20 Mai

Le Marathon des Châteaux du Médoc ne se tiendra pas en septembre prochain mais en 2022…

C’est une bien triste nouvelle pour un événement aussi populaire. Mais la sagesse et la situation sanitaire ont une fois de plus obligé les organisateurs à devoir annuler le Marathon du Médoc prévu initialement le 11 septembre 2021, pour le renvoyer au 10 septembre 2022.

Ambiance village gaulois avec le groupe Assurantourix & Band au château Pédesclaux au kilomètre 22 à Pauillac en septembre 2019 © JPS

Est-ce la date du 11 septembre qui est malheureuse, en tout cas cette année encore, après une annulation en septembre 2020, le marathon du Médoc 2021 est annulé et reporté: « nous y avons longtemps cru, mais le protocole sanitaire à mettre en place est incompatible avec l’esprit festif de notre manifestation. Tout comme l’an passé, cette promesse, une nouvelle fois, ne pourra pas être tenue le 11 septembre 2021. Et d’ajouter: « nous pensons évidemment à nos bénévoles, à nos partenaires, à nos prestataires, à nos coureurs, à toute la situation médecine pour qui la situation n’est pas simple en ce moment, mais promis, on sera de retour en 2022 ! »

Les organisateurs ne manquent pas d’humour puisqu’ils avaient envisagé ces report successifs comme une trilogie cinématographique après le thème « le Médoc fait son cinéma », en 2020, en 2021 ils avaient annoncé comme Aliens « le Médoc, le retour », finalement ce sera « le Médoc contre-attaque » comme dans l’Empire contre-attaque dans Star Wars…pour cette 36e édition.

Allez, on y croit tous pour septembre 2022, les mesures économiques ont été prises pour pérenniser l’épreuve, avec toujours cette fabuleuse ambiance et ce grain de folie. Pour ceux qui ont déjà payé leur inscription en 2020 ou 2021, elle retira valable en 2022 ou pour une prochaine. Allez continuez à vous entraîner et vive le Marathon des Châteaux du Médoc.

 

Imaginer « la viticulture du futur », une impérieuse nécessité pour la recherche

Changement climatique, nouvelles maladies, transition écologique: la viticulture française va devoir répondre à des « défis majeurs » dans les prochaines années, ont souligné mercredi l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement et l’Institut français de la Vigne et du Vin qui travaillent main dans la main à trouver des solutions. Le PDG de l’Inrae Philippe Mauguin et Bernard Angelras, président de l’IFV, ont signé un nouvel accord de partenariat pour la période 2021-2030, pour « bâtir la viticulture du futur ».

Image d’illustration © JPS

Partenaires depuis plus de vingt ans, les deux instituts comptent ainsi renforcer leur coopération en mettant « plus largement en commun leurs synergies, en mutualisant leurs connaissances, compétences et dispositifs », a souligné Bernard Angelras, président de l’IFV, lors d’une visioconférence.

Si les vignerons sont habitués à se battre contre diverses maladies affectant la vigne et à affronter les aléas climatiques, ils sont confrontés depuis quelques années à des menaces grandissantes qui devraient s’intensifier dans les prochaines décennies.

« Vigneron dans les Costières de Nîmes, je peux témoigner que les effets du changement climatique sont bien là et se font sentir depuis plusieurs années dans le vignoble », a déclaré Bernard Angelras.

ADAPTER LES PRATIQUES CULTURALES

Gel en avril sur presque toute la France, été caniculaire en 2020, épisodes de grêle répétés chaque année, inondations récurrentes: « tous ces événements montrent à quel point il est devenu impératif d’adapter nos pratiques culturales« , a-t-il dit.

Les deux instituts travaillent depuis plusieurs années à créer des cépages et des porte-greffes plus adaptés au changement climatique. En sélectionnant par exemple des variétés qui bourgeonnent plus tardivement dans l’année pour éviter les dégâts liés au gel, ou bien des variétés résistantes à la chaleur.

L’ennemi, ce sont aussi les maladies. Après des années de travail de sélection, les deux instituts sont parvenus à créer des variétés résistantes à l’oïdium et au mildiou, deux champignons bien connus, néfastes pour la vigne. Mais de nouvelles maladies se répandent, comme le virus du court-noué, et les chercheurs ont du pain sur la planche pour trouver une riposte variétale.

Parallèlement, la viticulture doit prendre le tournant de la transition écologique en réduisant notamment l’usage des produits chimiques et il lui faut s’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs.

Grâce aux projections sur l’évolution des bassins viticoles français à horizon 2050, « on a des pistes pour dire aux vignerons comment ils peuvent combiner une réponse avec de l’innovation variétale, des itinéraires techniques, des pratiques de taille, des pratiques oenologiques pour avoir des vins de la plus haute qualité possible et des vignobles qui utiliseront beaucoup moins de produits phytosanitaires », a estimé Philippe Mauguin.

Avec AFP