30 Août

Vendanges en blanc à Bordeaux : cela ne devrait plus trop tarder…

Côté Châteaux fait le point aujourd’hui sur les vendanges en blanc dans le bordelais qui cette année seront beaucoup plus classiques, absolument pas précoces comme ces dernières années chaudes que l’on a pu connaître. Certains vont lancer leurs équipes cette semaine, d’autres vont encore attendre la semaine prochaine pour viser la meilleure maturité.

 Vendanges du 24 août 2020 © JPS

Le blanc se fait attendre pour ne pas dire tirer l’oreille... « On est patient encore, ce n’est pas encore mûr, on a encore 10 à 15 jours à attendre », me confie Edouard Kressmann du château Latour-Martillac en Pessac-Léognan. « Il a fait froid, on n’a pas eu d’été à Bordeaux, le mois de juillet a peut-être été le plus chaud ailleurs sur la planète mais pas chez nous…Et puis le gel nous a mis un coup de frein sur les vignes… »

Tristan, Edouard et Loïc Kressmann en septembre 2019 © JPS

On a tout de même actuellement des super conditions avec de la chaleur les après-midi avec des 26-28° et des matinées fraîches idéales, entre 12 et 14 °,  pour les arômes et de belles acidités pour produire de très jolis vins blancs, » Edouard Kressmann du château Latour-Martillac

Paul Garcin et Anne-Laurence de Gramont dans leur vignoble du château Haut-Bergey à Léognan en septembre 2019 © Jps

Au château Haut-Bergey, en biodynamie, Paul Garcin explique : « on a beaucoup gelé sur les blancs. On attend encore un petit peu, mais on n’est pas très loin de la vérité. On doit refaire un point. Je dirais semaine prochaine a priori…On est tardif du fait du gel, c’est compliqué d’avoir quelque chose de mûr. Et puis il y a eu le mildiou, le dernier traitement c’était le 10 août alors que l’année dernière on avait fini début juillet. Et puis on fait aussi attention au botrytis. C’est donc assez compliqué d’être ferme sur nos positions, c’est au dernier moment qu’on verra… » En tout cas cela n’entame pas le moral de Paul Garcin qui s’apprête à ouvrir une petite guinguette sur sa propriété au château Haut-Bergey histoire de créer un peu d’animation et de faire venir des passionnés de vin.

Philibert et Eric Perrin dans leurs rangs de vigne en août 2020 © JPS

Président des Pessac-Léognan et propriétaire de château Carbonnieux, Philibert Perrin est dans les starting-blocks : « on a prévu de commencer les vendanges ce jeudi. On va envoyer une troupe de 40 personnes environ, 35 coupeurs et 5 porteurs, après on verra si on augmente la troupe ». Une chose est sûre :

C’est plus tardif que l’an dernier car on avait commencé le 19 août, donc environ deus semaines de retard par rapport à l’an dernier », Philibert Perrin du château Carbonnieux.

« Et si on a cette météo qui perdure en septembre, cela compensera bien ce manque d’ensoleillement de cet été », conclue Philibert Perrin.

La Cité du Vin : le pass sanitaire est désormais demandé aux salariés en contact avec le public

Depuis ce matin, les salariés de la Cité du Vin de Bordeaux arrivent, portable à la main, pour présenter leur pass sanitaire. Une mesure mise en place par le gouvernement pour les salariés travaillant dans des endroits en contact avec le public…Reportage et réactions  ce matin à la Cité du Vin.

Depuis 7h30 et jusqu’à 9h30, les salariés arrivent au compte goûte, par l’arrière de l’édifice, la Cité du Vin située à Bacalan à Bordeaux. Pour les accueillir Julie Moussié, responsable des ressources humaines et Franck Poujardieu responsable technique et de la sécurité de la Cité du Vin. Tous montrent sur leur téléphone portable le pass sanitaire qui prouve qu’ils ont leur schéma vaccinal complet, à savoir les deux vaccins.

« On a été prévenu à l’avance effectivement qu’à partir de ce matin, du 30 août les pass sanitaires allaient être vérifiés, donc oui je ne suis pas surprise », confie Manon Patout
coordinatrice de l’accueil billetterie « C’est un petit peu la suite logique, on le fait à nos visiteurs depuis un petit peu plus d’un mois, on est avec des visiteurs toute la journée donc cela me paraît un petit peu logique » selon Mathieu Bollier coordinateur de l’équipe d’accueil. « Moi je ne suis pas forcément au contact très direct avec les visiteurs, mais cela fait partie de la mesure, donc on s’y plie sans mal », renchérit Thimothée Binet développeur informatique

Ils sont ainsi une centaine de salariés à avoir été avertis par mail et depuis une semaine lors de briefings quotidiens… « Cela a été assez bien compris et on a beaucoup privilégié la communication et les échanges avec les salariés. Beaucoup ont un pass sanitaire valide, et d’autres sont en cours de réalisation, les salariés peuvent aussi faire le choix d’aller réaliser un test, soit sous la tente qu’on a mis devant (la Cité du Vin) ou dans une pharmacie ou autre…. », précise Julie Moussié, responsable des Ressources Humaines à la Cité du Vin.

Depuis le 21 juillet, les visiteurs de la Cité du Vin doivent présenter un pass sanitaire ou un test PCR négatif, une mesure étendue désormais aux agents d’accueil…

« C’est vrai qu’au début c’était une vraie interrogation, et puis les équipes de la Cité du Vin à qui on a confié s’en sont très bien sorties. C’est vrai qu’après 2 à 3 jours de surprises, on a passé un été plutôt serein, et puis on a eu l’occasion d’installer sur le parvis de la Cité du Vin, une tente où on pouvait se faire tester…Donc à par les visiteurs qui ne sont pas venus car ils n’étaient pas testés et ne souhaitaient pas de pass, cela s’est globalement bien passé, » explique Philippe Massol, directeur général de la Cité du Vin.

« Maintenant ce sont les employés depuis ce matin, tout le monde a été tenu au courant en temps et en heure, tout le monde a pris ses dispositions … Ce qui est prévu, c’est que ce sont uniquement les collaborateurs qui sont en contact avec le public, ces métiers là sont très très spécifiques, et on n’a pas la possibilité de confier à quelqu’un qui est à l’accueil ou à la boutique de lui confier un poste dans un bureau, cela n’a pas de sens pour nous. Donc très clairement les quelques collaborateurs qui ne pourraient pas présenter un pass sanitaire valide, ne pourront pas venir travailler à la Cité du Vin. Il y a ce que prévoit la loi, un certain nombre de jour, pour se mettre en ordre, on peut prendre des congés payés, et puis au bout d’un moment si les choses ne sont pas réglées on est obligé de suspendre le contrat de travail, mais on espère qu’on n’aura pas à le faire… »

La prochaine étape, c’est la tenu d’un CSE extraordinaire aujourd’hui. Celui-ci doit valaider le fait que le salarié, n’aura pas besoin d’être contrôlé au quotidien dans la mesure où il aura déjà justifié d’un pass sanitaire valide, selon les voeux émis par les salariés eux-mêmes.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine: