gayet, et accessoirement celle de l’ancien ministre François Baroin, sénateur des Républicains.
Mais les touristes venus en nombre sur le parvis devant l’église collégiale ne se sont pas trompés. Arrivés par dizaines, ils ont entendu parler de l’actrice et sont venus la voir: ainsi Nicole, Martine, Daniel et Michel, venus de La Baule en vacances pour le week-end: « on vient voir Julie Gayet, on a entendu des bruits, est-ce qu’elle sera accompagnée, on ne sait pas. »
Sortie de la voiture de Franck Binard, le directeur des Vins de Saint-Emilion, Julie Gayet fait alors son apparition, tout sourire accompagnée de François Baroin et Michèle Laroque.
Aussitôt, elle est assaillie par les photographes et quelques cameras…l’actrice en grande professionnelle, prend alors la pose…
Une fois rentrée dans l’église, direction le cloître pour passer la robe de Jurat rouge et blanche (qui remonte à l’époque de l’occupation anglaise d’où ces couleurs).
Julie Gayet, qui dans un premier temps avait fait savoir qu’elle ne donnerait pas d’interview, finalement se confie sur son rapport avec le vin, mais pas n’importe quel vin: « le vin de Saint-Emilion ! » me reprend-elle.
Et de poursuivre: « c’est une tradition dans ma famille, depuis toujours: quand les enfants deviennent adolescents et ont 15 ans, ils naissent à la vie, c’est à dire qu’ils ont le droit de déguster du vin. Mon grand-père m’a ainsi fait faire une dégustation verticale. Ca fait partie de la tradition française. Et puis, on s’en revient de Cheval Blanc où l’on a déjeûné ce midi, c’était magique ! »
Pour Hubert de Boüard, 1er Jurat: « Je pense que Julie Gayet est une grande actrice , et c’est une tradition à Saint-Emilion de faire venir ces acteurs et de leur rendre hommage. »
Afin de prévenir des intempéries, la cérémonie qui devait se tenir dans les Douves du Palais Cardinal a eu lieu dans l’église collégiale qui avait fait « salle comble » avec 500 personnes. 8 nouveaux jurats ont été intronisés, ainsi que des prud’hommes et des pairs de la Jurade. Parmi les plus connus, les joueurs de rugby Jean-Baptiste Elissalde et l’anglais Toby Flood, Julie Gayet, François Baroin et l’ambassadeur de Biélorussie, Pavel Latushka.
Cette journée devait se poursuivre par un dîner de gala, avec 900 convives réunies sous une structure imposante agrémentée de magnifiques lustres, le tout installé au château Clos Fourtet.
Le dîner était orchestré par Alain Plassard, chef trois étoiles du restaurant l’Arpège à Paris, aidé des équipes du traiteur Humblot. Un dîner durant lequel 9 très grands vins de Saint-Emilion ont pu être dégustés.
Reportage Jean-Pierre Stahl, Olivier Prax et Sarah Paulin.
C’était la 1ère visite présidentielle à Vinexpo depuis 34 ans. Une visite où règnait une sérieuse bousculade pour voir ou photographier François Hollande dans les allées de Vinexpo. Le président n’a toutefois pas repris à son compte l’amendement voté en commission à l’Assemblée. Il veut préserver les équilibres de la loi Evin, tout en clarifiant et favorisant l’oenotoursime. C’est clair ? Côté châteaux répond pas vraiment.
Sur la passerelle du lac, ça tanguait, comme promis. Toutefois notre Président qui ne craint pas l’eau a démontré qu’il avait le pied marin…même pas peur. Et c’est en rang d’oignon, que tout ce beau cortège (de près de 400m soit la longueur de la passerelle) a marché sur l’eau vers 11 h ce matin pour rejoindre le hall 1 du parc des expositions depuis le palais des congrès de Bordeaux.
François Hollande était attendu de pied ferme, dans les travées et allées, par l’ensemble de la filière vin, avec ici un Olivier Dauga « le faiseur de vin » qui lui lance « vive les rosés » et François Hollande qui ne manque par d’humour: « vous montrez la couleur en tout cas » (rebondissant sur sa veste toute rose…digne du PS).
Un peu plus loin, un autre accueil fort chalheureux sur le stand bourguignon, de la maison Boisset: « une petite coupe de crémant, Monsieur le Président, pour célébrer l’assouplissement de la loi Evin qu’on attendait tous ! » Mais le président ne goutte guère ni le crémant ni l’allusion car il sait dans son fort intérieur qu’il va garder la loi Evin sur l’essentiel comme il vient juste de le préciser lors de son discours au Palais des Congrès, il y aura des ajustements:
Ma position est simple: nous devons garder les équilibres de la loi Evin, préserver ce qu’elle prévoit aujourd’hui, et s’il y a des précisions, il faut les engager avec de grandes précautions: clarification oui, préservation de la loi Evin oui aussi, oui d’abord ! François Hollande, Président de la République.
Champion du consensus, François Hollande ne veut certainement pas froisser ni sa Ministre de la Santé Marisol Touraine, ni Stéphane le Foll, le ministre de l’Agriculture qui a aussi précisé: « ça marque un soutien à une filière qui valorise les terroirs et les territoirs, car 30% des touristes qui viennent en France motivent leur déplacement par la gastronomie et le vin. Mais en même temps dans le débat qui nous occupe, il y a une question qui est posée sur la santé, sur laquelle il faut être extrêmement clair: on ne peut pas remettre en cause des objectifs de santé publique qui sont ceux du gouvernement et des gouvernements précédents. »
Pourtant, il y avait aussi dans le cortège le député Gilles Savary, qui a pesé de tout son poids à l’Assemblée Nationale pour faire passer l’amendement César en commission jeudi dernier:« ce que nous avons voté, c’est uniquement de sécuriser ce genre de chose: qu’on puisse faire de l’oenotourisme et de la publicité pour l’oenotourisme, sans que ce soit considéré comme une apologie de l’abus d’alcool. »:
Par ailleurs, le Président a bien conscience qu’il faut un nouvel éclairage de cette loi sur laquelle des magistrats ont condamné des journalistes qui avaient écrit certains articles sur le vin. Le ¨Président souhaite préserver « le modèle français de consommation responsable…nous devons absolument le présrever » pour lutter contre l’alcoolisme tout en précisant lors de son discours inaugural que la Loi Evin adoptée voilà 25 ans « n’interdit pas la Publicité sur le vin et les alcools mais les encadre ». Et plutôt sérieusement.
Pour Bernard Farges, le Président du Conseil Interprofesssionnel du Vin de Bordeaux, qui a rencontrer avec les élus et acteurs de la filière le Président une demi-heure avant l’ouverture de Vinexpo: « le Président de la République a tracé le chemin en disant qu’il n’y aurait pas d’assouplissement de la loi Evin, ce que l’on comprend et que l’on accepte, et qu’il fallait clarifier la loi Evin sur les aspects d’information et de communication sur l’oenotourisme. Donc nous allons travailler avec lui et très rapidement pour arriver à cette clarification. »
Déléguée générale de l’association « Vin et Société », Audrey Bourolleau a abondé dans le même sens, précisant: « ce qui doit être préciser doit l’être, c’est bien la demande de la filière vin ne pas avoir plus de droit mais pouvoir informer sur l’oenotourisme comme des beaux projets comme la Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux. Nous, maintenant on va être attentif des débats parlementaires, il faut savoir que les parlementaires de tous les partis ont soutenu cette clarification… »
Enfin Alain Juppé a eu un échange un peu vif mais cordial, tout en trinquant avec le Président (peut-être à 2017) et de nous dire:« vous savez qu’à Bordeaux on boit avec modération, c’est un moment de plaisir et il faut poiuvoir continuer à en parler. J’espère que notre Cité du Vin ne deviendra pas la Cité Interdite ! »
Toutefois le Président Hollande a montré un intérêt certain et une ouverture sur l’oenotourisme. En début d’après-midi, il s’est rendu à Marcillac dans le Blayais où il a rencontré les vignerons de Tutiac pour un déjeuner champêtre, un échange avec eux et notamment Stéphane Héraud. Il a ainsi promis de prendre en considération l’oenotoursime qui représente un pan important de notre économie. Bref on sent le Président gêné aux entournures, coincé entre Marie-Sol Touraine, Evin et les « hygiénistes » et la filière viti-vinicole. Cette dernière a tenu à remercier le président pour cette venue et son oreille attentive, toutefois certains m’ont confié que le Président a intérêt à agir rapidement pour clarifier tout cela, car s’il faisait la sourde oreille et n’agissait pas après une telle visite, les vignerons sauraient se rappeler à son bon souvenir.
Reportage de Jean-Pierre Stahl, Olivier Prax et Sarah Paulin
Qui se souvient encore de l’évocation biblique d’une invasion dévastatrice de sauterelles ? Eh bien, nous voilà envahis de papillons à Bordeaux. Pour Vinexpo, les vins de Bordeaux ont frappé fort en dévoilant unne immense bâche en plein coeur de Bordeaux. Car ces papillons-bouteilles véhiculent l’image des vins de Bordeaux…avec leur slogan « il y a tant à découvrir »
En 3 ans, ce rendez-vous s’est imposé comme l’une des sorties phares dans les plus prestigieux châteaux de Bordeaux, producteurs de vins blancs. Une journée portes ouvertes où les amateurs peuvent visiter les chais, rencontrer les propriétaires et déguster avec modération ces grands blancs de Bordeaux.
Ainsi dès 10 heures, les amateurs de ces grands blancs de Bordeaux commençaient progressivement à affluer dans les dizaines de châteaux qui participent à l’opértation.
Didier et Elisabeth Hallé de Landiras ont déjà participé aux précédentes éditions, à chaque fois ils en profitent pour découvrir « ces vins de prestige », me confient-ils. Cette fois, ils ont choisi la Louvière, le fameux château d’André Lurton, le créateur de l’appellation (qui remonte à 1987). Ils sont ainsi reçu par Véronique Bouffard en charge de la communication et de l’oenotourisme à La Louvière et Alexandre Piandon, assistant maître de chai du château Rochemorin. Ils vont effectuer la visite de l’ensemble des chais dont le dernier chai enterré créé en 2009 avant de déguster un petit verre de vin blanc; et là, ils ont le choix entre un Coucheroy 2012, un Rochemorin 2011, un Cruzeau 1012, un La Louvière 2010, un L de la Louvière, ou encore un Couhins-Lurton 2011.
Au château Carbonnieux, la plus grosse propriété de l’appellation productrice de blancs avec plus de 45 ha, ce sont des sommeliers qui s’y pressent. Un groupe de 4 Marc Bruguet, 20 ans, Ran He 23 ans, Yaxu Shao 25 ans et Hao Li 27 ans. Tous quatre suivent des études à Cafa, l’école de sommellerie aux Chartrons. Ils se sont renseignés auprès de l’office du tourisme et par le biais de leur école pour participer à ce samedi blanc, dont les visites sont gratuites.
Ils sont ainsi accueillis au château par les propriétaires Philibert et Eric Perrin. Un Eric Perrin qui, outre la dégustation de son premier vin le château Carbonnieux et de son second la Tour Léognan, ne résiste pas à la tentation de leur faire un petit historique sur l’appellation: « en 1987, lors de sa création, l’appellation de Pessac-Léognan était étendue sur 800 ha dont 600 en rouges et 200 en blancs. Aujourd’hui, elle s’étend sur 1500 ha dont 1300 en rouges et 200 en blancs. C’est dire, la superficie des blancs n’a pas bougé en 28 ans, alors que dans les années 60 Bordeaux produisait plus de blancs que de rouges. »
Et nos élèves sommeliers ne sont pas en reste, ce n’est pas parce que les blancs ne représentent que 13% de la production de vins en Pessac-Léognan qu’ils vont se laisser abattre ! Ils sont bien décidé à faire la tournée des différents châteaux: la Louvière ensuite, puis Bouscaut ou encore Larrivet-Haut Brion.
Des visites avec des thématiques sur certaines propriétés mais également des déjeûners pique-nique préparés par un traiteur (où il fallait avoir réservé au préalable, avec bien sûr une participation) avec dégustations des vins de la propriété accueillante.
L’idée a fait son chemin. Elle est aboutie. Organiser une fête du vin à Libourne à l’aube de Vinexpo, et ce ouverte à tous les amateurs de vins. Une fête en alternance avec Bordeaux Fête le Vin. Les festivités ont débuté hier du côté de l’ancienne école de gendarmerie…
Hier soir, la Jurade de Saint-Emilion est venue en grande tenue à Libourne pour introniser le Ministre du Commerce extérieur et du Tourisme, le lot-et-garonnais, Mathias FEKL par Hubert de Bouard, Grand Maître du Grand Conseil du Vin de Bordeaux, en présence du maire Philippe Buisson et du député Florent Boudié, engagé en faveur de l’amendement César.
« Libourne fête le vin « , c’est jusqu’à dimanche 14 juin sur la place d’armes du prestigieux bâtiment de l’ancienne École des Sous-Officiers de Gendarmerie (ESOG).
Premier événement œnotouristique de la rive droite, « Libourne fête le vin » se veut, en écho à « Bordeaux fête le vin », une manifestation populaire et conviviale qui célèbre les vins et la gastronomie de notre région.
Les thés de Pu’ER de la province chinoise de Yunnan, partenaires de la Ville de Libourne et de l’Union des Syndicats de Saint-Émilion – Pomerol – Fronsac, sont les invités d’honneur et sont proposés ce samedi matin à la dégustation.
Rendez-vous à « Libourne fête le vin », encore ce samedi et dimanche à l’ESOG – Place Joffre à Libourne.
En attendant François Hollande ce dimanche pour un déjeûner d’échanges avec les Vignerons de Tutiac, ces derniers veulent accueillir dignement les amateurs de vin. C’est ainsi qu’ils leur ouvrent royalement leurs portes pour leur faire découvrir leur nouveau parcours « de la vigne au verre », ainsi que leur terroir et leur production, situés dans le Blayais.
Le Parcours de la Vigne au Verre est désormais complètement installé. Si vous souhaitez vous aussi venir apprendre tous les secrets de la vinification, visiter leur chai à barriques, découvrir le vignoble expérimental et déguster leurs meilleures cuvées, allors rendez vous à Marcillac.
Vous pourrez ainsi vous:
initier à la dégustation
découvrir les arômes du vin
avec des animations pour les plus petits
et bénéficier de conseils des professionnels pour refaire votre cave
C’est ce samedi 13 juin de 10h à 18h à la Calourche à Marcillac en Gironde.
C’est l’effervescence du côté de Bordeaux-Lac où le montage des stands de Vinexpo se poursuit, comme à Saint-Emilion avec les intronisations demain à 17h30 par la Jurade et à Smith Haut-Lafitte à Martillac également pour le dîner d’ouverture demain samedi.
Les organisateurs ne savent plus où donner de la tête: il sont tantôt « dans un état proche de l’Ohio », tantôt sur la planète mars…. Tout dépend le degré d’avancement des 2350 stands du salon qui s’apprêtent à recevoir dès dimanche 48 000 visiteurs professionnels du monde entier avec120 pays représentés.
Il faut dire que tout doit être fin prêt pour l’ouverture dimanche matin et l’arrivée du Président Hollande dès 9h45 au palais des Congrès pour les discours d’accueil avec le président de Vinexpo Bertrand de Eizaguirre, Alain Rousset président de la Région Aquitaine et Alain Juppé maire de Bordeaux. Si tout va bien, ils devraient traverser le Lac pour rejoindre le Parc des Expositions et notamment le Hall 1 où il doit y passer près de 1h30; de nombreux vignerons l’attendent sur leur stand, les négociants également, ainsi que le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, Bernard Farges, qui a aussi mené ce combat pour actualiser la loi Evin grâce à l’amendement du Sénateur Gérard César…
Mais rien n’est gagné encore, malgré le vote en commission, il faut transformer l’essai devant l’assemblée plénière la semaine prochaine. Nul doute que les représentants de la filière vont essayer d’obtenir des assurances de sa part sur cette distinction qui est faite dans l’article 62 ter de la loi Macron entre information et publicité, ainsi que la possibilité de mieux promouvoir l’oenotourisme dans les régions viticoles.
Pour la première fois depuis son élection en 2012, François Hollande évoquera ce secteur économique majeur pour la France, deuxième poste d’exportation (7,6 milliards d’euros en 2013) derrière l’aéronautique.
Ce sera le moment pour lui de prendre le pouls de la profession qui représente de nombreux emplois (500.000 emplois directs) dans un marché en croissance » de 3,5% d’ici 2018Guillaume Deglise, directeur général de Vinexpo
François Hollande avait demandé à se rendre sur un lieu de production, mais pas forcément un grand château, c’est finalement les vignerons de Tutiac dans le Blayais qui auront le plaisir de déjeûner avec le Président de la République. Stéphane Héraud sera à l’avant-poste pour le recevoir et également lui parler des problèmes de la filière au quotidien. En France, la consommation ces dernières années n’a jamais cessé de décroître pour arriver aujourd’hui à un peu plus de 47 litres de vin par an et par habitant (on est loin des 120 litres des années 1960).
A Saint-Emilion, les festivités devraient débuter demain à 17h30 avec les intronisations de Julie Gayet, de François Baroin, de Michèle Laroque pour se poursuivre par un dîner où près de 900 convives devraient prendre place. Les Jurats en grande tenue rouge et blanche feront bien sûr le show et les intronisations dans les règles de l’art.
Alors que la famille Cathiard au château Smith Haut-Lafitte recevra avec le syndicat des vins de Pessac-Léognan d’autres invités de marque dont Pierre Arditi, le comédien du sang de la vigne qui a tourné le mois dernier à deux pas au château Carbonnieux, ainsi qu’Alain Juppé le maire de Bordeaux.