17 Fév

A l’occasion de Blaye au Comptoir, Côté Châteaux vous propose une émission spéciale vignerons de Blaye sur France 3 NOA

Rendez-vous le 24 février à 20h15 sur France 3 NOA pour un petit plongeon au XVIIe siècle en plein coeur de la Citadelle Vauban, au clos de l’Echauguette, avec Nicolas Carreau le président du syndicat viticole de Blaye. Vous allez tout savoir sur ces 450 vignerons de cette appellation très familiale. Parmi les familles emblématiques, vous rencontrerez la famille Lardière très touchante au château La Martellerie mais aussi Eric Bantegnies qui mène un vignoble en lyre au château Haut-Bertinerie. Ce Côté Châteaux se terminera avec une dégustation menée de main de maître par Jacques-Henri Bravard du château Haut-Meneau chez Mondovino à Bordeaux pour l’opération Blaye au Comptoir.

Nicolas Carreau et Mickaël Rouyer, le président et le directeur du syndicat de Blaye au Clos de l’Echauguette à la Citadelle de Blaye © JPS

Bienvenue à Blaye, un nom bien connu pour sa Citadelle Vauban construite il y a 330 ans, mais aussi pour son terroir connu des amateurs de vin. C’est au Clos de l’Echauguette (du nom de cette petite guérite en pierre où un guetteur pouvait voir arriver toute menace) que débute cette première séquence avec Nicolas Carreau, le tout nouveau président du syndicat viticole de Blaye. Cette parcelle de 15 ares a été donnée par la ville de Blaye, charge aux vignerons de la cultiver, d’y planter du merlot, le tout mené désormais en bio (1er millésime certifié bio en 2017), avec un cheval de labour pour le travail à la vigne…

Un petit coup de jeune qui symbolise bien les vins de Blaye, avec un pied dans la tradition et un pied dans la modernité », Nicolas Carreau président du syndicat de Blaye

« On a revu entièrement notre site internet mais aussi notre communication avec un nouveau slogan « paroles de vignerons » qui symbolise bien les vins de Blaye, car derrière chaque grille de château, derrière chaque maison, il y a une famille, un vigneron, avec une vraie identité et une vraie personnalité ». Quant aux efforts effectués sur l’appellation, « on constate des gens qui s’engagent dans différentes voies, il y a le bio, également l’agriculture raisonnée, différents labels comme Terra Vitis, ou Haute Valeur Environnementale, il y a une vraie prise de conscience depuis quelques années, mais maintenant, on le fait davantage savoir et on le met aujourd’hui en avant… »

Blaye, ce sont 450 vignerons, 6000 hectares répartis sur 41 communes, des domaines essentiellement familiaux… « C’est une vraie identité blayaise, on a 450 propriétés, c’est 450 vignerons, 450 familles, et donc une vraie identité, des gens avec de la personnalité pour porter nos traditions mais aussi du dynamisme. »

Maël Joubert et sa mère Véronique Lardière au château la Martellerie © JPS

Et parmi ces familles plutôt touchantes, je vous propose de regarder le portrait de la famille Lardière. A Saint-Palais, ils sont vignerons du grand-père Didier à la fille Véronique et en passant par le petit-fils Maël au château la Martellerie. « Didier Lardière, vigneron depuis 1975 », « Véronique Lardière, je suis la fille je me suis installée en 1998 », « Joubert Maël, je suis le petit fils de Didier Lardière et le fils de Véronique Lardière ». Véronique Lardière a cette métaphore qui sonne juste pour décrire le quotidien du vigneron bordelais : « La vigne elle est comme le vigneron, au mois de mars quand on taille la vigne, la vigne elle pleure, c’est comme si elle était en souffrance, mais à la fin, elle finit par donner du fruit, avec persévérance, avec confiance… » confie Véronique Lardière. « C’est quand même difficile, vus les cours actuellement de Bordeaux et de l’Aoc Blaye Côtes de Bordeaux, c’est vraiment en chute libre », ajoute Maël.

Les vignerons, nous sommes comme notre vigne, on souffre, on pleure, mais avec l’espérance on arrivera à remonter la pente pour produire un très très bon nectar » Véronique Lardière château La Martellerie.

Un château qui a su faire preuve d’initiatives, en lançant par exemple 4 chambres d’hôtes, et en se diversifiant, avec aussi un élevage de moutons« cela fait 15-20 ans qu’on a des moutons, ce n’est pas qu’un château c’est aussi une ferme et les gens qui viennent nous voir aiment bien, ceux qui aiment les bêtes aiment les hommes… » 

Didier Lardière, le grand-père, Véronique la fille et Maël, générations de vignerons à La Martellerie © JPS

Et de me dévoiler leur « petit chai à barriques », « il y a aussi l’odeur, ici on est bien » confie Véronique. « Les vins de Blaye, ce sont des vins de partage, légers, fruités et facile à boire, mais il y a aussi la vinification qui fait aussi le reste, et nous fait des vins qu’on peut garder 20 ans… car on fait des macérations longues qui permettent d’extraire un maximum de tanins et de puissance et moi je veux un vin authentique, un vin de terroir. C’est vraiment une passion, un amour mais aussi une histoire de famille, » conclue Véronique Lardière.

Par ici le Côté Châteaux Spécial Blaye par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot : 

La suite de ce Côté Châteaux nous amène à la Maison du Vin de blaye à la rencontre de Mickaël Rouyer, le directeur du syndicat; une maison qui a une belle visibilité car juste en face de la Citadelle qui accueille à l’année plus de 400 000 visiteurs depuis le classement de celle-ci à l’UNESCO. « On trouve ici essentiellement du vin des vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux, on a 300 références, mais aussi une 40aine de vins blancs, un peu de rosés et un peu de crémants…Le gros avantage, c’est qu’ici tous les vins sont à « prix propriété », avec des super rapports qualité-prix entre 4 et 8€ en blancs et de 7 à 8€ en moyenne sur les rouges. »

Néanmoins, la commercialisation des vins de Bordeaux et de Blaye actuellement pose problème, c’est toute une filière qui est en crise, même si « à Blaye on s’en sort un peu moins mal que les autres car on commercialise 85% en France et c’est vrai que c’est un avantage à l’heure où on parle beaucoup de la taxe de 25% aux USA, on parle beaucoup de la Chine avec cette histoire de virus et les accords commerciaux entre la Chine et l’Australie, et le Brexit pour l’Europe, donc on a des marchés à l’export un peu tendus en ce moment ». 

Notre force Blayais, c’est d’être présent sur le marché national, chez les cavistes, chez les restaurateurs, on fait Blaye au Comptoir tous les ans à Bordeaux au mois de février, on le fait aussi à Paris, donc on essaie d’inciter nos vignerons à s’occuper du marché français un marché qui a longtemps été délaissé…et qui pourtant est encore et toujours un marché d’avenir.«  Mickaël Rouyer, directeur du syndicat de Blaye.

Eric Bantegnies et son vignoble en lyre au château Haut-Bertinerie © JPS

Cette commercialisation est énorme environ 30 à 35 millions de bouteilles chaque année, « on est la 5e appellation de vins rouges vendus en France… »« on est aussi très présent en grande distribution, où là aussi c’est un peu compliqué en ce moment, avec des foires aux vins qui ont été difficiles, donc tout ce qu’on fait en Blaye Côtes de Bordeaux c’est de nous rapprocher du consommateur final…On veut que le consommateur fasse partie de la famille tout simplement. »

Et parmi ces belles histoires de famille, il y a celle d’Eric Bantegnies, vigneron depuis plus de 30 ans à Cubnezais qui exploite avec son frère Frantz un vignoble en lyre (75% en rouge à dominante cabernet sauvignon et 25% de blanc avec exclusivement du sauvignon)…

« Ce pied de vigne est dédoublé, divisé en deux bras, de façon à avoir un double palissage et à décupler la surface foliaire active, et en même temps on va aussi décupler le volume de cep de vigne par hectare, c’est une des alternatives aux très fortes densités de plantation, et donc on va augmenter sensiblement la qualité des raisins. »

Avec Mickaël Rouyer, Eric Bantegnies va nous dévoiler son chai aux 450 barriques de rouge : « ce sont les 2019 qui ont été mis en barriques au mois de décembre, puisqu’on a remonté les 2018 après 12 mois d’élevage, le grand vin est élevé en barriques neuves, des barriques de chêne français, durant une durée de 12 mois à peu près, le 2e vin est élevé en barriques d’un an et la cuvée plus classique traditionnelle en barriques de 2 ans d’âge. Chaque parcelle est élevée séparément dans des lots de barriques différents. On a 25 parcelles à peu près et à la fin on va se retrouver avec 75 lots de taille différente et de volume différents. »

Et de déguster à la barrique : « ici ce sont des merlots qui ont une quarantaine d’années, et qui sont produits sur une parcelle d’argilo-calcaire exposée plein sud, qui est une des très bones parcelles de la maison… » Eric et Frantz Bantegnies produisent à l’année 400 000 bouteilles à l’année dont 35 à 40% de 1er vin. 80% est commercialisé à l’export (Europe du Nord, Asie, Amérique du Nord) et 20% en France. Un peu plus loin, tous deux dégustent une barrique de malbec « ah là ça sent le cassis, on dirait de la crème de cassis de Bourgogne. »Le malbec est un cépage accessoire dans l’appellation Blaye, qui rentre chez nous à hauteur de 5 à 10%,

A Bordeaux et Blaye, on a assemblé depuis la nuit des temps plusieurs cépages, ce n’est pas par hasard, c’est parce qu’il y a une complémentarité entre eux, donc le malbec va apporter une petite touche qui va nous permettre, non pas d’atteindre la perfection mais presque, en tout cas d’atteindre l’équilibre idéale comme à chaque fois que l’on travaille sur nos assemblages » Eric Bantegnies châetau Haut-Bertinerie.

Cette Opération Blaye au Comptoir cadre totalement avec la philosophie maison, comme nous l’explique Jacques-Henri Bravard du château Haut-Meneau. Sa propriété existe depuis plus de 200 ans et s’est fait connaître au Japon dans le célèbre manga « les Gouttes de Dieu ». 

Il participe depuis 10 ans comme 50 vignerons à cette dégustation dans les bars à vins, chez les cavistes et restaurants de  Bordeaux les 6 et 7 février. « C’est ça Blaye au comptoir, le vigneron offre le 1er verre et va expliquer après son savoir-faire, sa production, c’est un échange, en toute convivialité et en toute décontraction et cela dura durant 2 jours en février à Bordeaux et cela existe depuis 25 ans à Paris », commente Mickaël Rouyer.

Cela nous permet de sortir un peu de nos vignes et surtout d’avoir un contact direct avec le consommateur pendant la dégustation, de voir aussi les attentes des consommateurs, de pouvoir adapter nos vinifications et assemblages en fonction des goûts et des attentes des consommateurs. »

L’équipe de Côté Châteaux Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot au centre entourés deJacques Henri Bravard du château Haut-Meneau et Mickaël Rouyer

Voici donc un avant-goût de ce numéro savoureux qui vous parlera aussi aussi de quelques accords avec la cuisine de la Kitchen à Mondowine où était présent Jacques-Henri Bravard du château Haut-Meneau lors de cette opération Blaye au Comptoir.

A vos tablettes : Côté Châteaux n° 14 Spécial Blaye en Côtes de Bordeaux dès le lundi 24 février à 20h15 sur France 3 NOA. Un numéro réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Sébastien Delalot et à voir ici sur You Tube: 

26 Jan

Jean-François Janoueix : la Corrèze au coeur…

Voici le portrait de Jean-François Janoueix, un pur Corrézien en terre de Saint-Emilion. Je vous propose de le retrouver demain soir à 20h15 sur la chaîne NOA pour le N°13 de Côté Châteaux spécial Corrèze. Un numéro tout en saveurs et un bon bol d’air. Avec ce personnage truculent Jean-Janoueix 84 ans.

Jean-François Janoueix propriétaire du château Haut-Sarpe © JPS

Qui dit Corrèze, dit forcément Corrèzien en terre de Bordeaux ! On compte de nombreuses familles qui sont venues s’installer dans le Bordelais, le Libournais, … Parmi elles, les Janoueix avec Jean-François Janoueix, 84 ans, un personnage truculent, haut en couleurs, des couleurs oui mais celles de sa Corrèze…

Il me montre sa robe de confrérie « ça cela explique très bien les Corrèziens venus à Saint-Emilion et à Pomerol. C’est là où les Corrèziens ont les plus grands vignobles, on bat les Rothschild, on vend du vin plus cher que celui que vendent les Rothschild dans le Médoc… » On sent la fierté de celui qui avec sa famille a réussi, à la force du poignet comme on dit. Son grand-père a commencé à vendre du vin et démarcher à vélo et en train…Son père a continué à vendre dans le Nord, la Berlgique, en Normandie, en Bretagne, …avec une camionnette, et lui en avion comme il dit.

« Ah des souvenirs, j’en ai ! Je garde, vu mon âge l’histoire des Janoueix pour dans 50 ans... » Et de me montrer tous ses albums avec son grand-père Jean Janoueix, le premier arrivé, puis son père Joseph, et lui, on en est même à la 5e génération de Janoueix ! Une famille qui se réunit tous les ans le 15 août en Corrèze, et de poursuivre en montrant ses albums sur les vendanges…« J’ai 4 livres comme celui-là… Regarde, 1962…une vendangeuse qui restera en Gironde et deviendra en 1963 mon épouse… »

Une véritable « Corrèze connection » issue de Meymac: « on a eu jusqu’à 5 banques à Meymac, même des fabricants de bouchons, cela a enrichi le pays, c’était colossal… » Et de s’arrêter aussi et bien sûr sur celui qui disait « c’est loin mais c’est beau » quand il sillonnait sa Corrèze et sa France, Jacques Chirac, aussi en photo : « il est venu ici comme Bernadette »…e

Les fameuses camionnettes avec lesquelles la famille livrait…JPS

Et de montrer ses voitures de collection, de vieilles camionnettes « une Citroën de 1924 et une Delahaye de 1928 » avec lesquelles son père Joseph Janoueix faisait les livraisons, « tu vois tout cela je garde tout, et elles marchent, chaque fois qu’on fait des mariages ou qu’on reçoit des clients… »

Quand on conserve le passé, on conserve l’amour de nos grand-parents, de nos parents et par ce passé ils vivent encore » Jean-François Janoueix

On ne l’arrête pas Jean-François « là ce sont mes moutons corréziens, et là le coq Sarpinus, un brama de 4?6 kilos, je l’ai échangé au concours agricole de Paris contre 12 bouteilles de Saint-Emilion…Tout ce qui est là vient de la Corrèze, de mes tantes, de mes cousins, ils me disaient, jean-François comme cela tu penseras à nous… »

Jean-François Janoueix avec son épouse Françoise, vendangeuse rencontrée en 1962, qu’il a épousé en 1963 © JPS

Enfin, arrive la dégustation des vins de 2 de ses nombreuses propriétés Haut-Sarpe 2015 et Castelot 2010: « le Haut-Sarpe, c’est un vin de rôtis un vin de chasse…ça passe tout seul…

Moi ce que j’aime dans le vin, c’est la rémanence, c’est le souvenir » Jean-François Janoueix du château Haut-Sarpe

« Quand on a reçu Maurice Druon, on voulait ouvrir une belle bouteille, et mon fils avait acheté chez Sotheby’s un Haut-Sarpe de 1904… J’ai goûté les plus grands vins du monde, j’ai eu cette chance-là… » Et de porter un toast: « à la Corrèze et merci de ce que vous faites pour la Corrèze et les grands vins de Bordeaux… »

A voir le portrait de Jean-François Janoueix dans le Côté Châteaux n°13 Spécial Corrèze ce lundi 27 janvier à 20h15 et 23h15 sur NOA

Regardez Côté Châteaux N°13 Spécial Corrèze, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot, avec notamment le portrait de jean-François Janoueix :

22 Jan

Côté Châteaux N°13 Spécial Corrèze : la renaissance d’un vignoble au fort caractère

A voir absolument ! Ce Côté Châteaux de janvier est consacré au vignoble de Corrèze, un vignoble méconnu mais qui mérite que l’on s’y attarde, car il a une sacrée histoire. Au XIXe siècle, il était quasiment aussi important que celui d’Alsace, aujourd’hui avec seulement 75 hectares, c’est l’un des plus petits de Nouvelle-Aquitaine. Et pourtant son AOC Corrèze vient d’être consacrée par un arrêt du Conseil d’Etat, qui reconnaît aussi le vin de Paille de Corrèze. Sans compter tous ces Corréziens qui ont bien réussi dans le Bordelais, à l’instar de la famille Janoueix. 

Jean-Pierre Stahl, René Maury et Sébastien Delalot pour ce tournage Côté Châteaux n°13 spécial Corrèze

Attention, vous allez prendre un bon bol d’air pur… « Comment puis-je oublier, ce coin de paradis, ce petit bout de terre où vit encore mon père… » chante le groupe Trois Cafés Gourmands, un groupe 100% corrézien. Côté Châteaux vous propose pour son émission 100% terroirs de Nouvelle-Aquitaine un numéro 13 spécial Corrèze, déjà parce que cela rime, et puis parce que c’est sans doute le plus petit de Nouvelle-Aquitaine : 75 hectares, l’équivalent d’une grosse propriété dans le Médoc, pour une quarantaine de vignerons !

PLUS DE 16 700 HECTARES AU XIXe, 75 HECTARES AUJOURD’HUI

On démarre ce numéro avec René Maury, le président des Coteaux de la Vézère, rencontré sur les hauteurs d’Allassac et de sa cave située au lieu-dit Le Saillant. Il nous raconte l’histoire de ce vignoble, dont « les vieux écrits, les plus anciens, que nous avons sont tout de même du VIe siècle, il y a 15 siècle, ce vignoble a existé et de façon brillante… » « Ce vignoble avait disparu, aux environs de 1850 il représentait pourtant plus de 16 000 hectares, comme partout en France il y a eu le phylloxéra, cette petite bête qui a ravagé le vignoble français… » 

La renaissance, on la doit à une poignée de Corrèziens, persévérants, qui de manière obstinée ont replanté ce vignoble qui avait disparu…Nous avons décidé il y a 20 ans de refaire un vignoble de professionnels, de vignerons, un vignoble de terroir« , René Maury président des Coteaux de la Vézère.

« C’est Albert Parveaux, le chef du château de Castel Novel, deux étoiles Michelin à Varetz, dans les années 90, qui le premier a tapé du poing. Comment ? Etre obligé de servir à sa table des vins de partout et d’ailleurs, sauf de Corrèze ? » explique également le site des Coteaux de la Vézère.

« Sur ce terroir de schiste, d’ardoise, nous avons principalement replanté du chenin comme en Anjou et du cabernet franc car à l’évidence, ce sont les 2 cépages qui ont le plus de typicité, de caractère sur le schiste ardoisier… », complète René Maury.

Un vignoble qui a eu une reconnaissance à double titre, il y a 2 ans à travers l’AOC Corrèze et en justice très récemment : « cette AOC Corrèze a été traduite en justice par des vignerons qui contestaient cette appellation et en octobre dernier, le Conseil d’Etat a définitivement tranché et reconnu la validité de cette AOC Corrèze. »

Jean-Louis Roche devant sa récolte en train de sécher avant pressurage © JPS

FOCUS SUR LE VIN DE PAILLE – AOC CORREZE

Ces déboires m’ont amené forcément sur le vin de Paille de Corrèze. Je suis parti à la rencontre de Jean-Louis Roche, producteur à Queyssac-les-Vignes, en pleine taille de sa vigne : « j’ai 3 hectares de vignes avec moitié en blanc chardonnay et moitié en rouge avec du cabernet franc. » Il n’y a qu’une dizaine de producteurs de vin de paille corrézien, 20 hectares, sur les cantons de Beaulieu et Meyssac.

Et de nous montrer sa récolte dans son hangar : « là, ce sont les raisins cueillis fin septembre, ils sont en train de sécher, cela fait quasiment 4 mois qu’ils sont dans des clayettes…Cette année, on a eu des conditions assez difficiles avec un automne assez pluvieux, cela a eu du mal à sécher…Pour faire un litre de vin, il faut environ 1,3 kilo de raisin, nous pour le vin de paille il nous faut entre 5 et 6 kilos de raisins, chargés en arômes, en sucre, c’est aussi toute la subtilité de ce produit. »

Jean-Louis Roche, fier de son vin de Paille de Corrèze © JPS

A l’origine, ces Corréziens faisaient du vin Paillé, mais attaqués par les viticulteurs du Jura, ils ont perdu ce nom devant le Conseil d’Etat en 2014, avant de retrouver le nom vin de Paille – AOC Corrèze récemment… « pour respecter aujourd’hui le cahier des charges, on est obligé depuis qu’on est passé de vin paillé à vin de paille de faire un élevage de 18 mois dans des contenants en bois. Là, pour le moment, il n’a que 6 mois de vieillissement, et je trouve qu’il dégage des arômes surprenants. En fait, c’est un mal pour un bien, on va faire des vins très typés, goûteux, mais on ne va pas faire de concurrence au Jura, les volumes de production ne sont pas les même (50000 bouteilles en Corrèze contre 200 000 de vin de paille du Jura), mais on va gagner en notoriété. »

LA CAVE DE BRANCEILLES, LA CAVE DES 1001 PIERRES

Direction la cave coopérative de Branceilles, une cave pas mal visitée par les touristes de passage : « on a pas mal d’oenotourisme, c’est une région propice à cela, entre Collonges-la-rouge, Beaulieu et Rocamadour… » m’explique d’emblée Philippe Leymat, président de la Cave de Branceilles. « On a 3 circuits entre visite du vignoble et visite patrimoniale. »

Philippe Leymat, président de la cave coopérative de Branceilles © JPS

Là aussi, on sent la volonté farouche de ces vignerons de faire renaître ce vignoble avec leur cave coopérative : « on est 8 vigneron, cela fait 30 ans qu’on a relancé cette cave en 1988, on avait une histoire avec 500 hectares avant le phylloxéra… L’entre-deux-guerre a amené une grosse dynamique autour de la truffe d’où notre communication autour des terrains truffiers ».

C’est ici la cave aux 1001 pierres, en rapport avec notre sol très calcaire, on est obligé pour planter les vignes de sortir de gros rochers calcaires que l’on broie et cela donne de petits cailloux, un terroir de calcaire qui va rayonner la nuit l’été, » Philippe Leymat, président de la Cave de Branceilles.

« Cette cave produit des rosés et des rouges assez typés avec ce calcaire, ils ont beaucoup de matière et de puissance », poursuit  Philippe Leymat.

Jean-François Janoueix propriétaire du château Haut-Sarpe © JPS

JEAN-FRANCOIS JANOUEIX, LA CORREZE AU COEUR

Qui dit Corrèze, dit forcément Corrèzien en terre de Bordeaux ! On compte de nombreuses familles qui sont venues s’installer dans le Bordelais, le Libournais, … Parmi elles, les Janoueix avec Jean-François Janoueix, 84 ans, un personnage truculent, haut en couleurs, des couleurs oui mais celles de sa Corrèze…

Il me montre sa robe de confrérie « ça cela explique très bien les Corrèziens venus à Saint-Emilion et à Pomerol. C’est là où les Corrèziens ont les plus grands vignobles, on bat les Rothschild, on vend du vin plus cher que celui que vendent les Rothschild dans le Médoc… » On sent la fierté de celui qui avec sa famille a réussi, à la force du poignet comme on dit. Son grand-père a commencé à vendre du vin et démarcher à vélo et en train…Son père a continué à vendre dans le Nord, la Berlgique, en Normandie, en Bretagne, …avec une camionnette, et lui en avion comme il dit.

Les fameuses camionnettes avec lesquelles la famille livrait…JPS

« Ah des souvenirs, j’en ai ! Je garde, vu mon âge l’histoire des Janoueix pour dans 50 ans... » Et de me montrer tous ses albums avec son grand-père Jean Janoueix, le premier arrivé, puis son père Joseph, et lui, on en est même à la 5e génération de Janoueix ! Une famille qui se réunit tous les ans le 15 août en Corrèze, et de poursuivre en montrant ses albums sur les vendanges…« J’ai 4 livres comme celui-là… Regarde, 1962…une vendangeuse qui restera en Gironde et deviendra en 1963 mon épouse… »

Une véritable « Corrèze connection » issue de Meymac: « on a eu jusqu’à 5 banques à Meymac, même des fabricants de bouchons, cela a enrichi le pays, c’était colossal… » Et de s’arrêter aussi et bien sûr sur celui qui disait « c’est loin mais c’est beau » quand il sillonnait sa Corrèze et sa France, Jacques Chirac, aussi en photo : « il est venu ici comme Bernadette »…e

Et de montrer ses voitures de collection, de vieilles camionnettes « une Citroën de 1924 et une Delahaye de 1928 » avec lesquelles son père Joseph Janoueix faisait les livraisons, « tu vois tout cela je garde tout, et elles marchent, chaque fois qu’on fait des mariages ou qu’on reçoit des clients… »

Quand on conserve le passé, on conserve l’amour de nos grand-parents, de nos parents et par ce passé ils vivent encore » Jean-François Janoueix

On ne l’arrête pas Jean-François « là ce sont mes moutons corréziens, et là le coq Sarpinus, un brama de 4?6 kilos, je l’ai échangé au concours agricole de Paris contre 12 bouteilles de Saint-Emilion…Tout ce qui est là vient de la Corrèze, de mes tantes, de mes cousins, ils me disaient, jean-François comme cela tu penseras à nous… »

Enfin, arrive la dégustation des vins de 2 de ses nombreuses propriétés Haut-Sarpe 2015 et Castelot 2010: « le Haut-Sarpe, c’est un vin de rôtis un vin de chasse…ça passe tout seul…

Moi ce que j’aime dans le vin, c’est la rémanence, c’est le souvenir » Jean-François Janoueix du château Haut-Sarpe

« Quand on a reçu Maurice Druon, on voulait ouvrir une belle bouteille, et mon fils avait acheté chez Sotheby’s un Haut-Sarpe de 1904… J’ai goûté les plus grands vins du monde, j’ai eu cette chance-là… » Et de porter un toast: « à la Corrèze et merci de ce que vous faites pour la Corrèze et les grands vins de Bordeaux… »

Gilles Vialle, René Maury et Stéphanie Hebert des Coteaux de la Vézère © JPS

Un numéro spécial Corrèze qui bien sûr se termine à la cave des Coteaux de la Vézère où nous retrouvons avec Sébastien Delalot un autre viticulteur depuis 17 ans Gilles Vialle qui nous confie: « c’est une belle aventure, oui on fait du vin en Corrèze, d’ailleurs vous allez le goûter, on produit 60 000 à 80 000 bouteilles, on va continuer à planter pour atteindre les 100 000 et continuer à travailler la qualité. »

Stéphanie Hebert, responsable de la cave confie « c’est du chenin, avec des notes minérales de pêche de fleurs blanches et de miel aussi ». Et René Maury, le président des Coteaux de la Vézère: « ce sont des vins de caractère, qui ont une typicité et qui sont dans l’air du temps, faciles à boire, avec des arômes de pêche, d’agrumes, qui s’accommodent très bien avec des produits du terroir que nous avons ici comme ces pâtés corréziens de canard et foie gras, ou ces fromages de chèvre produits par un couple d’agriculteur tout près d’ici.. »

Regardez Côté Châteaux N°13 Spécial Corrèze réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Sébastein Delalot :

31 Déc

Côté Châteaux vous souhaite une bonne année 20vin !

A l’heure où certains regardent encore dans le rétroviseur les événements de l’année 2019 qui viennent de se passer, Côté Châteaux, qui vous a abreuvé durant tout décembre de rétros en tout genre, tourne la page 2019. Bienvenue à 20vin. Aussi je vous propose de vous projeter déjà sur cette fabuleuse année qui s’annonce. Avec 2 fois 20 ou plutôt vin vin ou 2020, de quoi nous rendre zinzin.

2020 vue par l’artiste bordelaise © .hL

2019 l’année de la teuf, 2020 l’année du vin…C’est bien sûr. Car c’est comme, je vous en parlais hier, Bordeaux Fête le Vin qui revient sur les quais de Bordeaux, après une exceptionnelle édition 2018 où le vingtième anniversaire de l’événement avait été célébré en grandes pompes avec de nombreux voiliers et des vignerons, sur le pont moussaillons…Ce sera l’événement phare dans le Port de la Lune.

Mais avant cela, l’année du vin va débuter dès janvier avec l’opération « la Tournée des Vins de Bordeaux » les 24 et 25 janvier pour la Saint-Vincent:  une mobilisation générale de 1000 vignerons et négociants au contact direct avec les consommateurs chez les cavistes, dans les bars à vins, brasseries, restaurants et dans la grande distribution… Ce n’est pas « Il faut sauver le soldat Bordeaux » mais c’est la mobilisation générale pour renouer avec les fondamentaux, aller chercher les parts de marché par des rencontres, des échanges et des dégustations.

En février, ce sont les Blaye Côtes de Bordeaux qui mouilleront le maillot dans une 50aine de bistrots et restaurants bordelais avec leur traditionnelle opération Blaye au Comptoir. Février, ce sera aussi le 1er salon Vinexpo Paris qui se tiendra en même temps que Wine Paris du 10 au 12 février, un salon qui va être regardé à la loupe, histoire de ne pas se louper.

En mars, il devrait y avoir l’enfouissement des barriques dans le sable landais avec les vins de Tursan, et à Bordeaux le grand salon des Vignerons Indépendants.

Avril sera synonyme de primeurs, la semaine intense est programmée du 30 mars au 2 avril surtout avec les dégustations orchestrées par l’Union des Grands Crus de Bordeaux. Un moment crucial avec un millésime 2019 qui s’annonce plutôt pas mal.

Avril et début mai, c’est aussi la période redoutée des vignerons avec le gel tardif, car ne dit-on pas « Noël au balcon, Pâques au tison ? » Je ne leur souhaite pas car les derniers épisodes de 2019 mais surtout de 2017 avaient refroidi plus d’un vigneron aguerri.

Du 18 au 21 juin, 4 jours festifs attendront les amateurs et connaisseurs sur les quais avec Bordeaux Fête le Vin et ses 1200 vignerons et négociants mobilisés pour la réussite de l’opération.  Il y aura aussi le Saint-Emilion Jazz Festival et sa programmation toujours de qualité, à ne pas manquer du 26 au 28 juin à Saint-Emilion.

Début juillet, le festival Confuent d’Arts au château de la Rivière aura pour invitée vedette Catherine Ringer qui viendra chanter les standards des Rita Mitsouko.

En août, ce sera sans doute le coup d’envoi des vendanges en blancs pour les châteaux les plus précoces, si l’été est relativement chaud. A voir. Ce qui nous amènera tranquillement après les vacances bien mérités des châtelains et de leurs petites mains, à un retour en septembre pour de nouvelles vendanges en rouge et ce fameux millésime 20vin, un millésime que je vous annonce déjà divin, coupant ainsi l’herbe sous le pied de mes amis bordelais qui n’hésiteront pas à vanter le nouveau bébé, comme chaque année…

Allez, je ne vous en dis pas plus, portez vous bien, que votre réveillon soit merveilleux et vos vins divins, n’oubliez pas de les carafer pour des vins plutôt jeunes ou de les décanter pour des vins qui ont de la bouteille (vieux), carpe diem.

Du fond du coeur, je vous présente mes meilleurs pour pour l’année du VIN(GT) !

24 Déc

Un joyeux Noël de Côté Châteaux: le blog fête ses 6 ans et plus de 3000 articles

A l’heure où tout le monde s’apprête à passer un heureux réveillon, Côté Châteaux en profite pour souhaiter à ses fidèles lecteurs un joyeux Noël en famille. Et comme à cette même époque c’est synonyme d’anniversaire pour le blog, qui fête chaque 23 décembre son anniversaire: 6 ans déjà…

Côté Châteaux vous souhaite un très joyeux Noël, en famille, entre amis, entre amateurs et passionnés de vin. Pour l’occasion, je vous ai concocté un superbe dossier « doit-on carafer les vins blancs et effervescents », avec Jean-Michel Litvine, diffusé ce midi sur France 3 Aquitaine, réalisé avec le concours de Benoît Manuel Trocard de l’Ecole du Vin de Bordeaux, avec aussi l’éclairage de Frédéric Lot en plateau. Pour les vins rouges, vous pouvez aussi vous référer aux conseils d’un grand sommelier Dominique Garcia et de Jean-Jacques Casano du Bistro du Sommelier: carafage ou décantation: un rituel où le temps d’aération est très délicat (article du 23/04/15). Et puis si vous cherchez encore quelques idées pour choisir les bons verres, c’est Alexandre Morin autre sommelier qui vous donnait des conseils il y a 3 ans sur le blog: « repas de fêtes : quel verre pour quel vin ? » (article du 10/12/15) Des conseils dans le cadre de la rubrique « vigne et vin » lancée également il y a plus de 6 ans, avec Frédéric Lot, un rendez-vous plébiscité par les lecteurs chaque mois.

En 6 ans, Côté Châteaux a réussi à tenir le rythme en essayant de vous informer au quotidien sur l’actualité de la vigne et du vin, avec des nouvelles réjouissantes (portrait de Michel-Jack Chasseuil le plus grand collectionneur de vin (40200 pages lues en février 2017) ou beaucoup moins, lors d’intempéries gel et grêle, des infos qui ont battu le record de lecteurs : gel sur le vignoble de Bordeaux, la catastrophe redoutée est malheureusement arrivée « on a perdu pas loin de 50% de la récolte en une nuit ! » (article lu près de 40000 fois en avril 2017). Plus récemment, c’est le gel à Bordeaux en mai 2019 qui a retenu énormément votre attention (11700 pages lues) : « gel à Bordeaux : « on a combattu pendant 6 heures cette nuit » 

Depuis plus d’un an, Côté Châteaux c’est aussi une émission sur les terroirs de Nouvelle-Aquitaine que je vous propose chaque mois, avec Sébastien Delalot. 12 numéros ont déjà été réalisés et diffusés sur la chaîne NOA et d’autres sont à venir en 2020 avec sans doute un petit tour en Corrèze, en Côtes de Blaye ou pour Blaye au Comptoir Bordeaux et une émission spéciale Bordeaux Fête le Vin, sans oublier les terroirs du sud de l’Aquitaine…

Chers amis, c’est du fond du coeur que je vous souhaite de passer un bon réveillon, de boire de bonnes choses, avec modération…comme on dit, en alternant aussi avec des verres d’eau c’est pas mal. Allez carpe diem à tous.

15 Déc

Côté Châteaux consacre un Numéro Spécial sur le 8e Bordeaux Tasting: les clés du succès de ce village viticole

Bordeaux Tasting vient de fermer ses portes sur un nouveau succès populaire avec 7000 visiteurs. Côté  Châteaux a voulu décrypter ce qui fait le succès depuis 8 ans de ce festival de la dégustation en plein coeur de Bordeaux. Rendez-vous le 23 décembre sur NOA à 20H10 pour ce numéro 12 de Côté Châteaux. Paroles d’amateurs, de connaisseurs, de propriétaires de châteaux et des organisateurs au premier rang desquels se trouve Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins, qui a lancé ce concept.

PAROLE AUX AMATEURS ET CONNAISSEURS

En un week-end, à la mi-décembre, la place de la Bourse se mue en temple du vin. Et Dieu sait que ce temple est fréquenté, de quoi rendre jaloux d’autres églises en ce bas monde. Pas moins de 7000 visiteurs pour cette 8e édition.

Bordeaux Tasting, c’est une super occasion de découvrir beaucoup de vin, on valide, on adore », Marion

Des retrouvailles our Anne avec Andrea Perrin du château de Chevalier © JPS

On croise à Bordeaux Casting de nombreux jeunes amateurs de vin, des étudiants, mais aussi de jeunes actifs et Anne qui a une anecdote singulière : « Lynch Bages, j’aime ça, mais j’ai été baby-sitter de Carbonnieux dans ma tendre jeunesse et j’aimerais bien goûter leurs vins. »

Lilian Barton du château Léoville-Barton au 8e Bordeaux Tasting © JPS

JEAN-PIERRE MESLIER, L’UN DES PILIERS

Au cours de ce premier reportage sur ces amateurs de vins, vous allez découvrir ce qui motive ces passionnés et surtout les belles rencontres qui leur sont permises de faire, avec Lilian Barton-Sartorius la propriétaire de Léoville-Barton : « tous les ans, on est ravi d’être là, on voit vraiment des amateurs et d’échanger c’est très sympathique. »,

Ou encore Coralie de Boüard la Dame de Boüard, Laurent Cisnéros du château de Rouillac ou encore Jean-Pierre Meslier du château Raymond Lafon.

Jean-Pierre Meslier est présent depuis le début, il va nous expliquer pour ce premier plateau sa régularité. S’il est là c’est parce que son château Raymond Lafon est une pépite, l’un des meilleurs Sauternes, qui possède un grand savoir-faire et un terroir magnifique, juste en face de son auguste voisin le château d’Yquem.

 On savait que ça allait être très important, on est des pionniers, on est heureux d’être là chaque année » Jean-Pierre Meslier château Raymond Lafon.

Regardez Côté Châteaux réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

MONTAGNE SAINT-EMILION DANS Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot SA BULLE

Mis en avant cette année par Terre de Vins, l’appellation satellite de Saint-Emilion, Montagne Saint-Emilion a trouvé sa juste place au centre de la Place de la Bourse, dans une bulle, protégée ainsi de la pluie du samedi, l’occasion pour ces vignerons (200 au total sur 1600 hectares de vigne) de prouver que cette appellation a des atouts et sait se défendre face à sa grande soeur.

Montagne Saint-Emilion est une appellation connue pour la qualité de ses vins, un village qui touche Saint-Emilion et qui a les mêmes caractéristiques cépages et climat. »

BERNARD MAGREZ ET SA VISION DE BORDEAUX

 

Autre pilier de ce Bordeaux Tasting, présent dès la 1ère édition, le pape de l’excellence: Bernard Magrez. Toujours aussi jeune, il continue de posséder 42 châteaux partout dans le monde (10 pays dont la France), dont 4 crus classés à Bordeaux, tous les 4 présents à Bordeaux Tasting. Il va confier à Côté Châteaux l’intérêt qu’il trouve dans ce rendez-vous incontournable et va évoquer la crise et la concurrence farouche que connaît Bordeaux aujourd’hui.

« Il y a un milieu concurrentiel important à mon avis, des vins étrangers qui font de bons vins et la 2e concurrence vient du Languedoc, ils innovent et sortent des cuvées singulières… » Et Bernard Magrez d’inviter Bordeaux à en faire de même et de se tourner vers l’innovation.

DES MASTER CLASSES DE HAUT VOL

Pierre Lurton avec les millésimes de légende (1995 et 1988) d’Yquem dégustés lors de la masterclass © JPS

Ce qui fait le succès aussi de Bordeaux Tasting, ce sont les cours qui y sont prodigués à travers les ateliers de l’Ecole du Vin. Et pour ceux qui sont vraiment connaisseurs ou passionnés, il y a encore une gamme au dessus, les master classes: énormes !

  Angélus avec Stéphanie de Boüard ce dimanche et hier soir Yquem commentée par son PDG Pierre Lurton en personne, et avec des fans de renom Boris Diaw, célèbre basketteur. « On s’est rendu compte à Yquem qu’il y avait des périodes beaucoup plus pures…dûes peut-être à la qualité des gens mais aussi à la climatologie.

Christophe Chateau du CIVB, Boris Diaw basketteur, Pierre Lurton PDG d’Yquem et Rodolphe Wartel de Terre de Vins © JPS

On essaye de produire des millésimes éclatants » Pierre Lurton Pdg d’Yquem.

Deux fabuleux millésimes ont été particulièrement appréciés de l’auditoire qui ne buvait pas que les paroles de Pierre Lurton, le 1995 et le1988.

Chacune de ses interventions étaient bues comme du petit lait, comme celle-ci : « Un jour Bernard Arnault a annoncé à un dîner : Yquem se tourne vers le bio et la biodynamie, et je compte sur Pierre Lurton pour le faire ! » J’ai rétorqué que cela se ferait sans problème puisque ça fait 40 ans qu’on le fait ! »

En 2016,  l’engouement se mesurait sur des dizaines de mètres © JPS

RODOLPHE WARTEL LE MAGICIEN DE BORDEAUX TASTING

3e grand invité de cette émission Côté Châteaux, Rodolphe Wartel le directeur de Terre de Vins qui a lancé cet événement, reproduit à Lyon et à Paris avec les champagnes. Il fait figure de magicien car il a réussi à faire un énorme événement qui rassemble chaque année 7000 à 8000 personnes, sur 6 sites autour de la place de la Bourse.

Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins en 2015 © JPS

La Magie, ce n’est pas moi, ni mon équipe, ce sont les grands crus de Bordeaux, on ne pouvait pas prédire le succès mais la magie, on la doit d’abord à ces domaines » Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins.

Chaque année, Bordeaux Tasting a réussi à monter en gamme, partant de la découverte des pépites de Bordeaux, aujourd’hui il faut y ajouter les autres appellation et grands vignobles comme Pomerol, Montagne, les Bios, les champagnes, Cognac, les vins étrangers…

Saskia de Rothschild et Rodolphe Wartel de Terre de Vins au Café de la Bourse © JPS

Et puis chaque année, il y a une nouvelle idée comme le Café de la Bourse, le nouvel endroit où l’on cause, avec de nombreux invités passionnés comme Rémi Lamerat ou Saskia de Rothschild, la trentaine, qui dirige désormais le célèbre château Lafite-Rothschild, succèdant au Baron Eric.

A L’ESPACE SAINT-REMI, LE CHAMPAGNE EST ROI

A deux pas du Palais de la Bourse, Cyril Bleeker maître sommelier, membre de l’UDSF et responsable de CAFA Formations à Bordeaux, nous sert de guide et commente spécialement pour Côté Châteaux les champagnes qui feront le bonheur des amateurs sur les tables de fête. C’est une délégation de 25 grands noms de Champagne qui ont fait le déplacement pour faire découvrir leurs fabuleux champagnes.

A l’Espace Saint-Rémi, le casting champagne à l’aube des fêtes de fin d’année avec les maîtres sommeliers Cyril Blecker

« Ce que j’aime dans le champagne, on observe de nouvelles tendances avec des petits vignerons, qui vont faire des cuvées exclusives avec du 100% pinot meunier ou des cuvées parcellaires, et aussi avec les taux de dosage de sucre moins importants et plus digestes », Cyril Bleecker, Maître Sommelier.

Côté Châteaux vous présente à cette occasion de passer de très bonnes fêtes de fin d’année et de savourer ce numéro spécial Bordeaux Tasting réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot, le 23 décembre prochain sur la chaîne NOA 100% Nouvelle Aquitaine à 20H10 et ci-dessous:

24 Oct

Côté Châteaux : 2,5 millions de pages lues

Un petit cap pour Côté Châteaux, un grand cap pour le monde du vin… Le blog que j’alimente depuis bientôt 6 ans continue son petit bonhomme de chemin et vous informe au quotidien sur l’actualité viticole-vinicole à Bordeaux, en Aquitaine, Nouvelle-Aquitaine, en France et parfois dans le monde. Carpe Diem et pourvu que ça dure…

Certains le connaissent, en sont accros, d’autres ne savent même pas qu’il existe, et donc du coup ne peuvent s’en faire une idée.

Côté Châteaux, c’est le petit blog que j’ai lancé fin décembre 2013, un blog avec 3000 articles publiés à ce jour, qui est pas mal suivi avec 2 millions 500000 pages lues, un cap dépassé ce matin.

Cöté Châteaux, c’est le blog sur l’actualité de la vigne et du vin, au quotidien. Pour tout savoir de l’état de la vigne à Bordeaux, Bergerac, Jurançon, Tursan, Cognac, en fait dans n’importe quel vignoble d’Aquitaine, de Nouvelle-Aquitaine, mais aussi de France et du monde du moment où il y a un intérêt pour que cette information soit relayée et partagée par tous.

Tout y passe, de la température dans les rangs de vigne, dans les chais, lors des dégustations, à l’état du marché, les questions de conduite du vignoble, en conventionnel ou en bio, et du coup les questions environnementales, les portraits de vignerons, de courtiers, de négociants, des sagas familiales; du plus grand au plus petit vigneron, on a un jour la chance ou la malchance de se retrouver « posté » par Côté Châteaux.

Depuis le lancement, Côté Châteaux a toujours eu le souci de faire de l’information avec de la rigueur et un souci de recherche de la vérité, de faire jouer le contradictoire; la véracité des propos retranscris est un point d’honneur et l’ambiance des événements vécus est relayée comme si vous y étiez. C’est je crois, ce qui plaît et fait la force de ce blog, suivi des amateurs de vin et des professionnels.

Depuis un an, les meilleurs articles que vous avez lus sont : le gel à Bordeaux  du mois de mai (11700), la traversée de l’Atlantique en tonneau de Jean-Jacques Savin(5517), l‘erreur d’un sommelier qui se trompe et sert une bouteille le Pin à 5000€ (5163), Patrick Bruel au Domaine de Chevalier (3889), un terrible incendie en chez un négociant de Bordeaux(4138), la disparition d’André Lurton créateur de l’appellation Pessac-Léognan (3681), Adrien David-Beaulieu qui lance sa cuvée Emeri comparable à une oeuvre d’art (3255), un nouvel épisode de grêle en Gironde (3000), Liber Pater devient le vin le plus cher au monde (2910), quand Cristiano Ronaldo s’offre l’apéro le plus cher au monde (2508),canicule: des vignes brûlées par le soleil dans l’Hérault et le Gard (2420) ou encore nouvelle tendance: ces vignerons qui débarquent à Bordeaux et ouvrent leur propre bar à vin (2217).

Côté Châteaux, c’est aussi depuis un an une nouvelle émission sur les terroirs de Nouvelle-Aquitaine diffusée mensuellement sur NoA : 10 numéros à ce jour réalisés par votre serviteur, avec Sébastien Delalot et Charles Rabréaud, avec des focus sur Pécharmant, Pessac Léognan, Buzet, Castillon, Cognac, Monbazillac, Côtes de Bourg, des émissions spéciales les femmes du vin, les primeurs et les 2à ans de l’inscription de Saint-Emilion à l’Unesco.

Evidemment, Côté Châteaux ne vit que parce que vous continuer à le suivre avec plus de 5000 personnes sur Facebook, 2700 sur Twitter et 2200 sur LinkedIn, sans oublier Instagram. Toutefois, l’interaction est importante surtout si vous voulez voir l’information remonter ou ne serait-ce que la trouver, il faut partager et liker, vu le principe des algorithmes mis en place par les réseaux sociaux.

Merci à tous pour vos encouragements et n’oubliez pas Carpe Diem et portez-vous bien !

14 Oct

Côté Châteaux n°10 : Pécharmant, une appellation du Bergeracois qui ne manque pas de charme

A voir absolument sur NOA ! La 10e émission de Côté Châteaux est consacrée ce soir à 20h15 à Pécharmant, l’une des 13 appellations de Bergerac. Ce numéro spécial vendanges en rouges a été tourné en Dordogne par Jean-Pierre Stahl et Charles Rabréaud. L’occasion de faire connaissance avec la nouvelle génération de vignerons avec Pierre Morand-Monteil au château Terre Vieille, de rencontrer une figure de l’appellation le Comte François-Xavier de Saint-Exupéry, de parler d’environnement et d’accords mets-vins. Un numéro tout en saveurs avec en apothéose le tout nouveau Quai Cyrano qui vient d’ouvrir.

Pierre Morand-Monteil et son père Gérôme, juste avant les vendanges au château Terre Vieille © JPS

Eh oui, déjà 10 ! Ce nouveau numéro de Côté Châteaux vous plonge dans une appellation qui gagne chaque année un peu plus de galon… Pécharmant. Et pourtant ils ne sont pas nombreux, seulement 40 vignerons sur 400 hectares en production. C’est l’une des 13 appellations de Bergerac, l’une des 17 si l’on compte en prime Duras car il faut dire désormais Bergerac-Duras pour être précis.

Ce numéro 10 a été tourné avec des smartphones par JPS et Charles Rabréaud © MPT

Côté Châteaux aime vous faire connaître les jeunes, à la manoeuvre, comme Pierre Morand-Monteil, 26 ans, diplômé en commerce vins et spiritueux à l’ESC Dijon, qui après 3 ans passé dans une maison de champagne, est venu rejoindre son père Gérôme sur le vignoble familial à Saint-Sauveur en Pécharmant:

« Bienvenue au château Terre Vieille, un domaine familial créé en 1989 par mes parents, Dolores et Gérôme… », commente au début de l’émission Pierre Morand-Monteil, très fier de me montrer ses vitrines à l’accueil du château, pleines de silex.

« Sous vos yeux, vous avez l’ensemble des silex que nous avons trouvé sur la propriété, quand nous avons planté les vignes en 1989, car le château de Terre Vieille est situé sur un atelier de taille préhistorique qui date de plus de 30000 ans, voire 300000 ans…Et c’est aussi extraordinaire pour nos vignes, car le silex apporte beaucoup de minéralité, c’est un peu une signature pour notre vignoble. »

Nous arrivons à Terre Vieille fin septembre à un moment délicat du coup d’envoi des vendanges en rouges, car il a fallu attendre ces quelques précipitations de fin septembre qui ont regonflé les baies pas mal concentrées et éprouvées par un été très chaud. Les vendanges ont démarré le 28 septembre et se poursuivent début octobre sur ces 14 hectares de vignes, des vendanges à la machine, retardée par la pluie…« Cela se passe bien », me confie Pierre Morand-Monteil, les sols se sont bien asséchés, apès une vague de pluie qu’on a eu, cela a bien détendu les baies, assoupli les raisins. cela est très qualitatif, on est vraiment content. »

Ce portrait est avant-tout une belle transmission familiale du savoir-faire : « je deviens petit à petit vigneron, ma première vendange à plein temps, au côté de mon père qui me donne un peu les clés…J’ai vu beaucoup de choses différentes dans les vignobles au Chili ou aux Etats-Unis, avec des techniques différentes, toute cette expérience j’essaie de la mettre au profit de Terre Vieille, pour faire les meilleurs vins. »

C’est un métier absolument passionnant, très complexe, car on part de l’agriculture, le sol, le terroir, le travail de la vigne, et puis on fait les vinifications, ensuite il y a la commercialisation, on va vendre son vin à la propriété, chez les cavistes et dans la restauration, il faut vraiment que ce soit une passion, » Gérôme Morand-Monteil.

Le Comte François-Xavier de Saint-Exupéry dans son chai © JPS

Péchamant, c’est aussi le château de Tiregand. Une magnifique bâtisse qui remonte au XVIIIe siècle, propriété du Comte François-Xavier de Saint-Exupéry, qui m’ouvre les portes de ce fabuleux château qui n’est pas ouvert au public (contrairement aux jardins) : « vous allez découvrir ce magnifique escalier qui date de 1865, une oeuvre d’art majestueuse… », commente  François-Xavier de Saint-Exupéry « Ce château construit début 1720 a beaucoup été modifié au XIXe siècle »  François-Xavier de Saint-Exupéry.  » Ce château a une histoire remarquable car il a été jadis une seigneurie féodale au XIIIe siècle, fondée par le fils naturel d’Henri III d’Angleterre, Edward Tyrgan (qui lui a donné son nom) et il est depuis inscrit à l’ISMH l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.

Un château pour lequel le Comte de Saint-Exupéry ne tarie pas d’éloges et donne non seulement tout son temps mais aussi son argent : « cette bâtisse a beaucoup été renouvelée au XIXe siècle, les Lapanouse qui ont acheté le château étaient des Parisiens, ils ont mis beaucoup de zinc sur les fenêtre et la toiture, pour montrer leur double appartenance à Paris et au Périgord. Mais après 180 ans, il faut changer le zinc et faire appel aux compagnons, on a fait les 2/3 des toitures, il nous en reste 1/3 ».

Le Comte Fançois-Xavier de Saint-Exupéry nous parle de la typicité du Péchamant © JPS

Le château de Tiregand est une énorme propriété, la plus imposante de l’appellation avec 400 hectares, dont 40 en production. Au chai, François de Saint-Exupéry rejoint son nouveau maître de chai Amaury : « ça  vieillit plutôt bien ». Et le Comte de commenter : « c’est encore un peu fermé mais le fruit est bien là sur un cassis intense et beaucoup de finesse. »

Les vins de Pécharmant ont cette particularité d’avoir de l’élégance et de la finesse en bouche, avec un merlot souvent dominant qui apporte beaucoup de fruit, un cabernet sauvignon qui donne un joli corps au vin, un cabernet franc de la finesse et le malbec cette couleur sud-ouest », François Xavier de Saint-Exupéry.

L’émission se poursuit avec Cécile Lelabousse, chargée de mission environnement à l’IVBD, qui nous parle de Vitirev : « absolument, vitiREV c’est le grand projet régional de la région Nouvelle-Aquitaine, Bergerac est très impliqué dans ce projet pour mener la viticulture vers moins de traitements, plus d’efficience, et une viticulture respectyueuse de l’environnement… » François-Xavier de Saint-Exupéry complète : « on prévient les voisins avant de partir traiter, et on s’est équipé de matériel ultra-performant,…, j’ai beaucoup de ruches au printemps et je respecte vraiment ce milieu, on met d’ailleurs dans la vigne des cultures de printemps qui permettent d’offrir du nectar… » Pierre Henri Cougnaud, directeur de la Fédération des Vins de Bergerac : « le vignoble de Bergerac est très impliqué dans la certification, qu’elle soit bio ou HVE (haute valeur environnementale) depuis plusieurs années. On a besoin de faire encore plus d’efforts, sans pour autant mettre à mal notre économie, mais plus du tout de traitement, ce n’est pas supportable d’un point de vue économique, par contre c’est un objectif environnemental et sociétal. »

Et qui dit vin dit forcément gastronomie, ces vignerons de Pécharmant sont partis rencontrer le chef Bas Holten du restaurant les Merles à Mouleydier pour voir avec quels mets assortir au mieux leurs vins. « Je vous propose un compressé de tomates, des coeurs de boeuf du jardin, avec une poitrine de porc caramélisée (la tomate a déjà une acidité, avec le rouge cela donne un goût métal, mais avec le blanc c’est super); ensuite un magret de canard laqué avec pruneau et vert jus…(là un vin rouge de Pécharmant fruité et sur la fraîcheur va accompagner parfaitement ce plat délicat avec ses petites notes relevées et ces légumes avec cette légère sucrosité… » commente Pierre Morand-Monteil).

Enfin, on ne pouvait pas quitter Pécharmant et Bergerac sans parler avec Paul-André Barriat de Quai Cyrano, le nouveau vaisseau amiral des vins de Bergerac et Durac en bord de Dordogne.

« C’est un projet qui va faire découvrir le grand bergeracois, avec à la fois l’Office de Tourisme, un Espace Cyrano et bien entendu la grande boutique des vins de Bergerac qui permet à tous les viticulteurs adhérents à la Route des Vins d’être présents », commente Paul-André Barriat président de Quai Cyrano.

Paul-André Barriat est fier de ce Quai Cyrano lancé en juillet dernier © JPS

Quai Cyrano c’est un point de départ oenotouristique vers les propriétés et les grands sites historiques majeurs de ce territoire… », Paul-André Barriat président de Quai Cyrano.

L’objectif affiché est d’y faire venir 100 000 visiteurs à l’année et d’organiser des circuits y incorporant la Cité du Vin à Bordeaux et Lascaux IV en Dordogne.

Pierre et Gérôme Morand-Monteil avec Jean-Pierre Stahl dans les chais de Terre Vieille © MPT

 A voir Côté Châteaux n°10 sur Pécharmant à 20h15 sur NOA (sur les box: Orange 339, Free 326, SFR 455 Bouygues 337 ou en direct sur internet en tapant NOA direct). Une émission réalisée par Jean-Pierre Stahl avec Charles Rabréaud.

A voir dès maintenant sur You Tube : 

16 Sep

Côté Châteaux N°9 : une émission spéciale vendanges en blancs en Pessac-Léognan

En voilà un sacré numéro de rentrée. Un n°9 qui colle à l’actualité des vendanges. Des vendanges spéciales cépages blancs du Bordelais et en particulier en Pessac-Léognan et Sauternes. Une émission à voir sur la chaîne Noa dès le 16 septembre à 20h15, avec la jeune génération de vignerons et les piliers de l’appellation, artistes depuis des années dans les vinifications de ces grands vins blancs. 

Paul Garcin et Anne-Laurence de Gramont dans leur vignoble du château Haut-Bergey à Léognan © Jean-Pierre Stahl

Vous allez être immergés dans l’ambiance des vendanges en blancs, des vendanges qui ont commencé le 27 août dernier avec les premiers coups de sécateurs donnés au château Smith Haut Lafitte à Martillac en Gironde, et que vous allez retrouver dans ce numéro.

Un numéro 9 réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot ici au château Haut-Bergey © JPS

Un numéro qui débute avec la jeune génération Paul Garcin et Anne-Laurence de Gramont, rencontrés lors de leur première journée de vendanges au château Haut-Bergey à Léognan, le 4 septembre…

On a commencé tout début septembre parce qu’on a une année qui s’y prête bien, avec des jolies fraîcheurs, des PH assez bas sur les raisins, mais aussi de jolies maturités, un potentiel d’alcool de 12,5, donc c’est vraiment pas mal… », Paul Garcin du château Haut-Bergey.

Avec Sébastien Delalot, nous les avons filmés et interrogés sur les conditions optimales dans lesquelles se ramassaient les raisins, non seulement pour les équipes, mais aussi au niveau des matinées fraîches et des après-midi relativement chaudes. Avec l’épisode de canicule connu cet été, l’autre grosse interrogation est de savoir si les cépages de sauvignon et sémillon sont bien adaptés au réchauffement climatique. « On a des vignes qui n’ont pas souffert de la sécheresse, car on travaille sur des vignes avec un enracinement très profond, » selon Anne-Laurence de Gramont.

Nous avons aussi évoqués avec eux la manière de conduire leur vignoble, ils sont certifiés bio et même en biodynamie, une évidence pour eux et cette nouvelle génération de vignerons en responsabilité va l’expliquer : » cela a été notre choix, ce choix écologique et d’avenir, pour permettre à toutes nos vignes de résister de mieux en mieux à tous les chocs climatiques qu’on va constater… » explique Paul Garcin.

Hugo, Adrien et leur père Olivier Bernard au Domaine de Chevalier dans un chai de blancs où est élevé le millésime 2018 © Jean-Pierre Stahl

Par la suite, je vous propose de mieux faire connaissance avec la famille Bernard. L’une des familles bien connue de Pessac-Léognan avec Olivier le père à la tête du Domaine de Chevalier, qui fait du blanc depuis 35 ans. Cette saga familiale va vous permettre de voir Hugo Bernard en vendanges sur le terroir de Sauternes, car la famille a acheté Clos des Lunes en 2011, et produit des blancs secs sur 49 hectares, gardant 15 ha pour faire du liquoreux. Le reportage va vous conduire égalment au Domaine de Chevalier avec Adrien et Hugo Bernard qui vont nous parler de leur savoir-faire et de la transmission de celui-ci.

J’aime bien parler d’équilibre, de cette ligne magique sur laquelle les vins blancs se promènent, mais la base c’est d’être né sur un grand terroir… Et c’est tous ces éléments qui en parfaite harmonie donnent ces grands vins blancs. Où finalement il y a tout mais rien de trop », Olivier Bernard du Domaine de Chevalier.

Tristan, Edouard et Loïc Kressmann au château Latour-Martillac © JPS

Ce numéro 9 de Côté Châteaux se poursuit à Martillac, à la rencontre des Kressmann, autre grande famille qui fait des blancs en Pessac-Léognan. Tristan et Loïc, les co-propriétaires vous dévoileront l’histoire du château: « la Tour est très ancienne, elle devait appartenir à un fortin et prélevait le droit d’octroi pour le village de Martillac », et l’histoire de leur famille à l’origine dans le négoce bordelais, dont le grand-père Alfred acheta en 1930 le domaine, avant de parler de l’avenir de ces blancs secs qui vont sans nul doute retrouver une nouvelle dynamique de commercialisation avec les deux cépages qui les caractérisent surtout en Pessac-Léognan le  sauvignon et le sémillon. Edouard Kressmann, qui a passé près de 7 ans en Chine, nous évoque également l’avenir de la propriété avec les travaux pharaoniques engagés, notamment avec un nouveau chai de rouges :

En y mettant les dernières technologies, en faisant non seulement du parcellaire mais aussi du gravitaire, même si l’on sait que pour faire du bon vin, il faut du bon raisin », Edouard Kressmann du château Latour-Martilac.

Jacques Lurton, Côté Châteaux et Christine Lurton © JPS

Qui dit Pessac-Léognan, dit bien sûr André Lurton, on ne pouvait pas oublier ce grand Monsieur qui a contribué à la création de l’appellation en 1987 avec d’autres familles de ces Graves du Nord proches de Bordeaux, comme les Kressmann, les Perrin,… Nous sommes allés à la rencontre de son fils Jacques et de sa fille Christine au château la Louvière à Léognan. Jacques a pris la suite comme président des Vignobles André Lurton et va nous dévoiler sa manière de voir les choses : « il y a 4 mois suite au décès de papa j’ai pris la présidence, mais il y a derrière moi mes 5 soeurs et mon frère. De toute façon, je ne vais pas faire de l’André Lurton, il n’y avait que lui pour y arriver. Je viens avec un style différent, une façon d’étudier les choses différemment. Je vais continuer ce pourquoi il a oeuvré mais cela de façon différente. », il nous parlera également de son goût pour ces grands blancs de Pessac-Léognan tout en dégustant un La Louvière 2010 et un Couhins-Lurton 2007, et nous proposera des idées de plats pour accompagner ces blancs secs de Pessac-Léognan: « on peut accomoder beaucoup de choses, c’est l’avantage des vins blancs secs, on associe par exemple des fromages à pâte dure, des comtés, mais cela va très bien sur de la charcuterie comme du chorizo et bien sûr sur du foie gras, tous les crustacés et les poissons. »

La grande caractéristique des vins de Pessac-Léognan, c’est d’avoir cette capacité de vieillissement qui vient de cette richesse, de cette complexité et de l’acidité, »Jacques Lurton président des vignobles André Lurton.

« On a une grande fraîcheur, un caractère variétal, avec beaucoup de citron, d’écorce d’orange…des blancs d’une complexité, d’une richesse profonde qui se marient avec des mets qui eux même ont évolué. »

Côté Châteaux n° 9 Spécial Vendanges en blancs réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot. Sur la chaîne NOA 100% Nouvelle-Aquitaine:

  • lundi 16 septembre à 20H15
  • mardi 17 à 10h35
  •  mercredi 18 à 11h15, 20h40 et 23h25
  • jeudi 19 à 9H40 et 17h50
  • vendredi 20 à 23h20…

Carpe diem, profitez du Côté Châteaux présent et portez vous bien (le replay is coming soon)

Et ici sur You Tube

10 Sep

Vendanges 2019: saga Bernard, un savoir faire de grands blancs

Côté châteaux vous réserve un focus sur la famille Bernard dans sa prochaine émission Côté Châteaux diffusée à partir du 16 septembre sur NoA sur les vendanges en blancs, en Pessac-Léognan et en Sauternes. Car au Clos des Lunes, 64 hectares en Sauternes, la famille Bernard, du Domaine de Chevalier, fait essentiellement des blancs secs depuis 2011. Si elle a conservé 15 hectares pour faire du liquoreux, elle fait des secs sur 49 hectares avec ses Clos des Lunes d’Or, d’argent et blanches.

Hugo, Adrien et leur père Olivier Bernard au Domaine de Chevalier dans un chai de blancs où est élevé le millésime 2018 © Jean-Pierre Stahl

En ce mardi 3 septembre, c’est le 1er jour de vendange des blancs secs. « Bonjour à tous, l’objectif est toujours le même: bien doré, pas de vert, on essaie de faire un tri un peu serré », explique Hugo Bernard à sa troupe de vendangeurs.

Tous se montrent très appliqués pour ces vendanges par tries successives, pour ne prendre que les grappes mûres et repasser plus tard pour les autres.

C’est quelque chose qu’on nous a appris très tôt, un grand raisin c’est un raisin mûr, c’est le coeur du métier pour faire des grands blancs », Hugo Bernard.

« C’est quelque chose qu’on m’a appris petit, tout cela c’est une question d’équilibre dans le choix. C’est notre 1er jour de sec donc les choix vont s’affiner de mieux en mieux ».

Au nouveau chai du Clos des Lunes, domaine acheté en 2011 par la famille Bernard, rentrent les canettes de cette première récolte. Sur le pont à la réception Jean-Charles et Thomas Meilhan le maître de chai.

1er jour de vendanges à Clos des Lunes à Sauternes © JPS

« Là nous avons un pressurage automatique de deux heures et demi de temps, pour libérer ces jus…

C‘est un pressurage très lent on est sur une grappe entière, il faut éclater ces raisins tranquillementsans créer une pression trop forte…et extraire toute la quintessence à l’intérieur de ces raisins », Thomas Meilhan maître de chai du Clos des Lunes.

A l’analyse, le degré est de 13, avec une acidité totale de 4,4 et un PH de 3,12: « cela veut dire un très bel équilibre, une belle fraîcheur qui laisse présager un beau lot pour le grand vin », explique le maître de chai Thomas Meilhan.

Dans le chai à barriques, Hugo Bernard me confie:  « l’avantage des barriques c’est de faire des petits lots. On essaie de faire un maximum de petits lots, car on va faire des assemblages à la fin avec chacun des petits lots qu’on aura travaillé chacun de leur côté et ils vont apporter différentes choses dans notre vin. Ici on essaie d’avoir 20% de barriques neuves, ce n’est pas énorme, on n’essaie pas d’avoir une prise de bois énorme, l’idée de ce bois c’est vraiment d’affiner ces lots sur des lies très fines pendant 12 ou 18 mois pour la Lune d’argent ou la Lune d’or. Ici il va y avoir 150 barriques et dessus il va y avoir un choix de 25 pour faire la Lune d’Or ».

Quand on fait un selfie avec le trio, on dit merci Bernard…© JPS

Au Domaine de Chevalier à Léognan, je retrouve les 3 Bernard le père Olivier et ses deux fils Adrien et Hugo qui en file indienne, presque en communion oserais-je, me mènent dans leurs grands chais. Après avoir traversé le chai qui s’apprête à accueillir le 2019, ils me font entrer dans un second chai à barriques de blancs où repose le millésime 2018 depuis un an déjà…« le vin est assez gras, il fait presque penser à un Bourgogne… » dixit Olivier Bernard en goûtant son « bébé.  Il m’explique ensuite religieusement: « on ne fait pas des grands vins par chance, mais avec beaucoup de détails, beaucoup d’engagement, beaucoup de passion…avec beaucoup d’hommes et de femmes mais en même temps beaucoup de respect de la nature et de la terre. et c’est l’ensemble de ces éléments qui doivent être bien équilibrés. Ni trop d’homme, ni trop de terre, ni trop d’acidité, ni trop de sucre…

J’aime bien parler d’équilibre, de cette ligne magique sur laquelle les vins blancs se promènent, mais la base c’est d’être né sur un grand terroir… Et c’est tous ces éléments qui en parfaite harmonie donnent ces grands vins blancs. Où finalement il y a tout mais rien de trop », Olivier Bernard du Domaine de Chevalier.

Dans la bibliothèque, c’est alors la dégustation d’une bouteille de Lune d’Argent 2015, où les Bernard goûtent avec passion et technicité leur bébé. « Chaque millésime est différent et chaque année, on va apprendre. Moi, cela fait 35 ans que je fais du vin, et j’apprends tous les ans.  C’est un métier complexe, fait de diversité et de complexité que j’aime transmettre à mes enfants, » selon Olivier Bernard.

Quant à la transmission : « cette transmission de savoir, c’est cela que l’on suit aujourd’hui, qu’on est en train d’essayer de construire, d’une génération à l’autre. Pour moi, l’objectif est toujours d’aller un peu plus loin et de faire les plus grands vins d’un millésime à l’autre », m’explique Adrien Bernard.

Et le mot de la fin revient à Olivier Bernard avec toutes ses années de vigneron derrière lui : « le bon vin, c’est celui qui vous donne du plaisir, mais le grand vin, c’est celui qui vous donne l’émotion ».