02 Nov

Une idée originale le 19 novembre : ce « dîner truffes et vins » au château Piron dans les Graves

Réunir les vins et les truffes du même terroir, c’est le rendez-vous que vous fixe le château Piron le 19 novembre prochain à Saint-Morillon. Un dîner qui sera orchestré par le chef toulousain  Rodolphe Irazoqui, originaire du Pays Basque.

On connaissait déjà ce château des Graves à travers l’Open Château Piron et bientôt les Masters de Piron, qu’il organise chaque année. Ce sont des tournois qui transforment la dégustation en sport de compétition…

Eh bien voici, une idée singulière qu’a eu le Château Piron : « réunir les vins et les truffes du même terroir », pour aller plus loin dans la découverte et les accords mets-vins..
Le trufficulteur et le viticulteur seront à table avec les convives. Tout sera révélé sur le monde mystérieux de la truffe du Périgord.

Aux fourneaux et comme chef d’orchestre : Rodolphe Irazoqui.

Pour ouvrir le bal de ces nouveaux dîners initiés par château Piron, ce sera Rodolphe Irazoqui qui aura cette lourde tâche. Originaire du Pays Basque, il a travaillé avec de grands noms tels que Christian Constant (chef étoilé) ou Balthazar Gonzales, jeune Talent Gault&Millau 2018 et étoile montante de la gastronomie Toulousaine. Les liens forts de Château Piron avec Toulouse sont à l’origine de cette belle rencontre. C’est surtout la créativité, la recherche esthétique et l’obsession de la gourmandise qui ont conduit au choix de Rodolphe Irazoqui par château Piron.

Diners Vins & Truffes à Château Piron : Le lundi 19 novembre à 19h30, sur inscription préalable uniquement.
Château Piron (Haut) – 182 Buoulaygues, 33650 Saint Morillon.
Renseignements par mail sur inscriptions@opendegustation.fr

01 Nov

Portes ouvertes des vignerons de Madiran et Pacherenc du Vic Bilh, les 17 et 18 novembre

Alors que les vendanges de Madiran se sont terminées sous les meilleurs auspices, après un peu plus de 3 semaines de vendanges, et que le millésime s’annonce de grande qualité, les vignerons de Madiran et du Pacherenc du Vic Bilh vont ouvrir leurs portes les 17 et 18 novembre prochains. 32 propriétés indépendantes et la cave coopérative de Crouseilles vous attendent.

Une belle couleur pourpre, digne du cépage tannat au château d’Aydie avec la famille Laplace © JPS

En appellation Madiran, le constat est plutôt bon, avec des vendanges qui se sont bien déroulées, sous le soleil durant 3 bonnes semaines, des rendements certes plus faibles que d’habitude, mais la qualité est bien là grâce cette superbe arrière-saison.

Selon les vignerons de Crouseilles, ce millésime sera de très grande qualité. Le célèbre Tannat (pour lequel Côté Châteaux avait consacré un dossier en février 2016), fruit rouge intense et gourmand a donné les meilleurs  grains, croquants et gourmands. La fermentation s’est passé dans les meilleures conditions.

En attendant de terminer également les tries successives pour le Pacherenc du Vic-Bilh, les vignerons de la Cave de Crouseilles vous convient aux Portes Ouvertes en Madiran, les 17 et 18 Novembre 2018, afin de célèbrer ces vendanges et en attendant les fêtes de fin d’années.

Denis Degache, directeur de la Cave Coopérative de Crouseilles en février 2016 © Jps

Samedi 17 novembre :

  • AU CHATEAU DE CROUSEILLES 
12h00 : Brunch revisité servi sur une ardoise  
15h00 : Atelier dégustation à l’aveugle
Oserez-vous la dégustation à l’aveugle ? Animé par  l’œnologue, dégustez les différents Grands Vins de la Cave de Crouseilles et essayez de les reconnaître, un piège se cache peut-être dans votre verre.
Réservation conseillée, places limitées, gratuit.
  •  AU CHAI DOLERIS
19h30 : Dîner Vigneron « Autour du Canard »
Les vignerons vous préparent un dîner concert dans la salle des voûtes du Chai Doléris.
  • CHAI DU CHATEAU ARRICAU-BORDES
A 16h00 : Atelier accords mets et vins « Safran et Madiran » – Sur réservation, places limitées – gratuit
Dimanche 18 novembre :
  • AU CHATEAU DE CROUSEILLES 
A 11h00 : Grand Atelier Assemblage
Avec l’œnologue Loic DUBOURDIEU et repartez avec votre propre bouteille !  
13h00 : Grand Déjeuner Œnologique
Animation par les Chanteurs Vignerons du Vic-Bilh et repas gastronomique béarnais proposé par les Célèbres Chefs de Toques et Gourmandises Eric Dequin et Philippe Cambdeborde avec les Grands Vins de la Cave de Crouseilles.
 
  • AU CHAI DOLERIS
À partir de 10h00 : Animations autour des jeux en bois d’Alain Patat, des jeux d’adresse et de stratégie pour tous les âges, par l’Association Multiculturelle.
 
  • CHAI DU CHATEAU ARRICAU-BORDES
A 11h00 : Atelier dégustation « Rencontre entre la vigne et le safran »
Dans la salle à manger du Chai, découvrez le travail de la vigne au vin et de la transformation du safran. 
Sur réservation, places limitées – gratuit
 
A partir de 12h00 : Déjeuner dans le chai avec le Food Truck de « La Roulante » 25€ par personne, places limitées, réservation obligatoire
 
Voir la liste des châteaux et propriétés Pour tout renseignement : la maison des vins 4, rue de l’église – 65700 Madiran 05 62 31 90 67 contact@madiran-story.fr mais aussi le Château de Crouseilles 05 59 68 57 14 Route de Madiran 64350 Crouseilles
Voir ou revoir le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Sarah Paulin :

30 Oct

Nathalie Baye, Alice Taglioni et Erik Orsenna parrains de la 158e vente de vins des Hospices de Beaune le 18 novembre

Les actrices Nathalie Baye et Alice Taglioni, et l’académicien Erik Orsenna sont les parrains de la 158e vente de vins des Hospices de Beaune, la plus célèbre au monde, qui aura lieu le 18 novembre.

Les magnifiques Hospices de Beaune © Samuel Peltier

L’an dernier, cette vente de charité au profit d’oeuvres hospitalières et humanitaires, qui mobilise de nombreux acheteurs internationaux, avait totalisé plus de 12,3 millions d’euros, un record historique.

Grâce à des récoltes généreuses et ensoleillées, les Hospices de Beaune proposeront cette année 828 pièces de vin (tonneaux) contre 787 l’an dernier, de 50 cuvées (33 de rouge et 17 de blanc) : Pommard, Corton, Echezeaux, Mazis-Chambertin, Volnay, Montrachet, Meursault, Pouilly-Fuissé… Chaque pièce de vin contient 228 litres, soit 288 bouteilles de 75 cl. L’an dernier, la pièce la plus chère a été Mazis-Chambertin, adjugée près de 1,3 million d’euros.
Le résultat de la vente des Hospices, organisée par Christie’s, sera consacrée à l’institution hospitalière des Hospices de Beaune fondée au XVe siècle par Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne.
Cette année, la  » pièce des présidents  » sera un Corton Grand cru Clos du Roi au profit de l’Institut Pasteur et de l’association Soeur Emmanuelle (ASMAE), ont annoncé, mardi à Paris, les Hospices de Beaune.
Fondé en 1443, le domaine viticole des hospices de Beaune s’étend sur 60 hectares de grands crus (Pommard, Volnay, Meursault, Chassagne-Montrachet, Corton, Pouilly-Fuissé, Chablis, Mazis-Chambertin…).
Selon Ludivine Griveau, première femme maître des chais des Hospices de Beaune, « les blancs se goûtent déjà avec une belle profondeur et de la densité, sans lourdeur »« Les rouges ont des robes soutenues, des arômes solaires mais frais, avec du fond, mais des tanins à la texture douce et suave », a ajouté Mme Griveau.
Environ 85% des vignes du domaine des Hospices de Beaune sont constituées de Premiers et Grands crus, les plus prestigieux de Bourgogne.
AFP

La production mondiale de vin en net rebond en 2018 : 282 millions d’hectolitres attendus

Après une année 2017 cataclysmique, la production mondiale de vin va connaître un rebond spectaculaire en 2018, année nettement plus clémente pour les vendanges de la plupart des grands pays producteurs, selon des estimations de l’Organisation internationale de la vigne et du vin.

 

Merlots vendangés en septembre à Pomerol © JPS

Avec 282 millions d’hectolitres attendus, la production viti-vinicole 2018, en hausse de 31 M/hl, sera même « l’une des plus hautes depuis 2000 », note l’OIV

dans un communiqué dont l’AFP a pris connaissance lundi.
Dans l’ensemble de l’Union européenne, « la vendange sera supérieure de 19% par rapport aux niveaux de l’année dernière », indique l’OIV, qui avance le chiffre
de 168,4 M/hl (+27,2 M/hl).
Sur le continent, l’Italie (48,5 M/hl), la France (46,4 M/hl) et l’Espagne (40,9 M/hl) enregistrent des niveaux de production très élevés, en ligne avec les derniers bons millésimes en termes de volumes.
En 2017, ces trois pays, plus gros producteurs de vin du monde avaient fait les frais d’aléas climatiques désastreux: aux gels de printemps qui avaient affecté les vignobles, avaient succédé des étés secs qui avaient donné de petits raisins et donc moins de jusLa France avait ainsi connu sa plus mauvaise année depuis 1945.
L’Allemagne (9,8 M/hl), la Roumanie (5,2 M/hl), la Hongrie (3,4 M/hl) et l’Autriche (3,0 M/hl) prévoient eux aussi des récoltes dépassant leur moyenne quinquennale. A  l’inverse, le Portugal (5,3 M/hl), touché par l’humidité et les champignons (mildiou et oïdium), et la Grèce (2,2 M/hl) voient leur production régresser par rapport à 2017, indique l’OIV.
Les producteurs de vins du nouveau monde ont connu des fortunes diverses: avec 23,9 M/hl vinifiés, en baisse de 2% par rapport à 2017, les Etats-Unis maintiennent
leur statut de quatrième producteur mondial.
Plus au Sud, Chili (+36%) et Argentine (+23%) connaissent des rebonds spectaculaires de leur production, avec respectivement 12,9 et 14,5 M/hl. Au Brésil, en revanche,
la production est en baisse (-17%) mais reste à des niveaux élevés pour le pays (3 M/hl). Chez d’autres grands producteurs, la production est également attendue en baisse.
En Afrique du Sud, « la sécheresse a fortement impacté la production 2018 » qui est en recul de 12% à 9,5 M/hl. En Australie, après les deux récoltes très élevées de 2016 (13,1 M/hl) et de 2017 (13,7 M/hl), la production 2018 (12,5 M/hl) enregistre un recul de 9%. A l’inverse, la Nouvelle-Zélande, en progression, connaît la troisième production la plus élevée enregistrée dans le pays, avec 3 M/hl.
Avec AFP

29 Oct

Le 10e Wine and Dine Festival bat tous les records

Cette 10e édition a été un véritable succès avec 185000 visiteurs et une hausse de 18% des dégustations effectuées sur son pavillon des appellations.

Samedi soir au Hong Kong Wine and Dine Festival… les vignerons et négociants bordelais ont servi quelques bouteilles de © Vins de Bordeaux – Guillaume Bonnaud .

LE WINE AND DINE EN CHIFFRES

  • 185000 visiteurs
  • la délégation Bordeaux forte de 60 participants
  • 44 stands aux couleurs de Bordeaux
  • une hausse de 18% des dégustations effectuées sur son pavillon des appellations.

LES NOUVEAUTES :

  •  Des occasions de dégustation exceptionnelles comme ce « Sunset Tasting » sur la Grande Scène commentée par le Président du CIVB en
    personne,
  • chaque soir des Happy Hours avec l’ouverture d’un mathusalem,
  • un passeport permettant avec 4 dégustations validées sur le village Bordeaux d’emporter une bouteille de Bordeaux à déguster chez soi !
  • Le logo de Bordeaux esquissé en plein ciel lors d’un spectacle de drones inédit
    Cette année L’Ecole du vin de Bordeaux et le dispositif Everyday Bordeaux occupaient le même
    stand, offrant une expérience de dégustation et d’apprentissage globale jouant sur l’accessibilité des
    vins de Bordeaux.

UNE INVITATION A VENIR DECOUVRIR BORDEAUX

  •  L’Office de Tourisme et des Congrès de Bordeaux Métropole partageait son stand avec le Conseil des Crus classés en 1855. Ils y présentaient l’offre
    oenotouristique du vignoble bordelais ainsi que le dernier livre consacré aux Bordeaux Grands Crus Classés 1855 (Médoc & Sauternes) qui vient de paraître à Hong Kong (Editions Flammarion).
  • La décoration du stand qui reprenait les plus beaux visuels du livre a suscité beaucoup de selfies chez les connaisseurs posant devant l’incontournable Château Margaux mais aussi La Cité du Vin et la place de la Bourse

 

27 Oct

Château Latour nous dit tout sur sa certification bio

Château Latour revient sur sa certification bio annoncée en début de semaine et répond aux questions de Côté Châteaux. Merci à Hélène Genin, directrice technique de château Latour, pour ses réponses publiées dans le blog du vin et la rubrique Parole d’Expert.

La fameuse tour du château éponyme et les chais en fond © Jean-Pierre Stahl

JPS :  » Depuis quand le Château Latour a-t-il engagé ses premières expérimentations en bio et s’est-il décidé à entamer les démarches de certification ? »

Château Latour : « Les premiers essais en bio ont démarré en 2009 sur des îlots à forte sensibilité maladie et notamment botrytis. Les surfaces ont ensuite été progressivement augmentées pour atteindre la totalité de l’Enclos (47ha) en bio en 2015 (soit la totalité des surfaces pouvant produire du Grand Vin). Le passage sur l’intégralité du Domaine (93 ha) s’est fait en 2016 avec le début de la démarche de certification. »

JPS : « pourquoi avoir souhaité devenir un vignoble bio, est-ce l’avenir, pour répondre à une demande du consommateur, pour préserver la santé de tous (consommateurs, ouvriers viticoles, riverains) ? »

Château Latour : « sur ce sujet, nous sommes dans un processus de transformation continu.

Dès 2007, nous avons expérimenté le passage en bio dans notre vignoble de Bourgogne, le Domaine d’Eugénie et gagné en expérience de ce que ce type de conduite impliquait.

A Château Latour, nous avions déjà réduit l’utilisation des produits phyto sanitaires au strict minimum depuis plus de 20 ans. L’amélioration des connaissances, d’une part, associée à une forte prise de conscience des enjeux environnementaux et sociétaux, d’autre part, et une volonté très forte de la famille Pinault de transmettre ce vignoble aux générations futures dans les meilleures conditions possibles nous a fait accélérer cette démarche.

En parallèle la santé de nos salariés est évidemment une priorité et cette évolution peut y contribuer directement. »

JPS : « ce passage en bio est-il vraiment plus contraignant, risqué (par rapport à l’attaque notamment de mildiou cette année) et a-t-il un vrai surcoût ? »

Château Latour : « Le passage en bio implique effectivement une réorganisation complète du travail à la vigne et une forte mobilisation de nos vignerons sur la période à risque.

Les périodes de très fortes pressions , comme celle que nous avons vécue cette année, nécessitent d’être très bien équipé et d’avoir une équipe vigne fortement impliquée, en veille permanente sur l’ensemble du vignoble et très réactive pendant les phases délicates (y compris les week-ends !).

Il implique aussi que nous sortions d’une certaine « zone de confort » et que nous nous remettions en question pour mener efficacement ces campagnes de lutte ».

JPS : « aujourd’hui certifié bio, allez-vous tendre vers la biodynamie ? »

Château Latour : « Nous pensons que le bio est un passage obligé mais n’est en aucun cas un aboutissement. Nous croyons vraiment en l’intérêt de la biodynamie pour nous permettre notamment d’améliorer la résistance aux pathogènes de nos ceps à travers l’amélioration de l’équilibre de la plante. Avec la réduction probable des doses de molécules autorisées en bio à l’avenir, il nous paraît important de continuer en parallèle à travailler sur des solutions alternatives. »

JPS : « au final, est-ce l’avenir de la viticulture aujourd’hui ? »

Château Latour : « Comme nous le précisons plus haut, nous sommes dans un processus de transformation continue qui ne s’arrête certainement pas aujourd’hui avec notre certification.

Nous allons continuer à évoluer en améliorant nos connaissances sur le végétal, sa conduite et son environnement, en accompagnant la recherche sur les nouveaux produits, leur dosage et leur application, et en utilisant au mieux les nouveaux outils qui seront probablement développés pour l’efficience de ces traitements (détection, analyse, application mécanisée,…).

L’objectif étant de produire des très grands vins par des pratiques naturelles, dans un contexte de développement durable et à faible impact environnemental. »

Bourgogne: Bouygues reprend le domaine Rebourseau

Après le Bordelais et la vallée de la Loire, les frères Martin et Olivier Bouygues vont prendre « d’ici la fin de l’année » une participation majoritaire dans le prestigieux domaine bourguignon Henri Rebourseau et son vignoble de près de 14 hectares (situé entre Gevrey-Chambertin et Vougeot), dont un peu moins de la moitié en grand cru.

Les deux frères possèdent déjà, notamment, le château Montrose, grand cru classé à Saint-Estèphe (Gironde), le domaine historique de Clos Rougeard, près de Saumur dans la vallée de la Loire, ainsi que la distillerie de la Métairie à Cognac. Ils vont désormais « s’associer à la famille de Surrel, co-propriétaire du domaine » Rebourseau, qui continuera à participer à l’exploitation de la propriété à Gevrey-Chambertin (Côte-d’Or), selon SCDM Domaines, entité de la holding des frères Bouygues dédiée aux activités viticoles et agricoles.
La hauteur de leur participation ainsi que le montant de l’opération, en cours de formalisation, n’ont pas été précisés. « Le choix s’est porté sur la famille Bouygues car ce sont eux qui avaient le plus grand respect de l’intégrité des parcelles », a expliqué à l’AFP la famille de Surrel.
AFP.

26 Oct

Wine and Dine Festival : une 10e édition qui ravit toujours plus Hong-Kong

Le Wine and Dine Festival a ouvert ses portes en ce 25 octobre à l’autre bout de la planète. C’est le 10e festival de la gastronomie et du vin à Hong-Kong qui a pris exemple sur Bordeaux Fête le Vin. Un succès qui ne se dément pas. 60 vignerons de Bordeaux ont d’ailleurs fait le déplacement.

Quand il a été lancé, le pari était loin d’être gagné. Une volonté commune du gouvernement de Hong-Kong avec l’aide des Vins de Bordeaux de célébrer le vin à Hong-Kong en prenant modèle sur la Fête du Vin de Bordeaux.

Voici la 10e édition, et l’on peut dire qu’au fil des ans non seulement l’engouement des Chinois et Hongkongais ne s’est pas effrité, mais en prime les Bordelais ont toujours mouillé le maillot pour faire en sorte que cette fête sur 4 jours soit une réussite, ils sont encore une soixantaine cette année.

Pari tenu puisque l’an dernier, 150000 visiteurs ont fréquenté les différents pavillons et villages, avec une suprêmatie pour le village Bordeaux et ses 200 exposants. Plus de 2500 personnes avaient été formées à l’Ecole du Vin de Bordeaux, 44000 dégustations avaient été enregistrées. So good Wine and Dine Festival to everybody, et comment dit-on déjà en mandarin avec modération ? On va demander à notre Ministre de la Santé.

25 Oct

Pascal Pressac, « le cuisinier paysan » : de la Grange aux Oies à son Jardin de Porcelaines…

Le chef charentais Pascal Pressac excelle depuis 2003 à la Tête de la Grange aux Oies. Un talent qu’il avait déjà démontré dans les cuisines du château de Nieuil. Avec Patrice Devaine chef sommelier et président des sommeliers de Poitou-Charentes, il en a fait un petit coin de paradis en Nouvelle-Aquitaine. D’autant qu’il y a créé son propre jardin où il vient puiser chaque matin ses plantes aromatiques, fruits et légumes. Découvrez la passion de ce vrai « cuisinier paysan », comme il se définit.

Pascal Pressac le chef cuisinier charentais en pleine action © JPS

Pascal Pressac, un chef qui ne manque ni de précision, ni d’originalité. A ses débuts, il avait son restaurant au sein même du château de Nieuil (à l’époque , le restaurant appartenait, comme le château, à Mr et Mme Bodinaud, il était tenu à 4 mains par Pascal Pressac et Luce Bodinaud), mais ils se trouvaient un peu à l’étroit avec des cuisines pas forcément des plus modernes, ils avaient décroché une étoile au Guide Michelin.

Le magnifique château de Nieuil non loin de La Rochefoucaut © JPS

Il faut dire que Pascal Pressac avait travaillé chez Troisgros à Roanne (3*** au Michelin), mais aussi chez Jean Pierre Billoux à Dijon ( 2 Macarons Michelin) et chez Richard Coutanceau à La Rochelle (2 macarons Michelin).

Il y a 15 ans, en accord avec la propriétaire du château-hôtel de Nieuil, il décide de s’associer avec Patrice Devaine, chef sommelier, pour transformer les anciennes écuries du château en restaurant qu’ils baptisent « la Grange aux Oies » car « la grand-mère de la propriétaire avait un élevage d’oies. » Ce chef qui ne dort pas, est ainsi fier d’avoir transformé le lieu en un endroit assez couru des amateurs de bonne chère et de présenter, aussi avant le service, ses assiettes de porcelaine « 80 modèles tous différents que j’ai dessinés »

Faisant sienne cette maxime de François de la Rochefoucauld : « manger est un besoin, savoir manger est un art », le chef  Pascal Pressac a depuis toutes ces années imaginé l’art qu’il restitue dans ses assiettes de porcelaine.

 J’aime bien travailler les produits que je connais, la source de l’inspiration est là »

Bien sûr, il met en avant le boeuf du Limousin, il travaille aussi pas mal les poissons, avec cette « envie d’aller au bout des choses, de faire des assiettes qu’on ne trouve nul part ailleurs, avec une identité dans le produit, pour donner une personnalité à nos établissements ».

Depuis 4 ans, il est allé au bout de sa philosophie en créant son « jardin de porcelaines », un jardin situé derrière le château de Nieuil.

C’est un endroit que j’affectionne beaucoup, tous les légumes y sont identifiés avec des porcelaines cassées… »

On travaille le sol juste avec une petite griffe, un peu de matière organique et un compost paille. On a des vers de terre, des champignons, un sol qui revit. Et c’est ainsi que ses sucrines du Berry, ses courges bleues de Hongrie, ses courgettes trompettes, ses blettes en couleurs, ses patates douces et 45 variétés de tomates forment un orchestre harmonieux dont le chef en extrait la « substantifique moëlle » dans un concert du goût à nul autre pareil.

C’est un plaisir énorme et une autre philosophie de travail, on sait ce que c’est que de venir chercher ses légumes ou ses groseilles, c’est une vraie philosophie… »

Même s’il est aidé par Dominique Hay, son jardinier, il sait que c’est un « travail énorme mais c’est plus une passion que de la rentabilité. Je veux faire différent être un cuisinier paysan et inciter les gens à venir découvrir le jardin, profiter du lieu. «  Un endroit si magique que lorsque Jean-Luc Petitrenaud est venu enregistrer l’une de ses « Escapades », il s’est arrêté direct au jardin de porcelaines avec sa cabane et a dit à Pascal c’est là qu’on va enregistrer. Pas dans les cuisines, mais dans la cabane.

Patrice Devaine, associé de Pascal Pressac, président des sommeliers de Poitou-Charentes © JPS

En salle, Patrice Devaine, le directeur et chef sommelier affiche quelques 300 références de vin à sa carte, « toutes les régions de France sont représentées, je mets en avant Bordeaux, j’ai un faible pour les vins de Pessac-Léognan, et pas mal de Bourgogne, de la Vallée du Rhône, de la Provence et du  Languedoc-Roussillon ».

Il y a aussi ces petites propriétés dénichées en blanc et en rouge, comme ce petit domaine d’Henri Jammet à Saint Sornin, non loin de là qui fait des vins exceptionnels en petites quantités : 10 à 12000 bouteilles rapidement vendues à la propriété et dans les restaurants gastronomiques sur des sols d’argile rouge à silex, avec des vendanges à bonne maturité, une macération pelliculaire, un pressurage et un écoulage du jus par gravité. La Grange aux Oies a planté avec lui 600 pieds de vigne en Chardonnay et depuis 6 ans ils élaborent ensemble un excellent cru « Fenêtre sur Grange ».

 

Au centre le chef de la Grange aux Oies Pascal Pressac avec à droite Patrice Devaine © JPS

Dans cette antre des bons produits de ce terroir charentais comme ces Cognacs (dont un petit faible pour Paul Guiraud), résonne encore cette phrase relayée par le Chef « le bonheur est à la portée de celui qui sait le goûter… ». Bravo à ce tandem Pascal Pressac et Patrice Devaine, qui s’apprêtent à fermer quelque temps la Grange aux Oies pour lui donner un coup de neuf et un nouvel envol.

La Grange aux Oies au château de Nieuil (16270) : 05 45 71 81 24

« L’incroyable histoire du vin » : découvrez l’histoire mondiale du vin en BD

De sa naissance en Mésopotamie jusqu’à sa mondialisation aujourd’hui, voici l’incroyable histoire du vin écrite par Benoist Simmat  et dessinée par Daniel Casanave.

En Mésopotamie, en Egypte et Grèce, le vin est la boisson sacrée par excellence. C’est le breuvage des puissants, des rois, des prêtres, des guerriers légendaire. Aujourd’hui rien n’a changé : à Londres, Tokyo, San Francisco un verre de Bordeaux, de napa ou de sauvignon néo-zélandais demeure le fin du fin.

Dix mille ans après son apparition, quelque part entre les montagnes occidentales de l’Iran et les confins de la Géorgie, le vin est devenu la boisson de la mondialisation… Comment expliquer une telle réussite, comment comprendre que le vin ait surclassé finalement le thé ou la bière ? Pourquoi le désir du vin est devenu universel ?

Vous allez en savoir plus en lisant l’incroyable histoire du vin, en lisant les paroles de Bacchus, demi-dieu des Romains. Avec lui, vous allez remonter le temps de la domestication de la vigne aux moines cisterciens inventeurs de la viticulture. Une histoire fabuleuse avec ces grands personnages historiques de Noé à Napoléon, de Pline à Aliénor qui tous avaient leur mot à dire sur le vin.

« L’incroyable histoire du vin », 200 pages, chez les Arènes de la BD par Benoist Simmat  et Daniel Casanave, 20€.