19 Sep

10 000 vignerons et négociants de Bordeaux attendus au match Bordeaux-Monaco

Cette année encore, l’opération grappe et ballon rond est une affaire qui roule. A l’occasion de la 14e journée de ligue 1, 10 000 vignerons et négociants seront invités au grand stade le 23 novembre prochain au match Bordeaux-Monaco. Cette opération est née en 2017 après le terrible gel qui avait fait perdre 40% de récolte à Bordeaux, histoire de montrer la solidarité des Girondins avec leurs partenaires et le vignoble de Bordeaux.

10 000 places vont être mises à disposition exclusive des vignerons, négociants, de leur famille et des équipes des châteaux, via une plateforme dédiée.

Cette 2e opération, reconduite le 16 septembre, a été décidée à l’origine à redonner du baume au coeur de l’équipe gagnante de la viticulture bordelaise, qui avait un genou à terre, taclée par un gel quasi meurtrier. En effet fin avril 2017, pratiquement tout le vignoble avait été plus ou moins touché par le gel, un gel qui a fait perdre exactement 39% de la récolte à Bordeaux. Bordeaux en paie toujours les stigmates car de nombreux marchés ont été perdus, la concurrence notamment étrangère a réussi à les récupérer et le tableau (de match) n’est toujours pas rose.

La couleur Bordeaux sera en tout cas sur les maillots ou dans les coeurs de tous pour ce match du 23 novembre. Comme à l’automne 2018 où 7000 vignerons et négociants, et toute leur famille, étaient venu applaudir les Girondins à l’occasion du match Bordeaux-Saint-Etienne, les tribunes seront envahies de la même manière par une horde de vignerons aux mains violacées, à peine remis de la vendange 2019, qui pour l’heure s’annonce pas mal.

Comme le veulent le Civb et les Girondins, cette démarche se résume ainsi : « les vignerons et négociants de Bordeaux sont les premiers supporters des Girondins ; et les Girondins les premiers supporters des vignerons et négociants de Bordeaux ».

 

18 Sep

Dossier vendanges à Bordeaux : quand doit-on débuter la récolte ? « C’est principalement la dégustation des baies qui fait qu’on déclenche une vendange »

C’est reparti pour les dossiers « vigne & vin » une fois par mois le jeudi dans le 12/13 sur France 3 Aquitaine. Ce jeudi, nous vous proposons de vous éclairer sur cette question presque existentielle pour le vigneron: savoir quand faut-il donner le feu vert pour vendanger. Eléments de réponse au château Gazin qui a débuté jeudi ses vendanges de merlots, puis au Clos Saint-Julien qui a attendu ce jour pour vendanger et enfin au laboratoire Oenoteam à Libourne qui sur la base d’analyses donne des renseignements et des conseils aux propriétés. A voir dès midi avec l’analyse en plateau de Frédéric Lot.

Christophe de Bailliencourt et Michaël Obert du château Gazin à Pomerol © JPS

8 heures au château Gazin, un terroir magnifique sur le plateau de Pomerol… Nicolas et Christophe de Bailliencourt les co-propriétaires se rendent dans leurs parcelles de vignes prêtes à être vendangées. C’est Michaël Obert, le directeur du château, ingénieur agronome et oenologue, qui a donné le coup d’envoi des équipes de vendangeurs dès jeudi dernier, dès le 12 septembre:

C’est un moment où il ne faut pas se louper, Michaël fait le tour du vignoble tous les matins, et petit à petit, il sent les choses venir. Ce n’est pas un déclenchement pour toute la vendange, on ajuste en fonction du temps et de la maturité. Là, c’est parti pour 2 ou 3 jours et on prendra le temps de réfléchir ensuite… », Christophe de Bailliencourt château Gazin.

Les premiers merlots ramassés a château Gazin © JPS

Ce château de Pomerol est parmi les plus précoces, mais en ce 17 septembre, son illustre voisin Pétrus a aussi fait sortir ses vendangeurs, tout comme la Conseillante, non loin. « Ici à Pomerol on vendange toujours 8 jours avant Saint-Emilion, et Saint-Emilion 8 jours avant les Côtes de Castillon… », me confie-t-il.

La date de vendanges a tout de même ici été avancée : « on a vendangé une semaine avant par rapport à nos prévisions du fait des températures qui ont remonté. Ca se ramasse bien, après nous avons de petites baies très concentrées, par manque d’eau. On devrait obtenir un rendement dans la moyenne décennale de 40 hectolitres à l’hectare », explique Michaël Obert.

Si ce château appartient à la famille depuis plus d’un siècle, depuis 1918 avec Louis Soualle, le lancement des vendanges à la bonne date est toujours une question cruciale à laquelle on n’y répond que chaque année, qu’à chaque millésime et selon les conditions climatiques différentes.

Pour lancer une vendange, il y a plusieurs paramètres, il y a bien évidemment les équilibres entre les taux de sucre et l’acidité, mais actuellement on est plus dans une philosophie du goût du raisin, du goût du vin et surtout de la qualité des tanins, mais c’est principalement la dégustation des baies qui fait qu’on déclenche une vendange, » Michaël Obert directeur de château Gazin.

Michaël Obert et Christophe de Bailliencourt goûtant les premiers jus de 2019 © JPS

Arrivé au chai, Christophe de Bailliencourt est fier de montrer ce bel outil technique pour la réception de vendanges avec sa table de tri et sa dizaine de personnes qui sont chargées d’éliminer tout élément végétal de ce tapis de caviar noir… « On ne recherche pas la surconcentration, la surmaturité, on cherche à préserver le fruit et la fraîcheur, on est dans le grand Pomerol classique », me confie-t-il.

Sophie Aribaud et Catherine Papon, goûtant les baies du Clos Saint-Julien © JPS

Au Clos Saint-Julien, vignoble en bio, juste à côté des Grandes Murailles des Saint-Emilion, chez Catherine Papon, on est encore en train de goûter les baies. Elle est accompagnée de sa conseillère viticole, Sophie Aribaud, qui lui apporte son aide précieuse pour déterminer la bonne maturité de ses merlots: cet été, ils ont un peu souffert du manque d’eau, comme partout à Bordeaux:

On observe en ouvrant la baie les pépins (2 à 3), la chair qui se détache et les anthocyanes, la couleur qui vient de la pellicule © JPS

« Il faut bien goûter car c’est une année assez hétérogène qui a démarré dans la difficulté, » explique Sophie Aribaud.« On a une année plein de contrastes le gel, et puis cette fin de saison qui est chaude et sèche, ce qui fait qu’on peut avoir un raisin qui se flétrit vite, chargé en sucre et avec des acidités pour lesquelles il faut aussi faire attention, » continue Sophie Aribaud conseillère viticole.

Tout est une question de choix et de philosophie dans la manière de conduire son vignoble, de l’amener de la floraison à la maturité souhaité et jusque dans la cuve : 

Il faut savoir si on veut faire des vins très riches, très tanniques, avec beaucoup d’alcool et peu d’acidité ou si au contraire on veut faire des vins un peu plus sur le fruit, nous on est en bio depuis 10 ans et on considère que le fruit c’est important…Que les équilibres tanins, anthocyanes et acidités sont très importants » Catherine Papon du Clos Saint-Julien

La décision a donc été prise de démarrer le ramassage des merlots dès ce mercredi 18 septembre au Clos Saint-Julien, 1 hectare et demi en Saint-Emilion.

A quelques kilomètres de là, au laboratoire Oenoteam, cela bouillonne, cette effervescence est due aux analyses qui se succèdent sur les baies prélevées dans les parcelles de châteaux et dans les préparations, ces baies broyées et laissées macérées,des jus mixés aux odeurs de fruits prononcés, certains sentant même la fraise…

« Toutes les analyses que l’on fait sont indispensables à la prise de décision mais elles ne se suffisent pas à elle-mêmes car cela ne remplace absolument pas le travail de terrain…qui consiste à aller déguster des baies mais aussi observer l’état général du vignoble », commente Marie-Laure Badet-Murat, oenologue associée à Stéphane Toutounji, Thomas Duclos et Julien Belle chez Oenoteam.

Stéphane Toutoundji et Marie-Laure, du laboratoire Oenoteam à Libourne et bientôt à Pauillac… © JPS

« On va contrôler d’abord la maturité technique: l’équilibre entre le sucre et l’acidité, éventuellement s’il y a des carences pour certains nutriments au niveau de la fermentation alcoolique, c’est vraiment la base, ensuite on a des analyses plus spécifiques pour caractériser la maturité phénollique, des composés qui vont donner la couleur et la structure donc la capacité de vieillissement du vin. »

Comme quoi ce déclenchement de vendanges correspond en partie à une science mais pas tout-à-fait exacte, l’humain joue beaucoup, à travers l’observation à la vigne et dans cette capacité gustative à déceler, en goûtant la baie, l’instant T, celui de la jusTe MATURITE.

Un dossier réalisé par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Boris Chague, à voir ce jeudi dans le 12/13 de France 3 Aquitaine avec l’éclairage de Frédéric Lot, expert en vins : 

 

17 Sep

Thomas Pesquet invité d’Honneur de la Jurade de Saint-Emilion

Voici une « édition spatiale pour le ban des vendanges à Saint-Emilion. Thomas Pesquet sera en effet l’invité d’honneur de la Jurade de Saint-Emilion ce week-end et sera intronisé Pair de la Jurade dans les Douves du Palais Cardinal.

Photo officielle de Thomas Pasquet lors de sa mission dans l’espace en 2016 © Bill Stafford 

Si parfois ça ne vole pas haut dans certaines réflexions que l’on entend ici ou là sur les réseaux sociaux, Thomas Pesquet va mettre tout le monde d’accord et nous faire prendre de la hauteur.

Déjà en tant qu’astronaute, il a été en 2016 le 10e Français à s’envoler dans l’espace, pour une mission de 6 mois dans la station spatiale internationale, et souvenez-vous, il a réalisé de fabuleux clichés depuis l’espace qu’il nous a fait partagés… Ensuite, avec la Jurade, il aura tout loisirs s’il le souhaite de proclamer le ban des vendanges avec les Jurats en grande tenue, rouge et blanche, depuis la Tour du Roy.

Mais puisque ce week-end, ce sont aussi les Journées du Patrimoine, la ville de Saint-Emilion va vous proposer samedi soir la Nuit du Patrimoine, avec le traditionnel défilé aux flambeaux des Jurats dans les rues du village jusqu’au donjon de la Cité mais aussi avec un époustouflant feu d’artifice.

Dimanche 22 sera synonyme de Ban des Vendanges: plus de 500 convives y célèbreront la nouvelle récolte. Thomas Pesquet sera de la fête avec Frédéric Mazzella, fondateur de Blablacar, et d’autres membres du programme « Young Leaders » de la french-american foundation. Thomas Pesquet sera intronisé ce dimanche en tant que VIP Pair de la Jurade lors de la cérémonie d’intronisations dans les Douves du Palais Cardinal.

Et comme par enchantement, en fin de journée des grappes de raisin seront envoyées dans l’espace pour marquer ces débuts de vendanges en rouge. Et si la rotation dans l’espace tourne mal, un petit espace…fon ou un Renault espace pour ceux qui préfèrent le plancher des vaches, avec ce fameux mal de l’espace. Allez Thomas, je suis sûr qu’on ne te la jamais faite…Jurats, place, faites de l’espace, Pesquet atterrit ce week-end dans la Cité Millénaire.

16 Sep

Saint-Emilion : Château Mangot a donné le coup d’envoi des vendanges en rouge

Ce n’est pas une course à l’échalote pour figurer sur toutes les télés du monde, mais Côté châteaux vous a déniché l’un des tout premiers à vendanger ses merlots. Non, c’est juste une question de maturité optimum, souhaitée, qui a conduit les frères Todeschini à lancer les vendanges ce vendredi 13 septembre. Des vendanges qui se sont poursuivies aujourd’hui et vont continuer ce jeudi à Mangot. D’autres vont leur emboîter le pas comme demain plusieurs domaines à Pomerol. Le gros des vendanges devrait débuter lundi prochain.

Démarrage des vendanges en rouge à Mangot © Yann Todeschini

« Nous avons commencé cette année le 13 septembre, comme l’an dernier », commente Karl Todeschini ce matin sur son domaine en bio, château Mangot un Saint-Emilion Grand Cru à Saint-Etienne-de-Lisse, à côté du village de Saint-Emilion.

« Ce n’est pas parce que le vendredi 13 porte chance » poursuit-il, « mais clairement on était arrivé à la maturité que nous souhaitions, après dégustation des baies avec l’ensemble de l’équipe dont notre oenologue. On a vraiment senti en bouche ce fruit que nous recherchions et nous avions vraiment la peur de perdre cela avec ces 3 jours à 31°C, avec cet été incroyable…avec des amplitudes moins bonnes qu’il y a 15 jours, des raisins qui mûrissent très vite, des acidités qui peuvent chuter par endroit. Mais là au niveau maturité phénolique et en goûtant, nous étions vraiment au top ». En ce lundi on continue, on imprime le pas, tout en vendangeant doucement avec notre équipe de 35 personnes et le temps idéal. »

Arrivé au chai, la remorque va commencer sa douce musique avec un tri pour obtenir les plus belles baies, commentée par Yann Todeschini « l’objectif du tri, c’est de respecter la grappe, la matière, vous avez vu entre la parcelle et ici le tri, il y a 150 mètres à faire avec des remorques pneumatiques pour lesquelles il n’y a vraiment pas d’écrasement. Ensuite, on va amener le raisin jusqu’à l’éraflage par vibrations, et ensuite on a un système de tri par air puis manuel, l’objectif est de garder vraiment les baies intactes jusqu’à la cuve. »

Sur la cuve ramassée, vendredi : « là on est à trois jours de macération à froid, on a déjà de très belles couleurs, on est déjà sur un très beau potentiel de couleur, au niveau du fruit on est vraiment sur ce que l’on recherche, du fruit, du croquant, c’est très pur, un bel équilibre, on sent qu’il y a le sucre, mais aussi l’acidité, donc l’objectif est rempli pour l’instant. »

Regardez le reportage de mes confrères Sandrine Valéro et Nicolas Pressigout: 

Côté Châteaux N°9 : une émission spéciale vendanges en blancs en Pessac-Léognan

En voilà un sacré numéro de rentrée. Un n°9 qui colle à l’actualité des vendanges. Des vendanges spéciales cépages blancs du Bordelais et en particulier en Pessac-Léognan et Sauternes. Une émission à voir sur la chaîne Noa dès le 16 septembre à 20h15, avec la jeune génération de vignerons et les piliers de l’appellation, artistes depuis des années dans les vinifications de ces grands vins blancs. 

Paul Garcin et Anne-Laurence de Gramont dans leur vignoble du château Haut-Bergey à Léognan © Jean-Pierre Stahl

Vous allez être immergés dans l’ambiance des vendanges en blancs, des vendanges qui ont commencé le 27 août dernier avec les premiers coups de sécateurs donnés au château Smith Haut Lafitte à Martillac en Gironde, et que vous allez retrouver dans ce numéro.

Un numéro 9 réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot ici au château Haut-Bergey © JPS

Un numéro qui débute avec la jeune génération Paul Garcin et Anne-Laurence de Gramont, rencontrés lors de leur première journée de vendanges au château Haut-Bergey à Léognan, le 4 septembre…

On a commencé tout début septembre parce qu’on a une année qui s’y prête bien, avec des jolies fraîcheurs, des PH assez bas sur les raisins, mais aussi de jolies maturités, un potentiel d’alcool de 12,5, donc c’est vraiment pas mal… », Paul Garcin du château Haut-Bergey.

Avec Sébastien Delalot, nous les avons filmés et interrogés sur les conditions optimales dans lesquelles se ramassaient les raisins, non seulement pour les équipes, mais aussi au niveau des matinées fraîches et des après-midi relativement chaudes. Avec l’épisode de canicule connu cet été, l’autre grosse interrogation est de savoir si les cépages de sauvignon et sémillon sont bien adaptés au réchauffement climatique. « On a des vignes qui n’ont pas souffert de la sécheresse, car on travaille sur des vignes avec un enracinement très profond, » selon Anne-Laurence de Gramont.

Nous avons aussi évoqués avec eux la manière de conduire leur vignoble, ils sont certifiés bio et même en biodynamie, une évidence pour eux et cette nouvelle génération de vignerons en responsabilité va l’expliquer : » cela a été notre choix, ce choix écologique et d’avenir, pour permettre à toutes nos vignes de résister de mieux en mieux à tous les chocs climatiques qu’on va constater… » explique Paul Garcin.

Hugo, Adrien et leur père Olivier Bernard au Domaine de Chevalier dans un chai de blancs où est élevé le millésime 2018 © Jean-Pierre Stahl

Par la suite, je vous propose de mieux faire connaissance avec la famille Bernard. L’une des familles bien connue de Pessac-Léognan avec Olivier le père à la tête du Domaine de Chevalier, qui fait du blanc depuis 35 ans. Cette saga familiale va vous permettre de voir Hugo Bernard en vendanges sur le terroir de Sauternes, car la famille a acheté Clos des Lunes en 2011, et produit des blancs secs sur 49 hectares, gardant 15 ha pour faire du liquoreux. Le reportage va vous conduire égalment au Domaine de Chevalier avec Adrien et Hugo Bernard qui vont nous parler de leur savoir-faire et de la transmission de celui-ci.

J’aime bien parler d’équilibre, de cette ligne magique sur laquelle les vins blancs se promènent, mais la base c’est d’être né sur un grand terroir… Et c’est tous ces éléments qui en parfaite harmonie donnent ces grands vins blancs. Où finalement il y a tout mais rien de trop », Olivier Bernard du Domaine de Chevalier.

Tristan, Edouard et Loïc Kressmann au château Latour-Martillac © JPS

Ce numéro 9 de Côté Châteaux se poursuit à Martillac, à la rencontre des Kressmann, autre grande famille qui fait des blancs en Pessac-Léognan. Tristan et Loïc, les co-propriétaires vous dévoileront l’histoire du château: « la Tour est très ancienne, elle devait appartenir à un fortin et prélevait le droit d’octroi pour le village de Martillac », et l’histoire de leur famille à l’origine dans le négoce bordelais, dont le grand-père Alfred acheta en 1930 le domaine, avant de parler de l’avenir de ces blancs secs qui vont sans nul doute retrouver une nouvelle dynamique de commercialisation avec les deux cépages qui les caractérisent surtout en Pessac-Léognan le  sauvignon et le sémillon. Edouard Kressmann, qui a passé près de 7 ans en Chine, nous évoque également l’avenir de la propriété avec les travaux pharaoniques engagés, notamment avec un nouveau chai de rouges :

En y mettant les dernières technologies, en faisant non seulement du parcellaire mais aussi du gravitaire, même si l’on sait que pour faire du bon vin, il faut du bon raisin », Edouard Kressmann du château Latour-Martilac.

Jacques Lurton, Côté Châteaux et Christine Lurton © JPS

Qui dit Pessac-Léognan, dit bien sûr André Lurton, on ne pouvait pas oublier ce grand Monsieur qui a contribué à la création de l’appellation en 1987 avec d’autres familles de ces Graves du Nord proches de Bordeaux, comme les Kressmann, les Perrin,… Nous sommes allés à la rencontre de son fils Jacques et de sa fille Christine au château la Louvière à Léognan. Jacques a pris la suite comme président des Vignobles André Lurton et va nous dévoiler sa manière de voir les choses : « il y a 4 mois suite au décès de papa j’ai pris la présidence, mais il y a derrière moi mes 5 soeurs et mon frère. De toute façon, je ne vais pas faire de l’André Lurton, il n’y avait que lui pour y arriver. Je viens avec un style différent, une façon d’étudier les choses différemment. Je vais continuer ce pourquoi il a oeuvré mais cela de façon différente. », il nous parlera également de son goût pour ces grands blancs de Pessac-Léognan tout en dégustant un La Louvière 2010 et un Couhins-Lurton 2007, et nous proposera des idées de plats pour accompagner ces blancs secs de Pessac-Léognan: « on peut accomoder beaucoup de choses, c’est l’avantage des vins blancs secs, on associe par exemple des fromages à pâte dure, des comtés, mais cela va très bien sur de la charcuterie comme du chorizo et bien sûr sur du foie gras, tous les crustacés et les poissons. »

La grande caractéristique des vins de Pessac-Léognan, c’est d’avoir cette capacité de vieillissement qui vient de cette richesse, de cette complexité et de l’acidité, »Jacques Lurton président des vignobles André Lurton.

« On a une grande fraîcheur, un caractère variétal, avec beaucoup de citron, d’écorce d’orange…des blancs d’une complexité, d’une richesse profonde qui se marient avec des mets qui eux même ont évolué. »

Côté Châteaux n° 9 Spécial Vendanges en blancs réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot. Sur la chaîne NOA 100% Nouvelle-Aquitaine:

  • lundi 16 septembre à 20H15
  • mardi 17 à 10h35
  •  mercredi 18 à 11h15, 20h40 et 23h25
  • jeudi 19 à 9H40 et 17h50
  • vendredi 20 à 23h20…

Carpe diem, profitez du Côté Châteaux présent et portez vous bien (le replay is coming soon)

Et ici sur You Tube

15 Sep

Vincent Cruège vient rejoint la team des Vignobles Silvio Denz

Le mercato de l’été se poursuit, Vincent Cruège grand oenologue de Bordeaux rejoint les Vignobles Silvio Denz. Après 30 ans de bons et loyaux services auprès d’André Lurton en Pessac-Léognan, il part pour écrire une nouvelle page d’histoire viticole-vinicole.

Vincent Cruège, lors des vendanges en blancs en 2017 © JPS

Vincent Cruège, c’est un visage bien connu de Bordeaux. Cet oenologue a travaillé durant plus de 30 ans aux côté d’André Lurton en Pessac-Léognan aux châteaux La Louvière, Couhins-Lurton, Rochemorin et Cruzeau, il était devenu directeur oenologique du groupe en 2013 et responsables des relations extérieures.

Sur Facebook, il avait annoncé durant le courant de l’été son départ des vignobles André Lurton pour rejoindre les vignobles Silvio Denz. C’est officiel. Il va assumer les fonctions de directeur d’exploitation, en remplacement de Yann Buchwalter (qui a souhaité changer de carrière professionnelle). Il va ainsi chapeauter château Péby Faugères, château Faugères, château Cap de Faugères, château Rocheyron et château Lafaurie-Peyraguey, propriétés détenues par le Suisse Silvio Denz depuis 2005 et 2014, et managées par David Bolzan, directeur général.

Vendange d’une parcelle de sauvignons blancs à © château Faugères – Tony Desallangre Pro

Il va s’attacher à de travailler sur l’identité de chaque propriété et continuer à révéler pour chacune d’elle leurs terroir et typicité. Il va collaborer avec le célèbre oenologue Michel Rolland ainsi que l’équipe de Valérie Lavigne et Axel Marchal pour le Château Lafaurie-Peyraguey. Bonne chance à Vincent Cruège pour son nouveau challenge.

14 Sep

Cognac : un rendement annuel de 14,64 hl d’alcool pur par hectare pour soutenir la croissance

Les instances de Cognac ont fixé un rendement de 14,64 hl AP/HA pour la récolte 2019 et souhaitent poursuivre la capacité de production avec une possibilité d’agrandissement des exploitations de 10000 hectares de plantations nouvelles en 3 ans.

Barriques de Cognac chez Hennessy -photo d’illustration © JPS

Alors que les vendanges démarrent dans le vignoble de Cognac, la filière souhaite poursuivre le développement de la capacité de production en donnant aux exploitations viticoles la possibilité d’agrandir leur vignoble, avec un objectif d’environ 10 000 hectares de plantations nouvelles sur 3 ans : 3 474 hectares attribués pour 2019,  3 398 hectares demandés pour 2020 et autant en 2021. Ce rendement annuel ainsi que l’utilisation des stocks de réserve climatique (*) contribueront à approcher l’objectif de production de 922 411 hl AP pour cette même année.

Afin de soutenir la croissance des expéditions de Cognac en hausse de + 2,5 % en volume et + 6,9 % en valeur sur la campagne 2018-2019, le rendement de la filière Cognac est fixé collectivement par les viticulteurs et les négociants à 14,64 hl AP/ha pour la récolte 2019.

Il s’appuie sur un potentiel de récolte estimé à ce jour à plus de 90 hl/ha, avec une forte disparité entre les parcelles. En effet, alors que la campagne précédente a été marquée par des conditions climatiques exceptionnellement bonnes et par une reprise post gel 2017 de la vigne, la campagne 2019-2020 a, quant à elle, connu un épisode de gel début mai qui a affecté environ 15 % du vignoble et en conséquence la récolte à venir.

Avec BNIC.

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

12 Sep

Bordeaux Fête ses Vendanges : les vins de Bordeaux à l’assaut des restos…

C’est parti cet été d’une initiative conjointe du Conseil Interprofessionnel du Vin, des Vins de Bordeaux et de la Ville de Bordeaux de remettre en avant les vins de Bordeaux dans les restaurants de Bordeaux. L’occasion de cette période des vendanges était trop belle pour que Bordeaux Fête ses vendanges partout dans la ville.

« On n’est pas forcément à la base ambassadeur des vins bordelais mais on est quand même chauvin », Joao Lopes a lancé un concept de bars à vins resto à tapas à Saint-Michel, avec Donestia. Un restaurant qui n’avait quasiment plus de Bordeaux à sa carte. Le CIVB lui a proposé de participer à l’opération. Banco a-t-il répondu.

« C’était l’idée du projet de se démarquer de beaucoup d’établissements qui proposent du vin local, il y a des bars à vins partout en ville et l’idée c’était de se démarquer de cela et de faire voyager un peu les gens, et nous on est ambassadeurs de vins hispaniques », me confie Joao Lopes.

Christophe Chateau du CIVB avec la bouteille symbole de l’opération Bordeaux Fête ses vendanges © JPS

Pour contrer cette concurrence étrangère et ces vins hispaniques, argentins et chiliens qui ont envahi les cartes et ardoises, le CIVB a décidé de mener cette opération de mise en avant des Bordeaux avec une centaine de restaurants.

« Il y a eu un peu une mode de dire, il n’y a pas que Bordeaux dans le monde et dans le vin et on est d’accord, mais on est à Bordeaux les touristes viennent du monde entier pour voir la ville et la Cité du Vin, donc c’était un peu dommage qu’ils ne goûtent pas le produit local », commente Christophe Chateau directeur communication du CIVB, accompagné de Céline en charge du marketing des vins de Bordeaux.

Dans cette célèbre brasserie La Belle Epoque qui a changé récemment de propriétaire, les nouveaux gérants ont décidé de mettre davantage de Bordeaux à leur carte pour répondre à la demande des clients.

« Ici on reçoit beaucoup d’étrangers de mai à fin octobre, alors même si on essaie d’avoir quelques vins du reste de la France, principalement on nous demande du Bordeaux et on vend du Bordeaux », commente Sophie Wolf gérante de la Belle Epoque.

Hervé Valverde, une carte de vins de Bordeaux remarquable au Bistro du Sommelier … JPS

Depuis plus de 30 ans, au Bistrot du Sommelier dan le quartier Mériadeck, on ne fait ici que des grands vins de Bordeaux et des petites pépites, maintenant que certains grands vins ont augmenté. Ce qui ravi aussi le consommateur : « Ici, c’est la découverte de châteaux, de vins que j’ai pas l’habitude d’avoir chez moi », commente Olivier Thomas..

Pour le patron du Bisto du Sommelier Hervé Valverde : « en sortant des grandes appellations, les vins de Côtes, les Côtes de Bourg ou de Blaye on trouve de très très belles chosespour se faire plaisir, le principe de ma maison c’est de vendre des Bordeaux, on va dire, à des prix attractifs…

Céline du marketing CIVB, Sophie Wolff de la Belle Epoque et Christophe Chateau © JPS

Au-delà de ces 4 jours de festivités, de Bordeaux Fête ses vendanges, le but affiché est de regagner du terrain toute l’année dans les restaurants, chez les cavistes et bars à vins de Bordeaux.

Pour tout savoir sur Bordeaux Fête ses Vendanges et de la Fête du Triangle d’Or

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, et Charles Rabréaud :

10 Sep

Vendanges 2019: saga Bernard, un savoir faire de grands blancs

Côté châteaux vous réserve un focus sur la famille Bernard dans sa prochaine émission Côté Châteaux diffusée à partir du 16 septembre sur NoA sur les vendanges en blancs, en Pessac-Léognan et en Sauternes. Car au Clos des Lunes, 64 hectares en Sauternes, la famille Bernard, du Domaine de Chevalier, fait essentiellement des blancs secs depuis 2011. Si elle a conservé 15 hectares pour faire du liquoreux, elle fait des secs sur 49 hectares avec ses Clos des Lunes d’Or, d’argent et blanches.

Hugo, Adrien et leur père Olivier Bernard au Domaine de Chevalier dans un chai de blancs où est élevé le millésime 2018 © Jean-Pierre Stahl

En ce mardi 3 septembre, c’est le 1er jour de vendange des blancs secs. « Bonjour à tous, l’objectif est toujours le même: bien doré, pas de vert, on essaie de faire un tri un peu serré », explique Hugo Bernard à sa troupe de vendangeurs.

Tous se montrent très appliqués pour ces vendanges par tries successives, pour ne prendre que les grappes mûres et repasser plus tard pour les autres.

C’est quelque chose qu’on nous a appris très tôt, un grand raisin c’est un raisin mûr, c’est le coeur du métier pour faire des grands blancs », Hugo Bernard.

« C’est quelque chose qu’on m’a appris petit, tout cela c’est une question d’équilibre dans le choix. C’est notre 1er jour de sec donc les choix vont s’affiner de mieux en mieux ».

Au nouveau chai du Clos des Lunes, domaine acheté en 2011 par la famille Bernard, rentrent les canettes de cette première récolte. Sur le pont à la réception Jean-Charles et Thomas Meilhan le maître de chai.

1er jour de vendanges à Clos des Lunes à Sauternes © JPS

« Là nous avons un pressurage automatique de deux heures et demi de temps, pour libérer ces jus…

C‘est un pressurage très lent on est sur une grappe entière, il faut éclater ces raisins tranquillementsans créer une pression trop forte…et extraire toute la quintessence à l’intérieur de ces raisins », Thomas Meilhan maître de chai du Clos des Lunes.

A l’analyse, le degré est de 13, avec une acidité totale de 4,4 et un PH de 3,12: « cela veut dire un très bel équilibre, une belle fraîcheur qui laisse présager un beau lot pour le grand vin », explique le maître de chai Thomas Meilhan.

Dans le chai à barriques, Hugo Bernard me confie:  « l’avantage des barriques c’est de faire des petits lots. On essaie de faire un maximum de petits lots, car on va faire des assemblages à la fin avec chacun des petits lots qu’on aura travaillé chacun de leur côté et ils vont apporter différentes choses dans notre vin. Ici on essaie d’avoir 20% de barriques neuves, ce n’est pas énorme, on n’essaie pas d’avoir une prise de bois énorme, l’idée de ce bois c’est vraiment d’affiner ces lots sur des lies très fines pendant 12 ou 18 mois pour la Lune d’argent ou la Lune d’or. Ici il va y avoir 150 barriques et dessus il va y avoir un choix de 25 pour faire la Lune d’Or ».

Quand on fait un selfie avec le trio, on dit merci Bernard…© JPS

Au Domaine de Chevalier à Léognan, je retrouve les 3 Bernard le père Olivier et ses deux fils Adrien et Hugo qui en file indienne, presque en communion oserais-je, me mènent dans leurs grands chais. Après avoir traversé le chai qui s’apprête à accueillir le 2019, ils me font entrer dans un second chai à barriques de blancs où repose le millésime 2018 depuis un an déjà…« le vin est assez gras, il fait presque penser à un Bourgogne… » dixit Olivier Bernard en goûtant son « bébé.  Il m’explique ensuite religieusement: « on ne fait pas des grands vins par chance, mais avec beaucoup de détails, beaucoup d’engagement, beaucoup de passion…avec beaucoup d’hommes et de femmes mais en même temps beaucoup de respect de la nature et de la terre. et c’est l’ensemble de ces éléments qui doivent être bien équilibrés. Ni trop d’homme, ni trop de terre, ni trop d’acidité, ni trop de sucre…

J’aime bien parler d’équilibre, de cette ligne magique sur laquelle les vins blancs se promènent, mais la base c’est d’être né sur un grand terroir… Et c’est tous ces éléments qui en parfaite harmonie donnent ces grands vins blancs. Où finalement il y a tout mais rien de trop », Olivier Bernard du Domaine de Chevalier.

Dans la bibliothèque, c’est alors la dégustation d’une bouteille de Lune d’Argent 2015, où les Bernard goûtent avec passion et technicité leur bébé. « Chaque millésime est différent et chaque année, on va apprendre. Moi, cela fait 35 ans que je fais du vin, et j’apprends tous les ans.  C’est un métier complexe, fait de diversité et de complexité que j’aime transmettre à mes enfants, » selon Olivier Bernard.

Quant à la transmission : « cette transmission de savoir, c’est cela que l’on suit aujourd’hui, qu’on est en train d’essayer de construire, d’une génération à l’autre. Pour moi, l’objectif est toujours d’aller un peu plus loin et de faire les plus grands vins d’un millésime à l’autre », m’explique Adrien Bernard.

Et le mot de la fin revient à Olivier Bernard avec toutes ses années de vigneron derrière lui : « le bon vin, c’est celui qui vous donne du plaisir, mais le grand vin, c’est celui qui vous donne l’émotion ».

09 Sep

Dans le Bordelais, des vendanges prometteuses dans un marché difficile

Dans l’Entre-deux-mers, grande appellation de vin blanc dans le Bordelais, les premiers coups de sécateur s’annoncent prometteurs: « la récolte est hétérogène, jolie et saine, avec du volume dans les parcelles » sans incident climatique, résume Thomas Solans.

Philippe Hébrard de la cave de Rauzan © Quentin Monaton

Ce jeune viticulteur empile des cagettes en plastique remplies de belles grappes de raisins blancs pour faire du crémant, alors que les saisonniers passent d’un pied de vigne à l’autre. Administrateur à la coopérative des Caves de Rauzan (Gironde), il s’inquiète davantage pour la récolte des rouges, prévue à partir 20 septembre dans un contexte économique tendu.

La sécheresse a permis d’obtenir des petits grains concentrés, gages de qualité, tout en éloignant les maladies. Mais elle a également, avec le gel et la grêle qui a touché 5% du vignoble bordelais, fait revoir à la baisse les prévisions de rendements.

Selon le directeur technique Jean-Marie Maurer qui attaque ses 42e vendanges au sein des Caves de Rauzan, « pour les blancs, c’est une bonne année mais pas exceptionnelle, c’est hétérogène. On a eu trop de chaleur, ce qui brûle pas mal les arômes ».

« Le rosé, à partir de cabernet franc, est très prometteur. Quant au rouge, c’est une bonne année mais les rendements vont baisser de 10 à 15% », à cause du froid et de la pluie, note cet oenologue. Pour les rouges, la météo des 15 prochains jours sera décisive, affirment les vignerons.

Selon le CIVB (Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux), cette récolte 2019 qui s’annonce dans la moyenne décennale à environ 5 millions d’hectolitres, s’inscrit dans un contexte économique difficile. Pour preuve, dit-on à Rauzan qui compte 340 vignerons sur 3.750 hectares, l’arrivée de nouveaux adhérents à sa coopérative, attirés par la sécurité financière qu’elle apporte.

La récolte de 2017, amputée de 40% à cause du gel, a entraîné des pertes de marchés surtout pour les entrées de gamme. Face à la faiblesse de l’offre, les prix ont augmenté puis baissé avec la récolte correcte de l’année dernière et la chute de la demande. Pour les vins en vrac, un tiers des volumes se vend ces dernières semaines en dessous de 1.000 euros le tonneau contre 1.300 à la même époque l’année dernière.

L’interprofession pointe également des causes structurelles : des consommateurs davantage attirés par les blancs secs, rosés et crémants alors que Bordeaux produit à 90% du rouge, le poids de la grande distribution en déclin ou encore la baisse des exportations en Chine, son premier marché.

Aujourd’hui, des viticulteurs et négociants se retrouvent acculés financièrement. « Le marché est hypertendu », selon l’avocat spécialisé Olivier Bourru. « Il y a beaucoup de négociants qui ont du mal actuellement car ils sont en surstock en raison de moindres débouchés à l’export. Les négociants essayent de renégocier leurs dettes préventivement. Le phénomène est en augmentation depuis deux, trois mois », constate-t-il.

Dans la région bordelaise, les exportations ont chuté de 13% en un an, mais augmenté de 4% en valeur, avec une amélioration ces trois derniers mois (-7% en volume, +8% en valeur).

Certains viticulteurs et négociants ont des stocks équivalent à l’année dernière tandis que d’autres ne savent pas où stocker la nouvelle récolte. « C’est catastrophique, il ne se vend rien. C’est une crise très grave », s’alarme
Jean-Michel Letourneau, directeur de l’Union des coopératives vinicoles d’Aquitaine (UCVA) à Coutras, un des plus importants lieux de stockage de vin en Gironde pour les négociants et viticulteurs.

L’UVCA refuse de nombreuses demandes de stockage. « Je crains qu’il y ait des raisins qui restent sur les vignes cette année: la qualité sera bonne mais beaucoup espèrent une petite récolte », résume-t-il.

Au contraire, le directeur des Caves de Rauzan, Philippe Hébrard, souhaite une récolte normale: « si elle est trop importante, cela déséquilibre le marché, si elle est trop petite, on perdra des débouchés faute de pouvoir répondre à la demande ».

Avec AFP.