04 Avr

Olivier Bernard sur les primeurs à Bordeaux : « on a eu la chance de produire 2009 et 2010, il n’y a pas si longtemps, et 2016 c’est du même niveau »

 » Quand vous avez des vins comme ça, ce sont des grands, grands millésimes ». Olivier Bernard, propriétaire du Domaine de Chevalier et Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, se confie à Côté Châteaux en exclusivité sur le millésime 2016. Il est l’invité de parole d’expert.

Olivier Bernard, le président de l'Union des Grands Crus de Bordeaux, organisateur des dégustations primeurs à Bordeaux © JPS

Olivier Bernard, le président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, organisateur des dégustations primeurs à Bordeaux © JPS

Jean-Pierre STAHL : « Olivier Bernard, tout le monde parle du 2016 comme d’un millésime exceptionnel. Est-ce un nouveau millésime du siècle ? »

Olivier Bernard : « Bordeaux a parfois la réputation de raconter des histoires, mais là il n’y a pas d’histoire. Quand vous avez des vins comme ça, ce sont des grands grands millésimes. Cela fait partie des quelques millésimes que l’on produit dans la vie d’un homme. On a eu la chance de produire 2009 et 2010, il n’y a pas si longtemps, et 2016 c’est du même niveau. Est-ce que c’est meilleur que 2015 ? Chez nous oui, certains vous diront que non, mais sur l’ensemble du bordelais j’ai l’impression que 2016 dépasse un peu 2015. « 

Ce millésime 2016, il est très Bordeaux… Il est très vertical, structuré, puissant et droit. »

« On ne sent pas l’alcool, ni une certaine sucrosité, ni de la barrique, ni de la surmaturité ou de la surextraction, ce sont des vins très bien définis, très purs, très droits, c’est ça les grands Bordeaux. »

« Et en plus, il y a ce petit supplément d’âme, qui des fois sur des vins un peu trop droits peuvent frôler l’austérité. Sur ce 2016, on a des couleurs profondes, des vins puissants et verticaux à la fois, mais en même temps il y a un charme. On le sent dès le nez, on a un côté aromatique étonnant. Ce côté aromatique s’il se révèle très tôt, c’est qu’il y a une très belle maturité et ce côté équilibre ».

Les grands vins comme les grands hommes ne s’expriment bien que s’ils sont en parfait équilibre, on est su des notes de terroir et de cerise noire »

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Jean-Pierre Stahl : « Quant au système des primeurs, est-il relancé, et à quels prix faut-il s’attendre ?

Olivier Bernard : « Le système des primeurs est passé par deux excès : il est passé par deux grands millésimes 2009, 2010 avec la surchauffe chinoise qui a fait que l’on est monté sur le millésime 2010, sur certains crus, trop haut. Je me rappelle des vins qui se sont vendus très chers en sortie de propriété mais qui coûtaient le double 15 jours plus tard. Cela veut dire que c’est le marché qui a aspiré ces vins à un peu n’importe quel prix. Donc une folie non maîtrisée du marché. Et nous qui aimons les très grands vins, qui partent à des prix de folie, on est un peu énervé…Donc 2010 a été un des premiers éléments qui a participé au Bordeaux bashing ».

« Et puis derrière manque de chance : 2011, 2012 et 2013, trois millésimes de consommation rapide, des beaux millésimes mais pas des grands millésimes de Bordeaux. Ces 11, 12, 13 ont été un deuxième élément qui ont fragilisé les primeurs. Donnez moi une bonne raison d’acheter des 2013 en primeur, il n’y en avait pas beaucoup ».

« Avec 2014, 2015 et 2016, on est revenu dans un cycle tout-à-fait normal à Bordeaux et ceux qui ont acheté des 2014 ont fait de très bonnes affaires, aujourd’hui cela vaut au moins 30% plus cher qu’en primeur. 2015, on a fait un très grand millésime qui s’est vendu au bon prix ».

« Bien sûr on va parler des exceptions. Je veux rappeler que Bordeaux, c’est 6000 châteaux. Dans une année comme 2016, sur ces 6000, il y a 400 châteaux qui vont se vendre en primeur. Sur ces 400, admettons qu’il y en ait 10% qui pètent un peu les plombs, ça fait 40. Peut-être qu’il y a une quarantaine de crus qui peuvent un peu sortir des prix. Bordeaux c’est 6000 châteaux, 5960 seront au bon prix, j’aime bien parler de la règle, plutôt que de l’exception. Et trop souvent en France, on parle de l’exception, parlons de la règle. »
Regardez l’interview d’Olivier Bernard, le président de l’UGCB réalisée par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

Jean-Pierre Stahl : « Pour ces primeurs, il y a de nombreux étrangers de retour, non ? »

Olivier Bernard : « Le millésime 2014 et le millésime 2015 ont redonné confiance au marché, les gens ont gagné de l’argent, globalement 2014 et 2015 se sont vendus au bon prix avec de très bons niveaux de qualité. En 2014, c’était l’année où on pouvait acheter des grands crus, y compris des 1ers crus. Ils étaient à un prix raisonnables ».

« 2015 et 2016 sont des années plus cotées, plus chères, et c’est normal. Car en 2016, on va avoir beaucoup de gens qui vont s’intéresser à ce millésime. On le voit, en tant que président de l’Union des Grands Crus, on a déjà 6500 inscrits, professionnels du monde entier, contre 4500 précédemment. Ca peut créer une forte demande. Après les propriétaires de châteaux devront faire extrêmement attention et il y a un avantage très marqué sur ce millésime, c’est qu’on a fait de la production, un certain volume. Et quand un propriétaire a fait un certain volume, il doit vendre au bon prix, sinon le marché ne lui prendra pas. Parce que dans un marché comme celui-là, comme il y a du vin, eh bien on ira acheter chez le voisin.

« Donc je suis assez confiant sur la mise en marché de ce 2016. Sur les 122 crus présentés ce matin à l »Union des Grands Crus, je peux déjà vous dire qu’il y en a déjà cent qui ne seront pas chers ».

03 Avr

Un bel engouement autour du millésime 2016 : 6500 professionnels dans les propriétés

A millésime exceptionnel, fréquentation exceptionnelle. Ce sont pas moins de 6500 personnes inscrites auprès de l’Union des Grands Crus de Bordeaux qui vont participer à la dégustation des primeurs toute cette semaine. L’UGCB a ouvert le bal au Hangar 14 et les Pessac-Léognan au château La Louvière. Les premières réactions vont de l’enthousiasme à la peur de voir grimper quelque peu les prix.

Le démarrage des primeurs a eu lieu ce matin à 9h30 à la Louvière dans le brouillard © JPS

Le démarrage des primeurs a eu lieu ce matin à 9h30 à la Louvière dans le brouillard © JPS

10 heures, au château la Louvière tout doucement le brouillard se lève sur la fabuleuse chartreuse achetée par André Lurton. C’est dans cet endroit magique que va se déguster le millésime 2016 : 42 propriétés en blanc et 53 en rouge.

Déjà , les premières réactions fusent sur les blancs : « on a dégusté de bonnes choses, on est assez satisfait parce qu’on pensait que les blancs manqueraient d’acidité, mais c’est très joli ce qu’on a goûté jusque là », m’explique Hervé Freychet du restaurant le Pince Oreilles.

Là, j’étais en train de déguster Larrivet-Haut Brion blanc avec beaucoup de matière, belle fraîcheur et une belle attaque, ça va être un très grand millésime, ce 2016″ renchérit Mathieu Garcia négociant de Sovex à Carbon-Blanc en Gironde.

Vincent Cruège, un oenologue à qui le 2016 a donné le sourire © JPS

Vincent Cruège, un oenologue à qui le 2016 a donné le sourire © JPS

Un blanc qui fait parler de lui, mais ce n’est rien en comparaison du rouge ! Les raisins ont subi la sécheresse cette été, fort heureusement les matinées fraîches et petites pluies de septembre ont permis à ce millésime d’être récolté tardivement et d’arriver à la parfaite maturation.

« On a eu les 2015 qui étaient bien concentrés, 2016 sera un millésime beaucoup plus frais et de garde aussi », explique Didier Gigot du restaurant le Petit Bonneval à Pérignat les Sarliève dans le Puy-de-Dôme.

On est dans un très bon niveau, en  même temps c’est très aromatique et c’est très charnu, ce sont les deux pieds sur lesquels on peut avancer pour les rouges », Laurent Cogombles président du syndicat des Pessac-Léognan.

En rouge, un millésime qui fait déjà couler beaucoup d'encre © JPS

En rouge, un millésime qui fait déjà couler beaucoup d’encre © JPS

A ne pas s’y tromper, si les restaurateurs, négociants, cavistes sont venus en masse, en plus des traditionnels critiques, c’est parce que ce millésime est prometteur et le marché confiant pour ces vins qui seront livrés dans 2 ans.

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Eric Galan, de la société de négoce Jean Merlaut © JPS

Il a tout pour être aussi bien qu’un 2009-2010 voir plus, le consommateur aura un très grand bonheur à ouvrir ces bouteilles dans 5-10 ans voire au-delà, il a un très grand potentiel de conservation » Eric Galan société de négoce Jean Merlaut

La semaine des primeurs c'est jusqu'à jeudi dans le bordelais © JPS

La semaine des primeurs c’est jusqu’à jeudi dans le bordelais © JPS

Certains négociants pensent que les prix ne devraient pas trop augmenter, pas plus de 10 à 20 % ou rester stables. Hormis quelques exceptions, les envolées de folie ne devraient pas être légion à Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot. Montage Corine Berge :

02 Avr

1987-2017 : Pessac-Léognan célèbre les 30 ans de son appellation

A la veille de célébrer le grand millésime 2016, 53 châteaux de l’appellation fêtaient, ce dimanche soir, les 30 ans de l’AOC Pessac-Léognan, au Palais de la Bourse à Bordeaux. 

Christine Delmas, Véronique Sanders (Haut-Bailly), Jean-Philippe Delmas (Haut-Brion), Séverine Bonnie (Malartic-Lagravière), Laurent Ciusnéros (Rouillac) et Emilie Gervoson (Larrivet-Haut Brion) © Jps

Christine Delmas, Véronique Sanders (Haut-Bailly), Jean-Philippe Delmas (Haut-Brion), Séverine Bonnie (Malartic-Lagravière), Laurent Cisnéros (Rouillac), Emilie Gervoson (Larrivet-Haut Brion) et Eric Perrin (Carbonnieux) © Jps

« C’était le 9 septembre 1987, je me vois encore avec André Lurton à ouvrir une bouteille de champagne… », me confie Francis Boutemy (le Grand Maître du Grand Conseil Du Vin De Bordeaux) qui a une pensée émue pour ce jour où l’appellation a été lancée.

Francis Boutemy, Yann La Goaster (Fédé des Grands Vins de Bordeaux), Laurent Cogombles (syndicat des Pessac-Léognan et Allan Sichel Président du Civb) © JPS

Francis Boutemy, Yann Le Goaster (directeur Fédé des Grands Vins de Bordeaux), Laurent Cogombles (syndicat des Pessac-Léognan) et Allan Sichel (Président du Civb) © JPS

Il aurait voulu qu’André Lurton soit là ce soir, comme bon nombre de propriétaires de Pessac-Léognan, mais André est aujourd’hui quelque peu âgé.

Pour autant ses enfants Christine et François Lurton sont là. Eux aussi éprouvent une véritable émotion :

Allan Sichel président du CIVB, Christine et François Lurton © JPS

Allan Sichel, président du CIVB, Christine et François Lurton © JPS

On est tous très fier, dans la famille, du travail qu’il a fait, c’était 8 heures de travail par jour et cela a duré près de 10 ans » François Lurton.

Et François le fils aîné de rappeler : « pendant qu’il faisait les Pessac, moi je gérais la boîte, et après il est revenu…Je me rappelle aussi qu’il a voulu lancer ce logo, qu’il a imposé avec un encadré et il y est parvenu. Du coup, il fallait refaire toutes les étiquettes… »

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L’appellation ne s’est pas faite comme un claquement de doigt, il y a eu une longue évolution et au préalable « la création par mon grand-père des Hautes Graves (Jacques Guillemaud, à la tête à l’époque de Larrivet Haut-Brion). Mon grand-père est tombé malade et André Lurton a pris la suite. Il y avait aussi deux fortes personnalités qui se faisaient face entre Pierre Guignard, d’un côté, et André Lurton de l’autre côté. Des enquêtes ont été faites par l’INAO pour la création de cette appellation, et elle a été créée par un décrêt de Jacques Chirac », ajoute Francis Boutemy.

« L’appellation a tout de suite été dynamique : quand il y avait une manifestation à Bordeaux ou à Bruxelles, tout le monde venait. Il y avait une équipe de jeunes dynamiques, comme aujourd’hui, avec l’arrivée des Kressmann ou des Bernard ».

Aujourd’hui les Pessac-Léognan rassemblent 70 châteaux dont 53 étaient représentés hier soir, 1800 hectares (300 en blancs et 1500 en rouges).

Il y a beaucoup d’avenir et d’enthousiasme, nous sommes investis comme dans une équipe de basket », Laurent Cogombles président du Syndicat des Pessac-Léognan.

Laurent Cogombles avait succédé à André Lurton à la tâte du syndicat, avec Chhrsitine et François © JPS

Laurent Cogombles avait succédé à André Lurton à la tête du syndicat, avec Christine et François © JPS

« On a eu une croissance exceptionnelle, car on est parti de rien. On continue à travailler à l’international, pour avancer encore, il y a un vrai dynamisme », complète Laurent Cogombles.

José Ruiz et ses amis chefs © JPS

José Ruiz et ses amis chefs © JPS

Les Pessac-Léognan montrent leur enthousiasme à travers deux propriétés qui cette année vont s’illustrer : le château Malartic-Lagravière qui célèbre en même temps les 20 ans de l’acquisition par la famille Bonnie, il va d’ailleurs organiser la prochaine Fête de la Fleur : « pour ces 20 ans on a un super millésime, on est vraiment ravi » commente Séverine Bonnie.

Et puis il y a le château Carbonnieux qui va ouvrir le bal en organisant la première soirée inaugurale de Vinexpo. Eric Perrin rappelle que son château détenu avec son frère Philibert et sa soeur Christine avait déjà organisé une de ces grandes soirées en 1995, leur père Anthony était encore présent à l’époque.Une soirée où de nombreux flacons du millésime 2012 étaient offerts à la dégustation et des millésimes plus anciens, avec un cocktail préparés par des chefs girondins, sous la baguette des Affamés menés par José Ruiz.

Olivier Bernard au centre, quel voix ! © JPS

L’ensemble des propriétaires de l’appellation Pessac-Léognan, chantant joyeux anniversaire © JPS

Et comme un anniversaire, ça se marque, l’ensemble des propriétaires ont pu souffler les bougies et entonner « Joyeux Anniversaire Pessac-Léognan », avec un Olivier Bernard chantant plus fort que les autres, preuve qu’à Domaine de Chevalier, outre ses grands vins, il y a aussi un grand ambassadeur des Pessac-Léognan. Ce n’est pas pour rien qu’il est aussi président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux !

Joyeux anniversaire Pessac-Léognan :

« Bordeaux, la métamorphose » : le magazine sur les nouveaux chais

En 1855, Bordeaux a acquis une notoriété mondiale avec le classement de ses châteaux. Un siècle et demi plus tard, la légende continue avec ses nouveaux chais. Tour d’horizon des chais de dernière génération livrés à l’occasion des primeurs de Bordeaux et de certains autres qui depuis 5 ans font parler d’eux.

Sophie, Yann et Nathalie Schÿler, les propriétaires, ce vendredi 31 mars, lors de l'inauguration du nouveau chai du château Kirwan © Jean-Pierre Stahl

Sophie, Yann et Nathalie Schÿler, les propriétaires, ce vendredi 31 mars, lors de l’inauguration du nouveau chai du château Kirwan © Jean-Pierre Stahl

A COMME ANGELUS

En 10 ans, on peut considérer que les châteaux ont encore muté. S’il fallait commencer par le commencement, ce serait la lettre A comme Angélus. La métamorphose a été totale. Des travaux gigantesques lancés par Hubert de Boüard et Jean-Bernard Grenier, avec aujourd’hui une nouvelle génération aux commandes Stéphanie de Boüard-Rivoal et Thierry Grenié-de Boüard. Angélus a été inauguré fin mars 2014, et consacré en 2012 en tant que  1er grand cru classé A de Saint-Emilion.

Près de 1100 barriques peuvent être accueillies ici © Jean-Pierre stahl

Près de 1100 barriques peuvent être accueillies dans le chai de Calon Ségur © JPS

UNE SALVE D’INAUGURATIONS DANS LE MEDOC

Mais les châteaux qui font l’actualité cette année pour les primeurs sont plûtôt rive gauche, dans le Médoc avec Calon Ségur (3e cc de Saint-Estèphe), qui a inauguré ses nouveaux chais le 20 mars dernier, très récemment Kirwan (3e cc de Margaux) vendredi soir et Beychevelle (4e cc de Saint-Julien) hier soir.

Philippe Blanc, directeur du chateau Beychevelle, et le maître de chai du château © JPS

Philippe Blanc, directeur du chateau Beychevelle, et le maître de chai du château © JPS

Chacun y va de sa patte, de sa touche perso, avec des signes de reconnaissance en façade comme le pied de vigne gigantesque de Kirwan ou bien ces vagues ondulées à Beychevelle, il y a aussi ce sanctuaire ce long tunnel à Calon qui va conserver les plus belles bouteilles de la propriété.

Cet élan de talents n’est pas prêt de s’arrêter, d’autres chais sont déjà annoncés comme celui de Lynch-Bages qui sera réalisé par Chien Chung Pei dont le père a signé la Pyramide du Louvre à Paris, rien que cela. Et c’est sans parler de Margaux, Talbot, Gloria et autres Cos d’Estournel qui ont aussi voulu marquer d’un signe architectural fort leur restructuration ces dernières années.

 

Henrique Da Costa des Vignobles Perse devant la façade de château Pavie © JPS

Henrique Da Costa des Vignobles Perse devant la façade de château Pavie © JPS

DE GRANDES SIGNATURES AUSSI RIVE DROITE

Il y a toutefois des points communs et des passerelles (en inox), entre la rive gauche et la rive droite, on peut ainsi retrouver des signatures communes comme celle d’Arnaud Boulain à Beychevelle comme à Angélus, ou encore les cuves en béton de Kirwan qui comme celles de Cheval Blanc ont été réalisées en Italie.

Cheval Blanc et la vague de Christian de Portzamparc pour le nouveau chai à Saint-Emilion © JPS

Cheval Blanc et la vague de Christian de Portzamparc pour le nouveau chai à Saint-Emilion © JPS

 JEAN NOUVEL ET PHILIPPE STARCK, DES NOMS QUI FONT PARLER

Cheval Blanc (1er cc A de Saint-Emilion) puis La Dominique (cc de Saint-Emilion) ont été les projets sans doute les plus osés de cette dernière décennie à Saint-Emilion. C’est une vague qu’a souhaité créer Christian de Portzamparc au mythique château Cheval Blanc, un véritable exploit car la végétation sur le toit fait que ce chai se fond dans son environnement.

Juste à côté Jean Nouvel a joué sur 6 nuances de rouge avec son chai du château la Dominique qui est venu se poser dans la cour intérieure du château en pierre acheté en 1969 par Clément Fayat. Un château qui a explosé au niveau oenotouristique avec 10 à 12000 visites payantes par an et 50000 personnes qui viennent déjeûner et admirer la vue depuis le restaurant « la Terrasse Rouge ».

Le cuvier de la Dominique livré en 2014 © JPS

Le cuvier de la Dominique livré en 2014 © JPS

LIGNES EPUREES

Des chais, qui bien sûr conservent leur objectif premier de vinifier avec des cuviers dignes de Stark Trek, (« vitesse lumière capitaine Kirk »), baignés de lumière tant à la Dominique qu’à Beychevelle.

Le nouveau chai Clinet et Ronan by Clinet à Pomerol © JPS

Le nouveau chai Clinet et Ronan by Clinet à Pomerol © JPS

Des chais résolument modernes comme ceux des 2000 m2 de Clinet finalisés en 2015, avec un bardage bois qui se fond parfaitement dans paysage.

Ronan Laborde présente ses nouvelles installations qui peuvent contenir 900000 bouteilles © JPS

Ronan Laborde présente ses nouvelles installations qui peuvent contenir 900000 bouteilles © JPS

Ici l’objectif pour Ronan Laborde est clair de souhaiter se diversifier et développer une marque de Bordeaux Ronan By Clinet depuis Pomerol.

les vieilles arcades de l'ancienne gare d'Orléans de Bordeaux

Le chai d’élevage de château Pavie réalisé à partir des vieilles arcades de l’ancienne gare d’Orléans à Bordeaux © JPS

Mais le fin du fin, c’est encore l’idée de Gérard Perse en 1998, d’acquérir les vieilles arcades de l’ancienne gare d’Orléans de Bordeaux pour en faire un chai sur deux niveau à Pavie et tout refaire en 2013 à partir de ce chai historique, avec l’architecte Pinto.

Philippe Starck, le jour de l'inauguration du chai des Carmes Haut-Brion le 24 juin 2016 © JPS

Philippe Starck, le jour de l’inauguration du chai des Carmes Haut-Brion le 24 juin 2016 © JPS

Certains sont totalement novateurs à l’image des Carmes Haut-Brion qui a inauguré son chai signé par l’architecte Luc-Arsène Henry et le designer Philippe Starck lors de Bordeaux Fête le Vin 2016 : « pour moi, c’est la lame d’une charrue, qui est en train de rentrer dans la terre, dans l’eau, d’ouvrir la terre pour faire accoucher ce mystère qu’est le vin. » 

Regardez le magazine « Bordeaux,  la métamorphose » sur ses nouveaux chais par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Christophe Varone et Emmanuel Cremese :

01 Avr

C’est reparti pour le marché gourmand du dimanche, demain au Saint-James à Bouliac

C’est devenu un rituel. Celui du bon goût, du bien manger avec des produits sains, mis en valeur au quotidien par le chef Nicolas Magie, au Saint-James à Bouliac. Un marché gourmand à découvrir demain matin, si ce n’est pas déjà fait.

Le staff du Saint-James avec au centrele chef pâtissier Sébastien Bertin, le directeur Anthony Torkington et Nicolas Magie le chef cuisinier du Saint-James © Jean-Pierre Stahl

Le staff du Saint-James avec au centre le chef pâtissier Sébastien Bertin, le directeur Anthony Torkington et Nicolas Magie le chef cuisinier du Saint-James © Jean-Pierre Stahl

Sélectionner ses produits parmi les meilleurs de chaque catégorie, échanger directement avec les producteurs, recevoir les conseils de Chefs étoilés : c’est ce que propose le Marché des Producteurs, lancé par le Chef étoilé du Relais & Châteaux le Saint-James, Nicolas Magie depuis quelques éditions déjà. 

Un cuisinier raisonné fonctionne selon la saisonnalité, c’est pourquoi le Chef propose de renouveler cet événement quatre dimanches par an, de 9h à 13h, au gré des saisons. Alors en ce dimanche de Printemps venez découvrir les produits de saison.

Un marché ouvert à tous les épicutiens et amateurs de bonnes choses.

31 Mar

Michel Rolland sur le millésime 2016 :  » jamais nous n’avons vu un millésime comme celui-là ! »

« Vous savez quoi, vous avez énormément de chance ! » Le célèbre oenologue Michel Rolland dévoile son analyse sur le 2016 et va présenter les vins qu’il conseille la semaine prochaine, lors de la dégustation des Clés de Châteaux.

Michel Rolland, 30 ans de carrière en parallèle et d'amitié avec Robert Parker © Jean-Pierre Stahl

Michel Rolland, super content du 2016 © Jean-Pierre Stahl

« Je suis oenologue depuis 44 millésimes, jamais, vous m’entendez, jamais nous n’avons vu un millésime comme celui-là ! »

« Un début d’année à peu près apocalytique. De la pluie, comme nous n’avions jamais eu à Bordeaux, entre le mois de janvier et le mois de juin. Un mois de juin en demi-teinte. Un mois de juillet exceptionnellement sec. Pas une goutte d’eau ! Un mois d’août dramatiquement sec. Pas une goutte d’eau. »

« Nous pensions tous que la sécheresse, après le déluge, allait nous amener une catastrophe…à cause de ce changement climatique. Et finalement, de la pluie au 13 ou 14 septembre, plusieurs dizaines de millimètres font que ce millésime peut arriver à aboutissement ».

« Nous avons au résultat, une maturité que nous n’avons jamais connue, de qualités de raisins que nous n’avons jamais connues, ceci associé à une précision et une qualité de travail que nous n’avons jamais connues, car 25 ans auparavant nous n’étions pas capables de faire la sélection, la vinification, de faire autant de choses que nous avons pu faire pour ces raisins en 2016″.

« C’est le millésime, à la fois miraculé, mais aussi le résultat exceptionnel de la nouvelle technologie. Donc le 2016, c’est exceptionnel, du nord au sud, en rive droite, en rive gauche, c’est partout. Je crois que c’est le millésime que la nature et la technologie nous ont permis de réaliser ».

« Nous sommes contents et ravis de vous le présenter, car jamais nous n’avons eu l’occasion de présenter un millésime de cette qualité ! »

« Pour cela, nous avons associé des chefs, car la cuisine, c’est la meilleure façon de présenter des vins. Ils sont tous de très très grande qualité. Et nous sommes ravis de vous présenter durant cette semaine des primeurs des chefs et des vins que nous avons rarement eus. Je vous souhaiter une très très bonne semaine des primeurs et j’espère que vous en garderez un souvenir inoubliable »

Regardez l’analyse de Michel Rolland par Les Clés de Châteaux :

Des primeurs étoilés : 4 chefs vont parrainer les primeurs des « Clés de Châteaux » à la Dominique

Ce sera un moment intense de cette campagne des primeurs. Pour ce millésime 2016 exceptionnel, 200 vins conseillés par Dany et Michel Rolland seront proposés à la dégustation à la Dominique. Chaque jour un chef de renom préparera le déjeuner.

© Les 4 chefs présents à l'événement des Clés de Châteaux, Piège, Gagnaire, Lignac et

C’est la 7e édition des Clés de Châteaux. 200 vins de la région et quelques étrangers seront présentés par l’équipe des œnologues de Michel Rolland, dans le somptueux cuvier du Château La Dominique.

A millésime exceptionnel, événement exceptionnel… Cette année 4 chefs étoilés sont les invités : Jean-François Piège, Pierre Gagnaire, Cyril Lignac et Alain Dutournier . Ils vont signer un plat du menu de la Terrasse Rouge, la table du Château La Dominique. Une parenthèse gastronomique dans la campagne primeurs 2016, des parrains de renom pour accueillir, ensemble, ce nouveau millésime hors norme !

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Pour en savoir plus www.lesclesdechateaux.com

29 Mar

Un gigantesque pied de vigne découpé au laser projette Kirwan dans le XXIe siècle

Vendredi soir, Kirwan se met sur son 31. C’est en effet en ce 31 mars que ce château du XVIIIe va passer dans le XXIe siècle avec l’inauguration de son nouveau chai, confié au cabinet bordelais A3A, avec l’une des façades les plus originales du moment : un pied de vigne démesuré dont les feuilles ont été remplacées par des mots du monde du vin.

Sophie, Yann et Nathalie Schÿler, les propriétaires, ce vendredi 31 mars, lors de l'inauguration du nouveau chai du château Kirwan © Jean-Pierre Stahl

Sophie, Yann et Nathalie Schÿler, les propriétaires, ce vendredi 31 mars, lors de l’inauguration du nouveau chai du château Kirwan © Jean-Pierre Stahl

Cette oeuvre va faire couler beaucoup d’encre dans les semaines, mois et années à venir. C’est bien vu et de bon ton. Un gigantesque pied de vigne en acier inoxydable, découpé par le feu du laser, avec des mots rappelant Kirwan, les propriétaires les Schÿler (depuis 1926 dans la famille), l’appellation Margaux, mais aussi tout le vocabulaire autour du monde du vin et notamment les cépages que l’on retrouve dans ce 3e cru classé en 1855.

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L’oeuvre de Anatoly et Kinga Stolnikoff, un gigantesque pied de vigne en inox inoxydable, à l’entrée du nouveau chai de Kirwan © Jean-Pierre Stahl

Cette imposante façade est signée par Anatoly et Kinga Stolnikoff. Ils réinterprètent ici « l’histoire de Noé, inventeur de la vigne et du premier tastevin. »

37 cuves béton en forme de tulipes © JPS

37 cuves béton en forme de tulipes © JPS

« Vous pouvez voir un très grand pied de vigne, très robuste, très enraciné, qui va symboliser toute la vie de la propriété, le passé, le présent mais surtout le futur puisque c’est une oeuvre très contemporaine réalisée par un artiste russe et son épouse, Anatoly et Kinga Stolnikoff, qui a été faite exprès pour cette façade. C’est un symbole pour moi, le matériau utilisé est de l’inox, un matériau très robuste, puissant, qui correspond tout-à-fait aux caractéristiques des vins de Kirwan et de Margaux. Et en même, temps quand on le regarde de loin, c’est de la dentelle, c’est fin, c’est élégant et c’est tout ce que les vins de Margaux savent nous offrir… » explique Nathalie Schÿler co-propriétaire du château Kirwan.

Philippe Delfaut, directeur de Kirwan, et Nathalie Schÿler, co-propriétaire © JPS

Philippe Delfaut, directeur de Kirwan, et Nathalie Schÿler, co-propriétaire © JPS

Sur les ramifications, apparence et saveurs du vin donnent une image de feuillage au loin, mais dès que l’on s’en rapproche, les mots se révèlent tels des senteurs d’un divin nectar.

Après 24 mois de travaux, Kirwan s’est doté d’un nouvel outil de production. Un nouveau chai imbriqué entre deux vieilles bâtisses. Un défi d’archis, signé Caroline Marly et Guy Troprès du cabinet A3A, aux lignes contemporaines au centre avec une charpente remarquable et une toiture zinguée à facettes.

Le chai d'élevage du château Kirwan © JPS

Le chai d’élevage du château Kirwan © JPS

A l’intérieur, c’est un nouveau festival de lignes épurées dans le nouveau cuvier avec 37 cuves en béton en forme de tulipes fabriquées sur mesure en Italie avec une ingéniosité de technologie incorporée, permettant des vinifications douces.

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« On veut faire de plus en plus un travail de précision » commente Philippe Delfaut directeur général de Kirwan ; « et à partir de notre terroir, dont on connaît les potentialités, les qualités, nous sommes capables de vinifier très séparément nos unités parcellaires et unités de sol. Donc 37 hectares, 37 cuves. »

Dans ce nouveau concept, il y a également de nouveaux espaces de réception pour particuliers ou entreprises, avec une salle panoramique de 80 m2 à la double vue, et sur le vignoble, et sur le chai à barriques, sans compter également la salle de l’orangerie de 220 m2 réalisée précédemment. Car Kirwan a été pionnier à Bordeaux dans l’oenotourisme, ce depuis 1995.

Vinexpo lèvera le voile sur l’impact du Brexit pour la filière du vin et des spiritueux

Alors que l’activation de l’article 50 du traité de Lisbonne est officialisée ce mercredi et ouvre deux années de négociations, VINEXPO a identifié cinq grands enjeux pour la filière du vin et des spiritueux auxquels il tentera de répondre lors de son salon à Bordeaux en juin prochain.

Londres et le marché britannique : un avenir pour les vins européens ? © JPS

Londres et le marché britannique : un avenir pour les vins européens ? © JPS

Une conférence au Parc des Expositions de Bordeaux se déroulera le mardi 20 juin à 16h.  5 thèmes seront évoqués autour des défis à relever pour le Royaume-Uni:

  • mise à jour des accords commerciaux
  • principaux défis pour l’industrie du vin et des spiritueux : l’impact sur le marché britannique en termes de droits, de prix à la consommation et de distribution
  • le Royaume-Uni va t il perdre son leadership ?
  • Quelles sont les opportunités pour le duty free ?
  • Protection des zones d’appellation

La conférence s’ouvrira sur une analyse des accords commerciaux en cours dans l’Union Européenne sur les importations, les exportations et les tarifs des vins et spiritueux.

Plus de 48 000 producteurs et acheteurs de vins de 150 pays sont attendus à Vinexpo Bordeaux. Les incertitudes liées à l’impact du Brexit sur les conditions commerciales, les prix et les sources d’approvisionnement seront au cœur des débats et négociations.

Jane Anson, journaliste spécialisée dans le vin animera cette conférence à Vinexpo Bordeaux, elle a déclaré : « Comme le Royaume-Uni est le deuxième plus grand marché de vins importés au monde et également un grand exportateur de spiritueux, le défi soulevé par le Brexit est aussi important pour le Royaume-Uni que pour l’Italie, la France, l’Espagne et ailleurs dans le monde. »

Pour Guillaume Deglise, Directeur général de Vinexpo : «Dans un contexte plus large, parmi nos 48 000 participants, il y aura des producteurs et acheteurs hors zone tarifaire de l’UE qui considèrent le Brexit comme une opportunité de pénétrer le marché du vin et des spiritueux britannique. »

La valeur des importations de vin au Royaume-Uni s’est élevée à près de 28 milliards de livres sterling en 2015 selon les données de l’étude Vinexpo/IWSR; les importations en volume devraient ralentir au cours des 5 prochaines années.Les exportations de l’ensemble des spiritueux du Royaume-Uni ont atteint 4,9 milliards de livres sterling selon la Wine and Spirit Trade Association, essentiellement portées par les exporations de whisky écossais.

Avec Vinexpo.

28 Mar

Beychevelle inaugure samedi son nouveau chai signé Arnaud Boulain

C’est avant tout un chai à la pointe de la technologie. Un chai aux formes cubiques et aux grands vitrages bercés de vagues pour rappeler la tradition historique où les bateaux affalaient leurs voiles en signe d’allégeance au Duc d’Epernon, premier propriétaire du domaine.

Le nouveau chai, non loin des grilles d'entrée de château Beychevelle © JPS

Le nouveau chai, non loin des grilles d’entrée de château Beychevelle © JPS

Impossible de le louper. Il a accosté sur la route des châteaux juste à côté de la propriété historique de Beychevelle en AOC Saint-Julien.

Ce chai se veut « une invitation au voyage » car ici tout rappelle l’univers des voiles et des flots de l’estuaire de la Gironde au bout de la propriété. Ce chai est opérationnel depuis les vendanges du millésime 2016, et c’est tout naturellement pour lui rendre grâce qu’il va être inauguré ce samedi, pour la grande semaine des primeurs qui va s’ouvrir en suivant.

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18 MOIS DE TRAVAUX

« Les travaux ont été lancés en janvier 2015, afin que le chai soit opérationnel pour la vendange 2016 » explique Philippe Blanc, directeur du château Beychevelle, oenologue et ingénieur agronome. La décision de lancer un tel projet fut prise peu de temps après que le groupe Castel ait rejoint le groupe Suntury pour l’acquisitrion de Grands Millésimes de France, propriétaire de Beychevelle. L’objectif était de donner à cette figure de proue des châteaux de Saint-Julien un outil technique digne d’une volonté de faire un très grand vin.

« L’objectif était de faire un outil d’aujourd’hui mais aussi pour les 30 ans à venir. Donc forcément avec une touche très moderne, utile et agréable à travailler mais en même temps en faisant un bel objet en relation avec le château, un très beau château XVIIIe », selon Philippe Blanc.

Chais du Médoc 067

L’univers marin, l’univers de Beychevelle, qui va avec la mer, les voiles, les bateaux, on les retrouve sur les façades suite au travail réalisé par Arnaud Boulain, on retrouve ces pare-soleils qui rythment les façades en faisant une ondulation » Philippe Blanc directeur de Beychevelle.

UN CUVIER PARCELLAIRE

Ce sont 55 cuves tronconiques auxquelles 4 vont bientôt s’ajouter qui garnissent l’immense cuvier à la vue imprenable sur ses remarquables voisins, dont Branaire-Ducru. Des cuves de 73 à 105 et de 120 à 160 hectolitres, tout en inox, avec double épaisseur pour accueillir la production des 90 hectares de vignes. Ce nouveau cuvier permet une réduction des manipulations du vin et un traitement plus délicat. Des cuves correspondant aux parcelles, dégustées et vinifiées différemment, dans un souci de plus en plus prégnant de faire du sur mesure. Le chai à barriques qui peut contenir jusqu’à 1300 bordelaises, enterré permet d’ avoir une température naturelle pour la conservation du vin. A Beychevelle, ce sont 400000 à 430000 bouteilles qui sont produites sur les 3 vins rouges.

Philippe Blanc, directeur du chateau Beychevelle, et le maître de chai du château © JPS

Philippe Blanc, directeur du chateau Beychevelle, et Benoît Milhé, le maître de chai du château © JPS

ARNAUD BOULAIN ARCHITECTE

Comment permettre de fondre une telle masse avec le paysage environnant, un défi de taille pour un archi. Arnaud Boulain, de l’agence BPM Archiectes, a opté pour un vitrage clair qui laisse la lumière traverser l’espace, tout en ajoutant en façade ces vagues pour casser ces lignes droites, mais aussi rappeler l’histoire du domaine ancré depuis 5 siècles sur cette tradition d’affaler les voiles devant Beychevelle, en signe d’allégeance au premier Duc d’Epernon. Le “bateau du dragon” qui orne son étiquette est ainsi représenté en façade du nouveau chai et continue de provoquer un signe de ralliement auquel le marché chinois n’est pas indifférent et ferait même flamber les prix. Arnaud Boulain a également été à l’origine de projets pour les châteaux Bouscaut, Angélus, Pédesclaux et Ronan by Clinet.