25 Sep

Quand les agences russe et chinoise s’intéressent aux viticulteurs de Rauzan, c’est que l’export est florissant !

Les célèbres agences de presse Chine Nouvelle et Itar Tass sont en visite dans le vignoble girondin. Elles viennent rencontrer les viticulteurs de la cave coopérative de Rauzan. Chine et Russie sont devenus les deux premiers marchés à l’export pour Rauzan avec 22% et 14 % de leur activité commerciale en bouteilles.

Une poignée de mains pour marquer leur bienvenue © JPS

Une poignée de mains des propriétaires du château L’Heyrisson pour leur souhaiter la bienvenue © JPS

On est loin du temps de la guerre froide et des espions… En Gironde, deux journalistes, représentants les agences Itar-Tass pour la Russie et Xinhua (Chine Nouvelle), sont venus en paix écouter les vignerons de la cave coopérative de Rauzan et les interroger sur leur production, ainsi que leurs marchés, pour s’en faire l’écho dans leur pays respectif.

Le château L'Heyrisson, maison forte de la fin du XVe siècle © JPS

Le château L’Heyrisson, maison forte de la fin du XVe et du XVIIe siècle © JPS

Pour l’occasion, ces journalistes sont reçus au château l’Heyrisson à Saint-Aubin de Branne. Un château construit vers 1480-1500, au début de la Renaissance.

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Devant cette maison forte, ils sont accueillis par Pierre Julia, le propriétaire avec son épouse et sa fille qui parle couramment le chinois. Ca aide d’autant que Pierre Julia est à la tête de la Sarl Enter Coop, créée en 2008, qui commercialise 100% de ses vins en Chine : 1,5 millions de bouteilles l’an dernier dont 600 000 de Bordeaux et 900 000 de vins du sud. Pas mal, non ?

Pierre Julia, Philippe Héraud et Sergeï © JPS

Pierre Julia, Philippe Héraud et Sergeï © JPS

En guise de verre d’accueil, Philippe Hébrard (directeur de la Cave) et Pierre Julia leur offrent un verre de crémant de Bordeaux, en l’occurence de la cave de Rauzan. « En France, vous allez trouver des crémants d’Alsace, de  Loire, de Bourgogne, et de Bordeaux…Ca représente un très bon rapport qualité-prix car les contraintes de production sont très très proches du champagne« , explique Philippe Hébrard.

Sergeï écoutant Philippe Hébrard sur ce Bordeaux Supérieur blanc moëlleux © JPS

Sergeï Sherbakov écoutant Philippe Hébrard sur ce Bordeaux Supérieur blanc moëlleux © JPS

« Bordeaux, c’est le vin le plus vendu et exporté en Russie », explique Sergeï Sherbakov, » tous les grands noms de vins viennent de France et pour les Russes, c’est évident que si on veut apprendre quelque chose du vin, il faut aller en France. Déjà la technologie est très importante et puis il y a l’aspect historique : par exemple, ce château, cette maison forte a plus de 500 ans d’histoire et ce n’est pas rien ! La production de vin ici ne s’est jamais arrêté depuis 500 ans… »

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Au cours du repas organisé dans une salle à manger qui en impose avec une gigantesque cheminée en pierre, Pierre Julia et Philippe Hébrard leur proposent de découvrir tout d’abord un Bordeaux Supérieur moelleux de la coopérative, puis le vin du château l’Heyrisson en 2014 et enfin la cuvée supérieure en 2011 « Frank’s réserve » car Pierre Julia a trouvé un bon filon, il personnalise les étiquettes en fonction des demandes de ses clients chinois.

Laurence Lemaire avec

Laurence Lemaire (Le Vin, le Rouge, la Chine) avec Bing Han, journaliste de Chine Nouvelle, et le président de la Cave Coopérative de Rauzan, Denis Baro.

Pierre Julia réalise aussi comme la cave des vins ciselés spécifique par la clientèle fonction du pays: « le marché chinois est un immense marché dont nous tous n’avons exploré qu’une toute petite part. Tous les jours de nouveaux clients chinois découvrent les vins de Bordeaux ou d’autres régions et pays. Ils se familiarisent avec le goût du vin et l’avenir des vins en Chine est florissant ! »

Pierre Julia, propriétaire du château L'Heyrisson © JPS

Pierre Julia, propriétaire du château L’Heyrisson et directeur d’ Enter Coop © JPS

« En ce qui concerne les vins de Bordeaux, il y a eu un engouement ces dernières années qui s’était un peu calmé pour des raisons économiques...mais il repart très fort en ce début d’année 2015 (+43% pour les vins de Bordeaux sur le 2e trimestre).  Même si nous venons de suivre (de loin) la crise chinoise qui aura des effets dans les mois à venir,  mais bon ce sont des épisodes d’une longue aventure qui en est à son tout début ! »

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La cave de Rauzan (qui s’est mariée aussi à Grangeneuve) cartonne sur ces marchés : la Chine est devenu depuis 2012 son 1er marché à l’export avec 900000 bouteilles exportés par an sur 5 millions. La Russie est son 2e marché avec 600 000 bouteilles exportées.

Bing HAN, de l'agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle) observant ces étiquettes personnalisées pour les Chinois © JPS

Bing HAN, de l’agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle) observant ces étiquettes personnalisées pour les Chinois © JPS

Et Pierre Julia de continuer : « Les Chinois découvrent le vin dans leur grande majorité, il y a un public de connaisseurs qui recherchent des vins un peu plus sophistiqués…Nous produisons un vin qui s’adapte au goût des nouveaux consommateurs, c’est à dire des vins souples, fruités, faciles à boire, gouleyants, d’approche facile, avec des tanins très légers car on parle souvent des Chinois qui font le fameux « campei ! », c’est-à-dire de boire cul-sec et c’est vraiment ancré dans leurs habitudes de consommation. »

La découverte aussi du patrimoine local avec Le château du XIIe de Rauzan © JPS

La découverte aussi du patrimoine local avec Le château du XIIe de Rauzan © JPS

Dans leur périple, après le repas, un petit détour par une parcelle qui a été vendangée à la main, avant de prendre un café à la cave où le journaliste chinois Bing Han nous donne ses impressions:

Pique Caillou (série) 119« Je vois par mes  yeux, j’écoute par mes oreilles, c’est la vérité. Les vins de Bordeaux sont devenus le 1er marché en Chine aussi c’est très important pour nos consommateurs de connaître ses secrets, ses histoires et la diversité. » Car les Chinois au fil de ces années ont découvert d’autres vins que le rouge de Bordeaux ! « Il y a d’autres vins de très bonne qualité comme le crémant de Bordeaux et ce vin blanc doux (bu à table), mais c’est dommage c’est en trop faible quantité pour l’exportation… »

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Enfin les journalistes sont invités à assister à une vendange mécanique sur un autre domaine tenu par l’un des 300 propriétaires adhérant de la Cave Coopérative de Rauzan. Philippe Hébrard, son directeur, en profite pour parler de la récolte de merlots et de cabernets de ces derniers jours:

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« On reste prudent, les derniers raisins vont rentrer aujourd’hui, on peut juger de la qualité des raisins, maintenant il faut que cette qualité s’exprime au niveau du vin, on est en train d’y travailler au niveau du chai, c’est pour cela que je dirais que 2015 ça va être un millésime qui va aller de bon à exceptionnel, car cette sécheresse du mois de juillet a fait des raisins petits donc concentrés… »

Et nos deux journalistes sont encore invités à observer le retour de vendanges, à rythme soutenu, à la Cave Coopérative. Une cave assez exceptionnelle avec ses immenses cuves inox qui est la plus importante des AOC françaises car elle vinifie en effet quelques 140 000 hectolitres !

24 Sep

Des vignes bi-centenaires vendangées place de la Victoire à Bordeaux

C’était hier en fin d’après-midi l’attraction du côté de la place de la Victoire à Bordeaux. Une nacelle avait été dépéchée sur le site pour effectuée la récolte du millésime 2015 sur une vigne vieille de 200 ans… Avec comme maître de cérémonie Olivier Bernard, le propriétaire du Domaine de Chevalier.

© Maryvonne Fruehoff - Mairie de Bordeaux

© Maryvonne Fruauhoff – Mairie de Bordeaux

C’est qu’il est partout Olivier Bernard. Au château de Chevalier, au Domaine de la Solitude qu’il a en fermage, à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac pour cette énorme parcelle qui nous fait voyager et parler d’elle partout dans le monde avec ses vins appelé Croix de Guyenne, et enfin presque comme sur « un arbre perché », en hauteur dans cette nacelle pour couper les quelques petites grappes de cette très vieille vigne de la Victoire qui à elle seule est un monument.

Vendanges de merlots au © domaine de Chevalier

Tout au long de l’année, cette vigne historique a été choyée et taillée au printemps pour lui permettre de garder un bon état sanitaire zéro phyto.

Plantée fin XVIIIème/début XIXème siècle par la famille Duverger, la vigne de la Victoire comportait à l’origine 6 pieds. La Ville de Bordeaux possède au Parc floral, dans son conservatoire de la vigne, quelques spécimens de ce très vieux cépage appelé « Tchacouli ».

© Isabel Madrid

Ce raisin sera désormais vinifié par le Domaine de la Solitude. Son gérant Olivier Bernard souhaite, comme il l’a fait à l’aéroport de Bordeaux Mérignac, redonner toute sa place à la vigne en cœur de ville, notamment autour de la place de la Victoire, avec l’aide de la direction des espaces de la mairie.

Pour lui, c’est un juste retour aux sources : Bordeaux et le vin ne font qu’un depuis l’antiquité. La vigne recouvrait plus de 100 hectares à l’intérieur des boulevards

Portes ouvertes dans les Graves : 66 châteaux baissent le pont-levis !

Samedi 17 et dimanche 18 octobre, rendez-vous dans les Graves à la rencontre des viticulteurs locaux. Ce sont 66 châteaux qui vous accueillent de 10h à 19h.

Le nouveau pôle de dégustation à la Maison des Vins de Graves à Podensac ©

Le nouveau pôle de dégustation à la Maison des Vins de Graves à Podensac © tourisme-aquitaine.fr 

De la Brède à Langon, le long de la Garonne, les viticulteurs de Graves offrent aux amateurs et aux curieux l’occasion de venir découvrir l’univers des vins de Graves de l’intérieur.

Quelques jours après les vendanges du millésime 2015, retrouvez dans les châteaux de Graves en pleine effervescence de nombreuses animations autour du vin de la gastronomie et de ce terroir façonné par le fleuve…

Venez à la rencontre des vignerons de cette appellation, à la découverte de leur savoir-faire et de leur passion, au sein du vignoble à l’origine des vins de Bordeaux !

Liste des châteaux ouverts disponible sur www.vinsdegraves.com.

à la Maison des Vins de Graves, à Podensac

Initiez-vous à la dégustation :

Au cours de votre découverte du vignoble, venez-vous initier à la dégustation avec l’école du vin du CIVB. Séances gratuites toutes les 45 minutes.

Réservation au 05 56 27 09 25.

Samedi 17 et dimanche 18 octobre de 10h à 13h et de 14h à 18h – Maison des vins de Graves à Podensac.

Visitez la vinothèque des Graves :

La Vinothèque des Graves propose une vitrine de 200 références en appellation Graves et Crus Classés de Graves.

Samedi 17 et dimanche 18 octobre de 10h à 19h – Maison des vins de Graves à Podensac.

Le Grand jeu week-end portes ouvertes

Visitez plusieurs propriétés en Graves et faites tamponner votre passeport. Jeu gratuit sans obligation d’achat.

Passeport disponible sur http://www.vinsdegraves.com ou dans chaque château participant à l’opération.

A GAGNER :

1er prix : 18 bouteilles de Vins de Graves

2e prix : 12 bouteilles de Vins de Graves

3e au 10e prix : 3 bouteilles de Vins de Graves

Infos pratiques

Organiser ses visites :

Vous ne savez pas comment organiser vos journées portes ouvertes en Graves ?

Retrouvez notre générateur de parcours sur www.vinsdegraves.com !

Visites en bus :

Visites pédagogiques gratuites du vignoble et des châteaux en minibus en partenariat avec l’office du tourisme Sauternes Graves Landes Girondines.

Départs depuis la Maison des Vins de Graves et depuis l’office de tourisme à Langon.

Réservation obligatoire auprès de l’office du tourisme au 05 56 63 68 00.

Ou manger, ou dormir :

Liste des châteaux participants et activités proposées disponible sur simple demande auprès de la Maison des Vins de Graves et sur le site internet www.vinsdegraves.com.

23 Sep

Bernard Farges annonce un ralentissement de 7% en volume des ventes de Bordeaux vers la grande distribution et en Europe mais une forte reprise des exportations vers la Chine

Alors que les vendanges sont partout sérieusement entamées et dans de bonnes conditions, le Président du CIVB dresse un bilan mitigé mais qui montre des signes positifs. Ainsi un recul de 7% sur le marché français des grandes et moyennes surfaces, mais aussi une baisse en volume de 7% également sur le marché européen. Toutefois, sur un an les exportations vers la Chine repartent avec +3% et surtout +43% sur le 2e trimestre de 2015.

Bernard Farges président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux © JPS

Bernard Farges président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux © JPS

Voici en substance le point fait ce jour par Bernard Farges le Président du CIVB à Bordeaux:

« Le 23 septembre 2015, nous sommes vraiment au coeur des vendanges, l’activité dans les vignes et dans les chais est très intense.

Après un printemps et un début d’été chauds et secs, où les différentes étapes du cycle de la vigne se sont enchainées dans des conditions idéales, (débourrement, floraison) nous attendions de la pluie en août pour des conditions de maturation du raisin optimales. Cette pluie est arrivée au très bon moment et la situation du vignoble au tout début des vendanges était idéale.

Pour les blancs secs maintenant récoltés, nous constatons une récolte plutôt déficitaire mais de belle qualité. Pour les rouges, les volumes seront proches de la normale, nous sommes très confiants sur la qualité à venir, il ne reste plus que quelques jours à attendre.

1) L’ECONOMIE DE NOTRE FILIERE

Commercialisation : situation sur les marchés, chiffres arrêtés à fin juin 2015

La campagne écoulée a été caractérisée par :

 La faiblesse des stocks liée à la petite récolte 2013 (3, 84 MHL) ;

 Le peu de volumes à commercialiser, le millésime 2014 (5, 27MHl) n’a eu d’effet sur la commercialisation qu’à partir du mois d’avril 2015 ;

 Les échanges mondiaux de vin ont marqué le pas en 2013 et 2014. En juin 2015, nous avons retrouvé le niveau atteint 3 ans auparavant soit 95 millions d’hectolitres.

2) Marché français – Grandes et Moyennes Surfaces

Dans ce circuit, recul de 7 % en volumes, 174 millions de bouteilles/ chiffre d’affaires stable : 901 millions d’euros (=).

Les produits gagnants :

 le coeur de gamme des vins de Bordeaux (de 4 à 15 €).

+ 4 % pour les bouteilles vendues entre 4 et 6 €et + 9 % pour les bouteilles entre 6 et 15 €

Forte baisse des produits à moins de 3 €(- 32 %).

Ces résultats sont conformes à la stratégie du Plan « Bordeaux demain » 2010 visant à faire évoluer l’offre Bordeaux sur des segments mieux valorisés tout en offrant aux consommateurs un excellent rapport qualité-prix

Export : des signes forts de reprise

Depuis le début de l’année 2015, des signes encourageants de reprise sont constatés, particulièrement sur la Chine.

Si les données arrêtées à fin juin 2015 (évolution par rapport à juin 2014) indiquent :

277 millions de bouteilles de vins de Bordeaux exportées (- 4 %) pour un chiffre d’affaires de 1, 83 milliard d’€(+1 %), le second trimestre 2015 montre une progression des exportations de 2 % en volumes et 10 % en valeur (Evolution par rapport au second trimestre 2014).

Sur le grand export :

 Forte reprise de la Chine. La Chine qui a connu un fléchissement de ses importations de vin, de début 2013 à juin 2014, redémarre et Bordeaux suit la tendance

Exportations en hausse de 3 % entre juin 2014 et juin 2015 et surtout vif redressement + 43 % sur le 2nd trimestre 2015.

 Hong Kong bien orienté avec + 1 % en volume, entre juin 2014 et juin 2015

Bordeaux se maintient sur les USA (+ 1 % en volume entre juin 2014 et juin 2015)

Les AOC Bordeaux et Cotes représentent 60 % des vins de Bordeaux exportés aux USA. Le coeur de gamme s’est nettement renforcé sur ce pays.

[A noter que le cours avantageux de l’€par rapport au dollar concerne aussi les autres producteurs de vins européens et Bordeaux maintient ses volumes depuis 3 ans sur ce marché].

Le marché européen continue de ralentir ses importations de vin et les vins de Bordeaux n’échappent pas à ce contexte ; ils sont en repli de 7 % en volume.

Baisse en Belgique (- 8 %) et Royaume Uni (- 21 %).

 En revanche, l’Allemagne progresse toujours (+ 10 %) ainsi que les Pays Bas (+ 21 %).

3) COMMUNICATION ET MARKETING

Sur les sujets de communication et de marketing, aucun de vous n’aura manqué notre campagne de communication dévoilée il y un an avec ses nombreuses déclinaisons. Elle ne se limite pas à la façade du CIVB et s’est déployée sur nos 7 pays prioritaires sous de multiples formes.

Cette saga autour de notre emblème, la bouteille bordelaise rappelle la qualité, la diversité, l’accessibilité et l’authenticité de nos vins.

Ces valeurs que nous défendons sont au centre de toutes nos actions de communication : les formations conduites par l’Ecole du Vin du Bordeaux, nos échanges avec les grands comptes du Trade, avec les journalistes, les prescripteurs, et surtout avec nos consommateurs.

Entre le 27 août et le 25 octobre, c’est-à-dire en 60 jours et avec des vendanges pendant cette période, nous aurons réalisé trois fêtes du vin :

Québec (du 27 au 30 août) où nous avons eu 50 000 visiteurs, 13 000 pass dégustation vendus, 150 000 dégustations, 6500 personnes formées à l’Ecole du vin.

Bruxelles (du 10 au 13 septembre) : 65 000 dégustations, 1300 personnes formées à l’Ecole du vin,

Hong Kong à venir fin octobre (du 22 au 25 octobre), nous attendons plus de 150 000 visiteurs après avoir eu 180 000 visiteurs en 2014.

Plus de 60 professionnels bordelais à chaque fois sur chacune de ces fêtes du vin, c’est une vraie machine de guerre !

Nous allons à la rencontre de nos consommateurs, le verre à la main pendant 4 jours, ces professionnels participent bénévolement à cette oeuvre collective. Ces actions sont un des éléments de soutien aux viticulteurs et aux négociants présents sur ces marchés.

Nous défrichons le terrain pour transformer cette relation avec les vins de Bordeaux en acte d’achat.

4 CONCERNANT LES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX

Abordons tout de suite le sujet de l’étude de l’Institut national de veille sanitaire (INVS) à Preignac.

Ce rapport nous a beaucoup intéressés. Rappelons que les viticulteurs et la filière sont concernés au premier chef. Les viticulteurs travaillent dans les vignes, leurs salariés aussi. Leurs enfants vivent souvent au milieu des vignes, parfois même ils vont à l’école ( !) parfois même l’école est près des vignes.

Rappelons ensuite que nous utilisons des produits homologués par l’Etat avec des autorisations de mise en marché semblables aux produits pharmaceutiques que chacun de nous utilise.

Si l’application de ces produits n’est pas conforme comme cela a été le cas à Villeneuve de Blaye en 2014, que ce soit des produits bio ou non, nous condamnons évidemment ces pratiques. La filière, le CIVB, la Chambre d’Agriculture, les syndicats viticoles ont mis en place depuis plus de 20 ans des outils d’aide à la décision, des informations, des conseils auprès de tous les professionnels.

Le mot « omerta » revient souvent mais rarement « omerta » n’aura eu autant d’écho. Par exemple à Preignac, l’enquête a été publiée en 2014, et mise en ligne en août 2015. Les vignes sont dehors, les travaux sont visibles, les viticulteurs ne se cachent pas et la filière communique tous les jours avec ses membres.

S’il y a une omerta, c’est avant tout sur les causes réelles de ces agitations.

Si les conclusions sur le rapport de l’INVS avaient montré un lien direct de causalité, croyez-vous que la profession l’accepterait sans demander des comptes à l’Etat en charge de l’homologation des produits ?

Nous l’avons vu, la filière travaille depuis longtemps sur ces aspects environnementaux, la communication, la formation, les investissements sur la recherche avec un lien fort et unique ici à Bordeaux entre les professionnels et le monde universitaire. Pour illustrer nos actions en cours citons :

– Les cépages résistants aux maladies pour diminuer à terme les intrants ;

– Les maladies du dépérissement du vignoble.

Il est important de noter que plus de 40 % du vignoble bordelais est aujourd’hui engagé dans des démarches de certification environnementale : SME, bio, HVE, Terravitis, Agri-confiance, et ce mouvement s’amplifie.

SUR DES AXES PLUS POLITIQUES

Rappelons l’enregistrement de l’indication géographique Bordeaux en Chine (le 29 juin) et de 45 autres attendu dans quelques semaines.

Ceci est le fruit d’un travail précis entamé il y a quelques années par le CIVB et intensifié depuis deux ans.

Le marché chinois est d’une très grande importance pour Bordeaux. Il était donc indispensable d’y protéger nos appellations. C’est aussi un point extrêmement important dans la reconnaissance des indications géographiques à travers le monde. Vous savez combien la bagarre est rude avec les pays ne voulant pas reconnaitre ce concept de marque collective que sont les indications géographiques et en premier lieu les Etats-Unis. Que la Chine reconnaisse des indications géographiques, c’est donc doublement important pour nous.

POUR REVENIR EN FRANCE

Rappelons les propos du Président de la République à Vinexpo en réunion avec les professionnels, ensuite lors de son discours, enfin lors du « déjeuner sur l’herbe » dans le blayais. Le président de la république a dit à ces trois moments-là : « nous devons clarifier la loi Evin en maintenant les équilibres de cette loi ».

Quelques jours plus tard, un amendement gouvernemental était intégré dans la loi Macron clarifiant la loi Evin. Hélas, le 6 août, le Conseil Constitutionnel a invalidé cet amendement sur la forme en précisant qu’il s’agissait d’un cavalier législatif et concernait des sujets de santé.

La loi de santé revient à l’Assemblée nationale courant octobre après un vote au Sénat le 15 septembre. L’amendement gouvernemental déposé par des sénateurs de la majorité et de l’opposition a obtenu 287 voix pour et 30 voix contre. Cela est conforme aux engagements du 1er Ministre et du Président de la République. Nous attendons évidemment que ces engagements-là soient maintenus jusqu’au bout c’est-à-dire jusqu’au vote définitif à l’Assemblée nationale. 

Vous le voyez, tout ce chantier, tous nos choix, toute notre stratégie reposent sur des piliers solides :

1) L’AOC avec son lien au terroir, aux territoires avec la spécificité de nos vins et la capacité à réguler la production. Nous défendons cette marque collective.

2) Le lien direct avec les consommateurs par nos actions collectives sur l’image de Bordeaux, en appuis des actions commerciales des viticulteurs et des négociants.

3) Enfin le choix stratégique de fléchage des aides communautaires vers les investissements qu’ils soient de promotion, de restructuration du vignoble ou d’investissements de chais.

Si Bordeaux va mieux c’est aussi grâce à ces choix-là. D’autres filières agricoles ont fait d’autres choix, elles sont aujourd’hui en grande difficulté. Pour ce qui nous concerne nous avons refusé le saupoudrage des aides communautaires, nous avons lutté pour garder des outils de gestion de la production, nous avons fait le choix exigeant du terroir et de l’AOC, nous investissons pour rester en lien direct avec nos consommateurs. Ce sont des choix judicieux. Ils sont difficiles, ils sont couteux mais ce sont les bons ».

Bernard Farges, Président du CIVB

 

22 Sep

Terre de Vins & Cash Vin lancent la foire aux seconds vins au marché des Douves à Bordeaux

Pour la première fois, une trentaine de grands châteaux de Bordeaux proposent leurs seconds vins en dégustation et à la vente lors d’une foire aux vins organisée par Terre de Vins et Cash Vin. C’est ce samedi 26 septembre au marché des Douves à Bordeaux.

terredevinsOn connaît « Terre de vins » en tant que presse spécialisée sur le vin et les propriétés, on apprécie aussi les Tastings organisés par TDV dont Bordeaux Tasting (12 et 13 décembre prochains), mais pas encore Terre de Vins en tant qu’organisateur de foire aux vins. C’est justement avec le partenariat de Cash Vin, un des gros cavistes qui a plusieurs succursales en région bordelaise et au total 8 dans le Sud-Ouest, que Terre de Vins propose cette nouvelle formule de dégustation-vente avec des grands bordeaux habituellement distribués par la place bordelaise.  

« Cela correspond à la demande des consommateurs et des lecteurs, explique Rodolphe Wartel, Directeur de « Terre de vins ». Alors que les Grands crus classés restent à des prix plutôt élevés, ces seconds vins constituent une porte d’entrée formidable dans l’univers des grands vins en préservant des prix à la portée de tous. »

Pour chaque achat d’une caisse de vin, le billet d’entrée de 10 € sera remboursé. Cela peut être très intéressant car les prix seront très attractifs. Ils y aura des seconds vins de crus classés mais aussi des découvertes.

Une initiative heureuse pour tous les amateurs et qui fait bouger les lignes à Bordeaux. A découvrir ce samedi 26 au marché des Douves de Bordeaux.

Voici la liste des châteaux participants:

Grands vins de Graves
L’esprit de Labrède – Les voiles de Clos Floridène – Moulin de Couhins – L’Arpège by Haut Nouchet – Le S du Sartre – Le Dauphin d’Olivier -Domaine La Roche

Grands vins du Médoc
Diane de Belgrave – La Demoiselle de Sociando – Jacques Boyd – Blason d’Issan – Chevalier de Lascombes – S de Siran -Fleur de Pédesclaux -Réserve de la Comtesse de Lalande – La Devise de Lilian – Amiral de Beychevelle – La Réserve de Léoville Barton -Tourelles de Longueville – Sirène de Giscours – Les Hauts du Tertre

Grands vins de la Rive droite
Delphis de La Dauphine – Filia de Grand Mayne – Haut Faugère – Le Dauphin de Grand Pontet – Clos La Gaffelière – La Fleur La Rose – Château Hostens-Picant – Marquis de Bellefont – Croix de Beauséjour

Adresse : 4 rue des Douves à Bordeaux

Parkings possibles: place André Meunier, marché des Capucins ou place de la Victoire

Suivez ce lien pour acheter votre entrée (10 €, remboursée dès l’achat d’une caisse de vin)

 

Saint-Emilion a célébré le ban des vendanges ce dimanche dans la plus pure tradition

Une cérémonie haute en couleurs qui cadrait bien aussi avec ce week-end dédié aux journées du patrimoine. Les jurats ont célébré les vendanges 2015 depuis les Douves du Palais Cardinal et jusqu’à la Tour du Roy.

© Franck Binard Vins de Saint-Emilion

© Franck Binard Vins de Saint-Emilion

La Jurade célèbre comme chaque année son Ban des Vendanges, c’est-à-dire la vendange nouvelle…mais celle-ci promet d’être tout-à-fait exceptionnelle.

De nombreux invités prestigieux ont participé à cet événement et aux traditionnelles intronisations au coeur de la cité médiévale, promettant de devenir ambassadeur des vins de Saint-Emilion.

© Vins de Saint-Emilion

Une longue journée débutée par un sympathique défilé de robes rouges, poursuivie par la messe bénissant la vendange 2015, les intronisations, suivies d’un déjeuner dans la salle des Dominicains et enfin clôturée par la proclamation du ban des vendanges depuis la Tour du Roy avec le traditionnel lâcher de ballons, en forme de grappe bien sûr.

21 Sep

Le boom des petits cavistes de quartier à Bordeaux

Phénomène de mode ou nouveau mode de consommation, pas mal de petites caves se sont ouvertes ces 3 dernières années dans la capitale mondiale du vin… Des nouveaux venus qui ne vendent pas que du Bordeaux, mais essaient de se démarquer par une offre originale avec d’autres régions viticoles, des vins bio et des vins étrangers. Petit tour d’horizon.

Stéphane Thierry a créé "les Millésimes" à Bordeaux Caudéran en 2012 © Jean-Pierre Stahl

Stéphane Thierry a créé « les Millésimes » à Bordeaux Caudéran en 2012 © Jean-Pierre Stahl

C’est une génération de nouveaux cavistes. Depuis 3 ans leur nombre a explosé sur Bordeaux : ainsi la cave « les Millésimes » installée dans le quartier de Bordeaux Caudéran en face de l’Eglise (un emplacement de choix) va fêter sa troisième année en octobre au moment d’Halloween.

La cave "les Millésimes" 85% de vins bio, en biodynamie ou sans soufra ajouté © JPS

La cave « les Millésimes » 85% de vins bio, en biodynamie ou vins naturels sans soufre ajouté © JPS

Stéphane Thierry organisait d’ailleurs ce vendredi sa soirée de rentrée : « avec des Bourgognes, des vins du Languedoc-Roussillon et quelques surprises ». Ce nouveau venu sur la place de Bordeaux, comme Jérôme Guihéneuf au Chartrons, a bien conscience qu’il faut se démarquer par rapport aux autres qui ont déjà pignon sur rue depuis quelques temps, comme Cash Vin et autres enseignes de la grande distribution:

Aux Chartrons à Bordeaux s'est ouvert "Autres châteaux" © JPS

Aux Chartrons à Bordeaux s’est ouvert « Autres châteaux » © JPS

« Si c’étais pour ouvrir une cave et encore proposer des crus classés, je ne voyais pas trop l’intérêt. Donc, il fallait se différencier en ayant des vins hors Bordeaux avec notamment un sélection importante en Bourgogne, » explique Jérôme Guihéneuf à la tête d' »Autres Châteaux ».

Tous ont donc leur patte, leur propre touche…Ainsi Stéphane Thierry propose des vins bio, en biodynamie ou issus de la viticulture naturelle sans soufre ajouté. Cela représente 85 % de ses vins. Ce sont essentiellement « des vins du Sud-Ouest, du Languedoc-Roussillon, de la Vallée du Rhône, de la Loire et de Champagne. On a aussi des vins étrangers qui se développent pas mal. »

Chez "les Millésimes",

Chez « les Millésimes », des vins du Sud-Ouest, du Languedoc et des vins étrangers

Comme leurs prédécesseurs, ils sont avant tout là pour conseiller les clients, pour certains un peu perdus, et d’autres plus connaisseurs. Ce sont souvent des achats pour une occasion, souvent une soirée ou encore pour faire un cadeau, notamment d’anniversaire… Aussi ont-ils intérêt à ne pas se tromper dans l’orientation du client ou de la cliente. C’est pourquoi, il leur demande généralement « c’est pour manger avec quoi ? » De savants accords mets et vins qui sont aujourd’hui de plus en plus tendance.

Stéphane Thierry de Millésime explique comment il conçoit son job: « Le métier de caviste, c’est avant tout un métier de contact, de découverte, de proposer aussi de la dégusation. On a une licence de restauration ou une licence de débit de boissons qui nous permet de faire déguster le produit, de l’accompagner d’assiettes de charcuteries, de fromages et de recevoir et garder le client un peu plus longtemps chez nous, pour déguster. »

La Cave Utile en Ville avec à Nansouty © JPS

La Cave Utile en Ville avec Vincent Joyeux à Nansouty © JPS

A Nansouty, il y a aussi la CUV: la Cave Utile en Ville. Un nom original qui compte déjà 3 CUV du même type sur l’agglomération. Vincent Joyeux, employé à celle de Nansouty explique qu’une fois par mois ils organisent des dégustations appelées « les mensuelles ». Ils ont aussi eu cette idée originale d’emmener leurs clients au marché traditionnel des Capucins à deux pas pour choisir des produits du marché à déguster avec des vins appropriés en revenant aprèsn à la CUV !

Guihéneuf d'Autres Châteaux propose une offre avec 50 % de Bourgogne © Jean-Pierre Stahl

Jérôme Guihéneuf d’Autres Châteaux propose une offre avec 50 % de Bourgogne © Jean-Pierre Stahl

Aux Chartrons, Jérôme Guihéneuf, originaire du Morbihan et marié à une Bordelaise, a fait le choix de s’installer non loin d’un autre caviste réputé : Nicolas, une enseigne nationale, cours Portal. Un pari osé mais qui ne l’effrayait pas car il y a beaucoup de passage dans ce quartier très vivant et prisé aussi des Parisiens (lorsqu’ils cherchent à s’installer à Bordeaux). Autres Châteaux propose des vins de toutes le régions viticoles, avec près de 50 % de vins de Bourgogne, mais aussi de la Vallée du Rhône, du Languedoc Roussillon, et tout de même quelques autres « petites pépites » de Bordeaux.

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Un grand choix de Bourgogne, des vins du Languedoc-Roussillon, mais aussi de Bordeaux chez « Autres Châteaux » © JPS

Peu importe la concurrence, Jérôme Guihéneuf passe énormément de temps à sélectionner… dans le vignoble:  « On recherche le jeune vigneron qui sera la star de demain. Je fais entre 6 et 8 domaines par jour. Je vais d’abord chez les vignerons avec lesquels je travaille et durant 2 jours j’essaie de déceler de nouveaux talents. La Bourgogne, c’est un petit vignoble avec un cépage de pinot noir qui excelle dans le monde. Il y a une demande mondiale très forte. Quand vous ne connaissez pas les vignerons (bourguignons), ils vous observent et choisissent un peu s’ils vont vous donner du vin ou pas du tout. »

Une relation de confiance en somme qui s’installe après dégustation, c’est un peu ce que recherche aussi le client chez le caviste…

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine :

19 Sep

La folle journée du patrimoine est en direct du Clos de Vougeot à 15h20 ce samedi 19 septembre

Les 24 antennes de France 3 s’unissent pour vous proposer la Folle journée du patrimoine. Cette émission spéciale, diffusée samedi 19 septembre 2015, fera une halte en Bourgogne à 15h20, en direct du Clos de Vougeot, en Côte-d’Or.

folle-clos-vougeot

La folle journée du patrimoine se décline en 3 émissions spéciales présentées par Marie-Sophie Lacarrau qui ponctueront votre journée du samedi 19 septembre.
Marie-Sophie Lacarrau sera en compagnie d’animateurs et de journalistes des antennes régionales de France 3. Elle rencontrera les publics et passionnés d’histoire sur place.

Au total, 24 directs sont prévus sur toute la France. Ils nous emmèneront dans les coulisses des plus étonnants sites industriels, historiques et naturels pour une folle épopée.

A 10h50 « La folle journée au fil de l’eau » en direct du pont Chaban à Bordeaux

Avec des duplex :
  • A Nantes où la ville a réinvesti les anciens docks leur attribuant ainsi une nouvelle fonction sociale au cœur de la ville
  • A Strasbourg où la ZAC Malraux est le nouveau quartier en devenir qui reliera la ville au Rhin
  • Au Havre, à la découverte des Bains des Docks, complexe aquatique réalisé par Jean Nouvel
  • A Toulouse, où le canal du Midi trace une ligne d’eau qui réunit trafic de loisir et trafic commercial
  • Dans le quartier Lyon Confluence qui donne une nouvelle vie à une sucrière, une prison et au marché gare

Le célèbre Clos Vougeot, l’un des bijoux du patrimoine viticole français © France 3 Bourgogne

A 15h20 « La folle journée au fil des siècles » en direct du Clos de Vougeot où Marie-Sophie Lacarrau rejoint Arnaud Lefèvre.

Cette émission nous fait traverser quinze régions de France, visiter une trentaine de sites monumentaux, urbains, ruraux et naturels.
Nous irons du Nord au Sud du pays et d’Est en Ouest, à la découverte de sites parfois méconnus, mais qui ne manqueront pas de vous surprendre. Parmi les invités de marque Franck Ferrand, présentateur de « L’Heure H » sur France 3; Aubert de Villaine, président de l’association « Les Climats du Vignoble de Bourgogne« , Vincent Barbier, Grand Maître de laConfrérie des Chevaliers du Tastev et Benoît Chauvin, historien et spécialiste de l’histoire cistercienne.

A 20h25 « La folle journée du patrimoine mondial » en direct de la cathédrale de Strasbourg

Avec France 3 Bourgogne

18 Sep

Les vendanges pour le fun place de la victoire à Bordeaux

Ce mercredi 23 septembre, la place de la Victoire sera animée, non pas par les pintes de bières commandées traditionnellement en happy hour par les étudiants, mais par la fête autour des vendanges de la vigne de la Victoire. Un célèbre cep planté à la fin du XVIIIe siècle qui continue à faire parler de lui.
vignevictoire
Les vendanges de la vigne de la Victoire, un cépage tchacouli planté à la fin du 18e siècle par la famille Duverger, sont l’occasion, chaque année, de faire la fête !
  • De 12h à 20h, marché de producteurs locaux
  • A 18h, vendange du pied de vigne en présence d’Olivier Bernard, gérant du domaine de Chevalier et du domaine de la Solitude, président de l’Union des Grands crus de Bordeaux, a qui sera confié la vinification. La vingtaine de  bouteilles espérées rejoindront ensuite la cave du Palais Rohan.

Réunion d’information et de prévention sur les pesticides à Preignac : au nom des enfants…

Cette semaine s’est déroulée une réunion à huis clos en mairie de Preignac. Une table ronde pour mettre en commun les informations des uns et des autres concernant les répercussions probable de l’utilisation de pesticides dans les vignes autour de l’école. 9 enfants avaient été victimes de cancers en quelques années.

L'école de Preignac environnée de vignes © France 3 Aquitaine

L’école de Preignac environnée de vignes © France 3 Aquitaine

Ce qui a mis le feu aux poudres c’est l’enquête dévoilée en août dernier qui révélait un taux de cancers plus élévé que la moyenne dans cette commune viticole, non loin de Sauternes. Le 19 décembre 2012, l‘ancien maire de Preignac, Jean-Pierre Manceau, avait saisi l’Institut National de Veille Sanitaire (INVS). Dans son courrier, le maire faisait état de cas de cancers déclarés chez des enfants fréquentant ou ayant fréquenté l’école primaire de la commune, laquelle est contigüe à des parcelles viticoles traitées aux pesticides.  

« Sur le 14 années qui ont été constatées, 9 cas ont été identifiés, c’est une réalité », explique Olivier Serre le directeur de l’Agence Régionale de Santé de Bordeaux, tout en précisant: « sur les deux dernières années aucun cas n’a été repéré, c’est autre réalité. Je ne dis pas pour autant que le risque n’est pas présent, qu’il n’y a pas des facteurs qui participent oui, les phytosanitaires mais pas seulement, des pathologies que nous pouvont constater. »

S’il n’y a pas de lien direct avéré pour l’heure, des doutes subsistent dans les esprits car l’école était environnées de vignes régulièrement traitées par ces produits phytosanitaires, avec donc ce taux de cancers bizarremment plus élevé…

Le maire de Peignac, Jean-Gilbert Bapsalle, réagit, mais avec beaucoup de précautions: « On ne peut pas dire qu’il y a un problème, mais il faut s’inquiéter quand même et continuer, comme l’a dit l’ARS à être vigilant sur les problèmes qu’il pourrait y avoir sur l’ensemble de la région viticole mais pas forcément sur Preignac » et de continuer:  « laissons passer les vendanges, le cru de Sauternes c’est quand même très important et une grappe de raisin, ça coûte cher… »

Devant cette prise de conscience et petite avancée de transparence, les habitants n’étaient toutefois pas conviés à laréunion, alors qu’ils sont aussi aux premières loges, habitant à côté des vignes.

Le sous-préfet de Langon Frédéric Carre précise (dans une réponse, comment dire quelque, peu alambiquée ?): « l’intérêt collectif est de mieux se connaître et de connaître les usages par rapport aux nouvelles populations qui viennent sur ces territoires, pour limiter ,autant que faire ce peu, qu’il y ait contact entre la population et les exploitants agricoles qui sont aujourd’hui dans l’obligation de traiter par des produits phytosanitaires »

Il faut préciser que depuis juin 2014, l’utilisation de ces produits phytosanitaires sont interdits à proximité des écoles suite à ce scandale à Villeneuve-de-Blaye où une vingtaine d’élèves d’une école girondine se sont sentis mal,pris de maux de tête et de vomissements, après l’épandage au beau milieu la journée de pesticides sur des vignes attenantes à leur établissement scolaire.

Pour rappel, voici le rapport de l’INVS : Investigation d’une suspicion d’agrégat de cancers pédiatriques dans une commune viticole de Gironde

Regardez le reportage de  Yannick de Solminihac et Bernard Hostein-Aris :