04 Avr

Le millésime 2015 très attendu, dévoilé lors de la grande semaine des primeurs

Entre 5000 et 6000 négociants, importateurs, cavistes et oenologues de France et du monde entier investissent dès ce lundi matin les différentes dégustations dans le vignoble de Bordeaux. Un millésime qui va à nouveau attirer du monde et faire parler de lui après les millésimes quelque peu en retrait de ces dernières années, excepté le 2014.

Les 12 châteaux de l'Expression Fronsac © Jean-Pierre Stahl

Les 12 châteaux de l’Expression Fronsac présentés avant tous les autres primeurs… en primeur le 13 mars © Jean-Pierre Stahl

Ce millésime 2015 est attendu comme le messie ! Celui qui va apporter la bonne parole après quelques années de turbulences à Bordeaux. On va très vite oublier ce 2013 que les propriétés et la grande distribution essaient d’écouler, ces derniers temps. Les 2011 et 2012 n’avaient pas vraiment emballé les critiques, même si certains avaient très bien réussi leurs millésimes. Seul le 2014 avait contribué à commencer à redorer le blason de Bordeaux.

Avec ce 2015, on efface toute critique et on y va avec la banane…Pas ce goût servi dans le beaujolais nouveau, mais simplement avec le sourire car le 2015 aura bien profité de l’été indien, après une sécheresse de juillet mémorable (qui a failli coûté la vie de certains pieds) et ce qu’il fallait de pluie en août, avant d’attendre, d’attendre…pour ramasser avec la meilleure maturité.

Depuis 2010 et son millésime classé « exceptionnel », on attendait un nouveau messie… La décennie précédente avait été généreuse avec un 2009 tout aussi historique et remarquable qui peut déjà s’apprécier fort sympathiquement (alors qu’il faut encore attendre ces 2010), il y avait eu aussi ce fabuleux 2005, et dans une certaine mesure un 2001 pas trop mal. Bordeaux a toujours connu des millésimes d’anthologie comme 1990, 1982, 1961, 1959, 1953, 1947 ou 1945. 2015 risque de marquer une fois de plus les esprits des négociants, importateurs et journalistes du monde entier dans ce petit microcosme qui va retenir son souffle et faire de Bordeaux « la planète vin ». Demain matin dès 9h30, les « Pessac-Léognan » vont ouvrir cette valse à mille temps comme aurait dit le grand Brel au château Malartic-Lagravière :

On pressent que ce millésime va attirer du monde, on attend nos clients pour le déguster et le comprendre avec nous », Séverine Bonnie, co-gérante des vignobles Malartic-Lagravière, grand cru classé de Pessac-Léognan

Pour Séverine Bonnie, le 2015 « est un très beau millésime, au-dessus des 2011, 2012, 2013, 2014, il n’y a pas photo et il fera partie des très, très beaux à Bordeaux ». « Après, c’est difficile de le comparer avec les deux derniers grands, les 2005 et 2010. 2010 était très concentré, le 2015 apparaît plus souple, plus féminin, il a une approche plus raffinée et gourmande avec tout autant de matière », a-t-elle confié à l’AFP cette semaine.

Ce sont plusieurs dizaines de petits lieux et autres grandes places des dégustations qui vont s’animer du 4 au 7 avril. On va tout découvrir : des blancs aux liquoreux, en passant par les rouges et autres bio en vogue. Des gentlemen de la dégustation sont déjà entré dans la danse à commencer par les célèbres critique Jacques Dupont du Point ou Neal Martin du Wine Advocate. La danse va se faire plus intense, quitte à rentrer en transe jusqu’aux fameuses notes de dégustation qu’attribueront les dégustateurs les plus influents. Elles donneront ainsi le « la » aux propriétés pour fixer le prix des bouteilles, avec cette particularité où le premier à sortir son prix sera observé avec de gros yeux ronds… Une chose est sûre, le négoce et la place de Bordeaux verraient d’un mauvais oeil une inflation trop importante qui risquerait d’handicaper encore les ventes de Bordeaux malmenées sur quelques marchés traditionnels européens.

Ce 2015 qui s’annonce déjà comme un très très grand millésime de garde va bien sûr enthousiasmer les américains avec une parité euro/dollar favorable, les anglais aussi avec leur livre très forte, la Chine et Hong-Kong, sans oublier le marché hexagonal.

Un millésime qui pourra être acheté durant ce printemps mais dont la livraison n’interviendra qu’en 2017 peut-être à un prix supérieur si le système des primeurs reste attractif…ou pas. Cela fait des années que l’on annonce sa disparition. Ce matin le grand manège des dégustations d’un millésime qui n’a pas fini son élevage redémarre pour le plus grand plaisir de la « planète vin ». Allez, c’est parti, on y va…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lecuyer et Corinne Berge :

15 Mar

« Millésime 2015 : le gourmand » selon Hubert de Boüard

Le consultant Hubert de Boüard dévoile ses premiers commentaires sur le Millésime 2015 qui va donner des vins d’une « pureté arômatique et gustative ». Un millésime remarquable , « de très grande qualité », qualifié de « gourmand ».

© Hubert de Boüard et son fils Mathieu

© Hubert de Boüard et son fils Matthieu

« Une climatologie assez inhabituelle mais qui a permis la naissance d’un millésime de très grande qualité : équilibre, élégance et gourmandise.

Un printemps chaud avec une floraison homogène, les mois de juin et juillet très chauds qui permettent à la vigne de pousser comme une folle (n’oublions pas que c’est une liane), et qu’elle a su puiser l’eau d’un hiver arrosé plus que de coutume.

Dés la mi-juillet , pour nous les vignerons qui marchons dans nos vignes, couteau à la main, nous pouvions observer déjà, en tranchant les graines de raisin, des pépins qui blondissaient, signe d’une maturité déjà entamée.

Jusqu’à la fin du mois de juillet, les températures ne faiblissent pas et la pluie n’est toujours pas au rendez vous.

Début août, le temps commence à changer. Ce n’est pas le meilleur mois d’aout pour les vacanciers et amateurs de plage… En effet, si aout n’est pas catastrophique, il est malgré tout relativement frais et humide.

La vigne ralentit sa pousse, elle se calme enfin. Ces conditions plutôt favorables à l’expression aromatique de nos cépages permettent aux fruits de ne pas souffrir des excès de soleil d’août qui peuvent quelquefois donner des coups de soleil à nos raisins !

De début septembre jusqu’à la fin du mois d’octobre, le temps est très favorable à la maturation du raisin, ensoleillé le jour, et frais la nuit. Quelques orages (sans grêle !) viennent ponctuer ce début d’automne.

Les vendanges se déroulent finalement moins tôt que prévu. Nous profitons de ces conditions idéales pour affiner les tanins des pellicules. Les pépins sont maintenant bruns et croquent sous la dent en donnant des goûts de noisette.

Les fruits étant restés intacts, les vins seront l’expression de cette pureté arômatique et gustative. Les premières dégustations, donnent l’impression d’un raisin qui claque dans la bouche. La couleur est profonde, les équilibres excellents : un degré alcoolique moins élevé qu’en 2010, une acidité assez modérée mais présente. Enfin des tanins suaves, enrobés, veloutés et une finale dense et fraîche. »

Hubert de Boüard

07 Mar

Fleur de Ninon, lauréat du Top Vin de l’Entre-Deux-Mers 2016 : un trophée remis par Michèle Laroque

Le tiercé gagnant était Fleur de Ninon, Landereau et Chantelouve. Ce sont les 3 lauréats du Top Vin 2016 pour leur millésime 2015, en blanc de l’Entre-Deux-Mers, tout juste mis en bouteille. Dans l’ordre, et même dans le désordre, tous ont eu droit au magnifique sourire et félicitations de l’actrice Michèle Laroque, bientôt à l’affiche de Camping 3.

Frédéric Roubineau, propriétaire du château Ninon à Grézillac, reçoit le trophée des mains de Michèle Laroque, ce midi au CIVB © Jean-Pierre Stahl

Frédéric Roubineau, propriétaire du château Ninon à Grézillac, reçoit le trophée des mains de Michèle Laroque, ce midi au CIVB © Jean-Pierre Stahl

C’était en fin de matinée au bar à vins du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux la première dégustation officielle du millésime 2015 en blanc. Le premier trophée récompensant les 20 meilleurs vins de l’Entre-Deux-Mers.

Pour cette 10e édition, l’actrice Michèle Laroque, à l’affiche de Camping 3 bientôt au cinéma, est venue spécialement remettre ce fabuleux trophée réalisé par le designer Rémi Deanjean, qu’on ne présente plus (trophée symbolisant ce ettrioire et cette appellation d’Entre-Deux-Mers entre Dordogne et Garonne : »cétait génial de travailler pour camping sur le Bassin d’Arcachon » a -t-elle commenté avant de lancer cette petite phrase qui a fait chaud au coeur des vignerons présents:

Le vin, c’est un élixir magique de vie, » Michèle Laroque

top vin 030

Et Stéphane Dupuch, le président de cette appellation de confier : « l’Entre-Deux-Mers, vous le savez, c’est une appellation qui est chère à mon coeur et je tiens à dire bravo aux 3 lauréats ».

Même si les lauréats ont été dévoilés dans le désordre, Côté Châteaux ne résiste pas et vous présente le 1er : Fleur de Ninon, réalisé par Frédéric Roubineau. Château Ninon est une propriété familiale de 30 ha, tenue avec sa soeur Elisabeth, 4e génération de vignerons à Grézillac.

Fleur de Ninon est un blanc sec issu d’un savant assemblage 40% se sauvignon blanc, 15% de sauvignon gris, 15% de muscadelle et 30% de sémillon.

A ma grande surprise, car je ne m’y attendait pas du tout.On est régulièrement dans le Top Vin. C’est un vin à déguster notamment sur des huîtres », Frédéric Roubineau du château Ninon.

Les 3 lauréats du Top Vin 2016 © JPS

Les 3 lauréats du Top Vin 2016 © JPS

« Cette année on va produire 19000 bouteilles, c’est un vin abordable à moins de 5 € la bouteille. On est sur le fruit avec des notes de pêche, d’abricot, beaucoup de complexité, avec aussi un élevage sur lies fines en fin de fermentation, ce qui amène de la rondeur, du gras et une bonne sucrosité, même si c’est un blanc sec. » précise encore Frédéric Roubineau.

Le château Landereau, représenté par Hélène Baylet, une propriété de 80 ha, familiale depuis 3 générations, a obtenu la deuxième place du podium: « 

On a souvent été dans les 20 sélectionnés mais c’est la 1ère fois qu’on est parmi les 3 premiers », Hélène Baylet château Landereau.

Un château qui a par ailleurs obtenu une médaille d’or au concours mondial du Sauvignon en 2014.

Les 3 lauréats

Les 3 lauréats: Frédéric Roubineau n°1,  à ses côtés Michèle Laroque, Laurent Lescoutras n°3, Hélène Baylet n°2 et Stéphane Dupuch président de l’appellation Entre-Deeux-Mers © JPS

Et puis, il y a le château Chantelouve, 50 ha à Faleyras, qui arrive 3e. Pour Laurent Lescoutras, son propriètaire : « c’est très bien avec des fruits de mer, on a la chance d’être à côté du Bassin d’Arcachon et de pouvoir l’apprécier avec des huîtres, mais j’ai aussi une grosse clientèle en Bretagne : on est sur des vins très fruités, ça s’apprécie très bien également à l’apéritif. »

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération).

03 Mar

L’Expression de Fronsac présente en primeur son 2015 au Grand Hôtel de Bordeaux : « un millésime sur le fruit et soyeux »

12 châteaux de Fronsac et Canon Fronsac ont ouvert le bal des primeurs, ce matin au Grand Hôtel de Bordeaux. Une dégustation de haut vol de ce fameux millésime 2015 qui va faire parler de lui sur la planète vin.

Pierre Rebaud, Manon Deville et Xavier Buffo du château La Rivière © Jean-Pierre Stahl

Pierre Rebaud, Manon Deville et Xavier Buffo du château La Rivière © Jean-Pierre Stahl

« Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! » L’expression n’a pas sa place ici, bien qu’en terre bordelaiseil y a ce passé anglais et au Grand Hôtel il y a l’Ecossais Gordon Ramsey qui officie. Non, ce matin l’expression de mise est l’Expression Fronsac…

L’Expression Fronsac, c’est ce club de 12 châteaux de Fronsac et Canon Fronsac, associés depuis 25 ans, qui partagent « la même philosophie du travail bien fait », comme le souligne Xavier Buffo directeur général du château de la Rivière. Et puisqu’ils n’ont pas l’habitude de laisser la politesse à d’autres, ce sont eux qui historiquement tirent les premiers et font déguster en primeur le nouveau millésime: le 2015 tant attendu. Cette année, ils ont 150 invités négociants et courtiers qui se sont inscrits pour cette dégustation, de 10h à 13h au Grand Hôtel de Bordeaux, 30 de mieux par rapport au 2014.

La première dégustation au 1er étage du Grand Hôtel Intercontinental de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

La première dégustation au 1er étage du Grand Hôtel Intercontinental de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Parmi les figures connues, Danny Rolland, la célèbre oenologue présente son château Fontenil 2015 : « un 100% merlot », « c’est un millésime qui n’a pas la densité tannique aussi puissante comme le 2005, on a travaillé la durée de maturation et l’infusion. On a commencé tôt les vendanges à Fontenil, le 21 septembre, puis on a attendu et fait des vendanges à la carte sur de vieilles vignes (50 ans en moyenne). Ce Fontenil est riche en alcool, avec une acidité relativement basse, une année souple, voluptueuse, on n’a pas d’arrière goût de végétal. Sur les terroirs argilo-calcaires on s’en tire toujours très bien.

Dany Rolland, un 100% merlot pour ce Fontenil 2015 © JPS

Dany Rolland, un 100% merlot pour ce Fontenil 2015 © JPS

Pour ce 2015, « c’est moi qui ai fait l’assemblage avec 15% de presse », ajoute Dany Rolland. Il a un nez très pur, on a un très beau fruit, on n’a pas eu ce stress hydrique, ni de blocage de la vigne et du raisin . Au départ, on a pensé qu’il pouvait ressembler au 1982, mais au final il va se rapprocher plutôt du 2001, il est moins suave que le 2009″.

Parmi ces 12 châteaux qui se positionnent comme des vins de qualité, il y a le célèbre château de la Rivière, le château qui surplombe l’appellation, qui fut restauré par Viollet le Duc et marqué par la disparition de ses propriétaires. Xavier Buffo confie à Côté Châteaux:

On est très content et très fier, c’est un millésime qui est mûr, avec des notes de fruits noirs et de belles maturités » Xavier Buffo du château de la Rivière

Les 12 châteaux de l'Expression Fronsac © Jean-Pierre Stahl

Les 12 châteaux de l’Expression Fronsac © Jean-Pierre Stahl

Pierre Rebaud, responsable commercial, confirme « on a eu de belles vendanges, bien étalées » et Manon Deville, directrice technique, de compléter :« on a pu repousser le début des vendanges jusqu’à octobre, le 5 octobre, car l’état sanitaire était très bon. » « Oui, on peut affronter les dégustations à venir avec sérénité, » renchérit Xavier Buffo. « 2010 était jusqu’ici notre meilleur millésime, mais avec 2015 on est au-dessus, avec des sélections parcellaires et micro-parcellaires.

Le château Vieille Cure

Frédéric Labatut et Céline Bourg du château la Vieille Cure © JPS

Il y a aussi le château la Vieille Cure, propriété d’un groupe américain depuis 30 ans, représenté par Frédéric Labatut son maître de chai et Céline Bourg sa commerciale : une propriété où la volonté a toujours été de s’entourer de gens compétents et de maintenir cette propriété à un niveau élevé. Depuis 3 ans, le château la Vieille Cure a recours au consultant Jean-Luc Thunevin. « On fait un tri par densité, on est les seuls à le faire sur Fronsac. On est ainsi sûr à 99% que la maturité de nos baies sera homogène », explique Frédéric Labatut.

Stéphanie Barousse, à droite, faisant déguster La Dauphine 2015 © jps

Stéphanie Barousse, à droite, faisant déguster La Dauphine 2015 © jps

Autre poids lourd de Fronsac, le château de la Dauphine, propriété de la famille Halley. Une belle propriété XVIIIe, de 40 ha qui produit 200 000 bouteilles.Pour Stéphanie Barousse, directrice du château:

On est sur un vin soyeux, velours, avec des tanins fins. On est sur le fruit, avec beaucoup d’élégance », Stéphanie Barousse château La Dauphine

Si l’appellation « souffre encore d’un léger manque de notoriété » comme le souligne Stéphanie Barousse, elle peut « rivaliser avec des grands crus de Saint-Emilion ou Pomerol situés juste à côté, car à Fronsac on a de grands vins ». 

06 Avr

Patrick Bernard sur le 2014: « j’ai vraiment l’impression d’avoir dans mon verre des vins qui me rappellent 2009, 2010, 2005, un cran en dessous…Ils seront buvables plus tôt. »

Retour sur les primeurs 2014, avec une figure du négoce bordelais: Patrick Bernard, le PDG de Millésima, nous livre son avis sans concession sur le nouveau millésime. Il est l’invité de Parole d’expert dans Côté Châteaux.

Patrick Bernard, le Pdg de Millésima © Jean-Pierre Stahl

Patrick Bernard, le Pdg de Millésima © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl: « Patrick Bernard, quelle impressions vous procurent ce nouveau millésime 2014 en rouge ?

Patrick Bernard: « Ca fait déjà pas mal de temps que je le déguste. Tout d’abord nous sommes propriétaires et nous avons déjà fait des assemblages et goûté 50 cuves pour une propriété. Donc en tant que propriétaires, nous avons déjà une idée très précise, mais en tant que négociant, j’ai aussi goûté beaucoup les vins de propriétés pour le 2014, des propriétés qui ont eu la gentillessse de me faire passer des échantillons un peu au préalable, de façon à ce que je puisse me faire une idée.

J’avoue que je suis ravi, parce que j’ai créé l’affaire de négoce de vins en 1983 car j’étais un consommateur passionné de vins:

Je retrouve un millésime comme je les adore: un millésime riche, dense, opulent mais qui est rafraîchissant, désaltérant parce que vous avez des degrés pas très élevés, on a perdu 1,5 degré par rapport aux millésimes extraordinaire de 2009 et 2010, » Patrick Bernard, Pdg de Millésima.

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Aujourd’hui, j’ai vraiment l’impression d’avoir dans mon verre des vins qui me rappellent 2009, 2010, 2005, un cran en dessous…Mais d’un autre côté, il n’y a pas ces critères très gros degré, très grosse puissance tanique ou de fruit qui font que ce sont des vins qui vont avoir besoin de 10, 15 ou 20 ans pour arriver au top niveau.

Là, on a un peu la même chose, mais ça sera buvable plus tôt. Au fond, je me dis en tant que consommateur: on va avoir les 2012 qui vont être agréables assez rapidement, après on va avoir les 2014 qui vont tenir de 10 ans à 25 ans, et puis on va avoir les 2009 et 2010 qui vont tenir 30 ans et plus…Il y a pas longtemps on buvait des 45, 47, des 28, des 29…c’est le même niveau de vin, c’est des vins qui ont une vie de chais, des vins qui ont besoin de temps pour se faire.

Avec les 2014, on a tout ce qu’il faut pour revenir en grâce auprès du consommateur », Patrick Bernard.

C’est vrai qu’avec les millésimes 11,12,13 on avait des qualités moyennes, pas extraordinaires mais pas catastrophiques non plus mais on avait des prix qui étaient ridicules ! Des prix beaucoup trop élevés. Il y avait des raisons, mais il n’empêche pour le consommateur les prix étaient beaucoup trop forts.

Aujourd’hui, on a la chance d’avoir un millésime de très belle qualité, avec des volumes, donc la propriété a toutes les cartes en mains, si elle veut reprendre le marché elle peut le faire.

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Jean-Pierre Stahl: « C’est-à-dire, il va falloir que ce 2014 ne se vende pas trop cher ? »

Patrick Bernard: « Le problème, c’est que chaque château a son marché. Donc pas trop cher ne veut pas dire la même chose pour X ou pour Y. Il y en a certains qui sont allés à des prix à des niveaux tels que la consommation ne peut plus s’y intéresser.

Chez Millésima, nous avons 90 000 clients dans 120 pays, donc on a vraiment une vision mondiale, on a une filiale aux Etats-Unis qui représente 10% de notre chiffre d’affaire, on a des sites à Hong-Kong et Singapour donc on a des pieds non seulement en Europe mais aussi dans tous les marchés. Et on voit très bien qu’il y a certains niveaux de prix qui font que certains vins ont des marchés de plus en plus restreints, et ceux-là il va vraiment falloir qu’ils fassent un effort, qu’ils réfléchissent, qu’ils regardent…le prix des millésimes anciens pour faire leurs nouveaux prix. Parcontre des vins qui sont retés à des niveaux de consommation, on ne peut pas leur demander de baisser très fortement.

C’est un marché où il va falloir refermer l’accordéon ! L’accordéon s’était beaucoup ouvert avec les grands millésimes, là il va falloir recentrer les choses. »

Pour les Bordeaux et Bordeaux Supérieur: le 2014, « un millésime prometteur »

400 professionnels et des particuliers ont pu naviguer entre les vins proposés à la dégustation à Planète Bordeaux et ceux présentés sur le Sicambre. Pour eux, ce n’est pas un millésime qui prend l’eau, mais plutôt un millésime prometteur…

Dégustation lundi soir sur le Sicambre © Muriel Meynard - Studio Art et Pix

Dégustation lundi soir sur le Sicambre © Muriel Meynard – Studio Art et Pix

Près de 200 Bordeaux et Bordeaux Supérieur –toutes couleurs confondues –étaient proposés à la dégustation sur les deux ponts du Sicambre, ce nouveau bateau de croisière sur la Garonne.

Le Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur voulait être le premier à faire le buzz sur cette nouvelle attraction, changeant ainsi de ses précédents rendez-vous dans les chais de Millésima, quai de Paludate à Bordeaux.

Ils étaient ainsi une centaine de viticulteurs de l’Appellation à faire déguster leur nouvelle production aux importateurs, cavistes, négociants, courtiers, sommeliers ou journalistes spécialisés. Un millésime globalement jugé prometteur.

Une vue imprenable sur le Pont de Pierre dont la construction fut décidée sous Napoléon 1er © Muriel Meynard

Une vue imprenable sur le Pont de Pierre dont la construction fut décidée sous Napoléon 1er © Muriel Meynard

Auparavant le public avait pu également déguster le millésime 2014 sur le site onotouristique de Beychac-et-Caillau en Gironde dimanche 29 mars et se faire sa propre idée sur ce millésime qui va continuer tranquillement son élevage durant plusieurs mois dans les chais des Bordeaux et Bordeaux Supérieur.

27 Mar

Le 2014: « un millésime harmonieux » pour Hubert de Boüard

Hubert de Boüard, oenologue, consultant et propriétaire du célèbre château Angélus donne ses premières impressions sur le millésime 2014. Les voici en primeur…

© Hubert de Boüard et son fils

© Hubert de Boüard et son fils Matthieu

« 2014 s’affirme comme un millésime où la climatologie a été un vrai challenge pour le vigneron, mais ces conditions climatologiques particulières et spécifiques à Bordeaux permettent d’obtenir équilibre et élégance. Une arrière saison simplement géniale qui a donné aux grands vins de Bordeaux ce grain, ces saveurs, cette harmonie unique.

7 semaines consécutives d’un temps parfait pour une maturité lente : températures fraiches la nuit et équilibrée le jour ; très peu de précipitations et un soleil de fin août, de septembre et d’octobre qui ne brûle pas, qui mûrit lentement, et qui permet à la vigne de finir en douceur, en donnant des raisins mûrs, plein de fruits de saveurs subtiles et de tanins délicats. »

Voici ces appréciations:

« Les yeux : les robes sont soutenues, allant du rouge carmin au noir foncé, brillantes, profondes, un peu bleutées. La couleur est bien nette, dense et précise.

Le nez : il passe du fruit noir mûr, (cerise, mûre) aux arômes de groseilles bien mûres, aériennes et fraîches, accompagnés de violette et d’épice.

C’est un fruit net, pur, bien mûr, qui domine sur ce millésime.

La bouche : elle est riche, ample, généreuse, suave, structurée avec un charme dans les tanins, opulent, délicat; il y a un bel équilibre dans la diversité des terroirs.

La finale est pleine d’appétence, fraiche, surtout quand les cabernets francs ou sauvignons bien récoltés, sont en quantité suffisante pour donner allonge, vivacité, et élégance. »

Pour aller plus loin: Hubert de Bouard Consulting

25 Mar

Charles Berling succède à Adriana Karembeu pour parrainer les primeurs 2014 des Clés de Châteaux

Moins sexy qu’Adriana, Charles Berling est cette année l’invité d’honneur de la dégustation Primeurs 2014 au Château la Dominique. Il faut reconnaître aussi que cette année les regards seront davantage attirés par ce qu’il y a dans le verre par rapport au 2013. Cela n’enlève rien au talent de ce grand acteur qui va sans doute porter chance au nouveau millésime.

Chrales Berling le parrain du Millésime 2014 © Les Clés de Châteaux

Chrales Berling le parrain du Millésime 2014 © Les Clés de Châteaux

Le grand Charles sera de la partie…ce 2 avril au château la Dominique. Non pas notre libérateur, ni le prétendant au trône d’Angleterre mais le grand « acteur, chanteur, auteur, metteur en scène français, Commandeur des Arts et des Lettres et grand amateur de vin »…rien que cela …en un mot comme en mille: Charles Berling. Le voilà bombardé, parrain du Millésime 2014, il y a pire et notamment quand on repense au 2013, il fallait alors compenser avec une belle plante (Adriana) car la plante elle avait souffert…

C’est donc avec un immense plaisir que Dany et Michel Rolland nous font part de l’événement de ces primeurs 2014; pour l’occasion, les Rolland vont lui donner carte blanche et lui confier les Clés de Châteaux: 200 vins de la région et quelques étrangers seront présentés et proposés à la dégustation par l’équipe des oenologues de Michel Rolland, dans le somptueux chai du Château La Dominique. (ce fameux chai rouge Bordeaux à saint-Emilion, imaginé et réalisé par Jean Nouvel).

Et pour mettre l’eau à la bouche de cette 5 ème édition des Clés de Châteaux, Côté Châteaux laisse Dany Rolland nous commenter le futur millésime 2014. Elle nous rappele tout d’abord le contexte difficile de l’été où « plusieurs orages d’une puissance surprenante, vent, pluie, grêle » firent « quelques ravages » avec « 4000 à 5000 ha très touchés ».

La "Rolland Team" qui conseille plus de 200 châteaux en france et dans le monde © Les Clés de Châetaux

La « Rolland Team » qui conseille plus de 200 châteaux en France et dans le monde © Les Clés de Châteaux

« Ensuite, le déroulement du cycle estival fut plus incertain, avec une forte instabilité climatique en juillet, alternance de belles journées et de séquences pluvieuses, et un mois d’août particulièrement maussade, frais et arrosé ».

« Les vignes manquaient de soleil, ce qui perturbait la véraison, le mildiou se montra virulent jusque tard dans la saison, accompagné d’attaques de botrytis et de drosophiles dans certains endroits.

L’humeur et le moral alentour étaient de la même veine, situation alarmante et désespérante, après tant de travail minutieux au vignoble, rang par rang, pied par pied, jour après jour,

Il fallait être très vigilent car la perspective d’une récolte prometteuse laissait la place à un millésime délicat, à une maturité hétérogène avec de fortes disparités de charge des grappes, de poids des baies, une photosynthèse perturbée : peu de dégradation de l’acide malique, faible teneur en sucres, en anthocyanes et tanins. »

Michel Rolland le célèbre oenologue, Adriana (d’une tête) le top, et Philippe Porcheron, du château Marjollia © Patrick Bernard (l’an dernier)

relire :« Adriana fait tourner les têtes à Beau-Séjour Bécot »

Puis, arriva septembre (tel Zorro ou Noé) chaud, estival à souhait, venteux bonifiant ces raisins de façon inespérée.

Cependant, il était difficile de gommer totalement l’hétérogénéité de maturité des baies, en fonction de la nature des sols, sous-sols et de l’exposition et l’hygrométrie locales.

Mais la poursuite de ce véritable été indien en Octobre permit d’attendre plus sereinement, de prendre quelques risques pour vendanger « à la carte » plus que jamais, donc des cueillettes très étalées en fonction des secteurs surtout pour les merlots, dont les rafles étaient particulièrement rouges et aoûtées (tiens, il va falloir changer ce mot… »septembrées »).

Quant aux cabernets, ils patientaient sans problème jusqu’à fin octobre suivant les secteurs.

Tandis que fringant sémillon et sémillant sauvignon blanc vendangés début septembre avec des tris drastiques donnaient des jus harmonieux et frais augu-rant une belle année en blanc.

Alors, autant le vigneron fut malmené, autant le vinificateur fut heureux de ces raisins dont les peaux libéraient de belle couleur, les jus bien sucrés de bons arômes de fruit mur, une acidité classique en guise de charpente, le tout pouvant macérer, infuser longuement.

Aujourd’hui, après de belles extractions, les moûts se présentent colorés, charnus, avec une ossature harmonieuse, frais et avec un bel équilibre alcool/acidité/matières tanniques sans excès.

Assurément un beau millésime miraculé », nous confie Dany Rolland, « pas aussi généreux en volume qu’escompté et dont il faut attendre un peu d’élevage pour assurer qu ‘il sera grand, confirmant pour cette année, à Bordeaux tout au moins, ces mots de Pierre Daninos » .

« Le miracle est, avec la vigne, l’une des principales cultures de la France. »

 

Cap sur les primeurs avec les Bordeaux et Bordeaux Supérieurs

Deux rendez-vous sont fixés pour ces primeurs. Les professionnels pourront déguster le nouveau millésime 2014 à bord du Sicambre avec vue imprenable sur Bordeaux d’une part et d’autre part ont rendez-vous à Planète Bordeaux les 29 et 30 mars. Une petite fenêtre de tir pour le grand public est prévue aussi le 29 mars après -midi…

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« Des Primeurs pour tous ! », un slogan digne d’une campagne électorale…

Ca tombe bien avant ou après le vote, le site œnotouristique Planète Bordeaux, à Bey et Caillau, ouvrira ses portes aux professionnels les 29 et 30 mars 2015 (de 9h à 18h) et au grand public le 29 mars (de 14h à 18h) pour déguster le Millésime 2014.

Quant aux professionnels sur invitation, ils pourront embarquer le lundi 30 au soir à bord du Sicambre par le ponton d’honneur et déguster le Millésime 2014 « les pieds sur l’eau ». Une soirée avec vue sur Bordeaux, son Pont de Pierre et ses quais illuminés…mais aussi sur Hervé Grandeau, Président du Syndicat des AOC Bordeaux qui annonce un millésime de bonne facture…

13 Mar

Les femmes ont pris le pouvoir…aux Oscars des Bordeaux de l’été !

Messieurs, vous n’avez qu’à bien vous tenir. Car ces femmes viticultrices, oenologues, blogueuses et amatrices de vin vous jugent…80 d’entre elles étaient réunies hier soir à la Brasserie Bordelaise pour déguster à l’aveugle et consacrer les meilleurs blancs secs, moelleux, rosés et clairets de l’été.

80 femmes et quelques hommes tolérés après 20h dont Hervé Grandeau le président des Bordeaux et Bordeaux Sup. © Jean-Pierre Stahl

80 femmes et quelques hommes tolérés après 20h, dont Hervé Grandeau, le président des Bordeaux et Bordeaux Sup. © Jean-Pierre Stahl

« Souvent femme varie, bien fol qui s’y fie », la maxime de François Ier gravée une nuit de contrariété sur le mur ou la fenêtre de sa chambre à Chambord, a quelque peu vécu. 500 ans plus tard, ces femmes nous jugent…non seulement elle représentent chaque année plus des 3/4 des effectifs de l’Ecole Nationale de la Magistrature, mais en plus elles jugent les meilleurs vins de Bordeaux qui se retrouveront sur les tables cet été. Qui a dit le monde à l’envers ? Certainement pas Côté Châteaux. Toutefois, que de chemins parcourus, imaginez si on avait dit cela à nos vignerons au début du XXe siècle, et je ne vous parle même pas de cette époque d’un autre âge, où pour un oui ou pour un non, elles avaient droit à un procès en sorcellerie et aux pires horreurs qui sont rassemblées à la Maison Forte de Reignac en Dordogne (musée de la torture).

Un petit coin cosy pour cette tablée qui jugeait les blancs secs avec Anne Cusson, directrice communication de Vinexpo © JPS

Un petit coin cosy pour cette tablée qui jugeait les blancs secs avec Anne Cusson, directrice communication de Vinexpo © JPS

Et bien ce soir-là, nos femmes portaient la culotte et c’est tant mieux. Un peu de féminité, de subtilité et d’élégance dans ce monde de brut (je parle de crémant bien sûr). 80 étaient venues de nombreux horizons, rassemblées par tables de quatre.

Catherine Alby (à droite) précise qu'il y a eu une présélection sur plus de 300 échantillons © JPS

Catherine Alby (à droite) précise qu’il y a eu une présélection sur plus de 300 échantillons © JPS

A la tête de chaque groupe, un chef de table, souvent une viticultrice, une oenologue, ou encore une femme avec une grande expérience dans le monde du vin. Ainsi pouvait-on croiser parmi les tablées, comme jeune viticultrice qui a repris le domaine de son père, Marion Reculet du château le Camplat en Blaye Côtes de Bordeaux. « On a donc mis des chefs de tables et recruté trois autres personnes. Elles ne se connaissent pas et elles ont comme objectif de classer les vins qu’elles dégustent à l’aveugle de 1 à 8 en blancs secs, rosés, clairets »

Pour la 1ère année, on juge aussi les moelleux, une production de 50000 hectolitres à Bordeaux », Catherine Alby, responsable Communication et Promotion du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieurs.

Magali, Anne lectrices de Elle et Jana Kravitz © JPS

Magali, Anne lectrices de Elle et Jana Kravitz © JPS

Des rencontres fort intéressantes avec Jana Kravitz, cette belle et grande américaine établie à Bordeaux depuis plus de 10 ans, qui manage Vin’Animus avec son mari Luc Plissonneau. Elle partage ce moment avec deux lectrices du magazine Elle: Magali, pour qui « c’est la première fois » et Anne qui a déjà participé il y 3 ans car ces lectrices ne peuvent pas participer deux années de suite.

Ce sont des femmes qui aiment le vin, c’est mélangé, c’est mieux », Jana Kravitz de Vin’Animus

Nathalie Coiquaud relève les copies pour un résultat annoncé par Hervé Grandeau © JPS

Nathalie Coiquaud relève les copies pour un résultat annoncé par Hervé Grandeau © JPS

Pour cette 6e édition des Oscars de l’été, ces femmes prennent une fois de plus leur rôle au sérieux: « elles sont concentrées pendant une bonne heure où elles goûtent les vins. Ensuite, on relève les copies. Ces vins-là seront promotionnés sur tous les marchés comme les vins de l’été » ajoute Nathalie Coiquaud, de l’Agence Banc Public organisatrice avec le Syndicat des »Bordeaux et Bordeaux Supérieur »

Hongchao Li, Nathalie K et Charlotte des Itinéraires © JPS

Hongchao Li, Nathalie K et Charlotte des Itinéraires © JPS

Et au détour des tables et des jurys: « le premier nez est sympa », « une couleur très claire », « un vin bien équilibré », à la table de Charlotte des Itinéraires qui a créé son « guide du routard du vin » (Les Itinéraires de Charlotte) voilà 6 ans et qui précise:

Le vin, c’est une notion de plaisir, c’est fait pour être consommé et pas pour être collectionné », Charlotte des Itinéraires de Charlotte

Elle partage ses analyses avec Hongchao Li une Chinoise qui écrit des articles sur le vin sur différents sites internet en Chine et Nathalie K. qui tient un blog « Nath’ventures » « les aventures extraordinaires, ou pas d’une presque bordelaise ».

  • Bordeaux Blanc
Château Pierrail, Château de l’Aubrade, Delor Réserve, Château Rauzan Despagne Réserve, Château Minvielle, Château Belle-Garde
  • Bordeaux Rosé
Sauveterre-Blasimon, Lardiley Prestige, Château La Rame, Château Lauduc, Chai de Bordes, Tutiac Sélection
  • Bordeaux Clairet
Château Laville, Château La Rivière, Cuvée French Kiss du Château La Mothe du Barry, Château Lestrille-Capmartin, Château Penin, Ginestet
  • Bordeaux Blanc Moelleux
Moelleux Mademoiselle By Château Le Camplat, Grand Théâtre, Arsius, Château Mazetier, Château Rioublanc, Fleur
Hervé Grandeau, Pierre Blazy et Côté Châteaux © NQ

Hervé Grandeau, Pierre Blazy et Côté Châteaux © NQ

Fort heureusement, les quelques mâles présents sont ressortis vivants de ce rassemblement de filles… Elles au moins n’ont pas encore décidé de la grande inquisition vis-à-vis de ces machos qui durant des siècles les ont mal considérées. Pour s’en sortir, Côté Châteaux avait de toute manière un bon avocat en la personne de Pierre Blazy, ténor du barreau de Bordeaux et aussi petit propriétaire d’un château en AOC Bordeaux Bordeaux Supérieur.