07 Nov

Côté Châteaux, 1er blog des blogs de France 3 en septembre…

En attendant d’avoir de la bouteille, Côté Châteaux, moins d’un an d’existence, est comme la barrique…une affaire qui roule ! Ce blog sur l’actu de la vigne et du vin vient de se placer 1er des 70 blogs en régions de France 3. Une petite affaire qui, comme le bon vin, commence à se bonifier avec le temps.

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Merci à tous ces passionnés, amateurs et professionnels du monde du vin qui me suivent et me lisent.

JPS

La Croizille à Saint-Emilion consacrée par un International Best of Wine Tourism Award 2015 à Mendoza en Argentine

Le Château La Croizille de Saint Emilion vient de remporter à Mendoza en Argentine un prestigieux «International Best of Wine Tourism Award 2015». Ce prix récompense la qualité de l’accueil et l’intérêt du site bordelais pour les amateurs d’oenotourisme quel que soit leur pays d’origine. La compétition rassemblait 50 candidats, déjà titulaires d’un Best Of reçu dans leur pays.

Château la © Croizille à Saint-Emilion

Château la © Croizille à Saint-Emilion

La cérémonie de remise de ces 8 prix internationaux s’est tenue dans le cadre de l’Assemblée Générale du Réseau des Capitales de Grands Vignobles qui rassemble huit villes dont le vignoble est de renommée mondiale. Best Of d’Or à Bordeaux, le Château La Croizille reçoit un Best of International en Argentine

Situé au coeur de Saint-Emilion, le nouveau chai d’architecture remarquable du Château La Croizille comprend une magnifique salle de réception au sein d’un espace design, pouvant accueillir jusqu’à 100 personnes. Ces événements privés ou professionnels (réceptions, repas de groupe, colloques…) peuvent être combinés avec une visite des chais et une dégustation. La salle de réception offre un point de vue exceptionnel sur le vignoble et sur la Dordogne. Quant à l’espace de dégustation, imaginé comme un promontoire, il donne la sensation d’être suspendu dans le paysage.

Grâce à ses prestations uniques, le Château de Rouillac bénéficiera aussi d’un double label oenotourisme « Best Of Wine Tourism » en 2015.

12ème édition du concours Le concours Best Of Wine Tourism récompense depuis plus de 10 ans les domaines viticoles les plus remarquables en matière d’oenotourisme. Lancée à Bordeaux en 2002, la compétition est aujourd’hui déclinée dans plusieurs autres régions célèbres dans le monde pour leurs vignobles, grâce au Réseau des Capitales de Grands Vignobles. Le Réseau des Capitales de Grands Vignobles (Great Wine Global Network) est le seul réseau à relier des régions vitivinicoles de la «Vieille Europe» et du «Nouveau Monde». Il compte aujourd’hui huit membres : Bilbao/Rioja, Bordeaux, Cape Town, Mayence, Mendoza, Porto, San Francisco/Napa Valley et Valparaiso/Casablanca Valley.

Ce réseau a pour vocation de développer des programmes de coopération et de favoriser les échanges économiques, universitaires et culturels entre les villes membres. 350 candidats, 50 lauréats nationaux et 8 prix internationaux Le palmarès des Best Of Wine Tourism 2015 est désormais complet avec l’annonce, le 6 novembre 2014, à Mendoza, des lauréats internationaux. Le concours 2015 aura rassemblé un total de 350 candidats en provenance des huit villes membres du Réseau des Capitales de Grands Vignobles. 50 Best Of ont été décernés au niveau local pour seulement 8 prix internationaux.

CCI de Bordeaux

Le trentième millésime d’Hubert de Boüard: 2014 l’indien !

Hubert de Boüard nous écrit pour dépeindre sa trentième vendange à Angélus et à Saint-Emilion. Un millésime insolent comme cet été indien qui n’en finit pas et qui a sauvé la récolte.

© Hubert de Boüard

« Il ne s’annonçait pas particulièrement bien, ce millésime, malgré une bonne floraison ».
« Un printemps compliqué, un été difficile, rempli de doutes, mais une volonté farouche de ne pas renoncer et d’être à l’écoute du vignoble, attentif à ses besoins. Une inquiétude permanente, et forte sur la capacité des raisins à résister à la pluviométrie d’août et aux orages de septembre. Puis, dès le 30 août, jour après jour, le beau temps s’installe et la confiance revient. Nous prenons des risques pour attendre la vendange. Chaque jour, ce dilemme, on ramasse ? Non, on attend ! »
« Enfin, le 2 octobre, les premiers merlots sont ramassés sur les vignes jeunes ; octobre est là, doré, chaud, magnifique. Il nous permet de repousser de quelques jours les vendanges des vieux merlots et d’attendre encore la pleine maturité des cabernets francs. C’est comme ça, le hasard des calendriers. Une situation unique dans ma vie de vigneron ! »
« Un beau rendez-vous, un rendez-vous d’automne qui n’en finit pas. Un été indien, insolent ! »

« Mon trentième millésime » par Hubert de Boüard

 

06 Nov

Une coupe pour les petits vendangeurs: vers la fin des exonérations de charges sociales pour les 315000 contrats vendanges

Ce fut un véritable bras-de-fer à l’Assemblée sur la modification du « contrat vendange ». La suppression de l’exonération des charges sociales risque d’avoir des conséquences facheuses.

102 vendangeurs  au au château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes certifié Bio en 2011.

102 vendangeurs au château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes fin septembre

Un long bras-de-fer autour de la suppression d’exonérations sociales pour les salariés en « contrat vendange » a opposé jeudi le gouvernement et nombre de députés, surtout de droite et quelques-uns de gauche, mais la mesure a été finalement maintenue.

En baisse de 4,1%, l’ensemble des quelque 4,7 milliards d’euros de crédits de la mission Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales ont été adoptés. Les socialistes, radicaux de gauche et écologistes les ont soutenus, la droite et le Front de Gauche les ont rejetés.

Principale pomme de discorde du débat, l’article 47 prévoyant d’exclure les entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers du champ d’application du dispositif d’exonération en faveur de l’emploi saisonnier agricole. L’article met aussi fin à l’exonération de cotisations sociales dont bénéficient les salariés embauchés en « contrat vendange ».

La mesure, par laquelle le gouvernement entend notamment lutter contre un effet d’aubaine, représente une économie de près de 17 millions d’euros pour l’Etat.

Chaque année, environ 315.000 « contrats vendange » sont conclus.

Relayant les protestations du secteur viticole, une série de députés UMP, UDI, FN mais aussi radicaux de gauche, souvent de circonscriptions avec des vignobles (Marne, Bas-Rhin, Yonne, Aube, Aisne, Vaucluse…), se sont succédé pour défendre des amendements de suppression de tout ou partie de l’article contesté.

Votés par les commissions des Finances et des Affaires économiques, ces amendements ont été rejetés dans l’hémicycle par 22 voix contre 18.

Premier angle d’attaque, exprimé notamment par le rapporteur spécial Charles de Courson (UDI): le pouvoir d’achat de « citoyens modestes », étudiants, chômeurs ou retraités complétant leurs revenus grâce aux vendanges sera amputé de plus de 52 euros en moyenne par personne, sur une rémunération mensuelle de 650 euros.

Deuxième critique majeure: la suppression de ces exonérations va rendre moins attractive l’activité de vendange pour les Français et accentuer le recours à de la main d’oeuvre étrangère. Un « message socialement dévastateur », a jugé le député PS de Gironde Gilles Savary, préférant s’abstenir et « ne pas mettre en difficulté le gouvernement ».

Autre argument des détracteurs: la mécanisation des vendanges va être accrue. « Vous serez le fossoyeur de la qualité des raisins », a lancé Philippe Armand-Martin (UMP).

Cette mesure « va coller aux doigts comme la suppression des heures supplémentaires défiscalisées », a affirmé le radical de gauche Jacques Krabal.

Autant d’arguments contestés par le ministre de l’Agriculture: « le « contrat vendange » n’est pas remis en cause, seulement l’exonération de cotisation sociale des salariés » et les entreprises viticoles vont bénéficier de 60 millions d’euros d’exonérations supplémentaires en 2015 et voir le coût du travail baisser? notamment grâce au Pacte de responsabilité », a assuré Stéphane Le Foll.

« Ne faites pas croire qu’on remettrait en cause la qualité du vin ni notre capacité à exporter », s’est-il écrié. Selon lui, les Français modestes pourront bénéficier de la suppression de la première tranche d’impôt sur le revenu.

A l’UMP, le ministre a reproché son incohérence, vu sa saisine du Conseil constitutionnel l’été dernier sur une exonération de cotisations sociales devant bénéficier à « tous les salariés ».

L’écologiste Brigitte Allain, agricultrice, et dont la circonscription en Dordogne comprend le Monbazillac, s’est dite convaincue que les appellations interdisant la mécanisation n’allaient pas y venir malgré cette mesure.

Agence France Presse

Bordeaux SO Good : le festival de la gastronomie et des paniers garnis…à gagner

Du 28 au 30 novembre, ce sera la 1ère édition de Bordeaux S.O Good: le festival de la gastronomie et de l’art de vivre. Un projet initié par la CCI de Bordeaux qui annonce « un cabas offert aux 1 500 premiers acheteurs du Pass Bordeaux S.O Good‏ »

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Réservez dés maintenant le Pass Bordeaux S.O Good sur internet ! Et chantez I feel good, so good…eh oui c’est du James Brown dans le texte…

Grâce à James Brown et la CCI qui affirme avoir eu l’idée de « so good », chaque acheteur aura un rabais, une réduction de 2 euros (soit 15 euros, au lieu de 17 euros sur place) et repartira avec un sac cabas et le magazine Sud Ouest Gourmand en cadeau pour les 1 500 premiers acheteurs. Chouette, c’est Noël avant l’heure !

Connectez-vous à bordeauxsogood.fr, il est également possible de réserver sa place à la Nuit des Banquets dont les menus seront préparés par une douzaine de chefs étoilés.

Véritable sésame de la manifestation, le Pass Bordeaux S.O good va permettre aux gourmets de déguster des préparations originales, salées et sucrées, préparées à partir de produits régionaux élaborés par cinq Chefs aquitains, de découvrir des vins de la région, de profiter de visites, de rencontres culturelles ou de privilèges proposés par les partenaires.

«Bordeaux S.O Good» sera ainsi l’événement itinérant de cette fin d’année mettant en scène les produits phares, les terroirs et les savoir-faire du Sud-Ouest, les talents artistiques et culinaires dans divers lieux clés de Bordeaux.
A la fois festif, éducatif, culturel, artistique, «Bordeaux S.O Good» n’en sera pas moins un événement marchand à la veille des fêtes de Noël. Foie gras, huîtres, caviar, jambon de Bayonne, chocolat… seront quelques-uns des produits proposés à la dégustation ou à la vente. Le tout accompagné de vins de Bordeaux et du Sud-ouest. Bref, de véritables marchés gourmands avec pour chacun d’entre eux des spécificités.

«Bordeaux va devenir un théâtre de l’art de vivre et de la gastronomie du Sud-Ouest au sein duquel plusieurs pièces liées aux produits du terroir pourront se jouer avec des registres associant le culture et la gastronomie mis en scène dans des lieux emblématiques et magiques du patrimoine bordelais» explique Pierre GOGUET, Président de la CCI de Bordeaux

Une Nuit des banquets dans des lieux insolites (samedi 29 novembre)

Point d’orgue de cette première édition, la Nuit des Banquets sera l’occasion pour une douzaine de Chefs étoilés de Bordeaux et d’Aquitaine d’investir des lieux patrimoniaux ou insolites de Bordeaux pour y proposer des menus à plusieurs mains.

Sept banquets inédits seront ainsi donnés aux Bordelais et Aquitains, pour célébrer nos chefs et nos produits. La Nuit des Banquets est proposée en partenariat avec Keolis. Les vins seront fournis par le CIVB et les eaux par ABATILLES.

 

Bordeaux S.O good est initié par la CCI de Bordeaux, en partenariat avec la Mairie de Bordeaux, la Communauté Urbaine de Bordeaux, le Conseil Régional d’Aquitaine et Sud-Ouest Gourmand et avec le soutien de nombreux partenaires locaux professionnels ou culturels.

Vins et vignobles: les itinéraires de la qualité de l’Antiquité au XXIe siècle !

Un ouvrage qui est un condensé de travaux réalisés par l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin. « Vins et vignobles: les itinéraires de la qualité » va pouvoir intéresser les professionnels comme les connaisseurs.

vin

À quoi reconnaît-on un bon vin dans la Grèce ancienne, comme dans la Bourgogne médiévale ou dans la planète viti-vinicole actuelle

Quels mots pour le dire? Comment s’est élaborée la pensée œnologique? Ces questionnements ont constitué un «fil rouge» dans les travaux menés, cette dernière décennie, par des équipes pluridisciplinaires de l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin de Bordeaux sur la qualité.

L’ouvrage « Vignes et vins, Les itinéraires de la qualité (Antiquité-XXIesiècle) » restitue un premier ensemble d’investigations qui ont été présentées lors d’un colloque, les 5-7 juin 2013 à l’ISVV de Bordeaux, en partenariat avec l’UMR ADESS et le Cervin.

Disponible en librairie ou sur le site de l’éditeur www.vigne-vin.com

Informations et diffusion: Vigne et vin publications Internationales Institut des Sciences de la Vigne et du Vin 33882 Villenave d’Ornon – Tél. 05 57 57 58 24 www.vigne-vin.com – edition@vigne-vin.com

05 Nov

Emmanuel Giboulot se dit confiant, dans l’attente de l’arrêt de la Cour d’appel de Dijon qui sera rendu le 4 décembre

Emmanuel Giboulot comparaissait devant la cour d’appel de Dijon, cet après-midi, convoqué à 14h. Accompagné par une soixantaine de personnes, il sera fixé sur son sort le 4 décembre prochain. L’avocat général a réclamé une confirmation du jugement. L’arrêt a été mis en délibéré.

Emmanuel Giboulot, devant la Cour d'Appel de Dijon © France 3 Bourgogne

Emmanuel Giboulot, devant la Cour d’Appel de Dijon © France 3 Bourgogne

L’avocat général a requis le maintien de la peine. Emmanuel Giboulot avait été condamné devant le tribunal correctionnel de Dijon à 1000 euros d’amende dont 500 avec sursis.

Emmanuel Giboulot, le viticulteur récalcitrant avait refusé de traiter en 2013 ses vignes alors qu’un arrêté préfectoral avait été pris pour lutter contre la flavescence dorée. Cet après-midi, il se disait confiant au sortir de l’audience.

Il s’est décrit comme un lanceur d’alerte anti-pesticides et reste droit dans ses bottes concernant ses convictions environnementales. Aujourd’hui une soixantaine de soutiens étaient venus pique-niquer avec Emmanuel Giboulot, alors qu’ils étaient 500 en avril dernier.

Emmanuel Giboulot avec ses amis cet après-midi à la Cour d’Appel de Dijon © soutien à Emmanuel Giboulot (près de 130000 j’aime sur Facebook)

La réalité de la campagne 2014 apporte de l’eau à notre moulin car le préfet n’a pas fait traiter tout le département. L’argument qui visait à dire qu’on devait traiter au motif que la flavescence pouvait durer durant 10 ans, cet argument ne tient pas aujourd’hui; puisqu’en 2014, on n’a fait traiter que les zones contaminées, ce qui est cohérent d’ailleurs, c’est ce qu’on revendiquait » Emmanuel Giboulot, viticulteur bio.

Emmanuel Giboulot, ce vigneron bio, avait été condamné à 500 euros d’amende fermes (et 500 avec sursis).Il avait aussitôt décidé de faire appel. Question de principe.

L’arrêt sera donc rendu le 4 décembre prochain par la Cour d’Appel de Dijon.

Avec France 3 Dijon.

Regardez le reportage de nos confrères de France 3 Bourgogne Michel Gillot et J-F Guilmard avec

  • Emmanuel Giboulot, viticulteur
  • Maître Benoist Busson, avocat d’Emmanuel Giboulot

A lire également: Emmanuel Giboulot: nouveau rendez-vous avec la justice pour le viticulteur droit dans ses bottes

et Seul contre tous, Emmanuel Giboulot, le vigneron bourguignon récalcitrant est reconnu coupable

et Procès du viticulteur bio à Dijon: 1000 euros d’amende requis, pour moitié avec sursis. Emmanuel Giboulot dénonce « un système absurde » !

04 Nov

Hubert de Montille a tiré sa révérence lors d’un repas entre amis

Ce week-end est décédé, Hubert de Montille, à l’âge de 84 ans, figure emblématique de la Bourgogne et ancien avocat de Bernard Laroche (affaire Grégory). Un personnage qui avait fait le tour du monde grâce au film de Jonathan Nossiter « Mondovino ».

Hubert de Montille © Ina

Hubert de Montille, un grand Monsieur de la Bourgogne viticole © Ina

« Il est parti au cours d’un repas entre amis et en buvant un Pommard Rugiens 1999 », relate Le Point qui révélait l’information hier sous la plume de Jacques Dupont.

Tous ceux qui l’ont connu un peu intimement savent que c’est le départ qu’il aurait souhaité. Tous les amoureux du vin lèvent leur verre à sa mémoire, c’est également l’hommage qu’il aurait attendu. » Jacques Dupont, Journaliste du Point

Ses saillies contre l’uniformisation du vin avaient fait mouche et plu dans le film de Jonathan Nossiter. Cet homme au caractère bien trempé avait défendu les vins de garde et la notion de Climat de Bourgogne, aujourd’hui en lice pour rentrer au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Né en 1930, il avait participé à sa première vendange en 1947 à Volnay. Hubert de Montille s’était également illustré comme l’avocat de Bernard Laroche dans l’affaire de l’assassinat du petit Grégory dans les Vosges en 1984.

Le domaine familial ne comptait alors que trois hectares en 1947. Aujourd’hui, ses enfants, Etienne et Alix, exploitent 20 hectares de premiers et de grands crus en côte de Beaune et de Nuits.

« Côté châteaux » salue sa mémoire et présente ses condoléances à ses enfants. Les obsèques seront célébrées vendredi 7 novembre à 14h30, à la collégiale Notre-Dame à Beaune.

Avec France 3 Bourgogne et Le Point

Regardez le portrait de Hubert de Montille par Michel Gillot de France 3 Bourgogne

Emmanuel Giboulot: nouveau rendez-vous avec la justice pour le viticulteur droit dans ses bottes

Un combat du pot de terre contre le pot de fer ? Peut-être…Emmanuel Giboulot se bat pour avoir le droit…de ne pas traiter ses vignes contre la flavescence dorée qui ravage le vignoble en Bourgogne et ailleurs. Une affaire qui pourrait faire jurisprudence. La cour d’appel de Dijon examine son cas en deuxième instance ce mercredi à 14h.

Emmanuel Giboulot  © AFP PHOTO / JEFF PACHOUD. Il exploite dix hectares en biodynamie en Côte-de-Beaune et Haute-Côte-de-Nuits, deux appellations prestigieuses de vins de Bourgogne.

Emmanuel Giboulot © Jeff Pachoud de l’AFP. Il exploite dix hectares en biodynamie en Côte-de-Beaune et Haute-Côte-de-Nuits, deux appellations prestigieuses de vins de Bourgogne.

Emmanuel Giboulot, le viticulteur de Côte-d’Or, comparaîtra devant la cour d’appel de Dijon mercredi 5 novembre, à 14h. En avril, il avait été condamné à 500 euros d’amende pour avoir refusé d’appliquer un traitement obligatoire sur ses vignes.

Emmanuel Giboulot, c’est ce vigneron de 52 ans qui exploite depuis plus de 25 ans 10 hectares de vignes en biodynamie sur la Côte de Beaune et la Haute-Côte de Nuits. 

Dans un communiqué, les soutiens d’Emmanuel Giboulot rappellent la situation qui l’a conduit devant les tribunaux bourguignons :

« Emmanuel Giboulot a refusé en 2013 de traiter ses vignes avec un insecticide, comme le prescrivait l’arrêté préfectoral organisant la lutte contre la flavescence dorée. Suite à ce refus il a comparu devant le tribunal de Dijon où il risquait jusqu’à 30.000€ d’amende et six mois de prison »

« Le jugement du 7 avril l’a condamné à 1000 euros d’amende, dont 500 avec sursis, rejoignant ainsi la demande du procureur. Une pétition signée par plus de 600 000 personnes a soutenu la démarche du viticulteur […] Si la peine a été présentée comme légère, elle est surtout symbolique de la pression des marchands de poisons et Emmanuel a décidé de faire appel. Il a considéré que son expertise, la connaissance de ses vignes et, celle de son environnement, lui faisant conclure à l’absence de la maladie, lui imposaient de refuser un traitement superflu, et cela sans prendre aucun risque, ni pour ses vignes, ni pour les productions voisines. »

 » Les résultats de la prospection faite en 2013 en Côte d’OR (642 parcelles prélevées, 356 analyses, 3 échantillons positifs) ont montré qu’Emmanuel Giboulot ne s’était pas trompé, et même bien au-delà de sa propriété. En Saône-et-Loire, il s’est confirmé que la pression de la maladie était, géographiquement, très irrégulière. Les arrêtés pris en 2014 ont tenu compte de ces informations, de façon modérée certes et parfois difficile à comprendre, mais qui a quand même permis de baisser d’un tiers environ la consommation d’insecticide, par un zonage et par une modulation de l’intensité du traitement sur certaines zones. »

On avait découvert Emmanuel Giboulot à l’été 2012, dans un reportage sur le nouveau label européen du vin bio, qui sonnait pour lui comme une reconnaissance de son travail.

Avec France 3 Bourgogne,Théo Souman et Nathalie Zanzola.

Worldsom sous la baguette du maestro Philippe Faure-Brac

C’est une partition à 4 mains qui a été orchestrée en fin de semaine dernière par Worldsom (l’Ecole internationale de sommellerie de la CCI de Bordeaux) et BEST (Bordeaux Ecole Supérieure de la Table) sous la baguette de Philippe Faure Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992. Des accords mets et vins de très grande qualité. 

Philippe Faure-Brac entouré des élèves de Worldsom, de Josiane Himmelberger la dircetrice et des chefs cuisiniers © Worldsom

Philippe Faure-Brac entouré des élèves de Worldsom, de Josiane Himmelberger la dircetrice et des chefs cuisiniers © Worldsom

Cette année encore, Philippe Faure Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992, a imaginé associer 20 plats inspirés de ses voyages à l’étranger avec 20 vins issus du monde entier pour illustrer son module accords mets et vins, au nouveau restaurant d’application du Centre de Formation de la CCI de Bordeaux, le Piano du Lac.

Un cours magistral qu’il dispense aux 6 stagiaires de nationalité américaine, coréenne, chinoise, russe et colombienne, qui préparent le diplôme international de sommellerie, le Worldsom Magister (WSM).

Les 6 élèves de Worldsom en pleine séquence dégustation et apprentissage d’accords mets et vins © Worldsom

Les mets ont été concoctés par Nicolas TOUROUL CHEVALERIE, référent cuisine BEST FERRANDI, avec l’aide des étudiants de la 1ère promotion bordelaise du Bachelor FERRANDI.

Ce fut un véritable tour du monde des vins de France, d’Europe mais aussi du Nouveau Monde, avec notamment des vins de Champagne, d’Alsace, de Savoie, du Portugal, d’Italie, de Grèce, d’Australie ou d’Argentine.
Ces breuvages ont accompagné des carpaccios de poisson, de foie gras, de saucisson chaud, de feuilles de vigne farcies, des travers de porc, du bar rôti mais aussi de la tomme de brebis, des fruits exotiques.
Parmi les vins d’exception, ils ont pu apprécier un Château Giscours 1996.