20 Mar

Le Sauvignon blanc 2015 du domaine de l’Herré sacré Révélation de l’année 2016 et médaille d’or de la 7e édition du Concours Mondial du Sauvignon

 Le Sauvignon blanc 2015 du domaine de l’Herré vient d’être sacré Révélation de l’année 2016 (dans la catégorie reine Sauvignon non boisé) et médaille d’or de la 7e édition du Concours Mondial du Sauvignon. Un grand bravo de Côté Châteaux pour ce vin d’appellation Côtes de Gascogne,

© Agence Fleurie

Le sauvignon du Domaine de l’Herré primé © Agence Fleurie

Cette année, le concours a pris ses quartiers dans la région viticole du Rueda en Espagne le 3 et 4 mars. Plus de 900 Sauvignons en provenance du monde entier, de la Nouvelle Zélande à la Californie, de l’Afrique du Sud à l’Allemagne, ont été dégustés par un jury international de 70 professionnels issus de 23 nationalités. En accédant à la plus haute distinction, le Domaine de l’Herré permet à l’appellation « Côtes de Gascogne » de se hisser pour la première fois aux plus hautes marches d’un concours mondial.

Créé en 1974 sur un terroir historique, le Domaine de l’Herré étend ses 130 hectares de vignes sur le versant sud d’une ligne de crêtes offrant un panorama exceptionnel sur les Pyrénées. Localisé dans le Gers au cœur de la Gascogne près d’Eauze, le Domaine de l’Herré avec à sa tête Pascal Debon, élabore des vins blancs en appellation Côtes de Gascogne à partir d’une grande diversité de cépages : Sauvignon en majorité, Chardonnay, Gros Manseng et Colombard. Les cuvées « Gros Manseng et Rosé » ont d’ailleurs décroché des médailles d’or au concours général agricole 2016. Le Domaine de l’Herré exporte en Europe, en Asie ainsi qu’en Amérique et bénéficie d’une large distribution en France.

Un domaine acquis en 2010 par Pascal Debon, celui-ci s’est donné pour objectif d’élaborer un Sauvignon qui puisse rivaliser avec ceux des meilleures régions du monde, objectif atteint avec de la fraîcheur, du fruité et de la finesse (une bouteille moins de 9 euros chez les cavistes et dans les foires aux vins).

 

Avec Agence Fleurie.

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

 

18 Mar

Le Caffe Cuisine : « la cuisine du marché » à Branne, dans l’Entre-Deux-Mers

Cette cuisine du marché ne pouvait pas trouver meilleur endroit que l’ancien Hôtel de France à Branne en Gironde. Un savoir-faire culinaire dans un patrimoine conservé avec de nombreux vins de la région à la carte, et voici un endroit couru par bon nombre d’acteurs du monde du vin de Libourne et Saint-Emilion. Et une pépite de mieux dénichée par Côté Châteaux dans la rubrique mets et vins.

Stéphane Casset, le chef cuisinier qui a lancé en 2008 le Kaffe Cuisine © JPS

Stéphane Casset, le chef cuisinier qui a lancé en 2008 le Caffe Cuisine © JPS

Le Caffe Cuisine a ouvert en août 2008 à Branne dans un endroit chargé d’histoire : « c’était ici une ancienne gendarmerie montée », m’explique Stéphane Casset le chef a l’origine du projet, « puis c’est devenu l’Hôtel de France qui a été tenu pendant des générations par la famille Lespine.

Branne et travaux 003Quand on a repris, il y avait beaucoup de travaux. On a d’abord ouvert deux petites salles, puis la grande salle et on a surélevé la terrasse. »

Velouté de poissons, salade de riz et mascarpone de légumes...© JPS

Velouté de poissons, salade de riz et mascarpone de légumes…© JPS

Une adresse remarquée récemment par Bettane et Desseauve, et par le guide Michelin, car « l’idée c’est de travailler des produits frais du marché, locaux, tous les jours et de proposer un menu à 17€ » ajoute Stéphane Casset qui est désormais associé à Pierre Larroze. Ce jour-là, il propose à son menu en entrée « velouté de poissons, salade de riz à la menthe fraîche et mascarpone de légumes, escalope de veau fondante au beurre et piment béarnais brocolis croquant au jus de veau et cassollette de légumes et pesto de chou au basilic » ainsi que des desserts d’antan « baba au rhum, chou à la crème… »

Véronique, serveuse depuis l'ouverture © JPS

Véronique, serveuse depuis l’ouverture © JPS

Il y a du coup les habitués qui en ont fait leur cantine le midi… On y croise bien sûr des touristes, mais essentiellement une clientèle locale autour de Libourne, Branne et Saint-Emilion, au coeur du vignoble. Il n’est pas rare d’y croiser les oenologues d’Oenoteam ou ce jour-là un célèbre grand cru classé de Saint-Emilion en mode affaires avec des hôtes de marque: « on a une clientèle de gens qui travaillent dans le coin, des propriétaires de châteaux, des oenologues et pas mal de touristes que nous envoient les chambres d’hôtes », précise Stéphane Casset.

L'extérieur de l'ancien Hôtel de France aujourd'hui Kaffe Cuisine 3conservé dans son jus3 © JPS

L’extérieur de l’ancien Hôtel de France aujourd’hui Caffe Cuisine 3conservé dans son jus3 © JPS

L’endroit affiche non seulement des mets de bonne facture mais aussi à sa carte de nombreux vins de Saint-Emilion, de Bordeaux et du Médoc. C’est Pierre qui vous propose ces flacons ou vins au verre. « on essaie aussi de plus en plus de travailler avec des vins du Sud, de Bourgogne, des vins de la Loire et quelques vins étrangers italiens (Barollo, Toscane) ou espagnols, car c’est bon aussi. Sans oublier quelques Cahors, St Joseph, Châteauneuf-du-Pape et Côtes du Roussillon. »

Pierre Lacaze, co-gérant du Kaffe Cuisine et sa cave à vins bien fournie © JPS

Pierre Lacaze, co-gérant du Kaffe Cuisine et sa cave à vins bien fournie © JPS

En terre bordelaise et saint-émilonnaise, c’est tout de même osé de proposer des vins d’ailleurs, mais aujourd’hui l’heure est à l’ouverture d’esprit, une tendance que l’on trouve aussi chez les cavistes de Bordeaux. Le pionnier à avoir lancé le concept à Saint-Emilion est François des Ligneris, il y a bientôt 30 ans, avec l’Envers du Décor. L’ancien propriétaire du château Soutard avait lancé avant l’heure ce concept de cuisine du marché et du fait maison, associé à une carte de plusieurs centaines de vins extraordinaires de toutes les régions de France et de l’étranger. Côté Châteaux reviendra prochainement sur cette figure de Saint-Emilion.

Toute l'équipe du Kaffe Cuisine derrière le comptoir, avec Stéphane Casset le Chef au centre © JPS

Toute l’équipe du Kaffe Cuisine derrière le comptoir, avec Stéphane Casset le Chef au centre © JPS

Le Caffe Cuisine, une adresse à Branne (7 place du marché) où il vaut mieux réserver surtout l’été pour profiter de sa terrasse proche de la Dordogne et du Pont Eiffel qui enjambe la rivière.

17 Mar

Épandage de produits phytopharmaceutiques : un nouvel arrêté soumis à la consultation publique en Gironde

Conformément à la Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, le préfet de la Gironde, Pierre DARTOUT, soumet à la consultation du public jusqu’au 8 avril 2016 un nouveau projet d’arrêté visant à renforcer le niveau de protection vis-à-vis des risques d’exposition aux épandages de produits phytopharmaceutiques, à proximité de tous établissements accueillant des personnes vulnérables

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« Ce projet d’arrêté élargit les mesures applicables depuis juin 2014 aux abords des établissements scolaires, à d’autres établissements et lieux accueillant des enfants (crèches, haltes garderies et aires de jeux) ou accueillant des personnes âgées ou handicapées.

Dans un premier temps, il encourage la mise en place de dispositifs de protection physique adaptés telles que des haies et, pour la viticulture, le recours à des matériels de pulvérisation limitant la dérive. Lorsque de telles mesures ne peuvent pas être mises en place, les applications de produits phytopharmaceutiques doivent être effectuées sur certaines plages horaires et en respectant des distances minimales afin d’éviter tout risque d’exposition aux traitements des personnes vulnérables.

Par mesure de précaution, le projet d’arrêté fixe une distance de 50 mètres pour l’arboriculture et la viticulture ; pour la viticulture, cette distance peut être réduite en fonction de la performance du pulvérisateur en matière de limitation de la dérive du traitement.

Par ailleurs, l’arrêté relatif aux bruits de voisinage sera amendé pour permettre les adaptations des dates ou horaires des traitements qui seraient rendues nécessaires par ces nouvelles dispositions », selon la Préfecture de la Gironde.

Les deux projets d’arrêtés sont consultables sur le site de la Préfecture : www.gironde.gouv.fr

5e édition du concours « Bordeaux Rosé, l’autre Rosé » : 1000 étudiants sur la ligne de départ

Organisé par le syndicat viticole des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur, le 5e concours « Bordeaux Rosé, L’autre Rosé » est lancé. Sur la ligne de départ, 1000 étudiants engagés pour concevoir la vision future du Bordeaux Rosé.

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LE VIGNOBLE BORDELAIS PARMI LES PREMIERS PRODUCTEURS DE VINS ROSES

Si Bordeaux est souvent associé au vin rouge, le Rosé y défend néanmoins sa renommée. Sa production ayant été multipliée par 12 ces vingt dernières années, le vignoble bordelais s’inscrit actuellement parmi les premiers producteurs de vins rosés. Dans ce contexte, le Syndicat Viticole des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur mobilise les jeunes pour mettre en avant cette cause de manière créative et innovante.

UN ROSE CAMPUS TOUR OU UNE VERITABLE TOURNEE PEDAGOGIQUE

Plus d’un millier d’étudiants, de 40 écoles participantes, ont découvert les appellations Bordeaux et Bordeaux Supérieur avec un focus spécial Bordeaux Rosé lors du « Rosé Campus Tour », une tournée visant à initier et à former les étudiants de Paris, Rennes, Nantes, Toulouse et Bordeaux. Le challenge posé aux participants est clair : comment promouvoir le Bordeaux Rosé de manière imaginative et novatrice auprès de la cible de leur choix ?

700 participants pour cette 4e concours Bordeaux Rosé mai 2015 © JPS

700 participants pour le 4e concours Bordeaux Rosé mai 2015 © JPS

40 ECOLES EN LICE POUR DEFENDRE LEUR CREATIVITE 

Une première présélection déterminera les meilleurs projets des 4 catégories: Trade Marketing, Communication digitale, Design- Packaging et Design-verre (en partenariat avec Verallia). Les oraux devant le grand jury suivie par la remise des prix, auront lieu au mois de mai à Bordeaux. Un jury de professionnels récompensera les 3 finalistes de chaque catégorie. A gagner : 500€, chèques cadeaux, magnums dédicacés de Bordeaux Rosé, et bien plus…

Parmi les lauréats de 2015 « #BDXDUJOUR », un mini-site totalement dédié aux plats et aux Rosés qui les complimentent, ou encore « Ecris ton Rosé », qui permet de personnaliser la bouteille que vous offrirez…

Découvrez les dossiers finalistes 2015 : www.bordeaux-rose.com/les-resultats-2015/

Les écoles participantes:

Bordeaux : E-artsup ; E-Cod ; Kedge ; IPC ; ECV Aquitaine ; Lim’art ; Supimage ; ESAA Aquitaine ; ISEG ; ISEFAC / Lille : EFAP / Montpellier : IPESAA ; ACFA Multimédia ; Studio M, ESDAC / Paris : Autograf ; LISAA / Rennes : Digital Campus ; LISAA / Toulouse : Digital Campus ; ESGCF ; Ecran Et d’autres écoles qui participent en candidature libre.

Les dates importantes :

Clôture des inscriptions : 15 mars 2016 / Dépôt des dossiers : du 15 octobre 2015 au 15 avril 2016 / Présélection des lauréats : de mi-avril 2016 à mi-mai 2016

16 Mar

Bye bye les algecos, bonjour la Cité du Vin

L’image vaut son pesant d’or. Les algecos qui obstruaient la vue de la Cité du Vin à Bordeaux viennent d’être retirés. La base vie est partie pour donner à la Cité du Vin sa nouvelle vie et une plus belle perspective.

La Cité du Vin enfin débarrassée des algecos qui se trouvaient à l'entrée des bassins à flots © Philippe Massol

La Cité du Vin enfin débarrassée des algecos qui se trouvaient à l’entrée des bassins à flots © Philippe Massol

Pour en savoir plus sur la Cité du Vin, n’oubliez pas la rubrique Cité du Vin sur le blog pour avoir les infos en temps réel.

« Le ponton installé, la base vie qui est en phase de démontage , cela prend vraiment forme !  » © Florence Maffrand

Et lire ou relire

La Cité du Vin : à moins de 80 jours, ça devient énormissime… !

La Cité du Vin est une conception du cabinet XTU Architects.

Les Belges et Bordeaux : une histoire d’amour et de passion

Les Belges sont les seconds propriétaires étrangers de châteaux dans le Bordelais après les Chinois: un peu moins de 50 châteaux pour le « Plat Pays » contre 120 pour les Asiatiques. Une histoire d’amour qui ne date pas d’aujourd’hui et qui perdure puisque la Belgique représente le 3e marché à l’export des vins de Bordeaux.

Michel Choquet a acheté le château Lagrange les Tours en 2001 © Jean-Pierre Stahl

Michel Choquet a acheté le château Lagrange les Tours en 2001 © Jean-Pierre Stahl

Les Belges… une histoire d’amour et de passion pour les vins de Bordeaux.

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Les Belges sont de grands amateurs de vins de France et plus particulièrement de Bordeaux, c’est donc une passion, notre famille l’avait aussi depuis plusieurs générations, » Michel Choquet, propriétaire de Lagrange Les Tours.

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Originaire de Namur, Damien Briard aurait pu être brasseur, mais il a préféré être viticulteur. Il venait du même pays que Benoît Poolvoerde, et il connaissait d’ailleurs bien sa maman : « j’allais chercher des sandwichs chez sa mère ». Mais au final, il a suivi des études dans la région de Bordeaux, effectuant un BTS viticulture-oenologie à Montagne Saint-Emilion, puis un diplôme d’onologue à Reims. Il a fait ses premières armes sur de grands domaines en Afrique du Sud et a été régisseur du château Haut-Bacalan à Pessac.

Damien Briard et son épouse devant leur domaine Agape © JPS

Damien Briard et son épouse devant leur domaine Agape © JPS

En 2006, il a acheté son petit bout de vignes 2 ha à Quinsac et a créé sa marque Agape, avant de construire son chai en 2008 (qui ressemble à un séchoir à tabac) puis sa maison en 2009 : « une opportunité car à Quinsac, il n’y a quasiment plus de vigne à acheter. » De 2 ha en 2006, il a réussi à passer aujoud’hui à 7,5 ha.

Damien Briard produit ici du blanc sec en vin de France, mais aussi a planté un cépage corse le vermentino (en vin de France aussi): « le vermentino 2015,on a déjà tout vendu ! », il produit du rosé à base de malbec et en rouge il commercialise en côtes de Bordeaux. Au total  40000 bouteilles par an.

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« Moi j’au beaucoup entendu chez les copains de promotion les parents dire à leurs enfants « vous devez faire comme nous on a fait et comme votre grand-père faisait. L’avantage c’est que nous (Belges) on est un peu ouvert. Et moi j’ai vécu en Afrique du Sud et en afrique en général donc j’ai été ouvert à d’autres cultures. Ainsi, on a planté un cépage corse le vermentino ou le rolle, on a 240 pieds où la on fait une cuvée unique en Gironde et l’idée c’est de faire des produits atypiques à Bordeaux. » Et ça marche car toute sa production se vend en CHR et un restaurant étoilé l’a même référencé.

Parmi les très grands, il y a bien sûr Albert Frère qui a acheté Cheval Blanc, 1er cru classé de Saint-Emilion, en 1998 une très coquette somme avec Bernard Arnault.

Château Malartic-Lagravière acheté par Alfred-Alexandre Bonnie en 1995 © JPS

Château Malartic-Lagravière acheté par Alfred-Alexandre Bonnie en 1995 © JPS

Mais également, Alfred-Alexandre Bonnie, PDG de l’Eau Ecarlate qui a acquis en 1995 Malartic-Lagravière, cru classé de Graves situé dans l’appellation Pessac-Léognan: « 19 hectares à l’époque :15 de rouge et 4 de blanc ». Une jolie affaire qu’il a su bien faire fructifiée puisqu’au jourd’hui « on compte 52 hectares en production. »

Alfred-Alexandre Bonnie, à la tête d'un grand cru classé de Graves © Jean-Pierre Stahl

Alfred-Alexandre Bonnie, à la tête d’un grand cru classé de Graves © Jean-Pierre Stahl

Ca a été un coup de coeur, je vous dirais que du côté de mon épouse ça a été un coup de coeur pour l’endroit (le château) et pour moi ça a été un coup de coeur pour les vignes et pour les vins », Alfred-Alexandre Bonnie, propriétaire du château Malartic-Lagravière.

Bourg et belges 099Et de poursuivre : « Il y avait sans doute plus à faire ici que dans d’autres régions. La Belgique était déjà un grand marché pour Malartic-Lagravière, ce qui tombait bien d’un côté puisqu’on pouvait encore renforcer la position, mais ce qui nous donnait aussi le reste du monde où il fallait appuyer un peu sur l’accélérateur. »

Trois histoires de Belges amoureux de Bordeaux © JPS -CV

Trois histoires de Belges amoureux de Bordeaux © JPS -CV

La Belgique est d’ailleurs le 3e marché à l’export des vins de Bordeaux, avec 224 000 hectolitres.  Un marché même s’il a légèrement baissé, peut-être du aux millésimes plus faibles ces dernières années avant la mise sur marché des 2014 et 2015, demeure un marché traditionnel très important, les Belges restant assez fidèles à Bordeaux;

Séverine Bonnie, épouse de Jean-Jacques et son beau-père Alfred Alexandre Bonnie © Jean-Pierre Stahl

Séverine Bonnie, épouse de Jean-Jacques et son beau-père Alfred Alexandre Bonnie, dans le chai de Malartic-Lagravière © Jean-Pierre Stahl

ainsi Michel Choquet s’apprête à passer le relais à la plus jeune génération:  » ce virus qui sévit beaucoup en Belgique a déjà été transmis à la génération suivante puisque ma fille a choisi de faire des études d’oenologie à Bordeaux, après tout l’avenir appartient aux jeunes générations. Mais qui vivra verra… »

On sent que nos amis Belges ont Bordeaux tatoué dans le coeur. Ces vignerons belges sont tellement fiers de leur production qu’ils écoulent souvent la moitié de celle-ci en Belgique.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde et Christophe Varone

15 Mar

« Millésime 2015 : le gourmand » selon Hubert de Boüard

Le consultant Hubert de Boüard dévoile ses premiers commentaires sur le Millésime 2015 qui va donner des vins d’une « pureté arômatique et gustative ». Un millésime remarquable , « de très grande qualité », qualifié de « gourmand ».

© Hubert de Boüard et son fils Mathieu

© Hubert de Boüard et son fils Matthieu

« Une climatologie assez inhabituelle mais qui a permis la naissance d’un millésime de très grande qualité : équilibre, élégance et gourmandise.

Un printemps chaud avec une floraison homogène, les mois de juin et juillet très chauds qui permettent à la vigne de pousser comme une folle (n’oublions pas que c’est une liane), et qu’elle a su puiser l’eau d’un hiver arrosé plus que de coutume.

Dés la mi-juillet , pour nous les vignerons qui marchons dans nos vignes, couteau à la main, nous pouvions observer déjà, en tranchant les graines de raisin, des pépins qui blondissaient, signe d’une maturité déjà entamée.

Jusqu’à la fin du mois de juillet, les températures ne faiblissent pas et la pluie n’est toujours pas au rendez vous.

Début août, le temps commence à changer. Ce n’est pas le meilleur mois d’aout pour les vacanciers et amateurs de plage… En effet, si aout n’est pas catastrophique, il est malgré tout relativement frais et humide.

La vigne ralentit sa pousse, elle se calme enfin. Ces conditions plutôt favorables à l’expression aromatique de nos cépages permettent aux fruits de ne pas souffrir des excès de soleil d’août qui peuvent quelquefois donner des coups de soleil à nos raisins !

De début septembre jusqu’à la fin du mois d’octobre, le temps est très favorable à la maturation du raisin, ensoleillé le jour, et frais la nuit. Quelques orages (sans grêle !) viennent ponctuer ce début d’automne.

Les vendanges se déroulent finalement moins tôt que prévu. Nous profitons de ces conditions idéales pour affiner les tanins des pellicules. Les pépins sont maintenant bruns et croquent sous la dent en donnant des goûts de noisette.

Les fruits étant restés intacts, les vins seront l’expression de cette pureté arômatique et gustative. Les premières dégustations, donnent l’impression d’un raisin qui claque dans la bouche. La couleur est profonde, les équilibres excellents : un degré alcoolique moins élevé qu’en 2010, une acidité assez modérée mais présente. Enfin des tanins suaves, enrobés, veloutés et une finale dense et fraîche. »

Hubert de Boüard

14 Mar

La Cité du Vin : à moins de 80 jours, ça devient énormissime… !

La mayonnaise prend, elle monte, elle monte et va être bonne. Cette Cité du Vin grandit et s’embellit. Les travaux sont dans la dernière ligne droite. A chaque jour qui passe, la dame prend forme, fait sa mue pour paraître sous son meilleur jour au printemps. Coup de chapeau aux entreprises et artisans qui ne chôment pas.

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

L’extérieur a été achevé fin décembre 2015, les abords commencent à ressembler à une jolie promenade entre bassins à flots et bords de Garonne avec des plantations tout autour de la Cité du Vin ainsi que dans le patio.

Un ponton de 90 m proche du Pont Chaban Delmas © JPS

Un ponton de 90 m proche du Pont Chaban Delmas © JPS

Le ponton de 90 mètres est en cours de finitions avec la pose des lames de bois exotique, bientôt prêt à accueillir les croisiéristes.

De nombreux écrans retraçant l'histoire du vin à travers les âges et les pays © JPS

De nombreux écrans retraçant l’histoire du vin à travers les âges et les pays © JPS

A l’intérieur de la Cité, on met les bouchées double. Même si les artisans n’auront pas tous fini à la date du 31 mars, date de livraison des travaux, il reste encore deux mois pour terminer et roder la Cité du Vin avec des visites dans les conditions réelles avant l’ouverture officielle du 1er juin.

Leung de CassonMann, le scénographe anglais devant la table des terroirs © JPS

Laure Cheung, project manager de CassonMann, le scénographe anglais devant la table des terroirs © JPS

Dans le Parcours Permanent de 3000 m2 au second étage, Laure Cheung, project manager supervise pour CassonMann (le scénographe anglais) la bonne disposition de la vingtaine de modules qui vont constituer l’ensemble de la scénographie…

"à bord !" retrace l'histoire du commerce du vin par bateau © JPS

« à bord ! » retrace l’histoire du commerce du vin par bateau © JPS

Il y a déjà la table des terroirs avec ses projections de 10 vignerons, le tour du monde aérien d’une vingtaine de vignobles avec 3 écrans géants, le bateau « à bord! » qui va vous faire voyager durant 10 mn dans l’histoire maritime du commerce du vin, la grande galerie des civilisations avec des tableaux projetés de manière originale sur des plaques de bois contreplaqué…

Le tour du monde des vignobles

Le tour du monde des vignobles avec ses 3 écrans géants déjà disposés © JPS

Entre le 1er étage et le second, il y a bien sûr le fameux auditorium Thomas Jefferson dont le plafond étonnant est terminé, réalisé avec 866 tubes de carton-bois et de polyuréthane dans lesquelles lumière et son viennent s’insérer. Les artisans sont à pied d’oeuvre pour fixer les sièges.

Philippe Massol? le directeur de la Cité, dans l'amphithéâtre avec ces tubes suspendus © JPS

Philippe Massol, le directeur de la Cité, dans l’amphithéâtre avec ces tubes suspendus © JPS

Un amphithéâtre entièrement financé par les mécènes américains de la Cité du Vin à hauteur d’1 million d’euros.

Le 7e, le restaurant avec sa vue panoramique sur le Pont Chaban, les quais et les bassins à flots © JPS

Le 7e, le restaurant avec sa vue panoramique sur le Pont Chaban, les quais et les bassins à flots © JPS

Au 7e, c’est le restaurant de la Cité du Vin confié à Nicolas Lascombes, le plafond est réalisé avec une articulation assez étonnante comme des alvéoles de ruche, qui est censée représentée les molécules du vin.

Des luminaires extraordinaires réalisés à partir de bouteilles de vin suspendues serviront d'éclairage au bar à vins du Belbédère

Des luminaires extraordinaires réalisés à partir de bouteilles de vin suspendues serviront d’éclairage au bar à vins du Belbédère

La pose est là aussi dans sa phase finale, cela fait plus d’une semaine que l’entreprise toulousaine Del Tedesco, spécialiste de l’agencement intérieur, s’occupe de la pose. C’est d’ailleurs la même entreprise qui a réalisé le plafond de l’amphithéâtre.

Des murs d'écrans projetant des mosaïques et tableaux célébrant le vin à travers l'histoire et les civilisations © JPS

Des murs d’écrans projetant des mosaïques et tableaux célébrant le vin à travers l’histoire et les civilisations © JPS

Au 8e étage, le Belvédère prend forme, c’est ici que se terminera la visite par la dégustation d’un verre de vin proposé parmi un choix de 20 vins du monde, constamment renouvelés. Au dessus du bar, on s’imagine déjà ces centaines de bouteilles allumées…

Côté Châteaux est fier de voir son article repris ce jour en Grande-Bretagne par CassonMann, le scénographe de la Cité du Vin :

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La Cité du Vin (concept XTU architects – CassonMann scénographe du parcours permanent) sera inaugurée le 31 mai, ouverture au public le 1er juin. 

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Christophe Varone, Jean-Marc Ceccaldi

13 Mar

Fête de l’Orange : deux doigts de Lillet et un zeste de country à Podensac

Record d’affluence pour cette nouvelle fête de l’orange en ce dimanche ensoleillé à Podensac. Une fête à la saveur orangée, placée sous le signe de la découverte de la Maison Lillet, plus que centenaire, et au rythme de la country musique. 

L'équipe de la maison Lillet sur le pont tout le week-end© Jean-Pierre Stahl

L’équipe de la maison Lillet sur le pont tout le week-end© Jean-Pierre Stahl

A Podensac, ce week-end, la Fête de l’Orange, on ne pouvait pas la louper : il y avait de l’orange partout. Samedi, comme dimanche, la Maison Lillet avait ouvert ses portes dès 10h, et c’est une foule continue qui faisait la queue à l’entrée de cette vieille maison fondée en 1872 dans la cité.

C’est la 14e année qu’on l’organise, c’est une fête créée par Bruno Borie. Ricard a souhaité continuer cette fête qui sied totalement à la société : « un monde de bonheur, de bonne humeur et d’amitié. » Alexandre Defrance directeur de la Maison Lillet

Une foule imposante dès 11 h ce dimanche matin © JPS

Une foule imposante dès 11 h ce dimanche matin © JPS

Cette fête de l’orange, c’est bien sûr la fête pour célébrer cet apéritf local à base de vin et de et de liqueurs naturelles de fruits, obtenues par macération pendant plusieurs mois dans de l’alcool. Car Lillet, c’est cet apéritif de Bordeaux, créé en 1872, par Paul et Raymond Lillet, deux frères négociants en vins fins, liqueurs et spiritueux de qualité, à Podensac au sud de Bordeaux. D’abord appelé Kina Lillet en référence au quinquina, il s’est fait très vite un nom dans la région, en France, aux USA et dans le monde entier.

Dan Mondet et Aurélie Boucard n'ont pas cessé de presser...des oranges © Jean-Pierre Stahl

Dan Mondet et Aurélie Boucard n’ont pas cessé de presser…des oranges © Jean-Pierre Stahl

Mais c’est aussi la fête de l’orange tout court  car ce sont des cagettes entières qu’Aurélie Boucard et Dan Mondet n’ont cessé de presser : « cela fait 4 ans que l’on participe. On apprécie le dynamisme, le côté festif et la bonne humeur. D’habitude, on est présent sur les marchés. Là, dans le week-end on presse 3 tonnes d’oranges, ce qui est déjà énorme. Mais il n’y a pas d’alcool, la fête est plus folle », comme aime à le préciser Aurélie Boucard.

En avant le Madison chez Lillet © JPS

En avant le Madison chez Lillet avec les « Bucephale Riders » © JPS

Passé le porche de cette institution, vous êtes de suite dans l’ambiance. Il y a l’équipe plutôt jeune de la Maison Lillet qui fait vivre l’événement et les animateurs qui ne manquent pas de faire participer le public.

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Démonstration de lasso, maîtrise du fouet et en avant le madison, vous êtes bien chez Lillet à la mode country, ce qui finalement met de l’ambiance, appréciée du public. Rien d’extraordinaire dans la mesure où la Maison Lillet a connu un fort développement depuis le XXe siècle et encore aujourd’hui aux Etats-Unis.

Elise et Thierry Lallet, le chocolatier de Saunion © JPS

Elise Julié et Thierry Lallet, le chocolatier de Saunion © JPS

A l’intérieur, c’est la visite du Musée avec de nombreux artisans locaux et le chocolatier bordelais Saunion, créateur de chocolats à base de Lillet. Il faut dire qu’à une voyelle près, Thierry Lallet aurait pu faire partie de la famille : « on est ici depuis l’origine de cette fête de l’orange. Une fête voulue par Bruno Borie qui a voulu dynamiser le Lillet et il faut dire que le lieu s’y prête ».

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Thierry Lallet propose à la dégustation et à la vente des oranges confites nappées de chocolat : « ce sont des tranches de navels confites trempées dans un bain de chocolat de notre sélection. Ce qui est important c’est le confisage de l’orange, on retrouve la pulpe de l’orange dans cette tranche, c’est plus compliqué qu’une écorce d’orange. »

Jean-Bernard Blancheton, le ma^tre de chai à qui Pierre Lillet a transmis la recette © JPS

Jean-Bernard Blancheton, le maître de chai à qui Pierre Lillet a transmis la recette © JPS

Un zeste de dégustation qui devait se poursuivre avec la visite du chai : pas moins de 9 visites programmées chaque jour et assumées par Jean-Bernard Blancheton, le maître de chai et Nicolas Poli son assistant. Une découverte pour le public de ce travail délicat dont le secret reste bien gardé, seuls 3 connaissent la recette. Juste un petit avant goût « le fait de prendre le vin et de l’assembler avec des liqueurs, ça s’appelle un vinage, et le résultat de ce vinage fait le Lillet à 17° ». Le Lillet est réalisé à base de vin rigoureusement sélectionnés (cépages Sémillon, Sauvignon pour Lillet Blanc et Merlot, Cabernet pour Lillet Rouge) et de liqueurs naturelles de fruits, obtenues par macération pendant plusieurs mois dans de l’alcool (oranges douces et amères d’Espagne et d’Haïti), avec une phase de vieillissement d’au moins 6 mois dans ces cuves en mérin. Les visiteurs ont eu droit à une dégustation d’un petit verre de liqueur, de Lillet blanc, de Lillet Rouge et de Lillet Rosé lancé en 2011 par Jean-Bernard Blancheton et son équipe.

fete de l'orange 092Une Fête de l’Orange 2016 qui semble avoir battu tous les records, selon Alexandre Defrance on s’achemine cette année sur 12000 visiteurs contre 10500 l’an dernier.

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Innovation : premiers essais de vinification avec le sablier Radoux

Conçu par la Foudrerie Radoux, le Sablier de Vinification est un procédé innovant alliant les avantages de la cuve tronconique et ceux de la cuve tronconique inversée. Reposant  sur un système gravitaire, il a été conçu pour favoriser une extraction complète et douce de la couleur et des tanins.

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Un test en situation réelle

« Lors des vendanges 2015, la première expérimentation de ce nouvel outil de vinification a été réalisée en partenariat avec Performances Vignobles, entreprise libournaise de prestation de service viti-vinicole. Une parcelle de cabernet franc de 25 ans provenant d’un sol calcaire, a été sélectionnée pour ce test.

Les raisins ont été récoltés manuellement à l’issue d’une sélection sur pied des plus belles grappes, puis triés à l’entrée au chai.

Deux lots, récoltés le même jour et sur la même parcelle, ont ainsi pu être isolés et vinifiés baies entières, l’un dans le Sablier de Vinification et l’autre en barrique de 400 litres à fond ouvert ».

Mise en place d’un protocole de vinification sablier/barrique

« Le protocole de vinification a été identique pour les deux lots : macération préfermentaire à froid pendant 8 jours avec 2 tours de Sablier et 2 pigeages journaliers pour la barrique. Puis après le début de la fermentation et pendant 5 jours, 5 demi-tours par jour dans le Sablier et 6 pigeages pour la barrique. Enfin, durant la cuvaison (entre 15 jours pour la barrique et 3 semaines pour le Sablier),  il a été effectué de 4 tours et demi à 2 tours et demi chaque jour avec un brassage équivalent pour la barrique. Après les écoulages et un pressurage doux, les deux lots ont été entonnés, presses comprises, dans des barriques neuves ».

Des différences perceptibles en dégustation

« A la dégustation, les deux lots de vin présentent une belle couleur rubis intense et profonde avec, pour le lot issu du Sablier de Vinification, une intensité colorante plus soutenue.

Le lot vinifié dans le Sablier de Vinification offre un nez complexe de fruits noirs (griotte, mûre) avec des notes épicées, de réglisse, chocolat noir… La bouche et puissante, concentrée avec de l’ampleur et du volume. Les tanins sont élégants, enrobés, avec une finale soyeuse et fruitée. Le vin présente une parfaite harmonie d’ensemble : complexité aromatique, puissance et ampleur en bouche, tout en offrant des tanins élégants et veloutés.

Le lot vinifié en barrique de 400 litres présente un nez de fruits noirs et d’épices avec cependant moins de complexité aromatique. La bouche est structurée avec des tanins très présents et moins enrobés que dans le premier lot et une légère astringence en fin de bouche.  Le vin présente une belle puissance, mais offre moins de complexité aromatique et présente en bouche des tanins plus austères.
Un meilleur ICM

Ces résultats de dégustation sont confirmés par les analyses en laboratoire avec notamment la présence d’un meilleur ICM (Indice de Colorimétrie Moyen) sur le lot vinifié dans le Sablier.

La couleur plus intense indique que les anthocyanes extraits ont mieux et plus précocement été stabilisés par le système de vinification en Sablier. De plus, la présence plus importante d’anthocyanes combinés aux tanins a pour effet de diminuer la sensation d’astringence rendant les tanins plus soyeux à la dégustation.

Un essai concluant pour le Sablier de Vinification qui répond aux objectifs qui avaient été fixés : obtenir des vins plus colorés et des tanins plus enrobés. Quelques petites améliorations sont prévues pour les prochaines productions mais d’ores, il suscite beaucoup d’intérêt et de pré-réservations ».

Ces deux lots de vin ainsi que le Sablier de Vinification seront présentés lors des dégustations primeurs du 4 au 8 avril 2016 chez Jean-Luc Thunevin, 7 rue Vergnaud à Saint-Emilion. (tests effectués par © Radoux)