28 Sep

LGV : les vignerons de Sauternes et Barsac dénoncent une méthode anti-démocratique et interpellent la ministre de l’Ecologie, Mme Ségolène Royal

Les réactions commencent à fleurir depuis que le gouvernement a validé samedi les projets de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Des réactions qui mûrissent doucement comme le raisin, reste à savoir si elles auront un goût de pourriture noble… Les viticulteurs du sauternais interpellent en tout cas la ministre de l’Ecologie  à travers ce communiqué :

Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie  © gouvernement.fr

Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie © gouvernement.fr

« C’est un projet délétère pour notre appellation. Le gouvernement refuse de prendre en compte la biodiversité et la richesse de Sauternes. Avec ce tracé qui traverse la zone humide de la vallée du Ciron et sa hêtraie vieille de 50 000 ans, le microclimat du Sauternais est menacé. C’est le Ciron qui est responsable de la richesse de nos terroirs et de l’apparition du botrytis. Ce projet est une catastrophe pour nous ! » s’indigne Xavier Planty, président de l’ODG de Sauternes et Barsac.

« C’est un projet destructeur pour l’environnement et pour les 170 propriétés de l’appellation, poursuit Stéphane Wagrez, président de la commission promotion de Sauternes et Barsac. C’est un projet anti-démocratique. La sagesse populaire s’est élevée contre ce tracé ubuesque, qui détruira plus de 48 000 hectares de forêts et terres agricoles et compromet l’équilibre écologique de toute une vallée. Le commissaire de la Cour des comptes s’est lui-même prononcé contre ce projet qui est une hérésie financière. Que fait la ministre de l’Ecologie, Mme Ségolène Royal ? »

« Nous ne comprenons pas que les pouvoirs publics préfèrent la mégalomanie de certains élus locaux à la sagesse populaire de cette enquête publique. Nous ne comptons pas nous arrêter là », conclut Xavier Planty. Une réunion de mobilisation est prévue ce lundi.

 

Xavier Planty, le président de l’ODG Sauternes, réagit farouchement sur la relance de la LGV : « Comment se fait-il qu’on puisse passer outre 14 000 contributions ? C’est hallucinant ! »

Le président des viticulteurs de Barsac et Sauternes est furieux depuis l’annonce de relance du projet de LGV au sud de Bordeaux, qui mettrait en péril les vins de Sauternes et ceux de 10 autres appellations de liquoreux de Bordeaux. Il a livré ce matin ses premières impressions à Côté Châteaux.

Xavier Planty, le président de l'ODG Barsac et Sauternes © Jean-Pierre Stahl

Xavier Planty, le président de l’ODG Barsac et Sauternes © Jean-Pierre Stahl

La première réaction de Xavier Planty, président de l’Organisme de Défense et de Gestion de Sauternes et Barsac, vise d’emblée les élus : « les politiques sont déconnectés de la réalité. On est sur des shémas décisionnaires archaïques, dignes du stalinisme… La notion de dégat écologisque est quantitatif dans leur esprit, mais ils n’ont aucune notion du lien de cause à effet. L’argument qu’on nous sert tous les jours « ça ne touche pas Sauternes, foutez-nous la paix » est faux. C’est un refus de comprendre ce que disent les écologistes, les philosophes et intellectuels. »

Nous sommes dans une maison commune, il y a des gens qui ont le droit de tout casser et d’autres de dormir sur les gravats », Xavier Planty président de l’ODG Sauternes-Barsac

Et de continuer : « il y a un vrai problème par rapport à l’éthique politique. Ca va finir de manière catastrophique et ça ne sera pas de mon fait. »

« Comment se fait-il qu’on puisse passer outre 14 000 contributions ? C’est hallucinant ! Comment d’un trait de plume est-on capable de mettre en péril la forêt résiduaire du Ciron ? C’est comme mettre un coup de bulldozer sur Lascaux ! On a un trésor végétal en France unique en Europe (une forêt qui n’a jamais été déplacée depuis 50 000 ans). On va la mettre en péril en passant à 2 km, ça va avoir des répercussions sur le Ciron. »

« On subit les conséquences de 30 ans de politique écologique marginale, confisquée par les verts qu’on n’a même pas entendus…ils sont avec Alain Rousset et à droite pas mieux, quand on parle d’écologie ils pensent qu’on est de gauche.

« Pour ‘heure, on n’a pas encore fait de réunion, car la nouvelle est tombée samedi après-midi. La réaction des viticulteurs sera calme et posée, mais ça risque d’être du pipi de chat par rapport aux forestiers et défenseurs du Ciron. Je le crains et je n’ai pas envie de cela. »

« A force de prendre les citoyens pour des c…, ça ne va pas aller. Nous on vit dans la nature toute la semaine, il faut voir en ce moment les brouillards qui se forment le matin dûs au Ciron (brouillards qui permettent la formation du botrytis primordial pour les vins liquoreux et le Sauternes). Là, on continue pour le moment de vendanger, 2015 sera un grand millésime. »

Pour en savoir plus relisez cet article réalisé en août dernier: Des réactions très fortes face à la LGV : les viticulteurs de Sauternes en appellent à la raison, il faut sauver le Ciron !

Picque Caillou, bercé par de douces vendanges au coeur de la ville

C’est une ambiance conviviale, un travail assez dur mais qui tranche du stress et des embouteillages rencontrés sur les voies de circulation juste à côté. Le château Pique Caillou, situé non loin de Bordeaux, Pessac et Mérignac-centre, peut compter sur des gens de la ville pour ses vendanges, des étudiants, retraités ou saisonniers inscrits à pôle emploi. Un côté pratique qui convient à tout le monde.

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Le soleil se lève sur Pique Caillou pour ces vendanges de merlot le 21 septembre © Jean-Pierre Stahl

8h30, en ce lundi de septembre ensoleillé, Paulin Calvet le propriétaire du château Pique Caillou est dans les starting-blocs. Alors que les bouchons commencent à se former sur la grande artère appelée VDO (pour voie de desserte ouest) qui longe son domaine, il salue la bonne vingtaine de vendangeurs arrivés au château… Tous s’équipent et s’apprêtent à partir vendanger les merlots des Chênes verts, la partie nord de son vignoble de 22 hectares.

Paulin Calvet prêt pour briefer ses équipes de vendangeurs © JPS

Paulin Calvet prêt pour briefer ses équipes de vendangeurs © JPS

« On est quand même à Mérignac, dans une ville de 65 000 habitants, juste à côté de Pessac. Il y a beaucoup de monde qui veut venir vendanger, les gens viennent à vélo, en tram, à pied, en bus ou en voiture…c’est très pratique », explique Paulin Calvet.

Jean-Michel, porteur, et, Eymard coupeur, des habitués des vendanges © JPS

Jean-Michel, porteur, et, Eymard coupeur, des habitués des vendanges © JPS

Alvard est venue en famille « mon fils travaille ici, et cette année je voulais travailler ici pour faire les vendanges. » Il y a aussi Clara, étudiante, résidante sur le secteur : » oui, j’habite juste à côté à Mérignac, je suis étudiante et je fais ça pour me faire des sous en plus ». Sans oublier, Eymard inscrit à pôle emploi, lui en est à ses 18èmes vendanges dont 5 à Pique-Caillou :« là c’est la 5e année que je le fais, comme j’habite pas très loin, on est plusieurs à faire les vendanges ».

Thilault et Bogdan effectuent un 1er tri avant de verser les grappes dans le tombereau © JPS

Thilault et Bogdan effectuent un 1er tri avant de verser les grappes dans le tombereau © JPS

Thibault, tractoriste, qui effectue un premier tri quand les hottes viennent à déverser le raisin, précise le profil de la troupe de vendangeurs: « il a une grosse moitié de gens qui reviennent chaque année, et après il y a des nouveaux, des étudiants, des retraités qui nous rejoignent. Ce sont 20 à 30 personnes pour les rouges et une vingtaine pour les blancs. »

A leur tête, il y a Stéphanie qui les encadre et est responsable du travail à façon au château (depuis avril, épamprage, effeuillage en juillet, jusqu’aux vendanges de septembre et octobre): « ça ses passe, bien on travaille avec pas mal d’anciens, donc ils ont l’habitude de me voir, s’ils ont un souci ils savent que je suis là pour les aider avec la hotte ou s’ils se blessent… »

Caviste et serie Pique Caillou 180

Tous connaissent le travail de coupeur et de porteur, ils ont à ramasser ce matin là de jolis merlots des Chênes Verts, au nord de la propriété de Pique Caillou. Des raisins pour lesquels des prélévements de maturité ont été effectués par Paulin Calvet et son oenologue.

Une maturité optimum avec un bel aoutement des bois et des rafles © JPS

Une maturité optimum avec un bel aoutement des bois et des rafles © JPS

Paulin Calvet ajoute « Il y a des signes qui ne trompent pas et qui sont des signes de la belle maturité, c’est le bel aoûtement des bois et de la rafle. » Cette parcelle des Chênes Verts est arrivée à maturité, hormis une petite partie de vignes très poussantes (le sol est différent à cet endroit) qui est délimitée par une rubalise et qui attendra. Elle n’est pas ramassée ce matin-là car c’est avant toute une maturité optimum qui est recherchée pour faire de grands vins de Pique Caillou…

Le soleil se lève sur Pique Caillou pour ces vendanges de merlot le 21 septembre © Jean-Pierre Stahl

Le soleil se lève sur Pique Caillou pour ces vendanges de merlot le 21 septembre © Jean-Pierre Stahl

Château Pique Caillou, c’est ce terroir de graves bien filtrantes apportées par la Garonne. Un domaine enclavé dans Mérignac, à côté de Pessac et non loin de Bordeaux qui bénéficie du réchauffement rapide de l’atmosphère en ville (souvent 2 à 3 degrés de plus qu’à la campagne) d’où un cycle végétatif un peu plus précoce.

« Nous bénéficions d’un certain microclimat du fait de la ville, nous sommes moins gênés par les risques de gelée et nous avons une température assez haute du fait de la ville. » d’où cette précocité du terrain.

Caviste et serie Pique Caillou 214

Pique Caillou fait partie des 6 derniers châteaux viticoles en ville, à l’intérieur de la rocade de Bordeaux :« Il y a 70 ans , vous aviez beaucoup de petits viticulteurs sur Villenave d’Ornon, Talence, Pessac, Mérignac, Bruges, tous ces vignobles ont tous disparus sous le béton », explique Paulin Calvet, « la viticulture n’était pas aussi florissante qu’aujourd’hui, on avait la tentation de se défaire de ces vignobles qui ne rapportaient pas grand chose et qui en échange pouvaient être transformés rapidement en terrains à bâtir… ». Une situation qui fut souvent rencontrée à l’occasion de successions.

(la suite demain…)

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Charles Rabréaud et Thierry Culnaert 

27 Sep

Un vignoble dans la ville : le nouveau feuilleton sur le château Pique Caillou à suivre dès lundi…

C’est une nouvelle série que vous proposent France 3 Aquitaine et Côté Châteaux. Un focus sur le château de Pique Caillou à l’heure des vendanges. Un château en plein coeur de Mérignac et de l’agglomération bordelaise, cerné par la ville, les axes routiers et le bois du Burck. Rendez-vous dès lundi 28 septembre dans l’édition de France 3 Métropole et sur le blog du vin avec la famille Calvet, propriétaire de Pique Caillou.

Paulin Calvet, propriétaire du château Pique-Caillou vous fera vivre ces vendanges 2015 en plein coeur de Mérignac © Jean-Pierre Stahl

Paulin Calvet, propriétaire du château Pique Caillou vous fera vivre ces vendanges 2015 en plein coeur de Mérignac © Jean-Pierre Stahl

Ce lundi vous allez vivre au rythmes des vendanges bucoliques au château Pique Caillou, 22 ha de vignes, en appellation Pessac-Léognan. Un vignoble dans la ville où le bruit des sécateurs et les appels des porteurs tranchent des klaxons et des bouchons à l’heure de l’embauche pour tous ceux qui passent devant la propriété pour se rendre au travail…

Caviste et serie Pique Caillou 182Ce premier volet vous fera découvrir qui sont ces vendangeurs habitués ou non venus couper ces grappes de merlot, ainsi que leurs encadrants, vous ferez connaissance aussi avec Paulin Calvet, un nom qui parle dans le bordelais puisqu’issu d’une famille de négociants, un vigneron aujourd’hui très présent dans sa vigne.

Amandine Morillon, maître de chai, avec Paulin Calvet dans le chai à barriques de Pique-Caillou, filmés par Guillaume Decaix © Jean-Pierre Stahl

Amandine Morillon, maître de chai, avec Paulin Calvet dans le chai à barriques de Pique-Caillou, filmés par Guillaume Decaix © Jean-Pierre Stahl

Puis ce sera le retour de vendange au chai avec Amandine Morillon, l’une des rares femme maître de chai dans ces propriétés du bordelais, avec une dégustation du 2014 en plein élevage dans le chai à barriques.

Pique-Caillou est l'un des 6 derniers châteaux viticoles à avoir résisté à cette poussée urbaine à l'intérieur de la rocade de Bordeaux © JPS

Pique-Caillou est l’un des 6 derniers châteaux viticoles à avoir résisté à cette poussée urbaine à l’intérieur de la rocade de Bordeaux © JPS

Le troisième épisode vous montrera le combat de Paulin Calvet face à la poussée urbaine avec notamment la construction de la voie de desserte ouest qui traverse son domaine, le fait qu’il ne reste plus que 6 domaines viticoles à l’intérieur de la rocade de Bordeaux et finalement la vie paisible de cette chartreuse du XVIIIe qui continue avec l’élaboration de ses vins de Pessac-Léognan.

Jean-Pierre Stahl et Paulin Calvet © Guillaume Decaix

Jean-Pierre Stahl et Paulin Calvet © Guillaume Decaix

Enfin, nous verrons que Pique Caillou est très apprécié des promeneurs du Bois du Burck qui longe le domaine; de nombreux joggeurs, marcheurs ou vélos se promènent dans le bois juste à côté: un joli dépaysement et une harmonie où se rejoignent promeneurs et propriétaires qui élaborent un joli vin sur ce terroir de graves.

« Pique Caillou, un vignoble au coeur de la ville »: un feuilleton en 4 épisodes à 19h17 sur France 3 Bordeaux Métropole, de lundi 28 septembre au jeudi 1er octobre, réalisé par Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, et Charles Rabréaud

26 Sep

Pleins les yeux depuis le Bordeaux River Suite pour le dernier feu d’artifice de Bordeaux

C’était hier le dernier feu d’artifice du Symposium du même nom tiré depuis la Garonne, un délice. Un spectacle qui a ravi des milliers de spectateurs massés le long de la Garonne et une poignée de personnalités et amis du monde du vin invités par Sylvie Cazes, depuis un lieu assez unique de par sa vue notamment : le Bordeaux River Suite.

Michel Rolland et Sylvie Cazes hier soir © Jean-Pierre Stahl

Michel Rolland et Sylvie Cazes hier soir © Jean-Pierre Stahl

Sylvie Cazes voulait inaugurer d’une certaine manière son Bordeaux River Suite, un appartement qu’elle propose aux touristes mais aussi qui risque de devenir un endroit incontournable pour de l’événementiel. The new place to be in Bordeaux !

Aux premières loges pour admirer le dernier feu d'artifice du symposium © JPS

Aux premières loges pour admirer le dernier feu d’artifice du symposium © JPS

Hier soir justement, la propriétaire de château Chauvin, cru classé de Saint-Emilion (qui effectue actuellement ses deuxièmes vendanges depuis l’acquisition de ce château), mais aussi présidente de la fondation qui gère la Cité des Civilisations du Vin, avait convié des amis du monde du vin pour assister au dernier feu de David Proteau.

Bordeaux River et CARBONNIEUX 043

Un feu pour lequel les quais avaient été entièrement sonorisés avec un hommage rendu aux grands compositeurs français de musique classique que sont Bizet, Berlioz, Ravel… Les 15 minutes de spectacle qui clôtureront le congrès seront « intenses et féeriques » assure l’artificier.

« On a déjà vu beaucoup de spectacles pyrotechniques tirés depuis une barge à Bordeaux mais là ce sera différent. Le public pourra découvrir des produits nouveaux et il y aura beaucoup d’originalité, beaucoup de panache », confiait à 20 minutes le Bordelais en charge du dernier spectacle David Proteau, directeur artistique de la société Ruggieri. Et les spectateurs n’ont pas été déçus de ce dernier show,15 minutes de féérie.

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Un feu qui résonnait comme ces vendanges 2015 qui promettent une explosion prochaine en bouche… Des vendanges commentées hier soir par le célèbre oenologue Michel Rolland : « cette année, ça se passe très bien. Les météorologistes avaient annoncé l’apocalypse la semaine dernière et l’apocalyupse n’a pas eu lieu ! (en tout cas à Bordeaux) Moi, je suis un petit débutant, j’en suis seulement à mes 43e vendanges (plaisantait-il), on a eu beaucoup de bonnes vendanges mais des vendanges magnifiques comme cette année…je n’ai jamais connu des vendanges avec une telle sérénité. »:  »

 de la Bourse et le pont de PierreUne vue époustouflante sur la place

Une vue époustouflante sur le cour du chapeau rouge, la place de la Bourse et le pont de Pierre © JPS

Et de poursuivre : « j’étais aujourd’hui dans le Médoc, j’ai vu un grand nombre de propriétaires et ils me disent tous « on n’est pas pressé ». C’est bien la première fois qu’on voit une telle sérénité, c’est le présage d’un grand millésime ! » « A rapprocher du 2010, les PH sont bas, les acidités sont bonnes, on est plutôt dans la fraîcheur, avec des matinées à 8-11° et 22-23° la journée on va continuer à mûrir tranquillement. »

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Une soirée où la magie du lieu avec ses superbes boiseries en chêne, la beauté du feu d’artifice et les bouteilles de châteaux Chauvin en 2009 et 2010 opéraient dans une communion du bon goût à la française.

25 Sep

Quand les agences russe et chinoise s’intéressent aux viticulteurs de Rauzan, c’est que l’export est florissant !

Les célèbres agences de presse Chine Nouvelle et Itar Tass sont en visite dans le vignoble girondin. Elles viennent rencontrer les viticulteurs de la cave coopérative de Rauzan. Chine et Russie sont devenus les deux premiers marchés à l’export pour Rauzan avec 22% et 14 % de leur activité commerciale en bouteilles.

Une poignée de mains pour marquer leur bienvenue © JPS

Une poignée de mains des propriétaires du château L’Heyrisson pour leur souhaiter la bienvenue © JPS

On est loin du temps de la guerre froide et des espions… En Gironde, deux journalistes, représentants les agences Itar-Tass pour la Russie et Xinhua (Chine Nouvelle), sont venus en paix écouter les vignerons de la cave coopérative de Rauzan et les interroger sur leur production, ainsi que leurs marchés, pour s’en faire l’écho dans leur pays respectif.

Le château L'Heyrisson, maison forte de la fin du XVe siècle © JPS

Le château L’Heyrisson, maison forte de la fin du XVe et du XVIIe siècle © JPS

Pour l’occasion, ces journalistes sont reçus au château l’Heyrisson à Saint-Aubin de Branne. Un château construit vers 1480-1500, au début de la Renaissance.

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Devant cette maison forte, ils sont accueillis par Pierre Julia, le propriétaire avec son épouse et sa fille qui parle couramment le chinois. Ca aide d’autant que Pierre Julia est à la tête de la Sarl Enter Coop, créée en 2008, qui commercialise 100% de ses vins en Chine : 1,5 millions de bouteilles l’an dernier dont 600 000 de Bordeaux et 900 000 de vins du sud. Pas mal, non ?

Pierre Julia, Philippe Héraud et Sergeï © JPS

Pierre Julia, Philippe Héraud et Sergeï © JPS

En guise de verre d’accueil, Philippe Hébrard (directeur de la Cave) et Pierre Julia leur offrent un verre de crémant de Bordeaux, en l’occurence de la cave de Rauzan. « En France, vous allez trouver des crémants d’Alsace, de  Loire, de Bourgogne, et de Bordeaux…Ca représente un très bon rapport qualité-prix car les contraintes de production sont très très proches du champagne« , explique Philippe Hébrard.

Sergeï écoutant Philippe Hébrard sur ce Bordeaux Supérieur blanc moëlleux © JPS

Sergeï Sherbakov écoutant Philippe Hébrard sur ce Bordeaux Supérieur blanc moëlleux © JPS

« Bordeaux, c’est le vin le plus vendu et exporté en Russie », explique Sergeï Sherbakov, » tous les grands noms de vins viennent de France et pour les Russes, c’est évident que si on veut apprendre quelque chose du vin, il faut aller en France. Déjà la technologie est très importante et puis il y a l’aspect historique : par exemple, ce château, cette maison forte a plus de 500 ans d’histoire et ce n’est pas rien ! La production de vin ici ne s’est jamais arrêté depuis 500 ans… »

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Au cours du repas organisé dans une salle à manger qui en impose avec une gigantesque cheminée en pierre, Pierre Julia et Philippe Hébrard leur proposent de découvrir tout d’abord un Bordeaux Supérieur moelleux de la coopérative, puis le vin du château l’Heyrisson en 2014 et enfin la cuvée supérieure en 2011 « Frank’s réserve » car Pierre Julia a trouvé un bon filon, il personnalise les étiquettes en fonction des demandes de ses clients chinois.

Laurence Lemaire avec

Laurence Lemaire (Le Vin, le Rouge, la Chine) avec Bing Han, journaliste de Chine Nouvelle, et le président de la Cave Coopérative de Rauzan, Denis Baro.

Pierre Julia réalise aussi comme la cave des vins ciselés spécifique par la clientèle fonction du pays: « le marché chinois est un immense marché dont nous tous n’avons exploré qu’une toute petite part. Tous les jours de nouveaux clients chinois découvrent les vins de Bordeaux ou d’autres régions et pays. Ils se familiarisent avec le goût du vin et l’avenir des vins en Chine est florissant ! »

Pierre Julia, propriétaire du château L'Heyrisson © JPS

Pierre Julia, propriétaire du château L’Heyrisson et directeur d’ Enter Coop © JPS

« En ce qui concerne les vins de Bordeaux, il y a eu un engouement ces dernières années qui s’était un peu calmé pour des raisons économiques...mais il repart très fort en ce début d’année 2015 (+43% pour les vins de Bordeaux sur le 2e trimestre).  Même si nous venons de suivre (de loin) la crise chinoise qui aura des effets dans les mois à venir,  mais bon ce sont des épisodes d’une longue aventure qui en est à son tout début ! »

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La cave de Rauzan (qui s’est mariée aussi à Grangeneuve) cartonne sur ces marchés : la Chine est devenu depuis 2012 son 1er marché à l’export avec 900000 bouteilles exportés par an sur 5 millions. La Russie est son 2e marché avec 600 000 bouteilles exportées.

Bing HAN, de l'agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle) observant ces étiquettes personnalisées pour les Chinois © JPS

Bing HAN, de l’agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle) observant ces étiquettes personnalisées pour les Chinois © JPS

Et Pierre Julia de continuer : « Les Chinois découvrent le vin dans leur grande majorité, il y a un public de connaisseurs qui recherchent des vins un peu plus sophistiqués…Nous produisons un vin qui s’adapte au goût des nouveaux consommateurs, c’est à dire des vins souples, fruités, faciles à boire, gouleyants, d’approche facile, avec des tanins très légers car on parle souvent des Chinois qui font le fameux « campei ! », c’est-à-dire de boire cul-sec et c’est vraiment ancré dans leurs habitudes de consommation. »

La découverte aussi du patrimoine local avec Le château du XIIe de Rauzan © JPS

La découverte aussi du patrimoine local avec Le château du XIIe de Rauzan © JPS

Dans leur périple, après le repas, un petit détour par une parcelle qui a été vendangée à la main, avant de prendre un café à la cave où le journaliste chinois Bing Han nous donne ses impressions:

Pique Caillou (série) 119« Je vois par mes  yeux, j’écoute par mes oreilles, c’est la vérité. Les vins de Bordeaux sont devenus le 1er marché en Chine aussi c’est très important pour nos consommateurs de connaître ses secrets, ses histoires et la diversité. » Car les Chinois au fil de ces années ont découvert d’autres vins que le rouge de Bordeaux ! « Il y a d’autres vins de très bonne qualité comme le crémant de Bordeaux et ce vin blanc doux (bu à table), mais c’est dommage c’est en trop faible quantité pour l’exportation… »

Pique Caillou (série) 137

Enfin les journalistes sont invités à assister à une vendange mécanique sur un autre domaine tenu par l’un des 300 propriétaires adhérant de la Cave Coopérative de Rauzan. Philippe Hébrard, son directeur, en profite pour parler de la récolte de merlots et de cabernets de ces derniers jours:

Pique Caillou (série) 124

« On reste prudent, les derniers raisins vont rentrer aujourd’hui, on peut juger de la qualité des raisins, maintenant il faut que cette qualité s’exprime au niveau du vin, on est en train d’y travailler au niveau du chai, c’est pour cela que je dirais que 2015 ça va être un millésime qui va aller de bon à exceptionnel, car cette sécheresse du mois de juillet a fait des raisins petits donc concentrés… »

Et nos deux journalistes sont encore invités à observer le retour de vendanges, à rythme soutenu, à la Cave Coopérative. Une cave assez exceptionnelle avec ses immenses cuves inox qui est la plus importante des AOC françaises car elle vinifie en effet quelques 140 000 hectolitres !

24 Sep

Des vignes bi-centenaires vendangées place de la Victoire à Bordeaux

C’était hier en fin d’après-midi l’attraction du côté de la place de la Victoire à Bordeaux. Une nacelle avait été dépéchée sur le site pour effectuée la récolte du millésime 2015 sur une vigne vieille de 200 ans… Avec comme maître de cérémonie Olivier Bernard, le propriétaire du Domaine de Chevalier.

© Maryvonne Fruehoff - Mairie de Bordeaux

© Maryvonne Fruauhoff – Mairie de Bordeaux

C’est qu’il est partout Olivier Bernard. Au château de Chevalier, au Domaine de la Solitude qu’il a en fermage, à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac pour cette énorme parcelle qui nous fait voyager et parler d’elle partout dans le monde avec ses vins appelé Croix de Guyenne, et enfin presque comme sur « un arbre perché », en hauteur dans cette nacelle pour couper les quelques petites grappes de cette très vieille vigne de la Victoire qui à elle seule est un monument.

Vendanges de merlots au © domaine de Chevalier

Tout au long de l’année, cette vigne historique a été choyée et taillée au printemps pour lui permettre de garder un bon état sanitaire zéro phyto.

Plantée fin XVIIIème/début XIXème siècle par la famille Duverger, la vigne de la Victoire comportait à l’origine 6 pieds. La Ville de Bordeaux possède au Parc floral, dans son conservatoire de la vigne, quelques spécimens de ce très vieux cépage appelé « Tchacouli ».

© Isabel Madrid

Ce raisin sera désormais vinifié par le Domaine de la Solitude. Son gérant Olivier Bernard souhaite, comme il l’a fait à l’aéroport de Bordeaux Mérignac, redonner toute sa place à la vigne en cœur de ville, notamment autour de la place de la Victoire, avec l’aide de la direction des espaces de la mairie.

Pour lui, c’est un juste retour aux sources : Bordeaux et le vin ne font qu’un depuis l’antiquité. La vigne recouvrait plus de 100 hectares à l’intérieur des boulevards

Portes ouvertes dans les Graves : 66 châteaux baissent le pont-levis !

Samedi 17 et dimanche 18 octobre, rendez-vous dans les Graves à la rencontre des viticulteurs locaux. Ce sont 66 châteaux qui vous accueillent de 10h à 19h.

Le nouveau pôle de dégustation à la Maison des Vins de Graves à Podensac ©

Le nouveau pôle de dégustation à la Maison des Vins de Graves à Podensac © tourisme-aquitaine.fr 

De la Brède à Langon, le long de la Garonne, les viticulteurs de Graves offrent aux amateurs et aux curieux l’occasion de venir découvrir l’univers des vins de Graves de l’intérieur.

Quelques jours après les vendanges du millésime 2015, retrouvez dans les châteaux de Graves en pleine effervescence de nombreuses animations autour du vin de la gastronomie et de ce terroir façonné par le fleuve…

Venez à la rencontre des vignerons de cette appellation, à la découverte de leur savoir-faire et de leur passion, au sein du vignoble à l’origine des vins de Bordeaux !

Liste des châteaux ouverts disponible sur www.vinsdegraves.com.

à la Maison des Vins de Graves, à Podensac

Initiez-vous à la dégustation :

Au cours de votre découverte du vignoble, venez-vous initier à la dégustation avec l’école du vin du CIVB. Séances gratuites toutes les 45 minutes.

Réservation au 05 56 27 09 25.

Samedi 17 et dimanche 18 octobre de 10h à 13h et de 14h à 18h – Maison des vins de Graves à Podensac.

Visitez la vinothèque des Graves :

La Vinothèque des Graves propose une vitrine de 200 références en appellation Graves et Crus Classés de Graves.

Samedi 17 et dimanche 18 octobre de 10h à 19h – Maison des vins de Graves à Podensac.

Le Grand jeu week-end portes ouvertes

Visitez plusieurs propriétés en Graves et faites tamponner votre passeport. Jeu gratuit sans obligation d’achat.

Passeport disponible sur http://www.vinsdegraves.com ou dans chaque château participant à l’opération.

A GAGNER :

1er prix : 18 bouteilles de Vins de Graves

2e prix : 12 bouteilles de Vins de Graves

3e au 10e prix : 3 bouteilles de Vins de Graves

Infos pratiques

Organiser ses visites :

Vous ne savez pas comment organiser vos journées portes ouvertes en Graves ?

Retrouvez notre générateur de parcours sur www.vinsdegraves.com !

Visites en bus :

Visites pédagogiques gratuites du vignoble et des châteaux en minibus en partenariat avec l’office du tourisme Sauternes Graves Landes Girondines.

Départs depuis la Maison des Vins de Graves et depuis l’office de tourisme à Langon.

Réservation obligatoire auprès de l’office du tourisme au 05 56 63 68 00.

Ou manger, ou dormir :

Liste des châteaux participants et activités proposées disponible sur simple demande auprès de la Maison des Vins de Graves et sur le site internet www.vinsdegraves.com.

23 Sep

Bernard Farges annonce un ralentissement de 7% en volume des ventes de Bordeaux vers la grande distribution et en Europe mais une forte reprise des exportations vers la Chine

Alors que les vendanges sont partout sérieusement entamées et dans de bonnes conditions, le Président du CIVB dresse un bilan mitigé mais qui montre des signes positifs. Ainsi un recul de 7% sur le marché français des grandes et moyennes surfaces, mais aussi une baisse en volume de 7% également sur le marché européen. Toutefois, sur un an les exportations vers la Chine repartent avec +3% et surtout +43% sur le 2e trimestre de 2015.

Bernard Farges président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux © JPS

Bernard Farges président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux © JPS

Voici en substance le point fait ce jour par Bernard Farges le Président du CIVB à Bordeaux:

« Le 23 septembre 2015, nous sommes vraiment au coeur des vendanges, l’activité dans les vignes et dans les chais est très intense.

Après un printemps et un début d’été chauds et secs, où les différentes étapes du cycle de la vigne se sont enchainées dans des conditions idéales, (débourrement, floraison) nous attendions de la pluie en août pour des conditions de maturation du raisin optimales. Cette pluie est arrivée au très bon moment et la situation du vignoble au tout début des vendanges était idéale.

Pour les blancs secs maintenant récoltés, nous constatons une récolte plutôt déficitaire mais de belle qualité. Pour les rouges, les volumes seront proches de la normale, nous sommes très confiants sur la qualité à venir, il ne reste plus que quelques jours à attendre.

1) L’ECONOMIE DE NOTRE FILIERE

Commercialisation : situation sur les marchés, chiffres arrêtés à fin juin 2015

La campagne écoulée a été caractérisée par :

 La faiblesse des stocks liée à la petite récolte 2013 (3, 84 MHL) ;

 Le peu de volumes à commercialiser, le millésime 2014 (5, 27MHl) n’a eu d’effet sur la commercialisation qu’à partir du mois d’avril 2015 ;

 Les échanges mondiaux de vin ont marqué le pas en 2013 et 2014. En juin 2015, nous avons retrouvé le niveau atteint 3 ans auparavant soit 95 millions d’hectolitres.

2) Marché français – Grandes et Moyennes Surfaces

Dans ce circuit, recul de 7 % en volumes, 174 millions de bouteilles/ chiffre d’affaires stable : 901 millions d’euros (=).

Les produits gagnants :

 le coeur de gamme des vins de Bordeaux (de 4 à 15 €).

+ 4 % pour les bouteilles vendues entre 4 et 6 €et + 9 % pour les bouteilles entre 6 et 15 €

Forte baisse des produits à moins de 3 €(- 32 %).

Ces résultats sont conformes à la stratégie du Plan « Bordeaux demain » 2010 visant à faire évoluer l’offre Bordeaux sur des segments mieux valorisés tout en offrant aux consommateurs un excellent rapport qualité-prix

Export : des signes forts de reprise

Depuis le début de l’année 2015, des signes encourageants de reprise sont constatés, particulièrement sur la Chine.

Si les données arrêtées à fin juin 2015 (évolution par rapport à juin 2014) indiquent :

277 millions de bouteilles de vins de Bordeaux exportées (- 4 %) pour un chiffre d’affaires de 1, 83 milliard d’€(+1 %), le second trimestre 2015 montre une progression des exportations de 2 % en volumes et 10 % en valeur (Evolution par rapport au second trimestre 2014).

Sur le grand export :

 Forte reprise de la Chine. La Chine qui a connu un fléchissement de ses importations de vin, de début 2013 à juin 2014, redémarre et Bordeaux suit la tendance

Exportations en hausse de 3 % entre juin 2014 et juin 2015 et surtout vif redressement + 43 % sur le 2nd trimestre 2015.

 Hong Kong bien orienté avec + 1 % en volume, entre juin 2014 et juin 2015

Bordeaux se maintient sur les USA (+ 1 % en volume entre juin 2014 et juin 2015)

Les AOC Bordeaux et Cotes représentent 60 % des vins de Bordeaux exportés aux USA. Le coeur de gamme s’est nettement renforcé sur ce pays.

[A noter que le cours avantageux de l’€par rapport au dollar concerne aussi les autres producteurs de vins européens et Bordeaux maintient ses volumes depuis 3 ans sur ce marché].

Le marché européen continue de ralentir ses importations de vin et les vins de Bordeaux n’échappent pas à ce contexte ; ils sont en repli de 7 % en volume.

Baisse en Belgique (- 8 %) et Royaume Uni (- 21 %).

 En revanche, l’Allemagne progresse toujours (+ 10 %) ainsi que les Pays Bas (+ 21 %).

3) COMMUNICATION ET MARKETING

Sur les sujets de communication et de marketing, aucun de vous n’aura manqué notre campagne de communication dévoilée il y un an avec ses nombreuses déclinaisons. Elle ne se limite pas à la façade du CIVB et s’est déployée sur nos 7 pays prioritaires sous de multiples formes.

Cette saga autour de notre emblème, la bouteille bordelaise rappelle la qualité, la diversité, l’accessibilité et l’authenticité de nos vins.

Ces valeurs que nous défendons sont au centre de toutes nos actions de communication : les formations conduites par l’Ecole du Vin du Bordeaux, nos échanges avec les grands comptes du Trade, avec les journalistes, les prescripteurs, et surtout avec nos consommateurs.

Entre le 27 août et le 25 octobre, c’est-à-dire en 60 jours et avec des vendanges pendant cette période, nous aurons réalisé trois fêtes du vin :

Québec (du 27 au 30 août) où nous avons eu 50 000 visiteurs, 13 000 pass dégustation vendus, 150 000 dégustations, 6500 personnes formées à l’Ecole du vin.

Bruxelles (du 10 au 13 septembre) : 65 000 dégustations, 1300 personnes formées à l’Ecole du vin,

Hong Kong à venir fin octobre (du 22 au 25 octobre), nous attendons plus de 150 000 visiteurs après avoir eu 180 000 visiteurs en 2014.

Plus de 60 professionnels bordelais à chaque fois sur chacune de ces fêtes du vin, c’est une vraie machine de guerre !

Nous allons à la rencontre de nos consommateurs, le verre à la main pendant 4 jours, ces professionnels participent bénévolement à cette oeuvre collective. Ces actions sont un des éléments de soutien aux viticulteurs et aux négociants présents sur ces marchés.

Nous défrichons le terrain pour transformer cette relation avec les vins de Bordeaux en acte d’achat.

4 CONCERNANT LES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX

Abordons tout de suite le sujet de l’étude de l’Institut national de veille sanitaire (INVS) à Preignac.

Ce rapport nous a beaucoup intéressés. Rappelons que les viticulteurs et la filière sont concernés au premier chef. Les viticulteurs travaillent dans les vignes, leurs salariés aussi. Leurs enfants vivent souvent au milieu des vignes, parfois même ils vont à l’école ( !) parfois même l’école est près des vignes.

Rappelons ensuite que nous utilisons des produits homologués par l’Etat avec des autorisations de mise en marché semblables aux produits pharmaceutiques que chacun de nous utilise.

Si l’application de ces produits n’est pas conforme comme cela a été le cas à Villeneuve de Blaye en 2014, que ce soit des produits bio ou non, nous condamnons évidemment ces pratiques. La filière, le CIVB, la Chambre d’Agriculture, les syndicats viticoles ont mis en place depuis plus de 20 ans des outils d’aide à la décision, des informations, des conseils auprès de tous les professionnels.

Le mot « omerta » revient souvent mais rarement « omerta » n’aura eu autant d’écho. Par exemple à Preignac, l’enquête a été publiée en 2014, et mise en ligne en août 2015. Les vignes sont dehors, les travaux sont visibles, les viticulteurs ne se cachent pas et la filière communique tous les jours avec ses membres.

S’il y a une omerta, c’est avant tout sur les causes réelles de ces agitations.

Si les conclusions sur le rapport de l’INVS avaient montré un lien direct de causalité, croyez-vous que la profession l’accepterait sans demander des comptes à l’Etat en charge de l’homologation des produits ?

Nous l’avons vu, la filière travaille depuis longtemps sur ces aspects environnementaux, la communication, la formation, les investissements sur la recherche avec un lien fort et unique ici à Bordeaux entre les professionnels et le monde universitaire. Pour illustrer nos actions en cours citons :

– Les cépages résistants aux maladies pour diminuer à terme les intrants ;

– Les maladies du dépérissement du vignoble.

Il est important de noter que plus de 40 % du vignoble bordelais est aujourd’hui engagé dans des démarches de certification environnementale : SME, bio, HVE, Terravitis, Agri-confiance, et ce mouvement s’amplifie.

SUR DES AXES PLUS POLITIQUES

Rappelons l’enregistrement de l’indication géographique Bordeaux en Chine (le 29 juin) et de 45 autres attendu dans quelques semaines.

Ceci est le fruit d’un travail précis entamé il y a quelques années par le CIVB et intensifié depuis deux ans.

Le marché chinois est d’une très grande importance pour Bordeaux. Il était donc indispensable d’y protéger nos appellations. C’est aussi un point extrêmement important dans la reconnaissance des indications géographiques à travers le monde. Vous savez combien la bagarre est rude avec les pays ne voulant pas reconnaitre ce concept de marque collective que sont les indications géographiques et en premier lieu les Etats-Unis. Que la Chine reconnaisse des indications géographiques, c’est donc doublement important pour nous.

POUR REVENIR EN FRANCE

Rappelons les propos du Président de la République à Vinexpo en réunion avec les professionnels, ensuite lors de son discours, enfin lors du « déjeuner sur l’herbe » dans le blayais. Le président de la république a dit à ces trois moments-là : « nous devons clarifier la loi Evin en maintenant les équilibres de cette loi ».

Quelques jours plus tard, un amendement gouvernemental était intégré dans la loi Macron clarifiant la loi Evin. Hélas, le 6 août, le Conseil Constitutionnel a invalidé cet amendement sur la forme en précisant qu’il s’agissait d’un cavalier législatif et concernait des sujets de santé.

La loi de santé revient à l’Assemblée nationale courant octobre après un vote au Sénat le 15 septembre. L’amendement gouvernemental déposé par des sénateurs de la majorité et de l’opposition a obtenu 287 voix pour et 30 voix contre. Cela est conforme aux engagements du 1er Ministre et du Président de la République. Nous attendons évidemment que ces engagements-là soient maintenus jusqu’au bout c’est-à-dire jusqu’au vote définitif à l’Assemblée nationale. 

Vous le voyez, tout ce chantier, tous nos choix, toute notre stratégie reposent sur des piliers solides :

1) L’AOC avec son lien au terroir, aux territoires avec la spécificité de nos vins et la capacité à réguler la production. Nous défendons cette marque collective.

2) Le lien direct avec les consommateurs par nos actions collectives sur l’image de Bordeaux, en appuis des actions commerciales des viticulteurs et des négociants.

3) Enfin le choix stratégique de fléchage des aides communautaires vers les investissements qu’ils soient de promotion, de restructuration du vignoble ou d’investissements de chais.

Si Bordeaux va mieux c’est aussi grâce à ces choix-là. D’autres filières agricoles ont fait d’autres choix, elles sont aujourd’hui en grande difficulté. Pour ce qui nous concerne nous avons refusé le saupoudrage des aides communautaires, nous avons lutté pour garder des outils de gestion de la production, nous avons fait le choix exigeant du terroir et de l’AOC, nous investissons pour rester en lien direct avec nos consommateurs. Ce sont des choix judicieux. Ils sont difficiles, ils sont couteux mais ce sont les bons ».

Bernard Farges, Président du CIVB

 

22 Sep

Terre de Vins & Cash Vin lancent la foire aux seconds vins au marché des Douves à Bordeaux

Pour la première fois, une trentaine de grands châteaux de Bordeaux proposent leurs seconds vins en dégustation et à la vente lors d’une foire aux vins organisée par Terre de Vins et Cash Vin. C’est ce samedi 26 septembre au marché des Douves à Bordeaux.

terredevinsOn connaît « Terre de vins » en tant que presse spécialisée sur le vin et les propriétés, on apprécie aussi les Tastings organisés par TDV dont Bordeaux Tasting (12 et 13 décembre prochains), mais pas encore Terre de Vins en tant qu’organisateur de foire aux vins. C’est justement avec le partenariat de Cash Vin, un des gros cavistes qui a plusieurs succursales en région bordelaise et au total 8 dans le Sud-Ouest, que Terre de Vins propose cette nouvelle formule de dégustation-vente avec des grands bordeaux habituellement distribués par la place bordelaise.  

« Cela correspond à la demande des consommateurs et des lecteurs, explique Rodolphe Wartel, Directeur de « Terre de vins ». Alors que les Grands crus classés restent à des prix plutôt élevés, ces seconds vins constituent une porte d’entrée formidable dans l’univers des grands vins en préservant des prix à la portée de tous. »

Pour chaque achat d’une caisse de vin, le billet d’entrée de 10 € sera remboursé. Cela peut être très intéressant car les prix seront très attractifs. Ils y aura des seconds vins de crus classés mais aussi des découvertes.

Une initiative heureuse pour tous les amateurs et qui fait bouger les lignes à Bordeaux. A découvrir ce samedi 26 au marché des Douves de Bordeaux.

Voici la liste des châteaux participants:

Grands vins de Graves
L’esprit de Labrède – Les voiles de Clos Floridène – Moulin de Couhins – L’Arpège by Haut Nouchet – Le S du Sartre – Le Dauphin d’Olivier -Domaine La Roche

Grands vins du Médoc
Diane de Belgrave – La Demoiselle de Sociando – Jacques Boyd – Blason d’Issan – Chevalier de Lascombes – S de Siran -Fleur de Pédesclaux -Réserve de la Comtesse de Lalande – La Devise de Lilian – Amiral de Beychevelle – La Réserve de Léoville Barton -Tourelles de Longueville – Sirène de Giscours – Les Hauts du Tertre

Grands vins de la Rive droite
Delphis de La Dauphine – Filia de Grand Mayne – Haut Faugère – Le Dauphin de Grand Pontet – Clos La Gaffelière – La Fleur La Rose – Château Hostens-Picant – Marquis de Bellefont – Croix de Beauséjour

Adresse : 4 rue des Douves à Bordeaux

Parkings possibles: place André Meunier, marché des Capucins ou place de la Victoire

Suivez ce lien pour acheter votre entrée (10 €, remboursée dès l’achat d’une caisse de vin)