16 Avr

11e Part des Anges : un chèque de 233 200 € remis à Cuisine Mode d’Emploi(s), l’association de Thierry Marx.

Organisée par le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC) en collaboration avec Artcurial,  la 11e édition de la vente caritative de La Part des Anges du 20 septembre dernier a permis de récolter 291500 € au profit de l’association Fraineau et à Cuisine Mode d’Emploi, l’association de Thierry Marx. Les deux chèques ont été remis à ces deux associations début avril.


Remise du chèque de 233200 € à Thierry Marx © Fabrice Leseigneur

22 FLACONS D’EXCEPTION
Ce sont 22 flacons et assemblages d’exception, qui étaient offerts par les maisons de Cognac et par les viticulteurs de l’appellation. Pour 15  d’entre eux, en prime une expérience inoubliable à vivre dans l’aire d’appellation Cognac. Cette vente aux enchères a été réalisée à l’hôtel Chai Monnet :  291 500 € ont été récoltés sous le marteau de Maître Stéphane Aubert, Directeur Associé, Commissaire-Priseur de la maison Artcurial.

2 ASSOCIATIONS BENEFICIAIRES

Le jeudi 4 avril, l’Association Fraineau s’est vu remettre un chèque de 58 300 €. L’Association Fraineau, institut médico-éducatif (IME) à Cognac accueille de jeunes déficients légers et moyens avec ou sans troubles associés. Cette somme a, en partie, permis la création d’une cuisine pédagogique et d’un restaurant d’application à Cognac, inaugurés lors de la remise du chèque.

Un second chèque de 233 200 € a été remis le vendredi 5 avril à Thierry Marx, le parrain de l’édition 2018 par Patrick Raguenaud, Président du BNIC. Ces fonds participent au financement de Cuisine Mode d’Emploi(s). Cette association parrainée par le chef étoilé Thierry Marx permet à des personnes éloignées de l’emploi et en situation de précarité économique et sociale (demandeurs d’emplois de longue durée, bénéficiaires du RSA, jeunes demandeurs d’emploi sans qualification, personnes placées sous main de justice)  de retrouver le chemin de l’emploi grâce à une offre de formation de courte durée, qualifiante et gratuite pour les bénéficiaires en cuisine, boulangerie, service en restauration et produits de la mer.

12 Avr

Exclu : le classement de Saint-Emilion est validé, la réaction du Conseil des Vins de Saint-Emilion

En matinée, le Conseil des Vins de Saint-Emilion et l’INAO ont appris la nouvelle. Le classement de l’AOC Saint-Emilion Grand Cru de 2012, qui avait été attaqué par 3 châteaux (qui n’avaient pas été classés), a été validé par la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux. Jean-François Galhaud s’est réjoui de la décision auprès de Côté Châteaux. La réaction également de l’INAO.

Jean-François Galhaud se réjouit que le classement soit enfin validé © JPS

Les premiers mots du Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion ont été pour Côté Châteaux : « le juge en appel a suivi le rapporteur public, on s’en réjouit, cela montre que le travail accompli a été bien fait. » C’est donc l’épilogue d’une longue procédure dont les requérants (Croque-Michotte, Corbin-Michotte et la Tour du Pin Figeac)  avait déjà été déboutés en décembre 2015  devant le tribunal administratif de Bordeaux . Ils ont encore la possibilité d’aller devant le Conseil d’Etat.

« Ce que je peux dire au niveau du Conseil des Vins de Saint-Emilion, c’est que ce classement est un bien commun pour tout Saint-Emilion, utile à la renommée de l’ensemble des châteaux »

On ne peut que se réjouir que ce classement soit conforté et surtout nous permette d’envisager désormais celui de 2022″, Jean-François Galhaud Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion.

Saint-Emilion et son vignoble classé Unesco dont on fête cette année aussi les 20 ans de cet autre classement ©JPS

Et de poursuivre : « Ce qui a été fait était du sérieux, c’est une bonne nouvelle pour nous, moins bonne pour les requérants, j’en suis désolé pour eux, je leur souhaite de revenir et d’être classés , en 2022, mais notre rôle est de défendre ce classement imprégné de modernisme et de justesse, même si à Saint-Emilion on a un long passé historique ».

De son côté, l’INAO souligne que par cet arrêt, « la Cour Administrative d’Appel confirme la décision du tribunal administratif de décembre 2015, qui reconnaissait déjà le bien fondé de la démarche suivie, la fiabilité de la procédure d’examen mise en place, la rigueur avec laquelle elle a été appliquée et le respect des hauts standards de transparence et d’égalité de traitement entre les candidats ».

« L’INAO se félicite avec le Conseil des Vins de Saint-Emilion de cette étape désormais franchie confortant la sécurité juridique du classement des « Grands Crus ». »

11 Avr

Franc Mayne : Martine Cazeneuve et Thomas Savare redorent le blason de ce grand cru classé de Saint-Emilion

Acquis il y a tout juste un an par la famille Savare (Oberthur Fiduciaire), le château Franc Mayne avec à sa tête Martine Cazeneuve se relance tous azimuts: au niveau des plantations, des vinifications et dans l’accueil à la propriété avec un nouveau parcours scénographique dans ses carrières signé Eric Le Collen.

Martine Cazeneuve et Thomas Savare devant Franc Mayne © JPS

C’est un nouveau souffle, un nouveau dynamisme pour ce château qui se présente comme une pépite dans le paysage de Saint-Emilion. Ce nouveau souffle est incarné par Thomas  Savare, spécialisé dans l’impression fiduciaire: il imprime des billets dans 70 pays du monde (notamment en Europe, Amérique Latine et Asie) et a souhaité investir avec sa famille à saint-Emilion sur le plateau de Saint-Emilion, avec un terroir assez magique en 4 parties (calcaire, argilo-calcaire, argilo-limoneux et argile bleu)…

Thomas Savare, homme d’affaires, et ancien président du Stade Français, va être de plus en plus présent à Saint-Emilion © JPS

Cela a été un coup de coeur, mon père et moi, quand on a vu Franc Mayne et cet environnement. On est des amateurs de vin et puis on a envie de s’impliquer, envie de développer le potentiel de cette propriété » Thomas Savare, propriétaire de Franc Mayne.

Avec Martine Cazeneuve, ils ont entrepris une restructuration du vignoble de 7 hectares, en faisant le choix de la conversion en bio dès le millésime 2019 : « c’est le sens de l’histoire, cela fait partie de notre philosophie,  c’est le fait d’être cohérent », précise Thomas Savare.

En arrachant par ailleurs 1 hectare d’une vieille parcelle de cabernet franc pour préparer l’avenir et replanter 25% de la propriété en cabernet franc en vue du réchauffement climatique (le merlot souffrant davantage). Par ailleurs, Thomas Duclos (Oenoteam) suit désormais la propriété en tant qu’oenologue conseil. Des modifications vont aussi être opérés au niveau de la vinification et de l’élevage, comme nous le précise Martine Cazeneuve.

Martine Cazeneuve connaît la famille Savare depuis de nombreuses années, elle s’est associée avec elle à Paloumey en 1993 © JPS

On souhaite des vins avec plus de fraîcheur, un joli fruit, de beaux tanins, des tanins qui vont vieillir, pour cela vinification douce, des pigeages manuels remontage sans aération. Ensuite au niveau d l’élevage, nous avons décidé d’élever 50% en barriques neuves, 50% dans des contenants un peu différents, des amphores italiennes et puis dans des foudres, à la méthode un peu bourguignonne, avec des parcelles petites pour plus de précision » Martine Cazeneuve.

Franc Mayne mise aussi énormément sur l’oenotourisme… En tant qu’ancien Relais de Poste construit au XVIe siècle, on est habitué à avoir eu beaucoup de passage à cet endroit de Saint-Emilion, pourtant situé un peu à l’écart de la route.

L’autre gros atout, ce sont ces formidables carrières souterraines de 2 hectares, des galeries qui ont été mises en valeur par Eric le Collen, le fameux scénographe de nombreux châteaux (cf inaugurations d’Angélus et Monlot) mais aussi très connu pour la Bataille de Castillon. Il y relate l’histoire de ce Relais de Poste tout d’abord puis l’histoire de l’extraction des pierres (extraction jusqu’au XIXe siècle) qui ont servi a construire les maisons de la région mais aussi le Grand Théâtre de Bordeaux, sous la direction de l’architecte Victor Louis.

On parle de ces pierres qui vont construire le grand théâtre à Bordeaux, on parle de Jean Sans Terre, le fils d’Aliénor, qui va créer la Jurade de Saint-Emilion,  on parle dans ce lieu de la mémoire de ces territoires », Eric Le Collen scénographe.

La visite des carrières d’environ 20 minutes ouverte au public se termine par une vision magique de barriques, dans une partie fermée de grilles où se poursuit l’élevage du saint graal, actuellement le millésime 2017. Puis vient la partie dégustation et la nouvelle boutique qui a été transferrée dans ces carrières…histoire de rester dans l’ambiance.

Ces carrières qui ne servaient plus au XIXe à cause du danger, ont depuis été utilisée pour le stockage : « on a ici les conditions idéales pour l’élevage des vins et le stockage avec température constante entre 12° à 14° naturelle, et un niveau d’hygromètrie très élevée donc très peu évaporation à travers les barriques, » précise Jacques Guillot responsable oenotourisme

Des visites ( 3 formules différentes), avec notamment une demi-heure dépaysante dans ces carrières et en prime pour épater les oenotouristes 5 chambres d’hôtes dont une perchée dans un vieux cèdre…(Prix des chambres entre 175 et 295 euros pour le perchoir de Franc Mayne).

Voilà donc des projets plein la tête pour le nouveau propriétaire du domaine Thomas Savare.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot et Xavier Granger :

08 Avr

Après une semaine très fréquentée, le système des primeurs devrait perdurer à Bordeaux

A chaque grand messe annuelle, on se pose la question : le système des primeurs, unique à Bordeaux, va-t-il perdurer ? Sur les petits millésimes ou millésimes très moyens, de 2011 à 2013, la question se posait vraiment, mais là depuis le 2015, il y a un réel engouement, confirmé sur le 2018.

Jean-Noël Fourmeaux de VGS Chateau Potelle (à droite) avec Eric et Kale Anderson © JPS

40% d’ étrangers pour ces primeurs 2018 ! La proportion de nationalités différentes est en hausse, du jamais vu à Bordeaux. Avec beaucoup d’Européens, d’Asiatiques et d’Américains. D’ailleurs, l’ODG Saint-Julien ne s’est pas trompé en choisissant un décor d’aéroport avec un tableau d’embarquement pour le 2018 et avec ses différentes propriétés : Beychevelle, Branaire-Ducru, Gloria, Gruaud-Larose, Lagrange,Langoa-Barton, Léoville-Barton, Léoville -Pyferré, Saint-Pierre et Talbot.

Chaque année, Jean-Noël Fourmeaux (VGS Château Potelle), un Français qui tient depuis de nombreuses années une winery en Californie, arrive avec des clients américains à Bordeaux et cette année avec Kale et Eric, deux winemakers. « Le monde du vin est devenu très très global », commente Jean-Noël Fourmeaux.  « On fait des vins d’un style différent entre la Nappa Valley et Bordeaux, car nous on est un peu plus riche en soleil, on fait des vins un peu plus riches mais qui recherchent « la balance » (équilibrés),mais cette année c’est un millésime qui est assez riche car il y a eu beaucoup de soleil durant l’été à Bordeaux ».

Un millésime sur le fruit réussi à Saint-Julien, avec des raisins cueillis à maturité, qui s’annonce être un millésime de garde. Un 2018 qui intéresse fortement  Jean-François Ghidossi (cave Chiodi), un important caviste intallé en Suisse Italienne à Ascona dans le Tessin : « très intense, beaucoup de tanins, les tanins permettent de le garder très longtemps. »

Jean-Charles Maroteaux propriétaire de Ducru-Beaucaillou et président de l’ODG St Julien pour la dégustation des St Julien © JPS

Il y a un vrai engouement pour Bordeaux, Bordeaux attire encore beaucoup, on a quand même réussi en 4 ans 3 très grands millésimes 15 ,16 et 18, on a fait venir beaucoup de personnes en 2015, 2016 et en 2017, alors que 2017 aperçu comme compliqué et encore en 2018 on a fait venir encore plus de monde, dont les primeurs sont loin d’être finis, » François-Xavier Maroteaux de Branaire-Ducru.

Au Hangar 14, au traditionnel rendez-vous de l’Union des Grands Crus, le lundi 1700 professionnels sont venus pour la dégustation de ces crus classés et pépites de Bordeaux. Parmi eux, beaucoup d’Asiatiques, d’Européens, d’Anglo-Saxons et même des Australiens, qui pourtant sont aussi producteurs de vin. Andrew Caillard de Langton’s vient déguster chaque millésime à Bordeaux, ce depuis 1979.

Ronan Laborde, le président de l’UGCB, avec l’Australien  Andrew Caillard de Langton’s au Hangar 14 © JPS

On a beaucoup d’Australiens qui sont fascinés par les vins de Bordeaux et qui aiment les acheter en différents millésimes. Ils sont séduits par la grande diversité des millésimes », Andrew Caillard de Langton’s.

Et de poursuivre : « bien sûr, ils aiment connaître les différences entre ces millésimes et quels châteaux sortent du lot, et c’est pour cela que je viens chaque année. »

Allan Sichel et Romain de château Beychevelle au Hangar 14 pour la dégustation de l’Union des Grands Crus © JPS

Pour Allan Sichel, de la Maison de Négoce Sichel et Président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux : « ce que l’on voit, c’est une concentration du nombre d’opérateurs, qui se spécialisent dans le fonctionnement, très particulier, très singulier à Bordeaux, des spécialistes qui prennent position très tôt, ça leur permet de garantir l’accès au vin, produits rares en faible disponibilité surtout sur sur le 2018 et  de détenir du stock  qui sera commercialisé sur les décennies à venir ».

Des vins achetés en avril, mai, 2 ans avant d’être livrés pour les rouges notamment, ce qui permet pour les châteaux d’avoir de la trésorerie :

Ronan Laborde, une première campagne de primeurs réussie en tant que nouveau président de l’UGCB © JPS

Tant que les gens feront de l’argent en commerçant sur les grands crus, tant que les propriétés y auront un intérêt économique, tout convergera à ce que le système perdure… On a tendance à voir le système se conforter : on a vécu une année 2018 très prospère, sur l’exportation des grands crus avec une augmentation sur tous les continents, un peu moins forte en Asie, mais finalement très forte en Europe et aux Etats-Unis », Ronan Laborde président de l’UGCB.

La semaine des primeurs est un nouveau succès avec au final 6000 professionnels effectivement venus sur 7000 pré-inscrits. Cela augure d’une belle campagne qui va se faire entre avril et juin.

Le marché des grands crus, de vins de Bordeaux vendus à plus de 22€, a représenté un chiffre d’affaire d’1 milliard 100 millions d’euros sur l’année 2018, qui correspond à la fois à la vente en primeurs et de vins livrables.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Charles Rabréaud : 

07 Avr

« The very best » of des #primeurs de #Bordeaux en 20 photos

La semaine des primeurs s’est achevée avec un record de pré-inscriptions, 7000 professionnels annoncés lundi, et au final 6000 participants, en hausse cette année avec aussi une proportion d’étrangers en augmentation : 40% d’étrangers, du jamais vu. Le millésime 2018 est plutôt bon, voire très bon, il fait parler de lui. Retour en images sur ces meilleurs moments de dégustations et de partage saisis par Côté Châteaux.

Allan Sichel, le président du CIVB, Maison Sichel, et Romain Ducolomb de château Beychevelle au Hangar 14 pour la dégustation de l’Union des Grands Crus © JPS

Cendrillon pour ses 20 ans…Le Carrosse, il fallait y penser, bien vu un nouveau venu château Carrosse Martillac en Pessac-Léognan © JPS

Du coup, le Carrosse…Martillac c’est une affaire qui roule ! Ça plaît énormément aux Chinois… Vous m’en mettrez un contener… © JPS

Paul Garcin et Anne-Laurence de Gramont du château Haut-Bergey, présentant leur production au château de Rouillac avec les Pessac-Léognan © JPS

Les crus classés de Saint-Emilion en dégustation au Clos des Jacobins © JPS

Les amis cavistes Suisses, Pierre Krenger et Michel Siegenthaler avec Sébastien Delalot et Jean-Pierre Stahl au Clos des Jacobins pour le tournage de l’émission Côté Châteaux n°6

Jacques Dupont, le célèbre journaliste critique du Point avec Mathieu à Fronsac, les notes vont tomber… aïe © JPS

Ronan Laborde, sa première campagne primeurs en tant que nouveau président de l’UGCB au Hangar 14 à Bordeaux © JPS

La team Rolland, avec Dany Rolland, Michel Rolland et leurs oenologues associés, avec Michel Trama chef ** à Puymirol (47) , Gwendoline Lucas et Jean-Claude Fayat propriétaire de La Dominique © JPS

François-Xavier Maroteaux propriétaire de Branaire-Ducru et président de l’ODG St Julien pour la dégustation des St Julien © JPS

De nombreux drapeaux pour accueillir toutes les nationalités importatrices au château Ducru-Beaucaillou © JPS

Beaucoup d’Asiatiques et de Chinois venus déguster Angélus © JPS

Stéphanie de Boüard-Rivoal directrice d’Angélus, en pleine dégustation du 2018, 1ère année en conversion bio © JPS

Laurent Moujon (auteur livres de recettes et accords vins de Bx), Dany Rolland (oenologue), Guillaume Gresta (bar à vins du CIVB), JPS, Géraldine Bertrand (Bee Bordeaux) et Philippe Maurange (Ozco Bx) aux Clés de Châteaux

Les cavistes suisses Pierre Krenger et Michel Siegenthaler en plein exercice au Clos des Jacobins © JPS

Une belle couleur et une belle intensité, rien à voir avec le 2013 © JPS

Entre averses et éclaircies, le temps est resté malgré tout clément, pas de grosses ondées comme pour la dégustation du 2009 (en 2010), autre grand millésime © JPS

Un français, Jean-Noël Fourmeaux, à la tête d’une célèbre Winery dans la Napa Valley, avec son équipe de winemakers en dégustation à Branaire-Ducru © JPS

Michel Rolland présentait les vins de quelques 220 domaines pour lesquels il collaborre dans le Cuvier de la Dominique, en plein effort avec le chef Michel Trama © JPS

Michel Rolland, Michel Trama et Michel? No, Jeffrey M. Davies. Blagues sur blagues à déguster aux Clés de Châteaux © JPS

06 Avr

Une émission spéciale Primeurs de Bordeaux sur Côté Châteaux et sur NoA

Le N°6 de Côté Châteaux va vous plonger dans l’univers des Primeurs, une spécificité typiquement bordelaise. Côté Châteaux vous emmène à la rencontre de tous ces acteurs des primeurs, importateurs étrangers, journalistes critiques, négociants et propriétaires et oenologues-consultants en vin qui tous vont vous parler du millésime 2018. A voir à partir du 15 avril, à 20H30 sur NoA.

Les cavistes Suisses. Pierre Krenger et Michel Siegenthaler avec Sébastien Delalot et Jean-Pierre Stahl, au Clos des Jacobins

Tout démarre à Saint-Emilion. Un cadre magique, enchanteur comme ce 2018, dont on nous vante à nouveau le millésime du siècle, presque comme chaque année à Bordeaux. Joke.

Avec Sébastien Delalot, votre serviteur Jean-Pierre Stahl vous proposent de rencontrer les plus grands personnages du monde du vin qui font la pluie et le beau temps pour vous forger votre opinion sur cette semaine des primeurs. Un magazine succulent dans l’ambiance et avec l’envers du décor.

Au château de Rouillac l’importateur londonien avec José Rodrigues-Lalande © JPS

Ces primeurs sont un système unique à Bordeaux. Le vin tout juste assemblé et pas définitivement élevé est proposé à la dégustation des professionnels : négociants, courtiers, distributeurs, importateurs, cavistes, restaurateurs, critiques, journalistes… Ces derniers vont le goûter et lui attribuer des notes, alors même que pour certains vins rouges, l’élevage va durer de 14 à 18 mois…Presque une aberration, mais c’est le jeu ma pauvre Lucette, et cela fait des années que cela dure. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter.

Le coup d’envoi de cette semaine a été donné en différents spots de dégustation et notamment au château de Rouillac où 500 dégustateurs se sont donnés rendez-vous lundi 1er avril pour déguster ce fameux millésime 2018. Là, vous allez avoir les premières réactions d’acheteurs venus de Londres et de Chine, avec un importateur asiatique tombé sous le charme d’une étiquette symbolisant un carrosse XVIIIe… Néanmoins, il valide aussi ce qu’il y a dans la bouteille, tout comme Georges Haushalter de la Compagnie Médecine des Grands Crus qui nous confie qu’il pense de ce millésime 2018 en rouge.

Nous poursuivons ce road-trip spécial primeurs en suivant deux cavistes Suisses Michel Siegenthaler de Millésime (à Vevey) et Pierre Krenger (Vins Conseils à Fribourg) en pleine dégustation de crus classés de Saint-Emilion au Clos des Jacobins. Ces deux Suisses qui n’ont pas leur langue dans leur poche vont nous dire ce qu’ils pensent de ces dégustations de ces jeunes vins et du millésime 2018. Avec ce recul nécessaire et ce détachement suisse très drôle et pertinent ou impertinent, selon comment on les écoute…

Pour la suite des réjouissances, je vous propose de découvrir le portrait de Jacques Dupont, journaliste du Point, qui sillonne Bordeaux depuis 30 ans et cette année durant 7 semaines avec son compère de toujours Olivier Bompas et Mathieu un jeune dégustateur.

Jacques Dupont, le célèbre journaliste critique du Point avec Mathieu © JPS

Ils vont déguster, à l’aveugle et en toute indépendance, entre 2000 et 3000 Bordeaux et attribuer des notes et commentaires assez redoutés, qui figureront dans le numéro spécial du Point du mai. Déjà, il me confie que ce millésime 2018 est plutôt « hétérogène », avec de « belles réussites dans le Médoc ».

Durant cette semaine des primeurs (du 1er au 4 avril) qui, en définitive, démarre souvent un peu avant et se poursuit aussi un peu après, il existe différents rendez-vous collectifs, parrainés ou non par l’Union des Grands Crus de Bordeaux, des Offs, et des dégustations directement à la propriété pour les grands châteaux.

Stéphanie de Boüard-Rivoal dans les chais d’Angélus © JPS

Nous nous sommes arrêtés à Angelus où des centaines de professionnels se sont pressés chaque jour pour déguster le Carillon, le second vin, et le château Angelus. De très nombreux étrangers présents, beaucoup d’Américains et d’Asiatiques. Nous vous offriront un bel entretien avec Stéphanie de Boüard-Rivoal, la directrice du château Angélus.

Presque à chaque carrefour, des écriteaux, panneaux indicateurs, invitant les professionnels à venir à telle dégustation ou telle autre. Nous nous retrouverons à la salle des Dominicains avec le Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion, Jean-François Galhaud qui nous donnera la température de ces primeurs à Saint-Emilion, vignoble durement impacté par le gel en 2017, 70% du vignoble avait été gelé, l’an dernier il y avait nettement moins de vin présenté.

Jean-Claude Fayat, Dany Rolland, Michel Trama et Michel Rolland © Michel Rolland

Dans ce show, chaud devant avec la Dégustation des Clés de Châteaux:  au château la Dominique, près de 220 vins suivis par la team Rolland et une quarantaine de vins étrangers également à déguster (hors primeurs).

C’est l’occasion de dresser le portrait de Michel Rolland, qui en est à ses 47e vendanges. Michel Rolland a révolutionné la manière de suivre les propriétés dans le bordelais, en attendant la maturité optimale des raisins avec un palais aiguisé pour goûter les baies et donné sa bénédiction pour le coup d’envoi des vendanges.

Un oenologue consultant qui a  fait la réussite de nombreux châteaux avec son ami Robert Parker et qui continue aujourd’hui en mettant en avant l’identité du lieu où le vin est produit. Un portait velouté tout en rondeur et bonne humeur avec Michel Trama, chef 2 étoiles à Puymirol, l’un des chefs invité d’honneur de ces 4 journées.

Jean-Claude Fayat et Michel Rolland dans le portrait réalisé par Jean-Pierre Stahl sur Côté Châteaux et NOA © Léa Lejeune

Le final se terminera dans les cuisines de la Terrasse Rouge avec la rencontre de Jean Cousseau, le chef doublement étoilé du Relais de la Poste à Magesq, autre chef invité pour ces Clés de Châteaux. Ces grands amateurs de vin avec aussi Nicolas Magie du Saint-James et Xabi Ibarboure, auront permis aux professionnels du monde entier de vivre un moment unique au cours de ces primeurs, en alliant ces dégustations et la gastronomie française et du Sud-Ouest.

A voir Sur NoA : 

  • Le 15 avril à 20h15 et 22h30
  • le 17 avril à 11H15 et 23H30
  • le 18 avril à 17h50
  • le 19 avril à 8h50, 20h15 et 23h25
  • le 20 avril à 9h50 et 0h30 et 4h40
  • le 21 avril à 17h50
  • le 26 avril à 8h50 et 18h40

Regardez Côté Châteaux n°6 Spéciale Primeurs réalisée par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

28e Portes Ouvertes des Châteaux en Médoc : c’est ce week-end !

Et si vous profitiez de ce week-end pluvieux, pour vous réfugier et découvrir les châteaux du Médoc ? Les 6 et 7 avril, les châteaux des appellations Médoc, Haut-Médoc, Saint-Julien, Moulis, Listrac, Margaux, Pauillac et Saint-Estèphe vous attendent les bras ouverts…

Ce sont près de 70 châteaux du Médoc qui vous attendent. Ils vont vous ouvrir leurs portes pour vous faire découvrir leur propriété et déguster leurs vins.

Qu’ils soient Grands Crus Classés, Crus Bourgeois, Crus Artisans, Caves Coopératives ou autres Crus, pour la 28 ème édition ces viticulteurs du Médoc, passionnés et passionnants vous invitent à découvrir gratuitement leurs vignes, leurs chais, leurs cuviers, leurs châteaux… et leurs vins. Et bien sûr il y aura possibilité d’en acheter.

A la fête, les cépages rois de ces appellations :  le cabernet sauvignon, le merlot et le cabernet franc  et des noms prestigieux d’appellations, régionales (Médoc, Haut-Médoc) et communales (Saint Estèphe, Pauillac, Listrac Médoc, Saint Julien …).

Au programme, de nombreuses activités ludiques, des expositions de peintures, de sculptures et de photographies que vous proposent les châteaux, avec aussi des jeux par endroits pour les jeunes enfants.

Cette 28e édition est organisée par la 2Maison du tourisme et du vin de Pauillac, avec le Conseil des vins du Médoc.

Pour toute information sur la 28e édition des Portes Ouvertes des Châteaux en Médoc Maison Tourisme et du Vin La Verrerie 33250 PAUILLAC

04 Avr

Nicolas Florian au Ban du Millésime : « Je proposerai aux restaurateurs qu’ils ne servent que du Bordeaux à table »

C’était hier au Palais de la Bourse la traditionnelle soirée de la Commanderie du Bontemps, en clôture de cette semaine des #primeurs à Bordeaux. Deux discours et prises de positions ont été fortement applaudis. Emmanuel Cruse, tout d’abord qui a exhorté le monde viticole à mettre un terme au Vinexpo bashing et le Maire de Bordeaux qui s’est posé en défenseur et ambassadeur des vins de Bordeaux, partout dans le monde et en particulier sur les cartes des restos de Bordeaux !

La haie d’honneur formée par les membres de la Commanderie du Bontemps © JPS

Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu un Ban du Millésime aussi animé. Déjà par l’intérêt que suscite le 2018, les Commandeurs lui font plus qu’une haie d’honneur, ils l’encensent mais avec cette certitude c’est qu’ils ont du bon voir du très bon par endroits à revendre. Certes, on n’est pas dans l’homogénéité, il y a de très grandes réussites et de moins bonnes, mais dans l’ensemble le résultat est très positif pour la place de Bordeaux.

Douglas Demichel, directeur de la Bordelaise des Grands Vin, Thomas Johnston de la Maison Nath.Johnston & Fils, David Bolzan directeur des Vignobles Silvio Denz © JPS

Ainsi Emmanuel Cruse, le Grand Maître de la Commanderie du Bontemps, résume ainsi l’attractivité du millésime :  « je pense que vous aurez un grand plaisir à acheter ce millésime 2018, il n’y a qu’à voir la fréquentation est en hausse de +20% et la proportion d’étrangers aussi (40% selon l’UGCB), et pour cette soirée « nous avons du refuser bon nombre d’invités ».

Edouard Kressmann va bientôt avoir une nouvelle unité de vinification au château Latour-Martillac, Nguyen Hong, vice-président de Paradise Vietnam (12 bateaux et 70000 passagers à l’année qui visitent la baie d’Along) et Jean-Pierre Rousseau, maison de négoce Diva © JPS

Ce sont en effet 612 convives qui ont été invités au Ban du Millésime par les propriétaires de châteaux et maisons de négoce bordelaises. Le Grand Maître a aussi eu ces quelques mots envers les vignerons qui ont été touchés en 2018 par les intempéries. « Je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour nos amis viticulteurs victimes des orages de grêle du mois de mai et de juillet 2018. »

Le contexte économique de ces derniers mois plutôt morose pour Bordeaux a aussi été décortiqué avec « le ralentissement de l’économie chinoise et le spectre du Brexit », toutefois l’heure est à un « certain pragmatisme avec cette campagne de primeurs », ce d’autant que « la force de la place de Bordeaux s’est construite grâce aux marchands à travers les siècles, » continuait à commenter Emmanuel Cruse.

Le Grand Maître a aussi rappelé : « dans quelques semaines, Bordeaux va accueillir Vinexpo. Après le Bordeaux bashing, il est temps de mettre un terme au Vinexpo bashing », cet événement créé en 1981 et qui fait depuis près de 40 ans le rayonnement de Bordeaux. Ce salon du vin et des spiritueux est le plus prestigieux au monde, mais il a connu une baisse de fréquentation, notamment en 2017 avec 15% de professionnels en moins. La concurrence de ProWein en Allemagne n’y est pas étrangère, la canicule aussi avait marqué le dernier salon, qui du coup a été avancé de juin à mai (du 13 au 16 mai 2019). Et de conclure : « la menace de disparition serait fort préjudicieuse et aurait des conséquences désastreuses. » Mais on n’en n’est pas là.

A son tour, le nouveau Maire de Bordeaux Nicolas Florian s’est montré un ardent défenseur du monde viticole : « Bordeaux, c’est le vin. Mais le vin c’est aussi une richesse patrimoniale et culturelle ». Et de reconnaître qu’après Alain Juppé la tâche était certes difficile mais qu’il l’assumait tous les jours et de remercier tous ceux qui lui ont témoigné leur soutien : « vous avez été nombreux à me solliciter et me dire combien vous comptiez sur le Maire pour être un digne représentant de notre terroir. Alain Juppé a fait la Cité du Vin, Alain Juppé s’est battu pour Vinexpo, je vais continuer avec notamment la livraison du Hall 2, un investissement de 32 millions d’euros. Vinexpo on y croit ». Pas question pour le nouveau Maire d’accepter ce dénigrement de Vinexpo : « je vais être celui qui va faire sortir le vin hors de ces murs, vous pourrez toujours compter sur mon implication ! »

Nicolas Florian, le Maire de Bordeaux, et Emmanuel Cruse, le Grand Maître de la Commanderie du Bontemps ont marqué les esprits © JPS

Et Nicolas Florian de se poser en fer de lance des vins de Bordeaux, suite au billet d’humeur de l’ancien directeur de l’Office de Tourisme sur Facebook Nicolas Martin qui s’était ému que nombre de restaurants ou bars à vins à Bordeaux ne proposaient même pas de Bordeaux à leur carte… « Je proposerai aux restaurateurs qu’ils ne servent que du Bordeaux à table, vous pourrez compter sur les élus pour être les ambassadeurs du vin à Bordeaux et dans le monde. » Voilà un discours qui a été fortement applaudi par l’assistance. Il n’y a plus qu’à… C’est vrai que de ne pas voir une goûte de Bordeaux dans certains établissements cela paraît un peu fort de café, ce d’autant que de nombreux touristes ne viennent que pour découvrir non seulement les charmes de la ville mais aussi la production locale. Il y a donc une certaine logique, qui visiblement va porter ses fruits, isn’it ?

01 Avr

#primeurs de #Bordeaux : « des vins qui demanderont un peu de garde mais avec de la densité donc définitivement un grand millésime »

Au château de Rouillac, 500 professionnels sont venus aujourd’hui pour la dégustation des vins de Pessac-Léognan. Pour les accueillir, 49 châteaux de l’Appellation et Laurent Cisnéros, le propriétaire de Rouillac et sa famille. Tandis qu’au Hangar 14, 120 propriétés étaient sur le pont pour accueillir 1700 professionnels.  

Au Hangar 14 à Bordeaux, la dégustation de l’UGCB avec les importateurs Suisses qui ont rapporté leurs lingots pour ces primeurs (dont les prix vont flamber ?) : Michel Siegenthaler (Le Millésime à Vevey) et Pierre Krenger (Vins Conseils à Fribourg) et au centre Camille Gonzalez (Pichon Baron) et Vanessa Degrave (Petit Village) © JPS

Le bouche à oreille a bien fonctionné, de nombreux étrangers dont ces Londoniens sont venus déguster ce millésime déjà encensé dans les chais, le fameux millésime 2018 : « vraiment, j’aime, c’est un bon assemblage, bien équilibré, de bons arômes et pas trop tannique, un bon travail », commente Thomas Britten importateur anglais de chez « Charles Taylor Wines », qui vient pour la 2e fois à Bordeaux pour.les primeurs.

Thomas Britten et José Rodrigues-Lalande © JPS

Et pourtant, ce 2018 est un millésime sauvé des eaux. Il a plu tout l’hiver, tout le printemps aussi, engendrant de sérieuses attaques de mildiou…mais l’été sec et chaud et l’automne beau et frais en matinées l’ont sauvé et même bonifié.

Paul Garcin et Anne-Laurence de Gramont du château Haut-Bergey © JPS

Le château Haut-Bergey, 44 hectares à Léognan, est ainsi fier de présenter son premier millésime issus de vignes certifiées bio et même Demeter en biodynamie. « On revient à un travail ancestral, à l’ancienne, tout est vinifié sans intrants », selon le propriétaire Paul Garcin, avec un élevage en foudres de 300, 400 et 500 litres pour les blancs et en barriques de 300 litres pour les rouges. « On a eu un millésime assez compliqué, très sportif, très technique mais au final le résultat est dans la bouteille donc on a hâte d’avoir les impressions des négociants et de la presse », complète Anne-Laurence de Gramont directrice du vignoble Haut-Bergey.

Parmi les acheteurs potentiels, des Européens, Anglo-saxons, et des Chinois venus en nombre, comme Miangui Hong, importateur tombé sous le charme d’une étiquette très XVIIIe siècle de Carrosse Martillac, un château que la famille Miailhe veut faire rentrer dans la cour des grands.

« Je suis très regardant sur le packaging, mais aussi sur la qualité du vin que je valide ici. Mais c’est d’abord l’étiquette qui me plaît, » selon Miangui Hong.

Cette année, c’est Laurent Cisnéros et son château de Rouillac qui accueillent les dégustations des vins de Pessac-Léognan © JPS

On a eu un printemps quand même tropical ce qui est assez rare et un été remarquable qui nous a amené à un millésime qu’on peut considérer comme un grand millésime » Laurent Cisnéros château de Rouillac et vice-président dy Syndicat de Pessac-Léognan

Sur les rouges, les premières critiques sont très positives allant de « remarquable » à « grandiose » comme le souligne l’ancien président du CIVB Georges Haushalter directeur général de la Compagnie Médocaine des Grands Crus.

 Je pense qu’il va s’inscrire dans la série de très bon millésimes, on avait un 2016 très opulent, extrêmement chatoyant avec un équilibre magnifique, là on a un un équilibre marqué par une structure plus évidente. Des vins qui demanderont un peu de garde mais avec de la densité donc définitivement un grand millésime »,  Georges Haushalter DG de la Compagnie Médocaine des Grands Crus.

L’intérêt est tel que 7000 professionnels se sont inscrits pour ces 4 jours de dégustations, dont 1700 pour le rendez-vous très prisé de l’Union des Grands Crus au Hangar 14.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer, montage Inès Cardenas : 

31 Mar

#primeurs à #Bordeaux : un 2018 qui s’annonce grandiose…

Ce millésime sauvé des eaux va être l’objet demain de toutes les attentions. Bichonné par les vignerons, il va être gouté, analysé, critiqué et au final noté. De nombreux journalistes et critiques ont déjà commencé par anticipation tellement c’est un long travail de moine bénédictin…

J – 1 pour la grande dégustation des Primeurs 2018 de l’Appellation Pessac-Leognan au © Château de Rouillac à Canéjan 

Demain matin, le bal sera lancé officiellement et pour se faire, rien de tel que de retomber à l’époque napoléonienne dans une ambiance hausmanienne…C’est en effet au remarquable château de Rouillac, ancienne propriété du Baron Haussmann, que va se déguster le non moins remarquable millésime 2018. Laurent Cisnéros, le propriétaire, a installé avec le concours des Pessac-Léognan un gigantesque chapiteau en cristal dans la cour intérieure du château. Ça promet…

En parallèle, l’Union des grands crus de Bordeaux va ouvrir les portes du Hangar 14 sur les quais de Bordeaux pour la fameuse dégustation de l’UGCB. Tandis que les Vins bio donnent rendez-vous à partir de 16h au CAPC. Du côté de Saint-Emilion, ça démarre aussi à la Dominque avec les Clés de Châteaux et la team Rolland.

Une chose est sure : ce 2018 revient de loin, avec un printemps pourri et des pluies qui n’ont quasiment pas cessé depuis l’hiver et tout le printemps. Presque du jamais vu, enfin si avec le 2013… L’été chaud et sec aura permis non seulement d’apporter une sacrée tribut de moustiques mais aussi des espoirs qui se sont confirmés avec un mois de septembre superbe, avec juste ce qu’il fallait de petites pluies. Evidemment, il y a eu quelques pertes à cause d’un mildiou féroce pour certaines propriétés, il fallait être au chevet de la vigne, un millésime avec beaucoup de travail. Sans parler de ceux qui ont été victimes des épisode de grêle le 26 mai et le 15 juillet, une grêle qui aura touché près de 10000 hectares au total dans le bordelais.

Enfin, « la qualité générale est remarquable » pour les rouges, selon Axel Marchal, professeur à la faculté d’oenologie de Bordeaux, interrogé par l’AFP cette semaine. « Dans un style différent, il rejoint les grands millésimes de l’histoire récente de Bordeaux: 2005, 2010, 2015 et 2016. Sans atteindre le même niveau, les blancs secs et liquoreux sont également de bonne qualité ».

La dégustation des Clés de Châteaux à la Dominique, un autre grand moment sur 4 jours © Dany Rolland

Pour Ronan Laborde le président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, les prix de ce 2018 devraient quelque peu augmenter : « en toute logique, ils devraient être un peu plus chers que 2017 et tarifés comme un 2015 ou 2016 » les deux super millésimes en date.

6.000 importateurs, distributeurs, cavistes et restaurateurs français et du monde entier sont donc dans les starting-blocks. Cela va être une sacrée effervescence à Bordeaux et ce pour la fameuse semaine des primeurs.