16 Avr

Du panache et des bulles au 3e marathon de Bordeaux

C’est Denis Mayaud qui remporte le 3e marathon de Bordeaux en 2h23’06 ». Un grand bravo. Le marathon de Bordeaux et le semi-marathon auront été un grand succès populaire avec la participation de gens du monde du vin.

Les coureurs devant le château Pape-Clément © Marathon de Bordeaux

Les coureurs devant le château Pape-Clément © Marathon de Bordeaux

L’année de tous les records avec 19720 participants. 20 mn d’attente pour que tous puissent s’élancer…et constituer ce serpent de coureurs dans les rues historiques de Bordeaux et en passant devant des châteaux mythiques comme Pape-Clément à Pessac.

CaptureAu terme d’un peu plus de 2h20, le premier Denis Mayaud a franchi la ligne en très exactement 2h23’06 », un exploit,  avec 9 minutes d’avance sur Chafik Laghraib et 13 minutes sur Brice Clément. (ici les résultats du marathon)

MARATHONQuant au semi-marathon, c’est Nicolas Joseph qui l’emporte en 1h08’47 » devant Said Belharizi en 1h10’47 » (le Mérignacais a été vainqueur du marathon 2016) et Adrien Latestere en 1h10’58 » (Tous les résultats du semi)

© Guy Hiblot au semi-marathon

© Guy Hiblot (à droite) au semi-marathon

Mais avant tout le marathon et le semi-marathon de Bordeaux auront été une fois de plus une belle fête populaire avec une participation de près de 20000 personnes, soit un peu moins que le nombre d’habitants de la ville de Libourne, avec des visages connus et amis de Côté Châteaux, comme le célèbre caviste spécialiste du champagne, Guy Hiblot de Prestige des Bulles, qui a prouvé sa belle effervescence au semi-marathon et grâce à ses fines bulles il est arrivé au bout.

Retrouvez le marathon en images avec mes confrères Quentin Salinier et Laurent Theillet de Sud-Ouest

15 Avr

Des chasses aux oeufs, accords vins et chocolats, et des visites dans les châteaux de Bordeaux, Graves et Sauternes durant le week-end de Pâques

Pour les petits des chasses aux trésors ou aux oeufs tous azimuts. Pour les grands des dégustations de petits trésors du bordelais en liquoreux, blancs ou rouges. Parfois, des accors chocolats et vins. A chacun son week-end de Pâques…

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UN JEU DE PISTE AU CHATEAU JOUVENTE

Le dimanche 16 avril de 9h à 13h, le château propose un jeu de piste qui se déroulera dans le vignoble, le cuvier et les chais. Pour arriver jusqu’au trésor, il faudra mener l’enquête d’indice en indice à travers la propriété. Une façon ludique de découvrir cette charmante propriété, nichée au cœur de la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes.

Tarifs : Activité ouverte à tous, gratuite pour les enfants, 5€ par adulte. Contact : 05 56 62 49 69 / Le Bourg, 93, 33720 Illats.

UNE CHASSE AU TRESOR AU CHATEAU DE RAYNE VIGNEAU

Les samedi 15 et dimanche 16 avril, de 10h à 18h, direction le sud de la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes, où le Château de Rayne Vigneau (cru classé) organise une chasse au trésor avec une dégustation gratuite à la clé ! Sur ce parcours, pas d’heure fixe puisque chacun peut aller à la conquête du trésor au moment souhaité. Le Château de Rayne Vigneau, propriété surplombant les vignes du Sauternais, est une très belle adresse pour qui veut découvrir les arômes gourmands de ce vin unique.

Tarif : à partir de 5€ Contact : 05 56 76 64 05 / Le Vigneau, 33210 Bommes

UNE GRANDE COURSE AUX OEUFS AU CHATEAU DE MONGENAN

Le dimanche 16 avril à 15h, c’est le top départ de la course aux œufs de Pâques organisée chaque année au Château de Mongenan sur la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes. L’occasion idéale de découvrir ce lieu atypique, son temple maçonnique unique, ses jardins remarquables et son musée du 18ème siècle. A l’arrivée de la course, les valeureux participants sont accueillis avec un plantureux goûter et une grande dégustation de Mongenan blanc et rouge pour les parents. L’après-midi se termine avec le tirage au sort du Fameux Trésor de Louis d’or en Chocolat !

Tarif : 3 € par enfant, 10 € par adulte. Contact: 05 56 67 18 11 / 16 Rue de Mongenan, 33640 Portets

 DEGUSTATIONS VIN ET CHOCOLAT AU CHATEAU LARRIVET-HAUT BRION

Le Château Larrivet Haut-Brion propose toujours quelque chose de nouveau aux visiteurs curieux. Le samedi 15 avril, grâce à son jardin d’Ivresse en fleur, le château propose un programme appétissant au cœur de son domaine de 75 hectares, sur la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes. 

          14h – 17h : Dégustations vins et chocolats

          15h30 : Chasse aux œufs pour les enfants, précédée d’une animation avec une conteuse

          17h : Remise du Trophée Design & Wine

Tarifs : 10€ par personne

Contact : 05 56 64 99 82 / 84, avenue de Cadaujac, 33850 Léognan

 VIN, FRUITS SECS ET CHOCOLAT A SMITH-HAUT-LAFITTE

Le samedi 15 avril, à 11h30, le Château Smith-Haut-Lafitte (cru classé de Graves) fait la part belle aux saveurs : découverte du château et des chais, avant de terminer la visite par une dégustation de 4 vins du domaine, accompagnés de fruits secs & chocolats créés tout spécialement pour ces vins par la maison Cadiot-Badie de Bordeaux. C’est l’occasion de découvrir l’excellence de la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes ! 

Infos pratiques : 45€ par adulte, tarif spécial pour les enfants. Contact : 05 57 83 11 22 / 33650 Martillac

 LA PEINTURE AU CHOCOLAT A LA MAISON DES VIGNERONS DE SAUTERNES

Petits et grands pourront notamment tester la peinture sur chocolat lors d’ateliers animés par Patrick Brossard, Maître Artisan Chocolatier, avant de déguster les accords subtils du Sauternes et du chocolat. Pour une sortie gourmande sur la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes…

Infos pratiques : Entrée libre tout le weekend, dégustations gratuites de 10h à 17h, atelier chocolat sur réservation le dimanche 16 avril de 16h à 18h. Contact : 05 57 31 00 89 / 2, rue Principale – Place de la mairie 33210 Sauternes

Avec la Route des vins de Bordeaux en Graves et Sauternes.

14 Avr

#gavébien : c’est parti pour le retrait des dossards au #marathondebordeaux

Un monde de folie. Des centaines de coureurs ont commencé à retirer leurs dossards sur les quais de Bordeaux. Cette 3e édition va battre un record de fréquentation entre le semi et le marathon de Bordeaux samedi avec 19720 participants :  2750 inscrits pour le marathon, 13 600 pour le semi et 950 équipes pour la course en relais.

Bravo à Eric Graness pour sa fidélité au marathon de Bordeaux, 3e participation au semi © JPS

Bravo à Eric Graness pour sa fidélité au marathon de Bordeaux, 3e participation au semi © JPS

A l’ouverture des grilles, à 10h30 ce sont déjà des centaines de personnes qui se pressent pour retirer leurs dossards.

IMG_0921Le semi-marathon, 21,1 km et le marathon 42,195 km attirent plus que jamais les aficionados, des coureurs bordelais, girondins, aquitains, et bien sûr de nombreux pays du monde, car les haut-parleurs bruissent de messages en anglais, allemand et espagnol pour bien informer les coureurs venus des pays limitrophes et même d’ailleurs.

Déjà des photos souvenirs devant le parcours © JPS

Déjà des photos souvenirs devant le parcours © JPS

Cette année comme les années précédentes, ce sont des coureurs chevronnés mais aussi d’autres plus novices qui vont s’essayer à tenir la distance. Eric Graness, de Bordeaux, en est à son 3e marathon de Bordeaux : « 3e fois, on est fidèle, c’est en nocturne et dans la ville, c’est convivial », m’explique Eric Graness, l’un des premiers à retirer son dossard pour le semi-marathon.

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Le charme du marathon est aussi de traverser quelques châteaux mythiques du bordelais comme Pape-Clément à Pessac, ou de passer devant Haut-Brion et la Mission Haut-Brion, où les coureurs espèrent quelques ravitaillement dignes de ce nom.

Un monde de folie dès l'ouverture © JPS

Un monde de folie dès l’ouverture © JPS

Le Marathon de Bordeaux Métropole est véritablement « une célébration de la course à pied et de l’histoire dans une des régions les plus séduisantes d’Europe ». La course se déroule entièrement de nuit à l’intérieur des rues de Bordeaux. Les participants du marathon et du semi-marathon partiront ensemble à 20h00 samedi , en face du Palais de la Bourse, à côté de la Garonne.

10 Avr

Et voici le passeport vins : une formation en ligne sur le vin

Depuis quelques années, les « Mooc » (massive open online course) ont le vent en poupe. Initialement dispensés dans les domaines des langues à la sculpture en passant par l’architecture, ce nouveau format de cours en ligne touche désormais le vin avec Cafa Formations – l’École Internationale en Vins et Spiritueux basée à Bordeaux.

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Vous êtes un amateur de vin mais vous ne savez pas toujours comment en parler à vos amis ? Et si vous testiez le MOOC de Cafa Formations ?

Cafa Formations : 3 premières leçons gratuites

Le principe est simple : 14 leçons d’une durée moyenne de 1h30, un quiz de 5 à 10 questions à la fin de chaque session pour tester ses connaissances et un passeport délivré sous condition de réussite à l’examen.

Déclinées en 14 thèmes variés (histoire de la vigne, espèces et cépages, métiers du vin, notions de millésimes, méthodes de dégustation…), les leçons qui durent 1h en moyenne sont dispensées par le formateur Franck Chaussé et abordent les fondamentaux du vin.

L’objectif est de permettre à l’internaute de passer du statut de l’amateur du vin à celui de l’amateur éclairé .

Cela pourra aider l’internaute à conseiller ses amis, à savoir repérer les pièges du prix et de l’étiquette et donc être plus averti au moment d’acheter une bouteille »,  Patrick Portier, directeur général de Cafa Formations.

Un forum pour échanger avec l’équipe pédagogique et les participants

Si les trois premières leçons sont gratuites, l’internaute devra ensuite souscrire à un abonnement de 39 € pour accéder au reste des mooc. Une fois abonné, celui-ci pourra visionner les cours autant de fois qu’il le souhaite. Seule contrainte : la formation est limitée dans le temps. L’internaute dispose en effet de 1 mois et 15 jours pour passer l’examen, qui consiste à répondre à une série de 50 questions en l’espace de 50 minutes.

« Cela peut paraître un peu court, mais le but est de rappeler qu’il s’agit d’une formation réelle et non d’un jeu. Mais si on prend les leçons au sérieux, il n’y a aucune raison d’échouer à l’examen », rassure Patrick Portier. Tout au long de la formation, les internautes peuvent discuter aves les autres participants et l’équipe pédagogique grâce au forum disponible sur le site.

Pour s’inscrire au programme, rendez-vous mooc-cafa.com 

Avec Cafa Formations

09 Avr

Worldsom : 5 nouveaux diplômés de l’école de sommellerie de Bordeaux ont reçu leur sésame des mains de Philippe Faure-Brac

Worldsom, c’est le programme de sommellerie international de BEST. Fin mars, Philippe Faure-Brac, a remis ces diplômes à 5 élèves de cette école de sommellerie de Bordeaux, à l’issue de 10 semaines de cours intensifs.

La remise des diplômes le 29 mars avec Gianni Kotler Cerio, Eilime Duarrep, Alain Ranvier, Hung Vincent, Philippe Faure-Brac et Marine Pt

La remise des diplômes le 29 mars avec Gianni Kotler Cerio, Eilime Duarrep, Alain Ranvier, Hung Vincent, Philippe Faure-Brac et Marine Pt

Philippe Faure-Brac c’est un peu la mascotte de Worldsom. Le meilleur sommelier du Monde 1992 et Président de l’Union de la Sommellerie Française.suit cette école de formation depuis le début.

Cette fois-ci , ils étaient 5 candidats venus de 3 pays à composer  cette 3ème promotion de Worldsom. Après 10 semaines de cours dispensés en 6 modules, ils ont tous obtenus le Worldsom Magister. Les cinq diplômés viennent d’horizons différents mais avec une passion commune sur le vin et la sommellerie : Emilie Perraud, Marine Point, Vincent Hung, Alain Ranvier et Giovanni Cerio le Major de cette promotion.

A l’issue de la remise de diplômes par Philippe Faure-Brac, les cinq jeunes sommeliers ont été intronisés à la Commanderie du Bontemps de Médoc, des Graves, de Sauternes et de Barsac, devenant ainsi des ambassadeurs des vins de Bordeaux dans le monde entier.

Coup de chapeau de Côté Châteaux.

Idée de sortie : le Château Lanessan participe aux Portes Ouvertes du Printemps des Châteaux

Ce week-end se poursuit les Portes Ouvertes dans les châteaux du Médoc. 59 châteaux participent à l’opération du Printemps des Châteaux. Parmi eux le château Lanessan, célèbre pour ses balades en calèches.

Le château Lanessan © bordeaux-tourisme.com

Le château Lanessan © bordeaux-tourisme.com

Le temps d’un week-end, 59 viticulteurs du Médoc vous ouvrent leurs portes et vous invitent à découvrir leur métier. 

Le château Lanessan, est ouvert, comme de nombreuses autres propriétés en ce dimanche quasi-estival.  Au programme des visites gratuites du domaine toutes les 30 mn et des dégustations des 3 crus de la propriété : Château Lanessan 2008, les Calèches 2011 et Saint Gemme 2012.

Sur place, un food truck, « Baguettes et Fourchette » proposera des plats d’inspiration asiatique pour des accords avec les vins de la propriété. Pour les plus petits, une chasse au trésor et des atelies de coloriage ou de création artistique seront proposés.

Ouvert de 10h à 18h –  Programme complet du Printemps des Châteaux disponible sur bouger en Médoc

08 Avr

Stéphane Derenoncourt sur le 2016 : « c’est un millésime qui peut allier à la fois une grande maturité et une grande fraîcheur, c’est un millésime superbe »

Stéphane Derenoncourt organisait cette semaine son traditionnel tasting « la Grappe », au château La Gaffelière à Saint-Emilion. Une dégustation des vins des propriétés qu’il conseille. L’occasion de revenir sur le millésime 2016 et les perspectives d’avenir pour les primeurs à Bordeaux. Il est l’invité de Parole d’Expert dans Côté Châteaux.

Stéphane Derenoncourt a connu une belle affluence à la Grappe au château la Gaffelière © JPS

Stéphane Derenoncourt a connu une belle affluence à la Grappe au château la Gaffelière © JPS

Jean-Pierre Stahl : « Stéphane Derenoncourt, qu’en est-il du millésime 2016, comment l’avez-vous goûté, comment le jugez-vous ? »

Stéphane Derenoncourt : « Après l’avoir vécu parfois difficilement, je l’ai plutôt bien goûté et je le juge plutôt bien. C’est un millésime assez étonnant, assez extraordinaire aussi parce que c’est un millésime qui part très mal, assez difficile à gérer dans la période de printemps, et puis le phénomène s’inverse avec un été fabuleux. Finalement en conclusion : un millésime assez froid, malgré tout, ce qui fait qu’avec une arrière saison magnifique on arrive à aller chercher des maturités superbes.

C’est un millésime qui peut allier à la fois une grande maturité et une grande fraîcheur, c’est un millésime superbe, il n’y a pas d’exotisme, il est très identitaire, on reconnaît les régions, on reconnaît les terroirs, c’est un très très beau millésime.

JPS : « Cela va être un millésime marquant ici à Bordeaux ? »

Stéphane Derenoncourt : « Cela va être un millésime marquant, pour sûr. On est en fait sur un millésime qui se goûte bien…

Il est très équilibré, il va durer longtemps, il a un potentiel de garde extraordinaire et surtout il aura marqué l’état d’esprit des vignerons.

« C’est un millésime où on n’aurait peut-être pas du faire de vin, c’est un millésime miraculé, la floraison ça a été un miracle. Il pleuvait tout le temps, ça s’est arrêté 10 jours. Tout le vignoble a fleuri très groupé, avec une floraison qualitative, il y a pas mal de rendement, il y a du vin.

Il y a de la quantité, de la qualité, c’est un millésime qui donne le sourire.

JPS : « Pour le système des primeurs, quelque part cela relance les dés ? »

Stéphane Derenoncourt : « Ca peut les relancer oui, ça peur relancer les dés parce qu’il y a une grande qualité de millésime…  

C’est le second , parce qu’il ne faut pas oublier que 2015, c’est un millésime assez extraordinaire.

Donc ça peut le relancer à partir du moment où la demande est suffisamment forte pour accepter les volumes.

JPS : « Pour autant, est-ce que le système des primeurs est pérennisé avec cela ? »

Stéphane Derenoncourt : « On voit depuis quelques années une fragilisation de ce système pour plusieurs raisons, la principale c’est la spéculation, les prix ont beaucoup monté, les vins sont aujourd’hui assez chers, donc c’est un système qui se resserre au sommet de la pyramide avec les marques qui sont les plus difficiles à obtenir si on ne les achète pas en primeurs (notamment pour tous les 1ers cc) et qui a tendance à s’affaisser pour le reste, simple ment parce que le système fonctionne à partir du moment où toute la chaîne d’opérateurs peut trouver une certaine excitation à vendre ces vins et surtout gagner de l’argent ».

A partir du moment où les prix sortent trop hauts, derrière il n’y a pas de plus-values qui se font.

« Cela laisse un intérêt moindre à acheter les vins en primeurs sinon leur rareté. Et le système s’épuise. Mais oui, c’est un système qui va fonctionner, c’est même une grande opportunité pour Bordeaux de faire un come-back parce que c’est un système qui intéresse les grands crus mais aussi dans un millésime comme ça tout est bon. Et les gens vont pouvoir découvrir qu’ils vont pouvoir s’offrir des vins pour un un rapport qualité-prix incroyable ».

« C’est vrai que si Bordeaux revient avec un millésime sympa, un peu de volume et des prix exceptionnels, cela va remonter la cote de popularité de Bordeaux qui est un peu basse en ce moment. »

Regardez l’interview de Stéphane Derenoncourt réalisée par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

06 Avr

Emmanuel Cruse au Ban du Millésime « un millésime d’anthologie à Bordeaux »

La Commanderie du Bontemps organisait hier sa traditionnelle soirée du Ban du Millésime au CAPC à Bordeaux. L’occasion pour les propriétés et négociants de remercier les acheteurs étrangers venus pour les primeurs et ce fameux 2016.

Emmanuel Cruse, le Grand Maître de la Commanderie du Bontemps © JPS

Emmanuel Cruse, le Grand Maître de la Commanderie du Bontemps © JPS

Pas moins de 640 personnes étaient invitées hier soir au CAPC. Les membres de la Commanderie du Bontemps avaient une fois de plus fait les choses en grand, de concert avec les propriétaires et négociants qui invitent à leurs tables de nombreux acheteurs, importateurs et distributeurs étrangers. Cela fait ainsi partie du jeu et du savoir-vivre à la française.

De nombreux Asiatiques, 'la Chine est 1er marché à l'export avec 73 millions de bouteilles, étaient invités par les châteaux et maisons de negoce © JPS

De nombreux Asiatiques étaient invités par les châteaux et maisons de negoce. La Chine est 1er marché à l’export pour Bordeaux, avec 73 millions de bouteilles vendues ces 12 derniers mois, étaient invités par les châteaux et maisons de negoce © JPS

Parmi la Commanderie, Thimothée Bouffard, courtier de la place de Bordeaux, a bien voulu commenter pour Côté châteaux ce millésime 2016 : il faut en effet déjà se souvenir que « c’est un millésime qui a été sauvé grâce à la sécheresse (car le printemps avait été très pluvieux) et à la pluie du 13 septembre. Cela a permis d’avoir des vendanges à maturité. »

On a une grande homogénéité sur l’ensemble des appellations, c’est très bon partout », Thimothée Bouffard

Jean Chanfreau, du château Fonréaud, et Thimothee Bouffard, courtier © JPS

Jean Chanfreau, du château Fonréaud, et Thimothee Bouffard, courtier © JPS

Toutefois, notre ami courtier conseille « la mesure vis-à-vis des propriétés. Le marché sera là si on arrive à être mesuré dans l’ajustement des prix. On peut concevoir une hausse mais très raisonnable. »

A ses côtés, une autre figure du Médoc, Jean Chanfreau propriétaire des châteaux Fonréaud, Lestage et Caroline. Celui-ci travaille bien sûr les rouges mais il est très fier de produire « l’un des meilleurs blancs du Médoc » avec le Cygne de Fonréaud, dixit un spécialiste. « Il y a un siècle on produisait du blanc dans le Médoc », explique Jean Chanfreau qui aujourd’hui renoue avec cette tradition en sortant 20000 bouteilles de Cygne avec Fonréaud et 1200 bouteilles de la Mouette au château Lestage., sur un terroir de graves fines et de calcaire.

Planty du château Guiraud et Didier Fréchinet du château La Tour Blanche © JPS

Luc Planty du château Guiraud et Didier Fréchinet du château La Tour Blanche © JPS

Cette semaine des primeurs aura été marquée, tout d’abord en ouverture, par la sortie du prix de château Guiraud, 35,50 euros hors taxe, car comme le souhaitait la famille Planty, les acheteurs pourraient savoir à quelle sauce ils allaient être « mangés » en venant à la propriété ou dans les tastings. Du coup de nombreuses ventes ont déjà pu se faire, alors même que tous les autres châteaux dans le Bordelais vont attendre les notes des critiques pour sortir leurs prix.

 Peter Winding, le journal du vin Vinbladet au Danemark avec Yann Schÿler du château Kirwan mais aussi consul du Danemark à Bordeaux © JPS

Peter Winding, le journal du vin Vinbladet au Danemark avec Yann Schÿler du château Kirwan mais aussi consul du Danemark à Bordeaux © JPS

A Kirwan, on a aussi fait le plein dans le nouveau chai lors des deux journées de dégustations des vins de Margaux : 3500 personnes ont été reçues par Yann Schÿler, ainsi que les autres propriétaires qui présentaient leurs vins.

Dans son discours introductif, le Grand Maître de la Commanderie a tout d’abord souligné l’enthousiasme des participants, un nouveau record avec 640 personnes au CAPC, musée d’art contemporain de Bordeaux.

Emmanuel Cruse a aussi résumé l’ambiance générale et les retours de l’ensemble des professionnels qui décrivent :

Un millésime exceptionnel reconnu par l’ensemble des critiques. Un millésime d’anthologie à Bordeaux » Emmanuel Cruse Grand Maître de la Commanderie du Bontemps.

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« Pour être honnête, nous avons eu beaucoup de chance avec ce millésime car les conditions climatiques ont été très difficiles jusqu’à la mi-juin ; le 23 juin, soir de la Fête de la Fleur, le temps a basculé pour une été sec qui a apporté cette maturité idéal. Un millésime d’une parfaite élégance. »

Et le Grand Maître de rappeler la conjoncture économique instable aux USA et en Angleterre avec le brexit, qui amène sans doute à bien réfléchir avant de sortir des prix qui ne resteraient pas dans la mesure.

05 Avr

Le système des primeurs à Bordeaux est relancé par 3 grands millésimes successifs

Les dés sont relancés à Bordeaux. L’attrait pour le millésime 2016 est bien là, l’achat environ 2 ans avant d’être livré devrait être avantageux si les propriétés demeurent raisonnables, en plus il y a de la quantité. Les commentaires des experts de Côté Châteaux vont bon train.

Mochel Rolland estime qu'on peut trouver de beaux flacons entre 15-25 euros, mais chez les très grands ça pourrait de nouveau s'emballer © JPS

Michel Rolland estime qu’on peut trouver de beaux flacons entre 15-25 euros, mais chez les très grands ça pourrait de nouveau s’emballer © JPS

Le système a bien failli faire « tilt » ! Après un millésime comme 2013, qu’on peut dire assez moyen, millésime qui faisait suite à 2011 et 2012, jugés bien en dessous des stars 2009 et 2010, le système des primeurs avait du plomb dans l’aile. Ce d’autant que les prix sur le 2010 notamment avaient flambé et refroidi pour quelques années les acheteurs du monde entier.

Mais aujourd’hui, il se passe quelque chose, ça frétille de nouveau à Bordeaux. Comme le disaient les aficionados de flippers ou de vieux jeux vidéos de cafés, « same player shoot again » !

La famille Van den Bussche, Eric, Mathieu, Filip et Marc, importateurs de Gant en Belgique © JPS

La famille Van den Bussche, Eric, Mathieu, Filip et Marc, importateurs de Gant en Belgique © JPS

Nos amis Belges qui n’ont jamais vraiment délaissé Bordeaux sont bien présents à l’image de la famille Van den Bussche de Gant. Les vins de Bordeaux représentent 60% des vins qu’ils importent.

Oui il y a une telle différence entre acheter en primeur qu’en livrable, que c’est toujours intéressant, c’est sûr et certain, » Mathieu Van den Bussche importateur belge.

Au château Villemaurine, dégustation des Crus classés de Saint-Emilion © JPS

Au château Villemaurine, dégustation des Crus classés de Saint-Emilion © JPS

Sur le millésime 2014, comme le soulignait en effet dès lundi Olivier Bernard, le Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux : « ceux qui ont acheté des 2014 ont fait de très bonnes affaires, aujourd’hui cela vaut au moins 30% plus cher qu’en primeur ».

Fabrice Bernard le PDG de Millésima © JPS

Fabrice Bernard le PDG de Millésima © JPS

Pour Fabrice Bernard, PDG de Millésima confirme que Bordeaux a à nouveau un rôle à jouer : « Bordeaux a su être raisonnable sur les prix en 2013 et 2014, les a légèrement augmenté en 2015, et si vous voulez pendant ce temps-là, on a les vins américains et italiens, et même bourguignons qui ont augmenté très fortement leurs prix ».

2015, un peu plus cher, et 2016 ont ainsi réussi à faire reparler de Bordeaux comme d’une place centrale du monde du vin, d’autant qu’il y a du volume et que Bordeaux n’a subi ni gel ni grêle.

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Les prix qui ont flambé à  Bordeaux sur les 2009 et surtout les 2010, avec une oephorie de commandes chinoises ont bien failli faire vaciller le système des primeurs. Un système à la base qui permettait aux propriétés de faire de la trésorerie, en étant payé de suite.

Jean-Luc Zell d'Agassac, Clémence et Pascal Colotte de Jean Faux à la Grappe © JPS

Jean-Luc Zell d’Agassac, Clémence et Pascal Colotte de Jean Faux à la Grappe © JPS

« A partir du moment où les prix sortent trop haut, derrière il n’y a pas de plus-value qui se fait, cela laisse un intérêt moindre à acheter les vins en primeur, sinon leur rareté ». « 

Stéphane Derenoncourt a connu une belle affluence à la Grappe au château la Gaffelière © JPS

Stéphane Derenoncourt a connu une belle affluence à la Grappe au château la Gaffelière © JPS

Pour ce 2016, dans un millésime comme ça tout est bon, les gens vont pouvoir découvrir qu’ils peuvent s’offrir des vins pour des rapports qualité-prix incroyables, » commente Stéphane Derenoncourt.

Les Clés de Châteaux à la Dominique par la famille Rolland © JPS

Les Clés de Châteaux à la Dominique par la famille Rolland © JPS

L’oenologue Michel Rolland fait aussi le plein pour sa traditionnelle dégustation des Clés de Châteaux organisée avec Dany Rolland et leurs filles. Dans le cuvier du château La Dominique, ils font déguster plus de 200 châteaux qu’ils conseillent. Il est confiant avec de très belles choses autour de 15-25 euros mais redoutent une petite flambée pour les plus grands.

IMG_4622« Il y a de la demande donc la propriété monte, le négoce monte, les acheteurs sont prêts à payer et ça donne ce qu’on avait connu en 2010, en général c’est 3 ou 4 ans après qu’on le reprend après dans la figure » explique Michel Rolland.

Michel Rolland, Cyril Lignac et Dany Rolland sur la terrasse rouge de la Dominique © JPS

Michel Rolland, Cyril Lignac et Dany Rolland sur la terrasse rouge de la Dominique © JPS

Hormis 40 grandes marques, les prix devraient rester accessibles, pour que les primeurs continuent d’occuper la scène médiatique, faisant désormais venir des chefs, comme aujourd’hui Cyril Lignac à La Dominique, pour animer des accords mets et vins.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Xavier Mansion, D Laurent :

04 Avr

Les primeurs à Bordeaux : les étrangers fortement intéressés par le millésime 2016

Les professionnels étrangers du monde du vin sont venus en nombre pour déguster le millésime 2016. Parmi eux, les marchés très porteurs pour Bordeaux : la Chine, les Etats-Unis, la Belgique, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Des Américains qui font un grand retour avec un marché qui est le 1er consommateur au monde de vin.

Suzanne Mustacich, journaliste au Wine Spectator © Jean-Pierre Stahl

Suzanne Mustacich, journaliste au Wine Spectator © Jean-Pierre Stahl

Journaliste au Wine Spectator, Suzanne Mustacich connaît non seulement bien le marché américain puisqu’elle nous vient du pays de l’Oncle Sam, mais en prime elle a une expertise sur les vins de Bordeaux, car elle vit à Bordeaux depuis de nombreuses années.

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« Il y a beaucoup de monde, même plus que l’année dernière, c’est parce qu’il y a une demande aux USA, le plus important marché de vin au monde (1er pays consommateur), et Bordeaux reprend sa place », explique Suzanne Mustacich.

Il faut dire que le taux de change est redevenu beaucoup plus favorable que pour les derniers grands millésimes 2009 et 2010. Au château Batailley, à Pauillac, la dégustation de l’Union des Grands Crus Classés de Bordeaux est ainsi prise d’assaut par de nombreux américains dont André Holmes, juriste aux USA et grand amateur de vins de Bordeaux.

Parmi les grands amateurs de vins de Bordeaux, l'américain Andre Holmes à gauche à l'image (JPS)

Parmi les grands amateurs de vins de Bordeaux, l’américain Andre Holmes à gauche, aux côtés de Bertrand Lafon, conseiller en vin (JPS)

Bon fruit, les tanins sont équilibrés, c’est un grand millésime ! » André Holmes grand amateur américain de vins de Bordeaux.

Robert Landness agent américain de la maison Jeffrey M. Davies est aussi emballé : « si vous deviez le comparez avec le 1989 ou le 1990, il ressemble plus au 1990, avec une belle structure, belle densité, un grand millésime à souhait ».

Le château Batailley, pris d'assaut par les étrangers © JPS

Le château Batailley, pris d’assaut par les étrangers © JPS

Mais pour ne pas faire fuir le marché américain qui est en passe de dépasser en volume les exportations belges (2e marché des vins de Bordeaux avec 25 millions de bouteilles) et se positionner en seconde position, les prix des crus classés devront essayer de rester stables, en tout cas ne pas flamber comme en 2010 :

IMG_4513J’espère que tout le monde restera raisonnable car il faut quand même que les vins soient atteignables par le plus grand nombre même si nous avons fait de très grands vins cette année », Philippe Castéja président des Crus Classés 1855.

Au Domaine de Chevalier, on a pu croiser aussi pas mal d’acheteurs européens intéressés : des Allemands, et même des Anglais, ce malgré le brexit:

On attend tous une petite augmentation parce que c’est un très bon millésime, mais si ça reste raisonnable cela va très bien marcher » Nickie Daste, responsable Achats et Ventes Richards Walford (Royaume-Uni)

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Nickie Daste, responsable Achats et Ventes Richards Walford (Royaume-Uni)

Les Britanniques sont le 4e marché pour les vins de Bordeaux à l’export avec 22 millions de bouteilles, devant les Allemands 5e avec 21 millions : « je suis sûr que nous allons acheter pas mal de lots de ce millésime car c’est très bon, et on va pouvoir le vendre à nos clients qui seront très contents, » me confie Grégor Sturm importateur de la maison Sturmweine à Munich.

Les Chinois sont aussi très choyés dans les propriétés, ils restent et de loin le 1er marché à l’export pour les vins de Bordeaux avec 73 millions de bouteilles vendues sur les 12 derniers mois.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot et Françoise Dupuis :