24 Août

Vendanges au château Carbonnieux : une année particulière marquée par la précocité et des mesures sanitaires

C’est l’une des 4 vendanges les plus précoces pour le château Carbonnieux depuis 1997. Ce matin une troupe d’une quarantaine de coupeurs et porteurs a embauché dès 7h pour ramasser « à la fraîche » les raisins sur différentes parcelles de ce château de Léognan. Reportage en immersion avec la famille Perrin. A voir dans le prochain Côté Châteaux sur France 3 NoA.

Les deux symboles de ce millésime 2020, une belle grappe de sauvignon, tenue par Eric Perrin, dans le contexte de crise sanitaire © JPS

7h, le jour vient tout juste de se lever. Philibert et Eric Perrin, les propriétaires du château Carbonnieux retrouvent leurs vendangeurs : « la température est idéale ce matin », se réjouit Philibert avec un petit 14°C qui tranche de ces matinées de canicule, qui ne descendaient pas en dessous de 20°, et même souvent entre 22 et 24° ces derniers jours…« Pour la conservation des arômes, c’est formidable » « Cette année, c’est exceptionnellement précoce, c’est incroyable », renchérit Eric Perrin son frère aîné, sachant qu’ils ont débuté les premières parcelles mercredi dernier. Là le véritable coup d’envoi est donné.

« Les raisins sont mûrs, il y a un bon équilibre, on renforce ce matin, l’équipe de 15 personnes supplémentaires, fin de semaine on devrait avoir fini les sauvignons, donc tout s’annonce bien, poursuit Philibert.« 

De mémoire de vigneron et de coupeurs ici à Carbonnieux, 2020 fait partie des années les plus précoces, Marie-Josée Denjean qui fait les vendanges depuis 1983 peut en témoigner, elle qui a connu le grand-père ou le père d’Eric et Philibert.

Philibert et Eric Perrin dans leurs rangs de vigne ce matin © JPS

« Quand j’étais enfant, on avait la rentrée scolaire qui était après le 15 septembre et donc on était souvent frustré de ne pas venir goûter à la cuve les premiers jus de raisins », commente Eric Perrin « et puis, dans les années 90 on a commencé à voir les dates de vendange s’avancer, est-ce du au travail de la vigne ou au réchauffement, et on avait les premières vendanges qui se passaient sur les 1ères quinzaines du mois de septembre, là j’ai vécu ce phénomène 4 fois entre 1997, 2003, 2011 et 2020, on a des vendanges qui se situent juste après le 15 août. »

   Cette année est aussi marqué par un autre invité, non désiré celui-là le coronavirus ou tu du moins la menace qu’il fait planer sur les exploitations. Partout sur les tracteurs ou enjambeurs, avec leur bennes, des panneaux récapitulent les gestes barrières et bonnes pratiques que rappelle volontiers Philibert Perrin : « oui c’est une année particulière en organisation, avec plus de temps, de réflexion, des gestes supplémentaires, moins de discussions sur le chantier, le côté convivial face à face pour se raconter ses vacances on essaie de respecter des distances et puis un peu d’inquiétudes des uns et des autres car on voit bien que le virus prend de l’ampleur dans notre région. Tout le monde est très conscient, respectueux pour éviter tout problème. Ils ont aussi installé un camion plateau avec une cuve d’eau claire et des distributeurs de savons et d’eau, donc à chaque fois qu’ils arrivent en bout de rang ils se lavent les mains, et les chefs d’équipe ont des sprays pour leur mettre du gel hydroalcoolique. »

Et alors que les coupeurs ne ménagent pas leur peine, avec ou sans masque, mais en gardant des distances de sécurité, les porteurs eux s’affairent avec leurs casque et ceux qui s’occupent du tri au chai doivent obligatoirement porter un masque…

Andrea Perrin, le fils d’Eric, oenologue au château commente les difficultés pour conserver les arômes des raisins blancs: « en général, les journées comme cela assez longues d’été, on aime bien commencer assez tôt pour pouvoir faire jusqu’à midi les 3/4 de ce que l’on va récolter dans la journée. Cela permet d’approvisionner le pressoir en raisins très frais et au moment du pressurage on va conserver beaucoup plus d’arômes et surtout on va avoir des jus beaucoup plus facile à travailler grâce à la température…ce qui va nous faciliter le process tout au long de la vinification. » 

La nouvelle génération de Perrin au chai avec Andrea et Marc © JPS

Quant à cette précocité dans la maturité : « les équilibres sont là, les acidités, l’alcool, la vigne n’a jamais stressé elle a toujours bien poussé, bien mûri. Mais c’est vrai que l’année dernière on a ramassé le 29 août et là le 18, c’est un phénomène exceptionnel du à l’année. »

Une année qui rappelle aussi un millésime solaire, le 2003, que les 4 Perrin aiment redécouvrir et déguster dans leur grand chai de blancs, à cette occasion de vendanges précoces :  « on retrouve la couleur bien dorée du sémillon mais avec une belle évolution… » selon Philibert. « On avait peur à l’époque d’avoir des combustions d’arômes voire des chutes d’acidité, et là on ne les retrouve pas, renchérit Eric ». « On a une pointe d’acidité et en bouge on a vraiment le sémillon mûr, riche, onctueux, c’est une bonne surprise… », complète Philibert.

Eric, Andrea, Philibert et Marc Perrin, dégustant ce fameux 2003© JPS

Pour Andréa, « oui c’est quand même agréable de pouvoir voir que dans des conditions extrêmes on peut faire des vins qui vieillissent. » Et Marc de conclure : « on voit aussi l’évolution de style, avec la trame commune et les vins d’aujourd’hui, mais avec plus de précision avec la manière avec laquelle on travaille. Et là, c’est un grand vin à associer avec une belle gastronomie, une belle viande blanche et des champignons… »

Comme quoi ces années précoces peuvent être synonymes aussi de grands millésimes, déjà pour les blancs. A confirmer aussi pour les rouges, les merlots sont déjà bien partis, avec une vendange prévue ici à partir du 7 septembre.

20 Août

Bordeaux : c’est parti pour les vendanges des cépages blancs

Cette semaine marque le coup d’envoi des premiers coups de sécateurs dans différents domaines de Pessac-Léognan et du Bordelais sur les parcelles les plus précoces et sur de jeunes plants. Le gros des vendanges sera pour la semaine prochaine. Cette année est l’une des 3 plus précoces de mémoire de vigneron bordelais.

Une benne déjà bien remplie de sauvignons au © château Carbonnieux ce matin

Parmi les tout premiers à avoir commencé, le château de Rouillac à Canéjan en Gironde a démarré mardi. Pour Laurent Cisnéros, ancien footballeur et propriétaire du domaine, c’est une mise en jambes : « on fait cette semaine une ou deux matinées de vendanges, on a démarré mardi à 9 avec 2 de mes filles et ce matin également, c’est un rituel familial… On commence toujours par vendanger les sauvignons gris en haut de la propriété, on récolte les jeunes plants de sauvignon gris, qui sont à bonne maturité, il y a une bonne acidité et c’est plutôt bien. On n’a pas pris énormément de choses mais ce qui était mûr à notre sens. A partir de lundi ou en milieu de semaine prochaine, on sera très mobilisé, ce sera le grand rush où on sera à 100% opérationnel… »

La rentrée de la vendange au chai de © Carbonnieux

Au château Carbonnieux à Léognan, c’est parti depuis hier mercredi. « Aujourd’hui, j’ai 60 personnes recrutées avec le GFA de Léognan, puis 80 à partir de lundi. On a débuté encore ce matin à 7heures et on va tourner jusqu’à 15 heures, car après il fait trop chaud« , précise Eric Perrin co-propriétaire. Eh oui, encore un petit 36° attendu à Bordeaux cet après-midi, la région la plus chaude de France.

Ces vendanges précoces et par ces fortes températures n’effraient pas pour le moment car les domaines s’adaptent en commençant relativement tôt dans la matinée et même pour certains dès 5h du matin comme le château de Sours ce jeudi. Et comme le précise Eric Perrin du château Carbonnieux:

Même si on a vu une évolution du climat, au niveau du travail à la vigne et au chai, on travaille avec beaucoup plus de précision », Eric Perrin du château Carbonnieux:

« Il y a 30 ans, sur une décennie, on avait 2 grands millésimes, 7 moyens et un mauvais, mais là on a quand même plus de régularité. Le dernier en date a été le 2013 où on a eu un début d’été très pluvieux, mais là on est plutôt sécure…On a passé tous les risques gel, grêle (attention ce n’est pas fini), mildiou et on rentre un raisin propre et sain. »

Au château Smith Haut-Lafitte à Martillac, non loin, « c’est parti depuis ce matin pour l’équipe de 30 vendangeurs, 35 avec les chauffeurs, on a commencé par les jeunes sauvignons blancs à 8h », commente Fabien Teitgen le directeur du château.

Port du masque pour tous comme le montre Fabien Teitgen © au château Smith Haut Lafitte

Mais c’est une année particulière pour tous ces domaines avec le coronavirus qui poursuit son histoire en France et dans le monde, il a fallu s’adapter : « on a commencé par distribuer les masques à tous et on a expliqué les règles de fonctionnement; on a revu tous nos protocoles pour faire en sorte que tout le monde reste en bonne santé avec distanciation et port du masque, car tout le monde revient de vacances et on ne sait pas qui ils ont croisé…donc on sécurise.

 Au château Smith Haut-Lafitte, « c’est la 4e vendange la plus précoce après 2003 où on a commencé le 13 août, » poursuit Fabien Teitgen.Il y a eu également « 1997 et 2011 où c’était un 18 août. Et donc 2020, le 20 », année du vin bien sûr.

 Elle est précoce mais n’a pas un caractère solaire, les raisins ne sont pas trop mûris ou flapis, ce qu’on ramasse fait 12,4° et 3,05 de PH, c’est tendu, c’est joli, il y a un bel équilibre et une belle vivacité, on n’est pas sur un profil chaud » Fabien Teitgen du château Smith Haut Lafitte

Grappe de sauvignon arrivée à bonne maturité au © château Smith Haut Lafitte

« La on fait un pressoir ce matin, peut-être demain aussi et on réattaque lundi ». Ces vendanges des blancs vont continuer dans la précocité des vendanges pour 2 à 3 semaines, « du 31 au 4 septembre ce sera les sémillions, et le 7 septembre on va commencer les rouges », poursuit Fabien Teitgen. Eric Perrin confirme aussi la précocité de l’ordre de 10 à 15 jours :« on va commencer les merlots vers le 7 ou 10 septembre ». Une précocité qui s’est malgré tout atténué car au printemps la vigne avait bien 3 semaines d’avance, mais les températures relativement fraîches du mois de juin ont fait en sorte de marquer le pas. Bon courage à tous et aux petites mains de la vigne bien sûr.

19 Août

Beaujolais : des vendanges qui vont débuter de manière très précoce

Le Beaujolais s’apprête à lancer ses vendanges, le 20 août pour les Beaujolais rouges et rosés et à partir du 22 août pour les Beaujolais blancs, en fonction du choix du vigneron bien sûr et de l’apogée de maturité. C’est le 2e millésime le plus précoce en Beaujolais après le 2003.

Les vendanges 2020 seront les deuxièmes plus précoces de l’histoire, après 2003 © France tv

Les premiers coups de sécateurs sont sur le point d’être donnés, en cette fin de semaine, sur les terroirs les plus précoces du Beaujolais. C’est le 2e millésime le plus précoce depuis 2003, depuis la mise en place du réseau maturation 1992.

Pour les rouges et rosés, la date minimum a été fixée au 20 août et pour les blancs au 22 août. Bien évidemment, ce n’est pas une obligation, chaque viticulteur aura le choix de lancer la récolte en fonction de la maturité optimale, par des matinées fraîches ou très tôt le matin pour ne pas perdre les arômes.

L’état sanitaire du vignoble affiche une très bonne santé, « exceptionnel » même, avec une un été très ensoleillé, chaud et sec, qui a favorisé les concentrations des raisins;  en poids les baies sont relativement plus petites et donc les grappes relativement faibles cette année, néanmoins l’interprofession évalue la récolte 2020 dans la moyenne de ces 5 dernières années, avec une quantité hétérogène d’une parcelle à l’autre, fonction de la résistance à la sécheresse notamment.

Ce sont donc 25 000 vendangeurs qui vont démarrer bientôt dans ces rangs de gamay et de chardonnay, les deux cépages emblématiques en Beaujolais. Un vignoble comme la champagne où les vendanges manuelles restent majoritaires. Des vendanges dans une ambiance particulière cette année du fait du Covid, aussi l’interprofessionnel et la MSA ont élaboré un guide vendanges spécial Covid. Plus de 15000 sacoches, gobelets et 55000 masques vont être distribués aux saisonniers par les viticulteurs pour permettre ces vendanges dans de bonnes conditions.

17 Août

Afterwork en Médoc, ce jeudi au château Lamothe-Bergeron

Durant l’été, si vous cherchez des idées de sorties entre amis ou en famille, pensez aux afterworlks qui se poursuivent dans le Médoc. Le prochain aura lieu ce jeudi 20 août au château Lamothe-Bergeron à Cussac à 18h30.

Si vous souhaitez profiter d’un cadre enchanteur, c’est l’occasion qui fait le larron. Le château Lamothe-Bergeron, fidèle de ces Afterworks en Médoc, vous propose un nouveau rendez-vous comme les jeudis soirs 2 fois par mois dans le Médoc.

Rendez-vous avec des amis ou de la famille de 18h30 à 21h pour découvrir cette magnifique propriété du Médoc dirigée par Laurent Méry. Au programme dégustation de vins, les 6 châteaux partenaires sont présents à tous les événements, mais aussi tapas et musique avec le groupe Who Are You.

(Entrée 20€ par personne, gratuit pour les enfants). Information et réservation auprès du château Lamothe-Bergeron au 05 56 58 94 77

Prochains rendez-vous : le 3 septembre au château Cordeillan-Bages, le 17 septembre au château Maucaillou, le 1er octobre au château Paloumey, le 22 octobre à bord du Sicambre  avec Bordeaux River Cruise.

16 Août

BoRdeaux : rêveR, séjourneR, avec un grand aiR

L’Office du Tourisme de Bordeaux Métropole fait toujours preuve d’originalité pour faire découvrir Bordeaux ou le Bassin d’Arcachon, deux spots de villégiature qui font Rêver partout en France et dans le monde.

Les vidéos de l’Office du Tourisme invitent à la découverte de Bordeaux, avec son patrimoine classé à l’Unesco, son Grand Théâtre, sa place de la Bourse, sa Porte Cailhaud, Pey-Barland ancienne place Royale, ou encore ses quais et son miroir d’eau. Mais Bordeaux c’est aussi le nom de la région viticole connue partout dans le monde avec ses 110 000 hectares de vignes, ses 65 appellations, ses châteaux et ses 5800 vignerons. A découvrir forcément.

Le Grand AiR aussi c’est celui du Bassin d’Arcachon, avec la Dune du Pyla la plus haute d’Europe avec 106 mètres, ses cabanes Tchanquées, ses huîtres, la Ville d’Hiver , le Ferret, bref un bon bol d’R ou d’Air, à Respirez, humeR, flâneR tout l’été.

Pour plus d’informations: cliquez sur le site de l’Office de Tourisme de Bordeaux Métropole.

13 Août

Bilan de 2 jours d’orages à Bordeaux: des propriétés très sinistrées mais au global ce ne sont pas des « sinistres massifs »

Ces 2 jours d’orages auront été très douloureux pour quelques propriétés en Gironde. Bernard Farges, le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux revient sur les orages qui ont « fait payer cher « à certains, quelques centaines d’hectares endommagés de 5 à 80% en Gironde, mais dans l’ensemble beaucoup d’autres propriétés sont passées à travers ces grêlons ravageurs.

De nombreux grains tranchés par les grêlons qui ne pourront pas atteindre ni la maturité ni la période optimale de récolte © Sophie Aribaud

C’est la triste loi du sort, « ce sont des orages classiques d’été » comme le souligne Bernard Farges, le président du CIVB, lui même viticulteur. C’est souvent « très injuste chez qui ça tombe », ce sont ce qu’on appelle des « sinistres qui sont jaloux, à quelques centaines de mètres près, tu peux être sinistré et ton voisin pas du tout. »

Globalement, ce ne sont pas des sinistres massifs, mais l’orage de grêle qui est tombé sur certaines propriétés, cela fait cher… » Bernard Farges, président du CIVB

D’après les remontées d’informations, du terrain, hier « quelques propriétés ont été touchées dans le blayais, autour de Langon à Saint-Pierre-de-Mons, avant hier dans les Graves, sur Saint-Morillon, Baurech très très touchées dans l’Entre-deux Mers à Saint-Germain-du-Puch. et Sauveterre. Ce sont au total plusieurs centaines d’hectares et ça peut aller de 5 à 80% de dégâts sur les parcelles. »

Les dégâts de la grêle sur les blancs © Sophie Aribaud

Des orages classiques mais malheureusement dévastateurs pour certains comme le château Cajus qui a posté sur Facebook : « 15 minutes. Il n’a fallu que 15 minutes pour détruire notre récolte. Triste journée à château Cajus, nous ne pouvons que constater les terribles dégâts qu’a causé l’orage de grêle d’hier. A priori très localisé sur notre village de Saint-Germain-du-Puch, il a endommagé pratiquement toute notre récolte ». De tout coeur avec ce château et d’autres dans cette épreuve.Une de plus puisque « après le gel de 2017, la grêle de 2020  vient assombrir une  fois de plus les perspectives pour l’avenir et nous rappelle notre dépendance au climat, »ajoute château Cajus.

Du côté des orages, le plus gros semble passé, les 8 à 10 jours qui s’annoncent plus frais seront plus tranquilles de ce côté, « les vendanges devraient commencer sous peu, les crémants déjà et la semaine prochaine certaines propriétés de Pessac-Léognan vont ouvrir le bal, »ajoute Bernard Farges.

12 Août

Orages en Gironde : de fortes rafales de vent, de la pluie et des grêlons très localisés

Les orages, même s’ils étaient annoncés ont semblé surprendre beaucoup de monde. La Gironde était placée en vigilance jaune aux orages, accompagnés de grêle localement et de fortes pluies et rafales de vent, cela n’a pas loupé dès 20h et encore cette nuit, c’était un festival. Le point sur les dégâts qui semblent très localisés dans le Bordelais et notamment dans les Graves.

Des grêlons assez importants, parfois de plus de 2 cm de diamètre, tombés hier soir à Saint-Morillon en Gironde© Eric Duron

On a beau dire, on a beau faire, quand c’est annoncé, en général, cela tombe. Et on découvre sur les réseaux les vidéos de terrasses et parasols emportés comme au Pyla ou sur Bordeaux, qui nous rappellent que face aux éléments, mieux vaut prévenir que guérir.

Les viticulteurs (pour ceux qui n’étaient pas encore partis en vacances) étaient pour bon nombre sur le pont pour essayer de minimiser les possibles orages de grêle avec leur canons à grêle. Pas facile comme combat, mais parfois ou même souvent payant.

Les secteurs les plus touchés ont été selon les premiers retours Saint-Morillon où Eric Duron a pris ces photos de gros grêlons, La Brède et Saint-Selve, on attend des précisions des Graves pour estimer s’il y a des dégâts importants dans les vignes.

A Baurech, Frédéric Sadrès, responsable technique viticole Région Gironde Ouest Vitivista, constate ce matin au micro de mes collègues Gilles Coulon et Patricia Mondon de France 3 Aquitaine les dégâts importants : « on peut estimer les pertes sur une parcelle comme celle-ci à hauteur de 30%, les pertes immédiates car après il y aura les incidences pathogènes de type botrytis qui vont venir s’attaquer à des grappes abimées, blessées, avec le retour de la chaleur… En moyenne ici à Baurech on est à 25-30% des vignes touchées, avec parfois des parcelles un peu plus touchées. »

Un ciel très menaçant hier soir sur Bordeaux © JPS

Parmi les vignerons joints ce matin, Léa Rodrigues-Lalande du château de Castres : « on a eu un peu d’eau mélangé à de la grêle, je vais aller faire un tour dans les vignes un peu plus tard, cela n’a pas duré très longtemps, surtout beaucoup de vent, mais apparemment cela n’a pas l’air d’avoir été plus touché que cela...Davantage la partie nord des Graves. » José Rodrigues Lalande, son père sur la route du retour de vacances, a fait le point avec son chef de culture : « nous n’avons pas été touché en Pessac-Léognan, en revanche nous avons de petits impacts sur Saint-Morillon, Saint-Selve, Beautiran où la grêle est tombée. Sur Castres et Portets, c’était mélangé avec beaucoup d’eau.Cela a vraiment été un couloir entre Beautiran et Saint-Selve, ce n’est pas catastrophique mais juste un peu compliqué… »

Philibert Perrin, président du syndicat viticole de Pessac-Léognan se veut rassurant ce matin : « il y a eu quelques grêlons hier soir sur le secteur de Cadaujac, mais pas de dégâts apparents, ce matin il y a eu quelques grêlons isolés sur Martillac et Villenave d’Ornon, des grêlons mélangés à de l’eaudans le vignoble on ne voit quand même pas de feuilles percées, mais l’eau on en avait besoin, on a eu environ 30 millimètres de pluie sur le secteur de Martillac. Sur les secteur de la Brède et Saint-Sèlve, cela aurait été plus important. »

 

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Confirmation auprès de Mayeul L’Huillier, le directeur du syndicat viticole des Graves : « il y a eu de la grêle sur la Brède, Saint-Morillon, et Saint-Selve, mais là il n’y a pas énormément d’exploitations. Côté évaluation des dégâts: « apparemment des dégâts importants du côté de Saint-Morillon et la Brède, avec des grappes touchées. On parle aussi de dégâts du côté d’Ayguemorte. Cette année, cette zone paie un prix pour entre les gelées de mars, la grêle de mai et celle d’hier. Le tout dans un contexte global compliqué. »

Sophie Aribaud, conseillère viticole, complète. « cela a tapé à Baurech, Tabanac et à Saint-Germain-du-Puch. Sur mon secteur habituel Grézillac, Branne, Saint-Emilion et en Entre-Deux-Mers, il n’y a rien eu. En revanche, les jeunes plans souffrent de la sécheresse en ce moment, il faut les arroser tout le temps… »

Dans le Médoc, Julien Vignault du Conseil des Vins du Médoc, confirme qu’« hier soir c’est un peu tombé mais surtout de la pluie, c’était encore très orageux dans le nord-Médoc ce matin mais il n’est tombé que de grosses gouttes » et c’est tant mieux. Hélène Larrieux pour l’ODG Médoc, Haut-Médoc et Listrac : d’après les retours d’une dizaine d’administrateurs, « pas de grêle à déclarer. » En revanche, « de très beaux spectacles visuels et sonores hier soir et une répartition de pluies assez hétérogène sur le territoire. Ce matin, il y a eu jusqu’à 40 millimètres de pluie à Cissac-Médoc et Vertheuil par exemple. Une pluie salvatrice  pour la vigne et faciliter le travail du sol qui va permettre d’ameublir la terre. L’eau va contribuer à ce que le cycle de maturité se passe de façon idéale alors que la plante commençait à offrir du manque d’eau. Le timing est parfait pour que la plante continue sa photosynthèse et apporte aux raisins les sucres et les polyphénols nécessaires à une vendange de très belle qualité. »

Dans d’autres secteurs, les vignerons désespèrent d’avoir un peu d’eau, plusieurs me confiaient hier et aujourd’hui n’avoir pas eu une goutte durant cet épisode…

 

Ce mercredi en fin d’après-midi de nouveaux orages de grêle ont pu être observés vers Loubens, Sauveterre, St Pierre de Mons ou encore le Pian sur Garonne, des vignerons dépités qui voient se poursuivre ces aléas climatique qui devraient encore se poursuivre demain. Le nombre d’hectares touchés commence à augmenter en Gironde. Pas facile la vie de vitis… Côté Châteaux est de tout coeur avec eux.

11 Août

Attention aux orages, vigilance jaune, grêle par endroits avec des vents violents

L’épisode de canicule débuté vendredi dernier va connaître en fin d’après-midi ou en soirée sans doute des épisodes orageux qui pourraient être accompagnés de grêle et de vents violents. La Gironde est placée en vigilance jaune.

De nombreux départements sont placés en vigilance jeune, par Météo France. Cela signifie que des orages pourraient être ponctuellement forts voire violents, et pourraient s’accompagner de grêle, ce qui est toujours un danger pour le vignoble qui est en passe de terminer sa véraison.

De fortes pluies sont attendues avec de violentes bourrasques et de la foudre, Météo France demande d’être attentif…Ce mardi à 16h, les températures étaient encore très élevées partout dans l’Hexagone, entre 33 et 37°C.

15 départements sont par ailleurs placés en vigilance rouge dans le Nord de la France du fait de surmortalité dans le contexte actuel lié à la pollution à l’ozone et au covid…

10 Août

Château Guiraud : entre visite des chais et biodiversité, une expérience suave à vivre à Sauternes

Les châteaux aujourd’hui rivalisent d’ingéniosité pour charmer l’oenophile. A Guiraud, 1er cru classé de Sauternes, depuis plus de trente ans le château mise sur la nature et la qualité de ses vins. Certifié bio depuis 2011, Guiraud a une approche assez remarquable au niveau de la biodiversité sur le domaine et de l’accueil à la propriété.

De nombreuses visites oenotouristiques au château Guiraud © JPS

L’arrivée au château par cette grande allée bordée de 181 platanes invite déjà à l’évasion. Vous êtes dans un domaine qui depuis l’arrivée de la famille Planty, Xavier puis Luc aujourd’hui comme gérant (le château étant détenu par les familles Planty, Peugeot, Bernard et Neipperg), mise sur des pratiques culturales qui englobent à la fois la production viticole dans un système plus complexe de biodiversité et d’agroforesterie: le domaine de 128 hectares est bordé de bois et compte près de 600 espèces vivantes recensées.

UN VOYAGE AROMATIQUE

Ce château offre aujourd’hui une palette de visites et palette aromatique à venir découvrir: vous pouvez ainsi visiter le domaine, les chais et vous glisser dans la peau d’un « sommelier d’un instant » en dégustant la verticale de son choix : en effet, château Guiraud propose aux amateurs de choisir 3 millésimes pour une invitation au voyage et aux anecdotes.

ASSOCIATION DE METS ET VINS

Pour couronner la visite, et enrichir l’expérience, Guiraud propose des associations mets et vins du château, avec des produits de saison, fromages, charcuterie, bouchées sucrées-salées, etc…

Luc et Xavier Planty, l’histoire d’une transmission en terre de Sauternes © JPS

LA CHAPELLE POUR UNE PRIERE GOURMANDE

La découverte de ce 1er cru classé est aussi couronnée par une pause dépaysante à La Chapelle (protestante) de 1789 érigée depuis peu en restaurant, tenu par la Maison Lascombes, histoire de découvrir une cuisine bio, locale et de saison aux accents du sud-ouest, les produits provenant en partie du potager du château qui compte 340 variétés de tomates. Un moment unique à vivre depuis La Chapelle ou en terrasse avec vue sur Guiraud.

Pour tout renseignent et les offres oenotouristiques du château Guiraud : 0556766101 ou accueil@chateauguiraud.com

Retrouvez la famille Planty et château Guiraud (à 4’15) au moment des vendanges à l’automne 2019 avec ce numéro de Côté Châteaux spécial Sauternes diffusé sur NOA réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot: 

09 Août

L’Auberge du Vieux Puits, meilleur restaurant du monde selon TripAdvisor

Dans cette chaleur torride de l’été, l’Auberge du Vieux Puits vient de décrocher la fabuleuse meilleure note de l’ensemble de ses clients 5/5 sur TripAdvisor. Un exploit qui classe ce restaurant gastronomique tenu par la famille Goujon 1er et meilleur resto au monde pour TripAdvisor.

© Gilles Goujon, le chef de l’Auberge du Vieux Puis, (photo de profil de sa page Facebook)

C’est dans un petit village des Corbières, Fonjoncouse un village de l’Aude aux 140 âmes, où se trouve cette pépite de la restauration: l’Auberge du Vieux Puits, une affaire familiale tenue depuis 1992 par Gilles Goujon, son épouse Marie-Chrsitine et leurs deux fils Enzo et Axel. Un restaurant gastronomique qui est fière d’arborer 3 étoiles au Guide Michelin.

Ce restaurant vient de décrocher une note de 5/5 devant la Ville Blanche à Rospez dans les Cotes d’Armor et devant le Chila une belle adresse à Buenos Aires en Argentine, qui tous deux obtiennent 4,5. L’Auberge du Vieux Puits a obtenu 703 fois 5 étoiles (excellent) et 70 fois 4 étoiles (Très bon), sur 932 notes attribuées par la clientèle.

« Je croyais à un canular », confie Gilles Goujon au Parisien. « C’est beaucoup d’émotion parce que cela vient directement de nos clients. Ce titre récompense l’équipe entière » commente encore avec humilité Gilles Goujon qui emploie 45 personnes et qui peut compter sur de fabuleux producteurs locaux.

​​​​​​ »Vous ne vous rendez pas compte, c’est incroyable ! Notre restaurant est au fin fond de la pampa et on figure dans un classement mondial ! Avec mon équipe, on a chanté « On est les champions » dès qu’on a appris la nouvelle, on est super heureux ! » confie Gilles Goujon à France 3 Occitanie. « Je sais que les commentaires ne sont pas toujours très bienveillants sur ce site. Du coup, ça me flatte beaucoup d’être consacré par les clients eux-mêmes. C’est une énorme récompense pour mon équipe ».

Sur sa page FaceBook, le chef commente : « c’est une grande joie, une fierté et une récompense pour mes équipes. Nous venons d’être élus « Meilleur restaurant gastronomique au Monde » au « Travellers’Choice Awards Restaurants 2020 »

« Ce classement est établi par les consommateurs du site Tripadvisoret basé sur un algorithme analysant des millions de commentaires et d’opinions recueillis au cours de l’année dernière par des voyageurs du monde entier ».
« Nous cuisinons tous les jours avec amour pour vous, pour exalter vos papilles, pour mettre en lumière les richesses de nos producteurs locaux. C’est avec vous tous que nous partageons ce prix, preuve s’il en est, que notre cuisine sait satisfaire le plus grand nombre, MERCI infiniment. »
Vivre une cuisine haute couture, quelque part en Corbières ! »

Un grand Bravo de Côté Châteaux à la famille Goujon, à l’ensemble de l’équipe de l’Auberge du Vieux Puits.

A lire également : Dans l’Aude, l’auberge étoilée de Gilles Goujon sacrée « meilleur restaurant du monde » dans un classement TripAdvisor

Auberge du Vieux Puits, 5 avenue Saint-Victor, 11360 Fontjoncouse, tel 04 68 44 07 37

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