01 Déc

Comme un air de fêtes, les cavistes sont dans les starting-blocks pour Noël et Nouvel An

Ca se prépare… Tous les cavistes girondins commencent à accueillir les particuliers pour les conseiller au mieux pour leurs choix de vins sur les tables de fête ou pour des cadeaux à offrir. Reportage chez Dock du Vin à Artigues-près-Bordeaux et au Wine Shop Fronsac.

Pauline Madillac responsable de Dock du Vin Artigues © JPS

A Artigues-près-Bordeaux, les amateurs de vins prévoient déjà en ce début décembre leurs achats de bouteilles pour agrémenter leurs repas de fêtes.

« Madame, est-ce que je peux vous aider ? Oui, s’il vous plaît… Pour Noël, on va manger un chapon… Qu’est-ce que je pourrais boire avec ? Par exemple, on peut partir sur un Saint-Estèphe ou un vin du Bordelais, ils sont pas mal mis en avant pour les fêtes… »

Chez Dock du Vin, caviste, « cash and carry », ce sont 1000 références qui sont proposées dont la moitié de vins de Bordeaux, tant en rouges pour les plats de résistance que pour les blancs secs pour les entrées et les poissons… « Sur les fruits de mer, on peut partir sur des Bordeaux, assez jeune 2018, 2019, en sauvignon, où vous allez être sur des vins secs qui vont très bien se marier avec des fruits de mer, et sur les poissons on peut partir sur des vins de Pessac-Léognan », commente Pauline Madillac, responsable de cave chez Dock du Vin à Artigues.

En moyenne, les gens dépensent entre 90 et 100€ pour se faire plaisir à table et aussi pour faire des cadeaux en vin ou en champagne et aussi beaucoup sur les spiritueux… » Pauline Madillac de Dock du Vin.

Les commandes vont bon train ici à Artigues où déjà les emballages cadeaux se font pour ces bouteilles de champagne, comme au Wine Shop à Fronsac. Thomas Noël, petit caviste de campagne, installé depuis 2 ans, a vu sa notoriété exploser. Il propose en effet des vins de vignerons célèbres réservés sur allocations... Parti en Bourgogne le mois dernier, il a rapporté 5000 bouteilles pour les vendre pour ces fêtes… Des flacons entre quelques dizaines et même quelques centaines d’euros.

Thomas Noël, entouré de toutes ses bouteilles et ses cartons © JPS

Depuis, une semaine, on sent vraiment un engouement et énormément de commandes que cela soit pour la France, pour Fronsac, pour la Gironde, mais aussi pour l’étranger de par notre site internet, l’Espagne, la Suède, l’Italie… », Thomas Noël le Wine Shop Fronsac.

Depuis le 1er confinement et la crise sanitaire, il a réussi à se constituer une clientèle étrangère sur internet et de fidèles amateurs locaux qui cherchent à se faire plaisir.

« On a  une grosse demande pour des très jolies appellations, en Bourgogne comme Chassagne-Montrachet, mais aussi pour les vins ici de la rive droite, comme Pomerol, les gens ont en besoin et je pense qu’on va bien boire pour les fêtes de fin d’année. » Le mois de décembre est très important et représente 25% du chiffre d’affaires de ce caviste.

De jolis flacons à consommer avec modération comme on dit, pour Noël et le Nouvel An.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Iban Carpentier et Rémi Grillot : 

Et voici la nouvelle étiquette de Mouton-Rothschild de 2019 signée Olafur Eliasson

Comme le veut la tradition depuis 1945, un artiste illustre chaque année l’étiquette du nouveau cru après élevage du château Mouton-Rothschild. Cette année, c’est l’artiste islandais-danois Olafur Eliasson qui signe l’œuvre. Celle-ci complète ainsi la collection des célèbres étiquettes de Château Mouton Rothschild.

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« Solar Iris of Mouton », c’est l’oeuvre conçue par Olafur Eliasson, artiste danois et islandais, pour l’étiquette de Mouton-Rothschild 2019 où il célèbre l’alliance du soleil et du vin.

 « La partie supérieure qui représente le jour avec ses teintes dorées, l’autre la nuit avec ses notes bleu foncé. Elles entourent l’oculus qui représente Château Mouton Rothschild. Autour, une série d’ellipses forment un anneau qui retrace le parcours du Soleil par rapport à la Terre, à l’endroit même où se situe le Château à   Pauillac. L’arc de cercle le plus bas représente le jour le plus court de l’année et, le plus haut, le jour le plus long.

Dans la partie haute, les figures en forme de 8, appelées analemmes, représentent les positions du soleil relevées chaque jour de l’année à la même heure depuis Château Mouton Rothschild. Ce sont les mouvements de la Terre autour du Soleil et le long de son propre axe qui sont à l’origine des variations de position du soleil. Ainsi, la forme d’un analemme révèle le mouvement de la Terre et le passage du temps. Cette figure en forme de « 8 » évoque le symbole de l’infini : promesse d’éternité
pour Mouton Rothschild 2019… »
« Solar Iris of Mouton est la cartographie de tous les levers et couchers de soleil au cours d’une année entière à Château Mouton Rothschild. Chaque heure du jour et de la nuit qui participe au cycle de la vigne y étant représentée, elle est en quelque sorte la signature solaire du vignoble, elle nous parle de ses conditions de croissance et de la relation intime entre le vin et son lieu d’origine », commente l’artiste Olafur Eliasson..

Déguster un vin, c’est entrer en contact avec un lieu, un sol, un climat, des saisons, une lumière. Le vin qui se laisse apercevoir à travers l’oculus au centre de l’étiquette porte en lui l’astre doré, la terre et le ciel : il est à la fois l’expression d’un terroir bien localisé et porte l’empreinte du cosmos. » Olafur Eliasson

Julien de Beaumarchais de Rothschild, co-propriétairedu château explique : « fasciné par l’oeuvre d’Olafur Eliasson depuis de nombreuses années, cette passionnante exposition à Versailles en 2016 a été décisive et je me suis dit : « un jour, s’il le veut bien, Olafur Eliasson sera un des artistes de Château Mouton Rothschild ». Son art va à l’essentiel. Pour Mouton Rothschild, il a aussi su capter l’essentiel : le temps, le retour des saisons et le soleil au centre de toutes choses, mais traités cette fois en forme de diagramme. »

30 Nov

Le Panthéon accueille Joséphine Baker, icône de la liberté

Quarante-six ans après sa mort en 1975, Joséphine Baker revient en pleine lumière mardi en entrant au Panthéon pour y rejoindre les grandes figures françaises grâce à sa vie « incroyable » d’artiste de music-hall, de résistante et de militante antiraciste.

« Me revoilà Paris »: l’une des plus célèbres chanson de la diva retentira à 17H30 pour lancer la cérémonie solennelle devant le grandiose édifice néo-classique, considéré comme « le temple laïc de la République ». Femme, noire, artiste de scène et née à l’étranger, Joséphine Baker ne sera que la sixième femme – sur 80 personnages illustres – à y entrer après Simone Veil en 2018.

« Ca va être mémorable » avec de « la joie et de l’excitation », espère Brian Bouillon-Baker, l’un des 12 enfants adoptés par Joséphine Baker, dont 11 sont toujours vivants. Avec eux, plusieurs centaines de personnes sont attendues, dont de nombreux jeunes, autour d’Emmanuel Macron qui prononcera un discours devant les portes du Panthéon.

L’intérêt est marqué également à l’international avec de nombreux journalistes de médias étrangers accrédités pour la cérémonie. A New York, l’emblématique gratte-ciel Empire State Building s’est allumé aux couleurs bleu blanc et rouge lundi soir pour honorer la diva née aux Etats-Unis.

Dans son discours, Emmanuel Macron rendra hommage à cette femme qui « a eu tous les courages et toutes les audaces« . « Elle est assez synthétique de ce qu’être française, elle qui était Américaine (…) Elle est impressionnante de modernité », a-t-il résumé dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a également salué sur Europe 1 « un magnifique symbole »: « Joséphine Baker incarne l’amour de la France qui peut venir aussi de personnes qui n’y sont pas nées ».

A cinq mois de l’élection présidentielle, l’Elysée assure qu’il ne faut pas voir de message politique dans cette panthéonisation. « Il y a réellement un consensus très large » et « pas une voix ne s’est élevée » pour la contester, relève un conseiller, en présentant la cérémonie comme un moment « d’unité nationale ».

Dans l’opposition, Marine Le Pen s’est déclaré sur Sud Radio « très heureuse de l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon ». « Elle disait « La France ce n’est pas mon pays d’adoption c’est mon pays tout court ». Elle a brillé dans sa défense de la France », a ajouté la candidate du RN. « Ma mère était une idéaliste qui voulait prouver que la fraternité universelle n’était pas une utopie », a résumé Brian Bouillon-Baker sur France Inter.

Née le 3 juin 1906 dans une famille pauvre de Saint-Louis (Missouri) d’une Amérindienne noire et d’un père d’origine espagnole, Joséphine Baker a rejoint Paris à 19 ans
pour tenter sa chance. Elle devient la vedette de « La Revue Nègre » au théâtre des Champs-Elysées en acceptant avec réticence d’apparaître seins nus.

« Si je veux devenir une star, je dois être scandaleuse », justifie-t-elle. « C’est la France qui m’a fait ce que je suis, je lui garderai une reconnaissance éternelle », affirme aussi celle qui se disait ravie d’être « devenue l’enfant chérie des Parisiens » et qui a obtenu la nationalité française le 30 novembre 1937.

« J’ai deux amours, Paris et mon pays », sa chanson la plus connue, sera d’ailleurs jouée par la Musique de l’armée de l’air à l’arrivée du cercueil au Panthéon. La dépouille de Joséphine  Baker ne sera pas dans le cercueil, puisque sa famille a décidé de la laisser reposer dans le cimetière marin de Monaco, aux côtés de son dernier mari et de l’un de ses enfants, non loin de la princesse Grace qui l’avait soutenue dans les dernières années de sa vie.

C’est donc un cénotaphe (tombeau ne contenant pas le corps) qui sera installé dans le caveau 13 de la crypte, où se trouve déjà l’écrivain Maurice Genevoix,
entré au Panthéon l’an dernier.

Symboliquement, ce cénotaphe a été rempli de poignées des quatre terres qui « étaient chères à Joséphine Baker »: sa ville natale de Saint-Louis, Paris où elle connut la gloire, le château des Milandes (Dordogne) où elle installa sa tribu « arc-en-ciel », et Monaco où elle termina sa vie.

AFP

29 Nov

Edouard Philippe et Alain Rousset inaugurent la winery château Fleur de Lisse

C’était vendredi soir, une inauguration en grandes pompes du château-winery Fleur de Lisse à Saint-Emilion et de son nouveau chai, une propriété de la famille Teycheney. Une inauguration assurée par l’ancien Premier Ministre Edouard Philippe et le président du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset.

L’inauguration vendredi soir de la winery © château Fleur de Lisse par Edouard Philippe et Alain Rousset avec Caroline Teycheney

Plus qu’un château, une « winery », à l’instar des wineries américaines ou espagnoles, c’est ainsi que caractérise Caroline Teycheney ce nouveau concept en terre saint-emilionnaise à Saint-Hypolite : « c’est un lieu dans lequel le visiteur découvre un univers de savoir-faire et de passion. La winery de château Fleur de Lisse a été conçue pour partager une variété d’expériences. Nous tenons à la présence des Bordelais, ils apporteront l’atmosphère locale que recherchent nos visiteurs. « 

La famille Teycheney a rassemblé sous le nom des vignobles Jade 32 hectares de vigne à Saint-Emilion, en biodynamie, 3 domaines à savoir les châteaux Fleurs de Lisse, l’Etampe et Fontfleurie. La réfection de Fleur de Lisse a été confiée au cabinet Goldfinger Architectes, de Thomas Chlebowski ainsi qu’à l’architecte d’intérieur Sybille Holmberg, avec comme cahier des charges d’intégrer le bâtiment de 115 mètres au paysage de Saint-Emilion, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.  » Les constructions s’inscrivent dans la continuité de l’existant, tout en apportant un souffle nouveau, une vision contemporaine de l’architecture viticole. Le dessin  des façades et les jeux d’ombres et de lumières permettent au Château Fleur de Lisse de s’imposer comme un repère visuel dans son environnement, de jour comme de nuit. »

Cuvier du © château Fleur de Lisse des Vignobles Jade – François Blazquez

Le Cuvier incarne à lui seul la démarche de Caroline et Patrick Teycheney avec des matériaux ce pointe entre esthétisme, hygiène, ergonomie et technicité, des matériaux écoresponsables, une création confiée au concepteur italien Defranceschi, supervisée également par l’oenologue du domaine Jean-Claude Berrouet et le directeur d’exploitation de ces 32 hectares des vignobles Jade, Nicolas Géré.

Parmi les réalisations à souligner, outre des cuves compartimentées habillées d’inox irisé, la création d’une passerelle inédite reliant les différentes cuves entre elles;  le sol du cuvier et de la passerelle sont revêtus du même granit qui permet aux équipes du chai de pouvoir se déplacer en toute sécurité; de l’autre côté les cuves béton historiques ont été harmonisées à la cuverie contemporaine, grâce à des garde-corps en inox qui s’intègrent parfaitement à la passerelle. La découverte de cet ensemble, sous une charpente en bois de chataigner naturel en forme de coque de bateau inversée, immerge le visiteur dans le monde du vin.

Ce chai, qui regroupe la réception de vendange, le cuvier, le chai d’élevage, le stockage des bouteilles et leur conditionnement, a également été pensé pour que le public puisse vivre une expérience immersive afin de découvrir le métier de vigneron biodynamic et de pouvoir déguster avec un nouveau bar à vin.

26 Nov

Entre les allées de Tourny et la place des Quinconces, voici le renouveau de Bordeaux Magnum

C’est un endroit magique, idéalement situé, qui ces derniers temps était devenu comme la ville, une belle endormie. Bordeaux Magnum a décidé de relancer Bordeaux Magnum, d’étonner et d’offrir un concept innovant entre cave et bar à vin en plein coeur du triangle d’or, avec à sa tête Laurent Dumesny. Des ambitions affichées dès hier soir du côté de la rue Gobineau à Bordeaux.

Bordeaux Magnum, c’est une superbe cave centrale à Bordeaux, située juste derrière l’immeuble du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux. Elle a déjà été rénovée, mais compte bien se relancer pour se démarquer des autres cavistes concurrents sur le même secteur comme la Vinothèque, Badie ou l’Intendant, à l’heure où les touristes étrangers leur avait fait défaut à cause de la crise sanitaire.

Bordeaux Magnum, 3 rue Gobineau entre les Allées de Tourny et les Allées de Chartres à Bordeaux

Hier soir, les responsables de Bordeaux Magnum (Groupe Ballande) avec toute leur équipe des caves Dock du Vin avaient décidé de marquer le coup auprès de leurs clients fidèles en lançant une belle soirée de dégustation. L’occasion de dévoiler à Côté Châteaux en exclu les projets de cette belle cave : « on réfléchit à apporter un plus sur les allées de Tourny, en plus du concept de cave », commentait en premier Pauline Madillac responsable Dock du Vin à Artigues-près-Bordeaux.

Laurent Dumesny, le tout nouveau directeur retail du Groupe Ballande, annonce ainsi les ambitions de sa maison : « on veut redoubler de moyens, car l’image du groupe Ballande est d’être un des moteurs de la place de Bordeaux avec 2 autres grandes caves » ( Vinothèque (Maison Dubos) et l’Intendant-Badie (groupe Duclot) ». Laurent Dumesny connaît bien la clientèle des toutes ces caves car lui-même a été 15 ans caviste et responsable chez Badie puis à l’Intendant.

On va récupérer une partie ici de la cave pour y faire des expositions et faire un bar à vin, bar à champagne, bar à rosé d’ici la fin de l’année. On travaille sur ce projet pour se différencier des 3 caves. C’est vraiment le renouveau de Bordeaux Magnum, on a de grands espoirs sur cette réorganisation », Laurent Dumesny.

« Je connais parfaitement le triangle d’or, j’étais à l’Intendant et chez Badie depuis 15 ans. J’ai une connaissance  que je vais apporter à la Maison Ballande. On va aussi développer les contacts avec tous les opérateurs, les restaurateurs. On a aussi de magnifiques caves en dessous qu’on va exploiter. »

Parmi l’offre de vins dans cette cave, ce sont au total 800 références qui sont proposées à la clientèle bordelaise, girondine, de touristes français ou étrangers… avec « 50% de vins de Bordeaux, de belles bouteilles de crus classés mais aussi de nombreuses pépites à découvrir, des Bourgognes, Vins de Loire et Côtes du Rhône. On veut aussi mettre l’accent sur les spiritueux et les champagnes, c’est la tendance du moment. On va aussi faire des bières locales, artisanales, car il n’y a vraiment aucune offre sur notre secteur. C’est donc une large gamme, éclectique. On veut vraiment présenter à la clientèle et aux touristes une gamme de vins français à dominante de Bordeaux mais aussi avoir de belles références hors Bordeaux. »

Justine Tesseron de Pontet Canet et Lise Latrille de Prieuré Lichine © JPS

Ce soir là, c’était l’occasion pour les fidèles de Bordeaux Magnum de déguster de très grands vins de Bordeaux, présentés par les responsables de ces châteaux, comme Justine Tesseron pour Pontet-Canet de Pauillac : « c’est une première, pour moi. C’est sympa de pouvoir faire vivre la vie locale. » A ses côtés, Lise Latrille du château Prieuré-Lichine à Margaux (qui fait partie du groupe Ballande (la famille Ballande était à la tête de mines de nickel en Nouvelle-Calédonie, c’est une holding très diversifiée aujourd’hui avec une quarantaine de structures.)) « On veut tous effectivement refaire vivre ce lieu. »

Parmi les autres pépites à la dégustation : le château La Conseillante à Pomerol, Léoville-Barton en Saint-Julien ou encore Cos d’Estournel en Saint-Estèphe.Mais aussi Jean Faux à Sainte-Radegonde, avec Victor Collotte qui représentait la famille propriétaire de cette pépite en Bordeaux Sup et en biodynamie depuis 4 ans et faisait déguster son 2016 (80% merlot-20% cabernet franc) : « mon père était tonnelier, il en vendait à tous les crus classés et il a été amené à faire du vin lui même. Moi j’ai étudié la viticulture et l’oenologie à Montagne, avant de partir en Afrique du Sud. je rêvais de voyager et de faire du vin à l’étranger. J’ai aussi fait la Nouvelle-Zélande,j’ai travaillé chez un bon viticulteur au Luxembourg ». 

Une soirée où on avait aussi fait la part belle aux champagnes, à l’approche des fêtes de fin d’année, avec les maisons Roederer, Leclerc Brillant, Langlet et Charles Heidsick.

En tout cas, un avant goût de cette belle cave à vin et bientôt bar à vins qui va s’animer de plus en plus. Ça bouge à Bordeaux… et à Bordeaux Magnum qui plus est.

25 Nov

Yann Arthus-Bertrand en Gironde : « une histoire d’amour » avec les vignerons du Blayais

L’auteur de « la Terre vue du Ciel », vendu à plus de 4 millions d’exemplaires et qui est réédité, est durant 3 jours en Gironde pour un shooting photos de vignerons de Blaye. Une rencontre formidable entre ce militant de la Terre, préservateur de ses écosystèmes et de l’homme, et ces vignerons qui incarne le monde paysan de la vigne.

Yann Arthus-Bertrand ou la sensibilité incarnée… Le célèbre photographe écologiste et humaniste était aujourd’hui à Saint-Ciers-sur-Gironde pour un shooting photo, sollicité par les vignerons de Blaye en Côtes de Bordeaux pour leur prochaine campagne.

Durant 3 jours, il va tirer des portraits de vignerons et de leur famille avec les accessoires qui vont bien, barriques, salopettes, ou encore leur chien, dans un mega studio photo au beau milieu du chai à barriques du Domaine du Cassard. Une belle entrée en matière pour lui également qui s’apprête à réaliser un film « France, une histoire d’amour ».

« C’est un travail que je fais depuis très très longtemps ça, depuis le début des années 90, au salon de l’agriculture, où je faisais des vaches, des cochons, des Français et des chevaux, et là on fait un film sur la France et on fait un test du film qu’on va tourner au printemps… », commente Yann Arthus-Bertrand. « Ce seront des centaines de personnes qui vont venir se faire photographier en famille, et j’adore faire cela. »

« Le syndicat de Blaye a souhaité que ce soit Yann Arthus-Bertrand qui fasse un reportage photos pour développer l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux, donc je trouve cela vraiment magnifique, et en plus qu’ils aient choisi mon chai pour le faire, monter un studio photo dans le chai du Domaine du Cassard, je trouve cela super », explique Eric Billières vigneron du Domaine du Cassard.

De nombreuses familles de vignerons ont ainsi été mis en scène, dont la famille Baudet, 3 générations du château Monconseil Gazin à Plassac, avec Michel 94 ans, Jean-Michel 57 ans et Corentin 26 ans. « C’est un grand enthousiasme, une joie. On a une photo de mon arrière-arrière-grand-père qui a été prise en 1912, et bien je serai très heureux de garder une photo de Yann Arthus-Bertrand en 2021, de la lignée et surtout de mon père… », commente Jean-Michel Baudet du château Monconseil-Gazin.

« C’est impressionnant, parce que c’est un grand décor, c’est une personnalité quand même », poursuit Laetitia Mauriac du château La Levrette. Des instants d’émotion et des gueules de Bordeaux immortalisées par le plus humanistes des photographes.

« Allez la c’est la bonne photo, de l’amour ! Bien droit, un grand sourire ! Attention, on s’aime… »

24 Nov

Crémant de Bordeaux : de quoi vous obnu…buller pour les fêtes de fin d’année

Focus sur les crémants de Bordeaux, à l’approche de Noël et Nouvel An. Des vins plus facile à ouvrir parfois que du champagne plus onéreux, des crémants qui continuent à croître doucement mais surement, et de plus en plus à l’export.

En plein boom, le crémant de Bordeaux ! A Haux, en Gironde, Céline Lannoye a acquis en 2015 les crémants Ballarin pour créer sa propre marque les crémants Célène et aller explorer tant les marchés français (cavistes et restauration,  en plus de la grande distribution où Ballarin trônaît en bonne place) que les marchés mondiaux.

Dans sa cave souterraine, se reposent des milliers de bouteilles élevées au minimum durant 12 mois, et parfois bien plus, Céline Lannoye produit 1 million 300000 bouteilles et distribue dans 15 pays du monde entier.

Aujourd’hui, le crémant de Bordeaux, c’est un crémant qui s’exporte, et de plus en plus, avec à la fois des marchés traditionnels comme le marché allemand et des marchés un peu plus exotiques comme l’Australie, le Japin ou bien les Etats-Unis », Céline Lannoye des Crémants Celene.

« La force du crémant, c’est le rapport qualité prix… La majorité des bouteilles de crémant se situent aux alentour des 10 €, c’est là où on commence à trouver les premiers prix de champagne, mais à Bordeaux vous avez de très bons crémants… », poursuit-elle.

Précurseur avec des vins mousseux dès 1897, la famille Lateyron fait partie des 9 élaborateurs de crémants à Bordeaux. 300 vignerons en produisent désormais, selon la méthode traditionnelle ou dite « champenoise » « C’est un procédé que l’on appelle le dégorgement qui consiste à glacer le goulot de la bouteille, pour l’expulser et expulser le dépôt, et y ajouter une liqueur de dégorgement, qui permettra son dosage en brut ou en demi-sec, » commente Lionel Lateyron des Crémants Lateyron.

A Bordeaux, 7,5 millions de bouteilles sont produites chaque année, avec de nouveaux consommateurs et des clients fidèles… « On est habitué à boire du crémant, surtout pour les fêtes de fin d’année, …ca fait plaisir aux amis… », commente Jean-Pierre Suhas de Bordeaux venu s’approvisionner pour les fêtes.

Depuis une dizaine d’années, on peut constater que le volume produit a été multiplié par trois, en chiffres ce sont 50 000 hectolitres, de production et à l’export c’est à peu près 20% qui partent principalement en Asie et notamment au Japon. »

Après une année 2020 où une baisse de 6% avait été enregistré pour les effervescents, l’avenir semble à nouveau radieux pour ces vins pétillants tous confondus selon une étude de l’IWSR qui devrait augmenter de 5% par an  jusqu’en 2025.

Regardez le rportage de Jean-Pierre Stahl, Laure Bignalet et Stéphanie Plessis : 

21 Nov

161e enchères des Hospices de Beaune : record battu, 800000 € pour la Pièce du Président

La 161ème vente aux enchères des Hospices de Beaune, qui sert de premier indicateur aux cours des grands crus de Bourgogne, a été marquée par une flambée des prix dimanche, après une année difficile marquée par une récolte historiquement faible. Le clou des enchères, la « Pièce de Charité », ou « Pièce du Président », un fût de Corton Renardes Grand Cru, est parti à 800.000 euros (hors frais) contre 660.000 l’an dernier.

 

« Ca, c’est un vrai chiffre! C’est historique », a lancé l’acteur Pio Marmai qui a animé cette vente comme un bonimenteur professionnel, aux côtés de Jeanne Balibar.

Cette année, le bénéfice est destiné à « Solidarité Femmes », un réseau associatif dédié aux victimes de violences conjugales, et à l’Institut Curie, pour la recherche contre le cancer du sein.

Lots après lots, les offres se sont envolées dès le début de la vente caritative la plus ancienne et la plus célèbre du monde, les hausses dépassant parfois les 80%, selon les premiers calculs des experts.

Avec une récolte réduite de moitié du fait des caprices de la météo, seulement 349 « pièces » de primeurs rouge et blanc de Bourgogne, des fûts de 228 litres correspondant à 288 bouteilles, étaient proposées aux acquéreurs – contre 630 l’an dernier.

« Ce millésime 2021 est à l’image d’une année marquée par un environnement hostile et à la fin par la fierté d’avoir surmonté les difficultés« , a déclaré le directeur
des Hospices civils de Beaune, François Poher, à l’ouverture des enchères.

Le domaine des Hospices de Beaune qui réunit sur 60 hectares les plus grands crus de Bourgogne (pommard, volnay, meursault, chassagne-montrachet, corton, pouilly-fuissé, mazis-chambertin…) a vu ses rendements baisser « à 14 hl/ha, contre 30-35 d’habitude », selon la régisseuse Ludivine Griveau.

« Les prix vont monter« , avait prédit Hans Berchtold, un restaurateur suisse venu déguster les crus à la cuverie des Hospices où sont entreposés les tonneaux.

Cette année, ce professionnel de Bâle (Suisse) a renoncé à enchérir seul comme il le fait depuis huit ans: il a prévu de passer par un courtier et de s’associer avec « deux ou trois copains » pour pouvoir acquérir un des lots, dans l’idéal, « un Volnay ou un Pommard ».

Les prix des primeurs 2021 ont flambé dès les premiers lots, traditionnellement des Beaune Premier Cru, Cuvée des Dames Hospitalières, du nom des religieuses qui s’occupèrent des malades dès la fondation des Hospices en 1443, au coeur de la Bourgogne.

Avec la crise des vocations, il ne reste que quatre soeurs aujourd’hui: « les deux plus âgées ont 100 ans, les deux autres 90 et 75 ans », explique Chantal Leroux,
une bénévole de 72 ans qui circule dans les rues de Beaune en habit religieux pour la plus grande joie des touristes amateurs de selfie.
VENTE MEMORABLE

Les équipements hospitaliers de l’institution fondée au XVème siècle et l’entretien du patrimoine sont financés par le bénéfice des enchères annuelles.

« Cette année, la vente est mémorable », s’est enthousiasmée une des commissaires priseurs devant la salle d’environ 500 acquéreurs complétée par des clients à distance
représentés par des courtiers.

La maison américaine Sotheby’s qui a repris cette année les enchères tenues depuis 2005 par sa concurrente britannique Christie’s a refusé de préciser le nombre d’enchérisseurs enregistrés.

Au total, les 630 pièces adjugées aux enchères de 2020, marquées par les restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, avaient rapporté 13,4 millions d’euros
(sans frais), soit une moyenne d’environ 20.200 euros le tonneau. Il y a quinze ans, le prix moyen était de 4.803 euros, depuis les prix n’ont cessé de monter.

Ces enchères sont considérées par les experts comme un indicateur de prix pour les crus de Bourgogne même si, du fait de leur vocation charitable, les ventes dépassent généralement les cours habituels.

En progression constante à l’export, les vins de Bourgogne ont perdu environ la moitié de leur récolte cette année après un épisode de chaleur suivi de gelées au printemps, puis par un été très pluvieux : le volume attendu pour le millésime

2021 sera de 900.000 à 950.000 hectolitres contre 1,56 million en 2020, selon le BIVB.

AFP

20 Nov

Vin: les enchères des Hospices de Beaune prévues dimanche

Négociants, importateurs et acheteurs du monde entier sont attendus dimanche pourles enchères caritatives des Hospices de Beaune, considérées par les experts comme un baromètre international pour le marché des vins de prestige.

La foule devant les Hospices de Beaune en 2019 pour suivre en direct la vente des vins grâce à la retransmission de France 3 Bourgogne Franche Comté © Samuel Peltier

Alors que les caprices de la météo ont considérablement réduit les volumes du millésime 2021 en Bourgogne, le maire de Beaune Alain Suguenot espère voir « s’enflammer » ces enchères annuelles au profit de « nobles causes », comme il l’écrit dans le catalogue de présentation de Sotheby’s. La maison américaine rachetée par le magnat français des télécoms et des médias, Patrick Drahi, prend cette année le relais de sa concurrente britannique Christie’s qui pilotait depuis 2005 la vente prestigieuse. Son objectif: développer ses ventes de vins en France.

Signe des temps, seulement 349 « pièces » de primeurs rouge et blanc, des fûts de 228 litres correspondant à 288 bouteilles, seront proposées cette année aux acquéreurs sous les halles de Beaune – contre 630 l’an dernier. Le clou des enchères, la « Pièce de Charité », ou « Pièce du Président », sera un fût de Corton Renardes Grand Cru, vendu au profit de « Solidarité Femmes », un réseau associatif dédié aux victimes de violences conjugales, et de l’Institut Curie, pour la recherche contre le cancer du sein.

En 2020, c’est un acheteur chinois qui avait acquis la « Pièce du Président » pour 660.000 euros. Le précédent record, 480.000 euros remontait à 2015, grand millésime. Au total, les 630 pièces adjugées aux enchères de 2020, marquées par les restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19 avaient rapporté 13,4 millions d’euros (sans frais) -soit une moyenne d’environ 20.200 euros le tonneau. Les bénéfices de la vente sont destinés à l’entretien du patrimoine et à la modernisation des équipements hospitaliers de l’institution fondée au XVe siècle.

PLACEMENT EN VOGUE

Comme le veut la tradition, la première pièce proposée aux enchères dimanche sera un Beaune Premier Cru, Cuvée des Dames Hospitalières, du nom des religieuses qui
s’occupèrent des malades dès la fondation des Hospices en 1443. Mise à prix: entre 8.000 et 12.000 euros, selon le catalogue de Sotheby’s.

Créée en 1959, la vente des Hospices de Beaune est considérée par les experts comme un indicateur de prix pour le nouveau millésime en Bourgogne même si, du fait de sa vocation charitable, ses ventes dépassent généralement les cours habituels.

Alors que le vin – comme l’art- est devenu un placement financier en vogue depuis la crise financière de 2008, ces enchères attirent avant tout les gros investisseurs. Les fûts de vins en primeur sont conservés pendant deux ans chez les vignerons négociants avant d’être livrées.

En progression constante à l’export, les vins de Bourgogne ont perdu environ la moitié de leur récolte cette année, avec notamment un printemps marqué par un épisode de chaleur suivi de gelées, puis un été très pluvieux: le volume attendu pour le millésime 2021 est d’environ 750.000 hectolitres contre 1,56 million en 2020.

La récolte a été « historiquement faible » dans le domaine viticole des Hospices de Beaune qui réunit sur 60 hectares les plus grands crus de Bourgogne (pommard, volnay, meursault, chassagne-montrachet, corton, pouilly-fuissé, mazis-chambertin…), selon Ludivine Griveau, la régisseure du domaine.

Depuis 2010, la Bourgogne n’a bénéficié que de deux années « normales », 2017 et 2018, selon le bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).

En 2016, une année compliquée, avec des volumes en baisse du fait des aléas climatiques, les prix ne s’étaient pas envolés: les enchères avaient alors permis de recueillir 7,7 millions d’euros contre 11,3 l’année précédente.

AFP

Gironde: l’aventurier « au tonneau » repart traverser l’Atlantique à la rame

Le Girondin Jean-Jacques Savin, qui avait traversé l’Atlantique dans un tonneau en 2019, repartira en décembre sur ce même trajet mais cette fois-ci à la rame, un exploit dont il entend être le doyen à 75 ans.

© Jean-Jacques Savin à bord de son tonneau

L’aventurier, dont le bateau a été officiellement baptisé – du nom d' »Audacieux » – samedi au club de voile d’Arès, la commune où il réside sur le bassin d’Arcachon, a « ressenti l’appel de la mer ». « J’avais envie de repartir », dit-il à l’AFP. Jean-Jacques Savin, qui aura 75 ans le 14 janvier, compte partir à la mi-décembre de la région de Faro, dans le sud du Portugal, pour une traversée d’une centaine de jours avec une arrivée dans les Antilles françaises.

En 2019, l’ancien militaire avait passé plus de quatre mois dans un bateau en forme de tonneau de 3 m de long et 2,10 m de diamètre pour traverser l’Atlantique en solitaire, ballotté par les vents et les courants.

Cette fois-ci, son canot orange, comme le tonneau, mesure 8 m de long, 1,70 m de large, et est équipé de deux cabines à l’avant et à l’arrière et d’un poste de rame au milieu. Il embarquera 300 kg d’équipements, dont de la nourriture lyophilisée, un point de chauffage, un fusil-harpon pour pêcher, un désalinisateur électrique et un manuel, sa mandoline ainsi que du Champagne, du Sauternes et du foie gras pour fêter Noël, le Nouvel an et son anniversaire.

L’homme ne court pas après les records mais se propose néanmoins d’être le « doyen de l’Atlantique, une façon de narguer la vieillesse », dit-il. Il écrira un journal de bord sur Facebook, comme lors de son précédent exploit, et sera suivi au jour le jour par les enfants de l’association Ela (Association
européenne contre les leucodystrophies). « Je vais ramer huit heures par jour, et quand ça soufflera fort, je m’enferme », avec une ancre flottante pour éviter les dérives, dit-il.

Il bénéficiera aussi d’une protection importante: l’attribution d’un code qui lui permettra d’être vu par les radars des cargos, qu’il n’avait pas il y a deux ans. En attendant, Jean-Jacques Savin veille en s’entraînant « à ce que (ses) mains soient résistantes aux ampoules ». « Il faut que j’ai de la corne sur les mains ».

AFP