Selon le Ministère de l’Agriculture, la production française de vin est estimée en baisse de 18% à cause de la météo, notamment du gel sévère du printemps dernier. Une baisse de 18% inférieure à la production de 2016 et de 17% par rapport à la moyenne de ces 5 dernières années. A Bordeaux, la chute serait de 40 %.
La récolte de vin en France devrait baisser de 18% en 2017 par rapport à l’an dernier, en raison notamment de la vague de gel qui a touché l’ensemble des bassins viticoles au printemps, a annoncé vendredi le ministère de l’Agriculture.
« La récolte de vin pourrait s’établir en 2017 à 37,2 millions d’hectolitres, soit un niveau inférieur de 18% à celui de 2016, et de 17% à celui de la moyenne des cinq dernières années, informe le service statistiques du ministère de l’Agriculture, Agreste, dans un communiqué.
Cette nouvelle chute de la production intervient après une année 2016 déjà marquée par des incidents climatiques et par une baisse à deux chiffres de la production, qui en avait fait une des plus faibles récoltes des 30 dernières années.
En 2017, la baisse « serait principalement imputable au gel sévère de printemps qui a touché, à un stade sensible de la vigne, tous les bassins viticoles, à des degrés divers », indique le ministère.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Thierry Julien, Boris Chague et Thierry Culnaert sur les dégâts du gel dans le Blayais et le Fronsadais:
Les bassins du Sud-Ouest (notamment dans le Bordelais), des Charentes, d’Alsace et du Jura ont été les plus affectés, précise-t-on de même source. Si après le gel, les vignobles ont pu compenser partiellement les pertes de récolte dans certains bassins (Val de Loire essentiellement), « des pertes liées à la grêle en Bourgogne-Beaujolais, Sud-Ouest, Languedoc et Sud-Est ont également affecté la production », indique le communiqué.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Christophe Brousseau et Corinne Berge sur Saint-Emilion durement touché par le gel:
Autre phénomène aggravant, « la sécheresse s’est accentuée dans les vignobles du Sud-Est, de la Corse, du Languedoc et du Beaujolais » et ce phénomène climatique, associé à une canicule et du vent, essentiellement dans la vallée du Rhône, « a conduit à réviser à la baisse l’estimation sur ces territoires ainsi que l’estimation nationale ».
En revanche, en Alsace, « le déficit hydrique a pu être compensé par des précipitations, ce qui a conduit à réviser à la hausse le niveau anticipé de production » par rapport à la dernière estimation de la mi-juillet. Avantage de la sécheresse, « la pression des maladies est faible dans la plupart
des régions », indique le ministère.
Autre conséquence de la canicule, les premières vendanges ont débuté en avance de 10 à 15 jours, en zone méditerranéenne (Languedoc, Roussillon, Sud-Est et Corse).
Le printemps et l’été chauds expliquent cette précocité qui concerne également les autres régions. « Dans l’ensemble des régions, la véraison (maturation des raisins) est hétérogène selon que la parcelle a été gelée ou pas, ce qui devrait conduire à un échelonnement
des vendanges », indique enfin le ministère.
Avec AFP.
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