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Un peu de baume au coeur. Les expéditions de 2014 sont confirmées en hausse de 1% en volume par rapport à 2013; le chiffre d’affaire s’établit à 4,5 milliards d’euros en 2014, soit la deuxième performance historique de la Champagne.

Epernay, capitale du Champagne © tourisme-en-champagne.com

Lors des accords du 16 juillet 2014 sur les conditions de la vendange, vignerons et maisons étaient convenus d’une sortie de la réserve Champagne de 400 kilos/hectare, en se laissant toutefois la possibilité de la porter à 500 kg/ha si les ventes dépassaient 307 millions de bouteilles à la fin de l’année.

Même si les chiffres ne sont pas encore définitifs, il est désormais certain que les expéditions de Champagne dans le monde atteindront au moins 307 millions de bouteilles, ce qui confirme la sortie de réserve de 500 kilos/hectare, portant la récolte disponible pour 2014 à l’équivalent de 309,6 millions de bouteilles.

Le système de la réserve Champagne, qui consiste à mettre en réserve une partie de la récolte des bonnes années, est unique au monde. Grâce à lui, la Champagne peut affronter une récolte très déficitaire. Le revenu des vignerons et l’approvisionnement des maisons sont assurés, les stocks sont maintenus et le bon fonctionnement de l’économie champenoise est préservé.

Vignerons et maisons de Champagne se félicitent de ce retour à la croissance. Les expéditions de 2014 enregistrent une hausse de 1% en volume par rapport à 2013 (305 millions de bouteilles). Le chiffre d’affaires s’élève à 4,5 milliards d’euros, ce qui constitue la deuxième performance historique de la Champagne grâce au dynamisme des marchés export.

Source Comité Champagne.

C’est donc une confirmation de l’annonce des échos et de côté châteaux le 30 décembre dernier.

Worldsom (World Sommelier Academy of Bordeaux), l’école internationale de sommellerie créée par la CCI de Bordeaux, est relancée. En décembre dernier, on nous annonçait une mise entre parenthèses. La CCI a finalement décidé d’optimiser l’école avec le potentiel de Best et de Kedge, deux autres entités qui dépendent de la Chambre de Commerce.

« Par le Bontemps, toujours Bontemps… », l’intronisation des diplômés de Worldsom le 17 décembre dernier par la Commanderie du Bontemps avec Paolo Basso, le meilleur sommelier du monde, parrain de la promotion © Jean-Pierre Stahl

Worldsom, c’est cette fameuse école de sommellerie parrainée par 4 meilleurs sommeliers au monde, qui a formé seize élèves depuis son lancement. La durée de la formation et le prix de ce magister semblaient à la fois trop longue (10 semaines) et trop onéreux (12500 €); il était question de revoir et la durée (6 semaines ou 3 pour le magister ou l’initiation) et le coût (aux environ de 6000 pour le magister). Mais finalement en décembre, l’annonce était faite à Côté Châteaux d’un arrêt momentané, pour des questions budgétaires et un manque d’inscriptions. Peut-on dire que Worldsom renaît de ses cendres ? Pas loin, car il était un moment question de l’arrêter…

Finalement la CCI de Bordeaux s’est ravisée. Soulignant que depuis 2 ans en effet, « la CCI de Bordeaux s’attache à constituer un ensemble de formations dans les secteurs gastronomie et vins ».

L’idée, c’est qu’il y ait une synergie avec toutes les autres entités vins de la CCI avec Best et Kedge », CCI de Bordeaux

L’intérêt croissant pour ces secteurs d’activité, tant en France qu’à l’étranger, amène à renforcer le positionnement des écoles de la CCI vers un pôle d’excellence dédié au wine business, aux arts culinaires et de la table, et aux accords mets et vins.

Ainsi, dans un premier temps, tout en poursuivant le programme Magister, Worldsom s’attachera à enrichir son offre de formation continue. Il s’agit de répondre à la demande des professionnels pour des modules courts de haut niveau.

Ce nouveau développement est rendu possible grâce à la collaboration avec deux écoles prestigieuses: Best, Bordeaux Ecole Supérieure de la Table et Kedge Business School.

BEST, créée en 2012 par la CCI de Bordeauxen réponse aux besoins des professionnels de l’hôtellerie-restauration, propose des stages de perfectionnement de qualité via la formation continue en cuisine, service et gestion d’établissement. A la rentrée 2014, cette même école a lancé, en coopération avec FERRANDI, l’école française de gastronomie, le Bachelor FERRANDI, pour dispenser des formations supérieures.

Deux comédiens sont en résidence écriture sur une pièce de théâtre sur le vin « Blind Taste ». Une production de la Compagnie « Le Dernier Strapontin » avec Philippe Souque et Cyril Cosson. En décembre déjà, la récolte de mots fut bonne, le nouveau cru se bonifie de jour en jour, la maturation se fait bien évidemment en fût de chêne, à déguster sur scène en février !

Blind Taste par Cyril Cosson et Philippe Souque © Photo Fred Encuentra.

Peut-on découvrir une personne comme on déguste un vin ? La rencontre de l’autre passe par nos cinq sens. Leur éducation, leur initiation, leur évolution améliorent notre présence au monde. Découvrir l’autre c’est se découvrir soi-même, si besoin est par l’intermédiaire d’une bouteille symbole de l’engagement et de la passion des hommes. 

Premier regard, premier écho, premier parfum, premier affleurement, première saveur, et nous voilà mis en bouteille avec une étiquette sur le dos. Ces soixante minutes nous proposent de nous réapproprier la rencontre des autres grâce à une initiation à la dégustation du vin, avec ses codes, son vocabulaire, sa réflexion, son intuition. Déconstruire nos préjugés, nos a priori, pour redéfinir notre goût et pour refonder nos relations à travers un nouveau prisme basé celui-ci sur la lente expérience des hommes habités par la recherche du beau et du bien. Expérience mise en mots et transmise par la bienveillance d’un sage. Voilà l’ambition de Blind Taste, pièce didactique et pédagogique nous relatant l’histoire de Jack, jeune trader/homme d’affaires pressé et intelligent qui vient de réaliser l’acquisition d’un vignoble et de sa rencontre avec la mémoire vivante du lieu, le Majordome.

Confrontation des anciens et des modernes, du maître et du valet, de la forme et du fond, du superficiel et de l’essentiel, les deux personnages au début en opposition frontale réussiront une harmonisation de leur existence grâce à une suite de retournements de situation, de quiproquo et d’imprévus. Prenant modèle sur la lente maturation de la vigne et savante élaboration du vin, leur caractère se bonifiera au grès de notre apprentissage de la dégustation pour donner un millésime qui restera gravé dans notre imaginaire. Mais comme à la fin de toute dégustation, doit-on ou non recracher la personne ? Devons-nous rester sobre ou en découvrir l’ivresse ?

Blind Taste par Cyril Cosson et Philippe Souque © photo Fred Encuentra.

Voici un avant-goût du scénario de cette pièce de théâtre prévue pour courant 2015. Une production de la Compagnie « Le Dernier Strapontin » avec Philippe Souque et Cyril Cosson.

« Monsieur, majordome d’expérience rentre au service de Jack, jeune homme d’affaires golden boy plein aux as, qui vient d’acquérir un domaine viticole de choix et découvre la fierté d’avoir son propre vin, son château, sa propre étiquette.

Ce qui s’annonçait comme le couronnement d’une réussite brillante, récompense d’un rythme effréné, se révèle être une initiation inattendue à laquelle Jack ne semble pas préparé. Le majordome, gardien du goût et d’une tradition millénaire, entreprend alors de convertir son jeune maître à la pratique de l’excellence, du raffinement, en suivant le parcours de l’éducation de ses cinq sens.

A l’évidence Jack peut ouvrir son portefeuille mais jamais son cœur. Comment alors savourer un vin, fruit du terroir et des hommes, sans ouvrir les deux? Il se surprendra à tomber amoureux et découvrira qu’il a un palais, fait de chair et de sang celui là. »

50 minutes où les mots du vin sont mis en scène, mêlant humour et amour, sérieux et légèreté, pédagogie et intuition…

« Blind Taste » par Philippe Souque et Cyril Cosson (les dates et lieux seront précisés ultérieurement)

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération) mais pas l’abus de théâtre…

Après trois années record, les expéditions de Cognac en 2014 retrouvent un niveau plus modéré avec 155,6 millions de bouteilles, pour un chiffre d’affaires toujours élevé de 2,127 milliards d’euros. 

Caves de cognac Hennessy, à Merpins, en Charente © La Nouvelle République – Danielle Laborde

La légère baisse en volume (3,6 %) s’inscrit dans un contexte économique instable et contrasté.

Les résultats sur l’année révèlent néanmoins une tendance à la reprise avec un début de nouvelle campagne viticole (août à décembre 2014) au même niveau qu’en 2013 en volume.

La filière Cognac résiste en valeur affichant depuis quatre ans un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards d’euros.
Cette 4ème meilleure performance historique lui permet de maintenir un haut niveau de contribution dans les exportations françaises du secteur «Vins et Spiritueux».

Une croissance forte et solide en Amérique du Nord L’ALENA* enregistre une forte progression de 12,2 % en volume et de 7,9 % en valeur. Cette zone, largement portée par les très bons résultats des Etats-Unis consolide sa position de leader avec 59,9 millions de bouteilles expédiées.

L’année 2014 fut en revanche plus contrastée pour les pays d’Extrême-Orient** au regard de la politique anti-ostentatoire et de la normalisation du marché chinois. Le recul de cette zone se poursuit avec -17,4 % en volume et – 21,6 % en valeur.
Les professionnels de la filière Cognac restent confiants sur le potentiel important de ces marchés notamment de la Chine.

Les expéditions vers l’Europe*** affichent un repli en volume de 8,2 % et en valeur de 21,4% ; elles représentent 39,5 millions de bouteilles. La situation économique difficile qui impacte directement la zone, ne permet pas de considérer à ce jour de retour à la croissance commerciale.
Nouvelles zones d’opportunités: une croissance des expéditions sur de nouveaux marchés, de + 12,9 % en volume et + 17,1 % en valeur, représentant 9,5 millions de bouteilles. Quelques pays de l’Afrique Subsaharienne connaissent aujourd’hui un important développement économique ouvrant de nouvelles opportunités commerciales.

Avec 98 % à l’export, les résultats de l’année 2014 démontrent une nouvelle fois la solide présence mondiale du Cognac et son équilibre géographique dont les volumes s’établissent à 38 % pour l’ALENA, 30 % pour l’Extrême-Orient et 25 % pour l’Europe.

Source BNIC

*ALENA : Accord de libre-échange Nord-américain (ALENA), signé entre le Canada, les États-Unis et le Mexique en janvier 1994.
**Extrême-Orient : Asie du Sud-Est (Corée du Sud, Hong Kong, Malaisie, Singapour, Taïwan, Thaïlande), Chine, Japon.
***Europe : continent européen, dont Europe de l’Est et pays Baltes (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Biélorussie, Croatie, Estonie, Géorgie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Macédoine, Moldavie, Monténégro, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Russie, Serbie, Slovaquie, Ukraine)