09 Oct

Bordeaux Tasting fête ses 5 ans, les 10 et 11 décembre, avec un festival des grands vins sur 5 sites

Bordeaux Tasting 2016 voit encore plus grand : 5 ans et 5 sites pour le Festival des grands vins initié par Terrre de Vins. Cette année, Bordeaux Tasting ouvre un nouveau lieu, crée une boutique éphémère et stoppe les files d’attente. Elle est pas belle la vie ?

La Bulle des Extra-terriens avec les Bordeaux et Bordeaux Sup lancée en 2015 © jps

La Bulle des Extra-terriens avec les Bordeaux et Bordeaux Sup lancée en 2015 © jps

UN RENDEZ-VOUS CULTUREL

Le vin est culturel. Le déguster est une fête. Autour du thème culture et vin, Bordeaux Tasting associe au sein du Palais de la Bourse la dégustation des plus grands vins et champagnes à des concerts lyriques. En cette période, favorable à l’achat des cadeaux de Noël et aux belles bouteilles de réveillon(s), ces deux journées proposent aux dégustateurs novices ou chevronnés de découvrir ou redécouvrir une centaine de grands vins de Bordeaux, des Champagnes de talent, parmi lesquels de prestigieuses maisons venues de Reims ou d’Epernay, mais aussi de grands vins invités venus des autres vignobles de France (Bourgogne, Rhône, Alsace, Loire) et du monde (Japon, Maroc, Chili…).

Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins © JPS

Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins et organisateur de ce 5e Bordeaux Tasting © JPS

UN BORDEAUX TASTING PLUS GRAND

Après avoir surpris l’an dernier avec la création de la bulle des extra-terriens place de la Bourse et l’ouverture d’un site de dégustation dans les salons du Musée National des Douanes, la 5 ème édition de Bordeaux Tasting sera marquée par 3 nouveautés.

  • 1 ère nouveauté : Espace Saint-Rémi… le cinquième lieu Située en proximité du site, l’ancienne église Saint-Rémi accueillera les Champagnes et une exposition de photos réalisée par le photographe de Terre de vins spécialiste de la Champagne, Michaël Boudot.
  • 2 ème nouveauté : La boutique « Badie pour Bordeaux Tasting » … ouverte uniquement pendant le festival En libre accès, cette boutique était particulièrement attendue par les visiteurs de Bordeaux Tasting, désireux de pourvoir acheter sur place leurs vins coups de cœur dégustés.
  • 3 ème nouveauté : Un accès au site repensé… pour plus de fluidité La carte magnétique arrive aux entrées, pour en finir avec les files d’attente qui témoignaient du succès de la manifestation mais freinaient l’accès au site. Afin de fluidifier l’entrée des visiteurs, les réservations devront être effectuées préalablement sur internet, supprimant ainsi les ralentissements dûs à l’enregistrement des personnes.
Lionel Lateyron (crémants Lateyron), Sylvie Courselle (château Thieuley) entre Lionel Lateyron (crémants Lateyron) et Hervé Grandeau (château Lauduc), dans leur bulle © Jean-Pierre Stahl

Lionel Lateyron (crémants Lateyron), Sylvie Courselle (château Thieuley) et Hervé Grandeau (château Lauduc), dans leur bulle en 2015 © Jean-Pierre Stahl

La carte magnétique pré-enregistrée sera à retirer sur site :

 carte-pass 1 jour (donnant durant 1 jour accès 1 fois à chaque lieu) 25€ ou 27€ avec 1 an d’abonnement au magazine Terre de vins (6 numéros),

 carte-pass 2 jours (donnant durant 2 jours accès à tous les lieux autant de fois que souhaité) : 49€ avec 1 an d’abonnement au magazine Terre de vins (6 numéros). Redéploiement des pôles de dégustation

L’événement se déploiera sur 5 sites à proximité de la Place de la Bourse :

Palais de la Bourse : il accueillera les grands Bordeaux, les Cognacs, la boutique « Badie pour Bordeaux Tasting » (rez-de-chaussée) – les grands vins invités, l’Ecole du vin de Bordeaux et ses ateliers (1er étage) – Master class.

Musée National des Douanes : espace ouvert aux grands vins étrangers, avec une quinzaine de pays présents.

La bulle des extra-terriens : une sélection de 12 pépites de Bordeaux & Bordeaux Supérieur retrouvent leur place dans la bulle, très fréquentée dès sa création en 2015.

Restaurant Le Gabriel : dix grands pomerols de Pomerol Séduction y tiendront un espace dégustation.

Espace Saint-Rémi : l’ancienne église accueillera un beau plateau réunissant 20 champagnes de maisons et de vignerons.

A VOS TABLETTES

Samedi 10 décembre de 10h à 19h. Dimanche 11 décembre de 10h à 18h. Réservations ouvertes sur www.terredevins.com Plusieurs catégories de places sont mises en vente :  PASS 1 JOUR, samedi OU dimanche, 25 € ou 27 €  PASS 2 JOURS, samedi ET dimanche, 49 € Voir détail de l’offre sur www.terredevins.com  A VENIR : PASS MASTER CLASS, samedi OU dimanche, donnant accès aux 5 sites de Bordeaux Tasting et à l’une des 6 Master Class de prestige organisées pendant le week-end. Attention, ces places donnent un accès unique à chacun des 5 sites de l’événement.

08 Oct

Le Saint-Emilion Wine Trip s’invite à la Fête des Vendanges de Montmartre

Pour la 82ème édition de cette traditionnelle fête parisienne,  le Saint-Emilion Wine Trip s’invite sur le marché du goût de la Fête des Vendanges de Montmartre pour fêter le thème de la liberté et clôturer ainsi en beauté son périple de l’année 2016 !

14502971_1108282209226680_7514516793462532539_nC’est en 1934 que s’est déroulée la toute première fête des Vendanges de Montmartre, célébrant l’arrivée des cuvées issues des 1 556 m² de vignes du Clos Montmartre. L’évènement est depuis devenu une tradition très attendue qui réunit chaque année petits et grands, curieux de découvrir la programmation qui rythmera les festivités.

Venu tout droit de Saint-Emilion, la camionnette emblématique Citroën HY entièrement réaménagée a parcouru la France tout au long de l’année 2016. C’est à Montmartre qu’elle finira son parcours avec à son bord un sommelier Frédéric Breysse, et une équipe de viticulteurs avides de partager leur passion avec le public.

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Dans une ambiance chaleureuse et conviviale, ils proposent aux festivaliers une sélection de 16 vins des appellations Saint-Emilion, Saint-Emilion Grand Cru, Lussac Saint-Emilion et Puisseguin Saint-Emilion, au verre ou à la bouteille. Situé sur le parcours du gout, le truck accueille amateurs et curieux jusqu’à  dimanche, au pied du sacré cœur, dans la rue Cardinal Dubois, à la sortie du funiculaire.

Plaisir et bonne humeur : un cocktail parfait pour découvrir les vins de Saint-Emilion autrement !

Avec Vins de Saint-Emilion

Relire :

A chacun son trip, eux c’est le Saint-Emilion Wine Trip

Regardez le reportage sur le Saint-Emilion Wine Trip réalisé par Jean-Pierre Stahl et Thierry Julien en juin dernier :

07 Oct

Angélus s’attend à un millésime 2016 « rayonnant »

« Le Rayonnant » c’est ainsi qu’a été baptisé le millésime 2016 alors même que les vendanges ont débuté, paisibles, à la carte, permettant d’espérer et d’attendre un nouveau grand millésime à Angélus.

L'équipe d'Angélus avec au centre Sophie de Boüard-Rivoal et Hubert de Boûard © Angtélus

L’équipe d’Angélus avec au centre Stéphanie de Boüard-Rivoal et Hubert de Boüard © Angtélus

« Rayonnant à l’image du soleil qui a régné quasiment sans partage sur les vignes durant les trois mois d’été. Rayonnant comme un millésime qui s’annonce d’ores et déjà surprenant et exceptionnel.

Trois mois d’été sans eau : de mémoire de vigneron, on n’avait jamais vu ça à Saint-Emilion ! Si la floraison s’est bien passée malgré une pluviométrie très abondante (environ 750 mm, ce qui correspond au cumul de pluie dans une année sèche à Bordeaux), le beau temps s’est installé dès la dernière semaine de juin, et, fait rarissime, n’a plus cessé jusqu’aux vendanges.

Le mois de juillet fut ensoleillé mais plutôt frais avec des nuits froides. A la fin du mois de juillet, la température de l’océan était très inférieure aux températures habituelles à cette période. Et pas une goutte d’eau.

Août a vu les températures grimper avec quelques jours de canicule, au-delà de 35 degrés. Cependant, l’amplitude nuit/jour était de 1 pour 2 durant tout le mois, ce qui est très favorable à l’expression aromatique des raisins du vignoble et au maintien de la fraîcheur du fruit. A cela s’ajoute une quasi absence de pluie, 5 à 8 mm, ce qui n’est rien ou le strict minimum pour permettre à la plante de s’hydrater. C’est alors que les très jeunes vignes commencent à souffrir. Les vignes plus anciennes, particulièrement sur les sols argileux et/ou calcaires, résistent, elles, magnifiquement bien (le calcaire et l’argile se comportent comme une éponge qui s’engorge en période humide et redistribue l’eau pendant les périodes sèches).  

En plus de 35 ans, c’est aussi la première année sans orages les 14 juillet et 15 août !

En septembre, l’été a continué et avec lui la chaleur : des températures de 28, 30 degrés au quotidien. Si, à la mi-septembre, un gros orage est annoncé faisant trembler toute la famille et les équipes, les gros nuages blancs et gris menaçants se transforment finalement en une pluie bienfaitrice. 19 puis  4 mm. Cette eau tombée du ciel vient redonner énergie, force et respiration au vignoble. Puis, le beau temps revient très vite. La maturation des tanins s’effectue lentement et les premières vendanges débutent maintenant pour les grands vins. Les fraîcheurs des nuits d’été ont préservé les arômes et l’acidité.

Les perspectives climatiques des deux prochaines semaines laissent envisager des vendanges paisibles et à la carte pour un millésime 2016 grand, inattendu et rayonnant à l’image de cet été incroyable qui a décidé de son destin et façonné son identité ».

Selon Angélus.

06 Oct

18e vendanges de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac : sous les meilleures auspices

Ce sont 50 chefs d’entreprises qui cette année encore ont retroussé leurs manches pour récolter les grappes de raisin des 18e vendanges de l’aéroport. Un vignoble entretenu par Olivier Bernard et ses hommes du Domaine de Chevalier.

Les chefs d'entreprises vendangeurs hier pour les 18e vendanges © Florence Rico-Faya

Les chefs d’entreprises vendangeurs hier pour les 18e vendanges © Florence Rico-Fayad

C’est la seule parcelle au monde plantée à l’entrée d’un aéroport. Et quelle parcelle, sans doute l’une des plus petites au monde avec ses 15 ares mais qui produit énormément de bouteilles… C’est ça la magie des vendanges de l’aéroport : des chefs parmi les chefs d’entreprises qui produisent chaque année le meilleur des millésimes sous le nom « la Croix de Guyenne ».

Le tablier de ce nectar La Croix de Guyenne à la croisée des chemins et du 45e parralèle  © Florence Rico-Fayad

Le tablier de ce nectar La Croix de Guyenne à la croisée des chemins et du 45e parralèle © Florence Rico-Fayad

Ils étaient une cinquantaine de dirigeants d’entreprises hier à s’équiper de sécateurs, paniers et tabliers pour récolter ce fameux 2016; un moment convivial car quelque soit l’année, le temps, les intempéries,… ce sont 1200 bouteilles qui seront produites par ce vignoble envié du monde entier. Un moment de partage aussi où l’on pouvait déguster le millésime 2012, avec un bout de pain et de saucisson.

Pour cette année, le monde de l’entreprise a été de nouveau mis à l’honneur avec la participation Clubs d’entreprise ou associations de commerçants lauréats de «Challenges» et «Initiatives», deux concours qui récompensent des projets innovants pour les territoires. 

Et voici les vendanges vues du ciel, quoi de plus normal à l'aéroport ! © ccib/agence appa

Et voici les vendanges vues du ciel, quoi de plus normal à l’aéroport ! © ccib/agence appa

Ce vignoble planté à 10 000 pieds à l’hectare est tenu de main de maître par le Domaine de Chevalier et son célèbre propriétaire Olivier Bernard, qui tout au long de l’année s’occupe de tout : taille, ébourgeonnage, pliage, épamprage, levage, dédoublage, vendange verte, effeuillage et bien sûr vendange manuelle.

Les deux parcelles de vigne sont plantées à l’instar des plus grands crus du bordelais (densité de plantation la plus élevée) à 40 % de cabernet sauvignon et à 60 % de merlot. Son terroir est constitué de sable noir et de fines graves blanches reposant sur un sous-sol de graves argileuses qui assure une alimentation hydrique d’une grande qualité, de quoi donner de très grands vins.

05 Oct

#insolite : le panneau attention « jus de raisin » qui fait jaser en Côtes de Duras

Un panneau de signalisation en période de vendanges qui délie les langues… C’est un panneau attention danger qui concerne des grappes de raisin qui pourraient tomber des tombereaux…

PANNEAUOn connaissait le danger de prendre la route, chargé de jus de raisin…fermenté, mais là l’image est assez cocace. Il s’agit surtout d’avertir que ces routes sont actuellement fréquentées par des tracteurs avec des tombereaux chargés de la dernière récolte de Côtes de Duras.

Il n’est pas étonnant de perdre quelques grappes par-ci par-là même si cela étonne certains, sauf à prétendre que le conducteur ne ferait pas attention ou serait lui-même imbibé…de ce fameux jus de raisin.

Regardez le reportage de Gladys Cuadrat, Michaël Hahn et Cécile Lagaüzère :

Débat « C Dans Le Vin » à La Cité du Vin à Bordeaux : « Le prix du vin est-il un gage de qualité ? »

Mardi 11 octobre, la Cité du Vin et Kedge Business School proposent un débat fort passionnant : « Le prix du vin est-il un gage de qualité ? »;  il s’agit d’une série de débats d’actualité sur la vigne et le vin lancés cette saison.

Des débats à l'auditorium de la Cité du Vin  © Jean-Pierre Stahl

Des débats à l’auditorium de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Organisés par La Fondation pour la culture et les civilisations du vin en partenariat avec KEDGE Business School, les débats d’actualité bimestriels « C Dans Le Vin » sont présentés à La Cité du Vin le deuxième mardi du mois à partir du 11 octobre 2016 à 19h. « C Dans Le Vin » propose au public des débats d’actualité sur le thème du vin et de la vigne.

Pour la première fois en effet, des spécialistes et professionnels viennent à la rencontre du public pour débattre pendant 60 minutes d’un thème de l’actualité économique, environnementale, sanitaire, sociale ou culturelle du vin. Pour chaque débat, trois invités, spécialistes du sujet, sont interrogés par Jacques-Olivier PESME, Directeur de la Wine & Spirit Academy de KEDGE BS. Ils livrent leurs analyses et opinions de 19h à 20h et répondent aux questions du public jusqu’à 20h30.

L’accès aux débats est libre et gratuit.

En pleine période des Foires aux Vins, le premier débat intitulé Le prix du vin est-il un gage de qualité ? se tiendra mardi 11 octobre à 19h00 dans l’auditorium Jefferson de La Cité du Vin. Dans un univers hautement concurrentiel, la qualité comme le prix d’un vin sont des éléments déterminants de la compétitivité d’une entre­prise. Quelle est la relation entre le prix, le coût et le niveau de qualité d’un bon vin ? Qu’entend-t-on par qualité ? Pour le consommateur, il est difficile d’évaluer la qualité d’un vin sans le goûter. Doit-il alors considérer qu’un vin cher est forcément un bon vin ? Et qu’un vin bon doit forcément être cher ?

Avec :
Angélique DE LENCQUESAING
, Co-fondatrice du site idealwine.com et spécialiste du marché des enchères
Xavier LECLERCQ, Responsable Offre achats, métiers et sourcing vins, Groupe AUCHAN
Olivier DECELLE, Propriétaire du Mas Amiel à Maury, Château Jean Faure, Château Haut Maurac, et Domaine Decelle-Villa

Prochains débats :
En 2016
Mardi 13 décembre : Vin et école font-ils bon ménage ?
Avec : Audrey BOUROLLEAU, déléguée générale de Vin et Société – Jean-Robert PITTE, président honoraire de l’Université de Paris-Sorbonne (Paris IV) – Hubert SACY, directeur général d’Educ’Alcool

Et en 2017
Mardi 14 février : Le vin est-il aphrodisiaque ?
Mardi 11 avril : Le vin s’invite dans les présidentielles
Mardi 13 juin : Le rosé est-il du vin ?

04 Oct

Commercialisation des vins de Bordeaux : il faut incarner « la fierté » et « renouer avec 5,5 millions d’hectolitres »

Allan Sichel, le président du CIVB s’est montré très volontariste et souhaite que les vins de Bordeaux renouent très prochainement avec des volumes de 5,5 millions d’hectolitres, ce malgré une légère baisse de 3 % en France dans les grandes et moyennes surfaces. A l’export, ça se maintient, avec un joli rebond en Chine (+22%). Il prône « la fierté des vins de Bordeaux ».

L'entrée du CIVB © Jean-Pierre Stahl

L’entrée du CIVB © Jean-Pierre Stahl

Pour Allan Sichel : « la fierté, c’est un critère important. Il faut redynamiser cette envie autour du vin, soyons fier des vins que l’on produit à Bordeaux ! »

Le président a détaillé les chiffres concernant a commercialisation des vins de Bordeaux pour l’exercice du 1er août 2015 au 31 juillet 2016 : 4,930 hectolitres vendus. Ce dans un contexte toujours particulier et  « impacté par la petite récolte de 2013 (3,8 millions produits en 2013) et les récoltes moyennes de 2014 et 2015″.

Il a continué : »A l’export, nous constatons l’intérêt toujours aussi vif de la Chine pour les vins de Bordeaux (+ 22 % en volume sur 12 mois, arrêté à fin juin 2016) et une stabilisation de nos exportations sur les Etats-Unis et le Japon, mais nous avons aussi des parts de marché à reconquérir sur nos principaux marchés européens.

© archives JPS

© archives JPS

En France, en grandes et moyennes surfaces, nos ventes sont en baisse de 3 %. Au-delà de ce chiffre, deux indicateurs suscitent notre attention.

  • La progression des ventes des 4 à 15 €, cœur de gamme de Bordeaux (54 % des volumes vendus) : + 2 % pour la tranche 4 à 6 € / + 4 % pour la tranche 6 à 15 €
  • La baisse de 11% de la tranche 3 à 4 € (24 % des volumes vendus)

Cette reconquête, conformément au Plan Bordeaux demain, ne doit donc pas se faire par le prix le plus bas mais par la mise en avant de nos vins par l’attractivité, le goût, le plaisir et la diversité. Nous disposons d’atouts considérables qu’il nous appartient de montrer, de faire connaître et de faire apprécier ; c’est la fraicheur, la digestibilité, l’équilibre et l’harmonie qui constituent l’ADN commun dans la diversité des vins de Bordeaux.

« Il faut qu’on renoue avec des parts de marchés, pour nous 12 000 € le tonneau est un prix convenable avec les opérateurs, la filière pourra ainsi renouer avec 5,5 millions d’hectolitres, on sera alors très satistait. »

Regardez l’interview d’Allan Sichel le président du CIVB par Jean-Pierre Stahl et Nicolas Pressigout : 

Conférence de rentrée du CIVB : environnement et pesticides au coeur des préoccupations

Allan Sichel, le nouveau président du CIVB, a tenu sa 1ère conférence de presse où d’emblée il a évoqué le développement de meilleures pratiques et les pistes pour la diminution des pesticides  dans le vignoble. Voici en détail les orientations de la filière et ce qui est déjà engagé.

L'immeuble du CIVB à l'angle du Cours du XXX Juillet et des allées de Tourny à Bordeaux © JPS

L’immeuble du CIVB à l’angle du Cours du XXX Juillet et des allées de Tourny à Bordeaux © JPS

Après avoir abordé en préambule les vendanges qui se poursuivent partout dans le bordelais sur un millésime qui s’annonce « très prometteur » tant en blanc qu’en rouge, Allan Sichel a abordé le point qui depuis plus de 6 mois maintenant capte l’attention des réseaux sociaux, du grand public et des associations militantes : les pesticides à travers un chapitre entier intitulé « les enjeux environnementaux sont au coeur de nos préoccupations ».

Allan Sichel reconnaît qu’« après Cash Investigation, les opérateurs se sentent attaqués, ciblés, c’est parfois difficile de faire face à cela. » Aussi a-t-il entamé avec ses collègues du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux un discours et une séquence très pédagogique sur les bonnes pratiques et actions parfois engagées de longue date, mais sur lesquelles il n’y avait pas eu suffisamment de communication…

Nous sommes convaincus que ce n’est pas une solution unique, miraculeuse qui va nous permettre d’éliminer l’utilisation des pesticides, ce que l’on veut c’est une approche pragmatique, efficace et surtout en profondeur », Allan Sichel

Allan Sichel, président du CIVB © JPS

Allan Sichel, président du CIVB © JPS

Nous intensifions nos efforts et nous sommes bel et bien engagés dans la réduction des pesticides et le développement des bonnes pratiques. 45% du vignoble bordelais est déjà certifié par une démarche environnementale (viticulture biologique, biodynamique, intégrée et raisonnée) », Allan Sichel Président du CIVB.

Ce à quoi, Fabien Bova, le directeur du CIVB ajoute : »nous n’avons pas à rougir du vignoble en la matière, l’objectif est bien d’aller vers 100% de notre vignoble certifié. » Et de compléter : « 500 opérateurs sont engagés dans une démarche globale SME » (Système de Management Environnemental) depuis 2010, soit 15 % de la surface du vignoble bordelais.

« Dès 1989, la filière bordelaise a mené des recherches, afin de disposer de solutions alternatives ou de réduction des pesticides.

  • Citons par exemple, le déploiement de la lutte biologique contre les acariens, la stimulation des défenses naturelles de la vigne, et la gestion de lutte des maladies avec notamment la modélisation (modèles de prévision simulant le développement des populations de l’agresseur en fonction de divers paramètres, pour permettre des traitements en préventif donc plus doux).
  • Bordeaux est le 1er vignoble à s’être engagé collectivement en matière d’environnement, avec le dispositif du Système de Management Environnemental initié en 2010. Près de 500 entreprises (viticulteurs et négociants) sont impliquées dans cette démarche de progrès environnemental durable et collectif. Ce dispositif couvre ainsi 15 % de la surface du vignoble bordelais et représente 30% des volumes de vin produits.
  • La filière a développé sur le territoire des Groupement de Défense contre les Organismes Nuisibles (GDON). Cette initiative collective permet la lutte contre la flavescence dorée (maladie de la vigne mortelle et très contagieuses) et elle a permis une réduction de 76% des insecticides utilisés depuis 2007.
  • L’utilisation des désherbants a pratiquement disparu : 95 % du vignoble de Bordeaux est enherbé.CIVB 007
  • De nombreux outils à destination des viticulteurs sont développés sur le site professionnel du CIVB : conseils destinés aux viticulteurs bordelais, avec la liste des produits dangereux contenant des agents CMR et proposition de solutions alternatives. En complément, de l’arrêté préfectoral d’avril 2016 visant à protéger au maximum la population, nous mettons à disposition un atlas cartographique des parcelles à proximité des sites accueillant des personnes vulnérables à tous les viticulteurs concernés (sur ce point particulier sur lequel les associations militantes réclament l’arrêt immédiat de ces produits contenant ces agents CMR : auparavant cette information était accessible, désormais ils ont des outils pour qu’ils identifient plus simplement les produits CMR et les produits alternatifs. »)
  • Ce dispositif est complété par la mise en place de chartes de bon voisinage dans certaines appellations du bordelais, pour les vignerons à proximité de sites sensibles et la mise en œuvre de plantations de haies arbustives protectrices depuis 1996.
  • Par ailleurs, le CIVB travaille activement pour obtenir de l’Administration française, l’inscription au catalogue de cépages résistants aux maladies. Pour le moment nous ne pouvons pas y recourir pour des raison règlementaires (impossibilité de les inscrire dans le cahier des charges des appellations). cette direction de recherches est menée avec l’INRA La filière s’est engagée pour que des cépages résistants déjà inscrits sur des catalogues italiens ou allemands soient inscrits sur des catalogues français. Mais il y a une démarche qui risque de prendre un peu de temps : « au niveau européen, on ne peut pas utiliser de cépage hybride dans les AOC… »
Bernard Farges, vice-président du CIVB expliquant les pistes sur les cépages résistants © JPS

Bernard Farges, vice-président du CIVB expliquant les pistes sur les cépages résistants © JPS

Cette direction de recherches sur les cépages résistants est menée avec l’INRA. La filière s’est engagée pour que des cépages résistants déjà inscrits sur des catalogues italiens ou allemands soient inscrits sur des catalogues français, »Bernard Farges, vice président du CIVB

Mais cette démarche risque de prendre un peu de temps : « au niveau européen, on ne peut pas utiliser de cépage hybride dans les AOC… »

Par ailleurs, Allan Sichel ajoute « en juillet 2016, le Conseil régional, la préfecture de région, les différents services de l’Etat, les Chambres d’Agriculture et le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux se sont unis pour élaborer une stratégie d’actions collectives. Stratégie visant à réduire durablement et dans les meilleurs délais l’usage des pesticides dans le vignoble ».

Quant à la cohabitation entre riverains proches des parcelles et les vignerons, Allan Sichel a souligné quelques avancées concernant les chartes de bon voisinage où plusieurs viticulteurs jouent le jeu de prévenir lors des jours de pulvérisation de produits phytopharamceutiques. « Les arrêtés préfectoraux ont eu aussi un effet au niveau des communes, l’ensemble des opérateurs est sensibilisé. Il y a un dialogue qui s’établit entre riverains et opérateurs, qui apaisent les oppositions qui peuvent exister. » Et Bernard Farges d’inviter ses amis viticulteurs à sortir « un bout de saucisson et un verre de vin avec les voisins pour échanger. »

Regardez les interviews d’Allan Sichel et Bernard Farges du CIVB réalisées par Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout et Boris Chague : 

Le Bistro du Sommelier : 30 ans de succès pour le concept lancé par Hervé Valverde

Lancé en décembre 1986, le Bistro du Sommelier s’est très vite imposé comme l’un des endroits les plus courus de Bordeaux. Hervé Valverde y a lancé un concept simple « démocratiser les grands vins » servis à table avec une cuisine traditionnelle, une bonne cuisine de brasserie. Ce samedi, il fêtait ses 30 ans d’existence avec ses clients et amis fidèles.

Hervé Valverde le patron et fondateur du Bistro du Sommelier et Jean-Pierre Darmuzey, directeur du château Castera et ancien sommelier lui-même © Jean-Pierre sTAHL

Hervé Valverde le patron et fondateur du Bistro du Sommelier et Jean-Pierre Darmuzey, directeur du château Castera et ancien sommelier lui-même © Jean-Pierre Stahl

Son nom n’est pas usurpé, car Hervé Valverde est vraiment sommelier. Il a exercé près de quinze ans dans un célèbre restaurant étoilé de Bordeaux et même à l’Elysée, avant d’ouvrir le « Bistro du Sommelier », un nom qui pour lui était évident !

Une adresse très courue à Bordeaux, rue Bonnac © JPS

Une adresse très courue à Bordeaux, rue Bonnac © JPS

« J’ai ouvert en décembre 1986, avec une certaine appréhension, j’avais peur qu’il fasse froid…J’ai travaillé auparavant 12-13 ans chez Dubern, avant de partir pour l’Elysée : j‘y ai effectué mon service militaire en tant que marin, les cuisines et le service, étaient confiés à la marine nationale. C’était en 1977-78, Giscard était Président, Raymond Barre Premier Ministre et Jean-François Poncet secrétaire général de l’Elysée. Juste après je suis revenu chez Dubern, qui s’est vendu en mars 1986, et là je suis parti. »

La cave de service du Bistro du Sommelier © JPS

La cave de service du Bistro du Sommelier © JPS

« Le concept ? J’ai voulu démocratiser les grands vins. A l’époque j’étais au coin de la rue. J’achetais beaucoup de grands crus. Au début, je ne faisais que des entrecôtes-frites, des spécialités comme les tricandilles (tripes de porcs nettoyées, ébouillantées puis grillées), des grattons, bref des produits régionaux. J’ai pris une autre dimension quand j’ai pris des cuisiniers plus sophistiqués, qui mettaient un peu plus dans l’assiette. Après, c’était facile.Aujourd’hui, on a pas mal de monde… »

Jean-Jacques Casano, le sommelier du Bistro © JPS

Jean-Jacques Casano, le sommelier du Bistro © JPS

Mais Hervé Valverde fait partie de ces pionniers qui ont compris l’intérêt de faire déguster le vin au verre : « au départ, c’était une niche, on était 3 à Bordeaux. Le vin au verre ne se faisait pas beaucoup ». C’est ainsi qu’Hervé Valverde a commencé à se faire un nom, avec en prime des bouteilles sur tables vendues à des prix attractifs, sans trop multiplier le prix comme dans d’autres endroits, et aussi sur des millésimes anciens…

La terrasse fort sympathique l'été et même en arrière saison © JPS

La terrasse fort sympathique l’été et même en arrière saison © JPS

Jean-Pierre Darmusey, lui-même sommelier à l’origine, se souvient de leur complicité : « Le Bistro du Sommelier, c’est une belle réussite », me confie-t-il d’emblée. « On est resté très lié avec Hervé, d’ailleurs on a que 5 jours d’écart, on va fêter nos 60 ans l’année prochaine. » En attendant, l’ami de toujours est là pour les 30 ans du Bistro. Quand Hervé Valverde officiait chez Dubern, Jean-Pierre Darmusey était lui sommelier à « La Réserve » à Pessac, à l’époque 2 étoiles au guide Michelin où Mitterrand et Chaban avaient leurs habitudes.

Jean-Michel, Francis et Jean-Jacques, serveurs et sommelier © JPS

Jean-Michel, Francis et Jean-Jacques, serveurs et sommelier © JPS

Mais le Bistro du Sommelier a su aussi fidéliser ses clients, non seulement grâce à sa cuisine et à sa formidable carte des vins, mais aussi à son équipe de serveurs et sommelier qui sont restés durant des années dans cet établissement : ainsi Jean-Michel Dendary, ancien du Chapon Fin « j’y suis depuis le début, on était 5 au démarrage à l’angle de la rue et puis on est venu ici en 91-92. Il y a aussi Jean-Jacques Casano le sommelier, Claude l’écailler depuis 21 ans, Bruno qui fait aussi partie du noyau dur, sans compter les jumelles Carole et Sophie Rideau ». « 

Jean-Michel, Jean-Jacques et les jumelles Carole et © JPS

Jean-Michel, Jean-Jacques et les jumelles Carole et Sophie © JPS

Il y a eu de grands moments vécus ici comme Bègles devenu champion de France en rugby en 91; les personnalités politiques y ont leurs habitudes, comme Alain Rousset ou Alain Juppé, et bien d’autres encore ».

Jacques Dupont, le Monsieur Vin du Point y dévoile aussi chaque année en mai son guide sur les primeurs avec dégustation et présentation d’une quarantaine de châteaux.

« C’est ainsi rassurant de voir les mêmes personnes, » conclue encore Jean-Michel Dendary tout en croisant Francis un autre ancien qui vient de prendre sa retraite.

Le Bistro du Sommelier : 163, rue Georges Bonnac à Bordeaux, ouvert du lundi au samedi midi, tél 05 56 96 71 78

03 Oct

Des vendanges de plus en plus féminines en Médoc

Le château du Taillan, comme le château de la Lagune, ont écrit une page récente de leur histoire au féminin. A la tête de chacun des deux domaines, des propriétaires, mais aussi des responsables techniques et maîtres de chais femmes qui toutes démontrent un savoir-faire et une expertise extraordinaires.

Armelle Cruse, co-propriétaire du château du Taillan avec

Armelle Cruse, co-propriétaire du château du Taillan avec Noëlle Bellido, conductrice de la machine à vendanger © JPS

Au château du Taillan, on vit cette année des vendanges presque quasi féminines. Et pour cause, c’est Noëlle Bellido qui conduit la machine à vendanger, en tant que prestataire de services de la société Pascal Romain à Lussac.

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 055« C’est assez bien perçu, une fois qu’on nous a vu travailler, je dirais, car ils s’aperçoivent qu’on est assez douce, on fait attention, on respecte la vigne », selon Noëlle Bellido.

Armelle Cruse, oenologue, gérante et co-propriétaire du château du Taillan © JPS

Armelle Cruse, oenologue, gérante et co-propriétaire du château du Taillan © JPS

Avoir recours à une femme conductrice d’engin ne fait pas peur à Armelle Cruse, oenologue et gérante du château du Taillan. Elle-même a été très tôt, à 27 ans, en responsabilités, avec ses 4 soeurs, héritant du domaine de leur père disparu trop rapidement.

Le château du Taillan avec la vue sur ses vignes © JPS

Le château du Taillan avec la vue sur ses vignes © JPS

Armelle Cruse commente : « Ca me tient à coeur de leur donner leur chance, parce que pour moi par exemple, il a fallu que je me batte pour avoir la place que j’ai, et donc dans le monde du vin, c’est vrai que ce n’est pas toujours évident pour les femmes. »

Des journalistes chinois venus ce matin au château du Taillan © JPS

Des journalistes chinois venus ce matin au château du Taillan © JPS

Armelle Cruse a été à l’origine de la création de l’association des Médocaines, des femmes-propriétaires de châteaux du Médoc qui depuis 2005 ont fait parlé d’elles et ont réussi à se faire une place dans ce monde quelque peu macho à la base.

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 078Depuis 4 mois, Armelle Cruse vient de lancer également une étoile montante et de l’embaucher comme responsable technique : Joséphine Duffau-Lagarrosse (dont le père Vicent tient le domaine familial à Saint-Emilion), elle est oenologue titulaire d’un DNO mais aussi ingénieur agronome de l’ancien Enita, sans parler de son master de commerce international de l’ESC Dijon. Derrière elle, elle a une expérience en Nouvelle-Zélande, au Mexique et en Californie… On comprend pourquoi Armelle s’est précipité à lui donner sa chance.

© JPS

Joséphine Duffau-Lagarrosse, responsable technique du château du Taillan © JPS

« On travaille comme n’importe quel viticulteur, que ce soit un homme ou une femme, après ma différence, ce n’est pas que je sois une femme mais le fait que je soit jeune. »

Caroline Frey, depuis 2004 et l'âge de 26 ans à la tête de La Lagune © JPS

Caroline Frey, depuis 2004 et l’âge de 26 ans à la tête de La Lagune © JPS

A la tête du château La Lagune, depuis l’âge de 26 ans, Caroline Frey, oenologue, a été aussi l’une des plus jeunes à manager des équipes et à changer doucement mais sûrement le mode de culture du domaine : « il y a une sensibilité qui est la mienne…et j’ai réussi à la faire passer à toute l’équipe.

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 120Moi je suis arrivée avec beaucoup d’humilité et de modestie, très respectueuse de ce qui s’était fait par le passé même si j’avais quelques idées déjà, de petites choses à améliorer : on a amorcé tous ces changements très progressivement, il y avait une volonté de ma part de passer en viticulture biologique, mais tout cela s’est fait dans le temps en une dizaine d’années ».

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 111Depuis cette année 2016, La Lagune est certifiée bio et effectue ses premières vendanges certifiées sur tout le domaine.

VENDANGES AU FEMININ EN MEDOC 137Des vendanges suivies aussi avec une attention particulière par un maître de chai au féminin : Maylis de Laborderie:

Maylis de Laborderis, maître de chai du château de La Lagune © JPS

Maylis de Laborderie, maître de chai du château de La Lagune © JPS

« Un vin différent pas vraiment (par rapport aux hommes), disons qu’on apporte beaucoup plus de précision et de rigueur. La touche féminine, c’est pour moi apporter la précision surtout notamment dans les assemblages. »

Des destins de vigneronnes qui intéressent, outre Côté Châteaux, également la presse spécialisée étrangère : ainsi des journalistes chinois (dont la RVF Chine) sont venus faire un reporatge ce matin sur le château du Taillan, à l’occasion de ce coup d’envoi des vendanges en rouge dans le Médoc.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Nicolas Pressigout