Le célèbre critique de vin américain Robert Parker a pris officiellement sa retraite du Wine Advocate en mai. Cet ancien avocat avait mis en place un système de notation sur la base d’un maximum de 100 points et contribué à l’essor des grands vins de Bordeaux pendant plus de 30 ans au travers de sa revue The Wine Advocate.
Fondée en 1978 sous le nom de « The Baltimore-Washington Wine Advocate », il l’avait revendue fin 2012 à un consortium de Singapour, avant une entrée dans le capital Michelin en 2017.
« Alors que je me retire du Wine Advocate, a déclaré Robert Parker cité dans sa revue, j’ai l’honneur de passer la main à notre équipe formidable. Le temps est venu de renoncer à toutes mes responsabilités éditoriales et directoriales avec effet immédiat ».
Robert Parker a contribué à la notoriété des vins de Bordeaux et notamment à partir du millésime 1982, de nombreux châteaux et vins de garage ont fait fortune grâce à ses notes et lui doivent encore aujourd’hui une fière chandelle. Certains dans le monde du vin avaient critiqué aussi dans les années 80 à 2000, une tendance à l’uniformisation du goût des vins notamment de Bordeaux, des vins boisés et souvent très puissants, pour plaire au critique américain, qui n’en demandait pas tant. Lui-même cherchait aussi à ce que les terroirs s’expriment avant tout.
Le Beaujolais retrouve la santé à l’export avec des bonds à l’export de +60% en Belgique, +41% en Chine ou encore +36% au Royaume-Uni… de quoi laisser rêveur d’autres régions viticoles.
« L’année 2019 démarre de façon très positive pour les vins du Beaujolais », estime l’interprofession. Fin février, les chiffres des douanes et de l’organisme Business France montrent un bon de 18% des ventes en volume et de 12% en valeur par rapport aux deux premiers mois de 2018, cru plutôt terne.
Le Beaujolais revendique « la plus forte croissance parmi les AOP françaises », avec un bond de 60% des exportations vers la Belgique, +41% en Chine, +36% au Royaume-Uni, +26% au Japon et +11% aux Etats-Unis.
Pour conforter sa place sur le marché stratégique de l’export, Inter Beaujolais a prévu des dégustations professionnelles en Amérique du Nord en juin et le mois suivant en Chine, suivi le 29 et 30 septembre par la troisième édition de Vinexpo Explorer, qui permettra à quelque 70 grands acheteurs de faire un tour d’horizon des 12 appellations du Beaujolais.
Localement, l’Interprofession, qui cherche à renouveler l’image du vignoble, organise ces 8 et 9 juin le premier festival « Bienvenue en Beaujonomie », auquel participent une quarantaine de domaines et maisons.
La Cité du Vin dévoile à compter d’aujourd’hui et après 3 ans d’existence de nouvelles courbes avec son nouveau logo, mais aussi une nouvelle charte graphique et un nouveau partenaire officiel pour habiller ses équipes…la marque française Armor-Lux
NOUVEAU LOGO
Histoire de ne pas s’endormir sur ses lauriers et de trouver de nouvelles idées fédératrices, la Cité du Vin affiche depuis ce mardi son nouveau logo, jouant sur les lignes ou contours du bâtiment dessiné par XTU Architecs Anouk Legendre et Nicolas Desmazieres.
Le mouvement par la ligne est le nouveau fil conducteur de notre communication. Au-delà du logo, nous avons imaginé une nouvelle charte graphique, avec des couleurs pour chacune de nos activités, que nous allons progressivement décliner sur tous nos supports », Solène Jaboulet, Directrice marketing et communication de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin.
LES EQUIPES HABILLEES EN ARMOR-LUX
Ces nouvelles lignes s’accompagnent d’un nouveau look vestimentaire. C’est Armor-Lux qui devient le nouveau partenaire officiel, pour deux ans, et va se charger d’habiller les équipes de la Cité du Vin en prise avec le public. Il reprend les codes de ce qui a fait son succès : la fameuse marinière, avec des couleurs inédites, fabriquée dans les ateliers de Quimper.
Nous avons été séduits par l’histoire, le savoir-faire et la qualité de la marque. Ses 80 ans d’expérience, sa capacité à associer innovation et éthique, tout en gardant cet esprit authentique nous ont tout de suite intéressés. Nous sommes ravis de cette nouvelle collaboration, » Florence Maffrand, responsable des partenariats de la Fondation.
L’EMBLEME DE BORDEAUX
On ne compte plus tous les articles de presse, les magazines et guides de voyage qui ont fait depuis 3 ans, à l’étranger comme en France, de la Cité du Vin le nouvel emblème, voire l’icône de Bordeaux
C’est une grande fierté que la Cité du Vin soit reconnue par les professionnels et le grand public, comme symbole du renouveau de la ville. Nous allons poursuivre nos efforts pour nous inscrire dans la durée dans ce rôle d’emblème, » Philippe Massol, Directeur Général de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin.
Ouverte le 1er juin 2016, la Cité du Vin totalise à ce jour près de 1,3 million de visiteurs.
Quel endroit magique pour une telle épreuve. Alors que Chambord fête cette année ses 500 ans depuis le lancement de ses travaux en 1519, les meilleurs dégustateurs au monde vont se mesurer dans ce cadre prestigieux le 12 octobre prochain pour la 7e édition, lancée par Philippe de Cantenac et La Revue du vin de France.
En attendant l’épreuve reine du 12 octobre, la grande finale du Championnat de France de dégustation à l’aveugle se déroulera le samedi 22 juin au Vieux Château Gaubert en Gironde . Elle déterminera les membres de l’équipe de France qui affronteront plus de 25 autres pays lors du Championnat du Monde de dégustation à l’aveugle en octobre au Château de Chambord.
DES EPREUVES SUR LES 5 CONTINENTS
C’est pire qu’à l’Eurovision, là les épreuves sont organisées sur les cinq continents. Le but: déterminer 25 équipes et les meilleurs dégustateurs chargés de représenter leurs pays lors du Championnat du Monde de dégustation à l’aveugle. Parmi les plus fortes en Europe, on y retrouve pelle-mêle le Danemark, l’Espagne, la Finlande, l’Italie, le Portugal, la Suède et l’Ukraine. La Chine sera aussi représentée, au terme d’une âpre sélection à travers différentes provinces. Les noms des dignes représentants de l’Afrique du Sud seront connus le 21 juillet. Quant aux States, l’application Wine Acuity, a été lancée afin de permettre à ceux qui le souhaitent de s’exercer avant l’épreuve de sélection nationale qui se déroulera le 14 juillet, après le jour de leur indépendance le 4…
UNE EDITION D’EXCEPTION
C’est une édition d’exception qui va se tenir au château de Chambord, le joyau de François 1er qui a lancé la construction en 1519 et qui cette année fête son 500e anniversaire, une construction achevée en 1547.
25 pays, avec 4 dégustateurs et un coach, vont ainsi s’affronter autour d’une dégustation à l’aveugle de 12 vins du monde, 6 blancs et 6 rouges. Elles devront déterminer le cépage principal, le pays de production, le millésime et si possible, le producteur.
Les plus grands dégustateurs au monde entier pourront en outre profiter de ces moments riches en rencontres et partage, notamment à l’occasion d’un dîner qui réunira les concurrents la veille de l’épreuve et durant lequel chaque équipe apportera au moins un vin de son pays pour le faire découvrir aux autres. Durant le dîner, les concurrents pourront notamment découvrir la nouvelle cuvée du Château de Chambord.
LA BELGIQUE VA-T-ELLE REUSSIR LA PASSE DE TROIS VICTOIRES ?
L’équipe de Belgique est sans doute l’une des plus redoutée, car c’est le vainqueur en titre en 2018 et elle s’est aussi adjugé la victoire lors de la 1ère édition en 2013. Va-t-elle accrocher une troisième étoile à son maillot et est-ce la France qui en accrochera une deuxième, après avoir remporté l’édition de 2014 ? Vous saurez tout le 12 octobre à Chambord !
A vos tablettes ! Le Château Lafon-Rochet, 4ecru classé de Saint-Estèphe, propriété de la famille Tesseron, expose dans ses chais les photographies de Mathieu Garçon sur l’action menée au Cameroun par l’association ERuDEF pour le combat de la survie des gorilles Cross River et autres primates. Une exposition à voir jusqu’au 31 août, et un château à visiter par la même occasion.
Le gorille de Cross River est très certainement l’une des espèces de primates les plus menacées au monde. Il vit dans la région des hauts plateaux de Lebialem au coeur d’une vaste zone de vallées fertiles et de collines abruptes, dans la forêt primaire subtropicale, au sud-ouest du Cameroun. Cette région abrite le sanctuaire de Tofala Hill où vit 20% de la population restante du gorille de Cross River…
L’association ERuDEF (Environment and Rural Development Foundation) a créé ce sanctuaire en y développant des activités économiques et sociales génératrices de revenus dans les villages situés en périphérie. L’objectif est pour elle de préserver et protéger une biodiversité animale et végétale dont la richesse est incontestable, sur un territoire de plus de 8 000 hectares.
Le photographe Mathieu Garçon, a suivi dans une nature luxuriante et parfois hostile durant plusieurs semaines, d’anciens braconniers devenus producteur d’huile par le biais de l’association ERuDEF, il a ainsi pu se mettre sur les traces de quelques 60 individus et leurs familles installés paisiblement dans cette zone forestière où plus aucun coup de feu ne trouble la vie de ces gorilles.
L’ensemble de son travail est donc à voir jusqu’au 31 août au château Lafon Rochet. Ses photos sont en effet exposées sur les cuves en ciment des chais. Elles plongent véritablement le visiteur au coeur de la forêt subtropicale des hauts plateaux de Lebialem et sensibilisent à cette action écolo-humanitaire et à la situation fragile de ces grands singes. Et pour cette bonne cause, tous les tirages exposés seront en vente au profit de l’association ERuDEF.
A plusieurs, on pèse davantage et on peut aussi mieux coordonner les actions et la promotion des vins et appellations. Fort de ce constat, quatre appellations se sont rapprochées pour se réunir sous la bannière du Conseil des Vins de Graves et Sauternes.
Le Conseil des Vins de Graves qui assure la promotion collective des appellations Graves et Pessac-Léognan depuis 1992 devient le Conseil des Vins de Graves et Sauternes. Cette association incarne quatre grandes appellations de la rive gauche sud de Bordeaux, son but : œuvrer ensemble en France et à l’International.
Ainsi le Conseil des Vins de Graves et Sauternes réunit désormais le syndicat viticole des Graves, le syndicat viticole de Pessac-Léognan et l’ODG Sauternes-Barsac. Il aura pour mission d’organiser des actions de promotion de l’ensemble des appellations de cette région viticole à l’origine des Grands Vins de Bordeaux.
Marie-Pierre Lacoste-Duchesne, propriétaire du Château La Clotte-Cazalis à Barsac, devient la première présidente pour Sauternes et pour un premier mandat de deux ans. Le plan stratégique et d’actions de communication sera présenté en septembre.
(Sur la photo les administrateurs : Arnaud de Butler (Château Crabitey, Graves), Laurent Cisnéros (Château de Rouillac, Pessac-Léognan), Caroline Perromat (Château de Cérons, Graves), Dominique Guignard (Château Roquetaillade la Grange – Président du syndicat viticole des Graves), Marie-Pierre Lacoste Duchesne (Château La Clotte-Cazalis, Barsac, Présidente du Conseil des Vins de Graves et Sauternes), Philibert Perrin (Château Carbonnieux, Pessac-Léognan, Cru Classé de Graves – Président du Syndicat Viticole de Pessac-Léognan), Slanie de Pontac Ricard (Château de Myrat, Barsac – Présidente de l’Union des Crus Classés en 1855 de Sauternes et Barsac), Xavier Planty (Château Guiraud, Sauternes – Président de l’ODG Sauternes-Barsac) et Tristan Kressmann (Château Latour-Martillac, Pessac-Léognan – Président sortant du Conseil des Vins de Graves).
Un pari à la base. Un projet un peu fou. Une audace réalisée par les architectes d’XTU Anouk Legendre et Nicolas Desmazières. Une originalité confirmée avec le parcours permanent signé par les Anglais de CassonMann. Une Cité du Vin plébiscitée du monde entier, qui fête aujourd’hui les 3 ans de son ouverture, le 1er juin 2016.
Voici le cocktail détonant proposé depuis Saint-Emilion en 2009 par Alain Juppé avec Sylvie Cazes, sous la direction de Philippe Massol. A l’époque, elle ne s’appelait pas encore Cité du Vin, c’était un projet culturel autour du vin qui restait encore à peaufiner, et ni les archis, ni les scénographes n’avaient été choisis, appel d’offre oblige.
Mais sur le papier, le projet était déjà osé et devait trouver ses fonds baptismaux sur le site des Forges, en bord de Garonne. Une naissance qui le sera plus encore, tellement techniquement le terrain méritait un génie civil pour accueillir une telle structure, avec 300 pieux en bétons pour stabiliser ces 9000 tonnes d’édifice dont le gros-oeuvre était lui-même fait de béton.
La suite on la connaît près de 3 ans de chantier avec plus de 120 personnels à la tâche, 574 arches en bois lamellé-collé en guise de charpente, des centaines de panneaux de verre et d’aluminium en guise de robe qui lui confèrent aujourd’hui son allure si gracile, si originale, enviée du monde entier. Un projet retracé dans le magazine la Cité du Vin au Confluent des Civilisations, réalisé par Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Xavier Granger, Eric Delwarde, Francis Lassus-Lalanne et Véronique Lamartinière, pour France 3 Aquitaine :
Pour l’ouverture, Alain Juppé et la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin avaient convié le Président de la République François Hollande, qui accepta bien volontiers de venir la « bénir » comme il le fit pour le pont Chaban Delmas.
Une inauguration que vous avions retransmis en direct sur France 3 Aquitaine et avait été très suivie du public, qui ne demandait qu’à découvrir l’édifice et le concept.
Depuis, la Cité du Vin a accueilli sur ses 12 premiers mois d’exercice 425000 visiteurs, sur l’année 2017 445000,en 2018 son millionième visiteur, attendu tout l’été un peu comme le messie, arrivé finalement le 29 août dernier. Un visitorat qui a été quelque peu malmené par les grèves des salariés de la SCNF en 2018, puis par les mouvements sociaux de ces derniers mois qui ont impacté d’une manière générale le tourisme en France et à Bordeaux. Joint par téléphone, Philippe Massol le directeur de la Cité du Vin se réjouit bien sûr de cet anniversaire :« c’est la confirmation de la place que doit remplir la Cité du Vin à Bordeaux », tout en décrivant un début d’année 2019 difficile : « avec ces 5 premiers mois que l’on vient de passer, cela reste fragile avec une France en désordre, cela s’est ressenti sur le tourisme, les premiers mois n’étaient pas marrants… Mais le mois de mai semble marquer une reprise de la fréquentation, c’est le retour des touristes étrangers, on espère. »
Cet été devrait en effet coïncider avec une relance d’activité et de nombreux touristes tant français qu’étrangers qui devraient fort logiquement affluer vers la Cité du Vin, et notamment quand la météo tourne au gris, car les jours de grand beau temps, l’activité plage prend souvent le dessus.
En tout cas, que vous soyez bordelais, girondin, aquitain, touriste français ou étranger, si vous ne l’avez pas encore visité, c’est à faire…Vous ne resterez pas indifférent à la Cité du Vin avec ses courbes et sa couleur changeante, à son parcours permanent, à son exposition temporaire Renversant(dépêchez-vous elle se termine le 30 juin), à ses ateliers immersifs de dégustation ou encore à ses conférences avec ses grands témoins.
Pour Philippe Massol, « c’est la fin d’un rodage,on va commencer à retravailler avec le propriétaire qu’est la Ville de Bordeaux sur de nouveaux investissements, on a identifié les modules qui marchent bien et ceux qui marchent moins bien au parcours permanent, on va ainsi commencer à renouveler certains des modules ». Le parcours permanent dénombre au total 20 modules.
Quant à la prochaine grande exposition, qui va succéder à Renversant, « elle est prévue pour la mi-août avec l’Argentine », poursuit Philippe Massol. « La précédente en tant que vignoble invité sur le Douro n’avait pas été une grande réussite, c’est une carte blanche que l’on donne au pays qui reste assez libre au niveau de la direction artistique. Le public n’a pas porté au nu cette exposition, à l’inverse de Renversant qui a bien marché. L’Argentine sera un projet beaucoup plus joyeux, de quoi faire découvrir ce grand pays viticole qu’est l’Argentine. » On a hâte de la découvrir.
La Vinata a connu un joli succès l’an dernier, elle revient à Bergerac en Dordogne en ces 31 mai et 1er juin. De quoi célébrer la Route des Vins de Bergerac et Duras.
C’est la 3e édition de la Vinata qui débute aujourd’hui. La Vinata se cale sur le même principe que l’édition précédente, sur ce week-end de l’Ascension : ainsi, le vendredi 31 mai les vignerons investissent la ville (Place Barbacane à Bergerac) et le samedi 1er juin, le «match retour » a lieu dans le vignoble. Les vignerons vont à leur tour accueillir dans leurs domaines où des animations ont été spécialement organisées.
Pour cette 3ème édition, les vignerons de la Route des Vins vont vous proposer des nouveautés, avec toujours ce souci d’aller à la rencontre du public et faire découvrir leur métier et leurs vins.
Deux jours d’animations au cœur du vignoble pour fêter le lancement de la saison oenotouristique.
Ils sont malins à Agassac le château agassant par ses idées à Ludon-Médoc. En plus des visites en français et en anglais, et de ses visites sur iPad, voici des visites guidées à destination des visiteurs chinois. 20000 touristes chinois arrivent chaque année à Bordeaux.
Le château d’Agassac, avec ses tourelles est un peu un château viticole de contes de fées. Aux portes du Médoc, à Ludon, il a été l’un des tout premiers à proposer des visites ludiques avec mise à disposition de ses visiteurs d’iPad audio et video. Il a d’ailleurs reçu 5 récompenses de » Best of Wine Tourism », pou ses visites mais également pour son restaurant.
Des visites qui existaient en français et en anglais, avec deux thèmes de découverte à partager en famille, dont un éco-conte associant écologie et poésie du paysage.
Voici désormais des visites guidées en cantonnais et en mandarin, car le château connaît un afflux de visiteurs asiatiques ces dernières années. Cela se justifie puisqu’en 2018, Bordeaux a accueilli 20 000 touristes chinois.
Des chinois qui boivent de plus en plus de vin, environ un litre par an et par habitant, d’où ce chiffre incroyable d’1,46 milliard de litres de vin par an, selon une étude réalisée par Vinexpo avec IWSR. Des chinois qui jusqu’alors étaient au 5e rang de la consommation mondiale derrière les Américains, les Français, les Italiens et les Allemands. Mais l‘augmentation de consommation devrait être de 18,5% d’ici à 2021, ce qui placerait la Chine en 2e en tant que consommateur mondial.
AGASSAC ET SON PARCOURS NATURE
Le temps d’un parcours initiatique, ludique et interactif, les visiteurs peuvent vivre une expérience authentique en se laissant conter sur iPad, les liens qui unissent son Parc, son Marais et ses Vignes... un parcours qui pourrait faite écho à la nouvelle conscience écologique de la Chine, devenue le premier investisseur dans les technologies vertes, et ainsi le leader mondial de la transition énergétique…
UN JEU DE PISTE « VIN-TERACTIF »
D’un côté les petits tentent de libérer la Princesse Etoile emprisonnée depuis des siècles dans une tourelle du Château, de l’autre les grands peuvent parfaire leurs connaissances liées aux vins et à l’histoire du Château. Ce jeu de piste Vin-teractif de 45 mn permet aux jeunes joueurs de recevoir en cadeau un diplôme de Chevalier ou de Princesse d’Agassac et aux adultes de déguster en prime 4 vins du Château D’Agassac. (Les enfants dégusteront 2 jus de raisin (blanc et rouge) pour s’initier au plaisir de la dégustation).
Pour tout renseignement : château d’Agassac au 05 57 88 15 47 – accueil visite-agassac@agassac.com . Réservations fortement conseillées.
15, rue du Château d’Agassac 33290 Ludon-Médoc – Coordonnées GPS : 44.9686682, -0.61177059
Ce mois-ci, Côté Châteaux est dans le Lot-et-Garonne à la rencontre des vignerons de Buzet, vignerons de la coopérative et de l’appellation. Un focus sur leurs initiatives pour conduire le vignoble autrement et laisser place à la biodiversité. Vous allez prendre un bon bol d’air avec de nouvelles générations de vignerons qui expérimentent de nouvelle pratiques au Domaine de Gueyze, vous allez aussi découvrir la coopérative des Vignerons de Buzet et le projet un peu fou de reprise par la coopérative du château de Buzet, désormais emblème des vignerons.
Bienvenue dans le Lot-et-Garonne, Côté Châteaux vous convie ce mois-ci à Buzet-sur-Baïze pour son numéro 7. Un focus sur cette appellation de Buzet, plutôt jeune, qui ne remonte qu’à 1973 (les Côtes de Buzet) et qui n’a jamais cessé d’évoluer en Buzet depuis 1986, et d’innover au niveau de la conduite du vignoble.
UNE ODE A LA BIODIVERSITE
Place aux jeunes ! Côté châteaux adorent ces jeunes entreprenants, au début du magazine de 17 minutes, vous allez faire la connaissance de Pauline Castagné et d’Alexis Hubert… Ces deux jeunes vont tout vous expliquer sur le Domaine de Gueyze, un vignoble expérimental, conduit par les vignerons de Buzet. La coopérative mène ici des expériences depuis 15 ans et essaie de les transposer chez les autres vignerons adhérents.
« Ici nous sommes sur le Domaine de Gueyze, un vignoble expérimental, 75 hectares d’un seul tenant, entouré de bois », commente Pauline Castagné, chargée du suivi vignoble à la coopérative.
Comme vous pouvez le voir, un rang sur deux on alterne une année sur deux avec des couverts végétaux. Vous avez des féveroles, de la vesse, de l’orge, du pois fourrager… » Pauline Castagné chargée du suivi vignoble.
A Buzet, en 2018, ce sont ainsi 1000 hectares de surface qui sont occupés avec des couverts végétaux. « Cette couverture est très importante, elle limite le rayonnement solaire sur le sol, elle est aussi super efficace par rapport aux pluies, à l’humidité du sol et à la préservation du sol… », poursuit Pauline.
Le Domaine de Gueyze est en quelque sorte une ode à la biodiversité…« Ce que l’on va voir sur le point culminant du vignoble de Gueyze, c’est un nichoir à faucons crécerelles (réalisé dans une barrique), depuis 2-3 ans il est habité par des faucons, qui reviennent tous les ans, » précise Alexis Hubert, responsable d’exploitation Domaine de Gueyze.
Le but est de ramener de la biodiversité et replacer cet îlot de monoculture qu’est le vignoble de Gueyze au coeur d’un agrosystème », Alexis Hubert, responsable d’exploitation Domaine de Gueyze.
« Et pour couper cet îlot, l’idée a été de replanter des haies, qui souvent servent de corridor écologique dans lequel la faune va pouvoir se déplacer. »
Vous allez aussi découvrir cette étrange boîte blanche, une boîte à musique, qui émet matin et soir, et qui permet de protéger les pieds de vigne contre l’esca, la mortalité des pieds a été divisée par 3… Vous ferez connaissance avec la chouette chevêche d’Athéna, aussi avec les nichoirs à chauve-souris et avec ces ruches disposées non loin des vignes. Au total 67 nouvelles espèces ont été observées, 55 en flore et 12 en faune. « Ces ruches à côté de cette parcelle permettent de voir s’il y a un impact ou pas. depuis plusieurs années, on observe que les abeilles restent dans les ruches. On fait moins de traitements » , commente Pauline Castagné: 9,75, c’est l’indice de fréquence de traitement, en diminution sur les dernières années.
L’AOC BUZET : 200 VIGNERONS ENVIRON SUR 2000 HECTARES DE VIGNES
Une émission émaillée d’invités avec au premier rang desquels figure Benoît Cugnière, le président de l’ODG, qui nous relate l’historique de l’appellation : « c’est une appellation qui a été créée en 1973 sous l’impulsion des dirigeants de la coopérative de l’époque Messieurs Combabessouse et Mermillot. » Avec aussi la détermination de Jean Dassart qui crée dès 1946 un comité de défense pour faire revivre un terroir viticole quasiment disparu, puis est créée en 1953 la coopérative puis l’AOC en 1973 Côtes de Buzet puis Buzet en 1986.
L’Appellation Buzet s’étend sur 27 communes, sur les coteaux sud de la Garonne et représente 200 hectares de vignes pour environ 2000 hectares », Benoît Cugnière président de l’ODG Buzet.
Chose incroyable, Buzet a énormément de points communs avec Bordeaux, ce d’autant qu’à une époque cela faisait partie de Bordeaux. « On partage en effet les mêmes cépages avec Bordeaux, avec le merlot essentiellement à plus de 50%, puis du cabernet franc et du cabernet sauvignon et un peu de malbec pour les rouges et rosés… Et pour le blanc, à 60% sauvignon et un peu de sémillon. Ce qui nous différencie, notre terroir, notre climat et le savoir-faire de nos vignerons locaux. »
Une ODG qui va dans les mois et années à venir être à nouveau en discussion avec l’INAO et ses adhérents, sur « un cahier des charges appelé à évoluer pour tenir compte de l’évolution climatique, notamment au niveau des cépages et de la résistance aux maladies. »
UNE PRODUCTION DE 100 000 HECTOLITRES SOIT 12 MILLIONS DE BOUTEILLES POUR LA COOPERATIVE
Autre invité de marque, Vincent Leyre, le président du Conseil de Surveillance des Vignerons de Buzet, qui représentent 188 viticulteurs pour un peu plus de 1900hectares de vignes : « l’union fait la force », me fait remarquer Vincent Leyre.
C’est un tour d’horizon que nous allons vous offrir avec mon compère Sébastien Delalot de la coopérative, en compagnie de Vincent Leyre, depuis le chai aux 2000 barriques juqu’aux chaînes d’embouteillage et de mise en bag in box (700000 à l’année).
La production des vignerons de Buzet s’élève à 100000 hectolitres soit 12 millions de bouteilles », Vincent Leyre président du Conseil de Surveillance.
Nous évoquerons avec lui les nouvelles pratiques, l’abandon des CMR décidé par la coopérative et les perspectives pour celle-ci.
LE CHATEAU DE BUZET, UNE OPPORTUNITE ET UN EMBLEME POUR LA COOPERATIVE
« On a acheté à l’automne le château de Buzet… » Pierre Philippe nous propose de faire le tour du propriétaire, car la coopérative s’est portée acquéreuse de ce vieux château qui trône fièrement en haut de Buzet-sur-Baïze. Jusqu’au XIXe siècle, l’ensemble de la vie du village tournait autour du château avec la mairie et son église Notre-Dame, toujours en place mais ouverte aux quatre vents.
C’est un exercice intéressant de faire accepter à nos coopérateurs ce qui est très clairement un des symboles de notre appellation, ce château de Buzet, qui dans des temps plus anciens était un château viticole avec une centaine d’hectares de vignes » Pierre Philippe directeur de la coopérative.
Cela faisait plusieurs années que les anciens propriétaires proposaient à la coopérative d’acheter le château de Buzet. « Cela aurait été une erreur historique de laisser passer ce château », appelé dans un premier temps au niveau du parc à recevoir du public et qui aura sans doute une nouvelle vie d’ici quelques années. « L’acte de création de la confrérie des vignerons de Buzet s’est fait dans cette pièce, où l’on reconnaît la cheminée ». Le château renferme quelques trésors, notamment deux magnifiques plafonds « là il nous faut les protéger, ils sont d’ailleurs inscrits au patrimoine…C’est extrêmement éxitant, on découvre chaque jour des choses nouvelles, en même temps on a beaucoup d’inquiétude, car le chantier va être colossal », commente Pierre Philippe. Ce châetau est un élément de cohésion sur tout le territoire, surprenant, ce projet suscite l’intérêt de beaucoup, beaucoup de gens.
Avec Carine Galente, en charge du suivi du projet du château, nous découvrirons également la beauté du parc, de l’ancienne glacière et du pavillon de chasse, sans oublier le fabuleux cèdre aux pieds entrelacés…
Enfin, comme de l’accoutumée, Côté Châteaux vous proposera de terminer cette émission par une idée d’association de met et de vins de Buzet, avec Arnaud Chevallier, le chef et responsable de l’Auberge du Goujon Qui Frétille… Un numéro 7 de Côté Châteaux tout en saveur et en ambiance en terre de Buzet.
Côté Châteaux n°7 spécial Buzet : à voir à partir du lundi 3 juin à 20h15 et 22h30 sur NoA (sur les box 339 ORANGE, 455 SFR, 326 FREE, OU 337 BOUYGUES et sur internet)
Regardez ce numéro 7 de Côté Châteaux spécial Buzet réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Sébastien Delalot :