26 Nov

Ethic Drinks, la Start-Up Bordelaise soutient les personnels soignants, en reversant à la Fondation des Hôpitaux de France

Ethic Drinks, une nouvelle boîte de « négoce vert » bordelais a décidé de reverser 100% des ventes de son site ethicdrinks.fr durant ce 2e confinement à la Fondation des Hôpitaux de France.

Ethic Drinks est une start-up bordelaise lancée en 2019 par Michaël Alborghetti, avec comme philosophie d’être « le premier négoce vert de France », en choisissant des matières 100% recyclées et recyclables. Cette boîte s’est engagée auprès de l’association WWF et de son club Entreprendre pour la planète.

« Ethic Drinks, on est à Bordeaux aux Quinconces et on existe depuis 1 an et demi », commente Michaël Alborghetti pour Côté Châteaux; « on vend des vins bio ou en agriculture raisonnée, avec une logistique et un packaging respectueux de l’environnement; on n’utilise pas de plastique, on analyse toutes les matières sèches, en minimisant le carbone au niveau de toutes les bouteilles, et notamment pour la commercialisation à l’export : on va d’ailleurs  envoyer nos vins en bateau à voile pour les USA, avec les chocolats Cemoi. L’idée c’est de pérenniser tout ce que fait le vigneron à la vigne, dans notre métier de négociant, avec toute la logistique et une partie sur internet ».

« Ce mois-ci on a décider de reverser 100% du chiffre d’affaire hors taxe à la Fondation des Hôpitaux de France, on a signer une convention de mécénat avec eux, au début on avait pensé leur donner des bouteilles, et puis on s’est dit que c’était mieux de reverser 100% des ventes ». Tous les confinés peuvent ainsi se régaler tout en faisant un beau geste. Disons que cette start-up a du nez car à l’heure où l’on parle beaucoup d’environnement, où on voit bien une sensibilisation des gens pour sauvegarder la plan!ète (qui se traduit dans les urnes comme à Bordeaux notamment): proposer des vins bios ou en agriculture raisonnée, tendre vers le zéro carbon, supprimer les pratiques, ou promouvoir pourquoi pas le vegan…ça parle à pas mal de nouveaux consommateurs ou des consommateurs qui ont le souci de préserver l’environnement.

Quant à savoir si cela marche  ? « Oui, ça marche bien, les commandes vont bien, comme on n’est pas vieux, on a créé la société en octobre 2019, on a commercialisé déjà 120 000 bouteilles », commente Michaël Alborghetti son directeur qui aujourd’hui emploi 5 personnes. Bon courage et bon vent comme on dit. Une belle initiative en tout cas.

25 Nov

Bourgogne: lancement du chantier de la Cité des vins et des climats

Le chantier de la Cité des vins et des climats de Bourgogne, vitrine touristique d’une viticulture renommée mondialement, a été lancé mardi à Beaune (Côte d’Or).
« Nous voulons faire de ce lieu le temple des vins de Bourgogne », a lancé le maire de Beaune, Alain Suguenot (LR), lors d’une visite de chantier organisée au lendemain de la délivrance du permis de construire.

La Cité des Vins et des Climats © SIZ-IX Architectes

Les travaux, qui ne commenceront réellement qu’en janvier, visent à créer une vitrine pédagogique du vignoble bourguignon et de ses « climats » (nom donné aux terroirs en Bourgogne), classés au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2015.

Dans un bâtiment en forme de vrille de vigne, culminant à 24 mètres et offrant une vue sur la Côte de Beaune et ses prestigieux vignobles, la Cité doit offrir « une sorte de pèlerinage » dans le monde des vins de Bourgogne, a expliqué M. Suguenot. Le but est de donner aux visiteurs les clés de compréhension des « climats » à travers une expérience de visite immersive.

Le projet, né d’une idée du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), se répartit sur trois sites: Beaune, point central tant la ville est la « capitale » des vins de Bourgogne, mais aussi Chablis (Yonne) et Mâcon (Saône-et-Loire), dont les chantiers doivent démarrer également sous peu.

Dijon développe parallèlement sa propre Cité internationale de la gastronomie et du vin, déjà en construction et qui devrait être inaugurée fin 2021.Tandis que Dijon valorisera, outre le vin de Bourgogne, le repas gastronomique « à la française », classé au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2010, les sites de Beaune, Chablis et Mâcon seront eux consacrés à l’histoire, le patrimoine et la culture des 1.247 « climats » de Bourgogne.

Le site de Beaune, « point central » du projet, doit ouvrir au moment de la célèbre vente des vins des Hospices de Beaune de 2022, qui a normalement lieu le troisième
dimanche de novembre.

La Cité de Beaune abritera sur 19 hectares un espace public, avec un centre d’interprétation et une vigne, ainsi qu’un espace commercial où le projet d’hôtel de l’acteur Christophe Lambert a reçu un permis de construire.  « On peut imaginer 200.000 visiteurs par an », a évalué M. Suguenot en rappelant la locomotive que représente l’Hôtel-Dieu de Beaune, qui abrite les Hospices médiévaux, avec 450.000 visiteurs par an. Le budget de construction des trois sites de la Cité des vins et des climats s’élève à 16,6 millions d’euros, dont 13,6 pour Beaune. Elle est financée à 65% par de l’argent public.

AFP

23 Nov

Par ici le palmarès « déconfiné » de Castillon : une dégustation en bonne et due forme, chez Stéphane Derenoncourt

Le « Palmarès Castillon » devait se tenir le 27 mars à Paris chez Lavinia. Reporté du fait du 1er confinement, ayant toutefois fait une 1ère sélection sur 100 vins dégustés le 27 février, les organisateurs ont décidé de maintenir cet événement à l’automne et ce durant le 2e confinement, en plein coeur de l’appellation au Domaine de l’A à Sainte-Colombe, chez Stéphane Derenoncourt, en tant que professionnels, avec les règles de distanciation et dans deux salles de dégustation…

S’il y en a bien un qui se réjouit de l’événement et de ce report, c’est le chef étoilé Tanguy Laviale, du restaurant Garopapilles à Bordeaux, puisque du fait de la fermeture actuelle de son établissement, il a ainsi pu être présent et membre du jury :

Pour cette édition du Palmarès Castillon, on n’a peut-être pas le gratin des cavistes ou dégustateurs parisiens habituels, mais là on a la crème de la crème régionale, Mathieu Doumenge journaliste de Terre de Vins ou encore Thomas Noel caviste très en vogue à Fronsac.

Sur les 27 derniers vins en lice, ils doivent en donner 2 par catégorie : « on a le côté frais et fruité (pour la première catégorie), d’un vin qui sera peut-être un vin d’entrée de gamme, ensuite pour la 2e d’un vin gourmand et séducteur avec une cuvée plus travaillée, plus de puissance, plus de longueur et enfin pour la dernière et 3e catégorie des vins qui sont charpentés plus travaillés qui seront issus des plus grands terroirs de l’appellation ».

Tous sont jugés sur le millésime 2017, un millésime par facile à Bordeaux où 40% de la récolte avait été perdue dans le bordelais du fait du gel (surtout du 28 avril) :

2017, une année assez difficile pour le vigneron car grosse perte avec le gel du printemps, malgré tout on a de très jolis vins car l’appellation est sur des plateaux et des coteaux »Yann Todeschini, vice-président du syndicat viticole de Castillon-Côtes de Bordeaux.

Car cette appellation de 2300 hectares compte 230 vignerons qui ne manquent pas de savoir-faire et de caractère : « il y a ici un tissu familial, artisan, plein d’amour de son travail qui existe et ces gens la on les connaît peu » commente Stéphane Derenoncourt ;

Quand on parle de bio ou de biodynamie à Bordeaux, on nous parle de Palmer ou de Pontet-Canet, ce qui est très bien, ça reste microscopique dans l’univers des crus classés, à Castillon c’est 25 % de l’appellation qui s’est engagée dans le bio » Stéphane Derenoncourt

Et à la mi-journée, les résultats sont tombés, donnés par le maître des lieux Stéphane Derenoncourt…

Dans  la catégorie frais et gourmands, sont récompensés les châteaux le Petit Picoron et Beynat, dans la catégorie Gourmands et Séducteurs les châteaux de Belcier et Brisson et enfin dans la catégorie Puissants et étonnants Roquevieille cuvée excellence et château d’Aiguilhe.

© Photos Jean-Pierre Stahl

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine : 

21 Nov

Des carafes en éditions limitées signées Lalique pour les châteaux Lafaurie-Peyraguey et Péby-Faugères

Voici une idée originale: deux bouteilles-carafes Lalique pour un 1er cru classé de Sauternes et l’autre un cru classé de Saint-Emilion. Et une boîte en bois précieux pour les accueillir. Une idée signée Silvio Denz.

© Lalique – Twinstudio Hervé Lefèbvre

Encore une idée ingénue, associer de beaux flacons à de grands vins. Une idée signée par la cristallerie alsacienne Lalique pour les vins des châteaux Lafaurie-Peyraguey dans le Sauternais et Péby-Faugères dans le Saint-Emilionnais, l’ensemble étant présidé ou propriété par le Suisse Silvio Denz.

C’est une idée originale tant pour ce 1er cru classé de Sauternes, ce vin liquoreux remarquable de 2016 de Lafaurie-Peyraguey, que pour ce cru classé de Saint-Emilion, en rouge et pour le millésime 2016 également, pour Péby-Faugères que d’offrir un flacon en cristal avec son bouchon, ainsi qu’une boîte en guise d’écrin en bois précieux pour renfermer ces trésors…

La forme de ces deux bouteilles-carafes s’inspire de la fameuse calandre Bugatti, bolide mythique qui fut aussi produit en Alsace, à quelques encablures de la célèbre cristallerie Lalique.

Une carafe en cristal noir pour le château Péby-Faugères © Lalique – Twinstudio Hervé Lefebvre

Produites seulement en séries limitées à 25 exemplaires, chacune, ces carafes risques de s’arracher; nul doute que des acheteurs fortunés vont essayer de se ou de faire plaisir à Noël avec ces coffrets et idées originales.

Une fois les vins dégustés, les bouteilles serviront ainsi de carafes et les coffrets pourront devenir des caves à cigares… What else ? Bien vu.

20 Nov

Affaire d’épandange à Villeneuve : les châteaux condamnés en appel

6 ans après cette affaire qui avait suscité une vive émotion, 6 ans après l’intoxication de 23 élèves et d’une institutrice à Villeneuve, la Cour d’Appel de Bordeaux a condamné les deux châteaux, l’un conventionnel, l’autre en bio, qui avaient traité à proximité d’une école à des peines d’amende avec sursis (5000€) pour avoir procédé à des épandages inappropriés.

L’avocat de la Sépanso François Ruffié lors du jugement en 1ère instance devant le tribunal correctionnel de Libourne © JPS

« C’est une victoire pour les enfants, pour l’environnement, pour le bon sens », a réagi a chaud François Ruffié avocat de la Sépanso.Puis plus posément : « Il est très intéressant cet arrêt, il fait appel à la notion de moyens appropriés » commente François Ruffié qui n’a pas lâché l’affaire après de nombreux rebondissements, une affaire qui a bien failli ne pas passer devant un tribunal. Et d’ajouter : « on peut considérer la notion de moyens appropriés de notion floue et peu fiable, mais c’est faire appel à la raison et au bon sens comme l’a fait la Cour d’Appel de Bordeaux ».

« Quand on te dit, on ne peut pas mettre un anémomètre au dessus de chaque tracteur, peut-être, mais avant ils ne faisaient pas attention à ce que les enfants soient en classe ou en récréation, à ne pas prévenir l’école, ou quand les deux tracteurs traitaient en même temps, que l’école a appelé pour leur dire de stopper, ils ont continué… » L’affaire remonte au 5 mai 2014, où 23 enfants et une institutrice ont été pris de maux de tête, d’irritation des yeux et de la gorge, après l’aspersion de ces produits phytosanitaires autorisés mais potentiellement toxiques...L’enseignante avait même été transporté à l’hôpitalUne affaire qui avait été commentée jusque dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale.

Initialement classée sans suite, une information judiciaire avait par la suite été ouverte, et la détermination de la Sépanso Gironde et de Générations Futures ont permis ce procès devant le Tribunal Correctionnel de Libourne, où en 2019 les deux châteaux ont été relaxés. Le parquet général avait fait appel et la Cour d’Appel est donc entrée en voie de condamnation cette semaine envers les châteaux Castel la Rose et de Barbe, des peines d’amende avec sursis, pour le principe, en vue d’une possible jurisprudence.

Plutôt que des normes (comme pas plus de 3 Beaufort ou ou à proximité d’habitations, là la Cour fait appel au bon sens et à la pratique professionnelle du viticulteur… » François Ruffié avocat de la Sepanso

Et d’ajouter : « La grande majorité des viticulteurs travaille bien, là c’est l’accumulation de bêtises qui fait qu’on entre en voie de condamnation. Là on fait appel à la raison et à la compétence professionnelle du viticulteur. »

Pour Sophie Claudel, avocate du château de Barbe, certifié bio, interrogée par l’AFP, « l’arrêt dit que mes clients n’avaient pas d’anémomètre (instrument de mesure du vent) et n’ont (donc) pas mis en œuvre tous les moyens appropriés » pour éviter que les épandages ne se répandent au-delà des parcelles. « Or le texte général qui dit que des moyens suffisamment appropriés doivent être mis en œuvre (….) n’en fait pas la liste précise. On les condamne sur la base d’un texte imprécis. Alors que le gérant est un homme extrêmement respectueux de la terre, qui ne fait pas des épandages à la va-vite sans se ficher des conséquences… »

« Cette affaire a permis de changer le discours, là ce sont les pratiques qui doivent évoluer. Cela crée une obligation de moyens, on doit utiliser les moyens appropriés, c’est parfait », ajoute François Ruffié heureux du résultat.

Une affaire qui pourrait faire jurisprudence en la matière. Les châteaux pourraient encore se pourvoir en cassation.

18 Nov

Coronavirus : les trufficulteurs touchés par l’arrêt des restaurants doivent se réinventer

Touchés par la fermeture des restaurants, les producteurs de truffes de Gironde sont bien obligés de se réinventer en attendant des jours meilleurs. Alors qu’ils étaient en pleine ascension et croissance en fournissant les plus grands restaurants de la région et de France, ils ont été confrontés à ce « coup d’arrêt » imposé par les confinements. Leur personnel est aussi au chômage technique pour certains, ils doivent faire preuve d’imagination et démarcher particuliers et grande distribution, pour pallier le manque de débouchés du côté de la grande gastronomie. Rencontre avec les Pépites Noires et Truffe Extra France.

Christophe Meynard, des Pépites Noires, une saison plus précoce © JPS

Depuis 20 ans qu’il s’est lancé dans la truffe noire en Gironde, Christophe Meynard, des Pépites Noires, n’avait pas connu pareille crise…« Voilà, une belle melanosporum…avec je pense des arômes assez sympas…. « , commente Christophe Meynard en pleine recherche des premières truffes de la saison en avance du fait d’un printemps et d’un été très chauds.

La fameuse tubermelanosporum ou truffe noire produite en Gironde © JPS

Il était en pleine ascension, avait créé 3 emplois, mais aujourd’hui 2 de ses salariés sont en chômage technique.

C’est un coup d’arrêt total, quasiment depuis le 1er confinement, ça a repris un peu au mois de juin, mais ça a vivoté… » Christophe Meynard des Pépites Noires

Moi je dois être actuellement à -70 % de chiffre d’affaire, il faut arriver à le gérer, mais je pense qu’il y a souvent du 80 à 90 % de chiffre d’affaire en moins pour certains; tant que les banques et l’Etat sont avec nous on va essayer d’aller jusqu’au bout… »

Guillaume Gé, qui a créé Truffe Extra France, gère lui 120 hectares de truffières en production, dont 2 truffières en Gironde, et vient de planter 30 hectares supplémentaires en Dordogne, c’est le plus gros de la région:

« les premières truffes de la saison , avec un chien qui adore ça, c’est bien ma fille » félicite-t-il Olive son jack russel qui vient de lui trouver 4 superbes pépites noires très parfumées dans un endroit tenu secret.

Guillaume Gé, de Truffe Extra France © JPS

La restauration, la demande est quasiment inexistante, au moins en France, on en vend malgré tout en Asie et dans les pays de l’Est, notamment en Russie, après on doit être à -80% de chiffre par rapport à l’année dernière à la même période », Guillaume Gé de Truffe Extra France

Pour se diversifier, Guillaume Gé a lancé Aléna, son son suprême de Truffe, de la truffe broyée et pasteurisée, dans des boîtes ressemblant à des boîtes de caviar… Cette nouvelle aventure a débuté il y a 3 ans avec des chefs cuisiniers demandeurs et notamment Joel Robuchon, là il le développe à la vitesse supérieure à destination des particuliers et de la grande distribution…Avec son restaurant à Bordeaux, Saveurs d’Aquitaine il a aussi développé sur ce produit le clic and collect…

C’est un produit qui est prêt à l’emploi avec une DLC de 6 mois, pour les coquillettes à la truffe, les oeufs à la truffe, les saint-jacques etc, ça nous permet de pallier le manque des chefs et de faire découvrir la truffe au grand public et de lui faire découvrir de la truffe de qualité

Karl Todeschini et Christophe Meynard, un bel accord vin et omelette à la truffe © JPS

Malgré la crise, Christophe Meynard ne se laisse pas abattre et continue de promouvoir les plats traditionnels comme cette superbe omelette à la truffe réalisée au feu de bois…« Là faut pas hésiter à être généreux »…dit-il au dessus de sa belle poelle tout en tapant sa truffe.

Et de faire goûter à Karl Todeschini, vigneron du château Mangot, venu en voisin, déguster cette omelette avec cette odeur si particulière de cuir et d’épices dégagés par la truffe. Des truffes prisées par les chefs de Bordeaux et aussi par ces vignerons qui aiment associer leurs vins issus des mêmes terroirs calcaires de Gironde. « Ca a ce côté minéral, soyeux, délicat… », commente Karl Todeschini.

Une idée de recette simple, une omelette à la truffe noire fraîche et râpée par Christophe Meynard © JPS

Alors que la saison de la truffe démarre, cette période est décidément pour ces trufficulteurs très particulière, car il se pourrait que les restaurants restent fermés durant cette saison de production. Bon courage à tous, en espérant que les particuliers viennent à aider ces producteurs en en consommant plus souvent…

17 Nov

Bordeaux Tasting reporté à 2021, Terre de Vins propose Bordeaux Tasting autrement

Bordeaux Tasting 2020, le Festival des Grands Vins, ne se tiendra pas les 12 et 13 décembre au Hangar 14 à Bordeaux. L’épidémie de coronavirus et les mesures de précautions sanitaires ont obligé les organisateurs à reporter Bordeaux Tasting dans la forme que l’on connaît à 2021. Néanmoins il y aura un « Bordeaux Tasting Autrement » sous 2 formes: un numéro spécial en kiosque de Terre de Vins et un site de vente en ligne pour accompagner ces fêtes de fin d’année.  

Bordeaux Tasting, un rendez-vous exceptionnel avec sa grande dégustation au Palais de la Bourse qui aurait du être transférée au Hangar 14 © JPS

Quand ça veut pas, ça veut pas. La crise du coronavirus continue d’obliger tous les organisateurs de salons et de festivals d’annuler les uns après les autres. Terre de Vins dans un premier temps avait repensé son rendez-vous incroyable qui rassemble chaque année 8000 participants, en décidant de l’organiser cette année au Hangar 14 (avec une superficie assez importante plus de 5000 m2), et non plus sur le spot de la place de la Bourse et des différents endroits jumelés dans ce périmètre, mais finalement il n’aura pas lieu. 160 châteaux avaient répondu « présent » et étaient prêts jouer le jeu. En vain, le contexte oblige à renoncer à cet événement remarquable.

Nous avons attendu jusqu’au dernier moment mais, en responsabilité, nous pensons qu’il est plus sage de renoncer. Même si nos équipes ont fortement travaillé depuis trois mois, et malgré un protocole d’accueil et de dégustation approuvé par la Préfecture, nous estimons que les conditions ne sont pas réunies pour permettre à nos exposants, à nos partenaires et à nos visiteurs de profiter pleinement de l’événement,  Rodolphe Wartel, directeur général de Terre de Vins.  

Bordeaux Tasting existe depuis 9 ans et rassemble chaque années 8000 amateurs et connaisseurs de vin, place de la Bourse et aux alentours, un rendez-vous qui forcément allait manquer aussi Terre de Vins a décidé d’un Bordeaux Tasting Autrement…

Christophe Chateau du CIVB, Boris Diaw basketteur, Pierre Lurton PDG d’Yquem et Rodolphe Wartel de Terre de Vins, lors de la masterclass Yquem l’an dernier © JPS

A savoir, un numéro spécial collector présentant et intitulé « les Trésors de Bordeaux Tasting » va être éditer en un temps exceptionnel. Tiré à 40 000 exemplaires et distribué dans les kiosques dès le 15 décembre, il mettra en valeur 150 pépites et châteaux habitués de l’événement.

Par ailleurs, un site de vente en ligne bordeauxtasting.com  va permettre aux amateurs de se faire plaisir avec les Grands Vins de Bordeaux Tasting qui seront disponibles à la vente du 15 au 31 décembre, un site conçu par Terre de Vins en partenariat avec la Vinothèque de Bordeaux qui assurera transaction et livraison. Un plan de communication puissant sera déployé sur le digital (terredevins.com, sudouest.fr, programmatique, réseaux sociaux) pour générer des visites sur le site. Malgré tout, la fête restera dans les têtes à tous, en espérant que chacun pourra se faire plaisir, en surfant sur le net et en commandant de grands flacons.

Côté Châteaux profite de cette occasion pour vous faire revivre les grands moments de Bordeaux Tasting 2019 avec ce numéro spécial réalisé pour France 3 Noa par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot : 

14 Nov

Pour les Fêtes de Noël, l’Ecole du Vin dévoile ses inédits

Les Fêtes de Noël approchent, elles auront certainement une saveur particulière du fait de la crise épidémique que l’on vit actuellement. Toutefois, il faut aussi se projeter dans l’avenir et penser à offrir un cadeau original. Voici des idées d’ateliers de dégustations que propose l’Ecole du Vin de Bordeaux. C’est toujours assez original et cela plait généralement aux participants, alors…

Savoir choisir le vin pour sa soirée pizza, maîtriser la palette des accords les plus gourmands, mettre des mots sur ses goûts, devenir incollable sur les arômes… autant de réponses pratiques apportées aux débutants comme aux initiés par l’École du Vin de Bordeaux.

Ici pas de cours magistral ni de professeurs, mais uniquement des experts passionnés – vignerons, œnologues, maîtres de chais… – qui aiment faire explorer l’incroyable terrain de jeu des vins de Bordeaux. De 2h à 1 journée, en salle de dégustation ou en cuisine, le soir ou le week-end, une multitude d’ateliers immersifs parmi lesquels puiser pour faire un cadeau original et made in Bordeaux !

L’école créé sans cesse de nouveaux ateliers pour proposer des expériences hors des sentiers battus, décomplexés et riches de sens. Petite sélection d’escapades œnologiques :

  • Les inédits

LEV(A)IN ET LA PIZZA [Série limitée] Mettre la main à la pâte, aux côtés du chef Bartolo Calderone de la pizzeria Capperi, pour se familiariser avec les techniques de panification et de dégustation d’un vin et enfin comprendre une étape clef, la fermentation ! Un atelier incontournable pour réussir de délicieuses pizzas à la maison et les accorder sans complexe.[110 €]

BORDEAUX TONIC [Afterwork] Emprunter les codes de la mixologie pour maitriser les 5 saveurs – sucrée, salé, acide, amer, umami – et comprendre la notion d’équilibre dans un vin comme dans un cocktail. Une opportunité de sublimer tous les vins frais de Bordeaux grâce à des assemblages inattendus.AvecClementSargeni,fondateurdeCancan,lespeakeasydeBordeaux. [49€]

  • Deux incontournables

VIN & FROMAGES Casser les codes pour sublimer les fromages : sec, frais, pâte molle, pressée, chèvre, vache, persillé. [49 €]

CHOCO BORDEAUX Explorer les multiples points communs entre le vin et le chocolat avec la complicité de Thierry Lalet, maître chocolatier de la Maison Saunion. [49 €]

  • L’intemporel

INITIATION Les essentiels des vins de Bordeaux et de la dégustation en 2h ! [32 €]

Avec l’Ecole du Vin de Bordeaux.

Pour en savoir plus et choisir votre carte cadeau : c’est ici ecoleduvindebordeaux.com

12 Nov

Dans le conflit Boeing-Airbus, l’Union européenne réplique aux taxes américaines sur le vin notamment mais tend la main

Sans attendre l’arrivée du président américain élu Joe Biden, Bruxelles a décidé lundi des sanctions douanières contre les Etats-Unis dans le litige opposant Airbus et Boeing pour chercher une fin négociée à ce conflit vieux de plus de 15 ans.

© France 3 Bourgogne

L’UE a annoncé la mise en place dès mardi de « droits de douane sur 4 milliards de dollars d’exportations américaines », dans un communiqué. Ces sanctions avaient été autorisées en octobre par l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Les produits visés incluent tous les modèles d’avions de Boeing (taxés à 15%). Mais surtout des produits agricoles américains (tabac, patates douces, blé, huiles végétales, fruits et jus…) ou agroalimentaires (alcools forts, chocolat…) ainsi que des biens manufacturés (tracteurs, pelleteuses, équipements de casino, pièces de vélo…) taxés à 25%, selon une liste officielle.

Ces sanctions « sont en miroir des mesures américaines. Nous ne voulons pas d’escalade du conflit », a expliqué le commissaire européen à l’Economie, Valdis Dombrovskis à l’issue d’une visioconférence des ministres européens du Commerce.

Washington inflige déjà, depuis plus d’un an, des droits de douane punitifs sur des importations européennes comme le vin, le fromage et l’huile d’olive (à hauteur de 25%), ainsi que des taxes de 15% sur les avions Airbus. Les Etats-Unis y avaient été autorisés par l’OMC, jusqu’à 7,5 milliards de dollars.

L’avionneur européen Airbus et son concurrent américain Boeing, et à travers eux l’UE et les Etats-Unis, s’affrontent depuis octobre 2004 devant l’OMC, arbitre du commerce mondial, sur les aides publiques versées aux deux groupes, jugées illégales de part et d’autre.

Après la décision de l’OMC en leur faveur, les pays européens avaient espéré pouvoir éviter d’imposer à leur tour des taxes douanières aux Etats-Unis, en tentant de négocier un accord global sur les aides à l’aéronautique et l’abandon réciproque des sanctions.

« Malheureusement, malgré nos meilleurs efforts, en raison du manque de progrès du côté américain, l’UE va exercer ses droits », a déclaré M. Dombrovskis. Mais il a aussi tendu la main. « Nous appelons les Etats-Unis à accepter que les deux parties abandonnent leurs contremesures existantes afin que nous puissions tourner la page. Retirer les taxes serait gagnant-gagnant », a affirmé le commissaire
européen.

RETABLIR DES RELATIONS APAISEES

En coulisse, des Etats membres avaient exprimé leurs doutes sur le timing des sanctions européennes, alors que le président américain élu Joe Biden doit remplacer Donald Trump en janvier. C’était notamment le cas de l’Allemagne, puissance exportatrice, qui assure la présidence tournante de l’UE.
« Nous aurions été très heureux si une solution amicale avait été trouvée avant l’élection américaine et nous restons prêts à initier à tout moment une solution négociée », a déclaré lundi le ministre allemand de l’Economie, Peter Altmaier.

En France, la fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) a fait part lundi soir de son « incompréhension » face à l’annonce de taxes européennes immédiates, craignant de nouvelles rétorsions américaines. Ayant déjà perdu plus de 50% de leurs exportations américaines depuis octobre 2019, ils craignent une escalade de la guerre commerciale.

Sous Donald Trump, les Etats-Unis ont mené une politique de confrontation avec l’Europe. Après avoir taxé l’acier et l’aluminium européen, le président sortant a menacé à plusieurs reprises de s’en prendre aussi aux automobiles allemandes. « Il y a de grandes attentes après la victoire électorale de Joe Biden et l’espoir que les Etats-Unis vont revenir à une approche multilatérale, y compris dans le commerce », a affirmé M. Altmaier.

Du côté français, on plaidait pour une attitude de fermeté, condition nécessaire pour promouvoir un dialogue avec Washington sur un pied d’égalité.

« La relation commerciale transatlantique est essentielle pour notre économie, et nous souhaitons (…) rétablir des relations commerciales équilibrées et apaisées entre l’Union européenne et les Etats-Unis », ont déclaré le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, et le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Franck Riester, dans un communiqué commun.

Airbus a également salué la décision de Bruxelles. « Airbus soutient toutes les actions nécessaires pour créer des règles de concurrence équitables et continue à soutenir l’engagement de l’UE pour trouver un règlement négocié à cette longue dispute afin d’éviter des taxes perdant-perdant », a réagi l’avionneur européen. « L’Europe veut montrer ses muscles, mais c’est nous qui trinquons, et on nous laisse tout seuls, sans accompagnement », a cependant déclaré à l’AFP César Giron, président de la FEVS.

Avec AFP

Regardez le reportage de mes confrères de France 3 Bourgogne : 

11 Nov

Viticulteurs: le Sénat valide sans modifications une réduction des charges

Le Sénat dominé par l’opposition de droite a validé sans modifications mardi un allègement des charges sociales patronales des viticulteurs voté par les députés contre l’avis du gouvernement, pour aider ce secteur touché par la crise économique consécutive à l’épidémie de Covid-19. Ce vote « conforme » prive le gouvernement de la possibilité de revenir sur le dispositif en nouvelle lecture.

La Sénatrice Nathalie Delattre (3e à gauche) lors de la visite du ministre de l’Agriculture Julien Denormandie sur une exploitation viticole de Gironde, en septembre dernier  © JPS

L’amendement issu du groupe majoritaire LREM avait été adopté à l’Assemblée nationale, malgré un avis défavorable du gouvernement, lors de l’examen en première lecture du projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS). Le texte prévoit notamment un allègement de 100% pour les entreprises qui ont enregistré une baisse de chiffre d’affaires en 2020 d’au moins 60% par rapport à 2019, de 50% pour celle ayant connu une baisse de 40% sur cette période, et de 25% pour celle ayant connu une baisse de 20% de leur chiffre d’affaires.

Les sénateurs, qui examinent à leur tour le projet de budget de la Sécu, ont adopté « conforme » le nouvel article contenant ce dispositif, exauçant le souhait de la sénatrice de Gironde Nathalie Delattre (RDSE à majorité radicale). « Si nous ne votons pas conforme cet article 13 bis, il sera remis en seconde lecture à l’Assemblée nationale et le gouvernement se fera fort de faire annuler ce dispositif », a-t-elle plaidé auprès de ses collègues qui défendaient son extension aux filières de la bière ou du cidre.

Les viticulteurs sont confrontés à « une crise sans précédent », a souligné Mme Delattre. Sa collègue de la Nièvre Nadia Sollogoub (centriste) a expliqué « un effet ciseau avec une perte de débouchés et une nature qui ne s’arrête pas ». « Le travail continue de façon exactement identique et il n’y a pas de rentrée d’argent ». Le rapporteur général du budget de la Sécu Jean-Marie Vanlerenberghe (centriste) a de son côté jugé l’article « fragile sur le plan constitutionnel ».

Le Sénat poursuivra jeudi matin, et jusqu’à la fin de la semaine, l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. 565 amendements restaient à examiner mardi soir.

AFP