17 Mar

5e édition du concours « Bordeaux Rosé, l’autre Rosé » : 1000 étudiants sur la ligne de départ

Organisé par le syndicat viticole des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur, le 5e concours « Bordeaux Rosé, L’autre Rosé » est lancé. Sur la ligne de départ, 1000 étudiants engagés pour concevoir la vision future du Bordeaux Rosé.

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LE VIGNOBLE BORDELAIS PARMI LES PREMIERS PRODUCTEURS DE VINS ROSES

Si Bordeaux est souvent associé au vin rouge, le Rosé y défend néanmoins sa renommée. Sa production ayant été multipliée par 12 ces vingt dernières années, le vignoble bordelais s’inscrit actuellement parmi les premiers producteurs de vins rosés. Dans ce contexte, le Syndicat Viticole des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur mobilise les jeunes pour mettre en avant cette cause de manière créative et innovante.

UN ROSE CAMPUS TOUR OU UNE VERITABLE TOURNEE PEDAGOGIQUE

Plus d’un millier d’étudiants, de 40 écoles participantes, ont découvert les appellations Bordeaux et Bordeaux Supérieur avec un focus spécial Bordeaux Rosé lors du « Rosé Campus Tour », une tournée visant à initier et à former les étudiants de Paris, Rennes, Nantes, Toulouse et Bordeaux. Le challenge posé aux participants est clair : comment promouvoir le Bordeaux Rosé de manière imaginative et novatrice auprès de la cible de leur choix ?

700 participants pour cette 4e concours Bordeaux Rosé mai 2015 © JPS

700 participants pour le 4e concours Bordeaux Rosé mai 2015 © JPS

40 ECOLES EN LICE POUR DEFENDRE LEUR CREATIVITE 

Une première présélection déterminera les meilleurs projets des 4 catégories: Trade Marketing, Communication digitale, Design- Packaging et Design-verre (en partenariat avec Verallia). Les oraux devant le grand jury suivie par la remise des prix, auront lieu au mois de mai à Bordeaux. Un jury de professionnels récompensera les 3 finalistes de chaque catégorie. A gagner : 500€, chèques cadeaux, magnums dédicacés de Bordeaux Rosé, et bien plus…

Parmi les lauréats de 2015 « #BDXDUJOUR », un mini-site totalement dédié aux plats et aux Rosés qui les complimentent, ou encore « Ecris ton Rosé », qui permet de personnaliser la bouteille que vous offrirez…

Découvrez les dossiers finalistes 2015 : www.bordeaux-rose.com/les-resultats-2015/

Les écoles participantes:

Bordeaux : E-artsup ; E-Cod ; Kedge ; IPC ; ECV Aquitaine ; Lim’art ; Supimage ; ESAA Aquitaine ; ISEG ; ISEFAC / Lille : EFAP / Montpellier : IPESAA ; ACFA Multimédia ; Studio M, ESDAC / Paris : Autograf ; LISAA / Rennes : Digital Campus ; LISAA / Toulouse : Digital Campus ; ESGCF ; Ecran Et d’autres écoles qui participent en candidature libre.

Les dates importantes :

Clôture des inscriptions : 15 mars 2016 / Dépôt des dossiers : du 15 octobre 2015 au 15 avril 2016 / Présélection des lauréats : de mi-avril 2016 à mi-mai 2016

16 Mar

Bye bye les algecos, bonjour la Cité du Vin

L’image vaut son pesant d’or. Les algecos qui obstruaient la vue de la Cité du Vin à Bordeaux viennent d’être retirés. La base vie est partie pour donner à la Cité du Vin sa nouvelle vie et une plus belle perspective.

La Cité du Vin enfin débarrassée des algecos qui se trouvaient à l'entrée des bassins à flots © Philippe Massol

La Cité du Vin enfin débarrassée des algecos qui se trouvaient à l’entrée des bassins à flots © Philippe Massol

Pour en savoir plus sur la Cité du Vin, n’oubliez pas la rubrique Cité du Vin sur le blog pour avoir les infos en temps réel.

« Le ponton installé, la base vie qui est en phase de démontage , cela prend vraiment forme !  » © Florence Maffrand

Et lire ou relire

La Cité du Vin : à moins de 80 jours, ça devient énormissime… !

La Cité du Vin est une conception du cabinet XTU Architects.

Les Belges et Bordeaux : une histoire d’amour et de passion

Les Belges sont les seconds propriétaires étrangers de châteaux dans le Bordelais après les Chinois: un peu moins de 50 châteaux pour le « Plat Pays » contre 120 pour les Asiatiques. Une histoire d’amour qui ne date pas d’aujourd’hui et qui perdure puisque la Belgique représente le 3e marché à l’export des vins de Bordeaux.

Michel Choquet a acheté le château Lagrange les Tours en 2001 © Jean-Pierre Stahl

Michel Choquet a acheté le château Lagrange les Tours en 2001 © Jean-Pierre Stahl

Les Belges… une histoire d’amour et de passion pour les vins de Bordeaux.

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Les Belges sont de grands amateurs de vins de France et plus particulièrement de Bordeaux, c’est donc une passion, notre famille l’avait aussi depuis plusieurs générations, » Michel Choquet, propriétaire de Lagrange Les Tours.

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Originaire de Namur, Damien Briard aurait pu être brasseur, mais il a préféré être viticulteur. Il venait du même pays que Benoît Poolvoerde, et il connaissait d’ailleurs bien sa maman : « j’allais chercher des sandwichs chez sa mère ». Mais au final, il a suivi des études dans la région de Bordeaux, effectuant un BTS viticulture-oenologie à Montagne Saint-Emilion, puis un diplôme d’onologue à Reims. Il a fait ses premières armes sur de grands domaines en Afrique du Sud et a été régisseur du château Haut-Bacalan à Pessac.

Damien Briard et son épouse devant leur domaine Agape © JPS

Damien Briard et son épouse devant leur domaine Agape © JPS

En 2006, il a acheté son petit bout de vignes 2 ha à Quinsac et a créé sa marque Agape, avant de construire son chai en 2008 (qui ressemble à un séchoir à tabac) puis sa maison en 2009 : « une opportunité car à Quinsac, il n’y a quasiment plus de vigne à acheter. » De 2 ha en 2006, il a réussi à passer aujoud’hui à 7,5 ha.

Damien Briard produit ici du blanc sec en vin de France, mais aussi a planté un cépage corse le vermentino (en vin de France aussi): « le vermentino 2015,on a déjà tout vendu ! », il produit du rosé à base de malbec et en rouge il commercialise en côtes de Bordeaux. Au total  40000 bouteilles par an.

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« Moi j’au beaucoup entendu chez les copains de promotion les parents dire à leurs enfants « vous devez faire comme nous on a fait et comme votre grand-père faisait. L’avantage c’est que nous (Belges) on est un peu ouvert. Et moi j’ai vécu en Afrique du Sud et en afrique en général donc j’ai été ouvert à d’autres cultures. Ainsi, on a planté un cépage corse le vermentino ou le rolle, on a 240 pieds où la on fait une cuvée unique en Gironde et l’idée c’est de faire des produits atypiques à Bordeaux. » Et ça marche car toute sa production se vend en CHR et un restaurant étoilé l’a même référencé.

Parmi les très grands, il y a bien sûr Albert Frère qui a acheté Cheval Blanc, 1er cru classé de Saint-Emilion, en 1998 une très coquette somme avec Bernard Arnault.

Château Malartic-Lagravière acheté par Alfred-Alexandre Bonnie en 1995 © JPS

Château Malartic-Lagravière acheté par Alfred-Alexandre Bonnie en 1995 © JPS

Mais également, Alfred-Alexandre Bonnie, PDG de l’Eau Ecarlate qui a acquis en 1995 Malartic-Lagravière, cru classé de Graves situé dans l’appellation Pessac-Léognan: « 19 hectares à l’époque :15 de rouge et 4 de blanc ». Une jolie affaire qu’il a su bien faire fructifiée puisqu’au jourd’hui « on compte 52 hectares en production. »

Alfred-Alexandre Bonnie, à la tête d'un grand cru classé de Graves © Jean-Pierre Stahl

Alfred-Alexandre Bonnie, à la tête d’un grand cru classé de Graves © Jean-Pierre Stahl

Ca a été un coup de coeur, je vous dirais que du côté de mon épouse ça a été un coup de coeur pour l’endroit (le château) et pour moi ça a été un coup de coeur pour les vignes et pour les vins », Alfred-Alexandre Bonnie, propriétaire du château Malartic-Lagravière.

Bourg et belges 099Et de poursuivre : « Il y avait sans doute plus à faire ici que dans d’autres régions. La Belgique était déjà un grand marché pour Malartic-Lagravière, ce qui tombait bien d’un côté puisqu’on pouvait encore renforcer la position, mais ce qui nous donnait aussi le reste du monde où il fallait appuyer un peu sur l’accélérateur. »

Trois histoires de Belges amoureux de Bordeaux © JPS -CV

Trois histoires de Belges amoureux de Bordeaux © JPS -CV

La Belgique est d’ailleurs le 3e marché à l’export des vins de Bordeaux, avec 224 000 hectolitres.  Un marché même s’il a légèrement baissé, peut-être du aux millésimes plus faibles ces dernières années avant la mise sur marché des 2014 et 2015, demeure un marché traditionnel très important, les Belges restant assez fidèles à Bordeaux;

Séverine Bonnie, épouse de Jean-Jacques et son beau-père Alfred Alexandre Bonnie © Jean-Pierre Stahl

Séverine Bonnie, épouse de Jean-Jacques et son beau-père Alfred Alexandre Bonnie, dans le chai de Malartic-Lagravière © Jean-Pierre Stahl

ainsi Michel Choquet s’apprête à passer le relais à la plus jeune génération:  » ce virus qui sévit beaucoup en Belgique a déjà été transmis à la génération suivante puisque ma fille a choisi de faire des études d’oenologie à Bordeaux, après tout l’avenir appartient aux jeunes générations. Mais qui vivra verra… »

On sent que nos amis Belges ont Bordeaux tatoué dans le coeur. Ces vignerons belges sont tellement fiers de leur production qu’ils écoulent souvent la moitié de celle-ci en Belgique.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde et Christophe Varone

15 Mar

« Millésime 2015 : le gourmand » selon Hubert de Boüard

Le consultant Hubert de Boüard dévoile ses premiers commentaires sur le Millésime 2015 qui va donner des vins d’une « pureté arômatique et gustative ». Un millésime remarquable , « de très grande qualité », qualifié de « gourmand ».

© Hubert de Boüard et son fils Mathieu

© Hubert de Boüard et son fils Matthieu

« Une climatologie assez inhabituelle mais qui a permis la naissance d’un millésime de très grande qualité : équilibre, élégance et gourmandise.

Un printemps chaud avec une floraison homogène, les mois de juin et juillet très chauds qui permettent à la vigne de pousser comme une folle (n’oublions pas que c’est une liane), et qu’elle a su puiser l’eau d’un hiver arrosé plus que de coutume.

Dés la mi-juillet , pour nous les vignerons qui marchons dans nos vignes, couteau à la main, nous pouvions observer déjà, en tranchant les graines de raisin, des pépins qui blondissaient, signe d’une maturité déjà entamée.

Jusqu’à la fin du mois de juillet, les températures ne faiblissent pas et la pluie n’est toujours pas au rendez vous.

Début août, le temps commence à changer. Ce n’est pas le meilleur mois d’aout pour les vacanciers et amateurs de plage… En effet, si aout n’est pas catastrophique, il est malgré tout relativement frais et humide.

La vigne ralentit sa pousse, elle se calme enfin. Ces conditions plutôt favorables à l’expression aromatique de nos cépages permettent aux fruits de ne pas souffrir des excès de soleil d’août qui peuvent quelquefois donner des coups de soleil à nos raisins !

De début septembre jusqu’à la fin du mois d’octobre, le temps est très favorable à la maturation du raisin, ensoleillé le jour, et frais la nuit. Quelques orages (sans grêle !) viennent ponctuer ce début d’automne.

Les vendanges se déroulent finalement moins tôt que prévu. Nous profitons de ces conditions idéales pour affiner les tanins des pellicules. Les pépins sont maintenant bruns et croquent sous la dent en donnant des goûts de noisette.

Les fruits étant restés intacts, les vins seront l’expression de cette pureté arômatique et gustative. Les premières dégustations, donnent l’impression d’un raisin qui claque dans la bouche. La couleur est profonde, les équilibres excellents : un degré alcoolique moins élevé qu’en 2010, une acidité assez modérée mais présente. Enfin des tanins suaves, enrobés, veloutés et une finale dense et fraîche. »

Hubert de Boüard

14 Mar

La Cité du Vin : à moins de 80 jours, ça devient énormissime… !

La mayonnaise prend, elle monte, elle monte et va être bonne. Cette Cité du Vin grandit et s’embellit. Les travaux sont dans la dernière ligne droite. A chaque jour qui passe, la dame prend forme, fait sa mue pour paraître sous son meilleur jour au printemps. Coup de chapeau aux entreprises et artisans qui ne chôment pas.

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

L’extérieur a été achevé fin décembre 2015, les abords commencent à ressembler à une jolie promenade entre bassins à flots et bords de Garonne avec des plantations tout autour de la Cité du Vin ainsi que dans le patio.

Un ponton de 90 m proche du Pont Chaban Delmas © JPS

Un ponton de 90 m proche du Pont Chaban Delmas © JPS

Le ponton de 90 mètres est en cours de finitions avec la pose des lames de bois exotique, bientôt prêt à accueillir les croisiéristes.

De nombreux écrans retraçant l'histoire du vin à travers les âges et les pays © JPS

De nombreux écrans retraçant l’histoire du vin à travers les âges et les pays © JPS

A l’intérieur de la Cité, on met les bouchées double. Même si les artisans n’auront pas tous fini à la date du 31 mars, date de livraison des travaux, il reste encore deux mois pour terminer et roder la Cité du Vin avec des visites dans les conditions réelles avant l’ouverture officielle du 1er juin.

Leung de CassonMann, le scénographe anglais devant la table des terroirs © JPS

Laure Cheung, project manager de CassonMann, le scénographe anglais devant la table des terroirs © JPS

Dans le Parcours Permanent de 3000 m2 au second étage, Laure Cheung, project manager supervise pour CassonMann (le scénographe anglais) la bonne disposition de la vingtaine de modules qui vont constituer l’ensemble de la scénographie…

"à bord !" retrace l'histoire du commerce du vin par bateau © JPS

« à bord ! » retrace l’histoire du commerce du vin par bateau © JPS

Il y a déjà la table des terroirs avec ses projections de 10 vignerons, le tour du monde aérien d’une vingtaine de vignobles avec 3 écrans géants, le bateau « à bord! » qui va vous faire voyager durant 10 mn dans l’histoire maritime du commerce du vin, la grande galerie des civilisations avec des tableaux projetés de manière originale sur des plaques de bois contreplaqué…

Le tour du monde des vignobles

Le tour du monde des vignobles avec ses 3 écrans géants déjà disposés © JPS

Entre le 1er étage et le second, il y a bien sûr le fameux auditorium Thomas Jefferson dont le plafond étonnant est terminé, réalisé avec 866 tubes de carton-bois et de polyuréthane dans lesquelles lumière et son viennent s’insérer. Les artisans sont à pied d’oeuvre pour fixer les sièges.

Philippe Massol? le directeur de la Cité, dans l'amphithéâtre avec ces tubes suspendus © JPS

Philippe Massol, le directeur de la Cité, dans l’amphithéâtre avec ces tubes suspendus © JPS

Un amphithéâtre entièrement financé par les mécènes américains de la Cité du Vin à hauteur d’1 million d’euros.

Le 7e, le restaurant avec sa vue panoramique sur le Pont Chaban, les quais et les bassins à flots © JPS

Le 7e, le restaurant avec sa vue panoramique sur le Pont Chaban, les quais et les bassins à flots © JPS

Au 7e, c’est le restaurant de la Cité du Vin confié à Nicolas Lascombes, le plafond est réalisé avec une articulation assez étonnante comme des alvéoles de ruche, qui est censée représentée les molécules du vin.

Des luminaires extraordinaires réalisés à partir de bouteilles de vin suspendues serviront d'éclairage au bar à vins du Belbédère

Des luminaires extraordinaires réalisés à partir de bouteilles de vin suspendues serviront d’éclairage au bar à vins du Belbédère

La pose est là aussi dans sa phase finale, cela fait plus d’une semaine que l’entreprise toulousaine Del Tedesco, spécialiste de l’agencement intérieur, s’occupe de la pose. C’est d’ailleurs la même entreprise qui a réalisé le plafond de l’amphithéâtre.

Des murs d'écrans projetant des mosaïques et tableaux célébrant le vin à travers l'histoire et les civilisations © JPS

Des murs d’écrans projetant des mosaïques et tableaux célébrant le vin à travers l’histoire et les civilisations © JPS

Au 8e étage, le Belvédère prend forme, c’est ici que se terminera la visite par la dégustation d’un verre de vin proposé parmi un choix de 20 vins du monde, constamment renouvelés. Au dessus du bar, on s’imagine déjà ces centaines de bouteilles allumées…

Côté Châteaux est fier de voir son article repris ce jour en Grande-Bretagne par CassonMann, le scénographe de la Cité du Vin :

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La Cité du Vin (concept XTU architects – CassonMann scénographe du parcours permanent) sera inaugurée le 31 mai, ouverture au public le 1er juin. 

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Christophe Varone, Jean-Marc Ceccaldi

13 Mar

Fête de l’Orange : deux doigts de Lillet et un zeste de country à Podensac

Record d’affluence pour cette nouvelle fête de l’orange en ce dimanche ensoleillé à Podensac. Une fête à la saveur orangée, placée sous le signe de la découverte de la Maison Lillet, plus que centenaire, et au rythme de la country musique. 

L'équipe de la maison Lillet sur le pont tout le week-end© Jean-Pierre Stahl

L’équipe de la maison Lillet sur le pont tout le week-end© Jean-Pierre Stahl

A Podensac, ce week-end, la Fête de l’Orange, on ne pouvait pas la louper : il y avait de l’orange partout. Samedi, comme dimanche, la Maison Lillet avait ouvert ses portes dès 10h, et c’est une foule continue qui faisait la queue à l’entrée de cette vieille maison fondée en 1872 dans la cité.

C’est la 14e année qu’on l’organise, c’est une fête créée par Bruno Borie. Ricard a souhaité continuer cette fête qui sied totalement à la société : « un monde de bonheur, de bonne humeur et d’amitié. » Alexandre Defrance directeur de la Maison Lillet

Une foule imposante dès 11 h ce dimanche matin © JPS

Une foule imposante dès 11 h ce dimanche matin © JPS

Cette fête de l’orange, c’est bien sûr la fête pour célébrer cet apéritf local à base de vin et de et de liqueurs naturelles de fruits, obtenues par macération pendant plusieurs mois dans de l’alcool. Car Lillet, c’est cet apéritif de Bordeaux, créé en 1872, par Paul et Raymond Lillet, deux frères négociants en vins fins, liqueurs et spiritueux de qualité, à Podensac au sud de Bordeaux. D’abord appelé Kina Lillet en référence au quinquina, il s’est fait très vite un nom dans la région, en France, aux USA et dans le monde entier.

Dan Mondet et Aurélie Boucard n'ont pas cessé de presser...des oranges © Jean-Pierre Stahl

Dan Mondet et Aurélie Boucard n’ont pas cessé de presser…des oranges © Jean-Pierre Stahl

Mais c’est aussi la fête de l’orange tout court  car ce sont des cagettes entières qu’Aurélie Boucard et Dan Mondet n’ont cessé de presser : « cela fait 4 ans que l’on participe. On apprécie le dynamisme, le côté festif et la bonne humeur. D’habitude, on est présent sur les marchés. Là, dans le week-end on presse 3 tonnes d’oranges, ce qui est déjà énorme. Mais il n’y a pas d’alcool, la fête est plus folle », comme aime à le préciser Aurélie Boucard.

En avant le Madison chez Lillet © JPS

En avant le Madison chez Lillet avec les « Bucephale Riders » © JPS

Passé le porche de cette institution, vous êtes de suite dans l’ambiance. Il y a l’équipe plutôt jeune de la Maison Lillet qui fait vivre l’événement et les animateurs qui ne manquent pas de faire participer le public.

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Démonstration de lasso, maîtrise du fouet et en avant le madison, vous êtes bien chez Lillet à la mode country, ce qui finalement met de l’ambiance, appréciée du public. Rien d’extraordinaire dans la mesure où la Maison Lillet a connu un fort développement depuis le XXe siècle et encore aujourd’hui aux Etats-Unis.

Elise et Thierry Lallet, le chocolatier de Saunion © JPS

Elise Julié et Thierry Lallet, le chocolatier de Saunion © JPS

A l’intérieur, c’est la visite du Musée avec de nombreux artisans locaux et le chocolatier bordelais Saunion, créateur de chocolats à base de Lillet. Il faut dire qu’à une voyelle près, Thierry Lallet aurait pu faire partie de la famille : « on est ici depuis l’origine de cette fête de l’orange. Une fête voulue par Bruno Borie qui a voulu dynamiser le Lillet et il faut dire que le lieu s’y prête ».

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Thierry Lallet propose à la dégustation et à la vente des oranges confites nappées de chocolat : « ce sont des tranches de navels confites trempées dans un bain de chocolat de notre sélection. Ce qui est important c’est le confisage de l’orange, on retrouve la pulpe de l’orange dans cette tranche, c’est plus compliqué qu’une écorce d’orange. »

Jean-Bernard Blancheton, le ma^tre de chai à qui Pierre Lillet a transmis la recette © JPS

Jean-Bernard Blancheton, le maître de chai à qui Pierre Lillet a transmis la recette © JPS

Un zeste de dégustation qui devait se poursuivre avec la visite du chai : pas moins de 9 visites programmées chaque jour et assumées par Jean-Bernard Blancheton, le maître de chai et Nicolas Poli son assistant. Une découverte pour le public de ce travail délicat dont le secret reste bien gardé, seuls 3 connaissent la recette. Juste un petit avant goût « le fait de prendre le vin et de l’assembler avec des liqueurs, ça s’appelle un vinage, et le résultat de ce vinage fait le Lillet à 17° ». Le Lillet est réalisé à base de vin rigoureusement sélectionnés (cépages Sémillon, Sauvignon pour Lillet Blanc et Merlot, Cabernet pour Lillet Rouge) et de liqueurs naturelles de fruits, obtenues par macération pendant plusieurs mois dans de l’alcool (oranges douces et amères d’Espagne et d’Haïti), avec une phase de vieillissement d’au moins 6 mois dans ces cuves en mérin. Les visiteurs ont eu droit à une dégustation d’un petit verre de liqueur, de Lillet blanc, de Lillet Rouge et de Lillet Rosé lancé en 2011 par Jean-Bernard Blancheton et son équipe.

fete de l'orange 092Une Fête de l’Orange 2016 qui semble avoir battu tous les records, selon Alexandre Defrance on s’achemine cette année sur 12000 visiteurs contre 10500 l’an dernier.

Lire ou relire : Saga Lillet : Pierre Lillet le gardien du temple

Innovation : premiers essais de vinification avec le sablier Radoux

Conçu par la Foudrerie Radoux, le Sablier de Vinification est un procédé innovant alliant les avantages de la cuve tronconique et ceux de la cuve tronconique inversée. Reposant  sur un système gravitaire, il a été conçu pour favoriser une extraction complète et douce de la couleur et des tanins.

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Un test en situation réelle

« Lors des vendanges 2015, la première expérimentation de ce nouvel outil de vinification a été réalisée en partenariat avec Performances Vignobles, entreprise libournaise de prestation de service viti-vinicole. Une parcelle de cabernet franc de 25 ans provenant d’un sol calcaire, a été sélectionnée pour ce test.

Les raisins ont été récoltés manuellement à l’issue d’une sélection sur pied des plus belles grappes, puis triés à l’entrée au chai.

Deux lots, récoltés le même jour et sur la même parcelle, ont ainsi pu être isolés et vinifiés baies entières, l’un dans le Sablier de Vinification et l’autre en barrique de 400 litres à fond ouvert ».

Mise en place d’un protocole de vinification sablier/barrique

« Le protocole de vinification a été identique pour les deux lots : macération préfermentaire à froid pendant 8 jours avec 2 tours de Sablier et 2 pigeages journaliers pour la barrique. Puis après le début de la fermentation et pendant 5 jours, 5 demi-tours par jour dans le Sablier et 6 pigeages pour la barrique. Enfin, durant la cuvaison (entre 15 jours pour la barrique et 3 semaines pour le Sablier),  il a été effectué de 4 tours et demi à 2 tours et demi chaque jour avec un brassage équivalent pour la barrique. Après les écoulages et un pressurage doux, les deux lots ont été entonnés, presses comprises, dans des barriques neuves ».

Des différences perceptibles en dégustation

« A la dégustation, les deux lots de vin présentent une belle couleur rubis intense et profonde avec, pour le lot issu du Sablier de Vinification, une intensité colorante plus soutenue.

Le lot vinifié dans le Sablier de Vinification offre un nez complexe de fruits noirs (griotte, mûre) avec des notes épicées, de réglisse, chocolat noir… La bouche et puissante, concentrée avec de l’ampleur et du volume. Les tanins sont élégants, enrobés, avec une finale soyeuse et fruitée. Le vin présente une parfaite harmonie d’ensemble : complexité aromatique, puissance et ampleur en bouche, tout en offrant des tanins élégants et veloutés.

Le lot vinifié en barrique de 400 litres présente un nez de fruits noirs et d’épices avec cependant moins de complexité aromatique. La bouche est structurée avec des tanins très présents et moins enrobés que dans le premier lot et une légère astringence en fin de bouche.  Le vin présente une belle puissance, mais offre moins de complexité aromatique et présente en bouche des tanins plus austères.
Un meilleur ICM

Ces résultats de dégustation sont confirmés par les analyses en laboratoire avec notamment la présence d’un meilleur ICM (Indice de Colorimétrie Moyen) sur le lot vinifié dans le Sablier.

La couleur plus intense indique que les anthocyanes extraits ont mieux et plus précocement été stabilisés par le système de vinification en Sablier. De plus, la présence plus importante d’anthocyanes combinés aux tanins a pour effet de diminuer la sensation d’astringence rendant les tanins plus soyeux à la dégustation.

Un essai concluant pour le Sablier de Vinification qui répond aux objectifs qui avaient été fixés : obtenir des vins plus colorés et des tanins plus enrobés. Quelques petites améliorations sont prévues pour les prochaines productions mais d’ores, il suscite beaucoup d’intérêt et de pré-réservations ».

Ces deux lots de vin ainsi que le Sablier de Vinification seront présentés lors des dégustations primeurs du 4 au 8 avril 2016 chez Jean-Luc Thunevin, 7 rue Vergnaud à Saint-Emilion. (tests effectués par © Radoux)

12 Mar

C’est parti pour ProWein : le rendez-vous business de Düsseldorf

ProWein, c’est le salon qui grossit d’année en année et qui fait de l’ombre à Vinexpo. Un salon assez tôt dans la saison, propice aux contrats. Plus de 52000 visiteurs professionnels y sont attendus du 13 au 15 mars.

PROWEIN2016ProWein compte environ 6000 exposants de 50 pays. c’est un salon qui fait jaser à Bordeaux, car il concurrence année après année Vinexpo (qui se tient en alternance à Bordeaux et cette année à Hong-Kong). Vinexpo qui d’ailleurs n’a pas dit son dernier mot, en renouvelant son concept depuis l’édition 2015. Un salon où nombre de professionnels français reconnaissent y aller car le business y est prospère.  Ici, des experts en vin issus du commerce, de la gastronomie et de l’hôtellerie viennent se rencontrer afin de faire des affaires et de créer des contacts. 

Plus de 52 000 visiteurs professionnels du monde entier sont attendus pour cette édition 2016 de ProWein. Tous les plus grands opérateurs de la planète vin s’y retrouvent, comme à Vinexpo d’ailleurs, il n’y a pas de vignobles à Düsseldorf, mais il y a un commerce du vin. : les Italiens; Espagnols, Vins de Californie, les maisons de Champagne et les acteurs de grandes régions viticoles de France, ainsi que des structures d’appellations plus petites qui souhaitent explorer de nouveaux marchés.

On y trouve de nombreuses zones de dégustations avec de grands crus, des vins haut de gamme mais aussi des lauréats de plusieurs prix, issus du monde entier, ainsi que de nouvelles pépites. Le répertoire y est inégalé : les classiques côtoient les vins exotiques, les grands crus côtoient les échantillons, les apéritifs côtoient les digestifs – l’offre est tout aussi variée que le monde viticole lui-même. Tous les cépages et toutes les cuvées imaginables, issues de plus de 50 pays, se succèdent.

Il y a également le salon Champagne Lounge, conçu avec style, avec environ 25 maisons de champagne riches de tradition et plus de 60 sortes de champagne. Près de 150 marques de champagne supplémentaires se présentent sur 1 000 m² supplémentaires.

prowein550x371-04ProWein constitue également un marché pour des domaines viticoles renommés et produisant de manière écologique, ainsi que pour toutes les associations bio, qui présentent leurs produits issus d’une production écologique

Dans le Hall 12, le salon FIZZZ Lounge invite à découvrir les innovations inspiratrices en matière de cocktails, avec des saveurs époustouflantes. 3Same but different » se veut un espèce où règne la créativité : des méthodes de commercialisation innovantes, dans l’esprit « différent d’une manière ou d’une autre » sont au premier plan.

Pour en savoir plus : ProWein.fr

Quand Bordeaux s’associe aux palaces parisiens : Dourthe et le nouveau bar à vins de l’Hôtel Régina-Paris

La célèbre maison de Bordeaux, productrice et propriétaire de châteaux, Dourthe, vient de s’associer au prestigieux hôtel Régina pour le lancement du nouveau bar à vins  » Wine & Friends ». Une belle adresse à Paris et une nouvelle idée de sortie.

Dourthe

© Dourthe et l’hôtel Regina : une nouvelle page d’histoire de Bordeaux s’écrit à Paris

Dourthe, c’est cette grosse maison propriétaire de châteaux réputés et créateur de cuvées haut de gamme sur les meilleurs terroirs de Bordeaux.  Dourthe c’est désormais le partenaire de ce grand hôtel parisien où il propose à la déguistation ses vins dans ce nouvel écrin épuré et moderne dans l’enceinte de l’Hôtel Régina.

Proposés au verre ou en bouteille, dans de grands millésimes,  les châteaux Belgrave, Le Boscq, La Garde, Grand Barrail Lamarzelle Figeac…et Essence de Dourthe, chef d’œuvre des vignobles Dourthe, s’harmonisent aux subtiles saveurs d’une sélection de mets simples et gourmands proposés à la carte. Aux portes du Louvre, venez découvrir ces différentes expressions des terroirs bordelais.

Ouvert de 17h à Minuit, Wine & Friends – Hôtel Régina-2 Place des Pyramides-75001 Paris

DOURTHE- Bordeaux : Essence de Dourthe – Château Belgrave, Grand Cru Classé 1855 Haut Médoc – Château Le Boscq, Cru Bourgeois Saint-Esptèphe – Château La Garde, Pessac-Léognan – Château Grand Barrail Lamarzelle Figeac, Saint-Emilion Grand Cru – Château Rahoul, Graves – Château Reysson, Cru Bourgeois Haut-Médoc, Château Haut Gros Caillou, Saint-Emilion Grand Cru – Château Pey La Tour, Bordeaux et Bordeaux Supérieur – Château de Ricaud, Côtes de Bordeaux Cadillac et Loupiac – Dourthe N°1

 Pour en savoir plus sur www.dourthe.com

11 Mar

On dit vouittt ou huit… on va dire 800000 pages lues pour le blog Côté Châteaux

Le blog du vin vous remercie une fois encore de votre fidélité. Plus de 800000 pages lues en 2 ans et 3 mois dont 60000 le mois dernier. Toujours prêt à vous raconter des histoires sur la vigne et le vin et à mettre à l’honneur anonymes et personnalités du monde du vin. 

jpsvinjaune

J’aime cet accent « vouitt », ça détonne un peu dans le Sud-Ouest, mais ç’est aussi chantant et plaisant. Un accent belge, sans doute car Côté Châteaux a ses racines dans le Nord-Est de la France. Mais c’est surtout pour vous annoncer le prochain grand papier que vous allez lire la semaine prochaine sur le blog : les Belges et Bordeaux…

Ce sont en effet les deuxièmes étrangers à être propriétaires de 45 châteaux dans le bordelais après les Chinois qui en possèdent 120. Vous verrez que ce  sont de grands amateurs de vins et particulièrement de Bordeaux. Certains ont réalisé leur rêve en achetant un château. Un dossier du blog mais un reportage de France 3 Aquitaine proposé par votre serviteur, réalisé avec Didier Bonnet, Eric Delwarde et Christophe Varone, à voir dans le 12/13 du jeudi 17 mars, avec un éclairage de Frédéric Lot.

Des éclairages sur des tendances, des focus sur des appellations, des dégustations en prime à travers les primeurs, des débats autour de l’environnement, et ces grands rendez-vous que sont la Cité du Vin avec magazine et émissions à l’horizon, ainsi que Bordeaux Fête le Vin. Côté Châteaux vous promet de vous faire vivre encore de grandes heures dans le monde du vin. Vous avez été les premiers à découvrir cette semaine le nouveau bar à vins des Côtes de Bourg qui mise à fond sur l’oenotourisme avec le boom des croisière fluviales, vous avez aussi eu le nom avant les autres du vainqueur du Top Vin de l’Entre-Deux-Mers ce lundi. Vous êtes des petits veinards, moi je vous le dis. Carpe diem.

(photo Michel Bouilliez)