04 Mar

Seguin Moreau : best barrel supplier 2016

La tonnellerie Seguin Moreau a été élue meilleure tonnellerie sur le marché américain. Pour la 4e année consécutive.

seguinmoreau

Pour la 4ème année consécutive, Seguin Moreau remporte cette distinction de  meilleure tonnellerie sur le marché américain pour la qualité de ses barriques. L’entreprise a par ailleurs également été désignée meilleur fournisseur de bois pour l’œnologie sur ce même marché.

Les États-Unis pèsent aujourd’hui plus de 30% des ventes mondiales de fûts et de bois pour l’œnologie : c’est un marché majeur pour la filière.

Retrouvez les 60 lauréats des Best Of Wine Tourism dans le guide 2016

60 prestigieux sites viticoles internationaux, dont 20 bordelais, sont répertoriés dans le guide Best Of Wine Tourism 2016. La brochure sera disponible à Bordeaux début mars dans sa version français/anglais puis diffusé à l’étranger en anglais. Nouveauté : une catégorie Restauration à la propriété qui recense les meilleures tables oenotouristiques dans les villes membres du Réseau des Capitales de Grands Vignobles*.

L'équipe du château de Reignac récompensé en Découverte et Innovation © JPS

L’équipe du château de Reignac récompensé en Découverte et Innovation © JPS

Ils étaient près de 400 candidats dans le monde à briguer un « Best Of Wine Tourism » 2016. Ils sont finalement 60 à avoir obtenu le précieux label qui distingue les meilleurs sites oenotouristiques de la planète.

Guide bilingue disponible début mars
Le guide Best Of Wine Tourism renseigne les amateurs d’œnotourisme sur les atouts et services des sites labellisés : langues parlées, présence de boutiques, prestations proposées (visites, dégustations, hébergements…). Diffusé dans les villes membres du Réseau des Capitales de Grands Vignobles, il permet aux touristes de découvrir un patrimoine local d’exception.

Philibert Perrin, Best Of d'Or en Architecture et Paysages avec Stéphan Delaux © JPS

Philibert Perrin, Best Of d’Or en Architecture et Paysages avec Stéphan Delaux © JPS

Tour du monde avec le meilleur de l’œnotourisme
L’édition 2016 présente ainsi les 60 lauréats classés par pays et par type de prestation : architecture et paysages, art et culture, découverte et innovation, hébergement, pratiques environnementales… Nouveauté cette année, la catégorie Restauration à la propriété qui recense une dizaine de tables offrant des repas remarquables au cœur des vignobles.

L'ensemble des lauréats Best Of et Best Of d'Or réunis en fin de cérémonie pour la photo de famille © Jean-Pierre Stahl

L’ensemble des lauréats Best Of et Best Of d’Or réunis en fin de cérémonie fin oxtobre 2015 pour la photo de famille © Jean-Pierre Stahl

20 sites bordelais mis en avant
Cette 13ème édition du guide met à l’honneur pas moins de 20 sites bordelais. Parmi eux, figurent ainsi les 6 lauréats « Best Of d’Or » : Château Carbonnieux, Château Coutet, Château de la Dauphine, Château de Reignac et Domaine de Grange Neuve. S’y ajoute LYNCH-BAGES & CIE, détenteur d’un « Best Of d’Or » mais aussi sacré « International Best Of Wine Tourism » en novembre dernier à Bilbao.
7 000 exemplaires du guide seront diffusés sur le territoire bordelais dès le mois de mars notamment dans les offices de tourisme ou encore pendant Bordeaux Fête le Vin. Le document est par ailleurs consultable sur le site internet www.bestofwinetourism.fr et disponible sur simple demande auprès de bestof@bordeaux.cci.fr.

Avec CCI Bordeaux

Retrouvez La dream team des Best Of Wine Tourism 2016 !

03 Mar

L’Expression de Fronsac présente en primeur son 2015 au Grand Hôtel de Bordeaux : « un millésime sur le fruit et soyeux »

12 châteaux de Fronsac et Canon Fronsac ont ouvert le bal des primeurs, ce matin au Grand Hôtel de Bordeaux. Une dégustation de haut vol de ce fameux millésime 2015 qui va faire parler de lui sur la planète vin.

Pierre Rebaud, Manon Deville et Xavier Buffo du château La Rivière © Jean-Pierre Stahl

Pierre Rebaud, Manon Deville et Xavier Buffo du château La Rivière © Jean-Pierre Stahl

« Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! » L’expression n’a pas sa place ici, bien qu’en terre bordelaiseil y a ce passé anglais et au Grand Hôtel il y a l’Ecossais Gordon Ramsey qui officie. Non, ce matin l’expression de mise est l’Expression Fronsac…

L’Expression Fronsac, c’est ce club de 12 châteaux de Fronsac et Canon Fronsac, associés depuis 25 ans, qui partagent « la même philosophie du travail bien fait », comme le souligne Xavier Buffo directeur général du château de la Rivière. Et puisqu’ils n’ont pas l’habitude de laisser la politesse à d’autres, ce sont eux qui historiquement tirent les premiers et font déguster en primeur le nouveau millésime: le 2015 tant attendu. Cette année, ils ont 150 invités négociants et courtiers qui se sont inscrits pour cette dégustation, de 10h à 13h au Grand Hôtel de Bordeaux, 30 de mieux par rapport au 2014.

La première dégustation au 1er étage du Grand Hôtel Intercontinental de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

La première dégustation au 1er étage du Grand Hôtel Intercontinental de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Parmi les figures connues, Danny Rolland, la célèbre oenologue présente son château Fontenil 2015 : « un 100% merlot », « c’est un millésime qui n’a pas la densité tannique aussi puissante comme le 2005, on a travaillé la durée de maturation et l’infusion. On a commencé tôt les vendanges à Fontenil, le 21 septembre, puis on a attendu et fait des vendanges à la carte sur de vieilles vignes (50 ans en moyenne). Ce Fontenil est riche en alcool, avec une acidité relativement basse, une année souple, voluptueuse, on n’a pas d’arrière goût de végétal. Sur les terroirs argilo-calcaires on s’en tire toujours très bien.

Dany Rolland, un 100% merlot pour ce Fontenil 2015 © JPS

Dany Rolland, un 100% merlot pour ce Fontenil 2015 © JPS

Pour ce 2015, « c’est moi qui ai fait l’assemblage avec 15% de presse », ajoute Dany Rolland. Il a un nez très pur, on a un très beau fruit, on n’a pas eu ce stress hydrique, ni de blocage de la vigne et du raisin . Au départ, on a pensé qu’il pouvait ressembler au 1982, mais au final il va se rapprocher plutôt du 2001, il est moins suave que le 2009″.

Parmi ces 12 châteaux qui se positionnent comme des vins de qualité, il y a le célèbre château de la Rivière, le château qui surplombe l’appellation, qui fut restauré par Viollet le Duc et marqué par la disparition de ses propriétaires. Xavier Buffo confie à Côté Châteaux:

On est très content et très fier, c’est un millésime qui est mûr, avec des notes de fruits noirs et de belles maturités » Xavier Buffo du château de la Rivière

Les 12 châteaux de l'Expression Fronsac © Jean-Pierre Stahl

Les 12 châteaux de l’Expression Fronsac © Jean-Pierre Stahl

Pierre Rebaud, responsable commercial, confirme « on a eu de belles vendanges, bien étalées » et Manon Deville, directrice technique, de compléter :« on a pu repousser le début des vendanges jusqu’à octobre, le 5 octobre, car l’état sanitaire était très bon. » « Oui, on peut affronter les dégustations à venir avec sérénité, » renchérit Xavier Buffo. « 2010 était jusqu’ici notre meilleur millésime, mais avec 2015 on est au-dessus, avec des sélections parcellaires et micro-parcellaires.

Le château Vieille Cure

Frédéric Labatut et Céline Bourg du château la Vieille Cure © JPS

Il y a aussi le château la Vieille Cure, propriété d’un groupe américain depuis 30 ans, représenté par Frédéric Labatut son maître de chai et Céline Bourg sa commerciale : une propriété où la volonté a toujours été de s’entourer de gens compétents et de maintenir cette propriété à un niveau élevé. Depuis 3 ans, le château la Vieille Cure a recours au consultant Jean-Luc Thunevin. « On fait un tri par densité, on est les seuls à le faire sur Fronsac. On est ainsi sûr à 99% que la maturité de nos baies sera homogène », explique Frédéric Labatut.

Stéphanie Barousse, à droite, faisant déguster La Dauphine 2015 © jps

Stéphanie Barousse, à droite, faisant déguster La Dauphine 2015 © jps

Autre poids lourd de Fronsac, le château de la Dauphine, propriété de la famille Halley. Une belle propriété XVIIIe, de 40 ha qui produit 200 000 bouteilles.Pour Stéphanie Barousse, directrice du château:

On est sur un vin soyeux, velours, avec des tanins fins. On est sur le fruit, avec beaucoup d’élégance », Stéphanie Barousse château La Dauphine

Si l’appellation « souffre encore d’un léger manque de notoriété » comme le souligne Stéphanie Barousse, elle peut « rivaliser avec des grands crus de Saint-Emilion ou Pomerol situés juste à côté, car à Fronsac on a de grands vins ». 

02 Mar

Angélus : le livre de Jane Anson et Guillaume de Laubier qui conte l’histoire de 8 générations de la famille de Boüard de Laforest

Angélus, un nouveau livre à paraître le 17 mars, déjà présenté à Londres au Connaught, chez Guy Savoy à Paris et au Logis de la Cadène à Saint-Emilion. Un livre qui raconte l’oeuvre d’une passion écrite depuis huit générations.

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« À Angélus, la vigne et le vin sont comme une religion, une passion partagée par la famille de Boüard de Laforest depuis 1782. Situé à moins d’un kilomètre du célèbre clocher de Saint-Emilion, sur le fameux « pied de côte », Angélus est l’œuvre d’une passion écrite depuis huit générations.

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C’est en racontant cette histoire que l’auteure, Jane Anson, choisit de commencer cet ouvrage. Elle invite à découvrir les hommes, la terre et les vignes ».

« Depuis 2012, à la suite d’une rénovation de grande ampleur, c’est une propriété embellie qui émerge, agrandie et dotée d’un campanile qui en devient l’âme et le symbole. Les travaux de compagnonnage comme ceux de la vigne, aussi grands soient-ils, ne sont-ils pas simplement le résultat du savoir-faire et de l’exigence des hommes ?

Angélus par Jane Anson

Angélus par Jane Anson

Au gré de photographies inédites de Guillaume de Laubier, vous pourrez aussi feuilleter l’histoire d’Angélus,  ses audaces et son art de vivre ».

À paraître en librairie le 17 mars – écrit par Jane Anson et illustré par les photographies de Guillaume de Laubier.

Vin’Ecoles au château Luchey-Halde : une foire aux vins produits par des lycées agricoles de France

Pour la troisième année consécutive le Château Luchey Halde organise une foire aux vins afin de valoriser et de proposer à la vente des vins, bières et spiritueux produits par 24 lycées agro-viticoles français regroupés en Groupement d’Intérêt Economique.

© le Château Luchey Halde à Mérignac

© le Château Luchey Halde à Mérignac

Le Château Luchey Halde est depuis 1999 la propriété de Bordeaux Sciences Agro, Ecole Nationale d’Ingénieurs Agronomes. Cet événement, appelé Vin’Ecoles, sera organisé et mis en place par un groupe d’étudiants de l’école, dans le cadre de leur formation et avec l’appui de l’équipe commerciale du Château. L’objectif premier de cette manifestation est de faire découvrir au public des produits issus de nombreux domaines et appellations d’exception. La volonté de valoriser les formations aux métiers de l’agriculture mais également les productions issues de ces établissements sont en effet les fondements de la création du GIE.

Vous pourrez découvrir  en famille, seul ou avec des amis ce qui se fait de mieux en terme de productions issues de lycées viticoles ! L’entrée, fixée à 5 euros, comprend un verre sérigraphié que vous pourrez conserver, et le libre accès à la dégustation de tous les produits proposés à la vente. Tout au long de cette journée, vous pourrez enfin poser un autre regard sur la viticulture et le vin, en assistant aux différentes animations orchestrées dans l’enceinte du domaine. Pas d’inquiétude pour les enfants, tout est prévu afin de les occuper et qu’eux aussi puissent découvrir et déguster des produits de terroir.

Foire aux vins au château Luchey Halde à Mérignac le 2 avril de 10h – 18h (17 Avenue du Maréchal Joffre, 33700 Mérignac)

01 Mar

Les militants anti-pesticides se font entendre : la préfecture de Gironde annonce renforcer l’encadrement de l’épandage de produits phytosanitaires

Cet après-midi, Marie-Lys Bibeyran a remis au Préfet de Gironde sa pétition avec 84600 signatures. Alors que les militants tenaient une tribune médiatique devant la Préfecture, cette dernière a annoncé prendre un nouvel arrêté préfectoral pour la campagne de traitement 2016. Côté châteaux a aussi mené l’enquête sur les mesures prises depuis plusieurs mois en côtes de Bourg.

Valérie Murat, de Génération Futures, devant la Préfecture © Jean-Pierre Stahl

Valérie Murat, de Génération Futures, devant la Préfecture © Jean-Pierre Stahl

Les lanceurs d’alerte, Marie-Lys Bibeyran et Valérie Murat, qui ont perdu un membre de leur famille à cause de cancers liés au pesticides, avaient appelé à un nouveau rassemblement devant la préfecture de Gironde ce mardi à 15h.

Marie-Lys Bibeyran à l'origine de la pétition © JPS

Marie-Lys Bibeyran à l’origine de la pétition © JPS

Ce sont un peu plus de trente militants et riverains de parcelles viticoles qui sont venus soutenir Marie-Lys Bibeyran avant son rendez-vous avec la préfecture. Celle-ci venait remettre la pétition qu’elle a lancé en septembre 2015 après l’affaire de Preignac, où l’INVS révélait un taux de cancers plus importants chez les enfants de l’école de Preignac qui jouxte des parcelles de vignes. Une pétition qui a recueilli 84600 signatures.

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Marie-Lys Bibeyran : « Je suis venu lui faire prendre conscience de la réalité du terrain en ce qui concerne l’exposition des enfants aux pesticides et de l’inefficacité des mesures pour l’instant appliquées comme l’adaptation des horaires, l’installation de haies ou de filets anti-pesticides. Elles ne sont pas suffisamment protectrices, c’est pourquoi je demande via la pétition que ces surfaces fassent l’object d’application de produits homologués par l’agriculture biologique. »

De son côté Dominique Techer, de la Confédération paysane explique : »il faut discuter raisonnablement maintenant et il ne faut pas dire on attend, on verra bien car au niveau de la santé des riverains et de l’image de nos appellations, pour moi, c’est juste une catastrophe aujourd’hui. »

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Alors que la préfecture recevait Marie-Lys Bibeyran, elle envoyait dans le même temps ce communiqué aux rédactions :

« L’Etat va renforcer l’encadrement de l’épandage de produits phytosanitaires dans les vignes

« L’épandage de produits phytosanitaires dans les vignes est autorisé. Les produits phytosanitaires utilisés sont soumis à des règles strictes d’autorisation à l’échelle nationale et européenne. La protection de la vigne constitue un enjeu majeur pour les viticulteurs dans le contexte climatique océanique de la Gironde propice au développement des maladies de la vigne.

« L’exposition à ces produits est un sujet de santé publique qui préoccupe les citoyens s’agissant des risques d’exposition pour les personnes sensibles comme les jeunes enfants.

« Dès 2014, le préfet de la Gironde avait pris des mesures par arrêté du 23 juin pour encadrer le traitement des vignes aux abords des écoles. Une distance minimale de 50 mètres avait été introduite par précaution. Le législateur a depuis introduit de nouvelles dispositions dans la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt pour compléter ces mesures et favoriser la mise en place de dispositifs de prévention et de protection.

« Un nouvel arrêté préfectoral sera prochainement soumis à la consultation du public, permettant de traduire concrètement les dispositions de la loi en Gironde, conformément aux orientations fixées par la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer chargée des relations internationales sur le climat.

Des haies plantées à St Ciers de Cadenesse © JPS

Des haies plantées à St Ciers de Cadenesse © JPS

« Cet arrêté :

  • permettra d’étendre les mesures de précaution, au-delà des écoles, à d’autres établissements accueillant des enfants (crèches, haltes-garderies,…) ainsi que tout autre établissement pouvant accueillir des personnes vulnérables ;
  • favorisera l’implantation de dispositifs de protection notamment la plantation de haies ;
  • et encouragera le recours par les viticulteurs à des matériels limitant la dispersion des produits.

« Les maires auront un rôle à jouer pour la bonne mise en œuvre de ces mesures et leur adaptation au contexte local.

« Cet arrêté entrera en application pour la campagne de traitement de 2016″.

Les vignerons des Côtes de Bourg avec le maire de St Ciers de Cadenesse et la vice-président de la communauté de communes de Bourg

Les vignerons des Côtes de Bourg avec le maire de St Ciers de Cadenesse et la vice-président de la communauté de communes de Bourg

DES SITES SENSIBLES REPERTORIES, DES HAIES PLANTEES

Dans les Côtes de Bourg, des mesures ont déjà été prises suite à l’affaire d’intoxication des enfants et de l’enseignante à Villeneuve en mai 2014. Dès le 23 juin 2014, un premier arrêté préfectoral a été pris fixant des mesures à préserver les établissements scolaires du risque d’exposition aux produits phyro sanitaires;

Ici on a planté des haies à Saint-Ciers-de-Canesse, comme le montre le maire et la vice-présidente de la Communauté de Communes de Bourg Valérie Guinaudie : « un diagnostic a été réalisé par rapport à l’implantation des vignes et 1200 m de haies ont été implantées au mois de décembre autour de ces sites dits sensibles. »

35 sites ont été analysés pour l’ensemble des 15 communes de la CDC située en Côtes de Bourg, 24 présentent un rique car à moins de 50 m d’une parcelle de vigne et 13 communes de la CDC possèdent un site sensible.

Toutefois en attendant que les arbustes plantés poussent à près de 3 m de hauteur, il va falloir attendre au moins 4 ans, d’où la seconde mesure mise en place :

« UNE CHARTE DE BON VOISINAGE ».

Des vignerons comme Xavier Hoclet se sont engagés à adapter leurs horaires de traitements et à limiter la dérive des produits en optimisant le matériel de pulvérisation : »je traite soit très tôt le matin, soit après la sortie ou encore en dehors des heures d’ouverture de l’école. »

DECEPTION DE MARIE-LYS BIBERAN

Mais au sortir de la préfecture, Marie-Lys Bibéran estime ne pas avoir été entendue : elle écrit à Côté Châteaux: « ils restent sur la même ligne de conduite. Haies, filets anti pesticides, horaires adaptés, et application de pesticides conventionnels y compris CMR, le préfet ne s’estime pas compétent pour interdire l’application de pesticides conventionnels ou rendre obligatoire l’application de produits homologués bio et considère même que le lien entre pesticides et maladies n’est pas « scientifiquement avéré: autrement dit on ne change rien ».

Dans un communiqué envoyé le 3 mars, le Collectif Info Medoc Pesticides estime que « Le fossé se creuse entre les institutions viticoles et leurs concitoyens ». Le Collectif Info Médoc Pesticides considère ne pas avoir été écouté. Un communiqué ayant été envoyé à la presse alors même que l’entretien se terminait à peine. Mr le Préfet et les institutions viticoles balaient d’un revers d’indifférence et de déni les études scientifiques attestant des effets des pesticides sur la santé et plus particulièrement sur nos enfants (Mr le Préfet considère que le lien n’est pas scientifiquement avéré). Et le collectif d’inviter ses militants et sympathisants  à maintenir la pression sur le terrain.

Une nouvelle soirée-débat est déjà annoncée pour le 22 mars à 20h à Listrac Médoc (salle socio-culturelle).

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet

Un monument de Bordeaux prend sa retraite : « Merci Bernard » !

C’est un peu la bible de France 3 Aquitaine. Bernard Bonnin tire sa révérence après 25 ans passés comme rédacteur en chef adjoint et ancien journaliste spécialisé en vin. Une fibre humaine avant tout.

Bernard Bonnin, Michèle Faure et Côté Châteaux © JPS

Bernard Bonnin, Michèle Faure et Côté Châteaux © JPS

Son AOC : Bordeaux. Ses cépages préférés: merlot et cabernets. Son nom : Bernard Bonnin.

A 64 ans, Bernard Bonnin tourne une nouvelle page de son livre. Un livre ? Non presque une encyclopédie. Catherine Julien, notre documentaliste peut en témoigner : « il est très cultivé et a plein de domaines de prédilection, parmi lesquels la viticulture et l’oenologie. C’est d’ailleurs un amateur de bons vins et de vins de garde, spécialiste des Bordeaux. »

Un monument, vous dis-je, celui des Girondins aux Quinconces pourrait presque en être jaloux. Il a suivi et commenté l’actualité sous l’ère de Jacques Chaban Delmas et également celle d’ Alain Juppé en tant que spécialiste politique, cotoyant auparavant les grandes heures de la Mitterrandie à Latche… Ouvert sur la politique, la justice, l’économie, les nouvelles tendances, bref tous les sujets de société. Il a créé la locale de Bordeaux à sa création.

Sylvie journaliste reporter d'images, Karine et Sarah monteuses et Bernard Bonnin JPS

Sylvie journaliste reporter d’images, Karine et Sarah monteuses et Bernard Bonnin JPS

Car il est comme ça Bernard, jusqu’au bout, jusqu’à cette édition du 19/20 du vendredi 26 février, il a été pro et comme le soulignait hier soir Claire Combes, Déléguée Régionale de France 3 Aquitaine : « tu as largement fait le job. Merci pour ton humanité et ta loyauté sans faille. »

Un journaliste impliqué qui a mouillé le maillot à de multiples reprises et notamment lors du Marathon du Médoc : « Bernard, oui, il a fait le marathon du Médoc, j’ai fait 18 km et il en a fait 25, mais à l’époque on faisait vraiment le marathon… » se souvient en plaisantant son complice de toujours, Alain Chollon (ancien Rédacteur en chef de France 3 Aquitaine et délégué régional de France 3 Poitou-Charentes), qui a partagé une bonne partie de sa carrière avec Bernard Bonnin.

Alain Chollon et Bernard Bonnin © JPS

Alain Chollon et Bernard Bonnin © JPS

Et de raconter ce périple qui les a mené ensemble en Chine en 1986, en tant que précurseurs, où « on a bien dégusté et fait découvrir les grands crus de Saint-Emilion à Hong-Kong. Je me souviens que nous avions rendez-vous dans un immeuble du style Empire State Building où il y avait une immense cave… Au retour, on a fait une heure d’émission. » Et Bernard Bonnin de confirmer : « oui, je men souviens, on a planté un pied de vigne au pied de la Grande Muraille de Chine et on a vécu les débuts de la viticulture en Chine. »

Bernard Bonnin a couvert la 1ère édition de Vinexpo Bordeaux, il a fait de nombreux reportages sur les Bordeaux notamment un magazine sur le millésime 1997 pour le national, il a réalisé un 13′ sur la fabrication du fameux « Mouton-Rothschild 2000 de la taille de la vigne jusqu’à l’assemblage »…sans parler d’autres reportages à ‘étranger sur les Vins de la Rioja ou du Portugal, produisant également un magazine Eurosud avec la TVE et la RTT; sans oublier également un reportage sur les Vins de Californie.

Quand Bernard Bonnin est devenu rédacteur en chef adjoint à Bordeaux en 1991, après une première partie de carrière de reporter en Picardie et en Aquitaine, Michèle Faure lui a succédé : « il est passé adjoint et j’ai hérité du vin et de l’architecture. Il connaissait tout le monde du vin et notamment les Cazes (Jean-Michel Cazes a été longtemps l’ambassadeur des vins de Bordeaux et Grand Maître de la Commanderie du Bontemps). En 1991, Bernard Bonnin présenta Michèle Faure à Sylvie et Jean-Michel Cazes qui géraient la propriété Pichon Longueville pour Axa. Elle réalisait ce jour-là un reportage sur Thierry Marx, un petit jeune cuisinier qui allait exploser et devenir le Grand Chef que l’on connaît.

A ta santé Bernard © JPS

A ta santé Bernard © JPS

Bernard Bonnin, c’est aussi lui qui a proposé à votre serviteur de faire l’un de ses premiers magazines 13′ sur « l’oenologie et la standardisation du goût », quinze ans de collaboration avec lui sur les différents rendez-vous du monde viticole: vendanges, Vinexpo et Bordeaux Fête le Vin entre autres. Un témoin qui a été passé en douceur et en bonne intelligence avec Bernard Bonnin et Michèle Faure.

Si l’ensemble de la rédaction et de la technique lui a rendu hommage ce lundi 29 février, c’est bien parce que ce Bonnin le vaut bien. Un journaliste bordelais, très professionnel, emprunt de réactivité et d’humanité.

Vente aux enchères de la cave de Pierre Bergé

Pierre Bergé a mis sa cave à vins en vente aux enchères à Drouot, le jeudi 10 mars à partir de 19h. Plus de 180 lots, au total 3000 bouteilles et des flacons de légende.

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La vente aux enchères est prévue la semaine prochaine, le 10 mars à l’Hôtel Drouot, mais déjà elle fait parler d’elle.

Ce sont en effet 181 lots qui sont mis en vente, représentant quelques 3000 bouteilles. De nombreuses bouteilles de grands crus de Bourgogne et de Bordeaux, de grands flacons de Champagne mais aussi des vins de Porto et des eaux de vie.

Parmi les bouteilles remarquables : 19 Echezaux Grand Cru Domaine de la Romanée Conti 1990 estimation entre 18000 et 21000 €, mais aussi 12 bouteilles La Tâche Grand Cru Domaine de la Romanée Conti 1996. Mais aussi une bouteille de Champagne Heidsieck Monopole « goût américain » de 1907, rescapé d’une épave en mer Baltique, estimée entre 5000 et 6000 euros.

Drs flacons de Château d’Yquem sont estimés entre 1.500 et 1.800 euros, tandis que les magnums de Mouton Rothschild dans des millésimes de 1929 à 2001, devraient faire au moins 600 euros pièce. Des bouteilles de Margaux, Pauillac, Cheval Blanc, Château Talbot, Haut Brion et Pomerol sont aussi au catalogue.

L’ensemble est estimé à un peu moins de 550000 euros.  Les fonds seront reversés à la fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent.

Consultez ici le catalogue de la vente de la cave de Pierre Bergé.

29 Fév

Pesticides : « où est votre plan B » ou la lettre ouverte de la Confédération Paysane de Gironde

Demain à 16 h, Marie-Lys Bibeyran va remettre au Préfet de Gironde sa pétition qui a recueilli plus de 84000 signatures pour traiter en bio les vignes le long des écoles. En même temps elle a lancé un nouvel appel à manifester contre les pesticides juste avant devant la préfecture. De son côté, Dominique Techer de la Confédération Paysane a lancé cette lettre ouverte  aux responsables viticoles de Bordeaux.

Dominique Techer de la Confédération Paysane © Jean-Pierre Stahl

Dominique Techer de la Confédération Paysane © Jean-Pierre Stahl

« L’émission Cash Investigation a révélé au grand public, chiffres officiels à l’appui, que les appellations de Bordeaux sont parmi les plus gros consommateurs de produits cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR). Jusqu’à présent, vous, responsables élus ou cooptés des diverses institutions viticoles bordelaises, avez choisi de faire régner la loi du silence sur le problème des pesticides : silence sur les victimes, sur les dangers encourus par les utilisateurs et les populations voisines. Et la MSA refuse toujours, contrairement à la Sécurité Sociale, de communiquer les chiffres des maladies professionnelles. La Confédération Paysanne de Gironde a pourtant constamment attiré l’attention sur l’impasse de cette position de déni. Elle a aussi affirmé que les prix sacrifiés pratiqués sur les vins de Bordeaux ne permettaient sûrement pas les meilleures pratiques environnementales et sanitaires…

Aujourd’hui, la ligne de défense de l’omerta est morte. La carte de France de consommation des produits CMR est connue… et sera suivie de près chaque année. Les victimes n’hésitent plus à se faire reconnaître. Le ministre lui-même parle de « bombe à retardement » ! L’image des vins de Bordeaux est gravement abîmée et cela a déjà des conséquences commerciales. Des analyses de résidus de pesticides sont maintenant demandées par de plus en plus d’acheteurs de vins. Les appellations de Bordeaux ne peuvent plus se permettre de conflit avec les populations locales. Et en cas de problème, la responsabilité juridique reste toujours celle du vigneron.

Aujourd’hui, beaucoup de viticulteurs se sentent fragilisés, après avoir utilisé des produits pourtant homologués et recommandés! Quelles pratiques adopter maintenant? Ce sera forcément plus coûteux. Comment avoir une exploitation viable dans ces nouvelles conditions avec des prix qui, déjà aujourd’hui, ne couvrent pas les charges ? Le modèle économique est en cause.

Chers responsables, il va falloir faire face à cette question des pesticides cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques que vous avez jusqu’ici contournée. Vous ne pouvez continuer à observer le silence ou à temporiser.

Le rôle d’institutions si coûteuses serait de donner des orientations claires et efficaces sur le changement de modèle technique et économique. Vous auriez pu anticiper en prenant en compte ce que disait la Confédération Paysanne de Gironde. Aujourd’hui, avec l’étendue du passif, il faudra agir dans l’urgence .

La balle est dans votre camp : Quel est votre plan B ? » selon Dominique Techer de la Confédération Paysane.

Relire et revoir en vidéo la réaction de Bernard Farges, président du CIVB, suite à la diffusion de Cash Investigation, ainsi que les mesures déjà mises en place et qu’il préconise.

28 Fév

Saint-Amour : le film à voir sans modération

Sa sortie est prévue mercredi prochain, le 2 mars. Mais déjà on en parle à l’occasion du salon l’Agriculture, puisque ce film raconte une histoire insolite de Bruno qui fait la route des vins…sans sortir du salon de l’Agriculture. Un film drôle réalisé par Benoît Delépine et Gustave Kervern avec des pointures du cinéma Gérard Depardieu et Benoît Poolvoerde.

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Le scénario : « Tous les ans, Bruno fait la route des vins… sans quitter le salon de l’Agriculture ! Mais cette année, son père, Jean, venu y présenter son taureau champion Nabuchodonosor, décide sur un coup de tête de l’emmener faire une vraie route des vins afin de se rapprocher de lui. Et s’ils trinquent au Saint-Amour, ils trinqueront bien vite aussi à l’amour tout court en compagnie de Mike, le jeune chauffeur de taxi embarqué à l’improviste dans cette tournée à hauts risques entre belles cuvées et toutes les femmes rencontrées au cours de leur périple… »

Le Saint-Amour est avant tout une très belle appellation du Beaujolais : un cru au nom charmeur, le plus septentrional des crus du Beaujolais, presque exclusivement situé en Saône et Loire. Il donne des vin fins et équilibrés, il est l’expression  du cépage gamay, avec une robe rubis et des arômes de kirsch, d’épices et de réséda. Découvrez ici les vignerons de Saint-Amour.

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

Regardez la bande-annonce de Saint-Amour (réalisation Benoît Delépine et Gustave Kervern)