21 Nov

Vinitech : le goût de bouchon a-t-il totalement été éradiqué ?

C’est une odeur qui vous pourrit la vie… Surtout quand vous sortez une bouteille à partager entre amis. Le TCA, plus connu sous la dénomination de goût de bouchon, est une réaction chimique qui entraîne des dommages sur plus de 5% des bouteilles. Fort heureusement, ces dernières années, les producteurs ont trouvé de nombreuses solutions pour l’éviter. Côté châteaux vous propose ce tour d’horizon à Vinitech.

Comme un air de bouchon, ce matin à l’ouverture de Vinitech…Une foule massé devant le parc des expositions, et du coup comme ce goulot d’étranglement, nous vient l’idée de reparler du fameux goût de bouchon, que tout le monde a rencontré au moins une fois dans sa vie.

En cause, les bouchons issus du chêne liège, essentiellement produit au Portugal ou en Espagne, avec quelques petites productions en France.

La gamme de bouchons DIAM de plus en plus utilisés par les châteaux de Pessac-Léognan © JPS

5 à 8 % des bouteilles distribuées ont connu ce problème de TCA, de Trichloroanisole ou goût de bouchon. Ces TCA sont synthétisés à partir des chlorophénols sous l’action de moisissures. Ces chlorophénols sont formés à partir du chlore qui peut provenir des écorces d’arbres polluées par des insecticides, de l’air ou des produits chlorés utilisés dans les chais.

Bruno de Saizieu, directeur commercial marketing DIAM © JPS

DIAM, l’un des leaders sur le marchés des bouchons a mis au point un procédé de désaromatisation du liège pour ainsi le neutraliser. « On traite le bouchon au CO2 à l’état supercritique, c’est comme quand vous buvez un café décaféïné, le café on le passe au CO2 supercritique pour enlever la caféïne, nous on fait la même chose pour enlever cette fameuse molécule le TCA qui en fait est le goût d bouchon donc on l’élimine et on peut garantir chaque bouteille dans le monde, » m’explique Bruno de Saizieu, directeur commercial marketing DIAM bouchage. DIAM s’engageant même sur 30 ans avec certains de leurs bouchons, car la gamme a de 60 à 600 € pour 1000 bouchons vendus. DIAM vend actuellement 1 milliard 800000 bouchons pour des vins tranquilles. 160 millions d’euros de chiffre d’affaire.

Les bouchons synthétiques par Vinventions © JPS

Le concurrent belge, sité juste en face sur le salon Vinitech, Vinventions a aussi une palette de solutions avec notamment des bouchons normacorc, issus de cannes à sucre,  mais aussi des bouchons synthétiques « Syntek » et des capsules à vis en aluminium.

Dr Stéphane Vidal, vice-président de Vinventions France © JPS

« On utilise nous des matières qui sont sourcées à partir de la canne à sucre, qui nous permettent de développer des plantcorc », explique Stéphane Vidal vice-président de Vinventions France. « On peut utiliser les mêmes matériaux issus de la matière fossile, du pétrole, dans ce cas les mêmes performances mais avec une empreinte carbone plus importante. On peut aussi revenir sur la matière liège, dans ce cas là on va utiliser plutôt des granulés, c’est plus facile de nettoyer des granulés (…) ensuite il reste la solution des capsules à vis, à visser sur une bouteille. »

La capsule à vis avait connu un grand essor il y a quelques années, mais les grands châteaux de Bordeaux ne l’ont pas vraiment adopté © JPS

Le tout avec un joint qui va garantir le micro-échange d’oxygène et l’étanchéité.Chez Amorim, on a sorti « NDtech, une technologie de dépistage, basée sur un contrôle individualisé des bouchons en liège naturel ». On est ici fier de présenter « le 1er bouchon en liège naturel sans TCA relargable. » (Un investissement de 10 millions d’euros sur 5 ans).

Chez © Amorim à Vinitech, le bouchon naturel mis en avant avec notamment le NDtech très prisé aussi des châteaux…

Tout risque de goût de bouchon est éliminé car le processus certifie que le TCA résiduel dans le liège ne peut excéder 0,5 nanogrammes/litre, soit une valeur en dessous du seuil de détection.

Voici enfin le bouchon en verre développé par les Tchèques de Vinolok qui depuis 2011 ont déjà vendu 50 millions de bouchons.

Cindy Helier, responsable marketing du comptoir de la cave, nous explique pour Vinolok : « c’est une alternative pour éviter effectivement le goût de bouchon, puisque l’on est sur un matériau complètement neutre, le verre. Et le succès est assez foudroyant. »

Le bouchon en verre connaît 20 à 30 % de développement chaque année. Mais le leader reste le bouchon en liège. Il s’en vend des milliards sur la planète vin.

Regardez ce reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer Charles Rabréaud :

20 Nov

Vinitech : innovation, quand tu nous tiens…

Vinitech-Sifel a ouvert ses portes ce mardi matin. C’est le salon mondial de l’innovation dans les domaines viti-vinicole, arboricole et maraîcher. 45000 visiteurs attendus sur les 850 stands d’exposants français et mondiaux. Vinitech se tient du 20 au 22 novembre au Parc des Expositions de Bordeaux.

Pour les techniciens de la vigne, Vinitech-Sifel c’est un peu Pâques avant l’heure… On y découvre  les dernières tendances comme ces oeufs en béton réalisé à Beaune par « Oeuf de Beaune ». Une entreprise spécialiste de la cuve à vin béton sur mesure, qui depuis 2 ans a relancé un site familial Nomblot qui existait en Bourgogne depuis 4 générations.

Pendant les vinifications, nous avons les lies fines qui vont rester en suspension et le fait qu’il n’y ait pas d’angle dans ces cuves, cela brasse et nourrir naturellement le vin » Virginie Fournier Présidente Oeuf de Beaune.

Ici les tonneliers sont légion, et ne manquent pas d’imagination. A la tonnellerie Vicard, pour la première fois, on lance la cuve de 500 litres 50% bois, 50% inox.

Jean-Charles Vicard devant sa cuve mi-bois, mi-inox © JPS

Je voulais effectivement allier la réduction et la fraîcheur que peut apporter l’inox, avec les tanins du chêne, qui ,si on les cuit avec la température nécessaire, apportent la longueur au vin » Jean-Charles Vicard, Tonnellerie Vicard.

Avec Alien, cette nouvelle table de tri dernière génération, on se demande désormais où sont les petites mains de la vigne… « Les raisins sont déposés sur le convoyeur, une caméra détecte par tri optique les raisins et les rafles, l’information est envoyée au robot qui par l’intermédiaire de buses aspirantes, viennent enlever les déchets » m’explique Lisa Rebeyrol responsable communication CITF

Il y a aussi Bakus, l’enjambeur prototype entièrement autonome dans la vigne, commandé à distance. De nombreux vignerons et maisons de Champagne ont déjà passé commande pour 2019.

Le Bakus par Vitibot, une entreprise champenoise basée à Reims avec les Bache père et fils © JPS

C’est un robot autonome qui va pouvoir travailler des séries d’heures dans la journée du travail du sol, des pulvérisations confinées, sans être humain, si ce n’est que la machine va pouvoir être surveillée à distance » Dominique Bache de co-fondateur de Vitibot

On a même pensé à la santé des ouvriers de la vigne, souvent oublié. Isabelle Morrier de Saint-Emilion a inventé le « So’ Cool », un siège auto-porté pour effectuer assis les travaux dans la vigne : « pour éviter d’être souvent accroupi, debout parce qu’on travaille sur des vignes basses, donc c’est pour éviter d’avoir des problèmes de dos, de genous… » explique Isabelle Morrier.

Durant ces 3 jours, les viticulteurs du monde entier vont réaliser de nouveaux investissements qui vont ainsi révolutionner leur vie.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Charles Rabréaud, Jean-Marc Ceccaldi :

19 Nov

Côté Châteaux : la nouvelle émission de NoA sur les terroirs de Nouvelle-Aquitaine

C’est un peu comme une naissance… J’ai la joie de vous annoncer l’heureux événement : une nouvelle émission 100% terroir, qui va s’appeler comme le blog « Côté Châteaux ». Une émission nouvelle génération tournée aux smartphones de 13 minutes à voir chaque mois sur NoA qui va faire la part belle à toutes les appellations viticoles de Nouvelle-Aquitaine. 

Amélie Osmond, jeune viticultrice en Côtes de Bourg, elle a tout plaqué pour venir à la vigne © JPS

Chaque mois, je vous propose un focus sur une appellation, une AOC, AOP, de la grande région. Durant 13 minutes, je vous invite à découvrir le terroir de cette appellation, son histoire, ses cépages, sa manière de vinifier, de conduire le vignoble, d’élever le vin, mais aussi et avant tout de faire connaissance avec les vignerons qui la font.

Le 1er numéro a été réalisé avec de nouveaux outils numériques (des smartphones) avec Sébastien Delalot, mon collègue de France 3 Aquitaine. Elle va vous immerger dans les Côtes de Bourg.

Didier Gontier, le directeur des Côtes de Bourg, ils ont eu l’idée géniale de créer un vaste bar à vins pour recevoir les touristes © JPS

Pourquoi eux ? Tout simplement, ce choix s’est imposé à moi comme une évidence car les Côtes de Bourg avaient payé un lourd tribu lors de l’orage de grêle du 26 mai dernier, et il me paraissait normal de retourner voir ces vignerons au premier rang desquels figurait Cyril Giresse du château Gravettes-Samonac, pour leur demander comment ils avaient pu passer cette épreuve.

Sébastien Delalot, derrière les nouveaux outils de tournages : des smartphones © JPS

Bien que ceux-ci aient été durement impactés, ils incarnent aussi une nouvelle génération de viticulteurs qui bougent. Non seulement ils organisent une fois l’an la nuit du terroir début août, mais aussi certains ont décidé de changer de vie et de s’installer dans ce petit coin de paradis comme Amélie Osmond et son mari Victor, qui ont acquis en 2015 le Clos du Notaire. Ce couple est aujourd’hui dans cette nouvelle tendance du bordelais à avoir fait le choix du bio.

UBB et Côtes de Bourg ensemble pour gagner… le match face au merlot… © JPS

Les Côtes de Bourg c’est aussi cette Maison des Vins qui s’est doté en 2016 d’un bar à vins gigantesque, avec vue sur la Dordogne, pour un budget de 1,5 millions d’euros. Didier Gontier, son directeur, que nous avons rencontré, nous dira tout de cet investissement.

« Il y a du lourd en Côtes de Bourg », ce sera aussi le petit clin d’oeil, le reportage sur les vendanges sympathiques des joueurs de l’UBB, partenaires de cette appellation depuis plusieurs années, au château Eyquem.

Chaque numéro, se terminera dans un bar à vins, un bistrot ou resto qui met en avant les vins de l’appellation et propose des associations savantes de mets et de vins. Nous nous poserons ainsi au 4 Baigneurs, un nouvel établissement qui a ouvert sur le port de Bourg, avec Alexandre da Gama et son épouse, qui font aussi bouger le coin.

Le second numéro en décembre sera assez moëlleux et tout en douceur car consacré à Monbazillac et ses vins liquoreux.

Amélie Osmond dans ses vignes, en interview pour Côté Châteaux © Sébastien Delalot

Côté Châteaux se veut le reflet des terroirs de Nouvelle-Aquitaine et des vignerons qui les incarnent. Une bonne dose d’humanisme et de rencontres dans les rangs de vignes.

LES DATES DE DIFFUSION DE COTE CHATEAUX SUR NOA :

  • samedi 8 décembre à 18h45
  • lundi 10 décembre à 22h20
  • mardi 11 à 22h45
  • mercredi 12 à 10h35
  • jeudi 13 à 9h
  • jeudi 13 à 20h40
  • vendredi 14 à 17h50

« Côté Châteaux » dans les Côtes de Bourg bientôt sur NoA et sur le blog  regardez ici :

(NoA sur internet et sur les box :  Orange 339 / SFR 455 / Free 326 / Bouygues 337)

Le château Smith Haut-Lafitte remporte un International Best Of Wine Tourism en Australie

Le Château Smith Haut Lafitte a de remporté le prestigieux « International Best Of Wine Tourism Award 2019 », le 8 novembre dernier, à Adélaïde. Celui-ci consacre la qualité et l’intérêt du site bordelais pour les amateurs d’œnotourisme.

La Forêt des Cinq Sens au château Smith Haut Lafitte © Daniel Cathiard

SHL avait déjà reçu, il y a 3 semaines à Bordeaux, un Best Of d’Or dans la catégorie « Art et Culture ». Eh bien, le Château Smith Haut Lafitte vient d’être sacré International Best Of Wine Tourism 2019 à Adélaïde.

Ce prix vient saluer les efforts et l’originalité de Smith Haut Lafitte, avec notamment « La Forêt des 5 Sens » : un parcours de Land Art au cœur de 10 hectares de parcs alentour, au fil d’œuvres monumentales et d’expériences sensorielles, entre arbres, fleurs, ruisseaux et vignes. Une symbiose parfaite avec les valeurs du château : respect de l’environnement et de la biodiversité. L’art et la culture   famille Cathiard a toujouer eu un penchant pour  l’art et la culture:  son atelier « Rencontre Art & Vigne » propose en effet une visite poétique qui met à nu les œuvres majeures du château, au plus près de la plante et ponctuée d’anecdotes insolites.

393 candidats étaient en lice sur le plan mondial. Seulement 10 ont reçu le fameux trophée International, remis lors de l’assemblée générale du Réseau des Great Wine Capitals*. Pour la 1ère fois depuis la création du concours, le jury a souhaité décerner cette année un « Special Achievement  » Best Of Wine Tourism Award à la Cité du Vin de Bordeaux, pour son rayonnement international et l’envergure de son offre culturelle.

Le concours Best Of Wine Tourism 2019 se poursuit avec le Prix du Public: pour voter, rien de plus simple sur greatwinecapitals.com jusqu’au 22 novembre pour l’un des 62 Best Of d’Or décernés dans le monde en 2019, dont 7 en Bordelais.

18 Nov

Nuit des Banquets de Bordeaux SO Good : un retour en enfance chez Jock

Pas moins de 16 banquets étaient organisés samedi soir à l’occasion de Bordeaux SO Good, avec les meilleurs chefs cuisiniers et pâtissiers de la région. L’un des plus originaux était le banquet des plats de notre enfance à l’Usine Jock.

Jean-Philippe Ballanger le patron et descendant du fondateur de Jock © Jean-Pierre Stahl

Cela fait 20 ans que Jean-Philippe Ballanger manage l’Usine Jock, une entreprise familiale bordelaise qui fête ses 80 ans :

On fête nos 80 ans cette année, on était dans le même quartier rue Bergeret depuis 1938 ; c’est la seule entreprise familiale qui est restée sur Bordeaux », Jean-Philippe Ballanger.

Et de poursuivre : « on est dans ces locaux depuis 20 ans, Alain Juppé qui a été élevé au Jock à Mont-de-Marsan m’avait dit : il est hors de question que Jock déménage de Bordeaux et on a trouvé ce terrain, cette friche industrielle pour bâtir la nouvelle usine. »

A l’origine, c’est l’histoire d’une petite biscuiterie tenue par Raymond Boulesque, rue Bergeret. Pour relancer l’activité, il avait eu l’idée d’une préparation populaire, à l’époque où le sucre était denrée rare. C’est ainsi qu’il a décidé de diminuer la quantité et de la compenser par une plus forte dose de céréales. Jock était né et a fait le bonheur de nombreux enfants et générations, dont on dit d’elles : « élévé au Jock ».

Aujourd’hui, « ce sont 6000 tonnes de préparations pour desserts, de poudre et de pâte liquide, également des préparations pour petit déjeuner chocolaté, en conventionnel et de plus en plus en bio » qui sont produites quai de Brazza à Bordeaux.

On représente 70 salariés à ce jour pour 25 millions d’euros de chiffre d’affaire ».

Mais Jean-Philippe Ballanger ne s’est pas contenté de continuer l’expérience Jock, il s’est lancé depuis 4 ans dans une nouvelle aventure avec Yves Médina dans Moon Harbour. Ensemble, ils produisent 140000 bouteilles de whisky, fini de vieillir dans des barriques de Sauternes et aussi de vin rouge du château de la Louvière et du château Pipeau. Une aventure qui marche par mal : 1 million de CA et une diversification avec du gin et du rhum également, le tout dans l’enceinte de la base sous-marine où ils ont le projet d’ouvrir un restaurant en 2020.

C’est tout naturellement que Jean-Philippe Ballanger et les organisateurs de Bordeaux SO Good se sont dits qu’il fallait organiser l’un des banquets au coeur de l’usine. Une première à laquelle 84 personnes ont tout de suite adhéré.

Pour relever ce challenge de préparer un repas dans cette enceinte où il n’y a pas de cuisine de chef à proprement parler, 4 chefs ont enfilé leur tablier et retroussé leurs manches : Michel Dussau (la Table de Michel Dussau à Agen), Nicolas Frion (chef consultant, qui va ouvrir un nouveau restaurant d’ici l’été 2019), Julien Camdeborde (futur chef de l’Avant-Comptoir à Bordeaux), Nicolas Guillard (chef de production, traiteur Dulou) et Luc Dorin (chef pâtissier à Bordeaux).

Et c’est un véritable festival de saveurs et un renvoi constant aux souvenirs de notre enfance qu’ils nous ont concocté… Ainsi, Nicolas Frion a commencé à revoir le traditionnel « jambon purée revisité, vous savez avec le jus au milieu », par un amuse-bouche purée jambon en cromequis, alors que Michel Dussau proposait lui « la morue du Vendredi Saint, Noix et persil plat » : « ma mère la cuisinait dans du lait, avec de l’huile de noix et des oeufs concassés, et pour moi c’était le repas de roi… »

La ficelle picarde, revisitée sauce bordelaise et genier médocain par Nicolas Frion

En entrée, il proposait un foie gras braisé au floc de Gascogne accompagné de pommes, poires et raisins. « Mes parents étaient agriculteurs, éleveurs de canards, on avait un joli canard réservé et puis un autre moins beau qu’on faisait revenir en le mangeant avec du raisin et des pommes, c’était un repas de fête ».

Souvenir d’un repas de famille au Moulin d’Alotz, comme une papillotte de pigeo cuisiné au foie gras et au choux

Nicolas Frion proposait ensuite sa ficelle picarde revisitée à la sauce bordelaise avec des cèpes au lieu des champignons de Paris et du grenier médocain. Sans parler du plat de résistance réalisé par un autre chef, « souvenir d’un repas de famille une papillotte de pigeon cuisiné au foie gras et au choux. »

Pour couronner le tout, Luc Dorin a fait « un jeu de mot, à partir du mot Jock, j’ai pensé au jokari » avec une raquette en chocolat noir avec une mousse choco sur un biscuit aux amandes vendu chez Jock… Le tout dans un décor bien pensé avec de nombreux bocaux de bonbons acidulés, des petites tablettes de chocolat et des jeux…

Les chefs  Julien Camdeborde, Luc Dorin, Nicolas Guillard,Nicolas Frion, et Michel Dussau au banquet chez Jock © JPS

Bref un menu enfantin, à 10 mains, qui parlait à tous ces convives…retombés en enfance.

16 Nov

Quand Cristiano Ronaldo s’offre l’apéro le plus cher au monde…

Un apéro qui n’aura duré que 15 minutes, avant d’aller voir un match de tennis. Mais quel apéro. Le Sun révèle que Ronaldo a sorti le grand jeu et fait servir un Richebourg Grand Cru, suivi d’un Pétrus qu’il n’a même pas fini. Coût du match sur le comptoir : plus de 30000€.

© Christiano Ronaldo a gagné 5 ballons d’or

C’est le Sun qui révèle l’histoire. Le brillant joueur portugais amateur de bons vins s’est offert un bon moment dans un bar chic londonien le Scott’s, avec sa femme et deux amis pour célébrer l’anniversaire de sa fille, avant d’aller assister à un match de tennis entre Novak Djokovic et John Isner à l’O2 Arena.

Le reportage et le titre du tabloïd anglais qui s’en est suivi ne devaient pas laisser indifférents les commentateurs de la planète foot ou de la planète vin: « les rouges de Ron : Cristiano Ronaldo quitte un restaurant londonien select après avoir dépensé 27 000 £ [soit 30 500 €] en quinze minutes » selon le Sun.

Alors certes, ce grand joueur a les moyens de s’offrir ce genre de belles bouteilles mais tout de même… apprécier ces vins en 15 minutes ! 90 comme sur un terrain de foot, cela aurait moins choqué la presse britannique et d’autres, ce d’autant que la 2e bouteille de Pétrus n’a pas été bue totalement, le petit groupe préférant ne pas louper le match de tennis…

Au moins, Cristiano a bon goût puisqu’il s’agit d’un Richebourg Grand Cru à 17000£  (environ 20000€), le vin le plus cher au monde actuellement, et un Pétrus de 1982. La note globale acquittée était de 27000£, soit plus de 30000€… Le Sun ajoute qu’au moment de régler la note, il n’a pas paru surpris.

Bordeaux SO Good : entre « dolce vita » et produits du Sud-Ouest

Bordeaux SO Good, c’est parti ! Plus de 120 producteurs de Nouvelle-Aquitaine vous attendent durant ces 3 jours au Hangar 14. Un festival du bon goût. Et cette année, l’Italie est à l’honneur, considérée comme la meilleure cuisine au monde. Un peu comme la France, sans vouloir être chauvin.

C’est parti dès ce midi au H14 © jps

Quand le Hangar 14 se transforme en Royaume du Bon Goût.

Ils sont plus de 120 producteurs de la Nouvelle-Aquitaine et d’ailleurs à se préparer à recevoir le grand public, comme Nathalie Demellier, cette productrice-éleveuse de fromages de chèvres (à Savigné), issus de ses 500 biquettes qu’elle bichonne.

Avec le Mothais sur feuille, vous avez un affinage sur une feuille de chataignier, elle permet au fromage d’écouler son sérum et de lui donner un goût boisé », Nathalie Demellier, « la C’lait des champs ».

Parmi les valeurs sûres : ces produits du Périgord avec en tête le foie gras de canard de la Maison Bordas, les fameuses truffes noires du Club Ambassadors de la Truffe:

Francis Delpey et Louis de l’école Best Ferrandi présentant les premières truffes du Périgord © JPS

C’est les premières odeurs du Périgord avec la tuber melanosporum ramassée il y a 2 jours,

Ce sont 8 villages thémathiques qui sont ici déclinés comme l’Atlantique, le Terroir, Tradition, et le Sucré avec ces biscuits du Bassin d’Arcachon.

« Le sablé de la Dune, c’est un sablé qui a 200 ans d’histoire, qui est né avec les huîtres…Autrefois, les ostréiculteurs allaient sur l’île aux oiseaux et et amenaient de la nourriture à base de pâte sèche et de pâte salée… » Stéphane Radji, Pilat Biscuit.

En guise de pâtes, on est servi avec l’Italie à l’honneur cette année. Un village lui est dédiée. De nombreux producteurs sont venus de très loin comme Marco Caminato qui a fait 1300 kilomètres, 15 heures de routes pour répondre aux attentes des fins gastronomes français qui raffolent de la nourriture italienne.

Marco Caminato et sa fameuse mortadelle : 40 centimètres de diamètres, 150 de longueur et 112 kilos © JPS

Ca, c’est la vraie mortadelle de Bologne, le saucisson typique de l’Italie. C’est grand, ca pèse 100 kilos »,  Marco Caminato de Divin Porcelo.

Des amateurs venus de Nantes pour SO Good

Il faut bien reconnaître que les Français sont les premiers « bouffeurs » de pizzas au monde mais aussi de produits typiques « vert-blanc-rouge » de la péninsule, on compte pas moins de 40 restos italiens à Bordeaux !

Céline Miécaze la commissaire générale de Bordeaux SO Good © JPS

Au bout de 5 ans, nous nous sentions enfin prêts à accueillir la plus grande gastronomie dans le monde et Pierre Gagnaire, notre parrain a un vrai penchant pour l’Italie » Céline Miécaze commissaire générale de Bordeaux SO Good.

Bon nombre d’enseignes à Bordeaux vont proposer durant ce week-end des menus italiens à 15 €. Une grande dégustation de produits italiens intitulée « Dolce Vita » est prévue ce soir au Palais de la Bourse. Elle affiche déjà complet.

Pour Pierre Gagnaire, parrain pour la 2e année consécutive de Bordeaux SO Good : « il y a pas mal de connexion entre cuisine française et cuisine italienne, avec notamment ses ingrédients et son huile d’olive, mais on a beaucoup d’italiens dans nos cuisines. Ils sont charmants, intelligents et pétillants et apportent quelque chose de l’ordre de l’émotion. »

Claude Mendes, Audrey Roit et Cyril San Nicolas de la Pâtisserie San Nicolas et de la Confrérie du Cannelé © JPS

Tout ce week-end, le grand public aura droit à un festival et des démonstrations de cuisines au H14. Samedi, ce sera un moment où l’attention sera à son comble avec le championnat du monde de cannelé: le cannelénium.

14 Nov

Les réactions des vignerons bordelais face à la menace de Donald Trump de taxer davantage les vins français

En réponse aux prises de position du président Macron, le président américain Donald Trump a accusé mardi la France de freiner les importations de vins américains en imposant des tarifs douaniers plus lourds que ceux que pratiquent les Etats-Unis. Une nouvelle guerre de position, en terme de tarifs douaniers, qui pourrait quelque peu destabiliser les exportations de vins de Bordeaux, si ces taxes venaient à se concrétiser.

 Au châteaux Carbonnieux, la famille Perrin espère ne pas trop subir les foudres des USA et de Donald Trump, car elle a encore en tête le mauvais souvenir de 1996 où après les essais nucléaires français leurs exportations avaient baissé.

Aujourd’hui, sur leurs 180000 bouteilles de vin blanc produites, les 2/3 partent à l’export et notamment sur les Etats-Unis parmi les premiers marchés étrangers pour ce château.

Eric, Marc et Philibert Perrin, en train de déguster une barrique de sauvignon 2018 en plein élevage © JPS

Le marché américain est un marché qui pèse lourd, et qui va peser presque 20% de mes volumes de production (en blanc). Forcément des vins taxés, ce sont des vins qui vont être moins compétitifs sur le marché, vins plus chers donc qui vont avoir moins d’attrait auprès du consommateur », Eric Perrin château Carbonnieux.

Aux USA, les exportations de vins de Bordeaux représentent ,sur les 12 derniers mois, 27 millions de bouteilles pour 276 millions d’euros, selon le CIVB. C’est le 2e marché à l’export après la Chine (25% des volumes exportés), avec 10% en volume et 13% en valeur. De quoi inquiéter également la Maison de Négoce Millésima, très présente aux USA (3e pays à l’export pour elle).

« Il y a plus d’un an déjà, le président américain avait dit qu’il voulait taxer de 10% l’importation de vins français, ça existe déjà depuis un petit moment, heureusement que cela ne s’est pas concrétisé et qui j’espère ne se concrétisera pas » m’explique Fabrice Bernard le PDG de Millésima.

Fabrice Bernard, le PDG de Millésima © JPS

C’est dommage parce que, pour Bordeaux le marché US est en train de repartir…le marché US, comme le marché belge ou les marchés européens ce sont des marchés importants, ce sont des marchés de consommateurs avertis, et éclairés, ce serait dommage de les perdre », Fabrice Bernard PDG de Millésima.

En effet, les consommateurs américains achètent et importent plutôt des vins supérieurs ou des crus classés.Le prix moyen d’une bouteille de Bordeaux est ainsi vendue aux USA 22€.

En fonction de la nature du vin et du degré d’alcool, la taxe à l’importation aux Etats-Unis varie entre 5,3 cents et 12,7 cents par bouteille de 75 cl, selon la Commission américaine du commerce international. Les vins pétillants sont soumis à une taxe plus élevée de 14,9 cents.

Hugo Bernard en pleine dégustation ce matin des vins des propriétés de la famille Bernard © JPS

A l’inverse, les vins importés en Europe sont eux soumis à une taxe de 11 à 29 cents par bouteille en fonction de leurs taux d’alcool, selon le Wine Institute, qui représente les intérêts du secteur vinicole aux Etats-Unis.

Olivier Bernard, le président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux © JPS

« La France fait partie de l’Europe, et donc si l’on taxe les produits français, il faudra taxer tous les produits européeens, les vins français, mais aussi les vins italiens ou les vins espagnols. Maintenant j’ai envie de dire que si les vins américains sont plus taxés en Europe qu’aux Etats-Unis eh bien il faut remettre les choses à plat… » commente Olivier Bernard le Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux.

Le marché américain est à prendre en considération, car c’est aujourd’hui le 1er marché consommateur de vin au monde. Pour Philippe Castéjà, Président des Crus Classés 1855, il faut relativiser également car la part des vins américains exportée est infime : les consommateurs américains engloutissent quasiment 95% de leurs vins produits en Californie.

Le CIVB n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet, préférant se retrancher et attendre, de peur d’un nouveau tweet ? Ou peut-être pour ne pas ajouter de l’huile sur le feu.

12 Nov

J-4 avant Bordeaux So Good : les papilles se préparent pour ce nouveau rendez-vous du goût

Rendez-vous désormais incontournable dans la capitale du vin et de la gastronomie : Bordeaux So Good. Comme chaque année, la Grande Halle Gourmande va ouvrir ses portes dès vendredi au H14. Le rendez-vous des épicuriens, un vivier de produits d’exception qui respirent la qualité et la fraîcheur ! Pas question de trouver un gaulois qui dira « Il est pas frais mon poisson ? »

Pierre Gagnaire sera encore le parrain cette année de Bordeaux SO Good © Jean-Pierre Stahl

Du vendredi 16 au dimanche 18 novembre, vous ne saurez plus où donner de la tête. Côté châteaux va essayer de vous guider. A commencer par le rendez-vous incontournable, celui de la Halle Gourmande au Hangar 14.

Au H14, ce sont plusieurs villages gourmands qui vous tendent les bras :

  • le village du terroir
  • le village de l’Italie invitée d’honneur
  • le village atlantique
  • le village des Pyrénées
  • le village sucré
  • le village des traditions et de l’art de vivre

Vous y trouverez également un village des cours de cuisine pour adultes (recettes al dente, du marché et de fête), enfants et adolescents : les plus jeunes de 6 à 10 ans feront des recettes à déguster «avec les doigts», quant aux plus grands, les 11/15 ans, ils pourront réaliser des classiques de la «street food» à reproduire à la maison pour épater les parents !

Il y aura aussi le traditionnel rendez-vous des Battles de chefs qui vont montrer leurs talents, prêts à jonglant avec les aliments, dans un équilibre du goût et de la forme. Chef JESUS, connu des auditeurs de France Bleu Gironde, est le coordinateur de toute cette magie qui se déploie sur scène.  

L’épreuve tant redoutée du Cannelénium va tenir aussi toute ses promesses : pour la 7ème édition du Championnat du monde du cannelé auront lieu, samedi après-midi de 14h à 18h,  les épreuves pour les amateurs et les professionnels, devant un jury composé de Chefs et présidé par Christophe GIRARDOT, le double champion du monde du cannelé.  

La Maison Gauthier avec Brian Haristoy et Guillaume Joao l’an dernier au H14© JPS

Le Trophée Foie Gras Lafitte : les élèves d’écoles professionnelles réputées de la région, telles que les lycées hôteliers de Talence et de Biarritz,  l’école BEST Ferrandi de Bordeaux, s’affronteront sur scène pour réaliser une recette originale autour du foie gras et du magret de la Maison Lafitte. Ils seront départagés par un jury d’experts et de chefs de renom, sous le regard bienveillant et professionnel d’un grand Monsieur de la cuisine française, le Chef triplement étoilé du Sud-Ouest, Michel GUERARD.  

Enfin il va y avoir du lourd, du redoutable, avec le concours Bordeaux SO Good des mini-chefs : « Les mini chefs Bordeaux S.O Good », devront choisir parmi leurs proches : une mamie, le papa, une amie, une tatie… pour former un binôme de «cuistos», bref une personne avec qui ils partagent amour et amitié pour la cuisine. Ensuite ces duos de «toques» seront coachés par un Chef, ce dernier les aidera à se perfectionner pour réaliser un plat. Voyons, nous avons 1 binôme, 1 Chef coach, 1 cuisine, 1 panier du marché… et la recette ? Que contiendront les assiettes ? Et bien cela appartient au choix de l’enfant, les « Mini Chefs » cuisineront leur recette. Dans le rôle des chefs coachs : Flora MIKULA, Nicolas NGUYEN, Nicolas FRION et dans celui du président du Jury et la terreur du petit écran : Philippe Etchebest.

A vos fouets, prêts, partez ! 

La programmation, c’est par ici !

Cocorico : Pascaline Lepeltier devient la première meilleure sommelière de France

Pascaline Lepeltier vient de décrocher le titre tant convoité de meilleure sommelière de France. Elle réalise ainsi un joli doublé après avoir remporté le concours « un des meilleurs sommeliers de France ».

Pascaline Lepeltier succède à Gaëtan Bouvier © l’Hôtellerie Restauration

Pascaline Lepeltier travaille depuis quasiment dix ans à New York. Après avoir officié en salle de Rouge Tomate elle a rejoint il y a peu Racines. Ses racines et sa culture françaises l’ont peut-être aidé à survoler les épreuves avec ce brin de philosophie qui lui siait car Pascaline Lepeltier a suivi d’abord ce type d’études avant de se destiner à la noblesse du métier de sommelier.

C’est en ce 11 novembre que ses collègues masculins ont conclu à un « armistice » devant sa supériorité, et alors même qu’elle aurait pu prétendre au titre les années antérieures car étant finaliste à trois reprises en 2008, 2010 et 2012.

Elle succède ainsi à Gaëtan Bouvier, le meilleur sommelier de 2016. Elle a particulièrement bien réussi l’épreuve d’accord mets-vins en anglais, mais aussi  a également maîtrisé dégustations et service…  

Elle a enfin a dédié sa victoire à Gérard Basset, meilleur sommelier du monde 2010 qui lutte actuellement contre la maladie.