La ville de Dijon et le groupe Eiffage ont dévoilé ce mardi les grands acteurs de la future Cité internationale de la gastronomie et du vin, dont l’ouverture est prévue en 2019, parmi lesquels figurent la prestigieuse école de cuisine Ferrandi ou encore l’hôtel Hilton.
« Il y avait une évidence à nous associer » à la création de la Cité internationale de Dijon, pour « associer la cuisine au vin, et notamment au vin de Bourgogne », a déclaré Grégoire Auzenat, directeur adjoint de l’école de cuisine Ferrandi lors d’une conférence de presse à Dijon. Le site bourguignon de l’école parisienne accueillera une centaine d’étudiants par an, autour de deux cursus, l’un lié aux métiers de la cuisine, l’autre aux métiers de la pâtisserie, a précisé M. Auzenat.
Le prestigieux établissement, fondé à Paris en 1920, accueille déjà depuis 2014 des étudiants sur son campus de Bordeaux.
Le projet prévoit aussi l’installation d’un hôtel 4 étoiles de la marque Curio by Hilton ainsi que plus de 4.500 m2 de commerces, deux cinémas ou encore un écoquartier de 540 logements, et compte avec la participation du chef triplement étoilé Eric Pras (« Maison Lameloise », à Chagny, en Saône-et-Loire).
Le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne aménagera une antenne de son école des vins et 1.700 m2 seront consacrés aux expositions. « Un tiers des touristes qui viennent en France font ce choix pour découvrir la cuisine et les vins.(…) Notre gastronomie est l’une de nos meilleures ambassadrices dans le monde », a souligné le président de la République François Hollande, présent mardi soir à Dijon.
Les travaux doivent démarrer « d’ici la fin de l’année », a précisé le directeur d’Eiffage Aménagement, Nicolas Gravit. Ils coûteront entre 150 et 200 millions d’euros et doivent générer quelque 600 emplois.
La ville de Dijon et le groupe Eiffage avaient signé en février 2016 le protocole de vente du terrain destiné à accueillir la Cité internationale de la gastronomie et du vin. Sa construction est prévue sur un site de 6,5 hectares en centre ville, là où se trouvait l’ancien hôpital général de Dijon qui a fermé en avril 2015.
Le réseau des Cités de la gastronomie lancé au printemps 2013 compte trois autres projets à Rungis, Lyon et Tours. La création de la Cité de la gastronomie est la mesure phare découlant de l’inscription par l’Unesco du « repas gastronomique des Français » au patrimoine de l’humanité en novembre 2010.
C’était hier une visite de propriété en bonne et du forme, sous la houlette de Laurent Dufau le gérant du domaine. Depuis son rachat en 2012, Calon Ségur, 3e grand cru classé 1855, s’est offert une cure de jouvence. Des travaux titanesques engagés tant au château que pour la partie technique. Calon Ségur a levé le voile hier sur ces transformations remarquables.
Le nouveau cuvier est déjà opérationnel depuis les vendanges 2016. Ce sont 2 ans de travaux qui ont été nécessaires pour en faire un formidable outil technique avec un nombre de cuves inox qui a doublé pour répondre à la sélection parcellaire.
Même si le volume total n’a pas augmenté, ce nouvel espace sur deux niveaux selon le principe du gravitaire offre un superbe outil de production à l’emplacement même de l’ancien chai « nous sommes aujourd’hui sur le site de l’ancien cuvier de vinification, nous savions que nous avions à disposition un espace carré, d’environ 1000 m2″explique Laurent Dufau
Cette cuverie répond aujourd’hui au besoin technique important qui est celui de la sélection parcellaire, pour cela il fallait de nombreuses cuves, 70 en agencement de demi-cercle concentrique » Laurent Dufau gérant de Calon Ségur
« On a une dizaine de tailles de cuves différentes qui permettent cette sélection parcellaire et même intra-parcellaire, de 25 à 120 hectolitres, en passant par du 35, 45, 55…. Nous sommes sur un terrain qui naturellement est en pente douce jusqu’au marais de Calon situé derrière la propriété , donc finalement on s’est installé en lieu et place de l’ancien cuvier, qui lui bénéficiait déjà d’un décaissement donc on a assez peu modifié la structure du sol à Calon. »
Mais il n’y a pas que cette cuverie qui est remarquable, un long tunnel de 35 mètres, véritable sanctuaire aux multiples cellules (non ce n’est pas Guantanamo !) s’apprête à recevoir les plus vieux flacons de la propriété. Le plafond ce cet endroit a été réalisé en vieux bois qui ont vécu et contenu du vin, une déambulation qui mène dans une autre grande salle et un escalier contenu dans un vieux foudre pour arriver au gigantesque chai à barriques.
Mille cent, c’est le nombre de barriques que peut accueillir le nouveau chai de première année, deux fois et demi plus grand que le précédent ! Un chai remarquable par l’alignement de ces bordelaises de 225 litres (300 bouteilles), par la précision et la justesse du choix des matériaux, reflétant l’élégance et la simplicité dans l’efficacité.
Et d’offrir à la dégustation en primeur le millésime 2016 des châteaux Capbern, Marquis de Calon Ségur et Calon Ségur. Après un hiver et un printemps plutôt humides, les conditions ont été optimales durant tout l’été pour le mûrissement des baies, avec des matinées fraîches et clémentes, sans parler des 30 mm de pluies bien venues en septembre… Les merlots ont pu être ramassés du 29 septembre au 4 octobre, les cabernets sauvignon et cabernet franc du 5 au 15 octobre, quant au petit verdot ce fut le 15 octobre. Pour Laurent Dufau et Vincent Millet, c’est véritablement l’un des grands millésimes de garde de ces dernières années.
Calon Ségur s’est engagé dans une restructuration globale de la propriété depuis son rachat 170 millions d’euros en 2012 à la famille Gasqueton (durant 120 ans dans la même famille) par la Société Suravenir, filiale de Crédit Mutul Arkéa, associée au groupe Videlot présidé par Jean-François Moueix (5% des parts).
Après ces transformations dans les chais, c’est au tour de la chartreuse du XVIIIe de subir une cure de jouvence, avec Alain de La Ville, architecte de Calon Ségur depuis 32 ans : son objectif est de « coller au lieu, sans faire d’esbroufe ni de clinquant. L’objet, c’est de comprendre l’esprit du lieu pour s’inscrire dans cette logique, s’inscrire dans cette trajectoire et permettre une évolution qui se fasse dans la continuité, non pas dans la rupture ».Pour l’heure, l’édifice a été entièrement déshabillé, les charpentes en partie refaites, des oeils de boeuf ont été restitués, tout devrait être terminé pour l’automne ou l’hiver prochain.
Les expéditions de champagne ont représenté un chiffre d’affaires global de 4,71 milliards d’euros en 2016, portées par « de nouveaux relais de croissance » sur le marché mondial, a annoncé dimanche l’interprofession champenoise.
« Le chiffre d’affaires 2016 constitue la seconde année record (4,71 milliards d’euros) après celui réalisé en 2015 (4,74 milliards d’euros), a déclaré le Comité Champagne, l’organe institutionnel de l’interprofession, dans un communiqué.
En valeur, « de nombreux pays confirment leur statut de relais de croissance, sur plusieurs continents: Amérique (+9,4% au Canada, +12% au Mexique), Afrique (+15,1% en Afrique du Sud), Océanie (+25,4% en Nouvelle-Zélande) ou Asie (+14,2% en Corée du Sud) », a-t-il détaillé.
L’année dernière, environ 306 millions de bouteilles de ce vin festif ont été expédiées dans le monde, soit une légère baisse en volume de 2,1% par rapport à 2015, selon cette même source. Plus de la moitié (près de 158 millions) des expéditions a concerné la France.
« Les consommateurs se tournent vers des cuvées toujours plus rares et plus prestigieuses », a indiqué le Comité Champagne pour expliquer que « le modèle de croissance » du champagne s’appuie sur la valorisation de cet effervescent inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Le champagne a continué sa croissance aux Etats-Unis (+6,3% en volume, +4,9% en valeur), première destination avec plus de 21,8 millions de cols expédiés. Dans l’Union européenne une croissance dynamique des ventes s’est confirmée: en Allemagne avec une hausse de 4,9%, en Italie (+4,3%), ou encore un rebond en Espagne (+2,2%).
A l’inverse, les expéditions ont dévissé au Brésil avec une chute de 21,9% en un an. Recul aussi au Portugal (-16,5%) et au Royaume-Uni(-8,7%), deuxième pays pour l’export de champagne, particulièrement scruté par le monde viticole champenois depuis l’annonce du Brexit.
C’était un presauque un grand bal, une valse du monde du vin, ce jeudi soir, pour la dégustation organisée par le château Petit Val, chez Jane de Boy en plein coeur de Bordeaux. De nombreux oenologues, des négociants, courtiers et représentants de la presse spécialisée ont pu découvrir et déguster le château Petit Val et Muse, dans les millésimes 2014, 2015 et 2016. Un château acquis par Jean-Louis Alloin, ancien dirigeant de l’entreprise de transport.
C’était l’événement de ce jeudi à Bordeaux, un lancement osé car en concurrence frontale avec la soirée d’inauguration de l’expo Bistrot à la Cité du Vin. Olivia et Jean-Louis Alloin avaient décidé de dévoiler leur château Petit Val au monde du vin, une opération longuement mûrie puisque l’achat de la propriété remonte à 2014.
J’ai été séduit par cette propriété d’un seul tenant, avec un sol propre à faire du bon vin, un chai bien entretenu et pas de travaux pour démarrer » Jean-Louis Alloin, propriétaire du château Petit Val.
Jean-Louis Alloin, c’est cet ancien chef d’entreprise à la tête d’une grosse boîte de transport éponyme : « on est passé de 3200 personnes à 5 personnes »plaisante-t-il. Il a en effet revendu son entreprise qu’il a dirigé pendant 40 ans pour assouvir son rêve avec son épouse de s’offrir un château de 12 hectares en Saint-Emilion Grand Cru.
Pour concrétiser leur rêve, les Alloin ont su trouver en David Liorit (consultant et vigneron) un magicien qui allait tirer vers le haut cette propriété : « cette propriété est plantée à 70% de merlot, 25% de cabernet franc et 5% de petit verdot que nous allons bientôt remplacer par 5% de malbec. Ce sont 12 hectares sur de sols sablo-argileux et argilo-calcaires parfaitement équilibrés. nous faisons aussi du riesling sur 30 ares. »
Près de 130 invités sont présents dans cet appartement-boutique atypique Jane de Boy, pour cette soirée de découverte des vins de la propriété : de nombreux professionnels du monde du vin (courtiers, négociants, sommeliers, cavistes…) mais aussi des journalistes, blogeurs, ainsi que quelques grands sportifs -des joeurs de UBB ou encore des tennismen comme Michaël Liodra, grand amateur de vin .
C’est donc l’occasion de déguster le rosé Rose du Val, un rosé pale comme ces rosés de Provence, mais aussi le Château Petit Val et Muse du Val (la cuvée prestige) dans les millésimes 2014, 2015 et 2016. Que du bon ou du très bon, avec de beaux arômes de fruits, pour un château qui risque de faire parler de lui dans les années à venir.
Des dégustations avec Olivier Caste d’OptiWine, qui était venu avec son concept de carafes de poches : des bouchons spéciaux qui permettent d’aérer le vin en quelques gestes et remplacent incroyablement les traditionnelles carafes.
L’homme d’affaires français Michel Reybier, propriétaire dans le vignoble bordelais du second grand cru classé 1855 Cos d’Estournel, a racheté le château Pomys limitrophe, une propriété de 12 hectares à Saint-Estèphe en Gironde. Un retour au sources pour recréer l’ensemble architectural souhaité par le fondateur, le « Maharadjah de Saint-Estèphe ».
« S’inscrivant dans une vision patrimoniale de Cos d’Estournel, l’acquisition du Château Pomys est une référence à l’histoire de la propriété. Elle vise à recréer l’ensemble architectural voulu par le fondateur », a indiqué le nouveau propriétaire dans un courriel à l’AFP sans préciser la date ni le montant du rachat.
« Situé à Saint-Estèphe dans le Médoc, à quelques centaines de mètres de Cos d’Estournel, le Château Pomys fait partie des biens hérités par Louis Gaspard d’Estournel en 1791. Surnommé le Maharadjah de Saint Estèphe », il résidait à Pomys, Cos étant consacré à l’activité viticole », a-t-il poursuivi.
Château Pomys, composé de 12 hectares de vignes, d’un hôtel de dix chambres et d’un restaurant, appartenait à la famille Arnaud depuis 1951, a précisé la Maison du vin de Saint-Estèphe sur son site internet. « En réunissant les deux éléments fondamentaux du domaine, la propriété retrouve enfin sa structure originale: Cos d’Estournel, palais dédié aux vins, et Pomys, chaleureuse demeure du fondateur », a conclu le château Cos d’Estournel, propriété de 91 hectares qui appartient depuis 2000 à Michel Reybier.
L’homme d’affaires français, ancien propriétaire du groupe Reybier (Jambon D’Aoste, Justin Bridou et Cochonou), possède plusieurs vignobles, notamment en Hongrie, et des hôtels en France et en Suisse. Il a également investi dans le domaine de la santé.
Le salon des Vignerons de Bordeaux continue d’attirer toujours plus de monde au Parc des Expositions. 1000 personnes de plus qu’en 2016 pour la seule journée de vendredi. Ce salon doit son succès aux rencontres en direct avec 300 vignerons et des milliers d’amateurs de vins. Il permet de faire découvrir la production de vignerons de toutes les régions viticoles de France.
Au gré des allées, on ne compte plus les chariots remplis de cartons et de caisses en bois.Les particuliers repartent avec la banane. Ce sont des grappes d’amis ou de gens de la même famille qui s’agglutinent pour venir déguster, mais sans bousculade, il y en aura pour tout le monde.
Ainsi Martial Pauliat est venu avec son fils Benjamin qui a d’ailleurs suivi des études en sommellerie à Poitiers, mais aussi avec ses beau-frères et amis Richard, Jacky et Patrick. Pour lui, c’est sa deuxième édition : « ce qui est bien, ce sont les échanges qu’on peut avoir avec ces vignerons. Tous les ans, on vient d’abord voir les producteurs que l’on connaît et on essaie d’étoffer et d’en découvrir d’autres.
Agnès Gleize, du Domaine La Croix-Sainte-Eulalie à Pierrerue dans l’Hérault confirme l’intérêt de ce salon de Bordeaux : « c’est un peu comme celui de Rennes, on a beaucoup de groupes, beaucoup de familles ».
Elle exploite une propriété de 32 hectares en AOC Saint-Chinian et propose des vins bien faits tant en blanc qu’en rouge sur le fruit, avec sa cuvée Clémence, fermentation et élevage en barrique de 500 litres. Des dégustations fort appréciées de ces cépages typiques de cette région en blanc (viognier, grenache blanc et roussane) ou en rouge (syrah grenache, mouvrède, carignan).
Ce qui plaît lors de ce salon, c’est véritablement la diversité des terroirs, des vins et de ceux qui les font. Il y a les grosses écuries bordelaises, bourguignonnes, mais aussi des vins de la vallée du Rhône, de Loire, mais aussi des vignobles plus petits qui retrouvent chaque année leurs aficionados et connaisseurs : ainsi Brigitte Clerc, rencontrée sur le stand de Pierre Richard, producteur de vins du Jura : depuis toute petite elle connaît et apprécie ces vins car originaire de Bourgogne, la région voisine. Son préféré ? « Le Vin Jaune, un vin blanc sec qui a de la puissance, au goût de noix. » Michel, son époux, originaire de Bordeaux reconnaît : « en tant que Bordelais, j’ai appris à aimer ses vins, il m’a donné des recettes, sur des fromages ou des suprêmes de volailles au vin jaune… »
Pierre Richard (homonyme de l’acteur, qui me confie que son père s’appelait aussi Jean Richard !) : « C’est vrai que cela demeure assez confidentiel, mais vu que les gens n’en retrouvent pas dans les commerces, cela marche bien pour nous ici. Nous avons beaucoup de gens qui reviennent et ça progresse petit à petit. »
Le salon des vignerons indépendants, 18e du nom, va faire le plein, puisqu’hier déjà on a enregistré 1000 entrées de plus que l’année dernière, une telle affluence, c’était super » commente Clément Jouannon, vigneron dans le Médoc.
« On avait fait 28 000 l’an dernier, on estime à 32 000 cette année, en tout cas on voulait dépasser le cap des 30 000 et là c’est acquis ! »ajoute Cédric Coubris, le Président des Vignerons Indépendants de Gironde. L’image du salon professionnel style Vinexpo est cassée, les gens ont bien compris que c’est le salon incontournable pour remplir sa cave. »
L’actrice Jennifer Lauret a remis le grand prix du Top Vin de l’Entre-Deux-Mers au château Haut-Rian. Une consécration pour la famille Dietrich, propriétaire du château de 80 hectares à Rions.
Depuis 12 ans , le concours récompense ou sanctionne les meilleurs vins de l’Entre-Deux-Mers. Cette année, le concours était organisé dans le cadre atypique de la Grande Poste de Bordeaux.
38 vins ont été présentés à un jury de 26 dégustateurs (32 dans le millésime 2016 et 6 da le millésime 2015 ayant fermenté et ayant été élevés en barriques); au terme de deux heures de dégustation, ce sont vingt vins qui ont été sélectionnés pour figurer sur la short list du Top Vin 2017.
Sur le podium, la palme est revenue au château Haut-Rian à Rions, propriété de Michel et Isabelle Dietrich, suivi de peu par le château Landereau à Sadirac et le Domaine de Ricaud à Saint-Laurent-du Bois. Félicitations aux lauréats.
2 ans de préparation pour 3 mois d’exposition. La Cité du Vin de Bordeaux est fière de vous dévoiler « Bistrot ! De Baudelaire à Picasso ». Une centaine d’oeuvres vous y attendent du 17 mars au 21 juin : de la peinture à la sculpture, de la poésie à la photographie et au cinéma, de la fin du XVIIIe siècle à nos jours.
« Le Bistrot ! », quasiment une religion. On y entre, on y commande, et à la fin on se confesse. Le bistrot est à la culture française un monument, un véritable pan de notre patrimoine bien de chez nous : la terrasse et le garçon de café en sont les piliers, sans compter ce comptoir ou ce zinc édifié tel un Arc de Triomphe dans chaque bistrot de France. Nombre de poètes, écrivains, peintres et photographes y ont trouvé leur inspiration au point de la coucher sur un bout de nappe comme Picasso, sur des pages ou des toiles blanches, comme Baudelaire ou Edouard Vuillard.
Ces lieux de convivialité ont toujours su rythmer la vie de dur labeur des ouvriers ou la tranquillité des bourgeois parisiens,encore inspirer ces artistes naissants.
« Derrière ce mot un peu synthétique, on parle de tous les débits de boissons : les cabarets, les bars à vins, estaminets, troquets, … enfin il y a plein de vocabulaire pour décrire ces lieux selon les époques » m’explique Laurence Chesnau-Dupin, directrice de la culture à la Fondation qui gère la Cité du Vin.
Regardez l’édition locale Bordeaux Métropole, spéciale exposition « Bistrot ! » réalisée par Jean-Pierre Stahl, Philippe Manoux Jean-Frédéric Garde, Véronique Lamartinère, Nicolas Guérin, Jean-Claude Aleu, montage Emilie Jeannot, mixage Jean-Marc Ceccaldi. Reportages avec Nicolas Pressigout, Thierry Julien, Olivier Pallas et Emilie Jeannot.
« On ouvre cette exposition avec un clin d’oeil au XVIIIe siècle, qui nous est proposé par l’artiste Eugène Fichel : en 1877, il a peint ce grand cabaret Ramponneau qui était extrêmement célèbre au XVIIIe siècle où se retrouvait la bonne société ou les classes plus populaires qui voulaient consommer du vin.A bas prix puisque les vins qui se trouvaient au-delà des barrières de l’octroi de Paris n’étaient pas frappés par les taxes qui touchaient les produits qui pénétraient dans la capitale. Il y a donc eu tout un tas de tavernes, de cabarets qui se sont développés en périphérie de Paris. »
Le XIXe, c’est vraiment la grande époque que l’on présente dans l’exposition, et le café s’est vraiment développé à ce moment-là car c’est un symbole de la vie moderne » Laurence Chesneau-Dupin directrice de la culture (Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin)
« Les artistes identifient bien les espaces emblématiques de ces cafés comme la terrasse, la salle, on a souvent le comptoir aussi, et il ne se jouent pas forcément les mêmes histoires, on n’y trouve pas non plus les mêmes personnes, car les bistrots sont ouverts sur des longues périodes dans la journée ».
« On a ces petites scènes de la belle époque où ces femmes prennent un verre en bonne compagnie sur les boulevards ou des cafés célèbres de l’époque comme le café de l’écrevisse, et ici on a une oeuvre extraordinaire un tableau d’Edouard Vuillard avec une composition très spéciale où les personnages sont ramassés dans l’angle te la partie basse du tableau. Et on voit cette joyeuse compagnie un peu bourgeoise qui partage probablement une coupe de champagne. »
Et les verres sont de Bohême et les buveurs en sont aussi », Victor Hugo
Au XIXe siècle, le café reste un seul souvent réservé aux hommes, où les femmes ne vont que lorsqu’elles elles sont accompagnées. « Là, on est à une époque de basculement avec La Petite Lina de 1907, un tableau de Charles Camoin…On est à l’époque où on commence à tolérer qu’une femme puisse se rendre au café seule, mais ça reste encore un peu aventureux », continue à expliquer Laurence Chesneau-Dupin.
« On ne sait pas si cette petite Lina qui a le regard un peu perdu dans le vague, avec son petit verre de vin ou d’apéritif, il est difficile de savoir si c’est une prostituée qui attend son client ou qui se lamente sur son sort, ou si c’est une jeune femme qui a lu la correspondance de son amoureux par exemple, en tout cas Camoin l’a peinte avec beaucoup de tendresse et il fait partie de ce mouvement artistique des Fauves qui se caractérise par cette touche très colorée et qui essaie d’insuffler quelque chose de très vivant dans ses toiles. »
Le comptoir d’un café est le parlement du peuple », Honoré de Balzac.
Le visiteur va pouvoir déambuler à travers 4 sections thématiques de ces lieux mythiques d' »atmophère, atmosphère » à « l’ivresse à deux sous », en passant par les « magnétismes » et une « bohème de rêve ». Une centaine d’oeuvres à découvrir avec de fabuleuses photos aussi de Robert Doisneau et de Henri Cartier Bresson, mais aussi des extraits de cinéma comme « Garçon » de Claude Sautet en 1983 ou « Before Sunset » de Richard Linklater en 2004.
Vider une bouteille avec quelqu’un, c’est une manière pudique de se dire d’amitié. Il faudrait que les bistrots aient un parfum d’éternité », Jean Carmet.
Il y a aussi ce fameux lapin (vêtu d’une redingote verte et d’une écharpe rouge s’échappant de la marmite qui lui était destinée)qui fut quasiment une relique de Montmartre : « Ici, on est devant un haut lieu de la vie montmartroise puisqu’il s’agit de l’enseigne du Cabaret Au Lapin Agile.C’est un cabaret qui fut créé au XIXe siècle et c’est le seul cabaret de l’époque qui existe encore… encore en activité. C’est une oeuvre très joyeuse avec un lapin qui jaillit de cette casserole et qui bandit sa bouteille de vin. C’est un lieu qui était très prisé par les artistes, très fréquenté par eux, aussi bien par Toulouse-Lautrec que par Picasso. L’auteur de cette enseigne s’appelle André Gill et à la demande de la propriétaire du cabaret à l’époque, il a peint ce lapin et c’est lui d’ailleurs qui a donné son nom au cabaret puisqu’il avait signé son oeuvre A. Gill et donc c’est devenu l’enseigne du le Lapin Agile ».
Charles Baudelaire a pas mal écrit sur le vin, sans doute une source d’inspiration, pour lui comme pour d’autres : « Boire du vin, c’est boire du génie » ou encore » « N’est-il pas raisonnable de penser que les gens qui ne boivent jamais de vin sont des imbéciles ou des hypocrites. Des imbéciles, c’est-à-dire ne connaissent ni la nature, ni l’homme… Des hypocrites, c’est-à-dire des gourmands honteux des fanfarons de sobriété, buvant en cachette ou ayant quelque vin occulte… Un homme qui ne boit que de l’eau a un secret à cacher à ses semblables. »
Regardez ce petit teaser réalisé par la société de production La Pompadour pour la Cité du Vin(la Cité du Vin a été conçue par X-TU Architects – scénographie du Parcours Permanent CassonMann)
(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, une obligation légale que n’a pas connue Charles Baudelaire)
Vinexpo renoue avec une destination et un marché bien mûr : New-York. Un nouveau salon qui s’ajoute aux autres Bordeaux, Hong-Kong et Tokyo. La première édition aura lieu les 5 et 6 mars 2018. Vinexpo qui avait déjà testé New-York en 2002 et Chicago en 2004 va de nouveau travailler le marché américain, premier consommateur de vins au Monde.
Les Etats-Unis sont véritablement le marché le plus porteur avec celui de la Chine, à l’heure actuelle. Il s’agit du premier pays consommateur de vins au Monde. Dans ce pays où la distribution de vins et spiritueux est en constante évolution, Vinexpo offre aux exposants l’opportunité de rencontrer les différents acteurs du marché américain, avec un format de deux jours et un tarif accessible à partir de $5000. Une nouvelle dynamique pour répondre aux attentes tant des acheteurs que des producteurs, à destination du marché américain.
Etre un tremplin pour le succès de nos clients sur ce marché porteur était pour Vinexpo une évidence mais nous devions le faire uniquement en étant certains de pouvoir garantir efficacité et réussite.Aujourd’hui nous sommes prêts !» Guillaume Deglise directeur général de Vinexpo.
Désormais, Vinexpo est la seule marque internationale indépendante, dédiée à l’univers du vin et des spiritueux, à couvrir les trois principaux continents de consommation. Vinexpo New York sera organisé, chaque année, en association avec la société américaine Diversified Communications, l’un des leaders de l’événementiel aux USA.
L’attractivité de la marque Vinexpo auprès des acheteurs américains déjà nombreux à Bordeaux va nous permettre d’assurer la présence des principaux importateurs, distributeurs et détaillants du marché. Notre objectif s’étend au-delà de la côte Est, puisque nous ciblons les Etats qui, ensemble, réalisent 80% des volumes de vins importés » Guillaume Deglise.
Les Etats-Unis importent aujourd’hui 1,1 milliard de bouteilles de vins par an, avec une perspective de croissance de 6.9% d’ici 2020, selon l’étude IWSR. Côté spiritueux, le marché est le moteur de la croissance mondial des spiritueux importés, près de 1,2 milliard de bouteilles par an avec une tendance très forte sur toutes les catégories de spiritueux haut de gamme.
Alors à vos tablettes, Vinexpo Bordeaux se déoulera les 5 et 6 mars au coeur de Manhattan au Javits Convention Center.
Vendredi 17 mars, c’est le nouveau salon des vignerons indépendants qui s’ouvre au Parc des Expositions de Bordeaux. Des échanges et rencontres fructueuses avec les 300 vignerons présents.
C’est un salon bien rodé. Depuis toutes ces années, il a gonflé, gonflé, gonflé au point que le bouche à oreille était devenu très bruyant. Désormais, ce salon rassemble plus de 30 000 visiteurs sur 3 jours, à la mi-mars, au parc des expositions de Bordeaux. C’est un véritable succès chaque année.
Si vous aimez les vins de producteurs, vous serez servis, il n’y a que des producteurs, que des vignerons indépendants. 300 au total, une record à Bordeaux. Pour des rencontres en direct avec les vignerons.
Venez découvrir toutes les appellations et elles sont nombreuses… Des découvertes inouïes et une belle balade à travers le vignoble français. Des Vins aux Champagnes en passant par les Cognacs et les Armagnacs
Le salon des Vignerons Indépendants de Bordeaux, c’est du vendredi 17 mars au dimanche 19 mars.