Un week-end en partie pluvieux et du coup les amateurs de liquoreux se sont réfugiés dans les chais du Sauternais. Merci à Daniel Detrieux pour ses quelques photos envoyées à Côté Châteaux et pour avoir immortalisé l’instant dans ces 50 châteaux qui accueillaient le public.
Bordeaux SO Good va démarrer vendredi à 12 heures pour 3 jours de festivités. Le Marché d’Excellence, c’est ce marché au cœur de la Grande Halle Gourmande du H14. Une centaine de producteurs des quatre coins de la Nouvelle-Aquitaine vont faire connaître aux festivaliers les pépites et trésors cachés régionaux.
C’est une véritable vitrine des savoir-faire gourmands du Sud Ouest. Ce Marché constitue une occasion unique de découvrir, déguster et acheter les produits fleurons du Grand Sud-Ouest. Organisé cette année en villages thématiques et accueillant plusieurs pavillons, le marché de producteurs de la Grande Halle Gourmande accueillera :
LE VILLAGE DU SUCRÉ
Un espace entièrement dédié aux spécialités sucrées, à l’initiative de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat Aquitaine Gironde qui organisera sur son pavillon de nombreuses animations.
LE VILLAGE DE L’ATLANTIQUE
Une zone consacrée aux produits de la mer…et ceux de la côte ! Des ateliers autour de l’huître seront proposés : écaillage, préparation de tartares et dégustations….
LE VILLAGE DES PRODUITS DU TERROIR
Un village pour découvrir les spécialités de toute la grande région (fromage, charcuterie, etc.) mais également de Québec !
Quand ? Vendredi de 12h00 à 20h00 / Samedi de 10h00 à 19h00 / Dimanche de 10h00 à 18h00
Ceux qui le connaissent se disent qu’il est allumé. Moi, je dirais plutôt éclairé ! Ce petit bonhomme Reignyx incarne à lui tout seul l’Esprit des Lumières, il est venu éclairer la propriété du château de Reignac, et en est devenu non seulement la mascotte, mais aussi son ambassadeur. Il vient d’être reconnu à l’international avec ce trophée décroché hier. C’est le nouveau symbole de l’oenotourisme dans le bordelais. Bravo à son créateur Nicolas Lesaint, qui du coup vient d’être couronné « Vigneron du Mois » par Côté Châteaux.
Jean-Pierre Stahl : Salut Nicolas, quelle est votre sentiment aujourd’hui après avoir remporté ce Best Of d’Or International au Chili ?
Nicolas Lesaint : « On est extrêmement content.C’est la 3e fois qu’on participe et la 3e fois qu’on a quelque chose, mais là c’est au niveau international. Je n’y suis pas allé moi-même, car je n’aime pas l’avion, mais c’est mon collègue Olivier Prévot, maître de chai qui l’a récupéré.
Cela montre que notre esprit rayonne, c’est très flatteur après de grands noms comme Lynch-Bages ou Pape-Clément.
JPS : « Quels sont les précédents prix remportés ? »
Nicolas Lesaint : « Nous avions décroché le Best Of Wine Tourism 2015 dans la catégorie Architecture & Paysages, et il y a deux ans le Best Of d’Or 2016 pour le Jardin des Senteurs dans la catégorie Découverte et Innovation. L’an dernier, rien car nous venions de gagner et ne pouvions pas participer de nouveau et donc cette année le Best Of d’Or dans la catégorie « Découverte et Innovation » avec Reignyx, puis le Best Of d’Or International… »
L’année prochaine on va faire le concours intergalactic ! Cela traduit le rayonnement de Bordeaux et prend en compte ce que l’on a fait depuis 5 ans sur la propriété. »
JPS: « Comment vous est venue l’idée de créer ce petit personnage Reignyx? »
Nicolas Lesaint :« Le personnage ? Je l’ai créé durant les Vendanges de 2013; on cherchait à fédérer sur quelque chose. On a d’abord mis en avant la bouteille, puis on s’est arrêté sur le bouchon…J’ai cherché sur internet des petits personnages, je suis tombé sur un personnage Elix. Ca, je me suis dis, je peux le faire, c’est devenu ma caricature avec une queue de cheval et mal rasé. Il fallait ensuite lui donner une identité, il est parfois un peu râleur et grincheux… »
« Je l’ai présenté une 1ère fois à un salon de Bettane et Desseauve et j’en ai dessiné un avec la Tour Eiffel. Un groupe de Chinois est venu le voir, et de suite, j’ai compris que c’était évident de communiquer avec lui. Du coup, on l’a habillé d’un T-shirt « I Love Reignac ». Et il informe à l’intérieur du château mais aussi j’essaie de le rendre impertinent et de lui faire dire des choses un peu publiques ».
JPS : « J’imagine, ce prix à l’international va vous permettre d’avoir pas mal de retombées ? »
Nicolas Lesaint : « C’est ce que l’on espère tous, avec ce label, mais aussi avec les agences de voyage, j’espère qu’elles vont penser à nous. Toutefois, je pense sincèrement que cela va avoir des retombées, on va avoir encore plus de visibilité. Maintenant, on a deux ans pour trouver une autre idée. »
Revoir le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer lors de Best Of Wine Tourism 2018 remis à Bordeaux au Palais de la Bourse le 17 octobre dernier :
Pour la 4ème édition du festival Bordeaux So Good, l’École du Vin de Bordeaux et le collectif de chefs girondins « Les Afamés » ont imaginé un défi exceptionnel : les accords audacieux. Ca va donner…
Les Afamés et l’Ecole du Vin de Bordeaux: FRÉDÉRIC LAFON restaurant L’Oiseau Bleu, Bordeaux • THOMAS LHÉRISSON restaurant L’Auberge Saint-Jean, Saint-Jean de Blaignac • BÉNÉDICTE MARTRE ET VALÉRIE DANAN, formatrices de l’École du Vin de Bordeaux • JOSÉ RUIZ, Président des AFAMES journaliste à France Bleu Gironde • FRÉDÉRIC COIFFÉ restaurant L’Atelier du Goût, Bordeaux Les Afamés et l’Ecole du Vin de Bordeaux:
Plus de 200 participants cuisineront en live pendant 2h, à partir d’un panier d’ingrédients imposés et d’une sélection de différents vins.
La mission : réaliser le meilleur accord met et vin. Les candidats, réunis en équipe, seront coachés et jugés par 11 chefs girondins des Afamés et 11 formateurs de l’École du Vin de Bordeaux.
Le Lieu : aux ateliers de l’Ecole du Vin de Bordeaux au Palais de la Bourse à l’occasion du festival Bordeaux So Good.
Le Programme :
Samedi 18 novembre de 14h à 18h – 3 ateliers autour des accords produits du terroir et vins de Bordeaux
Dimanche 19 novembre à partir de 14h, masterclass exceptionnelle en partenariat avec le collectif de chefs girondins Les Afamés :Le défi des accords audacieux
Réservation sur bordeauxsogood.fr // Prix public 25 € la masterclass
C’est un rendez-vous très attendu des grandes tables de France et du monde du vin. Une célébration commune car l’un ne va pas sans l’autre. Hier soir le Domaine de Chevalier et 14 Crus Classés de Graves recevaient quelques 200 dignes représentants de la gastronomie et de la sommellerie françaises.
Cette soirée, c’est un peu comme les grues au dessus de nos têtes : du haut vol. Un instant suspendu, dans ce monde de brutes.
Mais diantre que sont-ce ces Accabailles ? Un rassemblement de « vieilles canailles »? Que neni. Plutôt une ode aux victuailles et à ceux qui les subliment. Accabar, en dialecte Occitan, commémore la fin de la période des vendanges.
Ces Accabailles sont en quelque sorte une Fête des Vendanges où des restaurateurs, chefs, sommeliers de la France entière sont invités et honorés pour leur talent mais aussi leur fidélité envers les vins de Pessac-Léognan.
Pascal Berrotam, restaurateur de « la Nivelle » à Saint-Pée-sur Nivelle, en est à, sa 7e édition : « on est toujours très bien reçus aux Accabailles et par les Pessac-Léognan. J’adore le Bordeaux, c’est le fer de lance des vins du Sud-Ouest, c’est ma culture, on a grandi avec cela. » Et de citer les Crus Classés qui à ses yeux sont d’un bon rapport qualité-prix comme « Carbonnieux, Olivier ou Domaine de Chevalier. »
Avec un groupe d’amis des Pyrénées-Atlantiques, il déguste sur le stand d’Eric Perrin, le propriétaire de château Carbonnieux (qui a organisé 3 fois les Accabailles). Car les Accabailles commencent toujours par une dégustation de vins livrables : les 14 Crus Classés de Graves proposent ainsi leur blanc en 2015 et leur rouge en 2014; avec Jean-Baptiste Daguerre (le Fronton à St Pée) et Jean-Michel Irastorza, leur programme s’annonce difficile : au lendemain de ces Accabailles, ils vont en profiter pour visiter Clos Fourtet et Pétrus …
Dans le cuvier du Domaine de Chevalier, c’est donc un moment d’échanges et de recueillement avec ce qu’il se fait de mieux autour de Bordeaux : il y a là Château Haut-Brion (1er Grand Cru Classé en 1855), Château Bouscaut, Château Carbonnieux, Château Couhins, Château Couhins-Lurton, Domaine de Chevalier, Château de Fieuzal, Château Haut-Bailly, Château La Mission Haut-Brion, Château Latour-Martillac, Château Malartic-Lagravière, Château Olivier, Château Pape Clément et Château Smith Haut Lafitte, avec leurs propriétaires, directeurs généraux et directeurs techniques.
Parmi les grandes figures de la restauration française, on rencontre un Michel Trama (l’Aubergade 2** à Puymirol près d’Agen), accompagné de son épouse Maryse, sur le stand des frères Kressmann Loïc et Tristan, prorpiétaires du château Latour-Martillac.
Michel Trama me confie que « sa vie professionnelle l’a gâté », lui permettant d’avoir eu 3*** au Guide Michelin, mais aujourd’hui il veut le rendre aux plus démunis. C’est ainsi qu’il a eu l’idée de créer « les Bouffons de la Cuisine »dont le but est de « faire vivre les plus belles valeurs de la table, à travers l’échange, la générosité et le partage. » Il a ainsi rameuté le ban et l’arrière ban des grands chefs comme Yannick Alléno, Joël Robuchon ou encore Pierre Gagnaire. Le but est d’organiser gratuitement des agapes pour des gens défavorisés (qui seront identifiés par les associations qui travaillent au quotidien avec eux) le 27 décembre au soir dans une vingtaine de départements en France : « le bouffon, c’est avant tout un humaniste » et c’est pour redonner de la dignité à ceux qui sont démunis qu’il a ce projet à coeur.
Autre moment fort, l’hommage rendu par Olivier Bernard, du Domaine de Chevalier, à une grande figure disparue : Christine Guérard, l’épouse de Michel Guérard (3*** pour « les Prés d’Eugénie ») : « elle a accompagné Michel toute sa vie et elle est partie trop tôt le 25 octobre dernier. J’aime ces femmes qui sont importantes dans nos vieset qui nous font avancer, nous les hommes. »Les 200 personnes ont fait une ovation et applaudi debout Christine Guérard, disparue à l’âge de 73 ans, elle était la présidente de la Chaîne thermale du Soleil, fondée par son père Adrien Barthélémy à Eugénie-les-Bains, et elle a énormément contribué à la renommée internationale du domaine.
Depuis plus de 10 ans, le dîner des Accabailles met à l’honneur un grand Chef, pour sublimer par sa cuisine les vins des Crus Classés de Graves. Cette année,carte blanche a été donnée à Christopher Coutanceau, « cuisinier pêcheur » comme il aime à se qualifier. Le chef 2** de La Rochelle avait décidé de concocter un repas 100% à base de produits de la mer, avec notamment un bar de ligne exceptionnel.
Pour Jean-Jacques Bonnie Président des Crus Classés de Graves, cette soirée des Accabailles, est un moment privilégier pour « rendre hommage à la grande, à la belle restauration ; la restauration vraie dans ses produits, dans sa créativité, et dans sa sincérité.
« Ce sont ainsi 79 établissements qui sont présents ce soir de partout en France, de Corse, de Jersey et d’Espagne. 61 étoiles sont réunies dont 7 établissements 2**. Merci d’avoir passé un moment d’excellence et de convivialité avec vous. »
Et pour remercier la fidélité et la bonne tenue de ces restaurants, 14 d’entre eux ont reçu un double-magnum de chacun des 14 crus classés de Graves. Ces 14 établissements étaient ainsi récompensés pour leur très belle carte de vins qu’ils proposent chez eux, comme Pascal Pressac de la Grange aux Oies(1* au Michelin- Relais du Silence) à Nieuil en Charente qui a reçu un double-magnum du château Olivier, millésime 2004, des mains du directeur technique Philippe Stoeckler.
L’Union des Côtes de Bordeaux tenait en octobre sa conférence de presse annuelle à Paris. L’occasion de revenir sur ses performances avant de présenter ses aspirations économiques mais aussi environnementales.
UNE CONQUETE QUI CONTINUE : + 16% EN VOLUME A L’EXPORT
Les Côtes de Bordeaux, ce sont 1000 vignerons sur 12 000 hectares. Ils sont la 4ème AOC de vins rouges en France en Grande Distribution avec 65 millions de bouteilles vendues chaque année.
En2016/2017, l’Union a enregistré une stabilisation des volumes commercialisés en France malgré une baisse structurelle de la consommation.
Notre force, c’est la présence massive de nos vignerons sur les salons de particuliers, dans les foires, mais aussi leur mobilité ! » Stéphane Héraud.
A l’export, l’appellation a connu la meilleure progression de toutes les AOC rouges de Bordeaux : +16% à fin juin en volume et +24% en valeur.
Des résultats très positifs sur le marché chinois notamment, mais aussi sur le marché américain auprès de la cible 25-35 ans.
Malgré une récolte 2017 fortement impactée par le gel (environ 50 à 60% d’une année moyenne), l’Union des Côtes de Bordeaux prévoit néanmoins de nouvelles initiatives promotionnelles pour poursuivre sa dynamique sur les marchés en 2018.
Pour Stéphane Héraud : « dans les:Côtes, un vigneron qui cultive sa terre et la transmet à ses enfants, veut transmettre du beau, du bon, du sain. » .
Investies depuis longtemps pour le respect de l’environnement (10% des surfaces cultivées en agriculture biologique à Blaye, Cadillac ou Sainte-Foy et 50% à Francs, 25% de producteurs bio à Castillon), les appellations de Côtes de Bordeaux affirment désormais leur engagement et accélèrent les réformes.
Adoption de mesures agroenvironnementales dans son cahier des charges (interdiction des herbicides sur la totalité de la surface cultivée, obligation de mesure des indices de fréquence de traitement, obligation d’enlever et détruire les pieds morts, possibilité de cultiver et revendiquer d’autres cépages que ceux autorisés dans le cahier des charges), communication interne auprès des vignerons, participation au plan collectif du CIVB, protection du voisinage, préservation des paysages… les actions se multiplient pour favoriser l’adoption de modes de production respectueux de leur terroir, préservant biodiversité et ressources naturelles. « Notre ambition est d’être plus vertueux dans le mieux-faire, de partager les meilleures pratiques et d’inciter les vignerons à progresser » conclue Stéphane Héraud.
Les 8 et 9 novembre, Blaye au Comptoir sera de retour dans la capitale. C’est le traditionnel rendez-vous annuel des vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux dans les restaurants, bars à vins et cavistes parisiens. Une 22ème édition qui s’annonce haute en saveurs ! Objectif : faire (re)découvrir la variété des vins de Blaye Côtes de Bordeaux de façon festive, moderne et conviviale.
J-5 avant le retour de Blaye au Comptoir, le rendez-vous annuel des vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux dans les restaurants, bars à vins et cavistes parisiens. Toute l’appellation finalise les préparatifs de cette 22ème édition qui s’annonce haute en saveurs ! Objectif : faire (re)découvrir la variété des vins de Blaye Côtes de Bordeaux de façon festive, moderne et conviviale.
DES PETITS NOUVEAUX QUI PARTICIPENT
Aux côtés des partenaires historiques accueillant chaque année les vignerons, certains établissements se lanceront pour la 1ère fois. C’est notamment le cas des bars à vin « Ô Château » et « Ô Comptoir du Sud-Ouest », des cavistes « Au Bon Vingt » et « Au Cellier d’Alésia » et des restaurants « Louis Caisse » et « La Bonne Franquette ». «
Nous accueillons chaque année de nouveaux établissements partenaires. L’objectif est d’avoir une liste variée et ainsi correspondre aux envies et aux modes de consommation des différents participants. Nous allions la tradition avec des adresses bien connues des Parisiens et la nouveauté avec des établissements en vogue. » Emilie Paulhiac, responsable communication de Blaye Côtes de Bordeaux.
Cette année, un jeu concours disponible sur le site de l’événement est mis en place pour faire gagner des repas (déjeuners et dîners) pour 2 dans une sélection de restaurants participant à l’opération.
LE PREMIER VERRE DE DEGUSTATION OFFERT
Durant 2 jours, les consommateurs parisiens pourront venir à la rencontre des vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux et découvrir leurs vins dans une sélection de restaurants, bars à vin et cavistes partenaires.
C’est une opération qui a été créée par les viticulteurs de Blaye et qui est l’identité des vins de Blaye, c’est-à-dire très proche du consommateur, très abordable et très remarquable en même temps, » Franck Jullion
Des moments riches en découvertes en compagnie d’une quarantaine de vignerons autour d’un premier verre de dégustation offert. L’occasion de profiter de l’excellent rapport qualité/prix/plaisir de l’appellation.
Ils seront 80 jeunes ou moins jeunes, en reconversion, à participer lundi au château Chasse-Spleen, à une 1ère sélection avec 9 châteaux du Médoc. Devant les difficultés à recruter du personnel qualifié dans la vigne, une Ecole De La Vigne qui a initialement pris forme autour de Beychevelle, Lagrange, et Larose Trintaudon va poursuivre ses formations en interne dans d’autres châteaux.
C’est un succès et des formations qui à terme déboucheront sur un job. Un nouveau groupe de propriétés a décidé de réitérer l’expérience et de s’impliquer pour former et offrir un job : Château Ferriere (Margaux, GCC), Château Chasse-Spleen (Moulis), Château Maucaillou (Moulis), Château Haut Bages Liberal (Pauillac GCC), Château Dutruch Grand Poujeaux (Moulis), Château Mauvezin-Barton (Moulis), Château DE Camensac (Saint Laurent, Haut -Médoc GCC).
Sur un territoire médocain où le chômage est important et où paradoxalement, les propriétés viticoles se plaignent de la difficulté de recruter, ce projet est une réponse efficace et doit être pérennisée avec le concours des FAFSEA, Pole Emploi, MFR, et de CPFA Blanquefort.
Dans un premier temps, le Pôle Emploi recense des profils de personnes déjà inscrites à Pôle Emploi ou rescencés, certains peuvent aussi avoir été directement recommandés par les propriétés, ayant collaboré lors de travaux saisonniers.
Lundi aura donc lieu ce premier job dating au château Chasse-Spleen, avec quelques critères de pré-sélection (capacité à respecter des consignes orale et écrite, capacité à travailler sous tension, capacité à une certaine dextérité)
Au final, 60 profils seront retenus pour une entrevue avec les responsables du projet dans les propriétés ciblées, enfin les meilleurs environ 14 seront retenus les 13/14/15 novembre. Les critères les plus importants sont des critères de « savoir-être », bien avant la compétence professionnelle, car l’apprenant aura tout loisir de se former au sein de ces châteaux.La compétence professionnelle viendra en suivant.
Les stagiaires seront remunérés sur les barêmes en vigueur jusqu’a 57% du SMIC en fonction de l’âge à la charge de l’entreprise : le stagiaire dispensant pendant cette période un travail sur la propriété
Travail du sol
Conduite du vignoble
Application des produits phyto
Conduite et maintenance du materiel
Plantation et taille de formaton
Vendanges et vin
Elevage des vins.
Si la personne obtient son diplôme professionnalisant de fin de stage (CQP: certifcat de qualification professionnelle qui donne le titre d’Ouvrier spécialisé d’exploitation viti-vinicole), il obtiendra alors un CDI.
Regardez le reportage de Guillaume Decaix et Ludovic Cagnato :
Saint-Emilion, noir de monde, un 1er novembre. En ce jour de Toussaint, les touristes ont profité de cette journée ensoleillée pour visiter la Cité Millénaire et le vignoble mondialement connus.
Par ces couleurs automnales, le vignoble de Saint-Emilion et ces vieilles demeures, inspirent de nombreux touristes dont ce couple de Japonais, en villégiature durant 3 semaines en France : « C’est très sympathique, c’est magnifique, « me confie Azuma Yuyama, artiste peintre.
La couleur des vignes, c’est ce qui nous a surpris, on a l’habitude de les voir vertes, alors on en profite », Florence et Raphaël Gorski de région parisienne.
Un temps idéal pour visiter la Cité Millénaire, en ce jour férié, au beau milieu de la semaine, jumelé en prime avec les vacances de la Toussaint. « J’ai vu un reportage il y a 2 jours sur les carnets de Julie, et donc cela m’a donné envie de venir ici pour voir en vrai », confie une autre touriste. Un groupe de 40 personnes s’est inscrit à l’Office de Tourisme, pour la visite de 11h30, pour tout apprendre de l’histoire architecturale et du moine Emilion, fondateur de la cité au VIIIe siècle.
La Cité Millénaire attire plus d’1 million de visiteurs par an, beaucoup de français mais aussi pas mal d’Européens et d’Américains comme en témoigne le Président de l’Office de Tourisme Guy Pétrus Lignac : « D’habitude, bien sûr on a beaucoup d’Espagnols, mais un pays qui monte ce sont les Etats-Unis, vu qu’on n’a pas eu autant d’attentats comme l’année dernière, les américains sont revenus ».
L’Hostellerie de Plaisance profite pleinement de cette belle semaine ensoleillée et de sa notoriété, grâce aux deux étoiles de son chef Renan Kervarrec :
On a un temps magnifique, des températures superbes. Nous ici, on affiche complet, midi et soir, toute la semaine donc on a beaucoup de chance grâce à l’oenotourisme qui est très développé ici, et la ville de Bordeaux qui nous amène beaucoup de monde, »Benoît Gelin chef sommelier Hostellerie de Plaisance.
Et en ce début d’après-midi, et d’après repas, la visite de châteaux s’impose. Ils sont quelques-uns à ouvrir leurs portes en ce 1er novembre, notamment le château de Ferrand, grand cru classé de Saint-Emilion avec ses 42 hectares de vignes.
C’est toujours intéressant de savoir comment est fabriqué le vin, là ce sommelier vient de nous expliquer que les années 2009 et 2010 étaient très primées », témoigne Pierrick Pillard de Marseille.
« Aujourd’hui les châteaux ouvrent leurs portes pour promouvoir l’identité de leurs vins et la passion de ceux qui les font. C’est vrai que les vignobles sont des sites touristiques très appréciés par toutes les personnes qui viennent soit de la France ou de l’étranger », confie Adrien Baudry, sommelier et responsable oenotouristique du château de Ferrand.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Bertrand Joucla-Parker :
ProWein n’a qu’à bien se tenir, car Vinexpo va lui couper l’herbe sous le pied; Vinexpo lance désormais un salon annuel en France, Paris dès janvier 2020 et Bordeaux avancé au mois de mai 2019. Vinexpo qui stagnait au niveau fréquentation depuis la crise de 2008 se relance avec des offres multiples. La profession des Vins et Spiritueux accueille favorablement.
« Nous sommes le leader mondial et nous voulons le rester face à la concurrence »,d’emblée Patrick Seguin, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux, annonce la couleur.
Si Tontons Flingueurs il y a, c’est sans doute pour couper l’herbe sous le pied de nos « amis de toujours » allemands. Düsseldorf avait pris un peu trop d’ampleur avec 60000 visiteurs et des exposants qui en avaient plein la bouche en parlant de ProWein et en faisant du Bordeaux bashing.
Nous voulons faire de Bordeaux un Vinexpo Premium, c’est le Navire Amiral, » Patrick Seguin Président de la CCI de Bordeaux
Stratégiquement, Vinexpo devient un salon annuel en France alors qu’il se déroulait en alternance à Bordeaux et à Hong-Kong. L’offre se démultiplie, en plus de Hong-Kong, Tokyo, New-York, Explorer, Bordeaux, voici Paris du 13 au 15 janvier 2020, un salon sur 3 jours qui se tiendra Porte de Versailles dans le nouveau Hall 7.
Paris est une ville très accessible, elle offre une opportunité par sa neutralité et sera complémentaire notamment pour les vignobles de Bourgogne, de la Loire, d’Alsace et de Champagne, ils pourront venir plus facilement » Guillaume Deglise directeur général de Vinexpo
Et Guillaume Deglise de préciser « il y a beaucoup de concurrents sur le marché des salons, il faut se mettre à la place de l’acheteur, sur Paris on pense qu’on va faire venir des exposants qui ne viennent pas forcément à Bordeaux, notamment pour les spiritueux. A Bordeaux, nous avons 40 pays exposants , ce sera de même aussi à Paris ».
Ce nouveau projet a été adopté hier soir lors de l’Assemblée Générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux, qui possède à 96% Vinexpo, et qui a créé le 1er Vinexpo en 1981 à Bordeaux :
Patrick Seguin, le président de la CCI de Bordeaux Gironde
En 1981, nous étions seuls, les meilleurs et les plus beaux » Patrick Seguin président de la CCI de Bordeaux
« Mais il a fallu s’adapter au développement mondial des salons Vins et Spiritueux », car en plus de Vinexpo, on compte d’autres grands salons comme Vinisud en France à Montpellier, ProWein en Allemagne, Vinitaly en Italie ou the London Wine Fair en Angleterre.
Ces changements ont été savamment étudiés, avec un cabinet international AWR qui a mesuré l’aura du salon de Bordeaux, le ressenti des exposants et des acheteurs, ainsi que des décideurs politiques. Si Vinexpo restait la référence, ProWein commençait à inquiéter et donc il fallait avoir une réponse à cette « concurrence agressive ». Vinexpo Paris va ainsi devenir le « 1er événement dans le calendrier des vins et spiritueux » comme le précise Guillaume Deglise.
Du côté des professionnels, la nouvelle est plutôt bien accueillie, comme le précise François Lurton :« cela faisait des années que je faisais du lobbing pour aller sur Paris…Les Bourgognes, les Champenois, un certains nombre de gens de la Loire ne voulaient pas venir jusqu’à Bordeaux. Aujourd’hui le salon international qui se dessine comme le salon européen c’est ProWein, donc pour survivre, il fallait créer Paris »
C’est une bonne chose de créer Vinexpo Paris, cela va couper l’herbe sous le pied de ProWein, même si ça va cailler un peu en janvier » François Lurton
« On parlait de Vinisud Paris aussi, il faut peut-être qu’on se mette ensemble, et peut-être aller vers un regroupement des salons… »
Pour Thierry Decré de LD Vins :« je pense qu’il fallait une réponse à ProWein et Vinitaly et c’est bien de faire tous les ans une année à Bordeaux et une année à Paris. Ca a du sens de le faire avant ProWein, avec tous les vins de France à Paris. De tout façon, il fallait qu’on se bouge, c’est ce qu’ils avaient de mieux à faire ».
Un peu jet-laggué, de retour du Wine and Dine Festival, l’autre négociant Allan Sichel commente :« c’est bon pour le rayonnement de Bordeaux, il faut que Vinexpo reste leader. On a changé la date de Vinexpo de juin à mai à Bordeaux, cela pourra éviter (comme cette année) les grosses chaleurs. Un mois plus tôt cela permet d’éviter ces phénomènes-là. Concernant Vinexpo paris, l’important c’est que cela ne cannibalise pas Vinexpo Bordeaux. Mais, comme je le pressens, cela va être 2 Vinexpos différents, je les vois plus complémentaires que concurrents. »
En tout cas, pour couper court à toute fausse rumeur, Vinexpo Bordeaux va continuer avec un cahier des charges bientôt en discussion. Inutile de se dire que les Bordelais sont fous au point de laisser partir cette manne financière avec « 85 millions d’euros de retombées à Bordeaux et 425 équivalents temps pleins, ce n’est pas neutre. On va tout faire pour que cela perdure et s’améliore », précise Patrick Seguin.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Robin Nouvelle