24 Oct

16e « Best Of Wine Tourism » : encore une belle récolte de trophées !

Hier soir le Palais de la Bourse s’est enflammé pour remettre les trophées des Best Of d’Or dans 7 catégories plus un bonus « coup de coeur ». Les Best Of Wine Tourism récompensent chaque année les efforts effectués par les châteaux dans le domaine de l’oenotourisme. La barre est très haute désormais.

Bertrand et Emmanuelle Amart du château Vénus, avec Kévin Gaillard © Jean-Pierre Stahl

Il y a 16 ans, en matière d’oenotourisme, Bordeaux était à la traîne. 16 ans plus tard, on ne sait plus où donner de la tête. « Certains ont été les précurseurs, ils nous ont mis sur la voie… Il y a une vingtaine d’année, au retour d’un voyage en Australie où on avait été formidablement accueillis, je m’étais dit : il ne suffit pas de produire, il faut aussi savoir accueillir ! », expliquait hier soir Bernard Artigue, président de la Chambre d’Agriculture de Gironde. Depuis de l’eau a coulé (sous le Pont de Pierre),1351 dossiers ont été présentés à Bordeaux pour 348 ont reçu un Best Of dont 102 d’Or. 

Une belle découverte et une belle rencontre château Vénus © JPS

Cette année, ce sont 22 sites qui ont été sélectionnés « à visiter absolument en 2019…ou avant », ils viennent d’être récompensés pour la qualité de leurs prestation et l’accueil réservé aux amateurs d’oenotourisme.« Les Best Of Wine sont importants tout au long de l’année. La notoriété est apportée par le prix, elle est normale et cette année on a jouté Lausanne, cela a vraiment un rayonnement international »,  selon Jean-Marie Marco directeur de Gironde Tourisme.

Cette moisson des Best Of Wine Tourism a été hier soir d’une grande qualité, comme les autres années me diriez-vous, oui un peu comme ça (et comme les millésimes toujours réussis à Bordeaux !), mais avec la particularité qu’ils étaient de haut vol. Au sens premier comme au figuré ! On avait connu la dégustation en l’air dans un vieux cèdre au château Rayne-Vigneau, voici Venus Air, le château à Illats qui a inventé le tour au dessus des vignes avec décollage et attérissage depuis les vignes…

Nous avons 3 pilotes, 3 avions, nous sommes des passionnés de vin et d’aviation. » Bertrand Gaillard, château Vénus Best Of d’Or (découverte et innovation)

C’est qu’il ne manque pas d’idées, avec ses 3 ULM Bertrand en un rien de temps propose un survol des vignobles de Sauternes, des Graves et de Pessac-Léognan, sans besoin de passer tous ces contrôles et d’arriver en avance 1 à 2 heures avant décollage : vous décollez au milieu d’un champs ? « Non, au milieu de la vigne, on a élargi les allées de vignes pour cela… » Bertrand et Emmanuelle Amart ont créé leur exploitation en 2005 : « on a racheté à d’autres vignerons, on a cherché à faire un château original qui met en valeur les vins et on a créé château Vénus, dont le nom évoque la déesse de la beauté, mais aussi le symbole de la féminité et de l’élégance. »

Château Guiraud récompensé pour sa Chapelle de Guiraud, nouveau restaurant à Sauternes dans un 1er cru classé, prix remis par 3 chefs cuisiniers © JPS

Parmi les autres Best Of d’Or, de très grands châteaux, crus classés, déjà récompensés par le passé, comme Smith Haut Lafitte dans la catégorie Art et Culture, la Tour Carnet pour l’Hébergement à la Propriété, château Guiraud pour la Restauration à la Propriété, mais aussi Prieuré-Lichine pour les services oenotouristiques, les Carmes Haut-Brion pour son chai très original signé Philippe Starck dans Architecture et Paysages, enfin Climens pour la valorisation des pratiques environnementales :

Bérénice Lurton, la magie du botrytis et un savoir-faire en biodynamie à Barsac © JPS

Cela fait plaisir, il y a un vrai travail d’une équipe avec une vrai passion,  il y a un esprit, une envie de partager ce que l’on fait« , Bérénice Lurton, château Climens (Best Of d’Or valorisation des pratiques environnementales).

« Mon assistante l’a appris chez elle, elle en pleurait « (de joie). Cela fait juste 26 ans que Bérénice Lurton est à la tête de Climens, 1er cru classé de Barsac, aujourd’hui comme j’a pu l’écrire ou me plaît encore à le dire, Bérénice peut être sacré la reine du botrytis, tant elle excelle à Climens pour réaliser ces liquoreux très fins, sans cette sucrosité écrasante, le tout en biodynamie certifiée depuis 2014. « On a vraiment une spécificité à Climens, on n’est pas dans quelque chose d’extraordinaire, de tape à l’oeil, c’est l’élégance au naturel et la profondeur de l’expérience qui nous intéresse. Il n’y a rien de superficiel, ni d’artificiel, et c’est vraiment sympa de recevoir ce prix. »

L’ambassadrice des Greats Wine Capitals, Florence Forzy-Raffard s’est dite « très heureuse de retrouver tous ces châteaux et « au nom d’Alain Juppé de les féliciter pour leur contribution au monde du vin ».

Lausanne rentre dans le club des Great Wine Capitals et de ses Best Of Wine Tourism © JPS

Et d’ajouter : « au sein du réseau, dans 10 villes on a reçu 384 candidatures pour ce prix international. Ce soir ce sont les trophées locaux, mais le 8 novembre ce sera les trophées internationaux à Adélaïde ».

Autre domaine primé qui a reçu un Coup de Coeur : le Domaine du Grand Mayne, fondé en 1985 sur les hauteurs des Côtes de Duras en Lot-et-Garonne. Une propriété originale car le domaine appartient à une communauté de plus de 600 clients devenus actionnaires et ambassadeurs du domaine, des passionnés qui vendangent eux-mêmes et inventent leurs étiquettes, un peu comme château Réaut à Bordeaux. La critique que l’on pourrait faire à ces récompenses, c’est peut-être de ne pas trop mettre en avant les petits ou moyennes propriétés (hormis Vénus et Grand Mayne), mais il est vrai que les investissements importants par ailleurs et sont remarquables, ils participent au rayonnement de Bordeaux et des vignobles du Sud-Ouest.

Les 3 chefs associés à la soirée Frédéric Lafon de L’Oiseau Bleu, Frédéric Schueller de Truck de Chef et Nicolas Frion de Porte Quinze © JPS

Parmi les partenaires des Best Of présents hier soir, Vinexpo, autre émanation de la CCI, créé en 1981, qui s’apprête à ouvrir son prochain salon nouvelle formule du 13 au 16 mai prochains à Bordeaux : « tous les acteurs économiques ont travaillé ensemble pour faire le succès de ce Vinexpo 2019 avec notamment Congrès et Expositions de Bordeaux pour un accueil plus proche des visiteurs, avec une gratuité des transports et un nouveau hall 2 dans lequel il y aura le symposium sur le réchauffement climatique, » expliquait Anne Cusson directrice de la communication de Vinexpo.

La « dream team » organisatrice de la soirée : Nada Mansour, Loïc Rojouan, Muriel Giralt, Lydie Bordes et Catherine Leparmentier © JPS

Autre partenaire, Terre de Vins, avec Rodolphe Wartel son directeur qui a annoncé la création en mars prochain des « Trophées Français de l’Oenotourisme » avec « cette envie de permettre à toutes ces propriétés de se challenger, de voir ce qui se passe ailleurs qu’à Bordeaux, en Provence, en Bourgogne ou en Alsace. Ce n’est pas une concurrence avec les Best Of d’Or qui d’ailleurs participeront. Nous avons déjà 200 inscrits pour ces Trophées à Paris en mars prochain. »

Va y a voir du sport comme on dit, en attendant si vous ne savez pas quoi faire, profitez de ces quelques beaux jours ou week-ends d’automne pour découvrir ces propriétés primées et sélectionnées pour être les fiers ambassadeurs du « bien recevoir » à la française dans les vignobles du Bordelais et du Sud-Ouest.

Et voici la liste des châteaux par catégories :

ARCHITECTURE ET PAYSAGES 
Château Les Carmes Haut-Brion (OR) 
Château Roquefort 
Château Lafon-Rochet 

ART ET CULTURE 
Château Smith Haut Lafitte (OR) 
Château Larrivet Haut-Brion 
Maison des Vins de Cadillac 

DECOUVERTE ET INNOVATION 
Château Vénus (OR) 
Château Monconseil-Gazin 
Château du Payre 
Château Marquis de Terme 

HEBERGEMENT A LA PROPRIETE 
Château La Tour Carnet (OR) 
Domaine de Chelivette 
RESTAURATION A LA PROPRIETE 
Château Guiraud (OR) 
Château Carbonneau 
Château de Candale 

La photo de famille des Best Of Wine 2019 © Jean-Pierre Stahl

VALORISATION PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 
Château Climens (OR) 
Château Vilatte 
Château de Chantegrive 

SERVICES OENOTOURISTIQUES 
Château Prieuré-Lichine (OR) 
Château Pape Clément 
Blast Bordeaux 

COUP DE CŒUR : Domaine du Grand Mayne

23 Oct

Le prestigieux Château Latour à Pauillac vient d’être certifié bio

Il fallait s’y attendre. L’annonce s’est faite très simplement sur Twitter avec un « Certified !! » posté hier par Frédéric Engerer, le manager du château, propriété de Françoit Pinault. Il est le 1er parmi les  « mousquetaires » 1er crus classés 1855 en rouge mais pas le 1er parmi les 1ers, car à Barsac et Sauternes Climens et Guiraud ont été les pionniers. Commentaires du monde du vin.

La fameuse tour du château éponyme et les chais en fond © Jean-Pierre Stahl

Mieux qu’un communiqué de presse, le tweet. Rapide et efficace. Preuve à l’appui, le Directeur Général du prestigieux Château Latour a annoncé la grande nouvelle, en postant le certificat Ecocert qui atteste de la certification en Agriculture Biologique en date du 22 octobre 2018. Une nouvelle qui va sans doute accélérer davantage les choses dans le monde du vin et parmi les crus classés à Bordeaux.

Premier parmi les 1ers crus classés 1855 du Médoc et de Pessac-Léognan, à avoir engagé la certification intégrale de son vignoble, le processus a été lancé en 2016 et concerne 90 hectares de la propriété. Une démarche engagée depuis plus longtemps mais par pallier dès 2008. Il faut dire que d’autres châteaux auparavant avaient ouvert la voie, comme Pontet-Canet, Durfort-Vivens, Ferrière, Palmer…

Parmi les pionniers, il faut souligner la vision de Xavier Planty (co-propriétaire et gérant de château Guiraud) qui dès 1996 avait commencé ses premiers essais. « Moi, je ne suis certifié bio que depuis 2011 mais on avait commencé bien avant avec Michel Liessi, chef de culture (à la retraite aujourd’hui), il avait une pratique du bio chez Faiveley en Bourgogne. c’est avec lui qu’on a tout développé. »

En tout cas, « c’est une super nouvelle, bienvenue au club ! » commente Xavier Planty . « Je suis ravi, je me sens moins seul… »

Moi, je trouve cela génial, que des grands crus comme cela donnent l’exemple, cela donnera une prise de conscience forte », Xavier Planty co-propriétaire et gérant de Château Guiraud.

Pour Gwénaëlle Le Guillou, directrice du Syndicat des Vins Bio d’Aquitaine : « cela confirme le phénomène auquel on s’attendait : Bordeaux était en retard par rapport à d’autres régions viticoles de France, il y a deux-trois ans, mais on savait par l’intermédiaire des techniciens dans les propriétés que les grands commençaient à s’y mettre. Pour moi, c’est hyper logique, en face il y a une très très forte demande sociétale ».

« A partir du moment où l’on veut faire des grands vins de qualité représentatifs de leur terroir, l’agriculture biologique c’est quand même une bonne option, »  Gwenaëlle Le Guillou directrice du Syndicat des Vins Bio d’Aquitaine.

A ce jour à Bordeaux, ce sont 8769 hectares qui sont certifiés bio en 2017 soit un peu plus de 8% du vignoble bordelais.

Contacté par mes soins par téléphone et par mail, Château Latour n’a pas encore fait ou envoyé de commentaire à Côté Châteaux. J’imagine que ça ne saurait tarder.

En tout cas, ce sont désormais 15% des crus classés 1855 qui aujourd’hui sont en bio soit presque deux fois plus que la moyenne sur le reste des exploitations.

22 Oct

Focus sur Fronsac, l’un des grands terroirs de Bordeaux

Fronsac fait partie de ces 65 appellations de Bordeaux qui a un terroir assez remarquable. Fronsac et sa soeur-jumelle Canon-Fronsac organisent leurs portes-ouvertes ce week-end des 27 et 28 octobre. 28 châteaux seront sur le pont.

Le château de la Rivière domine la vallée qui plonge vers la Dordogne © JPS

Au château de la Rivière, l’un des emblèmes de l’appellation avec ses 65 hectares de vignes. Les derniers coups de sécateurs y sont donnés en cette mi-octobre dans ces parcelles de malbecs et vieux merlots sur le coteau au pied du château. La troupe de 50 vendangeurs (dont 20 élèves en BTS commerce vins et spiritueux du lycée de Montagne) ramassent les dernières grappes sur un terroir assez magique, qui a plutôt bien résisté  au stress-hydrique de cet été.

Xavier Buffo, avec de très vieux pieds de merlots de 90 ans au château de la Rivière © JPS

Je pense que ça fait partie des grands terroirs de Bordeaux, ça c’est sur, on est vraiment sur des argilo-calcaires, » Xavier Buffo directeur du château La Rivière

Et de compléter, « ici on est dans la côte avec beaucoup plus d’argile et on a une partie du vignoble qui est sur le plateau calcaire avec une capacité à retenir l’eau et à obtenir une qualité de tanins exceptionnelles ».

A Saillans, le château Barbey détenu par la famille Trocard © JPS

Un peu plus loin à Saillans, Benoît-Manuel Trocard, issu d’une des plus vieilles famille de vignerons de Bordeaux, vient de terminer les vendanges de ses 3 hectares au château Barbey. Il effectue depuis plusieurs jours ses remontages, goûte à la cuve et donne ses premières impressions sur ce millésime :

 

Benoît-Manuel Trocard © JPS

« Sur ce millésime 2018, on est sur un caractère très élégant, on est déjà sur une fermentation qui a une dizaine de jours et sur des vins qui sont presque prêts à boire », explique Benoît-Manuel Trocard du château Barbey.

 On est sur une concentration qui est hors norme, des indices très intéressants et sur un vin très aromatique », Benoît-Manuel Trocard du château Barbey.

Le chai à barriques du château la Daupine, 80 % est aujourd’hui vendu à l’export © JPS

Ces vins de Fronsac étaient déjà servis à Versailles. Jean de Richon, avocat à la cour du roi Louis XV, fit construire le château la Dauphine en 1747 et déguster ses vins à la Cour.

La Dauphine, qui donna naissance au futur Louis XVI, et séjourna au château donna son nom à cette propriété de Fronsac.A l’époque son vin était devenu l’un des plus chers de France, bien plus que ceux de Saint-Emilion, l’appellation voisine. Depuis le château a pas mal évolué, gagné et notoriété et aussi en qualité.

Passé de 30 à 53 hectares, il s’est converti en agriculture bio, certifié depuis 2015 et est même passé en biodynamie en totalité depuis 2017.

Stéphanie Barousse, directrice générale du château la Dauphine © JPS

On a notamment progressé au niveau de l’élevage, on fait des tests sur des amphores, on essaie tous les ans de se remettre en question et d’avancer, que ce soit sur la viticulture, en biodynamie, sur l’élevage aussi... », Stéphanie Barousse, directrice générale du château la Dauphine

Dans les caves souterraines du château de la Rivière, la dégustation religieuse du millésime 2014 © JPS

Et dans ces caves, creusées dans le calcaire, reposent des milliers de bouteilles, l’âme de Fronsac et du château de la Rivière . « C’est un millésime qui est très représentatif de ce qu’on peut faire à Fronsac et à la Rivière » ajoute Xavier Buffo commentant une dégustation de son 2014, « c’est-à-dire des vins qui sont puissants, élégants où vraiment le terroir parle : on a beaucoup de minéralité, beaucoup de puissance et d’élégance. »

Mieux que la Route 66, le Cadillac Tour…à Bordeaux

En voilà une idée insolite, une Cadillac qui fait le tour des caves et bars à vins à Bordeaux, à la rencontre des amateurs de vin. Cette initiative, on la doit aux Cadillac Côtes de Bordeaux, qui jeudi 18 octobre, sont allés faire découvrir leur savoir-faire auprès des consommateurs.  

« Ah que celle là mon vieux, elle est terrible », on connaissait le goût de Johnny pour les belles bagnoles et américaines de surcroît, il n’aurait pas été déçu avec cette vieille Cadillac qui a arpenté les rues de Bordeaux jeudi soir.

La formule à Paris a connu un réel succès, elle a été mise en oeuvre également à Bordeaux © Cadillac Cotes de Bordeaux

DU PRODUCTEUR AU CONSOMMATEUR

Si le consommateur ne vient pas à toi, le vigneron lui n’hésite pas, il enfourche sa bécane, monte dans sa Cadillac et se rend à la grande ville. Ainsi, les vignerons sont sortis de leur chai pour aller à la rencontre des amateurs de vin dans les caves et bars à vins de la capitale bordelaise. L’ambiance était du coup fort sympathique et conviviale entre concerts, ardoises de produits du terroir et dégustations de vin.

1500 VERRES DEGUSTES

Le concept du Cadillac Tour. semble avoir trouvé son public. Initiée à Paris en avril 2018, la formule a montré son efficacité et l’engouement des amateurs de vin de voir les vignerons venir à leur rencontre. Environ 1500 verres de vins ont ainsi été dégustés dans les établissements partenaires.

Les clients des caves et bars à vins ont ainsi l’opportunité d’échanger avec les vignerons autour d’une dégustation offerte et dans une ambiance conviviale. C’est l’opportunité pour eux de découvrir le terroir de l’appellation, ainsi que l’homme ou la femme qui se cache derrière chaque bouteille »,  Damien Chombart, des Cadillac Côtes de Bordeaux.

UNE SOIREE MISE EN SCENE SUR LES RESEAUX SOCIAUX

Toute la soirée, Vicky Wine, les itinéraires de Charlotte (bloggeuses)  et Benjamin Bardel (journaliste NRJ) ont animé la soirée en direct, avec la fameuse Cadillac qui a sillonné les rues de Bordeaux. Le public était ravi de faire avec eux des selfies.

« La présence d’un vigneron ou d’une vigneronne dans les caves et bars à vins est un « petit plus » très apprécié par les amateurs de vins. Cela permet de faire découvrir l’AOC dans une ambiance intimiste et familiale » selon  Jean-Rémi Larrat, vigneron en Cadillac Côtes de Bordeaux.

21 Oct

L’association « 12 de Cœur » remet un chèque de 800 000 euros aux Restos du Coeur

L’association « 12 de Cœur » avec  ses102 domaines, châteaux,
maisons des diverses régions viticoles françaises, a remis un chèque de 800 000 euros aux Restos du Cœur, en présence de Patrick Bruel, parrain de l’opération et de Romain Colucci.

Patrice Blanc, Président des Restos du Cœur / Patrick Bruel / Romain Colucci / Pierre-Henry Gagey, Président de l’Association « 12 de Cœur »  © 12 de Coeur – Serge Detalle

La vente aux enchères du 25 mai dernier à Hong Kong, à l’initiative de l’association « 12 de Cœur », avait réussi à rapporter 1 133 000€, grâce à la mise en vente de  plusieurs lots de grands vins et un lot unique
constitué de 102 magnums donnés par les 102 domaines, châteaux, et maisons. Elle a été reversée à deux associations caritatives, « Les Restos du Cœur » et « Teach for China ».

Cette vente aux enchères est la première édition d’une opération caritative unique en son genre. Notre association a à cœur de jouer un rôle dans la société et nous avons choisi les Restos du Cœur pour leur action au quotidien en faveur des plus démunis mais aussi parce que c’est une longue et belle histoire qui nous lie », Pierre-Henry Gagey, Président de 12 de Coeur.

Et d’ajouter : « en ce jour, nous avons une pensée particulière pour Véronique Colucci, à laquelle nous souhaitons rendre hommage ; elle fut un soutien de la première heure de cette initiative ».

Patrice Blanc, Président des Restos du Cœur/ Patrick Bruel / Romain Colucci / Pierre-Henry Gagey, Président de l’Association « 12 de Cœur » entourés de vignerons ayant participé à l’opération © Serge Detalle

Cette première a été une réussite, l’association « 12 de Cœur » a bien l’intention de pérenniser son action et d’amplifier cet élan du coeur avec le monde du vin.  La prochaine vente aux enchères de l’Association se tiendra en mai 2019.

20 Oct

Portes ouvertes ce week-end dans les Graves : venez découvrir « l’origine des Bordeaux »

Ce samedi 20 et dimanche 21 octobre, les Graves vous ouvrent grandement leurs portes. Profitez de ce week-end ensoleillé pour sillonner ce magnifique terroir qui produit des vins depuis 2000 ans et visitez les 69 châteaux ouverts au public.

Voici une nouvelle idée de sortie qui à coup sûr va vous plaire, car ce week-end s’annonce « festif et convivial ».

Les Graves, ce sont 3500 hectares de vignes, qui s’étendent de Langon à Bordeaux. C’est sans doute l’un des très grands terroirs de Bordeaux, ce grâce à son histoire géologique longue et complexe.
Venez découvrir cette appellation, dont les origines de la production de vin remontent à 2000 ans, et ses 69 châteaux participants aux Portes Ouvertes, ces 20 et 21 octobre.  

Parmi les propriétés qui vous accueillent le château de Portets avec à droite sa propriétaire Marie-Hélène Yung-Théron © JPS

Au cours de ce week-end, les visiteurs vont pouvoir visiter les cuviers, chais à barriques et rencontrer les techniciens et propriétaires de ces châteaux de Graves. Ils pourront échanger autour de leur savoir-faire et de leur passion autour de leur production de rouges, blancs ou liquoreux. Ils pourront aussi participer aux ateliers de dégustation organisés en partenariat avec l’Ecole du vin de Bordeaux, afin de mieux comprendre la richesse et la diversité des vins de Graves.

Alors n’hésitez pas, il y a tant à découvrir… en terre de Graves.

19 Oct

La tournée girondine de l’Ambassadeur de Grande-Bretagne, sur fond de Brexit

Lord Edward Llewellyn, Ambassadeur de Grande-Bretagne, est venu rassurer les ressortissants britanniques résidents en France sur la sortie de son pays de l’Union Européenne. L’occasion de rencontrer également la famille Sichel, des Anglais qui ont acheté Angludet et Palmer. Ce fut aussi une fierté de visiter la Cité du Vin dont le parcours permanent a été pensé et réalisé par les Anglais de Cassonman.

L’Ambassadeur Lord Edward Llewellyn, au centre avec la famille Sichel au château Angludet © Jean-Pierre Stahl

Les Anglais en terre girondine… ce n’est pas nouveau, on se souvient de l’occupation et du fameux Talbot qui perdit la bataille de Castillon, enivré de ce bon vin de Bordeaux. En dehors de cette guerre de cent ans, les liens économiques et culturels n’ont jamais cessé entre ces deux nations, l’Entente est même devenue Cordiale depuis plus d’un siècle…

Les Britanniques aiment le vin, notre marché reste extrêmement important, et les chiffres le montrent sur les 12 derniers mois, les achats ont augmenté de 11% en volume et 18% en valeur », Lord Edward Llewellyn Ambassadeur de Grande-Bretagne.

Le temps semble jouer en faveur des échanges et des vins de Bordeaux importés en Grande-Bretagne.

Après le Brexit, la livre sterling a chuté de près de 20% et les commandes de vins de Bordeaux ont baissé ou ont été gelées ou presque, mais aujourd’hui on peut se réjouir, elles repartent au beau fixe, ce depuis 12 mois.

Ces aléas ne semblent pas effrayer les Sichel avec leur flegme britannique, dont les parents ont acheté Angludet en 1961, puis Palmer un peu plus tard.

Mes parents ont acheté Angludet en 1961, à l’époque la propriété était quasiment à l’abandon, c’était une période creuse, il n’y avait que 7 hectares, ils ont mis près de 30 ans à replanter, pour arriver à la superficie actuelle de 32 hectares », Benjamin Sichel du château Angludet.

Au cours de sa tournées girondine, Lord Edward Llewellyn a tenu à rencontrer au Musée d’Aquitaine durant près de 2 heures près de 200 ressortissants britanniques installés en France et dont la majorité sont des retraités.

La livre maintenant face à l’euro est basse, notamment pour nos pension, là je gagne 400 par mois, c’est terrible… », me confie Michaël Reid, résident à Monboyer en Charente. « Je suis bien intégré en France, j’aime bien l’équipe de Bordeaux, je suis l’équipe de Bordeaux, j’aime bien la France mais je ne pourrai peut-être pas rester, ça me fait peur »

« Evidemment, c’est une période inquiétante pour mes concitoyens ici en France, parce qu’il y a cette incertitude pendant que les négociations se poursuivent. Moi et mes collègues, on a déjà fait 27 réunions pour écouter nos concitoyens, entendre leur inquiétude et autant que l’on peut les rassurer, » me confie Lord Edward Llewellyn, Ambassadeur de Grande-Bretagne en France.

 

16 Oct

Destination Vignobles : le salon de l’oenotourisme « bancable » pour les régions viticoles françaises…

Bordeaux accueille aujourd’hui et demain la 8e édition de « Destination Vignobles » organisé par Atout france, en partenariat avec la Région Nouvelle-Aquitaine et le Comité Régional du Tourisme. 160 tour-opérateurs internationaux et 150 exposants français sur le pont pour surfer sur cette filière en plein essor qui touche 10 millions de touristes en France.

L’offre oenotouristique en France est riche voire pléthorique, elle est à la hauteur des attentes des touristes français mais surtout étrangers de plus en plus nombreux à choisir la France comme destination. Car notre beau pays possède les plus belles régions viticoles au monde, allez un peu de chauvinisme pour une fois, et elle offre aussi les meilleures adresses et prestations en terme de restauration et d’hôtellerie.

Le poids économique est très important puisque sur nops 140000 hectares, on reçoit en Nouvelle-Aquitaine 30% des oenotouristes de France » Michel Durrieu directeur du Comité Régional du Tourisme de Nouvelle-Aquitaine.

Bordeaux, capitale mondiale du vin, s’imposait donc pour recevoir tous ces acteurs : 160 tour-opérateurs venus de 52 pays, avec 150 sociétés françaises exposantes dont plus de 40 de Nouvelle-Aquitaine (des 4 coins, de l’Irouléguy, Jurançon, Bordelais, Bergerac, Cognac), 16 éductours dans 7 destinations viticoles françaises.

18% des oenotouristes viennent à Bordeaux chaque année, c’est la 1ère région visitée, il y a la notoriété du vignoble, du vin, de la ville et on a une offre très très importante, on peut tout faire à Bordeaux en matière d’oenotourisme », Sophie Gaillard responsable oenotourisme à Bordeaux Métropole Tourisme.

 On a presque 10 millions de touristes qui sont venus grâce à cette dimensions-là,  de nos terroirs de nos territoires et donc avec le gouvernement je souhaite porter l’oenotourisme » Jean-Baptiste Lemoine secrétaire d’Etat au tourisme.

Et de compléter « le 20 novembre, on se donnera tous rendez-vous pour des assises nationales, ce sera l’occasion de mettre en valeur les bonnes pratiques, d’échanger, les bonnes idées, il y a 70 territoires en France qui sont labellisés vignobles & découvertes et ce sera importante encore une fois de les mettre en valeur et de faire de la promotion, tout cela a des retombées économiques sur nos territoires. »

Au château de Portets, Marie-Hélène Yung-Théron est fière de me présenter les investissements importants réalisés ici depuis 2015 pour accueillir les touristes.

Elle a confié à d’Eric le Collen, le soin de réaliser un espace scénographique bluffant qui retrace l’histoire de la propriété familiale acheté en 1956 par ses grands-parents.

On y découvre ainsi l’anecdote de l’avarie du bateau de Napoléon qui a du faire escale le 31 juillet 1808  au château (de retour des guerres d’Espagne), en attendant de faire son entrée trimphale à Bordeaux.

Regardez le reportage de JP Stahl et Karim Jbali :

15 Oct

Traversée de l’Atlantique en tonneau : pour l’instant ça flotte, mon pote

Jean-Jacques Savin, ce retraité qui a eu l’idée de traverser l’Atlantique à bord d’un tonneau a testé son engin flottant sur le Bassin d’Arcachon. Pour l’heure, c’est plus calme que l’Océan. Il est suivi et sponsorisé dans cette aventure par la tonnellerie Boutes.

Le tonneau orange bien visible de Jean-Jacques Savin ® France 3 Aquiatine

Ce militaire à la retraite n’est pas un marin d’eau douce, il a  déjà connu de nombreuses aventures en mer. A 71 ans, Jean-Jacques Savin, s’est dit en lisant « Naufragé volontaire » d’Alain Bombard : « pourquoi ne pas tenter de traverser l’Atlantique à bord d’un tonneau dépourvu de moyens de propulsion ? »

Il va ainsi partir prochainement des Canaries pour rallier les Caraïbes grâce à la force des vents et des courants, ce retraité n’a qu’une seule crainet, celle d’être percuté par des baleines ou des orques.. 

C’est vendredi dernier qu’il a mis pour la première fois à l’eau son embarcation, son tonneau depuis le port ostréicole d’Arès, après des mois de préparation et d’études. L’objectif est de passer déjà 4 jours sur le Bassin, mais il va se risquer à tester son tonneau dans les passes connues pour être assez difficiles. Le tonneau est assez simplement lesté de sacs de sable, mais quand il prendra le grand départ, il emportera de la nourriture pour trois mois, un dessalinisateur, du matériel de pêche… mais aussi des équipements scientifiques, des livres, de la peinture et sa guitare.

Souhaitons lui bonne chance, ou plutôt bon vent !  

Regardez le reportage de Sandrine Valéro, Olivier Prax et Sarh Paulin :

13 Oct

Une bouteille de Romanée-Conti adjugée 558.000 dollars, un record pour du vin !

Une bouteille de Romanée-Conti millésime 1945 a été adjugée samedi 558.000 dollars, du jamais vu pour du vin, lors d’une vente organisée par la maison Sotheby’s à New York qui a vu deux bouteilles battre l’ancien record en la matière. Le prix final, qui inclut les taxes et les commissions, correspond à 17 fois la limite haute de l’estimation initialement établie par Sotheby’s, soit 32.000 dollars.

La vente de la bouteille de la Romanée-Conti 1945 par Jamie Ritchie © Sotheby’s

Cette bouteille à l’étiquette tachée est l’un des 600 exemplaires produits en 1945, juste avant que le domaine de la Romanée-Conti n’arrache les vignes pour les replanter ensuite. La Romanée-Conti est souvent considéré comme le plus grand vin de Bourgogne, peut-être le cru le plus prestigieux au monde.

Le domaine est situé sur une parcelle de moins de deux hectares et ne produit aujourd’hui qu’entre 5.000 et 6.000 bouteilles par an. Il fait partie de la Côte de Nuits, une bande de coteaux située au nord de la Côte d’Or.
Le record pour une bouteille de vin de contenance standard était jusqu’ici de 233.000 dollars pour un Château Lafite Rothschild de 1869, adjugé lors d’une vente à Hong Kong en 2010. Trois exemplaires du même millésime avaient été adjugés, ce jour-là, au même prix. Toutes tailles confondues, l’ancien record datait de 2007 pour un jéroboam (3 litres) de Mouton-Rothschild millésime 1945, vendu à New York pour 310.700 dollars.
Quelques minutes plus tard, lors de la même vente samedi, une autre bouteille de Romanée-Conti millésime 1945 a été adjugée 496.000 dollars, établissant le deuxième prix le plus élevé jamais vu aux enchères pour du vin.
Les lots vendus samedi provenaient de la collection personnelle de Robert Drouhin, qui dirigea de 1957 à 2003 la maison Joseph Drouhin, l’une des plus importantes
de Bourgogne. Le domaine Joseph Drouhin compte 73 hectares, dont une majorité de grands crus et de premiers crus. La maison Joseph Drouhin a été distributeur exclusif du domaine de la Romanée-Conti pour la France et la Belgique de 1928 à 1964.
Trois autres bouteilles de Romanée-Conti, des magnum (1,5 litres soit le double d’une bouteille standard) millésime 1937, ont atteint chacune 310.000 dollars samedi.
Un peu plus tôt, deux lots millésime 1945 de La Tâche, qui appartient au domaine de la Romanée-Conti mais a une taille et une production moyenne sensiblement plus importantes, avaient été vendus pour 297.600 et 248.000 dollars respectivement.
Chaque lot comprenait néanmoins trois bouteilles. Au total, la vente a rapporté 7,32 millions de dollars pour cent lots, soit plus de 73.000 dollars en moyenne par lot.
AFP