10 Déc

Jérôme Schilling reçoit le trophée « Grand Chef de Demain » décerné par Gault et Millau

C’est mérité ! Le chef cuisinier du restaurant Lalique au sein du château Lafaurie-Peyraguey a reçu ce matin ce prix prestigieux pour son inventivité et sa patte. Un grand cuisinier dont on va se souvenir prochainement.

Le directeur de l’Hôtel-Restaurant Lalique Christophe Noulibos, Jérôme Schilling le chef récompensé et David Bolzan directeur général des Vignobles Silvio Denz © Chantal Descazeaux

Côté châteaux vous l’avait fait découvrir en avant première et avant même que n’ouvre le somptueux hôtel-restaurant de Lafaurie-Peyraguey. Un endroit qui vaut le détour, que l’on doit au Suisse Silvio Denz, président de Lalique et par ailleurs propriétaire de château Faugères et Péby-Faugères à Saint-Emilion. Endroit où Jean-Jacques Dubourdieu est aussi associé.

La team de Jerôme Schilling dans les cuisines du restaurant Laliique-Lafaurie-Peyraguey © Jean-Pierre Stahl

Jérôme Schilling, c’est ce chef cuisinier à l’accent (qui me parle) de l’Est de la France. Il a travaillé avec de grands chefs par le passé comme Thierry Marx à Pauillac. Cet Alsacien originaire de Gries, non loin d’Haguenau, a contribué à l’obtention des 2** au Guide Michelin de la Villa René Lalique par Jean-Geoges Klein (chef triplement étoilé) moins de 4 moins après son ouverture. Il était alors chef exécutif. Il a aussi participé à l’ouverture du 2e restaurant au château du Hochberg. Il s’est formé aussi auprès des plus grands comme Roger Vergé 3***, puis Joël Robuchon le chef le plus étoilé au monde, à Monaco où il a rencontré son épouse sommelière.

Il est devenu le chef du 1er Hôtel-Restaurant dans un 1er Cru Classé 1855 à Sauternes qui a ouvert en juin dernier à Bommes en Gironde. Il a réservé à Côté châteaux ses premiers commentaires, ce trophée intervient « tout juste 6 mois après l’ouverture de l’Hôtel & Restaurant LALIQUE – Château Lafaurie Peyraguey »

Ce prix souligne le travail de toute une équipe, merci à eux pour leur confiance, leur soutien, leur engagement et leur professionnalisme ! Et surtout je tenais à remercier Monsieur Silvio Denz de m’avoir confié cet incroyable et aussi grand projet. Merci pour cet outil de travail hors pair ! », Jérôme Schilling chef cuisinier.

David Bolzan, directeur des vignobles Silvio Denz, présent à ses côtés, a pu apprécier la remise du prix à Jérôme Schilling, qui s’est déroulée à La Table des Frères Ibarboure à Bidart : « les grands chefs d’aujourd’hui ont tous reçu ce prix, ce qui est bon signe surtout en 6 mois d’exploitation ».

Un grand bravo de Côté Châteaux en espérant que cela lui portera chance pour le prochain Guide Michelin. Quant au trophée du meilleur sommelier, il revient à Benoit Gélin de l’Hostellerie de Plaisance. Mon petit doigt me dit que les étoiles ne sont pas loin…de tomber cette année, enfin en 2019.

Voir ou revoir le magazine réalisé par Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Eric Delwarde, Christophe Varone et Sarah Paulin, diffusé sur France 3 Aquitaine: 

09 Déc

Gros succès pour la 3e édition de « J’irai déguster chez vous » avec les Vins de Castillon

C’était leur 3e opération à Bordeaux, et quelle nouvelle édition. Les Castillon-Côtes de Bordeaux sont victimes de leur succès. Les réservations ont été prises d’assaut. Sollicité depuis le début, je me suis laissé attendrir et j’ai testé « j’irai déguster chez vous…chez moi » ! Encore bravo à Yann Todeschini et Florence Lavau pour leur enthousiasme et cette façon de faire partager leur métier de vigneron et leur savoir-faire.

Florence Lavau du château LaTuque Bel-Air et Yann Todeschini de La Brande © JPS

Le principe est des plus originaux. Et ce sont les seuls à Bordeaux à le proposer pour le moment. Un binôme de vignerons de Castillon vient à domicile faire découvrir leur appellation. Il suffit d’organiser un petit dîner ou un apéro dînatoire, d’inviter des amis (entre 8 et 12) et les vignerons amènent le reste : vins rouges, verres, explications et surtout leur bonne humeur.

Hier soir, Florence Lavau et Yann Todeschini sont venus présenter cette appellation souvent méconnue et pourtant petite soeur de Saint-Emilion, avec qui elle partage les mêmes terroirs.

« Castillon ce sont 2300 hectares, 230 familles de vignerons, avec des propriétés de 10 hectares en moyenne. Nous sommes trente, trente-cinq de l’appellation à faire j’irai déguster chez vous ».

Florence Lavau est avec son mari Pierre (qui était sur une autre dégustation et nous a rejoint) vigneronne au Domaine la Tuque Bel-Air à Gardegan-et-Tourtirac. C’est une propriété familiale et c’est la 4e génération qui la tient sur des sols argilo-calcaires. Leur vin, comme ils aiment à le définir, est « séducteur (0 35 %), Gourmand (50%) et élégant (15%). »

Yann Todeschini est à la tête de La Brande, depuis 2008 avec son frère Karl. Ils sont la 3e génération de vignerons et ont « un pied sur chaque appellation Castillon et Saint-Emilion » (comme Florence et Pierre d’ailleurs). Ils exploitent 16 hectares de vignes à Belvès et produisent un vin qui à leur goût est gourmand (25%), généreux (60%) et naturel (15%), sur des sols argilo-calcaire sur molasse du fronsadais.

Une dégustation et une soirée de haut vol… © CS

Ces deux propriétés sont engagées dans des démarches environnementales avec le système SME (système de management environnemental) comme 680 exploitations aujourd’hui à Bordeaux dont 145 certifiées et HVE (Haute Valeur Environnementale). La Tuque Bel-Air est en culture raisonnée, et sème entre ses rangs de vigne des céréales comme l’avoine et la vesce pour apporter des nutriments naturels au sol, un travail du sol qui vise à bannir totalement les désherbants. La Brande de son côté n’utilise aucun herbicide, fongicide ni pesticide. A ce jour 25% des vignerons sont passés en agriculture biologique en Castillon Côtes de Bordeaux.

Des vignerons qui ont la passion ancrée en eux et qui parlent encore de terroir : ces fameux côteaux de Castillon, « sur des sols argilo-calcaires la plupart mais aussi sablo-limoneux et de graves un peu plus bas. Nous sommes plus à l’est de Saint-Emilion et cela se ressent, nous avons un climat plus continental », commente Yann Todeschini ; « l’an dernier moi j’ai perdu 90% de ma récole et toi Florence ? 100%, à cause du gel. Des pertes plus importantes que Saint-Emilion déjà fortement touché. Ce sont des terroirs plus frais, c’est plus une qualité qu’un défaut, ce qui veut dire aussi que ce sont des terroirs d’avenir avec le réchauffement climatique. »

A déguster le millésime 2015 qui a connu 3un beau temps sur la fleur et une année très sèche l’été. Un millésime que les vignerons aimeraient avoir tous les ans » selon Florence Lavau © JPS

Bref, ces vins de Castillon méritent vraiment que l’on s’y intéresse, certains parfois devancent certains vins de Saint-Emilion, et le rapport qualité prix est tout-à-fait intéressant et abordable. Un vignoble qui est planté à 70% merlot, 20% cabernet franc et 10% cabernet sauvignon, et qui commence à apprécier aussi le petit verdot et le carménère. Alors si vous ne savez pas quoi achetez pour les fêtes de fin d’année, les vins de Castillon vous tendent les bras, chez tout bon caviste, à découvrir en tout cas.

06 Déc

Jacques Faurens, élu 1er président du Réseau Great Wine Capitals

Il était temps. Le Réseau Great Wine Capitals a quasiment 20 ans mais n’avait pas de président jusqu’ici. C’est désormais chose faite. Jacques Faurens, figure connue de la CCI de Bordeaux Gironde et chef d’entreprise, va remplir cette mission. Côté châteaux lui souhaite bonne chance.  

 Jacques Faurens à droite lors de la crémonie des Best Of Wine Tourism en octobre à Bordeaux © JPS

Great Wine Capitals ce sont les 10 métropoles connues de la vieille Europe ou du Nouveau Monde implantées au cœur d’une région viticole, elle-même renommée. Ce réseau s’est fait connaître depuis sa création en 1999 par la CCI Bordeaux Gironde grâce à l’œnotourisme qui s’est fortement développé depuis près de 20 ans, créant par ailleurs un concours Best Of Wine Tourism que toutes les propriétés de disputent.. 
Jacques Faurens, un Bordelais élu président 

Le Bordelais Jacques Faurens a donc été élu président, pour deux ans,à Adélaïde en Australie, lors de la dernière conférence internationale annuelle du réseau Great Wine Capitals. Ce réseau compte 10 villes membres: Adélaïde, Bilbao/Rioja, Bordeaux, Lausanne, Mayence/Rheinhessen, Mendoza, Porto, San Francisco/Napa Valley, Valparaiso/Casablanca Valley et Vérone. Jaucques Faurens s’est illustré déjà au sein de la CCI de BOrdeaux et a été une cheville ouvrière des écoles Worldsom et IPC Vins. Il va pouvoir préparer le 20e anniversaire du Réseau Great Wine Capitals qui sera célébré à Bordeaux du 3 au 7 novembre 2019 et qui devrait marquer une nouvelle étape vers un oenotourisme encore plus fort à l’horizon 2025.

04 Déc

Plus de 10 millions d’euros pour des enchères dédiées à la Romanée-Conti

La vente aux enchères d’une collection privée de plus de 1.300 bouteilles du Domaine de la Romanée-Conti a atteint dimanche un total de 11,6 millions de francs suisses (10,2 millions d’euros), a-t-on appris auprès de la maison de ventes Baghera Wines.

Un total de 1.363 bouteilles, 158 magnums (contenance de 1,5 litre) et trois jéroboams (contenant de trois litres), issu de la cave personnelle d’un collectionneur européen,
était mis en vente à Genève par cette maison spécialisée dans les ventes aux enchères de vins fins.
« Aussi bien le vendeur que les acheteurs étaient contents », a déclaré à l’AFP Michael Ganne, directeur de Baghera Wines. « Je ne m’attendais pas à ce niveau de prix sur certains lots », a-t-il souligné.

Le lot 174 de la vente, un ensemble de douze bouteilles de Romanée-Conti allant de 1937 à 1991, a été le plus cher de la vente. Alors qu’il était estimé à entre 120.000 et 200.000 francs suisses (soit entre 100.000 et 166.670 euros), il a finalement été adjugé à 552.000 francs suisses (486.600 euros) tandis que le complétaient sur le podium des lots les plus onéreux: le lot 173 (trois magnums de Romanée-Conti 1934, 1953 et 1971, estimés à entre 50.000 et 100.000 CHF – 41.670 et 83.330 euros) parti pour 246.000 CHF (217.000 euros) et le lot 195 – 15 bouteilles de Montrachet – qui a trouvé preneur à 222.000 CHF (195.800 euros).

Selon M. Ganne, les acheteurs étaient « pour 70% asiatiques » et « 15% français ». Le vendeur souhaitait rester anonyme mais tous les vins provenaient d’une « seule cave privée européenne », selon Baghera Wines qui avait intitulé cette vente « The secret cellar of an European collector » (« La cave secrète d’un collectionneur européen »).

En effet, dans la cave de ce collectionneur s’en trouvait une autre dissimulée, dont lui seul et son épouse connaissaient l’existence et où étaient entreposés « les vins les plus prestigieux et les plus recherchés » parmi lesquels les bouteilles du Domaine de la Romanée-Conti.

Le Domaine de la Romanée-Conti, en Bourgogne (centre-est de la France) est l’un des plus prestigieux et recherchés au monde: le 13 octobre à New York, c’est un millésime 1945 issu de ce domaine qui est devenu la bouteille la plus chère jamais vendue aux enchères, à 558.000 dollars (environ 491.000 euros).

Le domaine est situé sur une parcelle de moins de deux hectares et ne produit aujourd’hui qu’entre 5.000 et 6.000 bouteilles par an. Il fait partie de la Côte de Nuits, une bande de coteaux située au nord du département de la Côte d’Or.

Avec AFP

01 Déc

Week-End Portes-Ouvertes dans les châteaux de Pessac-Léognan

A l’approche des fêtes de fin d’année, il faut souvent faire le plein pour recevoir au mieux ses convives. Ce week-end, 33 Châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan sont sur le pont et vous ouvrent les portes de leurs domaines. C’est parti !

Portes ouvertes en Pessac-Léognan, notamment au château Haut-Nouchet Jean-Pierre Stahl

C’est avec plaisir non dissimulé et parce qu’aussi c’est pour ces châteaux un bon week-end (pour ne pas dire juteux) qu’ils vont accueillir les amateurs de vins, leur faire partager leur passion et leur raconter,  et l’histoire de leur famille, et de leur propriété.

Bien évidemment, il sera question de terroir aussi, sur ces fameuses terres de graves où pousse la vigne depuis 2000 ans déjà.
Au total, 33 Châteaux, dont 3 Crus Classés de Graves, vont vous parler de leurs vins et vous faire déguster leurs rouges et leurs blancs secs ; une sortie entre amis ou en famille dont vous vous souviendrez à travers ces visites, dégustations, ballades et animations.
Par ailleurs, 11 châteaux de l’Appellation proposeront des diners-dégustations le samedi 1er décembre, dont les 600 places ont été réservées en une journée (oups, trop tard) seulement après l’annonce de l’ouverture par mailing et le site internet.
Un  jeu concours vous permettra de participer au tirage au sort pour remporter des caisses de bouteilles ou des magnums de Grands Vins de l’A.O.C Pessac-Léognan (à renvoyer auprès du Syndicat Viticole de Pessac-Léognan avant le jeudi 13 décembre 2018)
Voici la liste des châteaux ouverts, entrez c’est chai vous !

30 Nov

Un joli geste pour le développement durable : la tonnellerie Baron replante 12000 chênes

La Tonnellerie Baron replante 12 000 chênes par an. Un  beau geste pour continuer à produire des chênes qui serviront plus tard à réaliser des tonneaux et qui préserve la planète.

Une barrique de la © Tonnellerie Baron au savoir-faire bien français

La tonnellerie Baron, entreprise familiale depuis 1875, installée en Charente Maritime (Les Gonds) est engagée au quotidien dans une démarche environnementale mais elle a souhaité replanter à compter de cette année, 12 000 chênes par an, soit l’équivalent de sa production en nombre de barriques, par l’intermédiaire du fond de dotation « Plantons pour l’avenir ».

Devenue mécène en janvier 2018, la Tonnellerie Baron, qui produit 12000 barriques par an, participera ainsi chaque année, au reboisement de 8 hectares de forêt, soit 1 800 m3 de bois produits, l’équivalent de 1 400 tonnes de CO2 valorisées soit 18 emplois ETP dans la filière bois.

Chapeau de côté châteaux.

www.plantonspourlavenir.org

29 Nov

Bruxelles a prolongé l’utilisation du sulfate de cuivre pour 7 ans mais en limitant les doses : réaction des vignerons bio d’Aquitaine

Mardi, Bruxelles a prolongé l’utilisation pour 7 ans du sulfate de cuivre dans les vignes. La bouillie bordelaise est utilisée pour lutter contre le mildiou notamment. Mais avec les attaques que l’on a connues cet été, la restriction à 4 kilos de cuivre par hectare au lieu de 6 risque de poser problème. Une utilisation lissée sur 7 ans. Voici les réactions des viticulteurs et ce qu’ils ont vécu l’été dernier.

Anne-Lise Goujon du Moulin de Lagnet en bio © JPS

A Saint-Christophe-des-Bardes, Anne-Lise Goujon est en bio depuis 2001 (certifiée en 2003) Elle a été parmi les premiers et fait partie des 826 exploitants aujourd’hui en bio ou conversion, sur 11665 hectares.

Cette année, elle a subi la sécheresse et un peu de mildiou, mais surtout la sécheresse. Elle a été obligée de traiter davantage avec la bouillie bordelaise ou sulfate de cuire, pour limiter la casse. Elle n’a eu au final un rendement que de 25 hectolitres à l’hectare contre 40-45 habituellement.

« Cette année, il y a eu de très fortes pressions, très favorables pour le développement des champignons, donc on a traité avec du cuivre et du soufre, nous sommes à 13 traitements et on a atteint les 6 kilos de cuivre », me précise Anne-Lise Goujon du Moulin de Lagnet.

Son voisin, Arnaud de la Barre du château Laplagnotte-Bellevue a perdu la moitié de sa récolte à cause du mildiou. Lui est en biodynamie depuis l’an dernier et en bio depuis 2012. En biodynamie, ses traitements ne peuvent excéder 3 kilos par hectare, il complète ses traitements avec des plantes.

« J’ai des convictions sur la biodynamie, donc je suis à fond dedans, des années comme celle-là ce sont des années catastrophiques, surtout que l’année dernière on avait gelé donc on avait aussi perdu beaucoup. Donc là cela fait deux années d’affilé, l’année prochaine on n’a plus le choix, il faut faire le plein », commente , Arnaud de la Barre du château Laplagnotte-Bellevue.

Arnaud de Labarre du château Lagnotte-Bellevue en biodynamie © JPS

Le cuivre représente-t-il un réel danger pour les sols, un risque de stérilisation ? Les viticulteurs en bio pensent que non, car l’utilisation du cuivre a été fortement réduite ces dernières années, et notamment en rapport avec ce qui se pratiquait dans les années 50-60; d’ailleurs, la tendance à faire du bio ne se dément pas car une centaine de propriétés cette année ont fait le choix de la conversion bio, 15% des crus classés 1855 sont désormais en bio et d’ici 2022 le marché en France devrait doubler du fait de la demande mondiale.

Les sols au domaine Laplagnotte-Bellevue en biodynamie © JPS

Pour Anne-Lise Goujon du Moulin de Lagnet et présidente des Vignerons Bio d’Aquitaine: « les sols qui sont abîmés, c’est antérieur à l’agriculture biologique. Ce sont des sols qui ont toujours eu de la vigne et qui ont eu des dose bien supérieures à celles qui sont autorisées aujourd’hui »

L’Europe a donc prolongé l’utilisation du sulfate de cuivre pour 7 ans, mais en limitant les doses à 4 kilos de cuivre  par hectare contre 6 précédemment, avec une tolérance car l’utilisation sera lissée sur 7 ans.

Pour Bernard Farges, président de la fédération européenne des vignerons d’appellation d’origine :« cette décision de Bruxelles est un mauvais compromis; réduire ces doses au moment où il n’y a pas d’alternative suffisante, c’est un mauvais signe la viticulture bio, c’est une mauvaise décision. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout, Eric Delwarde et Nicolas Titonel :

28 Nov

Crémant de Bordeaux : on va atteindre les 10 millions de bouteilles produites

C’est du jamais vu à Bordeaux. Le crémant connaît une augmentation de 50% des superficies réservées à sa production, passant de 800 hectares de vignes à 1200. Ce qui laisse à penser que le nombre de bouteilles produites pourrait dépasser les 10 millions en 2018. Une idée pour vos tables de fête.

Lionel Lateyron, producteur de crémant à Montagne © JPS

Dans la famille Lateyron, on est producteur de crémant depuis 1897. Lionel est la 4e génération à en faire. Une production qui n’était pas forcément à la mode à Bordeaux et soutenue par les instances, mais qu’il a toujours défendue bec et ongle et qui est aujourd’hui reconnue.

On s’inspire, comme tous les crémants de France, de la méthode mise au point par Don Pérignon, qu’on appelait la méthode champenoise autrefois, la spécificité du crémant de Bordeaux, on arrive naturellement à un équilibre remarquable entre l’acidité et l’alcool qui n’est pas trop élevé », Lionel Lateyron.

Produceur et élaborateur de crémant, ce sont chaque année 400000 bouteilles qui sortent de sa cave à température constante de 11° et de sa chaîne de dégorgement à Montagne.

Au pied de la Tour du Roy à Saint-Emilion, Philippe Debesse est depuis 32 ans un autre grand ambassadeur du crémant de Bordeaux. Sa famille en produit depuis 1886. Après plusieurs années à faire une production moyenne, il en sort désormais 200000 bouteilles et c’est exponentiel : « ça explose, j’y crois depuis des années et notamment dans le crémant rosé ».

Dominique Furlan, le nouveau président de la section crémant de Bordeaux au sein des Bordeaux et Bordeaux Supérieur confirme cette nouvelle épatante de bonne santé du crémant:

 

La Bubble Party du 15 novembre au CIVB, avec les producteurs et élaborateurs de Crémant : Yannick Bonnefis (Maison Rémy Breque St Gervais), Philippe Cazaux (Louis Vallon), Lionel Lateyron, Dominique Furlan et Hervé Grandeau (Lauduc) © JPS

« On a assisté à un réveil spectaculaire du crémant et aujourd’hui on a une croissance énorme. Le grand réveil des crémants de Bordeaux est du à l’exportation sur les grands marchés américains, russes, chinois, japonais », selon Philippe Debesse.

Cela s’est traduit par une augmentation de 50% des surfaces consacrées à la production de crémant à Bordeaux et par une production qui avoisinerait pour la 1ère fois les 10 millions de bouteilles.

On est passé quand même de 800 hectares à 1200 , Dominique Furlan président de la section crémant de Bordeaux.

L’Alsace, n°1 produit 4 fois plus de crémant que Bordeaux, ce qui laisse augurer d’une belle marge de progression. Le crémant de Bordeaux a le vent en poupe.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Sabine Hostein, Vincent Issenhuth :

27 Nov

Vins bio: le marché français devrait quasiment doubler d’ici 2022 (IWSR)  

En France, les ventes de vin biologique devraient quasiment doubler d’ici 2022, selon une étude de l’institut britannique IWSR, qui suit l’évolution des marchés des vins et spiritueux dans 157 pays, présentée ce vendredi à Paris.

Château Durfort-Vivens à Margaux en bio © JPS

Alors que la consommation de vin a plutôt tendance à décroître globalement en France, celle de vin bio augmente, indique l’étude, selon laquelle le marché s’illustre par un « changement d’échelle » en cours, avec un volume d’affaires qui « va bientôt dépasser le milliard d’euros par an ». La part de marché du bio reste néanmoins très faible, à 3,7% en moyenne du total.

Ainsi, 240,8 millions de caisses de 9 litres de vin non bio et non effervescent ont été vendues en France en 2017, contre 266,8 millions de caisses en 2012. En revanche, la consommation de vins bio a plus que doublé à 9,26 millions de caisses vendues dans l’Hexagone contre 4,58 millions en 2012.
Pour 2022, IWSR prévoit la poursuite de la baisse sur le vin conventionnel, avec 208,1 millions de caisses de vins non bio vendues, et de la hausse du bio, avec 17,26 millions de caisses attendues.
Selon IWSR, la différence moyenne de prix entre une bouteille de 75 cl de vin biologique et un vin conventionnel s’élève à 33% en moyenne, à 6,14 euros contre 4,62 euros.
Le phénomène est loin d’être uniquement français. Avec plus de 56 millions de caisses de 9 litres vendues en 2017, la consommation mondiale de vin bio a observé « un taux de croissance annuel moyen de 14,1% sur la période 2012-17 », essentiellement perceptible en Europe, souligne l’étude.
Pour la période qui suit, 2017-2022, la croissance du marché en France devrait
s’élever à 14%, supérieure au taux annuel moyen mondial estimé à 9,2% par IWSR.
Avec AFP.

25 Nov

Journées Loupiac et Foie Gras, un avant-goût des fêtes au château Grand Peyruchet

Des centaines de gastronomes et d’amateurs de vins liquoreux sont venus aux Journées Gourmandes « Loupiac et Foie Gras ». Pour cette 22e édition, organisée les 24 et 25 novembre par le Syndicat des vins de Loupiac, 19 propriétés viticoles et autant de fermes landaises étaient sur leur 31 pour recevoir ces amateurs de vin liquoreux et de foie gras.  L’occasion de se ravitailler avant les fêtes de fin d’année. Reportage au château Grand Peyruchet associé depuis 16 ans avec les foies gras Ducazaux.

Romain Queyrens du château Grand Peyruchet © JPS

Au château Grand Peyruchet, un mois avant les fêtes, on s’est mis sur son 31 pour bien recevoir ces fins gourmets…connaisseurs du Loupiac, ce vin liquoreux produit sur la rive droite de la Garonne sur ces pentes argilo-calcaires. Cette appellation communale d’origine contrôlée est appréciée depuis longtemps pour la justesse de son travail dans la catégorie des vins blancs liquoreux. Elle représente environ 350 hectares pour 30 producteurs.

Parmi eux, Romain Queyrens, 5e génération de vignerons, est fier de présenter ses vins liquoreux, assemblages de sémillons et sauvignons blanc et gris botritysés, mais pas trop chargés en sucre.

Nous cherchons à avoir des vins très équilibrés, pas trop liquoreux, et donc les produits de canards qui sont super bien relevés, salés, vont bien s’accorder », Romain Queyrens du château Grand Peyruchet.

Ce sont 19 châteaux qui participent à ce mariage traditionnel de vins liquoreux et de foie gras. « Je viens quasiment tous les ans, mais je dois dire qu’à Loupiac l’accueil est familial, détendu, plus près des gens », commente Nicola de Bordeaux.

Jean-Marie Ducazaux producteur de foies gras © JPS

Avec sa chaleur et bonne humeur landaise, Jean-Marie Ducazaux est depuis 16 ans fidèle à ce rendez-vous avec le château Grand Peyruchet, pour faire déguster ses foies gras. Il propose ses spécialités réalisées depuis le mois de janvier, à partir de canards gavés durant 15 jours au maïs grains, des canards de 14 à 16 semaines minimum.

« C’est un foie gras traditionnel, ce sont des grosses tatanes, de 700, 800 voire 900 grammes, certains font 1 kilo des fois, c’est pour cela qu’ils ne passent pas en conserve, en semi-conserve on les maintient bien… » explique Jean-Marie Ducazaux.

L’occasion de déguster les millésimes 2015 1998 et 1954 © JPS

Ces 22e journées Loupiac et Foies gras n’ont pas fait le plein comme les éditions passées, sans doute à cause de la circulation perturbée du samedi avec les gilets jaunes. Il n’empêche le jaune liquoreux et celui du foie gras étaient aussi ce week-end à l’honneur et seront sur les tables de fêtes dans un mois jour pour jour…

Bon appétit, bien sur !

Les Journées Loupiac et Foie Gras c’est ici

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Dominique Mazères, montage Sabine Hosteins.