12 Oct

Hermione: La Fayette et Jefferson lancent l’idée d’une Cité des Civilisations du Vin

A bord de l’Hermione, c’était ce samedi soir un « Jefferson and La Fayette » show…Une soirée dédiée à la Cité des Civilisations du Vin. Il faut dire que ces libérateurs de l’Amérique auraient eu cette vision « les civilisations du vin dans une immense carafe » il y a bien des années…Un joli scénario !

Accès à l'Hermione depuis le ponton d'honneur, près de la place de la Bourse, avec Peer en amorce et en tenue de soldat du Béarn © Jean-Pierre Stahl

Accès à l’Hermione depuis le ponton d’honneur, près de la place de la Bourse, avec Peer en amorce et en tenue de soldat du Béarn © Jean-Pierre Stahl

Quand les responsables de la Cité des Civilisations du Vin ont appris que l’Hermione allait prochainement accoster à Bordeaux, ils se sont dit qu’il ne fallait pas louper le coche. Sylvie Cazes, la Présidente, et Philippe Massol, le directeur, aidé de Eric Le Collen, metteur en scène et scénographe,  ont alors imaginé un abordage de l’Hermione, le temps d’une douce soirée d’octobre.

Thomas Jefferson, le marquis de La Fayette, et Alain Juppé

Thomas Jefferson, le marquis de La Fayette, Uzra Zeya n°2 de l’ambassade amédicaine à Paris et Alain Juppé, le maire de Bordeaux © JPS

Ils sont venus, ils sont tous là, ce sont les mécènes de la Cité des Civilisations du Vin, ces généreux donateurs qui vont financer au final 20 à 25 % de ce projet pharaonique. Sylvie Cazes, la Présidente de l’association de préfiguration de la Cité des Civilisations du Vin, ouvre le bal des discours…Elle tient à rendre hommage aux mécènes, ainsi qu’aux fondations franco-américaines qui vont permettre de boucler le budget de la Cité: aux USA, la fondation a vu le jour et a été acceptée par le gouvernement américain (elle est « tax exempt »).

La nouvelle fierté de la France et de son savoir-faire:  l'Hermione 2014 © Jean-Pierre Stahl

La nouvelle fierté de la France et de son savoir-faire: l’Hermione 2014 © Jean-Pierre Stahl

La fondation américaine est animée par un célèbre avocat, George Sape, associé du cabinet Epstein Becker and Green, qui a un bon réseau, et est aussi ancien Grand Maître de la Commanderie de New York. L’objectif de l’organisme à but non lucratif américain est de lever au minimum 1,5 millions de dollars pour qu’il devienne le mécène de l’auditorium de la Cité des civilisations du vin, qui portera le nom de Thomas Jefferson. La première grande soirée de collecte de fonds est prévue le 30 avril 2015 à New-York (on connaîtra le lieu exact d’ici le 1er novembre, il se pourrait que ce soit aux Nations-Unis…).

Le Marquis de La Fayette, Uzra Zeya de l'ambassabe des USA, Thomas Jefferson et Joel Maybury, consul des USA à Bordeaux © JPS

Le Marquis de La Fayette, Uzra Zeya de l’ambassabe des USA, Thomas Jefferson et Thomas Wolf consul des USA à Bordeaux © JPS

Chargée d’affaires et n°2 de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Paris, Uzra Zeya a souligné les liens importants amicaux et commerciaux, d’échanges qui existent depuis plus de 200 ans entre la France, Bordeaux et les Etats-Unis: « Thomas Jefferson (très francophile) a passé du temps à Bordeaux et a permis l’expédition des vins de Bordeaux. » « Avec le phyloxéra, les Etats-Unis ont aussi contribué à la reconstruction du vignoble de la France ». Un juste retour des Américains, après l’aide de La Fayette et des quelques 10 000 français envoyés par Louis XVI pour contribuer à l’indépendance des USA.

Thomas Jefferson et le Marquis ont imaginé "les civilisations du vin dans une immense carafe" à Bordeaux © JPS

Thomas Jefferson et le Marquis ont imaginé « les civilisations du vin dans une immense carafe » à Bordeaux © JPS

Alain Juppé qui s’apprêtait à prendre la parole à son tour a laissé le futur président des Etats-Unis Thomas Jefferson (l’un des rédacteurs de la déclaration d’Indépendance, fondateur du Parti Républicain et 3e président dans l’histoire des USA de 1800 à 1808) s’exprimer avec son ami le Marquis de La Fayette: « il n’y a pas de civilisation sans vin ! Un jour quelqu’un viendra et on verra naître ici une Cité des Civilisations du Vin » et La Fayette d’ajouter « les Civilisations du Vins dans une carafe, une immense carafe ».

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On sait dès lors qui a insufflé cette idée à Alain Juppé. Ce dernier a rendu hommage à « l’Hermione et aux Bordelais qui sont des milliers à vouloir la visiter ». « Je tiens à féliciter les initateurs de ce projet qui l’ont lancé il y a 17 ans. » « Ce rêve s’est réalisé et notre Cité des Civilisations du Vin aussi, elle est dans les temps et sera prête pour l’inauguration dans moins de 2 ans. Je voudrais remercier Sylvie Cazes, tout ceci ne serait pas possible sans votre conviction. Comme pour l’Hermione, c’est une oeuvre collective ! »

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Par vague de 20 convives, des moussaillons faisaient visiter la réplique de la fabuleuse frégate qui emmena La Fayette où Etats-Unis en 1880, après son premier voyage à bord de la Victoire en 1777. A bord de celle-ci, 80 marins (54 volontaires et des professionnels du navire-école français le Belem et du vaisseau suèdois le Götheborg) vont effectuer cette fabuleuse traversée sur les traces du marquis: une aventure de 5 mois les attend.

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L’Hermione partira pour les USA en avril 2015; une traversée d’un mois et demi est prévue sur ce navire de 66 mètres de long, 41mètres au dessus du pont, avec ses 27 kilomètres de cordage, 2200 m2 de voilure (9 cours de tennis). Alors « Bon Vent » à l’Hermione et à la Cité des Civilisations du Vin !

11 Oct

Le renouveau du Beaujolais nouveau !

Si le Beaujolais nouveau sort le jeudi 20 novembre, déjà sa nouvelle campagne de promotion vient d’être dévoilée. Cette campagne est signée par Swak, un artiste qui a déjà oeuvré pour Facebook et Google.

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Le plus célèbre primeur du Beaujolais a décidé de frapper un grand coup pour sa campagne 2014. C’est Swak, illustrateur lillois qui a travaillé pour Google et Facebook qui s’est chargé de cette nouvelle campagne de promotion.

Depuis quelques années, le Beaujolais Nouveau essaie de se dépoussiérer et redore son image à coup de campagnes marquantes, donnant au primeur des allures de mannequin ou d’objet design. Skwak, a déjà utilisé le cône de frites de McDonald’s pour apposer sa patte à l’occasion du dernier mondial de football et aussi repeint toute une boutique Adidas à Lisbonne.

Le bouteille 2014 est parée de tonneaux, de feuilles de vigne, de tire-bouchons. Le but de cette campagne : mettre à l’honneur « l’art français » au service d’un vin traditionnel « made in France ».

Le Beaujolais Nouveau sera en vente dans les bars et restaurants chez les cavistes et grande distribution à compter du jeudi 20 novembre.

10 Oct

Parkinson liée aux pesticides: les agriculteurs minimisent encore le danger

A quand une véritable prise de conscience des agriculteurs, viticulteurs, pouvoirs publics concernant les ravages des pesticides. Côté Châteaux vous propose cet article publié aujourd’hui par un de ses confrères de l’Agence France Presse pour réfléchir sur les conséquences pour la santé et le déclenchement de la maladie de Parkinson.

Utilisation de pesticides dans les vignes du Médoc © Jean-Pierre Stahl

Utilisation de pesticides dans les vignes du Médoc © Jean-Pierre Stahl

La France, premier utilisateur de pesticides en Europe, reconnaît depuis deux ans qu’une exposition prolongée aux produits phytosanitaires peut provoquer la maladie de Parkinson: un risque que ses agriculteurs minimisent tant qu’ils ne sont pas touchés.

Il y a neuf ans, le jour de son 54e anniversaire, Alain Moles apprenait qu’il était atteint de la maladie neurodégénérative de Parkinson, une « belle saloperie » que son père avait eue avant lui.  Dans la campagne idyllique du Quercy, tous deux étaient agriculteurs et traitaient les arbres fruitiers comme les vignes.
Aujourd’hui, Alain Moles a 63 ans et ne se déplace plus qu’au volant de sa camionnette entre les ceps de chasselas de Moissac de sa commune de Cazes-Mondenard (Tarn-et-Garonne). Reconnu « invalide à 100% », il ne reste pas longtemps debout, marche avec peine, a « mal aux cervicales, mal partout ».

Dans le même village de 1.200 habitants, un autre agriculteur parkinsonien est décédé en 2008, à 78 ans. « Quand mon père est tombé malade, je me suis souvenu qu’il préparait ses produits de traitement sans aucune protection, mettait la main dans l’appareil de mélange. En fin de journée, il avait encore du produit sur la peau », raconte son fils de 55 ans, Bernard Guignes, aujourd’hui technicien conseil « dans le négoce des produits phytosanitaires classiques et des traitements biologiques ».

Certes Parkinson touche environ 150.000 personnes en France et n’est pas une maladie spécifique aux agriculteurs. Ses causes sont « toujours inconnues » même si « l’hypothèse la plus plausible aujourd’hui est une combinaison de facteurs environnementaux et génétiques prédisposants », explique l’association France Parkinson sur son site internet.

Mais une expertise collective de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a confirmé en 2013 « une augmentation du risque de développer une maladie de Parkinson chez les personnes exposées professionnellement aux pesticides ». S’appuyant sur une synthèse d’analyses, l’Inserm évoque « un excès de risque significatif de 62% ».

A Toulouse, la biologiste Laurence Payrastre a participé à cette étude. Chercheuse au sein d’un laboratoire de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), elle étudie l’impact des mélanges de pesticides à faible dose sur la santé.
« Dans la maladie de Parkinson, on constate une mort des neurones dans la partie du cerveau qui a trait à la mobilité, explique-t-elle. Or certains pesticides sont susceptibles d’accélérer ce processus de mort cellulaire, même si la relation de cause à effet reste à démontrer ».

Au nombre des suspects, la biologiste cite deux herbicides désormais interdits en Europe, le paraquat et le roténone; certains insecticides organophosphorés dont le chlorpyrifos, ou encore des fongicides toujours autorisés, tel le Maneb dans la famille des dithiocarbamates. – 75 cas reconnus en deux ans –

En 2012, l’Etat a finalement inscrit « la maladie de Parkinson provoquée par les pesticides » aux tableaux des maladies professionnelles en agriculture.
Et au cours des deux dernières années, la France a reconnu officiellement 75 cas (dont 66 au titre du nouveau tableau), selon un bilan communiqué à l’AFP par la Mutualité sociale agricole (MSA).
En 2010 et 2011, seuls neuf cas avaient été reconnus individuellement par les experts des comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles. « On ne sait pas dire actuellement si ce nombre (de 75 cas en 2012-2013, ndlr) est en décalage avec la réalité », dit le dr Michel Gagey, médecin chef de l’échelon national de santé-sécurité au travail, et directeur de l’Institut national de médecine agricole (INMA) à Tours. C’est normalement à la victime de faire une déclaration de maladie professionnelle, incitée par le corps soignant, rappelle-t-il. « Mais la France est un pays où il existe une sous-déclaration collective globale de toutes les pathologies en milieu professionnel, et pas seulement dans le milieu agricole ».

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Plus ou moins bien informés, souvent dans le déni, les agriculteurs restent nombreux à minimiser les dangers des substances qu’ils emploient contre les insectes ravageurs, les champignons et autres mauvaises herbes…
Dans le seul département du Tarn-et-Garonne, l’association France Parkinson compte une quinzaine d’agriculteurs malades parmi ses 120 adhérents. « Il s’en déclare de plus en plus parce qu’ils ne se sont pas protégés suffisamment », constate la présidente départementale de l’association, Marie-Nuria Falguieres, médecin du travail retraitée.« Mettre un masque, une combinaison, ça les gêne pour travailler et les agriculteurs se disent « pour un jour, allez, ce n’est pas la peine ». Mais un jour plus un jour plus un jour… Ils ne veulent pas comprendre que ça finira mal pour eux, qu’ils auront des neurones détruits pour toujours », insiste Mme Falguieres.

A Cazes-Mondenard, Bernard Guignes assure voir encore « beaucoup d’agriculteurs qui traitent à temps perdu, vite fait, sans masque, sans gants, sans cabine, parfois la cigarette au bec ».  Cet ancien agriculteur évoque un « milieu agricole très conservateur qui ne change pas volontiers ses pratiques » mais aussi « le bourrage de crâne fait par certains syndicats et médias » alors que la nouvelle loi d’avenir de l’agriculture (adoptée en septembre) interdit désormais aux industriels de l’agrochimie de faire la publicité des pesticides auprès des professionnels ou dans la presse agricole.

Reste que dans les fermes, on se demande bien pourquoi tel agriculteur tombe malade et pas tel autre. « On n’est pas égaux devant la maladie », répond Alain Moles, convaincu
qu’il peut y avoir « un terrain (génétique) favorable avec l’hérédité, peut-être un facteur psychosomatique, et surtout une sensibilité aux produits ».  « J’avais un voisin qui traitait sans aucune protection, il disait que ça ne lui faisait rien et c’est vrai qu’il était solide, il est mort d’un accident de tracteur », relève-t-il. « Moi je portais un masque, je traitais à l’abri d’un cabine. Mais la protection n’est jamais complète. Et puis, tant qu’on n’est pas malade, on n’est pas concerné, voila… »

En 2005, quand le diagnostic est tombé pour lui, il s’est dit: « ou j’arrête l’agriculture ou je me flingue ou je change de pratiques ». A la fin de l’année, son frère et lui étaient passés à l’agriculture biologique.  – cancers de la prostate, leucémies –
Désormais invalide, il milite aux côtés de ceux qui dénoncent « les effets hautement toxiques des pesticides sur la santé humaine ».

A Limoges, le dr Pierre-Michel Perinaud a lancé l’an dernier un appel intitulé « Pesticides: l’alerte des médecins de France métropolitaine et des Antilles », signé par 1.400 confrères. « Devant l’accumulation des preuves scientifiques », ces médecins demandent à l’Etat de créer de nouveaux tableaux de maladies professionnelles agricoles pour d’autres pathologies en lien avec l’exposition aux pesticides: les cancers de la prostate (constatés notamment dans les bananeraies aux Antilles)
ou certains cancers hématopoïétiques.
Ils insistent aussi pour « que toute personne travaillant en milieu agricole dispose d’un livret individuel personnel où seront consignés les noms des divers produits employés, leurs quantités et leurs dates d’utilisation ». Un historique qui ferait progresser la recherche sur les produits comme la santé publique.

Agence France Presse – LBX

09 Oct

La Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes visible depuis l’A62 !

Lancée l’an dernier la Route des Vins de Graves et Sauternes continue de se structurer et de se faire connaître. Après avoir refait cet été son site web, sur l’autoroute du numérique, elle va bientôt être vue depuis l’auroute A62, une nouvelle consécration.

La signalétique de la Route des Vins de Bordeaux présentée place de la Bourse à Bordeaux en juin 2013 ©France 3 Aquitaine

La signalétique de la Route des Vins présentée place de la Bourse à Bordeaux en juin 2013 © France 3 Aquitaine

C’est un petit pas pour l’homme…et un grand pas pour la Route des Vins…

L’Etat vient de valider le dossier de l’association pour une signalétique forte indiquant le territoire des Graves et Sauternes sur l’autoroute A62 ! Dès cet automne, un panneau Sauternes sera apposé aux abords de l’échangeur de Langon. D’autre part, l’actuelle « Aire des Landes » sera rebaptisée « Aire Terres de Graves ».

La Route des Vins s’étend sur une soixantaine de kilomètres de Bordeaux à Langon, côté rive gauche de la Garonne, sur une large bande de 30 kms. Elle regroupe les trois AOC de Graves, Pessac Léognan et Sauternes sur 7 300 ha de vignes.

Après des années de léthargie (il faut se remémorer que la Route des Vins en Alsace existe depuis plus de 60 ans), les Girondins se sont bien réveillés avec 50 000 dépliants distribués cette année et des 63 panneaux de signalisation posés en 2013, sans parler du site web très ludique et facilement accessible.

Deux autres panneaux seront posés avant la fin 2014: sur l’autoroute A 62, 3km au nord de Langon, 3km au sud. Près de 30000 véhicules par jour empruntent l’A62.

Moments forts de la saison, les weekends portes ouvertes dans le vignoble sont devenus des incontournables. En octobre pour les Graves, en novembre pour les Sauternes et Barsac et en décembre pour les Pessac-Léognan.
NOUVEAU : cette année, les visiteurs pourront profiter d’un grand jeu concours sur la Route des Vins : le Passeport Portes Ouvertes.
Comment jouer ? Le visiteur fait tamponner son passeport dans 1 propriété viticole par appellation. Pour cela, il peut profiter des 3 weekends Portes Ouvertes ou bien partir à la découverte de la Route des Vins en toute autonomie, grâce notamment au site internet

 18-19 Octobre : Portes Ouvertes dans les Graves
Cette année, 72 propriétés des Graves invitent les visiteurs à partir à la quête du Graves. Dégustations, animations, diner médiéval…
 8-9 Novembre : Portes Ouvertes dans les Sauternes et Barsac
Ce weekend offre une fois de plus, aux amateurs une occasion de partager un moment privilégié avec les producteurs de ce vin liquoreux inégalable. Restauration, animations…
 6-7 Décembre : Portes Ouvertes en Pessac-Léognan
Balade au coeur des crus classés pour découvrir l’histoire de leur propriété et la saveur unique de leur vin. Food trucks, animations, diners au château…

La Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et de Marc Lasbarrère de juin 2013 sur le lancement de la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes

05 Oct

Saga Lurton: André Lurton, le créateur d’appellation.

André Lurton est l’une des figures emblématiques de Bordeaux. Il a créé l’appellation Pessac-Léognan en 1987, après 23 ans de travail et s’est fait le défenseur des terroirs face à la pression immobilière…Il laisse une empreinte forte tant dans ses 7 châteaux que dans le vignoble de Pessac-Léognan et de l’Entre-deux-Mers.

André Lurton, au centre, entouré de 2 de ses 7 enfants Christin et Jacques.

André Lurton, au centre, entouré de 2 de ses 7 enfants, Christine et Jacques © Jean-Pierre Stahl.

André Lurton, c’est aujourd’hui le patriarche. Il vient de fêter, en ce 4 octobre, ses 90 ans, dont plus de 70 de vendanges à château Bonnet. C’est lui l’aîné des 4 enfants qu’ ont eu François Lurton et Denise Recapet, 3e enfant de Léonce Récapet le fondateur de cette dynastie. Il porte d’ailleurs le même prénom que le fils aîné de Léonce Recapet, fauché à Douaumont (Verdun) en 1916…une époque où dans les familles, on donnait le même prénom que le père, le grand-père ou un membre important de la famille.

André Lurton se souvient: « moi, j’ai bien connu mon grand-père…c’était moi le chauffeur ! J’étais chargé de le déplacer car vers l’âge de 80 ans, on lui avait interdit de conduire. Alors en le déplaçant, j’ai appris un tas de choses… »

André Lurton avec Jacques, a toujours su innover au niveau de ses installations techniques © JPS

André Lurton avec Jacques, a toujours su innover au niveau de ses installations techniques © JPS

On sent chez André Lurton une grande complicité avec ce grand père qui lui a appris beaucoup, tant sur le métier de viticulteur, que sur celui de chef d’entreprise et aussi sur le milieu bordelais: il lui a raconté le phylloxéra, cette période douloureuse où les vignes du bordelais, comme d’autres en France, avaient été ravagées par ce minuscule puceron. Il fut responsable, dans la deuxième partie du 19e siècle, d’une terrible catastrophe causant d’épouvantables dégâts sur les vignobles français et européens. L’agriculture française n’avait jamais connu un tel désastre. Léonce Recapet n’a pas cessé d’acheter des propriétés, des vignobles, d’arracher, de replanter. André Lurton, fera de même bien des années plus tard, relançant des vignobles disparus ou en mauvais état comme le fit son grand-père.

Le château Bonnet acheté en 1897 par son grand-père, André Lurton y est né en 1924 et y a toutes ses racines © JPS

Le château Bonnet acheté en 1897 par son grand-père, André Lurton y est né en 1924 et y a toutes ses racines © JPS

André Lurton se remémore également cet épisode où « quand on passait sur les quais (de Bordeaux), il me disait: « ça, c’est le palais du raisin sec » car « pendant tout le temps où il y a eu le phylloxéra, il n’y avait pratiquement plus de récolte…Alors les négociants achetaient des raisins secs (comme du raisin de corinthe) et ils les mettaient à tremper dans l’eau. Ils faisaient boire ça aux gens. C’était le « vin » à l’époque, naturellement ça n’était pas le meilleur ! » André Lurton précise que le grand-père s’est toujours refusé à faire cet ersatz de vin.

André, Lucien, Simone et Dominique enfants de Denise et Francois Lurton et petits-enfants de Léonce Récapet et © famille Lurton

André, Lucien, Simone et Dominique enfants de Denise et Francois Lurton et petits-enfants de Léonce Récapet  © famille Lurton

Si Léonce Recapet lui a montré la voie, André Lurton a aussi tracé son propre chemin. Son père François Lurton était juriste, il a été confronté à assurer la transmission, marié à Denise qui malheureusement a été emportée par une maladie à seulement 33 ans. Le grand-père disparu en 1943, François Lurton et ses 2 fils aînés, André et Lucien, vont continuer à entretenir ces châteaux et vignobles, jusqu’au partage en 1953, quand le 4e enfant Dominique est devenu majeur.

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Passé l’épreuve du gel de 1956, André Lurton a eu ce bon sens paysan de se diversifier avec la polyculture. Quand le vignoble allait mal, il produisait de la luzerne deshydratée pour l’alimentation du bétail. Une entreprise florissante qui lui a permis d’acheter des terres et de planter du vignoble dans l’Entre-deux-Mers à château Bonnet: parti de 50 ha, il en compte aujourd’hui 300 ce qui fait de lui le plus gros château du bordelais.

Une force de la nature et un caractère bien trempé…André Lurton va se lancer tous azimuts. Il va prendre la tête du Cercle National des Jeunes Agriculteurs, va être maire de Grézillac durant 45 ans , créer le centre oenologique de Grézillac et faire reconnaître l’identité des Graves du Nord. Ce combat pour consacrer l’appellation « Pessac Léognan » par l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité) va durer 23 ans. Ce n’est pas une invention de sa part, c’est le prolongement du travail effectué par ses prédécesseurs dans les années 1902-1904: en 1905, leurs frontières historiques ont ainsi été fixées lors de la création du Syndicat Viticole des Graves de Bordeaux, qui comprenait exactement les mêmes communes que celles composant aujourd’hui l’Appellation d’Origine Contrôlée Pessac-Léognan. « J’allais au ministère, je mettais un pied dans la porte, et je leur disais, il faut faire passer ce dossier ! »

Château la Louvière acheté en 1965 © Jean-Pierre Stahl

Château la Louvière acheté en 1965 © Jean-Pierre Stahl

« Cette région en 1953 et 1959 fut la seule à accueillir les vignobles les plus méritants comme Crus Classés de Graves. Son identification comme AOC devint pour moi une évidence. »

L’identification de Pessac-Léognan était « justifiée par les qualités spécifiques de son terroir, la typicité de ses produits, son micro-climat, ses croupes de graves parfaitement dessinées par des ruisseaux qui assurent un bon drainage, les compétences et le savoir-faire de ses viticulteurs. » André Lurton

L'un des superbes salons de la Louvière avec une cheminée agrémentée de grappes de raisin et ces grisailles qu'il a recherchées pendant plus de 10 ans et finalement retrouvées et achetées à un antiquaire-brocanteur © JPS

L’un des superbes salons de la Louvière avec une cheminée agrémentée de grappes de raisin et ces grisailles qu’il a recherchées pendant plus de 10 ans et finalement retrouvées et achetées à un antiquaire-brocanteur © JPS

Il aurait pu se contenter d’acheter ce petit château à des parisiens et d’y faire un vin sympathique, non, il va l’élever comme un grand cru classé de graves sachant s’entourer d’équipes de professionnels comme Vincent Cruège, oenologue-maître de chai puis directeur des équipes des vignobles d’André Lurton ou Michel Gaillard, directeur oenologue (à qui Vincent Cruège a succèdé) et très récemment Michel Rolland comme consultant. Champion en communication, il sera parmi les premiers a créer un poste spécifique confié à Véronique Bouffard chargée dès son entrée en 1997 des  « 100 ans de Viticulture à Château Bonnet », dans le cadre de Vinexpo, puis des fêtes à la Louvière et de l’inauguration de Couhins-Lurton. Il va faire connaître et reconnaître en France et partout dans le monde l’AOC Pessac-Léognan.

La Louvière sera un peu sa « danseuse », il va la restaurer dans les règles de l’art comme au XVIIIe, retrouvant les grisailles qui avaient été enlevées ou dérobées à une époque, la remeublant avec des antiquités. « Peut-être que j’ai eu le nez creux pour la Louvière », me confie-t-il. Il va ainsi collectionner les châteaux Cruzeau, Rochemorin, Couhins-Lurton (cru classé acheté en 1990), 50% de Barbe-Blanche en Lussac-Saint-Emilion, 42 % du château Dauzac à Margaux (dont il vient de revendre ses parts à la MAIF: le directeur général des Vignobles André Lurton, Pascal Le Faucheur, a  déclaré il y a quelques mois que l’entreprise avait décidé de céder sa participation en tablant sur un recentrage « stratégique » sur le domaine familial comptant une dizaine de châteaux et 600 hectares dans le bordelais. ).

Il ne va jamais cesser de restaurer (Couhins-Lurton dans les années 2000), construire comme ce gigantesque chai à Rochemorin ou le chai enterré de la Louvière (2009), à un âge où certains auraient décidé de rester tranquille…

Christine Lurton, sa fille, en charge de Couhins-Lurton © JPS

Christine Lurton, sa fille, en charge de Couhins-Lurton © JPS

Son plus grand regret, c’est que la Louvière ne soit pas classée parmi les crus classés de Graves en 1855: « la Louvière n’était pas classée, elle ne l’est toujours pas. Elle a des potentialités égales et souvent supérieures à la plupart des crus classés de graves. Maintenant, j’aimerais qu’elle soit classée. Ca lui apporterait d’un point de vue de l’image, ça permettrait d’attirer des consommateurs du fait que ce soit classé. »André Lurton espére pour son château, mais aussi il reconnaît la qualité et les efforts d’autres de l’AOC comme Larrivet-Haut-Brion et château de France qui mériteraient selon lui d’être aussi classés. Et de conclure avec ce regard de sage sur ses entreprises et ses combats: « Dans ma vie, je me suis bien amusé…On va encore se marrer, ils vont dire: tiens! Lurton maintenant, il veut le classement de tout… »

Ne manquez pas cette saga le 24 octobre vers 23h05 sur France 3 Aquitaine et le samedi 25 à 15h25. La « saga Lurton » réalisée par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Vincent Issenhuth, Xavier Granger, Emmanuel Cremese et Véronique Lamartinère. (regardez ci-dessous le 1er volet). Les plateaux d’Enquête de Région seront enregistrés à château Bonnet et assurés par Eric Perrin avec Jacques Lurton, Bérénice Lurton et Marc Lurton comme invités.

26 Sep

La « saga Lurton » bientôt sur France 3 Aquitaine

Dans un mois, le 24 octobre, vous saurez tout de la famille Lurton. 5 générations de viticulteurs qui ont marqué et continuent de faire vivre le Bordelais. Une émission spéciale dans « Enquête de Région » agrémentée de magazines et d’interviews des membres de la famille.

10492071_1495681164034485_3776000089759401359_nLes Lurton ? Vous connaissez ? Si vous vivez en Aquitaine, à Bordeaux ou ailleurs, si vous êtes amateur de vin, forcément ! Ils ont à tout jamais marqué le Bordelais. Au départ, il y a l’aïeul visionnaire Léonce Recapet qui réussit avec une distillerie et en fabriquant des apéritifs à Branne. Par la suite, il a concentré ses efforts sur les domaines viticoles: château Bonnet dans l’Entre-deux-Mers, Brane-Cantenac à Margaux, il acquit aussi une bonne partie de château Margaux…

André , Lucien, Simone et Dominique © Lurton

André , Lucien, Simone et Dominique © Lurton

Bien qu’il fit fortune, il connut aussi de grands malheurs: il perdit son fils aîné André en 1918 à Verdun, alors qu’il devait prendre la suite; son deuxième enfant, une fille est aussi décédée jeune. C’est sa troisième fille, Denise,  mariée à François Lurton, avoué au barreau de Bordeaux,  qui lui assura une descendance avec 4 enfants: André, Lucien, Simone et Dominique (en photo).

André Lurton, le patriarche, à l'origine de l'appellation Pessac Léognan, avec 2 de ses 6 enfants Christine et Jacques © Jean-Pierre Stahl

André Lurton, le patriarche, à l’origine de la création en 1987 de l’AOC Pessac Léognan, avec 2 de ses 7 enfants Christine et Jacques, devant château Bonnet © Jean-Pierre Stahl

Chacune de ces branches va donner des générations de vignerons: du côté d’André Jacques et François qui exploreront le nouveau monde, du coté de Lucien Denis, Henri, Gonzague, Marie-Laure qui vont marquer Margaux, du côté de Dominique, il y a aussi Marc, l’oenologue, et Pierre, le manager des fameux Yquem et Cheval Blanc pour le compte de Bernard Arnault….

Une saga palpitante racontée par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Vincent Issenhuth, Xavier Granger, Emmanuel Crémèse et Véronique Lamartinière. Les plateaux d’Enquête de Région seront assurés par Eric Perrin, réalisation Bruno villa,  avec Jacques Lurton, Bérénice Lurton et Marc Lurton comme invités.

Le vendredi 24 octobre à 23h05 et le samedi 25 octobre à 15h25 sur France 3 Aquitaine.

A suivre….

22 Sep

Bye, bye, les épandages de pesticides aériens…

Ségolène Royal, le ministre de l’Ecologie, vient d’annoncer la fin de l’épandage aérien de pesticides. Voici son communiqué. Qui a dit déjà: « un petit pas pour l’homme, et un grand pas pour l’humanité »?

Photo tirée du Blog Sud Ouest

Photo tirée de maplanete.blogs.sudouest.fr

« Je me félicite de la publication au Journal Officiel de l’arrêté interdisant définitivement l’épandage aérien de pesticides comme je l’avais annoncé avant l’été. » déclare Ségolène Royal.

Je sais que cela répond à une forte demande citoyenne : cet arrêté a été soumis au public et 17 700 contributions ont été reçues. » Ségolène Royal

« Convaincue que cette étape permettra aux producteurs de mieux valoriser leur production, j’ai pu constater sur le terrain que les agriculteurs sont déjà prêts : en 5 ans, on a enregistré une baisse de 77 % des surfaces traitées par épandage aérien. »

« Lors de mon déplacement en Martinique le 1er septembre dernier, j’ai salué les efforts des producteurs de bananes qui sont les premiers bananiers au monde à cesser cette pratique d’épandage aérien. »

« Afin de tenir compte de la nécessité pour certaines cultures de trouver des solutions alternatives, les seules productions de riz en Camargue et certains vignobles pourront déposer une dernière demande de dérogation temporaire avant le 31 mars 2015, de manière strictement encadrée et pour quelques mois. » dixit le Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie.

Télécharger le communiqué de Mme Royal (PDF – 66 Ko)

A lire l’article du blog de Sud Ouest où 3 viticulteurs Girondins avaient renoncé en 2013 aux épandages

16 Sep

Château Montrose: 62 espagnols du petit village de Pruna sont fidèles aux vendanges depuis plus de 40 ans

Chaque année, ce 2e grand cru classé de Saint-Estèphe entend parler « espagnol » dans ses rangs de vignes. Plus qu’une tradition, une fidélité et une loyauté réciproque.

Deux porteurs espagnols devant le château de Montrose en Saint-Estèphe © Jean-Pierre Stahl

Deux porteurs espagnols devant le château Montrose en AOC Saint-Estèphe © Jean-Pierre Stahl

Charo Vera Barroso a 30 ans. Depuis l’âge de 16 ans, elle vient au château Montrose (95 ha dont 89 en production) pour ces vendanges qu’elle ne louperait pour rien au monde. Cette année encore, elle est venue avec son père, Antonio Vera Sanchez c’est lui le chef de ce groupe d’Espagnols. Lui, est aussi venu la première fois il y a 42 ans…

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Une troupe de 62 vendangeurs: 48 coupeurs, 12 porteurs et 2 chefs encadrants, arrivés depuis dimanche. Tous viennent du petit village de Pruna, au sud de l’Espagne, certains depuis plus de 40 ans. C’était ce lundi matin leurs premiers coups de sécateurs pour ramasser le millésime 2014.

Outre leur endurance physique (ils travaillent 9 heures par jour, 6 jour sur 7), ils supportent relativement bien la chaleur de cet été indien venant du sud de l’Espagne, mais c’est surtout pour leur savoir-faire manuel d’une grande précision qu’ils sont appréciés à la propriété.

Mr Vera Sanchez, le chef de la troupe de 60 vendangeurs espagnols © Jean-Pierre Stahl

Antonio Vera Sanchez, le chef de la troupe de 60 vendangeurs espagnols © Jean-Pierre Stahl

« Ce sont des cueilleurs professionnels qui viennent pour les vendanges à Montrose. Avant de venir, ils ont fait la cueillette de fraises ou d’haricots verts en Espagne ou au Portugal, et après les vendanges à Montrose ils retournent au Portugal pour la cueillette d’olives pour faire de l’huile d’olives. »

Ils connaissent les parcelles par coeur. C’est très facile d’avoir un pilotage fin avec eux parce qu’ils ont un savoir-faire, une efficacité et une mobilité, je ne connais pas beaucoup d’égale (minutie) dans les propriétés à Bordeaux. » Hervé Berland, gérant de château Montrose.

Et d’ajouter: « c’est absolument du cousu-main et cela correspond au cousu-main que l’on fait à la propriété à toutes les étapes de la vendange.On va des fois découper les parcelles en deux ou en trois, pour ne ramasser que les parties mûres. »

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Car ces vendanges en rouge sont les premières à Bordeaux. Ce sont les vendanges de jeunes plants de merlot, les complants, ces jeunes pieds qui ont remplacé ici ou là les pieds fatigués qu’il a fallu changer au fil des années. (durée de vie moyenne 50 ans pour un bon rendement). Et ces ceps, compris entre 3 et 5 ans, ont leurs grappes qui mûrissent plus rapidement que les pieds plus anciens.

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Ces vendangeurs sont là pour 3 à 4 semaines, logés à la propriété et nourris aussi avec petit-déjeuners, repas et dîners copieux, élaborés par un traiteur durant ces 4 semaines. C’est une ambiance très bon enfant, hormis le fait que nos amis espagnols parlent un tantinet fort, il n’y a pas de chefs de rangs ou de porteurs qui hurlent paniers ou donnent de la voix pour les directives car ils se rangent quasiment de la même manière en bout de chaque rang, avancent à la même vitesse, brefs sont habitués au travail d’équipe dans la vigne et autre récolte.

José, 54 ans, vient ici depuis 12 ans, il est « content et trouve le travail intéressant et effectué en harmonie »; confirmation deux rangs plus loin  de Charo « on se retrouve tous, l’ambiance est sympathique ».

D’autant plus sympa, qu’il y a des moments de détente le soir comme ces parties de football, mais aussi, et c’est la tradition, des parties sévèrement disputées de pétanque: un concours est même organisé à la fin de vendanges entre les équipes espagnoles et françaises du château avec une coupe à la clé. Ces vendangeurs ne rechignent pas à la tâche car non seulement ils sont humainement traités mais aussi leur salaire est assez intéressant: ils touchent ainsi 2200 euros, impôts prélevés, nets en fin de séjour. De quoi se dire, je reviendrai l’année prochaine…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine

13 Sep

Marathon du Médoc : Nathalie Vasseur, la reine du grand carnaval 2014, Thierry Guibault le prince du Médoc en 2h28mn41sec. !

Le Marathon du Médoc s’est achevé au terme d’une 30e édition formidable. Il a duré plus de 6h à 6h30 pour certains: 10 000 participants, des plus déjantés aux plus rigolos en passant par ceux qui courraient pour des oeuvres humanitaires. Un bel exemple de ce qui se fait de mieux, et c’est au paradis du vin: le Médoc. Bravo à Nathalie Vasseur qui y remporte sa 12e victoire. Côté hommes, le vainqueur est Thierry Guibault, pour la 4e fois, en 2h28’41 ».

Top départ ce matin du Marathon avec un joli dragon chinois © Christophe Roux

Top départ ce matin du Marathon avec un joli dragon chinois © Christophe Roux

Nathalie Vasseur mérite vraiment d’être sacrée Reine du Marathon du Médoc: sur 30 éditions, elle en a remporté 12 chez les dames ! En 2h53’41 ». Mieux que bon nombre d’hommes engagés.

J’avais la niaque cette année, une niaque d’enfer, en fait je l’ai préparé comme un marathon normal, je m’étais préparée pour le courir à 15 km/h, vraiment une course régulière. » Nathalie Vasseur, vainqueur chez les dames du Marathon du Médoc.

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Ils sont partis à la fraîche ce matin à 9h30, c’est mieux pour courir, pour un peu plus de 42 kms à travers les vignes du Médoc jusqu’à la ligne d’arrivée à Pauillac où les premiers sont arrivés vers 12h. Nathalie Vasseur est arrivée avant 12h30. 55 nations sont représentées dont 30 % d’étrangers, bien sûr beaucoup de coureurs de partout en France dont de nombreux Bretons (tweet de France Bleu Gironde ci-dessous) et de toute la région médocaine, bordelaise, girondine et même de partout en Aquitaine.

En direct de la soirée Mille Pâtes. Direct from Mille Pâtes Pasta Party au Château d'Issan © Marathon du Médoc

En direct de la soirée Mille Pâtes. Direct from Mille Pâtes Pasta Party au Château d’Issan © Marathon du Médoc

Le vainqueur du 30e Marathon du Médoc est Thierry Guibault en 2h 28mn et 41 secondes, un exploit, puisqu’il remporte sa 4e victoire au Maraton du Médoc. Il est arrivé juste avant midi pour déjeuner ! Bravo le gars !

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Retrouver sur France 3 Aquitaine les premières images et sur Côté Châteaux les meilleurs clichés et les meilleures anecdotes de ce Marathon qui a pour thème les « carnavals du monde ».

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Le Live par Marathon du Médoc, avec la participation de Fabrice Bidaut de France 3.

Regardez le reportage de Nicolas Morin et Bertrand Joucla-Parker sur la voiture balais

La page spéciale du marathon du Médoc dans le 12-13 ce midi sur FRance 3 Aquitaine

 

06 Sep

Cité des civilisations du vin: la métamorphose…

La Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux continue son ascension. Désormais le parcours permanent au second étage dévoile une nef digne d’une cathédrale, une voûte en bois magistrale. Fin du gros oeuvre fin novembre.

CITE DES CIVILISATIONS 002A Bordeaux-Bacalan, sur l’ancien site des Forges, la métamorphose continue…Le « Guggenheim bordelais » se fait jour. La Cité des Civilisations du Vin avance à grands pas et n’arrête pas de monter: 10 mètres, 3 niveaux de plus depuis la fameuse livraison des arches en lamellé-collés dont nous nous faisions l’écho fin juillet.

CITE DES CIVILISATIONS 004Philippe Massol nous guide au second étage dans ce qui ressemble actuellement à une nef digne d’une église érigée lors de la grande époque de construction de nos cathédrales. En fait, c’est la cathédrale du vin. Le site dépositaire de la culture du vin et aussi du culte de ce breuvage au cours des siècles, depuis l’époque des pharaons jusqu’à celle des milliardaires possesseurs de châteaux (aujourd’hui parmi les plus grands mécènes de la Cité).

CITE DES CIVILISATIONS 005Bien plus qu’un mausolée, ce sera un endroit dédié à la connaissance, à la culture mais aussi un lieu ludique, sensoriel, interactif…Sous cette voûte magistrale du parcours permanent, on va arriver à la présentation du vignoble de Bordeaux avec un grand écran qui projettera l’histoire de Bordeaux. Cette partie est bien avancée car elle doit être hors d’eau, hors d’air pour l’hiver. Les équipes d’artisans et de décorateurs vont travailler en intérieur dès la fin de l’année 2014.

La tour, qui sera visible depuis l’ensemble des quais de Bordeaux, en est au 5 ème étage. Il en reste 5 à construire. Plus de 25 mètres sont sortis de terre à ce jour, d’ici fin novembre le gros oeuvre sera terminé avec une tour en béton haute de 47 mètres, la flèche culminera ensuite à 55 mètres, soit 5 mètres plus haut que l’Arc de Triomphe.

CITE DES CIVILISATIONS 001Quant aux plaques de verre et d’aluminium qui vont recouvrir l’édifice: les architectes ont  a priori arrêté leur choix sur les plaques en métal mais testent encore les plaques en verre: des versions transparentes et dorées, les architectes vont choisir en fonction des reflets du ciel, en fonction du rendu lors des jours ensoleillés et lors de journées pluvieuses. La Cité des Civilisations du vin devrait être achevée en mars 2016. (Photos Jean-Pierre Stahl).

Les agences XTU et Casson Mann sont en charge du projet: « une équipe internationale franco-anglaise pour réaliser la Cité des civilisations du vin »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Dominique Mazères