19 Jan

La viticulture bordelaise exprime son « ras-le-bol » avec l’agrandissement du logo « femme enceinte » sur les étiquettes

La Fédération des Grands Vins de Bordeaux exprime sa réprobation face à la nouvelle réglementation du gouvernement qui souhaite doubler le pictogramme sur les étiquettes, en place depuis 2006 : « la viticulture girondine dit stop ! » et le fait savoir haut et fort. Entretien d’Hervé Grandeau, le président de la FGVB,  et réaction de Mathilde Bogdanoff de l’ANPAA Bordeaux, par Côté Châteaux.

L'avertissement actuel pour femme enceinte, sur une bouteille de Bordeaux © JPS

L’avertissement actuel pour femme enceinte, sur une bouteille de Bordeaux © JPS

Pour Hervé Grandeau, le Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux : « L’idée du gouvernement de faire doubler de volume ce pictogramme pour l’amener à 1 centimètre de diamètre, c’est encore une couche supplémentaire dans la réglementation. Nous allons tenir cette conférence de presse pour exprimer notre ras-le-bol qu’on nous change sans arrêt cette réglementation. Il y a d’autres choses à faire en matière de prévention sur la santé que de se cacher constamment derrière ces avertissements ».

Cette mesure, annoncée lors du Comité interministériel du handicap du 2 décembre 2016, prévoit en effet le grossissement du pictogramme représentant une femme enceinte avec un verre à la main, barrée d’un trait rouge.

Pour Bernard Farges, Président de la Confédération Nationale des AOC (CNAOC) et des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur : « cette mesure prise sans aucune concertation est une insulte à l’intelligence des femmes. Qui peut croire qu’un simple logo aura, quelle que soit sa taille, une action préventive efficace sur la consommation ? D’autant que l’efficacité réelle de ce pictogramme n’a jamais été évaluée depuis sa mise en place il y a plus de dix ans ! »

Et Hervé Grandeau de penser la même chose : « c’est un manque de respect vis-à-vis des femmes. Bien sûr, on est contre tout ce qui peut infecter le foetus dans le ventre de la maman, mais comment penser qu’en augmentant de volume ce pictogramme, les femmes, déjà averties, vont cesser toute consommation, c’est les prendre pour des … que de mettre un logo encore plus grand. »

« A l’étranger, on fait bien rire certains pays avec notre logo. Cela va avoir bien sûr comme conséquences qu’il va falloir revoir toutes nos contre-étiquettes, et puis la prochaine fois, on va nous demander cela en deux ou trois couleurs, et ce n’est pas le même prix… »

Et d’ajouter que la filière viticole, par la voix de Vin et Société, a toujours défendu le principe d’abstention de consommation pour les femmes enceintes.

« Nous en avons assez de l’inflation des normes, il y a aujourd’hui jusqu’à huit mentions obligatoires sur l’étiquetage (degré d’alcool, dénomination du produit, centilisation, allergènes, ….) Nos étiquettes n’ont pas vocation à véhiculer des avertissements médicaux, elles doivent rester des supports d’information. Nous produisons, vendons, exportons et l’inflation normative constitue une charge croissante pour nos exploitations, tout cela finit par peser sur notre compétitivité » ajoute le Président des AOC
girondines.

« Je pense que des gens au ministère de la Santé ont en travers le fait d’avoir réussi à assouplir la loi Evin, et qu’à la première occasion, ils veulent nous en remettre une couche. »

LA POSITION FAVORABLE DE L’ANPAA

Jointe ce vendredi matin, l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA) de Bordeaux tient à préciser : « c’est nécessaire d’informer les gens sur les risques liés à l’alcool, notamment durant la grossesse. C’est une prévention qui reste nécessaire : plus c’est visuel pour la population, mieux, c’est, » me précise Mathilde Bogdanoff chef de service à l’ANPAA, avec Nathalie Papet médecin coordonnateur.

« On sait qu’il y a une augmentation de la consommation d’alcool chez des femmes cadres, chez les jeunes aussi, ceci dit cette prévention est nécessaire : elle concerne non seulement les femmes durant leur grossesse, mais aussi le cercle familial qui peut les inciter à consommer. C’est aussi l’occasion d’en discuter au sein des familles. »

LES VITICULTEURS DEMANDENT AU 1ER MINISTRE DE SURSOIR A CETTE MISE EN OEUVRE

La viticulture girondine considère que le grossissement du logo existant figurant sur l’étiquetage depuis 2006 n’est pas la réponse adéquate à cette problématique de santé, qui mériterait la mise en oeuvre d’une politique de prévention ciblée. Elle demande instamment au premier ministre de surseoir à sa mise en oeuvre.

Regardez le reportage de Gilles Coulon et Patricia Mondon, montage Alain Guinchard :

18 Jan

Les tonnelleries de Gironde : un savoir-faire reconnu

Les tonnelleries de Gironde, comme d’autres en France, affichent une bonne santé. Certains châteaux possèdent leur propre tonnelier, d’autres commandent leurs barriques chez ces tonneliers artisanaux ou plus gros, qui, depuis dès années, montrent un savoir-faire reconnu. Tour d’horizon à Smith Haut-Lafitte, à la tonnellerie Bordelaise à Martillac et chez Nadalié à Ludon-Médoc.

Le temps de chauffe varie selon les voeux des châteaux © JPS

Le temps de chauffe varie selon les voeux des châteaux © Jean-Pierre Stahl

Tonnelier, un savoir-faire vieux de plus de 2000 ans. Smith Haut-Lafitte est l’un des 3 châteaux du Bordelais avec Lafite et Margaux à avoir son propre tonnelier depuis 1995, avec Didier Fezil, comme premier tonnelier. Jean-Luc Itey a pris la suite en 2001 et fabrique ici 550 barriques à l’année. Il choisit d’abord son chêne, qui provient pour environ 55 à 60% de chêne de la forêt de Tronçais dans l’Allier, le reste provenant d’autres forêts de chêne en région parisienne ou dans le centre de la France.

tonnellerie 116

« C’est la pression des cercles qui fait en partie l’étanchéité, il y a aussi le fait que le bois est fendu dans le sens du fil, et après il y a une part de gonflement par rapport au vin, qui fait que la barrique est étanche », explique Jean-Luc Itey tonnelier.

tonnellerie 134La qualité des bois et la maîtrise de la chauffe expliquent ce choix d’une tonnellerie au château, comme le précise Fabien Teitgen, directeur technique de Smith Haut-Lafitte :

Le marquage à l'ancienne, au fer rouge, avec le blason de Smith Haut Lafitte © JPS

Le marquage à l’ancienne, au fer rouge, avec le blason de Smith Haut Lafitte © JPS

« si on sous-chauffe la barrique, on va apporter des éléments négatifs au niveau arômatique, et si on la surchauffe on va donner des notes de fumé, de grillé, de taosté, et comme dans les graves comme à Smith Haut Lafitte, le terroir donne déjà des notes de fumé, d’âtre, de silex, on va plutôt travailler sur des chauffes très douces, très soft à l’intérieur pour donner des compléments de type caramel doux, des notes d’épices, plutôt que de renforcer le côté fumé. »

cc

Didier Fesil, MOF en tonnellerie, et patron de la tonnellerie bordelaise © JPS

A l’heure du gravage laser sur les barriques, et de la mécanisation pour le cerclage, la tonnellerie Bordelaise reste malgré ces avancées, une tonnellerie artisanale. Fondée en 2001 par Didier Fesil, meilleur ouvrier de France, elle emploie 13 personnes dont 10 tonneliers. Avec cette passion chevillée au corps, Didier Fesil aime transmettre son savoir-faire : ainsi a-t-il permis à Anthony un jeune tonnelier d’être meilleur apprenti de France. Une transmission qui s’opère aussi avec l’Ecole de Tonnellerie ouverte récemment à Blanquefort : 4 tonneliers et un professeur de viticulture et d’onologie sont à l’origine de ce projet.

A la Tonnellerie Bordelaise, Didier Fesil aime transmettre sa passion © JPS

A la Tonnellerie Bordelaise, une passion et un art de la tonnellerie © JPS

Dans son atelier à Martillac, ce sont 5000 fûts qui sont réalisés à l’année, essentiellement des bordelaises de 225 litres mais aussi de plus en plus de barriques plus volumineuses ou encore des cuves tronconniques ou des foudres :

« On va vers des 400 et des 500 litres, pourquoi ? Parce que le rapport bois-vin n’est pas le même dans 400 litres que dans une barrique de 225 litres, » commente Didier Fezil. « Et puis, il y a aussi l’aspect économique, aujourd’hui les vins passés en barriques de 400 litres, par exemple, reviennent moins chers à la bouteille que dans des barriques de 225 litres. »

30000 barriques réalisées chaque année chez Nadalié à Ludon-Médoc © JPS

30000 barriques réalisées chaque année chez Nadalié à Ludon-Médoc © JPS

Fondée en 1902 par Auguste Nadalié, la tonnellerie Nadalié à Ludon-Médoc est aujourd’hui l’une des plus importantes de Gironde. 30000 barriques y sont réalisées à l’année, mais si l’on compte ses autres structures en Charente, Belgique, au Chili et aux USA, ce sont 70000 barriques produites par 180 tonneliers dans le monde (240 personnes employées au total).

Stéphane Nadalié, 5e génération de tonnelier © JPS

Stéphane Nadalié, 5e génération de tonnelier © JPS

« Il faut savoir qu’il y a seulement 2% des vins faits dans le monde qui sont élevés dans du bois, donc on se dit toujours, tiens, ça va être porteur parce qu’il y a de la marge. Toutefois, on est vraiment tributaire de la récolte, si jamais la récolte est bonne en quantité et en qualité, on fera un  peu plus de barriques, on a eu de belles années comme 2009, 2010 avec un superbe millésime et la tonnellerie se portait bien, » explique Stéphane Nadalié 5e génération à la tête de l’entreprise.

Avec Margaux et Lafite, le château Smith Haut Lafitte est l'un des rares châteaux a avoir son propre tonnelier © JPS

Avec Margaux et Lafite, le château Smith Haut Lafitte est l’un des rares châteaux a avoir son propre tonnelier © JPS

Après la mode des vins boisés dans les années 80-90, les châteaux aujourd’hui reviennent à une présence et une chauffe de la barrique moins marquées, comme l’explique Fabien Teitgen du château Smith Haut Lafitte:

Fabien Teitgen, directeur technique à Smith Haut Lafitte donne ses directives au tonnelier pour avoir des vins pas trop marqués par l'aspect boisé © JPS

Fabien Teitgen, directeur technique à Smith Haut Lafitte donne ses directives au tonnelier pour avoir des vins pas trop marqués par l’aspect boisé © JPS

« C’est toute la subtile alchimie de la tonnellerie et de la barrique, c’est que la barrique doit arriver en support du vin mais ne doit pas arriver au-dessus du vin. »

La fédération des tonneliers de France a enregistré une augmentation en volume de +8% de l’activité en 2015, avec une production annuelle au total de 592000 fûts. Preuve que les tonnelleries ont encore de beaux jours devant elles…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et de Pascal Lécuyer :

17 Jan

La Cité du Vin fait son cirque avec les Gruss !

Profitant de la présence du cirque Arlette Gruss, place des Quinconces à Bordeaux, l’autre institution et emblème de la ville, la Cité du Vin, a eu l’idée de programmer une parade exceptionnelle du cirque Gruss sur son parvis. C’est ce mercredi à 10h30.

Crédits photo : ©XTU architects - Photos Anaka / La Cité du Vin / Arlette Gruss 2017

Crédits photo : ©XTU architects – Photos Anaka / La Cité du Vin / Arlette Gruss 2017

C’est désormais une tradition à Bordeaux, le cirque Arlette Gruss installe son chapiteau banc et rouge sur la place des Quinconces, comme tous les ans, du 12 janvier au 5 février 2017.

Mais cette année, entre deux représentations, les artistes du cirque vont accoster sur le parvis de La Cité du Vin ce mercredi 18 janvier à 10h30 pour une parade exceptionnelle et ouverte à tous. Avec au programme :

  • Contorsion, George Der Gummi Guru : « Un phénomène sort de sa coquille »
  • Vélo Trial, Jonathan Rossi : « À en perdre les pédales ! »
  • Mât, Kevin Gruss, Sergiy et Andrii : « L’amitié comme pilier »
  • Ventriloque « l’homme sans voix », avec Claudio De Negri
  • Clown Mathieu : « Il met les points sur les rires »
  • Marionnettes, Loïc Bettini : « Fait de bois, de ficelles et d’amour »

Les numéros seront suivis d’une dégustation de vins d’Alsace du domaine Joseph Gruss.

16 Jan

Loïc Pasquet fait revivre les cépages d’autrefois à Bordeaux

Il fait figure d’OVNI pour certains, pour d’autres de génie. Loïc Pasquet a souhaité retrouver le goût du Bordeaux d’autrefois avec des cépages « pré-phyloxéra » qu’il a planté à Landiras, comme le castet et le mancin ou tarnay-coulant. Nous avons dégusté dans son chai son premier millésime 2015, en blanc et en rouge…des vins frais, sur le fruit, avec une certaine tension.

Loïc Pasquet en pleine plantation © JPS

Loïc Pasquet en pleine plantation © JPS

A la base, Loïc Pasquet n’a rien à voir avec Bordeaux. Il n’est pas fils de propriétaire viticole, mais ancien ingénieur en recherche et développement en matériaux. Il n’est pas non plus Bordelais mais Poitevin. Et pourtant, il se fait fort de réimplanter à Bordeaux ses cépages d’autrefois, avec « le goût d’autrefois » comme il dit.

TONNELIERS 172

Il y a 10 ans lorsqu’il s’est installé sur le secteur de Landiras, il a identifié tout d’abord un terroir, une ancienne île qui s’est formée à l’aire tertiaire, un terroir de graves et de sable. Ensuite il s’est dit qu’ il n’y avait pas « d’équivalent de la Romanée Conti, de vin de lieu à Bordeaux. » A force de lire quelques ouvrages anciens, il s’est alors mis en tête de retrouver des cépages d’autrefois, afin d’adapter au mieux ces cépages à leur terroir : il a ainsi redécouvert le mancin ou tarnay-coulant, mais aussi le castet, le saint-macaire, et le malbec, le petit verdot et le cabernet sauvignon qui sont déjà bien plus courants. Mais en tout cas pour lui pas de merlot.

Il a ainsi planté ses premiers cépages d’autrefois en 2010, francs de pieds. Des cépages bouturés à partir de quelques spécimens fournis par le conservatoire de la vigne. Et c’est ainsi qu’en 2015, il a produit ses premières barriques issues de cépages autochtones : une production intimiste car il ne sort que 1000 à 1500 bouteilles en rouge et 900 de blanc avec les cépages sémillon, lauzet et camaralet.

Aujourd’hui on plante du cabernet sauvignon, mais il faut savoir qu’on replante les 14 cépages autochtones de Bordeaux qui ont fait la gloire de Bordeaux il y a encore 200 ans, c’est vraiment cette diversité des cépages qui a entraîné cette diversité du goût », Loïc Pasquet.

L'aste est courbée et replantée dans le sol © jps

L’aste est courbée et replantée dans le sol © jps

Bien évidemment ses vins ne sont pas commercialisés en vins de Graves mais en vin de France car ils ne correspondent pas au cahier des charges qui prévoit comme cépages reconnus de l’appellation le merlot, le cabernet sauvignon, le cabernet franc, le malbec et le petit verdot. Quant aux plantations celles-ci doivent comprendre plus de 5000 pieds à l’hectare, des rangs espacés de maximum 2 m et des pieds espacés d’au moins 80 cm sur un même rang.

TONNELIERS 181

Lui a planté à l’ancienne car ici tout est fait pour être totalement autonome « dans un esprit paysan », les pieds sont bouturés, une fois taillée l’aste est replantée dans le sol, pas besoin de fil de fer, il n’y a que 2,3 hectares, c’est vraiment un petit domaine, c’est du cousu main…

« Tous ces cépages autochtones, on les replante comme ce qu’il se faisait à l’époque, juste pour faire passer un outil en traction animale. Et l’espacement entre rangs pour faire passer un outil c’était entre 60 et 64 cm. En fait tous les cépages sont plantés ici à 20000 pieds à l’hectare. »

TONNELIERS 191Comme en Bourgogne, il réalise comme il dit « un vin de lieu », un vin de terroir au faible rendement, actuellement de 5 à 10 hectolitres à l’hectare. Une production intimiste avec seulement 1000 bouteilles en rouge et 900 en blanc, des vins rares donc très chers commercialisés entre 3000 et  5000 euros et parfois même au delà, en Russie, en Chine, dans les émirats…et un peu partout dans le monde.

Liber Pater, le vin le plus cher produit à Bordeaux

Liber Pater, le vin le plus cher produit à Bordeaux

Ce trublion de Bordeaux, empêcheur de tourner en rond, peut paraître dérangeant. Il a été « découverte de l’année 2011 » selon la RVF.

Certains s’en sont pris à une époque à ses pieds de vignes, il a aussi été poursuivi et condamné en justice pour une affaire avec France Agrimer qui va repasser en appel le 8 mars prochain à Bordeaux. Sa démarche, lui l’inscrit davantage dans l’histoire. En tout cas les gens les plus aisés de la planète s’arrachent ses vins.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Nicolas Pressigout, montage Corine Berge :

15 Jan

Ventes de Cognac en 2016 : encore une année record, avec 179 millions de bouteilles vendues !

Dans sillage d’une année 2015 record, les ventes de Cognac ont de nouveau connu une année 2016 « historique », tant en volume avec +6% qu’en valeur avec +6,8%. Une progression toujours tirée par le marché Nord-Américain.

Le chai chez © Hennessy

Le chai chez © Hennessy

Exporté à plus de 98%, le Cognac a enregistré en 2016 près de 179,1 millions de bouteilles vendues, contre 168,9 millions l’année dernière, pour un chiffre d’affaires de 2,76 milliards d’euros (2,6 milliards en 2015), selon des chiffres du BNIC, Bureau national interprofessionnel du Cognac.

Comme les années précédentes, c’est le marché nord-américain qui porte cette croissance. La zone ALENA (Canada, Etats-Unis, Mexique, Accord de libre-échange de 1994) a ainsi totalisé 77,3 millions de bouteilles en 2016, soit une croissance de 14,2% en volume, de 14,3% en valeur. Les Etats-Unis, premier marché du Cognac depuis depuis plus d’un quart de siècle, se taillent la part du lion (74,1 millions de bouteilles). Les exportations vers l’Extrême-Orient, deuxième marché en importance pour le Cognac, restent stables avec 51,1 millions de bouteilles expédiées, soit +1% en volume et +3% en valeur. Les ventes y confirment l’équilibre retrouvé de cette zone asiatique, qui – le marché chinois surtout – avait fait plonger les résultats en 2014, avant une belle reprise en 2015.

De nombreuses découvertes pour les jeunes notamment les Cognacs proposés par Rémy Martin, VSOP, 1738 et XO © JPS

De nombreuses découvertes pour les jeunes lors de Bordeaux Tasting en décembre dernier des Cognacs proposés par Rémy Martin : VSOP, 1738 et XO © JPS

A contrario, les expéditions vers l’Europe (39,4 millions de bouteilles) traduisent un contexte économique toujours difficile: elles connaissent un léger repli, à -1,2% en volume, et -1% en valeur.

Enfin se confirme la tendance des dernières années à une croissance des expéditions dans le reste du monde (Afrique, Caraïbes, Océanie…). Avec 11,3 millions de bouteilles expédiées, ces marchés ne pèsent qu’un peu plus de 6,3% des volumes expédiés, mais continuent de croître (+5,4 % en volume, +5,1% en valeur), même sans rééditer les bonds de 2014 et 2015 (autour de +13% en volume).

En France, les ventes de Cognac se sont élevées en 2016 à seulement 4,09 millions de bouteilles, en recul de 2,6% par rapport à l’année précédente.

Avec AFP et BNIC.

Cap Sud-Ouest spécial « Saint-Emilion, un mystère de pierres », à 12h55 ce dimanche sur France Aquitaine

Saint-Emilion enregistre plus d’un million de visiteurs par an. Une Cité millénaire et un vignoble classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuIS 1999. Cap Sud-Ouest vous invite à un Saint Emilion insolite et souterrain. C’est à 12h55 sur France 3 Aquitaine, la fameuse émission d’Eric Perrin.

saint-emilion-unesco-001-1024x575

Cap Sud-Ouest à 12h55 ce dimanche sur France 3 Aquitaine présenté par Eric Perrin

14 Jan

10e édition de Blaye au Comptoir, les jeudi 2 et vendredi 3 février à Bordeaux

C’est une opération bien rodée. Chaque année, 50 viticulteurs de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux descendent vers la capitale de la Nouvelle-Aquitaine pour faire déguster leur production et échanger avec les consommateurs dans les bistrots, bars et restaurants de Bordeaux.

Nicolas Lascombes de la Brasserie Bordelaise avec Marion Reculet du château le Camplat © JPS

Nicolas Lascombes de la Brasserie Bordelaise avec Marion Reculet du château le Camplat en février 2015 © JPS

Après sa 9ème édition réussie, l’évènement Blaye au Comptoir est de retour à Bordeaux, les jeudi 2 & vendredi 3 février, pour une 10ème édition.

Durant 2 jours, les bordelais sont invités à venir à la rencontre des vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux et déguster leurs vins. Blaye Au Comptoir prend ses quartiers dans 50 bars à vins, restaurants et cavistes avec 50 vignerons de l’appellation présents pour échanger avec les consommateurs et leur faire découvrir leurs vins, le tout dans une ambiance conviviale.

Amateurs et initiés, tous seront ravis de cette expérience unique en compagnie des vignerons qui se feront un plaisir d’offrir le 1er verre de dégustation. Une belle occasion de mettre en avant l’excellent rapport qualité/prix/plaisir de l’appellation.

Dans chaque établissement, un vigneron associé au patron: ici Guillaume Hubert du château Peybonhomme Les Tours et Stéphane Thierry caviste des Millésimes © JPS

Dans chaque établissement, un vigneron associé au patron: ici Guillaume Hubert du château Peybonhomme Les Tours et Stéphane Thierry caviste des Millésimes, en février 2015  © JPS

Depuis sa création, cette opération a pour objectif d’initier le grand public à la dégustation des vins de Blaye Côtes de Bordeaux, des vins fruités et accessibles. Des moments riches en découvertes avec des vignerons authentiques qui ont à cœur de partager leur passion.

Avec Blaye Côtes de Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Cristèle Arfel de février 2015 : 

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

13 Jan

« A bord ! » de la Cité du Vin : un dîner pour célébrer les mécènes

Un an, presque jour pour jour, après le premier dîner thématique « le banquet des hommes illustres », la Cité du Vin organisait hier soir son deuxième dîner de gala pour remercier le monde du vin de Bordeaux, ses mécènes bâtisseurs et ses nouveaux donateurs. L’occasion de souligner une bonne fréquentation : 270 000 visiteurs sur les 7 premiers mois de 2016.

Welcome "à bord !" de la Cité du Vin, avec une rembarde digne d'un navire de croisière pour les photos souvenir © JPS

Welcome « à bord ! » de la Cité du Vin, avec une rambarde digne d’un navire de croisière pour les photos souvenirs © JPS

La fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin, qui gère la Cité du Vin, avait décidé de jouer à fond la métaphore en comparant la Cité du Vin avec un navire de croisière, il y avait le commandant de bord, le moussaillon, et de nombreux marins d’eau douce, avec près de 350 invités.

Hervé Grandeau président de la Fédé des Grands Vins de Bordeaux et Bernard Farges vice-président du CIVB © JPS

Hervé Grandeau président de la Fédé des Grands Vins de Bordeaux et Bernard Farges vice-président du CIVB © JPS

« Welcome aboard » ou bienvenue « à bord ! », une invitation à emprunter le fleuve tel un navire de croisière et de haute mer, embarqué dans la salle des expositions transformée en salle à manger de paquebot. Une invitation aussi à faire escale dans les grands vignobles du monde avec un jeu de devinettes.

Sylvie Cazes et Alain Juppé, à l'abordage... des discours © JPS

Sylvie Cazes et Alain Juppé, à l’abordage… des discours © JPS

En guise de bienvenue, Sylvie Cazes, la présidente de la fondation, tenait à souligner un première exercice encourageant pour la Cité du Vin, lancée le 1er juin 2016, qui a déjà dénombré, sur les 7 premiers mois de 2016, 270 000 visiteurs. En un an, la Cité mise désormais sur 360 000 visiteurs et 400 000 dans un futur proche. C’est légèrement en dessous des 450 000 annoncés lors du lancement, mais les dirigeants se veulent optimistes.

cite du vin à bord 023Alain Juppé avait, lui aussi, pris place « à bord ! » . Il n’allait pas s’abstenir de partager l’apéritif malgré son « gros rhume ». Il est lui aussi venu « remercier les mécènes sans qui nous n’aurions pas pu mener à bien ce projet ».

"Iceberg droit devant !", non on n'y a a pas eu droit, hormis une pointe de glace dans le dessert

« Iceberg droit devant ! », non on n’y a a pas eu droit, hormis une pointe de glace dans le dessert

Et de faire preuve de cette petite pointe d’humour pour rappeler son destin arrêté en si bon chemin : « à ma grande surprise, la Revue du Vin  de France m’a désigné homme de l’année, cela prouve qu’il y a peu de connexion entre la politique et la viticulture… »

cite du vin à bord 031Le maire de Bordeaux a rappelé les enjeux économiques et les emplois qui découlaient de la viticulture, mais « derrière tous ces enjeux, il y a aussi le plaisir du vin ». Si Alain Juppé a été consacré « homme de l’année 2017 », c’est sans doute pour son implication sur 2 gros chantiers : « je me suis lancé à fond », rappelait-il hier, pour la « réalisation de la Cité du Vin et l’organisation de Bordeaux Fête le vin qui a rassemblé 650 000 personnes sur les quais. Le succès était au rendez-vous. »

cite du vin à bord 039Décidément Alain Juppé sait rebondir sur l’ensemble des articles et revues qui encensent Bordeaux dont la dernière en date qui invite à l’évasion : « amoureux du vin, posez vos bagages en France » et à Bordeaux surtout.

cite du vin à bord 050« Si le Los Angeles Times a mis Bordeaux en tête des 17 destinations, ce n’est pas par ordre alphabétique, mais par ordre de mérite et la Cité du Vin y contribue de manière déterminante », concluait ainsi le maire de Bordeaux.

Parmi les grandes nouveautés de la nouvelle année, Sylvie Cazes a annoncé le prochain grand rendez-vous culturel de la Cité : l’exposition « Bistrot ! De Baudelaire à Picasso », du 17 mars au 21 juin, avec une centaine d’oeuvres exposées pour « mettre en lumière le rôle essentiel des cafés et des bistrots dans la création et la société ».

A qui la palme de la carte de voeux la plus originale ?

Le concours des cartes de voeux, c’est le petit jeu et la tradition, en ce mois de janvier. Les cartes en papier continuent de faire de la résistance malgré une forte poussée des cartes électroniques. Voici un échantillon non exhaustif des cartes originales reçues par Côté Châteaux, envoyées par ses amis du monde du vin. And the winner is…

Une carte de voeux en forme de petit théâtre qui se déplie avec les danseurs de l'étiques du © château Clerc Milon

Une carte de voeux en forme de petit théâtre qui se déplie avec les danseurs de l’étiquette du © château Clerc Milon. Très très joli…

Entre décembre et janvier, c’est la période qui veut cela, on passe du sapin aux étoiles, des rennes aux lutins, et bientôt les cloches…de Pâques.

© Angélus et un dessin signé Floch, en période de Festival d'Angoulême, pas mal non ?

© Angélus et un dessin signé Floc’h, en période de Festival d’Angoulême, pas mal non ?

Merci à tous pour vos bons voeux. J’en profite pour vous renouveler les miens sur internet, sur le blog, c’est plus simple, sinon il va falloir que je pose des congés bientôt pour répondre à tous… Humour !

Château Yquem... toujours de la recherche, cette fois en deux parties, carte et pochette © JPS

Château Yquem… toujours de la recherche, cette fois en deux parties, carte et pochette © JPS

Côté châteaux aime la tradition et recevoir ces jolies cartes, certaines sont très traditionnelles avec de gros chiffres 2017 en lettres d’or sur fond or comme château d’Yquem, mais avec en insert une carte intérieure noire avec une bouteille d’Yquem en paillettes d’or, plus ou moins estompées, plutôt originale.

Les 4 saisons non pas de Vivaldi mais de la Barton Family © JPS

Les 4 saisons non pas de Vivaldi mais de la Barton Family Wines © JPS

Il y a aussi les grandes familles comme la Barton Family (châteaux Langoa Barton, Léoville Barton et Mauvesin Barton) qui décline les 4 saisons sur chacun des chiffres de 2017 avec l’évolution de la vigne… Vivaldi n’est pas loin…Pas mal.

tonnellerie 087

L’autre grande famille des Comtes von Neipperg met en page de garde la relève, les enfants qui vont reprendre à terme les vignobles Canon La Gaffelière, la Mondotte, chateau d’Aiguihle, etc… Une touche humaine.

Il y a ceux qui ont lancé leur « Grande Cave » en 2016 et qui proposent sur leur site de déguster les Grands Vins de Bordeaux en 2017 à travers 1000 références. Efficace.

La carte anniversaire des 20 ans de la Famille Bonnie à la tête de Malartic-Lagravière © JPS

La carte anniversaire des 20 ans de la Famille Bonnie à la tête de Malartic-Lagravière © JPS

Dans la série, je communique avec un triptyque, la famille Bonnie célèbre ses 20 ans à la tête de Malartic-Lagravière 1997-2017, en chiffres découpés (sur fond vieil or) et de jolies photos retraçant la propriété. 20 ans qui vont être fêtés avec aussi les 30 ans de l’appellation des Pessac-Léognan cette année. Notamment avec une fête des vendanges à Pessac, dont Côté Châteaux a soufflé l’idée, en attendant de souffler les bougies…Pour leur 20 ans, je leur donne la 2e place.

Un joli heurtoir de porte ancienne comme symbole de la Grande Cave © JPS

Un joli heurtoir de porte ancienne comme symbole de la Grande Cave © JPS

Il y a aussi la carte…postale du chai en noir et blanc du château Pindefleurs avec au dos Dominique, Audrey et Pierre Lauret, dans la vigne, qui présentent leurs meilleurs voeux. Simple et direct.

Des voeux sur des cartes de bonnes oeuvres de l’Unicef avec la Famille Perse du château Pavie. Vive la solidarité et la démarche de développement durable avec notamment leurs ruches à domicile suivies par l’apiculteur Bernard Simian.

Une carte très colorée pour

Une carte très colorée pour les vins de Madiran & Pacherenc du Vic-Bilh © jps

Et dans la série des plus petits, n’oublions pas les vins de Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh proches des Pyrénées ou encore les Vignerons de Buzet, qui depuis longtemps s’engagent autrement, avec une carte originale de leur emblème la chouette Athéna à colorier avec des crayons de couleur, s’il vous plaît ! Ah là, il sont sur le podium…aussi, allez 3e.

A colorier ! La carte des vignerons de Buzet avec la chouette Athéna © JPS

A colorier ! La carte des vignerons de Buzet avec la chouette Athéna © JPS

Enfin, la dernière carte est très simple, mais en même temps, très compliquée: c’est celle du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux. Une carte amusante, qui se plie et déplie à loisir, une façon de se mettre en 4 pour faire la promo des vins de Bordeaux. C’est une inspiration caléïdoscope, qui rappelle aussi l’enfance, avec 4 affiches de la campagne des Vins de Bordeaux, « il y a tant à découvrir » ou encore in english « the more you look, the more you discover ». 2016 a vu l’élection d’Allan Sichel comme nouveau président, 2017 sera sa première année de pleine présidence avec de nombreux défis tant économiques qu’écologiques.

La carte du CIVB et vins de Bordeaux : toute l'originalité réside dans sa façon de la plier de la déplier sans limite ! © JPS

La carte du CIVB et vins de Bordeaux : toute l’originalité réside dans sa façon de la plier de la déplier sans limite ! © JPS

Même s’il est difficile d’établir un classement, Côté châteaux donne la 1ère place à la carte du CIVB pour l’originalité et cette carte ludique. 

Bonne année à tous et à l’année prochaine pour le prochain concours !

Dernière minute : n’ont pas concouru Clerc Milon et Angélus dont les cartes sont parvenues après la publication de l’article, sinon le podium aurait été bouleversé, mais chut je ne vous en dis pas plus. L’année prochaine, tous sur la ligne de départ…

Et enfin, voici les voeux électroniques et en vidéo des Vins de Saint-Emilion :

12 Jan

100000 € collectés par « 12 de Coeur », l’association de vignerons et négociants, au profit des Restos du Coeur

Encore un bel élan de générosité souligné par Côté Châteaux. 100000 € ont été collectés par l’association « 12 de Coeur » en 2016 pour servir 100000 repas aux Restos du Coeur.

© 12 de Coeur

© 12 de Coeur

100 000 € collectés en 2016, ce seront 100 000 repas servis par les Restos du Cœur. Une BA, bonne action, que l’on doit à la générosité de 179 vignerons et négociants français. Toutefois, cette deuxième édition a été moins fructueuse que la première, aussi ces généreux donateurs et bénévoles lancent un nouvel appel pour 2017, à l’heure des bonnes résolution.

Notre souhaitons poursuivre notre action au service des plus démunis mais nous manquons de moyens humains pour recruter à la fois de nouveaux donateurs et organiser les ventes de vin à travers la France », Pierre-Henry Gagey, Président de l’association 12 de Cœur.  

Et de poursuivre : « plutôt que de créer une structure dédiée avec des frais de fonctionnement plus importants, nous préférons adapter le projet 12 de Cœur à l’international. Nous serons alors en mesure de collecter des sommes encore plus ambitieuses, intégralement reversées » Pierre-Henry Gagey, Président de l’association 12 de Cœur.

« 12 de Cœur » aura tout de même collecté, en 2 ans, 300 000 euros. 665 vignerons et négociants de toutes les régions, de toutes les tailles, se sont impliqués dans ce formidable élan de générosité et se seront réunis autour des valeurs d’entraide et de solidarité qui sont chères à la filière viticole française.

Créée en juin 2015, l’association « 12 de cœur » a été initiée par de grands noms de la viticulture française :  Aubert de Villaine, Jean-Claude Rouzaud, Jean-François Moueix, Jean-Pierre Perrin, Michel Boss et Pierre-Henry Gagey.

En octobre 2015, l’association 12 de cœur a remis un premier chèque de 200 000 euros aux Restos du Cœur, soit l’équivalent de 200 000 repas grâce à la générosité de 500 vignerons ayant déposé leurs dons sur le site www.12decoeur.com et à la vente de bouteilles de vin à l’occasion d’un événement national qui s’est tenu à Bercy Village, à Paris, le samedi 24 octobre. Ce jour-là, 5000 bouteilles de vin exceptionnelles ont pu être achetées par les parisiens venus nombreux.

Si vous souhaitez soutenir cette association ou suivre leurs actions : www.12decoeur.com ou sur facebook 

RSS