25 Mai

14e week-end des Grands Crus : « on y déguste tous les plus grands vins de Bordeaux »

Gros succès cette année encore pour la dégustation de l’Union des Grands Crus de Bordeaux au Hangar 14… 1500 personnes à la rencontre des propriétaires, maîtres de chais et responsables commerciaux de 117 châteaux du Bordelais, pour y déguster le millésime 2016 et un autre grand millésime de chaque propriété.

Brice Gaillot maître de chai à Bon Pasteur (Pomerol) et Chiara Penco future oenologue © JPS

« A l’ouverture, dès 10h ce matin, on a une vague qui a déferlé… C’est un bel événement avec des gens qui viennent de partout », témoigne fidèle au poste et depuis de le début de l’opération Eric Perrin l’un des propriétaires de châteaux Carbonnieux, installé au tout début du salon sous la bannière des Pessac-Léognan.

Gaëlle de Malartic-Lagravière, Laurent Cerruti de La Louvière, Kelly de Latour-Martillac, et Alexandra de Larrivet-Haut-Brion © JPS

Pour débuter la dégustation, rien de tel que de commencer par ces grands vins blancs de Pessac-Léognan, beaucoup sont représentés comme Pape-Clément, Larrivet-Haut-Brion, Malartic-Lagravière, Latour-Martillac ou encore La Louvière. « C’est fin, il y a beaucoup de gourmandise sur ce 100% sauvignon », commente Laurent Cerruti, directeur commercial et marketing du château La Louvière, qui honore aussi là la mémoire d’André Lurton, disparu le 16 mai dernier, un André Lurton qui était très fier de ses blancs. « C’est une fermentation en barrique, avec bâtonnage, avec des bois très denses qui proviennent des Vosges ou de Bourgogne, du chêne très serré, ce qui marque très peu le vin, alors que on utilise 60% de bois neuf, un vin élevé près d’un an en barrique. »

Le Week-End des Grands Crus, on y vient bien sûr en amateur de vin, éclairé ou non, mais aussi et surtout entre amis, en couple ou en famille. C’est un rendez-vous de qualité, de très haute volée, apprécié des connaisseurs de l’événement, de la France entière et aussi de l’ensemble de la planète.

Laure, Adrien, Romain, Julien et Kevin, certains venus pour la 1ère fois d’autres pour la 4e © JPS

Il y a ce groupe de 5 jeunes actifs bordelais dont certains viennent pour la 1ère fois, comme Romain :

C’est sympa, bien présenté, les vins sont bons, je ne suis pas un grand spécialiste mais c’est bien d’être conseillé, de goûter des grands crus et d’en discuter avec les amis », Romain pour son 1er Week-End des Grands Crus

« On a tous les plus grands vins de Bordeaux, c’est une ambiance très sympa, pas comme le salon des vignerons indépendants où les vignerons viennent pour vendre, là ils viennent faire connaître leurs vins et les faire déguster. On y va sans a priori, il y a les plus grands et d’autres parfois bien meilleurs que les plus grands… » commente Adrien.

Mark, Lorie de Striphouse à Las Vegas , Ronan Laborde, Angela et Matt de Portland © JPS

C’est un événement qui rencontre un vif succès à Bordeaux, mais qui reste encore un peu méconnu des Bordelais : le président de l’Union des Grands Crus, Ronan Laborde, constate « il nous manque encore quelque chose pour attirer davantage le public bordelais. On va enregistrer 1500 personnes pour ce Week-End, avec des pré-inscriptions tout au long de l’année avec les meilleurs tarifs et aussi des châteaux qui peuvent offrir des places à leurs amis et clients. On a des Français qui viennent de très loin comme des Jurassiens ou des Parisiens, mais aussi beaucoup d’étrangers, ils représentent plus de 50%, avec des Islandais, Canadiens, Suisses, Turcs, Espagnols, Anglais, on a un couple de New-York, monsieur avait offert ce week-end en cadeau de Noël à madame ».

C’est un bel événement, on travaille beaucoup avec les offices de tourisme, agences de voyage, c’est une démarche énormément culturelle », Ronan Laborde président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux.

Et Ronan Laborde de rencontrer à nouveau Lorie et Mark un couple de restaurateurs américains de Las Vegas, avec lesquels il avait sympathisé l’an dernier lors lors de leur 1er Week-End des Grands Crus, à l’occasion d’un dîner dans un château, l’an dernier ils étaient à Salon Ségur, hier soir à Léoville Barton…« Cette année ils avaient l’opportunité d’aller au Grand Prix de Monaco, mais ils ont préféré venir ici… »

Il faut dire que les arguments ne manquent pas pour charmer les étrangers et les tour-opérateurs, entre les dîners dans les châteaux, le dimanche golf ou encore cette dégustation au Hangar 14.

Décio Coutinho, assistant maître de chai depuis 4 au au Domaine de Chevalier avec l’Impériale de 1999 © JPS

Certains déploient l’artillerie lourde comme le Domaine de Chevalier avec son Impériale de 6 litres en 1999, histoire de marquer le coup. D’un côté le 2016, avec son assemblage 55% cabernet sauvignon, 35% merlot, 5 de cabernet franc et 5 de petit Verdot, et ce 1999 une majorité de merlot. Deux millésimes impressionnants que faisait déguster Décio Coutinho, assistant maître de chai depuis 4 au au Domaine de Chevalier.

Laurent Viéville avec Laurent Perroteau maître de Chai à Poujeaux et Cyril Forget directeur communication et marketing à Maucaillou © JPS

Toutes les plus grandes appellations de Bordeaux sont représentées Saint-Estèphe, Pauillac, Saint-Julien, Margaux, Moulis, Listrac, Haut-Médoc, Saint-Emilion, Listrac, Pessac-Léognan, et Pomerol…Il y a notamment le Bon Pasteur, représenté par son maître de chai, heureux de ce fameux 2016, une année généreuse tant en qualité qu’en quantité, 30000 bouteilles ont été produites, alors que l’année suivante en 2017 seulement 8000 à cause du gel…

Les amateurs pouvaient encore profiter de l’immense terrasse du Hangar 14 pour admirer Bordeaux et le passage de paquebots, tout en se restaurant, avant de reprendre ce marathon de la dégustation, avec fort heureusement des crachoirs disposés partout. Enfin, la demi-journée ou journée passée pouvait aussi se terminer sur des notes un peu plus liquoreuse avec les grands Sauternes également présents.

24 Mai

Les coups de coeur et les bonnes notes de Jacques Dupont sur le millésime 2018

C’était hier soir la présentation du Guide de Jacques Dupont au Bistrot du Sommelier à Bordeaux. Tout le monde du vin était là pour déguster et féliciter les heureux lauréats qui avaient obtenu un coup de coeur, des petits et des crus classés, une belle diversité du vignoble de Bordeaux. Dans ce nouveau guide établi parJacques Dupont et Olivier Bompas, 745 vins sélectionnés dont 131 à moins de 10€.

 Laure de Lambert Compeyrot de Sigalas-Rabaud, Olivier Bompas du Point, Martine Cazeneuve de Paloumey et Marie-Laure Lurton de Villegeorge © JPS

C’est un travail de longue haleine comme le soulignait encore hier soir Jacques Dupont, où lui même est resté 4 semaines dans le vignoble et Olivier Bompas, 3 semaines, à déguster chacun de leur côté les primeurs sur le millésime 2018 : « on a dégusté très lentement, on sait que c’est une dégustation un peu injuste car les vins ne sont pas terminés, mais les vins que vous dégustez ce soir semblent vous plaire et c’est noter récompense. » 

Un millésime marqué par de fortes pluies jusqu’à début juillet, puis une chaleur et une sécheresse importante jusqu’à fin octobre. Un millésime qui se souviendra aussi des intempéries comme les épisodes de grêle du 26 mai et du 15 juillet, sans oublier les attaques de mildiou, d’une rare violence.

Jacques Dupont, journaliste-critique, Olivier Bompas, journaliste-sommelier, et Mathieu Bensch stagiaire au Point © JPS

Au final, le résultat est pas mal pour ces heureux lauréats invités par le Point à présenter leur 2018 et un vin d’un autre millésime de leur choix, pour cette traditionnel rendez-vous de fin mai. Les copies de Jacques et Olivier étant rendues, voici leurs notes sur 20 publiées dans le Point, sorti ce jeudi 23 mai, ainsi que les commentaires sur le millésime et des coups de coeur éventuels pour d’heureux chanceux qui ont somme toute bien travaillé.

Romain Ducolomb de Beychevelle et Bruno Baylet de Landereau © JPS

Au tableau d’honneur, tout d’abord, le premier à l’entrée qui aussi pourrait être 1er de la classe, Landereau et sa cuvée Prestige qui obtient un 15,5-16

« Cela fait plaisir, c’est la meilleur note en Bordeaux et Bordeaux Sup », commente Bruno Baylet.  « Cela fait partie des vins bien notés tous les ans, habitué ? Non, cela doit être notre 3e coup de coeur… » Son 2018 a été réalisé avec « 95% de merlot, 5% de cabernet francs, les amlos en barriques neuves, 15 à 17 mois d’élevage en barrique sans aucun soutirage. »

Le principal c’est de durer et de montrer que l’on peut avoir de grands terroirs, notamment à Sadirac, à des prix abordables » Bruno Baylet du château Landereau.

Parmi les autres vignerons qui savent faire du vin, sans forcément être classé, Dominique Raimond du château Monfollet qui a obtenu un 15,5-16 et un coup de coeur pour son Grand Vin. Un millésime sauvé de la grêle, car Blaye avait pas mal été touché, comme les Côtes de Bourg juste à côté. Ce ne sont que 16000 bouteilles produites, par rapport au Monfollet le Valentin réalisé à 150 000 flacons, énormément référencé dans la grande distribution; mais pour ce grand vin, c’est une sélection de vieilles parcelles, fermentations malos en barriques, élevage de 12 à 14 mois, en barriques; un grand vin commercialisé auprès des particulier et beaucoup à l’export.

Parmi les crus classés présents, Léoville Barton, 2e cru classé de Saint-Julien (noté 18,5) avec Michel Sartorius marié à Lilian Barton : « nous sommes sortis ce matin au prix de 61,80 pour le professionnel, 72 pour le particulier, entre le prix de 2015 et celui de 2016, cela a très bien marché dès la sortie car moins cher que les 2016; la période est vraiment difficile et il faut faire attention à quel prix on sort. On est aussi très content de Langoa… On est sorti à un prix suffisamment attractif pour le négoce et à un prix raisonnable pour le consommateur. »

Il y a aussi Clerc-Milon, 5e cru classé à Pauillac (noté 17), un millésime 2018 à l’assemblage subtil selon le maître de chai Frédéric Faure, en poste depuis 10 ans, avec « 60% de cabernet sauvignon, 27 % de merlot, 9% de cabernet-franc, 3% de petit verdot et 1% de carménère. Clerc Milon est sorti la semaine dernière au prix pour le négoce de 50€.

Mr Cuvelier du Château le Crock, Jean-Pierre Rousseau de Diva, Philippe Dalhuin directeur technique général des Propriétés Mouton Rothshild-Armailhac-Clerc Milon, Jean-Emmanuel Danjoy et Frédéric Faure, directeur et maître de chai de Clerc Milon © JPS

Du côté des négociants, aussi présents, Jean-Pierre Rousseau, dirigeant de la Maison Diva quai de Bacalan à Bordeaux, décripte ces sorties en primeurs sur le 2018 : « c’est une campagne un peu compliquée car les prix sont plutôt partis dans les sphères supérieures et nos clients ne sont pas au mieux de leur forme… Les Chinois sont aux abonnés absents et la « guerre cino-américaine » fait des dégâts », à l’heure actuelle. « Il y a des vins de qualité qui ont parfois du mal à trouver leur public. »

Nul doute que le lecteur et amateur de vin trouvera dans ce guide de Jacques Dupont et d’Olivier Bompas des repères dans leur futurs achats tant en primeurs qu’en livrables.

Le Guide de Jacques Dupont, avec le magazine Le Point du 23 mai 2019 chez tous les marchands de journaux.

Le Grand Apérosé, c’est demain aux Vivres de l’Art à Bordeaux

C’est une première et une nouvelle formule pour faire découvrir les Rosés de Bordeaux. C’est ce samedi 25 mai aux Vivres de l’Art dans le quartier de Bacalan à Bordeaux. Rencontre avec les vignerons et instants de détente…

Demain de  12h à 20h30, les vins de Bordeaux vont vous donner un avant goût de l’été… en vous faisant découvrir les Rosés de Bordeaux. Au menu, fraîcheur, authenticité et identité de ces vins qui n’ont rien à envier aux rosés de Provence, avec leur couleur pâle et avec peut-être un peu plus de goût.

Pour ce Grand Apérosé, à leur arrivée, les visiteurs se verront remettre gratuitement un tote bag contenant 1 verre et 3 bons pour 1 dégustation avec un vigneron et 2 Atelierosés avec les formateurs de l’École du Vin de Bordeaux.

Durant toute la journée, les amateurs pour découvrir et échanger avec les vignerons qui produisent ces Rosés de Bordeaux, participer à des ateliers ludiques, profiter de moments de détente, avec à disposition un bar dédié aux vins d’été de Bordeaux (à consommer avec modération) et des food-trucks proposant des assiettes gourmandes.

PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DES ROSES DE BORDEAUX EN CHIFFRES

  • 3 561 hectares de vignes
  • 1 353 vignerons
  • 182 700 hectolitres produits en 2018 (+36% vs 2017) = 24 millions de bouteilles soit 4% de la production de Bordeaux
  • 10,1 millions de bouteilles vendues en 2018
  • 3ème AOC rosé vendue en grande surface avec un prix moyen de 3,90 €
  • 44% des ventes annuelles de Bordeaux Rosé se font l’été ou en tout cas de fin mai à début septembre.

23 Mai

Des voiliers, des expos, un tonneau et du vin pour Bordeaux Fête le Fleuve

Les deux navires-écoles les plus grands du monde, des expositions sur les grands navigateurs et un tonneau qui a traversé l’Atlantique sont parmi les temps forts du prochain festival « Bordeaux Fête le Fleuve » qui célébrera aussi le vin blanc, ont annoncé mercredi les organisateurs devant la presse.

Des matelots russes du Kruzensthern lors de Bordeaux Fête le Vin en 2018 © JPS

Le festival bisannuel — en alternance avec « Bordeaux Fête le Vin » — qui fête cette année les 20 ans de sa création et sa 11e édition, a rassemblé il y a deux ans entre 300.000 et 350.000 personnes sur les quais de la Garonne. Des dizaines d’animations, concerts gratuits, événements gastronomiques, ponctueront du 20 au 23 juin le festival associé à la saison culturelle « Liberté ! Bordeaux 2019 » elle-même organisatrice de dizaines d’événements artistiques.

Le quatre-mâts russe le « Sedov », le plus grand navire-école du monde, remontera pour la première fois la Garonne jusqu’à Bordeaux, avec son concitoyen le « Kruzenshtern », deuxième plus grand voilier-école du monde.

Le festival recevra le navigateur et artiste Titouan Lamazou dans le cadre d’une exposition consacrée aux grands navigateurs et aventuriers épris de liberté, avec un coup de projecteur sur l’odyssée maritime des migrants d’aujourd’hui.

L’aventurier Jean-Jacques Savin, qui vient de traverser l’Atlantique dans un tonneau, mu par la simple force des courants, sera présent avec son embarcation. Des centaines de nageurs devraient affronter les tourbillons limoneux de la Garonne pour traverser le fleuve.

Quatre jours de colloque sous la houlette de l’ancien président d’Arte Jérôme Clément seront consacrés aux libertés avec la présence notamment du cinéaste israélien Amos Gitaï ou de l’historienne Elisabeth Roudinesco.

Le « village de la fête », installé le long des quais, célébrera pour la première fois les vins blancs de Bordeaux (10% du vignoble) avec la présence de 80 vignerons de l’Entre-Deux-Mers, Pessac-Léognan, Graves ou Sauternes entre autres.

Avec AFP.

21 Mai

Nouveaux modes de consommation : les rosés, les blancs, vont-ils damer le pion aux rouges ?

La consommation de vin en France évolue… Vu que les gens mangent moins de viande (en baisse de 12%) et que les apéros s’éternisent, les rosés et les blancs gagnent en parts de marchés. Les rosés représentent environ 30% de la consommation en France, de quoi laisser espérer les rosés de Bordeaux…qui pour l’heure ne représentent  que 4% de la production face au 84% de rouges produits et 9% de blancs secs.

Carole Lecourt du château Lecourt Caillet © JPS

Les vignerons de Bordeaux à l’assaut des nouveaux consommateurs. Avec 30% de rosés consommés en France, les Bordeaux Rosés ont d’énormes parts de marchés à prendre. « C’est un 2018, on a cherché à faire quelque chose qui a quand même du goût et une longueur en bouche, et qui est quand même sympathique », commente Patrick Carteyron vigneron à Génissac en Gironde venu faire déguster son château Pénin rosé à la Brasserie Bordelaise.

« Félicitations, c’est très réussi, c’est fin au nez, en bouche il y a un jloi gras, une belle acidité, cela sera un compagnon parfait pour cet été », commente Guillaume Gresta directeur du Bar à Vins du CIVB qui connaît bien cette nouvelle génération de consommateurs et de touristes qui fréquentent le bar à vin du CIVB: « la famille des rosés et des clairets représente 8% de la consommation au bar à vins du CIVB »

Le niveau de qualité des Bordeaux Rosés a franchi plusieurs paliers ces dernières années et au niveau de la couleur, on est vraiment sur les codes de couleur que le marché recherche », Guillaume Gresta Bar à Vins du CIVB.

Guillaume Gresta, du bar à vins du CIVB, et Guillaume Leygues, caviste à l’Intendant © JPS

Manager à L’Intendant (Groupe Duclot), caviste allées de Tourny à Bordeaux, Guillaume Leygues donne la température et les habitudes de sa clientèle : « on achète facilement une bouteille ou 2 suivant le nombre de personnes que l’on est à l’apéro, et puis ça vous tapisse le palais pour la suite, et puis vous pouvez faire tout un repas aussi ».

Si les Côtes de Provence sont leaders avec leurs rosés pâles, les Bordeaux ont de la marge avec seulement 26 millions de bouteilles produites.

Effectivement, il y a un engouement sur les rosés aujourd’hui, les Provences sont leader sur ce vin mais les Bordeaux Rosés ils existent, ils ont leur charme, une belle couleur. On a quand même une production de 200000 hectolitres de Bordeaux Rosés, » Patrick Carteyron du château Penin.

« Il y a encore beaucoup  de restaurants bordelais qui n’ont même pas un rosé de Bordeaux à leur carte, c’est un scandale, il y a quelque chose à corriger et on s’y emploie », complète Patrick Carteyron.

Andrea Lobre du château l’Aubrade

Vu que les gens consomment moins de viande (12% de mois depuis 10 ans), et que les apéritifs s’éternisent, rosés et blancs tirent leur épingle du jeu auprès des jeunes et des femmes notamment. « Bordeaux est surtout connu pour ses rouges, mais c’est vrai que le blanc c’est le compagnon idéal pour l’apéritif entre autre, et ça va très bien avec les fruits de mer », commente Andrea Lobre qui avec son mari Jean-Christophe produisent 15000 bouteilles de blancs par an et 30000 de rosés avec leur château l’Aubrade.

Sur le terrain, ce sont 1400 vignerons qui aujourd’hui font du rosé à Bordeaux, à l’instar de Carole Lecourt, qui a lancé 2 types de rosés avec son père: le 1er traditionnel château Lecourt-Caillet et le second créé par Carole son « Rosé Princesse »

Nous avons deux rosés sur la propriété, un rosé 100% merlot et un rosé 100% cabernet franc que l’on travaille de manière identique : vendanges très tôt le matin, sur des jeunes vignes avec des raisins à faible maturité pour avoir un rosé frais et vif, »  Carole Lecourt du château Lecourt-Caillet.

« Chaque année on augmente notre production, nous avons beaucoup de demandes, on fait de plus en plus de rosés et on est rendu à 20000 bouteilles de rosés sur un total de 150000 à 200000 entre les 3 couleurs (blanc, rouge et rosé) », m’explique Carole Lecourt.

44% des ventes de rosés s’effectuent l’été pour les Bordeaux Rosés, qui par ailleurs ont aussi d’autres parts de marchés à gagner avec l’export car la proportion de rosés exportés n’est que de 17%. Certains marchés comme les Etats-Unis sont aujourd’hui matures pour le rosé et vu que c’est le 1er pays consommateur de vin au monde… De quoi laisser rêveur.

Ces vignerons bordelais savent en tout cas que pour concurrencer les rosés de Provence, ils doivent produire des rosés les plus clairs possibles…

20 Mai

Le château de Malleret se pare d’un nouveau chai magnifique qui n’attend plus qu’une belle récolte

Aymar du Vivier avait hâte de dévoiler au monde du vin son nouveau chai signé par l’architecte Sylvain Dubuisson. Un « outil magnifique qui ne demande qu’à être exploité » selon la maître de chai Marine Manassero, car Malleret a connu deux années terribles : 2017, le gel et 2018, la grêle. Malleret mise désormais sur 2019 pour sublimer encore davantage son Haut-Médoc et son Margaux avec ses nouvelles installations.

Aymar du Vivier, propriétaire du château de Malleret et Marine Manassero, maitre de chai © JPS

Aymar du Vivier a cette noblesse de l’âme de continuer l’oeuvre de ses ancêtres et de l’embellir. Descendant de la famille Clossmann des négociants d’origine allemande à Bordeaux dès le XVIIIe siècle et d’une famille dont il a des traces jusqu’au XIIe m’a-t-il confié, il a eu cette vision de faire un grand chai avec l’un des meilleurs architectes designer le Parisien Sylvain Dubuisson, originaire de Bordeaux. Et le résultat est sincèrement bluffant, un peu comme son vin le château de Malleret, une pépite en AOC Haut-Médoc, avec aussi un autre vin le Margaux de Malleret produit en appellation Margaux bien sûr. 

 Malleret a réussi une transformation en profondeur, déjà au niveau du vignoble : « on a restructuré complètement le vignoble en 2014, aujourd’hui la propriété compte 54 hectares (dont 3,5 ha à Arsac pour le Margaux de Malleret), plantés en cabernet sauvignon, merlot et petit Verdot, on a aussi du sauvignon blanc », commente Marine Manassano, maître de chai de Malleret.

Le château de Malleret alors qu’il était parti sur de bonnes bases, avec à sa tête Paul Bordes comme gérant, a connu deux années de malchance, subissant le gel en 2017 avec 95% de perte, puis la grêle en 2018 avec 90% et une faible production de seulement 240 hectolitres. « Sur l’assemblage 2018, nous avions d’exceptionnels cabernet-sauvignons à 70% pour 30% de merlots », commente la maître de chai.

C’est un outil magnifique qui ne demande qu’à être exploité…On trépigne tous pour avoir de la récolte », Marine Manassano, maître de chai de Malleret.

Impressionnant ce nouveau cuvier avec une cinquantaine de cuves en béton teintées dans la masse avec une couleur chaude orangée, des cuves de 60 à 140 hectolitres en fonction de la pente descendante, pour faire du parcellaire. « Enfin un endroit qui ne ressemble pas à une laiterie », plaisante le truculent Aymar du Vivier qui se rappelle de ses anciennes mais tout de même  jolies cuves inox.

   « Au niveau thermique, on est géré avec des puits canadiens, tous les bâtiments sont passifs. Et de contempler son nouveau chai à barriques qui n’attend plus que ses 1000 barriques, chai à côté duquel trône une cheminée double et une superbe salle de dégustation.

« Chez Sylvain Dubuisson, c’est un souci du détail avec aussi ses luminaires tombant en verre, tout est comme cela, » commente Aymar du Vivier qui frétille à juste titre à dévoiler à son assistance tout ce travail de grande tenue.

Et s’il n’y avait que cela, mais il y a aussi cette passion et cette tradition pour les chevaux partagée par Aymar, qui a connu à Malleret les chevaux depuis son enfance. Il les a fait revenir, il y en a une vingtaine, qui offre un magnifique spectacle dans son nouveau manège, contigu aux écuries.

Alfonso et Claire y dévoilent la noble discipline du dressage avec de superbes chevaux de race hollandaise ou allemande. Et avec des miroirs partout dans le manège pour que l’art et la musique se répondent dans la grâce et la beauté de cet art.

Aymar du Vivier aime aussi partager ces moments d’allégresse avec ses amis du monde du vin qu’il avait associés à cette soirée mercredi dernier en pleine semaine de Vinexpo : Philippe Dambrine du château Cantemerle (Haut-Médoc), Sylvie Cazes du château Chauvin(Saint-Emilion), Tristan Kressmann du château Latour-Martillac (Pessac-Léognan), Antoine Couthures du château Grand Corbin (Saint-Emilion) et Charles Philipponnat de la Maison de Champagne Philipponat, le tout sur un dîner orchestré par le talentueux Nicolas Nguyen Van Hai, chef du Chapon Fin à Bordeaux.

Philippe Dambrine, Sylvie Cazes, Tristan Kressmann, Aymar du Vivier, Paul Bordes, Antoine Couthures, Nicolas Nguyen Van Hai et Charles Philipponnat © JPS

Et qui dit art dit Aymar, la boucle est bouclée. Vive cet esthète du château de Malleret.

19 Mai

Pauline Piroux du Lycée Hôtelier de Chamalières a remporté le Trophée Pessac-Léognan

Pauline Piroux a été consacrée comme meilleure élève sommelier (de langue française). Elle a remporté le Trophée Pessac-Léognan des Vins de Bordeaux, organisé par l’appellation Pessac-Léognan les 6 et 7 mai derniers. 

Pauline Piroux à gauche a remporté le Trophée Pessac-Léognan 2019 © Corine Fauries

C’est un beau concours que ce concours du Meilleur Elève Sommelier d’école de sommellerie de langue française (France, Belgique). Il consacre les futurs grands sommeliers et est ouvert à ce titre aux lycées hôteliers, aux centres de formation et d’apprentis. Il leur donne aussi l’occasion de visiter , quelques grands noms de l’appellation, notamment les châteaux Carbonnieux, Bouscaut, Smith-Haut-Lafitte et Haut-Bergey, tout en participant aux épreuves prévues sur 2 jours.

14 écoles dont une en Belgique étaient en lice pour ce concours, qui s’est tenu dans différents châteaux de l’appellation Pessac-Léognan, un concours en partenariat avec l’Association de la Sommellerie Bordeaux Aquitaine.

C’est finalement Pauline Piroux du Lycée Hôtelier de Chamalières qui a remporté le concours dont les épreuves finales se sont tenues au au Château Haut-Bergey à Léognan.  Elle a été intronisée par la Commanderie du Bontemps avec son professeur Thomas VivantI et le Président du Jury, Aymeric Pollenne, finaliste du dernier concours Meilleur Sommelier de France 2018 et Meilleur jeune sommelier d’Angleterre 2019.

L’heureuse gagnante Pauline Piroux s’est vu remettre un magnum de La Mission Haut-Brion Rouge 2006, un magnum de  Haut-Bergey , puis 4 caisses bois de 6 bouteilles de Pessac-Léognan, un Féret, ainsi qu’une Carafe gravée et 12 verres Spiegelau. Un grand bravo.

18 Mai

Une erreur d’un sommelier et le client se retrouve à déguster une bouteille Le Pin à plus de 5000€

L’histoire est assez insolite pour être soulignée par Côté Châteaux. Elle s’est passée en Angleterre. Au lieu de servir une bonne bouteille de Pichon Comtesse affichée à à moins de 300€, des clients du restaurant Hawksmoor Steakhouse à Manchester ont eu la surprise de boire une bouteille plus rare de Pomerol, un Le Pin. Le millésime était le même, un 2001, c’est déjà ça !

Le restaurant © Hawksmoor Manchester, bon joueur, a mis côte à côte les deux bouteilles…vous pouvez remarquer celle de gauche est vide, l’autre n’a pas été ouverte…

On ne peut pas dire que celui qui a commis l’erreur a faux sur toute la ligne : c’était un Bordeaux, déjà c’est juste, la forme de la bouteille ne l’a pas non plus trompé, l’étiquette était blanche et le millésime non plus un fameux 2001. En revanche, celui commandé était un Pichon Longueville Comtesse de Lalande, un très bon vin 2nd cru classé de Pauillac sur la rive gauche, et celui servi n’était autre qu’un Pomerol issu du fameux plateau, de Pomerol (rive droite). Un vin qui a eu sa réputation faite grâce à Robert Parker à partir du millésime 1982 et à de nombreux amateurs de vin de la planète : Le Pin. Entre les deux une sacrée différence de prix puisque le premier vin était affiché à 260 € à la carte et le second à 4500 Livres soit 5100€…En revanche, les deux châteaux ou domaines revendiquent de faire un très bon vin, selon les échanges de Tweets.

Le restaurant Hawksmoor qui a commis l’erreur n’a pas manqué d’humour et a balancé ce tweet : « au client à qui nous avons servi accidentellement une bouteille de château Le Pin Pomerol 2001 : nous espérons que vous avez apprécié votre soirée ! Et au membre de l’équipe qui l’a accidentellement donnée, ne t’inquiète pas ! Des erreurs « unique » arrivent et nous t’aimons quand même. » avec smiley…

Pour sûr, errare humanum est perseverare diabolicum…

Et pour mieux connaître la famille Thienpont qui réalise ce nectar Le Pin, regardez ce reportage réalisé par Jean-Pierre Stahl et Jean-Pierre Magnaudet sur le Thienpont Tour :

A lire également l’histoire rocambolesque sur The Guardian

Fête de la Fleur : la famille Castéja célébrait les 100 ans d’acquisition du château Lynch-Moussas à Pauillac

Jeudi soir se tenait la traditionnelle Fête de la Fleur, l’événement créé par la Commanderie du Bontemps. 1650 invités au château Lynch Moussas avec la famille Castéja qui fêtait les 100 ans de propriété du château. Un dîner orchestré par le fameux chef alsacien Marc Haerbelin, avec aussi un invité surprise Jack Ma d’Alibaba.

Ils sont venus, ils sont tous là. Tous les grands acteurs de la planète vin. Ceux du bordelais, d’autres régions viticoles de France, mais aussi des Etats-Unis, de Chine, d’Australie, d’Argentine, du Chili, de Suisse, d’Allemagne, d’Espagne et d’Italie. 1650 au total, contre 1500 il y a deux ans au château Malartic-Lagravière qui avait réussi l’exploit de réussir cette soirée en pleine canicule. Mais le record reste encore celui réalisé par la Baronne Philippine de Rothschild à Mouton-Rothschild en 2003 pour les 150 ans du château.

Cette année, la famille Castéja invitait, car pour elle l’occasion était trop belle de célébrer ,en même temps que Vinexpo, les 100 ans de l’acquisition du château Lynch-Moussas (5e cru classé 1855) par Jean Castéja en 1919, juste après la grande guerre, auprès de la famille Vasquez. Un château qui sera ensuite dirigé par Emile, son fils, 50 ans plus tard. Aujourd’hui, c’est Philippe Castéja qui au nom de la famille remerciait l’assistance d’être venue pour cet événement. Une famille affichée partout sous l’impressionnant chapiteau dressé pour l’occasion.

Philippe Castéja en introduction rappelait que « cette Fête de la Fleur vient clôturer un excellent Vinexpo…les contacts ont été nombreux et fructueux. » Il a aussi souligné la jolie « mutation de Bordeaux et de son vignoble avec l’action formidable d’Alain Juppé, son successeur Nicolas Florian s’inscrira dans cette dynamique ».

Et d’avoir pour cette Fête de la Fleur qui marque le 100e anniversaire du rachat de la propriété une pensée pour se parents à qui il avait annoncé il y a deux ans qu’il souhaitait l’organiser à Lynch-Moussas, ce qui en soit est toujours un exploit vu l’ampleur de l’événement. « Notre mère depuis nous a quitté et notre père n’a pas pu venir à cause de son grand âge. »

Saint-Exupéry a écrit : « nous héritons de la terre de nos parents et nous l’empruntons à nos enfants » « Philippe Castéjà co-propriétaire de Lynch-Moussas.

Michel Rolland toujours très sollicité par ses admirateurs © JPS

Le Grand Maître de la Commanderie Emmanuel Cruse enchaînait : « il est important d’organiser cette Fête de la Fleur dans ces propriétés qui appartiennent encore à des familles ». Et de parler de l’avenir incarné par le nouveau maire de Bordeaux : « sous votre impulsion, Bordeaux est aujourd’hui la ville la plus attractive de France après Paris et aussi d’Europe. La construction de la Cité du Vin a été un projet exemplaire et visionnaire porté par Sylvie Cazes et Philippe Massol. Nous comptons sur vous pour poursuivre cette dynamique. »

Et d’en venir au salon Vinexpo qui a fermé ses portes jeudi : « Vinexpo va perdurer ! Nous sommes bien décidés d’en faire à partir de 2021 un rendez-vous annuel du monde du vin et des spiritueux. Depuis 1981, Vinexpo s’est inscrit parmi les grands salons internationaux, j’espère que nous allons faire de Vinexpo le n°1 mondial des salons vinicoles. »

Le millésime 2018e est vraiment reconnu d’une qualité exceptionnelle, il va permettre à Bordeaux d’affirmer son leadership mondial… » selon Emmanuel Cruse également co-propriétaire de château d’Issan.

Sabine, François et Jacques Lurton ont apprécié avec Christine les différents hommages à André Lurton © JPS

Et le Grand Maître d’avoir une pensée pour André Lurton, dont le décès a été annoncé ce jeudi matin.

A Christine, François et Jacques, « votre père André Lurton a été un ambassadeur des vins de Bordeaux et particulièrement de l’appellation chérie de Pessac-Léognan, » Emmanuel Cruse Grand Maître de la Commanderie du Bontemps.

 

Joseph Helfrich Pdg des Grands Chais de France, au centre le maire de Bordeaux Nicolas Florian et son épouse Hélène, à droite Bernard Farges président des « Bordeaux et Bordeaux Supérieur » © JPS

De son côté Nicolas Florian, le maire de Bordeaux a aussi rendu hommage à André Lurton « grand artisan de la création d Pessac-Léognan, directeur pendant 20 ans du CIVB, figure politique locale comme maire de Grézillac et président de la chambre d’agriculture.

Avant le démarrage de Vinexpo, Nicolas Florian expliquait : « j’avais en tête des inquiétudes et les peurs que quelques-uns s’évertuent à entretenir. On a la démonstration que les initiatives et l’impulsion de Mr Navarre et de ses équipes font qu’aujourd’hui Vinexpo est une réussite et qu’on fera une 21e et une 22e édition. Je peux vous dire on va même accélérer et aller encore plus loin : faire la promotion de ce nectar qu’est le vin de Bordeaux, on a la chance d’avoir une ville et un produit connus mondialement… »

Jack Ma a fait une apparition surprise et a charmé son auditoire © JPS

Enfin, à La tribune, un invité, non annoncé par les organisateurs, a fait sensation : Jack Ma le fondateur d’Alibaba, 2e fortune de Chine et 20e personnalité la plus riche au monde selon Forbes : « je ne me suis jamais habillé comme cela, mais c’est amusant…

 « C’est un grand honneur d’être ici, car je suis un grand amateur de vin ». Il a souligné « la qualité, la valeur, le caractère » des vins de Bordeaux. « Vous ne produisez pas du vin, vous produisez du bonheur », a conclu Jack Ma le géant de la vente en ligne chinoise, de quoi emporter les vivas de l’assistance.

Le chef Marc Haerbelin en plein dressage des assiettes avec son équipe © JPS

Mais celui qui méritait une ovation, encore plus marquée, c’est sans nul doute le grand chef Marc Haerbelin, 2** au Guide Michelin avec l’Auberge de l’Ill, une institution en Alsace fondée par son arrière-grand-père en 1882.

Il a réalisé avec ses équipes un dîner digne de ses 3 étoiles qu’il n’aurait jamais du perdre, avec une préparation et un service impeccable au beau milieu de l’assistance, comme dans son restaurant gastronomique. Chapeau chef pour cette soirée mémorable.

17 Mai

Le vin de Constance, le vin de Napoléon, désormais distribué par 3 maisons de négoce bordelaises

Le Vin de Constance, c’est un peu un monument des vins liquoreux, l’un des meilleurs au monde. Klein Konstancia, ce superbe domaine d’Afrique du Sud, annonce que son vin mythique, bu par Napoléon à Sainte-Hélène, sera désormais distribué dès le millésime 2016 par trois des plus grandes maisons de négoce bordelaises CVBG, Duclot et Joanne.

Le célèbre vin de Constance présenté lors de la dégustation des meilleurs liquoreux du monde au château La Tour Blanche en 2017 © JPS

C’est presque une nouvelle naissance pour Klein Constancia. Ce vin majestueux est le premier vin d’Afrique du Sud à rejoindre la Place de Bordeaux, ce qui va lui donner davantage de visibilité à l’international.

Le domaine qui avait dormi pendant près de 100 ans avait été relancé en 1986. Il avait connu une consécration terrible grâce à l’Empereur Napoléon, grand amateur du vin de Constance qui en avait fait son élixir de prédilection, dont Michel Jack Chasseuil le plus grand collectionneur garde jalousement quelques flacons du XIXe siècles.  Hans Astrom, Directeur Général de Klein Constantia, y voit déjà une consécration et la continuité du travail de renaissance mené depuis 1986 sur le domaine afin de redonner à ce vin légendaire ses lettres de noblesse.

« Afin de perpétuer cet héritage, cet or sud-africain semblable à nul autre, reconnu comme l’un des plus grands vins liquoreux du monde, et de le faire vivre et grandir encore pendant des centaines d’années, nous nous engageons à toujours rechercher des améliorations justes et équilibrées et à préserver le style incomparable du Vin de Constance », commente Hubert de Boüard co-actionnaire de Klein Constantia..

Et de poursuivre : « ainsi nous souhaitons poursuivre cette démarche d’excellence en partenariat avec les maisons CVBG, DUCLOT et JOANNE pour accroître notre visibilité internationale. »

Nul doute que Klein Constancia, ce vignoble connu depuis 1685, et encensé par Napoléon, va une fois de plus rentrer dans l’histoire. Son magnifique cépage Muscat de Frontignan va désormais se faire mieux connaître. Ce vin est la fierté également de l’homme d’affaire tchèque Zdenek Bakala et du banquier Charles Harman qui ont racheté le domaine en 2011. Ils ont été rejoints par deux hommes du monde du vin, Hubert de Boüard du château Angélus (1er cru classé de St Emilion) et Bruno Prats de Vina Aquitania.