Pour répondre à la pénurie de main d’oeuvre dans les vignes, certains font appel à des prestataires, d’autres essaient de fidéliser leur vendangeurs comme aux vignobles André Lurton en Pessac-Léognan. Quelques Girondins mais aussi pas mal d’Européens reviennent chaque année, pas forcément pour le salaire, qui est comme partout le même, le smic, mais sans doute pour l’ambiance et une base de vie qui améliore leurs conditions d’hébergement.
Pour ce coup d’envoi des vendanges au château de Cruzeau à Saint-Médard-d’Eyrans en Gironde, 40 vendangeurs ont été recrutés. Parmi ces saisonniers, pas mal d’étrangers, essentiellement européens et quelques régionaux. Des travailleurs fidèles comme ces espagnols qui reviennent depuis 3 ans.
J’ai l’habitude aussi, on vient d’Espagne et là bas on a travaillé aussi au champs… Et la chaleur, ça va , on n’a pas peur on est préparé… », Eneko Lavall vendangeur espagnol
Nous avons des Bulgares, des Espagnols, des Italiens, des Anglais et des gens du voyage, ça fait une quinzaine d’année qu’ils nous suivent tous… » Christophe Boudon, chef d’équipe des vendangeurs et responsable du personnel de La Louvière et de Rochemorin.
Et parmi eux, une troupe de Bulgares, sédentaires à Bordeaux, tous originaires du même village en Bulgarie, intéressés malgré tout par le salaire, bien plus important que chez eux.
« Oui on est beaucoup de Bulgares à travailler ici, mais aussi des Roumains, Espagnols et des Français, tous ensemble », commente Alexandrov Velihko…« Nous, on travaille ici depuis 7 ans pour les vendanges, mais on est saisonnier on travaille depuis le mois de mais jusqu’à octobre ».
Les locaux ont du mal a venir faire les vendanges car cela dure longtemps, 6 à 7 semaines, c’est un travail difficile qui n’est pas forcément bien rémunéré, d’habitude on commence les vendanges des blancs au mois d’août donc on a des étudiants, cette année on est aujourd’hui le 7 septembre et les étudiants ont repris les cours… » précise Emilie Roullé, chef de culture château de Cruzeau.
Question rémunération, ici c’est un peu comme dans bon nombre de châteaux, c’est le smic horaire qui est pratiqué, avec une caisse de vin offerte à la fin des vendanges. Un salaire qui représente beaucoup pour les travailleurs étrangers vu le salaire moyen dans leur pays d’origine, et qui est ressenti comme un peu juste par les français.
« C’est physique, on travaille sous la chaleur, toute la journée on se plie, on porte on marche dans la terre mais c’est vrai que si on était mieux payé ça serait vachement mieux… », Nathan Dias, vendangeur de Pessac.
Et pour attirer ces travailleurs, ces petites mains de la vigne, une base de vie a été montée au château Rochemorin (également des vignobles André Lurton), avec un chapiteau et des tables prêtées par la mairie et des sanitaires et douches louées pour toute la durée des vendanges. « Quanb je suis arrivé il y a deux ans, je me suis aperçu qu’ils étaient disersés dans la nature, et surtout qu’ils n’avaient pas de conditions d’hygiène… », commente Jacques Lurton le co-propriétaire des châteaux et Président du groupe.
Je me suis dit qu’en leur offrant des conditions de vie saines, des sanitaires des conditions de rassemblement, on allait les fidéliser et les avoir d’année en année, Jacques Lurton Président des Vignobles André Lurton.
Un autre château, Haut-Bailly, partage avec les vignobles André Lurton le site et les frais, pour améliorer l’accueil des saisonniers, qui le soir ne manquent pas d’animer cette base de vie. Une amélioration des conditions d’accueil que devraient suivre sans doute à l’avenir d’autres châteaux confrontés à la problématique de main d’oeuvre.