31 Juil

Millésime 2018 : boudiou, tout ce mildiou !

De mémoire de vigneron, cette attaque de mildiou en 2018 est l’une des plus importantes jamais connue dans le bordelais. Comme si la grêle, le gel et autres intempéries ne suffisaient pas, les vignerons se tirent les cheveux avec cette attaque, en attendant d’autres…et un stress hydrique annoncé qui va s’ajouter à cela. Analyse de la situation avec deux grands techniciens Nicolas Lesaint et Yann Todeschini, réactions de nombreux châteaux touchés.

Les résultats de l’attaque de mildiou se font ressentir sur les grappes © DR

« Pour moi, c’est du jamais vu ! Une telle pression de mildiou avec un démarrage aussi rapide », commente Nicolas Lesaint directeur technique au château de Reignac à Saint-Loubès. « Il y a eu en effet une pression continue du début à la fin du cycle », confirme Yann Todeschini propriétaire du château Mangot en Saint-Emilion Grand Cru et de la Brande à Castillon. « Tout le mois de mai, sur la fleur, on a enregistré des pluies de 30 à 50 mm toutes les semaines, surtout sur l’est du Libournais. Depuis janvier, 1000 millimètres sont tombés ! »

SUR LE FRONT DU MILDIOU

Toutefois ces deux propriétés ont réussi à contenir cette attaque : « actuellement, on a une attaque de mildiou mozaïque maintenant sur la feuille », poursuit Nicolas Lesaint. « Mais on s’en sort bien parce qu’on cherche à faire du 35 à 37 hectolitres à l’hectare, et en régulant, en faisant des vendanges vertes, on veut garder la main. On n’a pas fait d’ébourgeonnage en hiver, je préfère voir une plus grosse sortie de raisin comme ça si j’ai une grosse attaque de mildiou, je peux travailler en vendanges vertes pour garder des grappes de 1er rang.Je vais garder 8 à 10 grappes par pied. J’ai 1 à 2% de mildiou, il n’y paraîtra rien, mais j’ai beaucoup de collègues en conventionnel ou en bio qui ont pas mal de dégâts ».

Yann Todeschini et son frère Karl ont aussi surveillé leur vigne comme le lait sur le feu. « en bio avec des fréquences de traitement quasiment hebdomadaire, on a tenu la pression, avec des doses très faibles de cuivre, on reste à moins de 4 kilos par hectare. On a bien tenu la pression jusqu’à début juillet avec cette cadence, mais j’ai des voisins qui ont quasiment 80 % à 90% de pertes… » 

Mais la situation parfois a dérapé comme le confirme Yann Todeschini : « depuis 15 jours, 3 semaines, la situation dérape un peu, avec le mildiou, le rot brun…Après la grêle sur Castillon, en 10 jours on a perdu 30% sur Castillon. La grêle nous a bien mis la m… comme il faut ! A l’échelle de la région cela sera compliqué… »

Nicolas Lesaint complète : « j’ai le sentiment que ce sont les conventionnels qui ont eu d’abord des décrochages, et les bio ont démarré après, mais c’est aujourd’hui équilibré. Il y en a même qui ont du arrêté leur conversion en bio…Ca fait peur pour les années à venir, car on a eu 3 millésimes tendus. Bon maintenant ça a l’air de se stabiliser, là ça y est avec la véraison, on tient le bon bout. Mais La crainte que j’ai face à la période caniculaire qui arrive c’est que des grappes « sauvées » en apparence mais un peu touchées avec le mildiou installé dans les rafles claquent parce que ce mildiou dans les rafles va parasiter forcément les échanges de sèves et donc faire chuter cette résistance au stress hydrique… Il va y avoir de nouveau beaucoup de casse d’ici à mercredi prochain… »

Regardez le reportage de Sandrine Valéro, Jp Stahl et Jean-Pierre Magnaudet, montage Charles Rabréaud au château Franc-Baudron avec Charles Foray :

DES PROPRIETES PAS MAL TOUCHEES, D’AUTRES UN PEU MOINS

« C’est terrible, on préfèrerait qu’il grêle, au moins l’assurance marcherait… » Sophie Gimberteau-Foray du château Franc-Baudron en bio à Montagne est quelque peu désabusée et on la comprend… « L’an dernier, on a gelé à 90%, cette année on est touché par le mildiou à 70%. On est installé depuis 2 ans, c’est déprimant. » continue Sophie Guimbreteau-Foray. Et pourtant son mari a surveillé et traité comme il le fallait : « on en est à 14 traitements, c’est quand même énorme. »

Autre propriété bio, au château des Annereaux, Benjamin Hessel me confie : « on est bien attaqué, mais on s’en sort pas si mal avec 10 à 15 % touchés. On a encore traité ce week-end, alors qu’on appréhendait la pluie, mais finalement il n’a pas plu. On fait très attention. »

Chez les conventionnels, personne n’est épargné non plus. « Du jamais vu, pour nous qui sommes une propriété familiale depuis 4 générations », témoigne Pierre Caminade du château Caminade Haut-Guérin à Génissac. « On a connu entre 7 et 10 pics de mildiou et une forte pression de mildiou qui a continué malgré l’épisode de sécheresse, je pense qu’on est impacté à 50%.C’est en passe de se calmer depuis 2 jours. »

C’est aujourd’hui le sujet des viticulteurs qui n’ont pas été touchés par la grêle, avec une virulence pathogène comme on n’a jamais vu depuis 40 ans », Bernard Farges président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur

« Les premiers dégâts ont été visibles vers le 15-20 juin et plus récemment vers le 15 juillet, et la semaine dernière avec une déclaration de foyers sur grappes, » poursuit Bernard farges. « La protection du vignoble n’est pas qu’une vue de l’esprit, ce n’est pas que superficiel, il faut le protéger », complète le président des Bordeaux et Bordeaux Sup. qui précise aussi que d’autres vignobles en France ont été impactés par le mildiou notamment en Languedoc-Roussillon.

Regardez l’interview de Christophe Chateau directeur de communication du CIVB par Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer :

UN IMPACT SUR LA RECOLTE

Christophe Chateau du CIVB me confie : « on a jamais connu une attaque de mildiou pareille et qui touche d’autres vignobles en France ». « Il y aura un impact sur la récolte, alors qu’on avait une belle sortie au-delà des rendements. Le mildiou touche l’ensemble du département et très variable d’une propriété à l’autre. La grêle a touché 8 % du vignoble de Bordeaux, le mildiou 10 à 15% mais c’est variable sur chaque propriété. »

Je suis persuadé que l’impact du mildiou sera plus important que l’impact de la grêle », Hervé Grandeau Président de la Fédération des Grand Vins.

Le Président de la Fédération des Grands Vins, Hervé Grandeau, me confie ce matin : « Il y a des gens qui ont tout perdu, des gens qui ont perdu 80% et des gens touchés à 50%. En tout cas, il y a peu de monde qui n’a pas été touché par le mildiou. On avait certes une belle sortie, moi-même de l’ordre de 70 hectolitres mais je pense avoir une perte qui va se situer entre 15 et 20 hectolitres à l’hectare. Aujourd’hui, je suis sûr d’avoir perdu des centaines d’hectolitres de production. On ne sera pas sur une année abondante, je pense.Le temps et la véraison font que cela va stopper…Mais à voir. Le mildiou s’attaque et dessèche parfois à 3-4 grains sur la grappe, après il ne faudrait pas que toute la grappe soit atteinte… »

Quelle année encore ce 2018 ! Nos amis vignerons n’ont pas ménagé leur peine mais le millésime, comme on dit souvent, n’est pas encore rentré dans les chais !

19 Juil

Grêle du 15 juillet : l’heure du bilan, par la chambre d’agriculture de la Gironde

Aujourd’hui,  la Chambre d’Agriculture de la Gironde publie  une carte des pertes viticoles par commune suite à l’orage de grêle survenu dimanche dernier.

La grêle a sévéremment impacté les baies déjà bien formées ici dans les © Côtes de Bourg

Confirmation des dégâts dévoilés en exclusivité par Côté Châteaux lundi dernier dès 11h30 et repris par France 3 Aquitaine dès 12h : 2000 hectares de vignes ont été touchés confirme cet après-midi la Chambre d’Agriculture de la Gironde, sans parler des dizaines d’hectares de maraîchage détruits et des centaines en grande culture.

Voici en substance la Carte des Pertes Viticoles établie par la Chambre d’Agriculture.

2 000 hectares de vignes ont donc été touchées dont 1 000 dans le Langonnais et le Sauternais, le reste dans le Sud Médoc (du Taillan-Médoc à Ludon-Médoc) et dans les Côtes de Bourg. Dans ces deux secteurs, certaines parcelles de vignes avaient été préalablement touchées par la grêle du 26 mai dernier. Les secteurs de Galgon, Périssac et Vérac ont également été impactés.

UNE MISSION D’ENQUETE

Menée par la Chambre d’Agriculture de la gironde, la mission d’enquête de reconnaissance de calamité agricole avec la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) se tiendra demain,vendredi 20 juillet, pour la partie viticole. 

LES MESURES MOBILISABLES

Dans ce contexte, différents dispositifs sont bien sûr mobilisables, à savoir :
– L’assurance calamités agricole
– Les mesures fiscales : fiscalité des indemnités d’assurance, dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti, mobilisation de la Déduction Pour Aléas (DPA),
– Les cotisations sociales : prise en charge partielle des cotisations et échelonnement
– Les Fonds d’Aménagement des Charges (FAC) : prise en charge d’intérêts des prêts,
– L’achat de vendanges (sans nécessité du statut de négociant)
 Conventions de Mise à Dispositions (CMD) de parcelles de vigne à disposition de la SAFER,
 Main d’œuvre : heures perdues, chômage partiel
 Mobilisation du Volume Complémentaire Individuel (VCI) pour compenser une partie de la perte de récolte,
 Autres mesures : la possibilité de remise sur le montant du fermage pour situation exceptionnelle, le recours au Revenu de Solidarité Active (RSA), l’accompagnement de la MSA, les demandes d’aide pour les Jeunes Agriculteurs.
Avec Chambre d’Agriculture de la Gironde.

17 Juil

Les Côtes de Bourg une nouvelle fois touchées par la grêle

Durement touchées le 26 mai dernier, les Côtes de Bourg ont une nouvelle fois été impactées dimanche, mais de manière moins importante. 5 villages des Côtes de Bourg sont concernés cette fois-ci dont Mombrier « très touché » selon Didier Gontier.

ImpactS de grêle sur les vignes du Bourgeais juillet 2018 © Côtes de Bourg

« On a un secteur très touché, c’est Mombrier : l’épicentre du phénomène » commente Didier Gontier directeur des Côtes de Bourg. « En faisant un tour plus précis, on se rend compte que le phénomène s’est intensifié, on le voit sur les impacts. Quasiment toutes les parcelles ont été touchées sur Mombrier et certaines grappes touchées à 100%, un impact sur chaque baie…Plus on s’éloigne, plus les dégâts diminuent. Mais cela concerne Bourg, Lansac, Teuillac, Pugnac et Mombrier ».

« Ceux qui étaient en bordure d’épisode du 26 mai et avaient échappé à la grêle, sont dedans cette fois. On en a marre, là 2018 c’est bon ! C’est un truc de folie entre le suivi phytosanitaire et la grêle. »

L’appellation voisine de Blaye-Côtes de Bordeaux n’a pas été épargnée non plus mais « moins violent qu’en Côtes de Bourg, on s’en tire pas mal », me confie Michaël Rouyer directeur.

« On a Pugnac, limitrophe avec Bourg, Marcillac et Saint-Vivien un peu touchés. Ce sont une dizaine de viticulteurs contre 130 la dernière fois. Cela représente une centaine d’hectares grêlés ».

impact de grêle vignes Bourgeais juillet 2018

Enfin, pour revenir sur les Graves, « on a été bien touché sur le secteur du Langonnais : à Langon, Roaillan, Saint-Pierre de Mons, Mazères, à vue de nez cela représente 500 hectares », témoigne Dominique Guignard. Il y a eu des zones touchées partiellement mais au centre du couloir, c’est du 100% de pertes. On a des vignerons qui avaient fait une mauvaise récolte en 2016, gelé en 2017 et grêlé cette année, pour qui c’est très très compliqué. »

A tous ces vignerons sinistrés, difficile de leur souhaiter du courage, mais je le fais quand même. Envers et contre tout, on a une pensée pour eux.

Je laisserai enfin ce mot de bon sens d’un vigneron victime de cette grêle : « je fais partie de ces victimes, j’accepte les lois de la nature, mais jamais l’inconscience humaine et la lâcheté dans l existence du dérèglement climatique ».

16 Juil

Viticulture : la grêle a fait de nouveaux dégâts sur plusieurs secteurs du Bordelais

C’est un nouvel épisode d’orage et de grêle assez violents qui a été vécu hier après-midi et cette nuit. Après le drame survenu le 26 mai dernier où plus de 7000 hectares ont été impactés en Gironde et 10000 à Cognac, les dégâts sont très sérieux : 2000 hectares de vignes touchées dans le Bordelais dont 1000 sur Langon-Sauternes. Le sud Médoc est bien touché aussi, les Graves mais aussi les Côtes de Bourg.

La taille des grêlons tombés au Taillan en Gironde hier après-midi © Michel Versepuy sur Twitter

« C’est un couloir assez large entre Léogeats, Sauternes et Fargues qui a été très touché, c’est la totalité de la récolte qui est à terre ou bien impactée sur ce secteur », me confie Marion Enard conseillère viticole de la Chambre d’Agriculture de la Gironde.

Les grêlons étaient par endroit de la taille d’une balle de golf, cela s’est passé pendant le match des bleus, durant une vingtaine de minutes », Marion Enard Chambre d’Agriculture de la Gironde.

Les dégâts à Sauternes au château Lamothe-Guignard © Daniel Detrieux

Ce matin, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux et les différents syndicats viticoles tentent d’évaluer les dégâts. Les secteurs les plus touchés seraient du côté de Langon, Sauternes et le Médoc. Confirmation est donnée à 11h30 par Christophe Chateau directeur communication du CIVB : « 2000 hectares touchés dont 1000 sur Langon-Sauternes, le reste sur le sud Médoc.

Photo des vignes de La Lagune, postée sur Facebook par Caroline Frey

Les propriétés les plus impactées Guiraud et La Lagune. » Caroline Frey, la propriétaire de La Lagune, publie d’ailleurs en cette fin d’après-midi sur son compte Facebook une photo avec ce commentaire : « hier soir à La Lagune , le coup de grâce … »

La Chambre d’Agriculture de la Gironde est aussi ce matin sur le terrain, au chevet des viticulteurs et des maraîchers très touchés également. De leur côté, la première estimation donnée à 11h30 et qui reste provisoire : « 2000 hectares de vignes touchés en Gironde dont 1000 sur Langon-Sauternes, le reste dans le sud Médoc du Taillan à Ludon ». 

Un numéro vert a été activé par la Chambre d’Agriculture de la Gironde pour répondre aux questions des sinistrés : 0800 002 220 (coût d’un appel local).

Les nouvelles arrivent au compte-goutte, une fois de plus, la nature s’est rappelée à ces paysans de la terre, qui n’avaient pas besoin de cela et auraient aimer fêter comme tout le monde le fait d’être champions du monde, mais là cela relativise tout.

SAUTERNES BIEN TOUCHE

Xavier Planty, le président de l’ODG de Barsac et Sauternes est ce matin bien morose : « c’est désespérant, Guiraud est touché à 100%, la production de grand vin est très compromise ». Et d’ajouter : « cela a touché Guiraud mais pas Yquem, tout Fargues, mais pas le coeur de Rieussec, ça part depuis Pujols-sur-Ciron, Guiraud, Filhot, Lamothe et ça remonte sur le Langonnais ».

On a pris 45 millimètres de pluie et de grêle, lors de la 1ère mi-temps, avec des grêlons gros comme une phalange », Xavier Planty château Guiraud.

« Il n’y a pas une année où on se prend un coup de ce genre… » On comprend le désarroi de tous ces grands châteaux et des plus petits qui mouillent le maillot tout au long de l’année sur le terrain de la viticulture pour essayer de faire de grands vins et qui sont rattrapés par ces satanées intempéries qui sonnent comme une injustice.

Dans ce genre de désastre, le phénomène est souvent circonscrit à des endroits bien restreints. On parle de couloirs de grêle, c’est ainsi que les voisins prestigieux et autres 1ers crus classés de Sauternes, situés à 1km à Bommes n’ont pas eu de dégât, comme le château Rayne-Vigneau : « on n’a rien sur le secteur de Bommes, nous n’avons pas été touchés mais restons solidaires de nos voisins !  » me confie Vincent Labergère son directeur. C’est aussi cela qui est rageant, c’est que ça se passe sur de petites zones, de manière intense et violente, de quoi mettre à terre les efforts d’une année de labeur.

REBELOTTE A BOURG !

« Cela a duré 10 minutes, mais pas de la violence du 26 mai dernier, cela a touché les communes de Bourg, Lansac, Mombrier, Teuillac et Pugnac », me confie Didier Gontier, directeur des Côtes de Bourg.

On est champion du monde…de la grêle, Didier Gontier des Côtes de Bourg.

« On a fait un flash pour demander 1 retour sur les dégâts : des parcelles qui n’étaient pas touchées le 26 mai, on été touchées là. On va avoir un gros souci de protection des baies impactées, il va falloir traiter les vignes contre le botrytis. C’est de l’acharnement, ce millésime 2018 ! »

Assemblée générale du © CIVB où Allan Sichel a commenté ce nouvel aléa climatique

LA REACTION D’ALLAN SICHEL LORS DE L’AG DU CIVB

Cet après-midi, le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux a commenté lors de l’assemblée générale du CIVB : « les conséquences de ces épisodes sont dramatiques pour les propriétés touchées, certaines d’entre elles ayant déjà subi de très importantes pertes lors du gel de 2017. Au niveau de la globalité de la filière bordelaise cependant l’impact restera léger ; la récolte globale 2018 s’annonce belle, même si nous devons rester prudents face à la très forte pression des maladies favorisée par les conditions météorologiques printanières particulièrement humides ».

La multiplication des aléas climatiques majeurs nous engage à mettre en place des outils pour garantir la pérennité des exploitations et de nos activités commerciales, je parle ici de l’assurance récolte mais aussi du VCI », Allan Sichel président du CIVB.

« Nous sommes heureux et très satisfaits des évolutions récentes validée par l’INAO et l’état pour augmenter la possibilité de constitution de VCI lors de chaque vendange et en autorisant un volume de VCI cumulé pouvant atteindre une ½ récolte ». Et d’analyser que l’impact du gel 2017 commence à se faire sentir : « la faible récolte 2017 vient directement impacter les volumes enregistrés en contrat d’achat qui sont en baisse de 18 % à fin juin », bien qu’à l’export « +3% en volume (2,123 millions d’Hl) et + 8% en valeur (2,061 milliards d’euros) » ont été enregistrés sur 12 mois glissants (fin mars).

Sacré millésime, après un premier épisode de grêle fin mai, une attaque fulgurante de mildiou en juin et juillet, revoilà la grêle… Courage à nos amis vignerons.

Regardez le reportage à Sauternes de Hélène Chauwin et Jean-Pierre Magnaudet :

13 Juil

Stop aux rumeurs infondées ! Vinexpo se tiendra bien à Bordeaux du 13 au 16 mai 2019

C’est une rumeur, une fake news, qui court et qui voudrait qu’il n’y ait pas Vinexpo Bordeaux en 2019. Anne Cusson, la directrice de communication de Vinexpo vient ce matin de la démentir auprès de Côté Châteaux. Il y aura bien Vinexpo Bordeaux en 2019 car c’est « le navire amiral du groupe ». 

En 2017, Vinexpo Bordeaux avait innové avec WOW, les World Organic Wines, dans le Hall 3 du parc des expositions © JPS

S’il y a bien un sport où le gaulois est champion du monde, c’est le « bashing » ou plutôt « l’auto-bashing ». On a connu le French Bashing à une époque, lancé en 2003 par nos amis Américains (du fait de la position française différente sur l’Irak), idem avec les essais nucléaires relancés par Jacques Chirac en 1996, le Bordeaux Bashing par toute une série d’acteurs mondiaux du monde du vin et par Cash Investigation (au sujet des traitements avec pesticides), voici maintenant un Vinexpo Bashing qui débuterait… Allons, soyons sérieux !

Anne Cusson, directrice de la communication de Vinexpo, est formelle : « la rumeur de la non-tenue de Vinexpo à Bordeaux en 2019 est infondée. C’est une rumeur incompréhensible ».

Vinexpo Bordeaux a toujours été le vaisseau amiral du groupe Vinexpo, le plus important salon, c’est une opportunité économique qu’on ne peut pas laisser partir », Anne Cusson, Vinexpo.

On voit mal un Alain Juppé qui a toujours soutenu la filière vin à Bordeaux, lançant il y a 20 ans la Fête du Vin, en alternance avec Vinexpo Bordeaux, laisser faire une chose pareille. Le maire de Bordeaux a toujours défendu bec et ongle ce salon à Bordeaux, montrant même beaucoup de chauvinisme à de multiples reprises.

On voit mal aussi la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux, actionnaire majoritaire, laisser filer un tel filon, alors que « ce salon compte énormément pour la région et pour toute l’économie locale. La CCI ne peut pas laisser passer cette rumeur infondée,  » poursuit Anne Cusson.

Ce qui est sûr c’est que Vinexpo Bordeaux a été avancé, selon le souhait commun de Guillaume Deglise, l’ancien DG de Vinexpo, et de Patrick Seguin, président de la CCI de Bordeaux : « les dates ont été avancées du 13 au 16 mai 2019 », cela pour se positionner plus tôt dans le calendrier des salons, mais aussi pour régler le problème, vécu en 2017, de possible canicule en juin. Par ailleurs, Anne Cusson me confirme aussi la tenue du nouveau salon Vinexpo à Paris : « du 13 au 15 janvier 2020, avec un positionnement différent, plus axé sur les CHR (cafés, hôtels et restaurants), mais aussi sur les spiritueux. »

Vinexpo reste le plus important salon du groupe, avec plus de 40000 visiteurs, venus de 150 pays, les objectifs restent les mêmes, de conserver Vinexpo et de le maintenir à sa taille actuelle.

Certes, Guillaume Deglise a quitté la direction générale, mais va être remplacé, c’est en septembre que son successeur nous sera présenté. Il avait mis en place avec son équipe de nombreuses nouveautés et redonné un nouvel élan qui va continuer à porter ses fruits. Certes, il y a la concurrence de ProWein à Dûsseldorf en Allemagne qui rassemble plus de monde au mois de mars, mais c’est bien pour contrer ce salon que Vinexpo Paris a été lancé en janvier les années paires et que Bordeaux a été avancé les années impaires. Certes, quelques vignerons ou acteurs du monde du vin entretiennent aussi ces critiques sur Vinexpo Bordeaux, mais à force de critiquer, ils se tirent peut-être eux-même une balle dans le pied. Car s’il n’y avait plus de Vinexpo Bordeaux, on parlerait moins de Bordeaux, le marché du vin étant mondial, le consommateur a tout loisirs de chercher ailleurs. A force de s’auto-flageller, sport bien gaulois, il en reste toujours des marques (ou des marks pour faire un clin d’oeil). Achtung, pas d’Anschluss avec les Allemands. Ils ont été éliminé de la Coupe du Monde non ? C’est comme si on disait que les Français n’aillaient pas être champions du monde. Cocorico, bon sang.

Non Vinexpo Bordeaux ne ferme pas, bien au contraire, Vinexpo Bordeaux donne rendez-vous à la planète vin et spiritueux du 13 au 16 mai 2019.

20 Juin

Un incendie s’est déclaré au château Suduiraut, 1er cru classé de Sauternes

Un incendie s’est déclaré ce matin dans l’un des joyaux de l’appellation Sauternes. L’incendie, qui a touché une aile du château et pour lequel 80 sapeurs pompiers ont été engagés, a finalement été maîtrisé en fin de matinée.

Les sapeurs pompiers en pleine action ce matin pour circonscrire l’incendie à Suduiraut © Daniel Detrieux

C’est aux environs de 8 heures que l’incendie s’est déclaré au château Suduiraut, 1er Cru Classé de Sauternes, à Preignac. 80 sapeurs pompiers et 20 véhicules du Codis de Gironde ont été engagés rapidement sur les lieux pour éviter que l’incendie ne se propage à l’ensemble du château.

Le feu aurait détruit plus de 200 mètres carrés du château dans la partie réceptive, ainsi que des chambres, la partie vinicole n’ayant pas était atteinte et selon les premières informations des amis de Côté Châteaux les vins n’ont pas été touchés non plus.

A 11 heures, l’incendie était éteint © Daniel Detrieux

L’origine de l’incendie reste pour l’heure indéterminée, 50 personnes ont été évacuées avant l’arrivée des secours.

Si à 11 heures le feu était maîtrisé, les sapeurs pompiers restaient sur place pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de reprise de feu. Les dégâts vont être estimés dans les heures qui viennent.

Ironie de l’histoire, le château avait été incendié lors de la Fronde, puis reconstruit au XVIIe siècle ; au XVIIIe il prenait le surnom de Cru du Roy, suite à sa reprise par un neveu de la famille Suduiraut, Jean Joseph Duroy, Baron de Noaillan. A noter de magnifiques jardins à la française, dessinés par Le Nôtre, célèbre jardinier du roi Louis XIV, et le classement de 1855 qui lui a conféré le rang de 1er Cru Classé, un des plus fameux vin de Sauternes. Depuis 1992, ce château est la propriété d’AXA Millésimes.

16 Juin

Bordeaux Fête le Vin : un homme d’une soixantaine d’année se noie dans la Garonne

Un drame vient endeuiller pour la première fois en 20 ans Bordeaux Fête le Vin. Un homme d’environ 60 ans est tombé d’une passerelle en bois, installée entre le bateau Morgenster (sur lequel se tenait une soirée privée) et le ponton Albert Londres. Il a été emporté par le fort courant de la Garonne. Il est toujours porté disparu.

Le drame est survenu peu avant 1 h du matin sur le Morgenster © JPS

L’équipage néerlandais du Morgenster est sous le choc. Le drame est survenu très tard hier soir, bien après la fin du feu d’artifice. L’homme d’une soixantaine serait tombé à l’eau depuis le ponton, après être descendu du bateau.

Les visites du navire ont été fermées toute la journée © JPS

En quelques secondes des témoins ont vu la scène sans pouvoir porter secours à la victime, très vite entraînée vers la proue du navire, par le fort courant de la Garonne.

Ce matin, sur le stand des Médoc, les vignerons découvrent la terrible nouvelle, comme en témoigne Cédric Coubris du château La Mouline et Président des Vignerons Indépendants de Gironde:  

« ça refroidit un peu forcément, j’espère que cela ne va pas nuire à l’image de Bordeaux Fête le Vin, en tout cas depuis 20 ans, on n’a jamais eu de problème par rapport à des abus, non c’est épouvantable. »

Conférence de presse à 14 heures depuis le PC Sécurité avec Stéphan Delaux, président de Bordeaux Grands Evénements, organisateur de Bordeaux Fête le Vin © JPS

A 14h, les organisateurs tenaient une conférence de presse au PC Sécurité de Bordeaux Fête le Vin. Stéphane Delaux,  président de Bordeaux Grands Evénements et adjoint au maire de Bordeaux, a déclaré :

« Nous sommes bien sur sous le choc de ce qui est arrivé cette nuit, nous sommes extrêmement tristes que cet accident soit venu troubler un moment de fête important et nous voudrions adresser nos condoléances et notre peine à la famille de la victime au nom de la ville de Bordeaux et de son maire » .

 « C’était une soirée privée sur un bateau privé, nous sommes bien sûr tristes nous l’avons appris dans le courant de la nuit autour de 00h53 que le Codis a été activé pour la disparition de cette personne et le fait que jusqu’à présent les recherches ait été vaines. »

« A l’heure qu’il est nous ne connaissons pas les circonstances, et la manière dont s’est produit cet accident, bien sûr il y a eu des témoins, ils seront interrogés sur la manière les choses se sont passées. »

« A ce moment-là le site était fermé, évacué et gardé. Le signal d’évacuation avait été donné vers 0h05…Le ponton a fait l’objet d’une inspection et agrée par un expert maritime, » complète Stéphan Delaux.

Une enquête est en cours, confiée aux services de police de Bordeaux. Par ailleurs Bordeaux Fête le Vin se poursuit.

03 Juin

Générations Futures et Pierre Hurmic dénoncent le vote sur le glyphosate, qui ne sera finalement pas interdit

L’interdiction du glyphosate ne sera finalement pas inscrite dans la loi. Cela fait réagir Générations Futures et des personnalités de favorables à l’écologie, comme Pierre Hurmic élu de Bordeaux.

Générations Futures a commenté que « les promesses n’engagent que ceux qui y croient! », ça on s’en doutait, l’expression venait même d’un certain Pasqua en son temps.  « Nous on préfère les faits et force est de constater que factuellement l’interdiction des produits contenant du glyphosate ne sera pas inscrite dans la loi ! », continue l’association Générations Futures.

« C’était un engagement d’Emmanuel Macron. Il faudra donc se contenter de sa parole sur ce dossier du glyphosate. Alors même que plus de 189 000 citoyens en seulement quelques jours avaient demandé  que le principe de précaution soit respecté et que la France sorte effectivement du glyphosate dès que possible, avec un plan d’accompagnement adapté pour les agriculteurs et une inscription dans la loi.

Les députés, malgré des amendements portés par certains élus de la majorité (vote contre: 69 vote pour: 9 ), en auront décidé autrement et rejeté les amendements demandant d’inscrire dans la loi l’interdiction des produits contenant du glyphosate..

Stéphane Travert propose « en échange » une commission de suivi à la fin du glyphosate…belle ambition ! »

Sur son compte Facebook, Pierre Hurmic, président des élus écologistes à la mairie de Bordeaux regrette également cette position : « Le Président de la République s’était pourtant engagé, en novembre dernier, à interdire le glyphosate en France, « au plus tard dans trois ans ». 

Le ministre de l’Agriculture, très sensible aux injonctions de la FNSEA et à la pression du lobby agro-chimique, a beaucoup œuvré pour entraver toute décision qui permettrait cette interdiction.
Cette situation confirme, si besoin était, la faible influence du ministre de la transition écologique qui s’est déclaré « déçu » du vote.
Tout un chacun peut aussi se déclarer « déçu » par le faible intérêt manifesté par nos parlementaires pour ce sujet : seuls 84 députés ont voté, 491 étant considérés comme « absents ».
Pour la Gironde, 3 députés (sur 11) ont participé au vote : 2 ont voté contre l’interdiction : Sophie Mette et Véronique Hammerer, 1 a voté pour : Loïc Prudhomme.
N’est-on pas en droit de déplorer l’indifférence de beaucoup de nos représentants face à de tels enjeux de santé publique ? 
Il fut un temps où, vis à vis des enjeux écologiques, Nicolas Hulot fustigeait l’indifférence des uns et l’impuissance des autres.
Il ne pensait sûrement pas alors illustrer, un jour, la combinaison des deux. »

A méditer, en ce dimanche d’orages.

29 Mai

Grêle à Bordeaux : l’appellation Pessac-Léognan n’a pas été épargnée

Petit à petit, les propriétés commencent à estimer les dégâts occasionnés par la grêle. Des estimations qui devront être confirmées encore d’ici quelques jours. Philibert Perrin, le président du syndicat, réagit à ce nouvel épisode de grêle qui touche son appellation, après le gel d’avril 2017 qui avait touché Pessac-Léognan à 45%.

Pour évaluer la taille des grêlons tombés durant 5 minutes sur Bordeaux samedi après-midi – image d’illustration © JPS

Quand on a en tête ces images encore fraîches de l’orage de grêle de samedi sur Bordeaux, quand on sait que cet épisode a été intense avec des grêlons tranchants de 2 à 3 centimètres,  on se dit que l’orage a pu endommager des vignobles intra-muros ou sur l’appellation la plus proche de Bordeaux.

Joint par téléphone hier, Jean-Christophe Mau, directeur de Brown m’a confirmé que  « tout le vignoble, 35 ha d’un seul tenant, a été touché. Maintenant il faut attendre un mois pour voir. On a du prendre de 50 à 70% ; maintenant, il faut attendre. 

Autres propriétés impactées, les vignobles Clarence Dillon, la Mission serait bien plus touchée que le célèbre Haut-Brion, c’est surtout le côté Talence qui a pris, plus que Pessac. Un impact qui serait estimée de l’ordre de 30%

Smith Haut Lafitte en saura plus en fin de semaine comme me l’ a confié Fabien Teitgen : « nos 80 ha ont été touchés à des degrés divers. Smith n’avait jamais été touché, en 25 ans c’est la première fois que je vois la grêle ici. « 

Le nuage de grêle a démarré sur le haut du plateau de Rochemorin (vignobles André Lurton) avec des blancs bien impactés sur les 2/3, a poursuivi ses dégâts sur Carbonnieux (grêlé à 25%), puis vers Villenave d’Ornon avec Couhins-Lurton, Brown, le bas de Olivier, Pontac Monplaisir, Grandmaison un peu impacté, pareil pour Larrivet-Haut-Brion (en face de Smith), Baret,… et même les Carmes Haut-Brion sur une petite parcelle.  Des noms bien connus des Bordelais premiers consommateurs de ces châteaux prestigieux, mais aussi connus de par le monde.

Il est encore trop tôt pour envisager exactement l’impact sur les volumes, mais cela vient s’ajouter au gel de 2017, à ceci près que certaines propriétés comme château de France que j’ai pu contacter et Pique Caillou n’ont pas été touché cette fois, ce qui fait dire au président Philibert Perrin : « heureusement le couloir de grêle ne passe pas sur les vignobles touchés par le gel. »

C’est malheureux, la viticulture est à nouveau touchée par une catastrophe naturelle », Philibert Perrin, Président Syndicat des Vins de Pessac-Léognan.

Comme dans l’ensemble des propriétés, Philibert Perrin me confie qu’il est « difficile d’estimer les dégâts, comme pour nous à Carbonnieux, on doit encore attendre quelques jours. Le feuillage va repartie en buisson, et cela va demander plus de travail. On ne sait pas encore si les grappes vont être touchées entières ou en partie. On n’a pas une grande expérience de la grêle en Pessac-Léognan. »

En tout cas « les assureurs nous le disent, ces phénomènes climatiques sont de plus en plus violents et plus dévastateurs. » Entre le gel, la sécheresse et la grêle, répétés ces derniers temps, il y a de quoi s’interroger… Le réchauffement climatique y serait-il pour quelque chose ? A suivre…

Grêle : le lourd tribut payé par Cognac

Avec 10000 hectares touchés par la grêle du week-end dernier, Cognac et la Charente ont sévèrement été impactés par ce phénomène climatique. En proportion, 1/7e du vignoble de Cognac a été touché, plus qu’à Bordeaux.

Les dégâts qui laissent sans voix © Vignobles Plaize

Dans le bassin Charente-Cognac, ce sont plus de 10.000 hectares qui ont subi les dégâts dus à la grêle du samedi 26 mai, dont 3.500 hectares  « très fortement touchés (plus de 80% de destruction) » selon l’estimation du Bureau national interprofessionnel du Cognac (BNIC). Le vignoble charentais correspond à 78.000 hectares, dont 72.000 destinés à l’eau-de-vie de Cognac. 

La zone la plus touchée en Charente se situe dans la zone des Borderies au nord-ouest de la ville de Cognac, des parcelles très difficiles à reconnaître tellement elles ont « pris cher ».

Sur leur page Facebook, les vignobles Plaize commentaient :

« Sans mots face à un tel désastre !!!!
Le destin s’acharne après le gel de 2017 maintenant la grêle…..
Il va falloir du courage pour faire face mais bon il faut toujours regarder devant et penser à l’avenir.
70% de l’exploitation touchée de plein fouet et malheureusement la récolte 2019 sûrement affectée aussi…. »

Philippe Martineau, lui aussi, a perdu 75% de sa prochaine récolte, c’est d’autant plus dramatique qu’il ne possède plus de réserve climatique ce procédé qui permet de pallier les aléas météorologiques; cette année il va faire appel à son assurance. « Heureusement qu’on a cela, car l’année dernière, avec le gel, j’ai perdu mes stocks de réserves climatiques et cette année, si je n’avais pas été assuré j’aurais pu mettre mon entreprise en grande difficulté. »

Au niveau du BNIC, des mesures d’accompagnement vont être mises en oeuvre comme l’étalement des cotisations MSA ou des mesures d’exonération de taxes foncières sur tout ce qui est non bâti par exemple », commente Claire Caillaud, directrice de la communication BNIC.

Une réunion de crise doit se tenir en fin de semaine pour une éventuelle inscription de ce phénomène en catastrophe naturelle.

Regardez le reportage de mes confrères de France 3 Poitou-Charentes de B. Pillet, C. Guinot et C. Pougeas (intervenants : Simon Bourdet, technicien d’expérimentation au BNIC ; Philippe Martineau, viticulteur ; Claire Caillaud, directrice de la communication BNIC)