03 Oct

Annulation du Wine & Dine Festival de Hong-Kong…

En avant-première Côté Châteaux vous annonce l’annulation de la Fête du Vin Hongkongaise sur le modèle de Bordeaux Fête le Vin , prévue du 31 octobre au 3 novembre. Un festival où nombre de vignerons bordelais s’y rendaient pour faire connaître leur production. Le contexte avec les manifestations et la crise que traverse Hong-Kong explique ce renoncement.

Le dernier Hong Kong Wine and Dine Festival… où les vignerons et négociants bordelais ont servi quelques bouteilles de © Vins de Bordeaux

C’est une confirmation. Le Wine and Dine Festival prochain ne se tiendra pas. Christophe Chateau directeur de la communication du CIVB me l’a confirmé : « il est annulé, principe de précaution oblige, car la sécurité des exposants ne peut pas être assurée, ce site étant très sensible, avec les menaces de manifestations. »

Le Wine and Dine Festival a été créé il y a un peu plus de 10 ans, ce festival est le fruit d’une réflexion du gouvernement de Hong-Kong avec la filière bordelaise. Un festival qui a pris en exemple Bordeaux Fête le Vin avec les pass dégustations informatiques qui ont été testés pour la 1ère fois à Hong-Kong. Une mesure de bon sens, vu la tension qui règne actuellement à Hong-Kong.

01 Oct

Vendanges de l’UBB : plaquages de raisins en Côtes de Bourg

En fin de matinée, les joueurs de l’UBB ont déferlé pour faire la razzia dans les rangs de vigne du château Gros Moulin en Côtes de Bourg. 40 gros bébés de l’UBB ont défié les grappes de malbecs. Score final: UBB 53-Malbecs…14°

L’UBB une équipe soudée et sur la pelouse et dans les vignes © JPS

« Bonne vendange à tous, il y a de très jolis raisins cette année », ils sont arrivés à 10h45 au château Gros Moulin, tout juste pour le café encore chaud et pour la perception du paquetage de vendangeur. Ils ont ainsi troqué short et maillot, contre tablier et chapeau…

Pour certains joueurs de l’UBB, c’est un nouveau terrain de jeu, alors que d’autres ont déjà une grande expérience de ces baies rondes, à l’instar de Marco Tauleigne 3e ligne, présent depuis 2013 pour ces sympathiques vendanges. « Quand je suis arrivé en 2013, c’est la 1ère fois qu’ils faisaient ça,  donc j’ai le coup de mains maintenant », Marco Tauleigne 3e ligne

C’est toujours une émotion de recevoir l’UBB en Côtes de Bourg, puisqu’on a démarré cette relation dès la Pro D2, Stéphane Donze président des Côtes de Bourg.

Et d’ajouter : « c’est un intérêt pour l’UBB de pouvoir rassembler et son staff et les joueurs, on a inscrit cela dans leurs programmes », précise Stéphane Donze président du syndicat viticole des Côtes de Bourg.

Alors que certains s’appliquent à couper ces malbecs, d’autres papillonnent et goûtent les baies de raisins, parlent de la pluie et du beau temps ou plutôt du mascacet…

Je ne sais pas si c’est un bon décrassage, en tous les cas on fait en sorte de perpétuer une tradition, même si c’est une semaine particulière pour nous  parce qu’ayant joué dimanche un match à Montpellier et en partant rejouer samedi à Lyon, c’est pas facile à gérer mais il me semblait important de le faire », Christophe Urios manager de l’UBB

Dans le groupe, il y a des petits malins qui ont jugé plus opportun d’être porteur plutôt que coupeur: « je pense on a mal calculé, on pensait que c’était plus facile de faire porteur mais c’est équivalent… » commente Zakaria El Fakir 3e ligne. Pour Didier Gontier, directeur des Côtes de Bourg : « il y a un petit peu d’expérience parmi les dirigeants et le staff, mais après il y a besoin un peu de pratique notamment au niveau des porteurs… »

Et en un peu moins d’une heure, la récolte des malbecs était pliée…ou presque : « c’est pas encore gagné, même la 12e génération fait mieux que certains », précise avec humour Rémi Eymas propriétaire du château Gros Moulin, 11e génération de vignerons (depuis 1757), tenant sa petite fille dans ses bras.

Car vu le programme ou la feuille de match concocté(e) par Christophe Urios, on leur a promis d’autres maillots, des robes en fait pour être intronisés dans la Connétablie de Guyenne en Côtes de Bourg, c’est bien aussi pour la cohésion du groupe….

On est sur une bonne lancée, on se sent bien, ça se sent sur le terrain, donc oui ça roule plutôt bien », Mahamadou Diaby capitaine de l’UBB

4 joueurs de l’UBB intronisés dont Alexandre Flanquart, Thierry Païva, Rémi Lamera, Christophe Urios © JPS

Invaincu depuis le début du championnat, après son match nul à Montpellier dimanche, l’Union Bordeaux Bègles est aujourd’hui 2e du classement de Top 14. De quoi ravir les spectateurs de Bourg qui pour la 1ère fois ont pu assister à un entraînement à domicile de leur équipe fétiche, comme Julian « c’est bien on a de la chance de les avoir chez nous, on est content, c’est des stars » et  ce qui fait dire à Mathias Oçafrain le mot de la fin: « Christophe Urios fait un super beau boulot, ils sont 2e au classement, donc c’est vraiment exceptionnel pour eux, on était toujours 6e ou 7e, et là il fait un super boulot avec ses joueurs… Vive Christophe Urios et Vive ‘UBB ! »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine, Françoise Dupuis, Vincent Issenhuth 

29 Sep

Faire du vin dans les pays nordiques, une gageure qui profite de la hausse des températures

Faire du vin dans les pays nordiques, c’est pas la vie de château, le soleil y est avare, la belle saison courte et les passionnés qui s’y aventurent versent beaucoup de sueur. Et pourtant, la production grandit, y compris grâce au changement climatique.

© Situé juste au sud de Malmö, le domaine viticole de Murre Sofrakis et Lena Jörgensen 

Loin des vignobles millénaires d’Europe continentale, Murre Sofrakis arpente les vignes. Dans la province de Scanie en Suède méridionale, ce gaillard à la barbe noire et au visage buriné possède un vignoble de quelque deux hectares. Il est l’un des plus grands producteurs de vin du pays.

Quand il se lance, en 2001, il presse 100 litres issus de 17 différents cépages. « Ca prend un peu de temps au début de trouver le bon cépage. Il faut apprendre à cultiver et ici on n’a pas les traditions », dit-il. Il règne aujourd’hui sur la propriété de Klagshamn dont il est propriétaire (aidé sa compagne et de deux employés) et sur celle de Flädie en tant que vigneron.

Le quinquagénaire produit 20.000 bouteilles par an, près d’un tiers de la production nationale mais une goutte de nectar à l’échelle mondiale: en Suède, seulement 100
hectares sont consacrés à la culture de la vigne, contre 750.000 en France.

Et l’économie du vin local n’a rien à voir avec celle du Bordelais, de la Napa Valley ou du piémont andin. Selon la Fédération suédoise des exploitants agricoles LRF, le chiffre d’affaires moyen d’une exploitation en 2016 était de 600.000 couronnes (56.000 euros).

A Flädie, Murre peut compter sur une centaine d' »amis du vin », des bénévoles qui viennent lui prêter main-forte pendant leur temps libre. En cette fin d’été, deux retraités taillent la vigne au sécateur pour permettre une meilleure exposition des grappes avant les vendanges.

HAUSSE DU MERCURE ET DES RENDEMENTS

Principalement des amateurs éclairés, les vignerons nordiques commencent à recruter des spécialistes, souvent à l’étranger. Auprès de Murre, Jixing Ding, un oenologue
chinois de 31 ans, fait ainsi office de maître de chai. Les vignes nordiques donnent majoritairement un vin blanc produit à partir de la Solaris, un cépage hybride allemand dur au froid et adapté au climat scandinave où la période de maturation des raisins est courte.

« C’est très facile à cultiver en terme de résistance aux maladies et c’est relativement vigoureux », énumère pour l’AFP Torben Andersen, professeur à l’Université de Copenhague et expert en viticulture des pays froids.

Malgré les rudes conditions de l’activité, la viticulture se développe dans la région. Pour Sveneric Svensson, président de l’Association viticole suédoise, cette tendance ne s’explique « pas par le changement climatique, mais par le développement de nouveaux cépages qui ont besoin de moins de chaleur ».

Le thermomètre qui grimpe présente pourtant des avantages, permettant d’augmenter les rendements. Une hausse d' »un degré en un siècle, ça aide (…), on voit des changements qui facilitent (le travail du vigneron) et le rendent plus sympa », ajoute M. Andersen. Particulièrement chaud, l’été 2018 a donné un un cru exceptionnellement important.

En Suède, une trentaine de vignerons commercialisent leur production. Chez le voisin danois, ils sont une petite centaine.

VIN BIO

Si les vignerons se piquent, ici, de faire un vin bio, rares sont ceux qui disposent d’un label certifié car les procédures sont jugées trop onéreuses et chronophages.
« Tout est fait à la main, on n’utilise pas de produits chimiques, seulement des préparations bio. Et puis, en Suède (comme au Danemark), il est interdit d’utiliser
du cuivre », utilisé dans la lutte contre le mildiou, la maladie des plantes, mais de plus en plus contesté à cause de sa nocivité pour les sols, souligne Murre.

Un seul vignoble nordique, à Dons au Danemark, satisfait aux critères du label européen d' »appellation d’origine protégée » (AOP). Le marché du vin est principalement local et si au Danemark la vente à la propriété est autorisée, elle est interdite en Suède et en Finlande, où l’alcool est distribué par les magasins du monopole d’Etat.

Mais à propos, que vaut ce vin du Grand nord conçu sur des terres de bière et d’eau-de-vie ? « 95% des personnes qui goûtent à l’aveugle (un vin suédois) trouvent qu’il a un bon bouquet et qu’il est très bon en bouche », affirme le sommelier Mattias Säfvenberg.

Pour Andrew Reynolds, professeur de viticulture à l’Université Brock (Canada), « la qualité (des vins nordiques) est plus qu’acceptable et va s’améliorer avec le temps et l’introduction d’autres variétés ».

Pour autant, ils devraient tarder à conquérir le monde, contrairement aux sommeliers, omniprésents dans les compétitions internationales, à l’instar du Suédois Jon Arvid Rosengren, sacré en 2016 meilleur sommelier du monde.

Avec AFP

28 Sep

Dans le Bordelais, « on va faire un super millésime »…

Au château Grand Launay et Haut Lorettes, dans le nord de la Gironde, sécateurs et machines à vendanger tournent à plein régime pour les vendanges des rouges. Pierre Henri Cosyns a le sourire : « on va faire un super millésime, grâce à un été très chaud ».

Les premiers merlots ramassés dans le bordelais – photo d’illustration © JPS

Ce viticulteur bordelais produit à Teuillac un Bordeaux « moderne », fruité plus que boisé, soyeux, frais, prêt à boire en toute circonstance, loin des « vins bodybuildés »
qu’a connus Bordeaux sous l’ère du critique américain Robert Parker et dont le goût se perd. « Aujourd’hui, la plupart de mes marchés, en France, au Canada, en Finlande et jusqu’au Liban, veulent des degrés bas. Ils ne veulent pas de vins hyper alcoolisés », ajoute M. Cosyns qui assemble plusieurs cépages pour fabriquer ce vin « funky ».
« Aujourd’hui, on a une image d’un vin de Bordeaux inabordable, de grands investisseurs. Oui, il y en a mais pas seulement », renchérit son oenologue, Thomas Duclos. « On est en France une des régions qui a le plus évolué en terme technique et environnemental ces dix dernières années, et sur la gamme des 5-15 euros, Bordeaux est imbattable en qualité ». « Mais on n’a aucun message clair! » vis-à-vis du consommateur, dit-il, déplorant l’image « hypertraditionnelle » du Bordeaux.

C’EST TRES PROMETTEUR

Au chais, M. Duclos goûte rapidement les premiers raisins pressés : « C’est très prometteur, avec des similarités assez importantes avec 2018. Dans l’ensemble, on va vers des vins plutôt chaleureux avec de la fraîcheur aromatique, plutôt denses, tanniques », développe-t-il. « On a une belle maturité. Les pluies de ces derniers jours sont très intéressantes pour les cabernet sauvignon qui vont finir leur maturation », ajoute l’oenologue. « Le tort de Bordeaux en ce moment est d’enchaîner les bons millésimes! », s’amuse-t-il.

Dans le Bordelais, épargnés cet été par les maladies, les viticulteurs prennent le temps de vendanger pour obtenir une maturité parfaite.

UNE PRODUCTION ESTIMEE A 5,1 MILLIONS D’HECTOLITRES

Les pluies récentes ont permis de développer la pourriture noble, indispensable pour les liquoreux dont les vendanges devraient débuter la semaine prochaine à Sauternes.  Elles pourraient également permettre d’augmenter les rendements. Sur l’ensemble du bordelais, l’interprofession s’attend à un rendement dans la moyenne décennale de 5,1 millions d’hectolitres.

La pluie permettrait aussi de diluer sucres et acides, très concentrés dans les baies cette année et source de degrés alcooliques élevés, comme pour les blancs dont les vendanges s’achèvent avec des rendements moyens voire faibles.

Pierre Henri Cosyns, un ancien ingénieur, s’est lancé dans le bio en 2012, le sans soufre l’année suivante. Cette approche lui permet de vendre son vin, trop bien même puisque ces stocks sont bas après la grêle l’année dernière et le gel en 2017 qui a fait chuter la production de 40% dans la plus grande région viticole française.

UN ETAT DES LIEUX HETEROGENE

A l’opposé, d’autres viticulteurs ne savent pas où mettre la nouvelle récolte, leurs chais sont encore pleins tant les ventes de Bordeaux sont en berne avec des cours extrêmement bas pour le vrac. L’image d’un vin « bourgeois », qui décourage certains consommateurs, mais aussi la désaffection de la Chine qui se tourne vers l’Australie et le Chili, des pays avec qui elle a passé des accords douaniers : le vigneron dresse un « état des lieux gravissime ».  « Ceux qui s’en sortent, ce sont les grands crus et les petits propriétaires innovants », résume le vigneron.

AFP

Vendanges au château Réaut: 600 propriétaires et amis dans les rangs de vigne aujourd’hui pour la récolte du 2019

Chaque année, ce sont des vendanges particulières qui se déroulent au château Réaut en Côtes de Bordeaux. 600 vendangeurs y sont attendus, les copropriétaires, dont de nouveaux et des amis de ceux-ci, sont sur le pont pour cueillir les grappes de leur domaine.

Les vendanges ont débuté ce matin à © château Réaut

Pour cette 8e édition des vendanges de château Réaut, ce sont quelques 600 copropriétaires et amis de ce château des Côtes de Bordeaux qui participent à cette récolte festive et musicale du millésime 2019.

L’histoire a débuté en juin 2012, 427 amateurs et passionnés de vin sont ainsi devenus propriétaires de quelques rangs de vigne, en se réunissant  sous un Groupement Foncier Viticole. Celui-ci leur a permis d’acquérir quelques pieds, de pouvoir se vanter d’être châtelain ou propriétaire viticole à moindre coût et aussi de remplir chaque année leur cave avec cette cuvée château Réaut. Vu le succès, château Réaut a décidé d’ouvrir un nouveau GFV afin d’accueillir une centaine de nouveaux actionnaires français et étrangers.

La terrasse, attenante au chai, qui domine la vallée de la Garonne © château Réaut

Depuis, château Réaut a pas mal évolué, en se dotant il y a un an tout juste d’un tout nouveau chai signé Baggio-Piéchaud, avec un système unique  de cuves bétons dites « en arc inversé », avec également les conseils du célèbre oenologue Michel Rolland.

Un chai à découvrir également car dédié à la visite avec sa vaste terrasse, qui domine la vallée de la Garonne, et depuis cet été une table d’hôte (sur réservation).

27 Sep

« En voiture Simone », le Cadillac Tour redémarre le 17 octobre à Bordeaux !

Cela sera le 4e Cadillac Tour et 2e à Bordeaux. 20 vignerons de Cadillac Côtes de Bordeaux seront dans une vingtaine de bars à vins de la gare à la Cité du Vin en passant par Saint-Michel et les Chartrons pour faire découvrir les vins de Cadillac blancs liquoreux ou rouges. Avec une belle Cadillac qui fera le show tout au long du trajet de 18 h à 21h30.

Lucille Auger des Côtes de Bordeaux, Hugues Hardy du Château Faugas et Emma Baudry © JPS

C’était jeudi dernier une rencontre avec les Cadillac Côtes de Bordeaux chez Jean, place du Parlement. L’occasion pour cette appellation qui se bouge, et pas seulement en Cadillac (mais qui en joue énormément), de faire parler de cette appellation qui produit de bons moelleux, liquoreux aussi mais aussi de grands vins rouges à des prix attractifs.

« LA TOURNEE DES GRANDS DUCS » EN CADILLAC

Sur le pont Emma Baudry, responsable de l’Union des vins doux de Bordeaux, et Hugues Hardy, vigneron du château Faugas, et Lucille Auger des Côtes de Bordeaux, nous dévoilent le prochain Cadillac Tour qui aura lieu à Bordeaux le 17 octobre prochain.

L’an dernier, le 1er Cadillac Tour Bordeaux avait connu un joli démarrage avec 15 vignerons présents sur 14 lieux, qui ont permis de faire 1000 dégustations et de toucher 30000 personnes sur les réseaux sociaux. « L’an dernier, il a fallu convaincre les cavistes et les bars pour nous recevoir, cette année il y a beaucoup de demandes spontanées, ils se sont tous portés volontaires.

C’est une appellation fière de ses traditions, mais qui s’inscrit dans le modernisme », Hugues Hardy du château Faugas.

Notre cible ce sont des hommes et des femmes, dans les grandes villes, de 25 ans et plus. Avant le public ne savait pas où nous situer, maintenant on commence à avoir des rayonnages dédiés à notre appellation… Nos vins sont uniquement mis en bouteilles au château et vendus à la propriété, on n’a pas de marché en vrac, ou pour le négoce », explique ce jeune vigneron du château Faugas, exploitant 13 hectares de vignes en rouge et blanc moelleux à Gabarnac. Un château où a été tourné en 1977 une scène du film « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine » de Coluche avec Gérard Lanvin…mémorable.

Un château Reynon, en souvenir de Denis Dubourdieu © JPS

Pour cette 2e édition le 17 octobre, 18 vignerons seront mobilisés en 18 lieux de Bordeaux, avec une Cadillac rutilante qui fera escale de bar en cave et de cave en bar, de la gare Saint-Jean à la Cité du Vin en passant par Saint-Michel et les Chartrons. « La voiture, c'(est bien sûr l’élément de curiosité, qui va attirer le regard » et permettre aux amateurs de se faire prendre en selfies devant, voire dedans.

Ce concept plait beaucoup, notamment dans ces quartiers vivants, auprès des jeunes actifs » Hugues Hardy du château Faugas.

Ainsi après Bordeaux, Paris, Nantes, et de nouveau Bordeaux, « un prochain Cadillac Tour aura lieu à Lille l’année prochaine le 9 avril ».

Une Cadillac se rendra de cave en bar à vins et vice versa sur une vingtaine de lieux avec Benjamin Bardel © Cadillac Tour

DES VINS QUI MERITENT DE SE FAIRE CONNAITRE

Le vignoble de Cadillac Côtes de Bordeaux est réparti sur 22 communes et compte 250 vignerons qui produisent des rouges et des blancs  moelleux et liquoreux.Plus de 60% du vignoble est en agriculture biologique ou certifié HVE (haute valeur environnementale), « l’objectif est de passer à 90% en 2020, à ce jour 155 vignerons sont certifiés. » Hugues Hardy ajoute aussi la démarche engagée sur « le classement Unesco de l’ensemble des Côtes de Bordeaux, il faut le souhaiter pour bloquer ces PLU qui construisent n’importe où, au mépris de la vie agricole, la pression urbaine est claire et nette. Nous en sommes à une étude de faisabilité, l’objectif est de mobiliser les élus autour d’un projet structurant et des territoires. »

L’augmentation de vente auprès des étrangers est de 4%, 11% auprès des Girondins, de l’Ile de France, du Royaume Uni et de la Belgique. La Maison des Vins de Cadillac a connu une affluence de 18250 personnes l’an dernier, avec une moyenne de 2,3 à 2,5 bouteilles achetées, des bouteilles dont les prix varient entre 8 et 16€.

26 Sep

Disparition de Jacques Chirac, le compagnon de route des agriculteurs et amateur de bonne chère

De nombreux Français ont le coeur serré en cet instant où le Grand Jacques tire sa révérence. Le Président Chirac s’est éteint ce jour à l’aube de ses 87 ans. L’humain était au centre de ses préoccupations et il s’était attiré la sympathie de tous pour son soutien au monde rural, son amour du Salon de l’Agriculture, de la Corona, un peu de vin et de la tête de veau.

Jacques Chirac et Alain Juppé à la foire de Bordeaux en 2001 © France 3 Aquitaine

Président de 1995 à 2007, Jacques Chirac est aujourd’hui l’un des plus aimés présidents de la Ve République, après le Général de Gaulle et peut-être à égalité avec François Mitterrand. Evidemment, son bilan est bien sûr discutable, qualifié par son ancien disciple Nicolas Sarkozy de « roi fainéant », il n’en demeure pas moins qu’il a tenu les rennes, marquant la France et le monde de son empreinte à travers plusieurs prises de positions:  il fut l’homme qui a reconnu la responsabilité de l’état dans la déportation des Juifs et notamment du Vel d’Hiv, l’homme qui a dit non à la guerre en Irak, l’homme des derniers essais nucléaires français, l’homme de l’arrêt du service militaire, de la réforme des retraites, des baisses d’impôts…. Et de la dissolution…oups. Et de cette fameuse phrase au sommet de Johannesburg  qui résonne aujourd’hui comme d’une actualité des plus justes :  « notre planète brûle et nous regardons ailleurs… » 

Homme de droite, il avait sans doute le coeur à gauche, car il aimait à se dépeindre lui-même en tant qu’amateur de bière et de choucroute. C’était avant tout un bon vivant, qui comme le président Hollande après lui et Macron dernièrement avait à coeur de soutenir le monde agricole (qu’il avait appris à connaître en Corrèze et en tant que ministre de l’agriculture). Il fut le premier à battre le record dans les allées du salon à tâter le culs des vaches, plaisanter avec les agriculteurs, soutenir ce monde paysan, manger de la charcuterie ici, du boeuf braisé là, sans oublier sa fameuse tête de veau...le tout arrosé de bons vins français et au passage de quelques bières….

Ce n’était pas le président des sodas, sauf à employer une expression « pschitt… » qui a presque réussi à endormir son interlocutrice, c’était le président du terroir, de la bonne chère, des spécialités bien de chez nous qui font le charme de la France.

Alain Juppé invité ce jeudi soir du journal de France 2 pour parler de son mentor

Alors au-delà de l’homme politique que l’on aime ou pas, de son histoire sans douté décriée (avec l’affaire des emplois fictifs), il y a  l’homme tout court attachant par son écoute de l’autre, avec toujours un petit mot à ses « chers compatriotes » comme il les appelait qu’il aimait profondément, avec son allure de grand énervé, un peu stressé, toujours pressé, qui aimait la France rurale qu’il sillonnait avec sa Citroën: « c’est beau, mais c’est loin » était son refrain préféré. Un Jacques Chirac que j’ai pu rencontrer plusieurs fois, en tant que journaliste, le suivre en 95 en Lorraine ou encore en 2001 à Bordeaux, où il était venu voir son ami de toujours, son poulain, Alain Juppé qui à l’époque transformait la ville…et avait été réélu dès le premier tour des municipales de 2001. Sur le salon de la foire de Bordeaux « et un petit coup à gauche Mr le Président », lui avait dit malicieusement AJ et que j’avais pu saisir…un bon souvenir.

Chacun a ses propres souvenirs avec cet Homme qui parle à tout le monde en somme.

Regardez la rétrospective de Jacques Chirac à Bordeaux, réalisée par Jean-Pierre Stahl, et sur les liens étroits entre Jacques Chirac et Alain Juppé :

24 Sep

Le N°5 Wine Bar sacré pour la 3e fois meilleur bar à vins au Monde

Cocorico, le N°5 Wine Bar de Toulouse vient  de gagner le plus titre de meilleur bar à vin du monde… pour la 3e fois. Après ses titres de 2018 et 2017, il a reçu ce nouveau prix à Londres le 11 septembre dernier.

© Le N°5 Wine Bar à Toulouse: deux étoiles bientôt rejointes par la 3e

Les propriétaires du N°5 Wine Bar ont de quoi être fiers, Anne et Thomas Cabrol ont remporté de nouveau ce titre en 2019, qui traduit de nombreux efforts.

Cette adresse hors du commun avait déjà été élu Meilleur Bar à vins du Monde en 2017 et 2018, et d’Europe, en 2016,2017et 2018.

© Thomas Cabrol qui a décroché sa 3e étoile le 11 septembre

Ce sont pas moins de 4000 références de vins qui y sont proposées, avec 500 vins au verre, ce qui lui a d’ailleurs valu aussi la récompense de « meilleur établissement pour le vin au verre. » Cette adresse est bien connue pour ses fabuleux accords mets et vins.

Le Wine Bar est ouvert du mardi au samedi de de 18h à minuit.

Regardez le reportage de mes confrères d’Occitanie : 

23 Sep

Saint-Julien : les 100e vendanges de la famille Cordier au château Talbot

 Alors que c’est aujourd’hui un coup d’envoi des vendanges en rouges un peu partout dans le bordelais, Nancy Bignon-Cordier et son époux Jean-Paul Bignon célèbrent les 100 ans des vendanges à château Talbot. C’est l’arrière grand-père, Désiré Cordier, viticulteur originaire de Toul en Lorraine, qui avait acheté le domaine en 1918, après avoir acquis 3 autres châteaux du bordelais. 

Une troupe de 55 vendangeurs fidèles depuis des années qui viennent du Portugal © JPS

C’est un moment historique et d’émotion pour Nancy Bignon-Cordier car c’est aujourd’hui le coup d’envoi des 100e vendanges de sa famille au château Talbot, 4e cru classé 1855, à Saint-Julien-Beychevelle.

Son arrière-grand-père Désiré-Nicolas Cordier, que la famille appelait « papa Dé », était venu de Lorraine, de Toul très exactement où il était viticulteur et producteur de gris de Toul, juste avant la 1ère guerre mondiale. Il avait installé sa famille en Gironde, sans doute par crainte d’une nouvelle guerre, après la triste guerre de 1870-71 qui avait marqué de nombreux Lorrains.

Nabcy Bignon Cordier, arrière-petite-fille de Désiré Cordier et son époux Jean-Paul Bignon, ancien avocat qui travaille à ses côtés © JPS

Un centenaire qui procure « beaucoup de fierté, et une grand joie et on espère continuer encore et encore », me précise Nancy Bignon-Cordier, la propriétaire de château Talbot, château qui doit son nom au célèbre Anglais John Talbot, qui malheureusement pour lui a été vaincu lors de la bataille de Castillon en 1453.

« En arrivant, je pense qu’il connaissait cette région, car en tant que viticulteur en Lorraine, il avait du se promener un peu partout en France, il est devenu amoureux de la région et c’est comme cela qu’il acquis plusieurs propriétés », continue Nancy Bignon-Cordier.

Château Talbot, un 4e cru classé à Sain-Julien © JPS

Avant château Talbot, Désiré Cordier avait acheté 3 châteaux dont Lafaurie-Peyraguey (1er cru classé de Sauternes), Fanning Lafontaine dans les Graves et Gruaud-Larose (2e cru classé). Il avait un savoir faire qu’il a su transmettre.

« On recherche un certain équilibre, avec certes des tanins, mais beaucoup d’acidité », m’explique Jean-Michel Laporte directeur à la table de tri. « On recherche l’équilibre et la longueur en bouche, plutôt que la puissance. C’est un vin un peu d’esthète, un peu d’amateur éclairé, et Talbot traverse les siècles, c’est vraiment cela, cette idée de la famille, d’un terroir que je veux aujourd’hui préserver avec Mr et Mme Bignon »

Désiré Cordier s’était aussi aperçu d’une longévité exceptionnelle des habitants du Médoc qui dépassaient allègrement les 80 ans, à tel point qu’il avait fait venir ici Albert Lebrun en 1934…

Jean-Paul Bignon et son épouse Nancy Bignon-Cordier dans le grand chai de château Talbot  © JPS

« C’est pour cela qu’il avait fait venir le président de la République de l’époque, pour justement fêter la longévité des gens du Médoc », commente Nancy. Et Jean Paul Bignon de compléter : « il avait, avant tout le monde, inventé le « french paradox », c’est à dire : boire du vin avec modération avait plutôt tendance à faire que les gens vieillissaient mieux et plus longtemps et il l’avait constaté dans le Médoc. »

Cordier, un grand nom qu’il a laissé aussi à une célèbre maison de négoce bordelaise. Une histoire qui se perpétue aujourd’hui.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Charles Rabréaud

20 Sep

Journées du Patrimoine : découvrez le monde viticole au CAPC de Bordeaux avec Bordeaux Vineam

En voilà une idée originale. Faire découvrir au plus grand nombre, petits et grands, le monde viticole, version Bordeaux Vineam. Cet acteur du bio et du sans sulfites à Bordeaux propose cette sortie au Musée d’Art Contemporain de Bordeaux (CAPC) rue Ferrère, à  l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine 

© Bordeaux Vineam

Le groupe Bordeaux Vineam privilégie depuis plusieurs années la pédagogie auprès du jeune public : chaque année des collégiens bordelais viennent vendanger sur l’une des propriétés du groupe et reçoivent une formation complète sur le métier de vendangeur et une sensibilisation à la consommation d’alcool.

En mars dernier, des élèves de Grande section et CP de l’école Le Pian sur Garonne avaient également participé à un ambitieux projet d’agroforesterie en plantant près de 200 m2 de haies autour d’une parcelle de vigne destinée à produire la « Cuvée des mille arbres aux 50 cépages ».

DEMANDEZ LE PROGRAMME:

Samedi 21 septembre à partir de 14h30 :

Atelier du Regard du CAPC en compagnie de Jean-Baptiste Soula, Directeur Général de Bordeaux Vineam

  • Ecrasé de raisins pour les plus petits : en cette période de vendanges, voici l’occasion pour les plus jeunes de s’initier à la technique ancestrale du foulage du raisin pieds nus !
  • Dégustation pour les plus grands 

– Dégustation des premiers jus de la vendange 2019 du Château Grand Ferrand, l’une des 6 propriétés du groupe Bordeaux Vineam

– Dégustation de deux cuvées bio et sans sulfites : Bio Full Bordeaux 2017 et Bio Full Malbec 2017

Dimanche 22 septembre à partir de 14h30 :

Atelier du Regard du CAPC en compagnie de Stanislas Delattre, Commercial de Bordeaux Vineam (programme identique)

Avec Bordeaux Vineam.