11 Avr

Stéphane Toutoundji sur le millésime 2016 : « c’est un millésime exceptionnel, les grands qui étaient grands en 2015 sont encore plus grands en 2016 »

L’oenologue et co-dirigeant d’Oenoteam à Libourne, Stéphane Toutoundji, commente pour Côté Châteaux le millésime 2016. Un millésime d’une belle homogénéité, aux tanins très soyeux, avec de belles acidités, un millésime de garde, incontestablement.

Stéphane Toutoundji a le soutire comme pour le 2016 © JPS

Stéphane Toutoundji a le sourire avec ce 2016 © JPS

Jean-Pierre Stahl : « Stéphane Toutoundji, expliquez-nous, après cette semaine de dégustation de primeurs, quelles impressions vous laisse le 2016 ? »

Stéphane Toutoundji :  » C’est un millésime exceptionnel, les grands qui étaient grands en 2015 sont encore plus grands en 2016.

On a une belle homogénéité, des couleurs très profondes, des vins très racés, des tanins très présents mais en même temps très soyeux ».

« Toutes les appellations sont bien loties, et les professionnels du vin du monde entier qui sont venus goûter ont constaté que 2016 est vraiment un millésime exceptionnel à Bordeaux ».

« Le vignoble a été très bien travaillé, on a eu la pluie quand il fallait, les vendanges se sont déroulées dans le calme, sans tension, on a pu ramasser quand on voulait, on a pu vinifier comme on voulait, tes terroirs ont réagi différemment, mais tous les terroirs ont donné des vins de belle qualité, de belle race et on a vraiment un très très grand millésime. »

Jean-Pierre Stahl : « Quelle est la différence, finalement, avec le 2015 ? »

Stéphane Toutoundji : « Par rapport à 2015, on a des couleurs un peu plus profondes, une palette aromatique un peu différente, notamment sur les terroirs un peu forts ».

En 2015, on a des tanins un peu plus marqués, en 2016 on a un peu plus d’acidité et un peu plus d’alcool. »

Jean-Pierre Stahl : « Il y a plus d’homogénéité que pour le 2015 ? »

Stéphane Toutoundji : « Il y a plus d’homogénéité que pour le 2015. Après en 2015, les gens qui avaient un peu laissé leur vignoble faire ont réussi de très jolis vins, mais en 2016 ceux qui se sont appliqués dans le vignoble et qui ont eu des terroirs qui ont bien réagi ont vraiment des vins exceptionnels. 2015 on a une moyenne très bonne, 2016 on a des vins exceptionnels et une moyenne très bonne. On a plus de vins exceptionnels en 2016 qu’en 2015. »

Jean-Pierre Stahl : « Par rapport à cette homogénéité, est-ce que l’on peut le comparer au 2009 ? »

Stéphane Toutoundji : « Non, 2009 est un millésime plus mûr avec des acidités plus basses. On aime bien à Bordeaux comparer des millésimes, mais cette année on ne peut le comparer à rien en fait. C’est un autre grand millésime, exceptionnel, certains disent qu’on n’a jamais vu cela.

On a du volume, ce qui est bien, des couleurs, mais intenses comme rarement, une palette aromatique formidable, une prise de bois et une délicatesse, tout et remarquable en fait.

« C’est le millésime qui est sorti de nul part car on ne pensait pas avoir ce millésime avec le printemps qu’on a eu et la pluie, et en fait on s’est retrouvé avec un millésime avec un été sec et des pluies d’orage comme il fallait en septembre et en août, qui nous ont permis de vendanger comme on voulait et on a vraiment un millésime exceptionnel, avec une race et une élégance rarement atteint ».

Jean-Pierre Stahl : « Est-ce qu’un millésime comme celui-là vous a donné plus ou moins de travail ? »

Stéphane Toutoundji : « Cela nous a donné plus de travail… En fait, plus les millésimes sont aboutis, plus après cela dépend de ce que veulent faire les propriétaires et du type de vin qu’on va faire. Cette année, il y a des gens qui ont vendangé très tôt, des gens qui ont vendangé très tard, donc en fait plus on étale les vendanges, plus on a des solutions techniques différentes. Cette année, on avait beaucoup d’options techniques, avec le bois, avec les vinifs intégrales,… en fait cela a donné beaucoup de travail. »

Jean-Pierre Stahl : « Est-ce qu’on peut dire que ce sera un millésime de garde ? »

Stéphane Toutoundji : « Oui, parce ce qu’on a pas mal d’alcool, on a des acidités totales très marquées, des PH relativement bas, donc ce sera un millésime de garde, ça c’est clair surtout rive gauche, rive droite peut-être un peu moins mais Pomerol, les argilo-calcaires sur Saint-Emilion, et le Médoc en général notamment Saint-Estèphe et Saint-Julien on a des vins vraiment remarquables pour la garde ».

Regardez l’interview de Stéphane Toutoundji par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

10 Avr

Et voici le passeport vins : une formation en ligne sur le vin

Depuis quelques années, les « Mooc » (massive open online course) ont le vent en poupe. Initialement dispensés dans les domaines des langues à la sculpture en passant par l’architecture, ce nouveau format de cours en ligne touche désormais le vin avec Cafa Formations – l’École Internationale en Vins et Spiritueux basée à Bordeaux.

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Vous êtes un amateur de vin mais vous ne savez pas toujours comment en parler à vos amis ? Et si vous testiez le MOOC de Cafa Formations ?

Cafa Formations : 3 premières leçons gratuites

Le principe est simple : 14 leçons d’une durée moyenne de 1h30, un quiz de 5 à 10 questions à la fin de chaque session pour tester ses connaissances et un passeport délivré sous condition de réussite à l’examen.

Déclinées en 14 thèmes variés (histoire de la vigne, espèces et cépages, métiers du vin, notions de millésimes, méthodes de dégustation…), les leçons qui durent 1h en moyenne sont dispensées par le formateur Franck Chaussé et abordent les fondamentaux du vin.

L’objectif est de permettre à l’internaute de passer du statut de l’amateur du vin à celui de l’amateur éclairé .

Cela pourra aider l’internaute à conseiller ses amis, à savoir repérer les pièges du prix et de l’étiquette et donc être plus averti au moment d’acheter une bouteille »,  Patrick Portier, directeur général de Cafa Formations.

Un forum pour échanger avec l’équipe pédagogique et les participants

Si les trois premières leçons sont gratuites, l’internaute devra ensuite souscrire à un abonnement de 39 € pour accéder au reste des mooc. Une fois abonné, celui-ci pourra visionner les cours autant de fois qu’il le souhaite. Seule contrainte : la formation est limitée dans le temps. L’internaute dispose en effet de 1 mois et 15 jours pour passer l’examen, qui consiste à répondre à une série de 50 questions en l’espace de 50 minutes.

« Cela peut paraître un peu court, mais le but est de rappeler qu’il s’agit d’une formation réelle et non d’un jeu. Mais si on prend les leçons au sérieux, il n’y a aucune raison d’échouer à l’examen », rassure Patrick Portier. Tout au long de la formation, les internautes peuvent discuter aves les autres participants et l’équipe pédagogique grâce au forum disponible sur le site.

Pour s’inscrire au programme, rendez-vous mooc-cafa.com 

Avec Cafa Formations

09 Avr

Worldsom : 5 nouveaux diplômés de l’école de sommellerie de Bordeaux ont reçu leur sésame des mains de Philippe Faure-Brac

Worldsom, c’est le programme de sommellerie international de BEST. Fin mars, Philippe Faure-Brac, a remis ces diplômes à 5 élèves de cette école de sommellerie de Bordeaux, à l’issue de 10 semaines de cours intensifs.

La remise des diplômes le 29 mars avec Gianni Kotler Cerio, Eilime Duarrep, Alain Ranvier, Hung Vincent, Philippe Faure-Brac et Marine Pt

La remise des diplômes le 29 mars avec Gianni Kotler Cerio, Eilime Duarrep, Alain Ranvier, Hung Vincent, Philippe Faure-Brac et Marine Pt

Philippe Faure-Brac c’est un peu la mascotte de Worldsom. Le meilleur sommelier du Monde 1992 et Président de l’Union de la Sommellerie Française.suit cette école de formation depuis le début.

Cette fois-ci , ils étaient 5 candidats venus de 3 pays à composer  cette 3ème promotion de Worldsom. Après 10 semaines de cours dispensés en 6 modules, ils ont tous obtenus le Worldsom Magister. Les cinq diplômés viennent d’horizons différents mais avec une passion commune sur le vin et la sommellerie : Emilie Perraud, Marine Point, Vincent Hung, Alain Ranvier et Giovanni Cerio le Major de cette promotion.

A l’issue de la remise de diplômes par Philippe Faure-Brac, les cinq jeunes sommeliers ont été intronisés à la Commanderie du Bontemps de Médoc, des Graves, de Sauternes et de Barsac, devenant ainsi des ambassadeurs des vins de Bordeaux dans le monde entier.

Coup de chapeau de Côté Châteaux.

Fabrice Bernard sur le système des primeurs : « c’est quand même extraordinaire pour les vins de Bordeaux qu’on parle d’eux à un instant T et dans le monde entier ».

Le Pdg de Millésima considère que les primeurs a Bordeaux ont encore de beaux jours devant eux. La place de Bordeaux se renforce d’ailleurs avec des vins étrangers qui souhaitent être commercialisés par son biais. Quant aux prix, jusqu’ici Bordeaux reste encore raisonnable par rapport à ses concurrents directs. Fabrice Bernard est l’invité de Parole d’Expert pour Côté Châteaux.

Fabrice Bernard, le Pdg de Millésima au tasting des crus classés de Saint-Emilion au château Villemaurine © JPS

Fabrice Bernard, le Pdg de Millésima au tasting des crus classés de Saint-Emilion au château Villemaurine © JPS

Jean-Pierre Stahl : « Fabrice Bernard, ce système des primeurs, on a vu qu’il était mis à mal après la sortie du 2013, est-ce qu’on peut dire qu’avec ce millésime et les précédents, il est relancé ? »

Fabrice Bernard : « Je pense que quand on a un grand millésime, tout le monde est intéressé ; et le système des primeurs, c’est quand même extraordinaire pour les vins de Bordeaux qu’on parle d’eux à un instant T et dans le monde entier ».

« Je vois aujourd’hui qu‘il y a de plus en plus de vins italiens qui s’intéressent à la place de Bordeaux, des vins américains qui commencent à venir sur la place de Bordeaux pour être distribués par la place de Bordeaux… donc la place de Bordeaux est forte et les primeurs sont un outil de communication extrêmement puissants pour la place de Bordeaux et pour les vins de Bordeaux, donc ce serait bien dommage de s’en priver ».

« Il y a peut-être eu quelques erreurs par le passé, mais je pense qu’aujourd’hui les primeurs sont un moment qui est incontournable, et on le voit bien, il y a des Américains qui sont présents, des Asiatiques qui sont présents, et bien sûr des Européens aussi ».

JPS : « Le 2013 s’était vendu de quelle manière au final ?

Fabrice Bernard : « Pour être clair, le 2013 ne s’est pas forcément bien vendu sur le marché européen ou américain, il s’est surtout vendu sur le marché asiatique. Il a aussi trouvé un deuxième marché une fois qu’il est devenu livrable sur finalement la restauration et bien sûr les ventes aux particuliers.

« Pourquoi ? Parce que le millésime 2013 est un vin qui n’a pas la structure tannique d’un 2016, c’est une évidence, par contre c’est un vin qui est agréable à boire aujourd’hui. Hier il y a une propriété, Pontet Canet, qui faisait goûter des 2007 et les 2007 avaient finalement la même réputation que les 2013, d’être des vins un petit peu plus légers, avec une structure moins forte, et je vous promets qu’au déjeuner je veux bien boir cela tous les jours à table sans aucun problème ».

JPS : « Avec ce 2016 qui fait suite aux 2015 et 2014, on peut dire qu’on tourne une page 2011-2012-2013 qui était un peu plus faibles à Bordeaux ? »

Fabrice Bernard : « Je pense qu’on tourne cette page, Bordeaux a su être raisonnable sur les prix en 2013 et 2014, les a légèrement augmenté en 2015, et si vous voulez, pendant ce temps là on a les vins américains, les vins italiens et puis même les vins bourguignons qui ont augmenté très fortement leurs prix, ce qui fait qu’une bouteille de Bordeaux devient raisonnable par rapport à sa concurrence, en terme de même rapport qualité-prix évidemment. »

Regardez l’interview de Fabrice Bernard réalisée par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot

Idée de sortie : le Château Lanessan participe aux Portes Ouvertes du Printemps des Châteaux

Ce week-end se poursuit les Portes Ouvertes dans les châteaux du Médoc. 59 châteaux participent à l’opération du Printemps des Châteaux. Parmi eux le château Lanessan, célèbre pour ses balades en calèches.

Le château Lanessan © bordeaux-tourisme.com

Le château Lanessan © bordeaux-tourisme.com

Le temps d’un week-end, 59 viticulteurs du Médoc vous ouvrent leurs portes et vous invitent à découvrir leur métier. 

Le château Lanessan, est ouvert, comme de nombreuses autres propriétés en ce dimanche quasi-estival.  Au programme des visites gratuites du domaine toutes les 30 mn et des dégustations des 3 crus de la propriété : Château Lanessan 2008, les Calèches 2011 et Saint Gemme 2012.

Sur place, un food truck, « Baguettes et Fourchette » proposera des plats d’inspiration asiatique pour des accords avec les vins de la propriété. Pour les plus petits, une chasse au trésor et des atelies de coloriage ou de création artistique seront proposés.

Ouvert de 10h à 18h –  Programme complet du Printemps des Châteaux disponible sur bouger en Médoc

08 Avr

Stéphane Derenoncourt sur le 2016 : « c’est un millésime qui peut allier à la fois une grande maturité et une grande fraîcheur, c’est un millésime superbe »

Stéphane Derenoncourt organisait cette semaine son traditionnel tasting « la Grappe », au château La Gaffelière à Saint-Emilion. Une dégustation des vins des propriétés qu’il conseille. L’occasion de revenir sur le millésime 2016 et les perspectives d’avenir pour les primeurs à Bordeaux. Il est l’invité de Parole d’Expert dans Côté Châteaux.

Stéphane Derenoncourt a connu une belle affluence à la Grappe au château la Gaffelière © JPS

Stéphane Derenoncourt a connu une belle affluence à la Grappe au château la Gaffelière © JPS

Jean-Pierre Stahl : « Stéphane Derenoncourt, qu’en est-il du millésime 2016, comment l’avez-vous goûté, comment le jugez-vous ? »

Stéphane Derenoncourt : « Après l’avoir vécu parfois difficilement, je l’ai plutôt bien goûté et je le juge plutôt bien. C’est un millésime assez étonnant, assez extraordinaire aussi parce que c’est un millésime qui part très mal, assez difficile à gérer dans la période de printemps, et puis le phénomène s’inverse avec un été fabuleux. Finalement en conclusion : un millésime assez froid, malgré tout, ce qui fait qu’avec une arrière saison magnifique on arrive à aller chercher des maturités superbes.

C’est un millésime qui peut allier à la fois une grande maturité et une grande fraîcheur, c’est un millésime superbe, il n’y a pas d’exotisme, il est très identitaire, on reconnaît les régions, on reconnaît les terroirs, c’est un très très beau millésime.

JPS : « Cela va être un millésime marquant ici à Bordeaux ? »

Stéphane Derenoncourt : « Cela va être un millésime marquant, pour sûr. On est en fait sur un millésime qui se goûte bien…

Il est très équilibré, il va durer longtemps, il a un potentiel de garde extraordinaire et surtout il aura marqué l’état d’esprit des vignerons.

« C’est un millésime où on n’aurait peut-être pas du faire de vin, c’est un millésime miraculé, la floraison ça a été un miracle. Il pleuvait tout le temps, ça s’est arrêté 10 jours. Tout le vignoble a fleuri très groupé, avec une floraison qualitative, il y a pas mal de rendement, il y a du vin.

Il y a de la quantité, de la qualité, c’est un millésime qui donne le sourire.

JPS : « Pour le système des primeurs, quelque part cela relance les dés ? »

Stéphane Derenoncourt : « Ca peut les relancer oui, ça peur relancer les dés parce qu’il y a une grande qualité de millésime…  

C’est le second , parce qu’il ne faut pas oublier que 2015, c’est un millésime assez extraordinaire.

Donc ça peut le relancer à partir du moment où la demande est suffisamment forte pour accepter les volumes.

JPS : « Pour autant, est-ce que le système des primeurs est pérennisé avec cela ? »

Stéphane Derenoncourt : « On voit depuis quelques années une fragilisation de ce système pour plusieurs raisons, la principale c’est la spéculation, les prix ont beaucoup monté, les vins sont aujourd’hui assez chers, donc c’est un système qui se resserre au sommet de la pyramide avec les marques qui sont les plus difficiles à obtenir si on ne les achète pas en primeurs (notamment pour tous les 1ers cc) et qui a tendance à s’affaisser pour le reste, simple ment parce que le système fonctionne à partir du moment où toute la chaîne d’opérateurs peut trouver une certaine excitation à vendre ces vins et surtout gagner de l’argent ».

A partir du moment où les prix sortent trop hauts, derrière il n’y a pas de plus-values qui se font.

« Cela laisse un intérêt moindre à acheter les vins en primeurs sinon leur rareté. Et le système s’épuise. Mais oui, c’est un système qui va fonctionner, c’est même une grande opportunité pour Bordeaux de faire un come-back parce que c’est un système qui intéresse les grands crus mais aussi dans un millésime comme ça tout est bon. Et les gens vont pouvoir découvrir qu’ils vont pouvoir s’offrir des vins pour un un rapport qualité-prix incroyable ».

« C’est vrai que si Bordeaux revient avec un millésime sympa, un peu de volume et des prix exceptionnels, cela va remonter la cote de popularité de Bordeaux qui est un peu basse en ce moment. »

Regardez l’interview de Stéphane Derenoncourt réalisée par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

Une action « pédagogique » des vignerons gardois, ce samedi, auprès des consommateurs de grandes surfaces à propos de la concurrence « déloyale » des vins espagnols.

Plusieurs organisations de vignerons gardois mèneront ce samedi une action « pédagogique » auprès des consommateurs de grandes surfaces à propos de la concurrence « déloyale » des vins espagnols, après la multiplication d’actions violentes contre des supermarchés et négociants au cours des dernières semaines dans le Gard et l’Hérault.

Le 30 mars, les Jeunes Agriculteurs et le syndicat des vignerons gardois, récemment crée, avaient mené une opération "de contrôle" plus musclée dans trois supermarchés nîmois, détruisant bouteilles et fontaines à vin d'origine espagnole © D. Moine France 3

Le 30 mars, les Jeunes Agriculteurs et le syndicat des vignerons gardois, récemment crée, avaient mené une opération « de contrôle » plus musclée dans trois supermarchés nîmois, détruisant bouteilles et fontaines à vin d’origine espagnole © D. Moine France 3

Les Jeunes Agriculteurs du Gard, le Syndicat des Vignerons Gardois, ainsi que Coop de France et la FDSEA du Gard ont précisé ce mercredi dans un communiqué vouloir ainsi « alerter le consommateur sur l’étiquetage ambigu des vins en grande distribution ».

Ils prévoient notamment une distribution de tracts à l’entrée de grandes surfaces gardoises. Des bons de réduction de 5% seront également distribués pour permettre d’acheter dans des caves et coopératives locales.

La communication envers le consommateur, acteur du maintien de nos exploitations, est la clé de la réussite pour que nos idées soient comprises et mises en avant », d’après les organisateurs.

Le 30 mars, les Jeunes agriculteurs et le syndicat des vignerons gardois, récemment créé, avaient mené une opération « de contrôle » plus musclée dans trois supermarchés nîmois, détruisant bouteilles et fontaines à vin d’origine espagnole.

Parallèlement, des actions violentes signées « Comité régional d’action viticole » (Crav) ou sa déclinaison départementale, « Comité d’action viticole » (Cav) se sont multipliées ces dernières semaines sur fond de colère de la profession dans l’ex-Languedoc-Roussillon, en concurrence directe avec les vins espagnols.

Dernières actions en date, dans la nuit de lundi à mardi, le local renfermant le système frigorifique de l’Intermarché de Montaren-et-Saint-Médiers, près d’Uzès
(Gard) a été visé par un incendie allumé à l’aide de pneus, a-t-on appris de source proche de l’enquête.

Dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs dizaines de caddies ont été incendiés sur le parking de supermarchés à Aujargues, Sommières et Saint-Christol-lez-Alès (Gard), a-t-on appris de même source. Aux Angles (Gard), près d’Avignon, c’est une borne de retrait de marchandises dans un drive de supermarché qui a été détruite. Sur chacun des lieux, des inscriptions « CAV » ont été retrouvées. Fin mars, les bureaux de Vergnes et Passerieux, l’un des plus grands courtiers en vins en France, avaient été incendiés à Béziers (Hérault) et deux explosions avaient visé le négociant Jeanjean à Saint-Felix-de-Lodez (Hérault). Ces trois actions, sur lesquelles enquête le SRPJ de Montpellier, avaient également été revendiquées par le comité régional d’action viticole (Crav), sorte de bras radical des viticulteurs ayant mené des actions violentes par le passé.

Avec AFP

07 Avr

Le 23e Printemps des Vins de Blaye, c’est samedi 8 et dimanche 9 avril

C’est demain le grand retour du Printemps des Vins de Blaye. C’est la 23ème édition de cet événement oenotouristique incontournable dans la Citadelle de Blaye. L’occasion de rencontrer 80 vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux et de profiter d’un programme complet d’animations.

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LE RENDEZ-VOUS DE LA CONVIVIALITE

Samedi et dimanche, les vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux vous convient au cœur de la Citadelle de Blaye pour vous faire déguster leurs vins. Un rituel immuable depuis une vingtaine d’années qui doit son succès à son esprit convivial.

Nous avons fait le choix de réunir tous nos vignerons sur un seul site pour que les visiteurs puissent en rencontrer le maximum le temps d’un week-end », Mickaël Rouyer, directeur de l’appellation Blaye  Côtes de Bordeaux.

« Cette configuration propice aux échanges renforce également la cohésion entre les vignerons, heureux de se retrouver tous ensemble. Leur générosité garantit une ambiance conviviale, clef du succès de cette grand fête du Vin. »

LES INCONTOURNABLES

Côté animations, les visiteurs, munis du pass dégustation, pourront accéder à de nombreuses activités. Ateliers découvertes (Initiation à la dégustation, atelier assemblage et accord mets-vins), visites guidées de la Citadelle, balades en petit train, en calèche, ou en bateau…

Plébiscités par le public, la croisière dégustation au départ de Bordeaux, le marché gastronomique et le baptême de l’air en hélicoptère à gagner, seront reconduits cette année encore.

A noter : la garderie sera de nouveau mise à disposition gratuitement pour permettre au plus grand nombre de profiter pleinement de l’événement. … et des nouveautés

LE PROGRAMME D’ANIMATIONS ENRICHI

Pour cette édition 2017, le programme d’animations s’enrichit ! Un atelier créatif « Do It Yourself » sera en effet proposé pour fabriquer des objets à partir de bouchons. Des démonstrations de rouleurs de barriques se dérouleront également tout au long du week-end et réserveront quelques surprises aux visiteurs. Toute une appellation mobilisée, des animations variées dans un cadre unique, autant de raisons pour faire de cette nouvelle édition du Printemps des Vins de Blaye, un succès !

Avec Le Printemps des Vins de Blaye :  c’est Samedi 8 et dimanche 9 avril, Citadelle de Blaye, de 10h à 20h. Pass dégustation à 6€ en prévente sur le site internet / 8 € sur place www.printemps-des-vins.com

Christophe Navarre, le Pdg de Moët Hennessy, devient président du Conseil de Surveillance de Vinexpo

Réuni ce 6 avril, le Conseil de Surveillance de Vinexpo SAS a nommé Christophe Navarre, PDG de Moët Hennessy, à sa Présidence.

Christophe Navarre, nouveau président du Conseil de Surveillance  de © Vinexpo

Christophe Navarre, nouveau président du Conseil de Surveillance de © Vinexpo

Âgé de 58 ans, Christophe Navarre succède à Xavier de Eizaguirre, dont le mandat était arrivé à son terme ; Chistophe Navarre devient également Président du Conseil de Surveillance de Vinexpo Overseas, la filiale du groupe qui gère les activités de Vinexpo à l’étranger.

A LA TETE DE MOET-HENNESSY

Christophe Navarre est né en Belgique, et a obtenu une licence de Business Administration à l’Université de Liège avant d’entrer à la Continental Bank en 1980. Il rejoint plus tard le groupe Exxon où il exerce différentes fonctions de Responsable Marketing et Commercial pour le Groupe Esso. Développant des marques premiums et des produits novateurs pendant près de 8 ans, il rejoint le Groupe LVMH en 1997, pour prendre la tête de JAS Hennessy & Co, la prestigieuse maison de cognac. En mai 2001, il est nommé Président Directeur Général de Moët-Hennessy, le groupe d’activités Vins et Spiritueux de LVMH qui possède aussi les prestigieuses maisons de champagne Moët & Chandon, Dom Pérignon, Mercier, Veuve Clicquot, Ruinart et Krug, de whisky Glenmorangie et Ardbeg, la vodka Belvedere ainsi que des vins du Nouveau Monde.

UNE ETAPE IMPORTANTE DANS LE DEVELOPPEMENT EN FRANCE ET A L’ETRANGER

Par son expérience à la tête de Moët Hennessy depuis 2001, et par sa connaissance approfondie des grands marchés mondiaux de vins et spiritueux, Christophe Navarre apporte à Vinexpo un élan supplémentaire face aux défis de l’entreprise.

Vinexpo est une marque qui, depuis plus de trente ans, fait rayonner le secteur des vins et spiritueux en général, et les exportations françaises en particulier. Je me réjouis de contribuer à son développement aux côtés du Directoire », Christophe Navarre.

Patrick Seguin, Président du Directoire, et Guillaume Deglise, Directeur Général de Vinexpo, ont commenté: « la nomination à la Présidence du Conseil de Surveillance d’un professionnel de la dimension de Christophe Navarre traduit les ambitions de l’entreprise de porter au plus haut le savoir-faire et l’expertise de Vinexpo ».

Deux autres personnalités du secteur des vins et spiritueux font leur entrée au Conseil de Surveillance de Vinexpo : Philippe Castéja, Président de Borie-Manoux et du Conseil des Crus Classés 1855, et Philippe Guigal, de la Maison rhodanienne E. Guigal.

Par ailleurs le mandat de Chrsitophe Navarre comme Président de la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux s’achèvera le 12 avril 2017.

Avec Vinexpo.

06 Avr

Emmanuel Cruse au Ban du Millésime « un millésime d’anthologie à Bordeaux »

La Commanderie du Bontemps organisait hier sa traditionnelle soirée du Ban du Millésime au CAPC à Bordeaux. L’occasion pour les propriétés et négociants de remercier les acheteurs étrangers venus pour les primeurs et ce fameux 2016.

Emmanuel Cruse, le Grand Maître de la Commanderie du Bontemps © JPS

Emmanuel Cruse, le Grand Maître de la Commanderie du Bontemps © JPS

Pas moins de 640 personnes étaient invitées hier soir au CAPC. Les membres de la Commanderie du Bontemps avaient une fois de plus fait les choses en grand, de concert avec les propriétaires et négociants qui invitent à leurs tables de nombreux acheteurs, importateurs et distributeurs étrangers. Cela fait ainsi partie du jeu et du savoir-vivre à la française.

De nombreux Asiatiques, 'la Chine est 1er marché à l'export avec 73 millions de bouteilles, étaient invités par les châteaux et maisons de negoce © JPS

De nombreux Asiatiques étaient invités par les châteaux et maisons de negoce. La Chine est 1er marché à l’export pour Bordeaux, avec 73 millions de bouteilles vendues ces 12 derniers mois, étaient invités par les châteaux et maisons de negoce © JPS

Parmi la Commanderie, Thimothée Bouffard, courtier de la place de Bordeaux, a bien voulu commenter pour Côté châteaux ce millésime 2016 : il faut en effet déjà se souvenir que « c’est un millésime qui a été sauvé grâce à la sécheresse (car le printemps avait été très pluvieux) et à la pluie du 13 septembre. Cela a permis d’avoir des vendanges à maturité. »

On a une grande homogénéité sur l’ensemble des appellations, c’est très bon partout », Thimothée Bouffard

Jean Chanfreau, du château Fonréaud, et Thimothee Bouffard, courtier © JPS

Jean Chanfreau, du château Fonréaud, et Thimothee Bouffard, courtier © JPS

Toutefois, notre ami courtier conseille « la mesure vis-à-vis des propriétés. Le marché sera là si on arrive à être mesuré dans l’ajustement des prix. On peut concevoir une hausse mais très raisonnable. »

A ses côtés, une autre figure du Médoc, Jean Chanfreau propriétaire des châteaux Fonréaud, Lestage et Caroline. Celui-ci travaille bien sûr les rouges mais il est très fier de produire « l’un des meilleurs blancs du Médoc » avec le Cygne de Fonréaud, dixit un spécialiste. « Il y a un siècle on produisait du blanc dans le Médoc », explique Jean Chanfreau qui aujourd’hui renoue avec cette tradition en sortant 20000 bouteilles de Cygne avec Fonréaud et 1200 bouteilles de la Mouette au château Lestage., sur un terroir de graves fines et de calcaire.

Planty du château Guiraud et Didier Fréchinet du château La Tour Blanche © JPS

Luc Planty du château Guiraud et Didier Fréchinet du château La Tour Blanche © JPS

Cette semaine des primeurs aura été marquée, tout d’abord en ouverture, par la sortie du prix de château Guiraud, 35,50 euros hors taxe, car comme le souhaitait la famille Planty, les acheteurs pourraient savoir à quelle sauce ils allaient être « mangés » en venant à la propriété ou dans les tastings. Du coup de nombreuses ventes ont déjà pu se faire, alors même que tous les autres châteaux dans le Bordelais vont attendre les notes des critiques pour sortir leurs prix.

 Peter Winding, le journal du vin Vinbladet au Danemark avec Yann Schÿler du château Kirwan mais aussi consul du Danemark à Bordeaux © JPS

Peter Winding, le journal du vin Vinbladet au Danemark avec Yann Schÿler du château Kirwan mais aussi consul du Danemark à Bordeaux © JPS

A Kirwan, on a aussi fait le plein dans le nouveau chai lors des deux journées de dégustations des vins de Margaux : 3500 personnes ont été reçues par Yann Schÿler, ainsi que les autres propriétaires qui présentaient leurs vins.

Dans son discours introductif, le Grand Maître de la Commanderie a tout d’abord souligné l’enthousiasme des participants, un nouveau record avec 640 personnes au CAPC, musée d’art contemporain de Bordeaux.

Emmanuel Cruse a aussi résumé l’ambiance générale et les retours de l’ensemble des professionnels qui décrivent :

Un millésime exceptionnel reconnu par l’ensemble des critiques. Un millésime d’anthologie à Bordeaux » Emmanuel Cruse Grand Maître de la Commanderie du Bontemps.

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« Pour être honnête, nous avons eu beaucoup de chance avec ce millésime car les conditions climatiques ont été très difficiles jusqu’à la mi-juin ; le 23 juin, soir de la Fête de la Fleur, le temps a basculé pour une été sec qui a apporté cette maturité idéal. Un millésime d’une parfaite élégance. »

Et le Grand Maître de rappeler la conjoncture économique instable aux USA et en Angleterre avec le brexit, qui amène sans doute à bien réfléchir avant de sortir des prix qui ne resteraient pas dans la mesure.