05 Juil

Oscars des Bordeaux de l’été : un palmarès digital des vins frais de l’été 2020

Face à la situation actuelle, le Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Sup s’est adapté et a proposé un nouveau format avec une dégustation connectée pour dévoiler le palmarès des Oscars des Bordeaux de l’Eté 2020.

Ce sont plus de 300 échantillons de Bordeaux Blancs, Bordeaux Rosés, Bordeaux Clairets et Crémants de Bordeaux qui avaient été présentés et dégustés par un premier jury de professionnels, blogueurs, journalistes ou personnalités du monde du vin à planète Bordeaux.

Courant juin, 20 experts ont goûté à domicile les 12 lauréats préselectionnés dans chaque AOC mentionnée ci-dessus pour consacrer ces 24 vins oscarisés qui vont être tendance cet été. Voici le palmarès:

RÉSULTATS MILLÉSIMES 2019

Bordeaux blanc millésime 2019

  • Château Haut-Rieuflaget (7,90 )
  • Château La Freynelle (6,50 )
  • Château La Rame (8 )
  • Château Moulin de Launay (10 )
  • Château Roc de Minvielle (8 ) Sirius (7 )

Bordeaux rosé millésime 2019

  • Château de La Dauphine (14 )
  • Château Labatut cuvée Prestige (3,80 )
  • Château Tour de Mirambeau (8 )
  • Château Tour des Graves (6 )
  • Tifayne (6 )
  • Villa Gaubert (8 )

Bordeaux clairet millésime 2019

  • Château de Lisennes (6 )
  • Château La Grande Metairie (6,25 )
  • Château Penin (7,05 €)
  • Château Sainte Catherine (5,40 €)
  • Le Clairet de Château Boutinet (9,50 €)
  • Le Clairet de Chelivette (8,40 €)

Crémant de Bordeaux

  • Bulles de Lisennes (blanc) (8,50 )
  • Domaine de Cassard (blanc) (9 )
  • La Tentation par Maucaillou (blanc) (12 )
  • Château Ferreyres (rosé)
  • Fleur de Rauzan (rosé) (7,50 )
  • Les Cordeliers « Vintage » (rosé) (15,90 )

04 Juil

« Pensons local, vivons Bordeaux » : un nouveau label #Bordeauxlocal et un nouvel élan pour  » le consommer local »

Jeudi soir, les acteurs et ambassadeurs de #Bordeauxlocal présentaient au Hangar 14 cette nouvelle démarche: elle fait écho à cette prise de conscience collective durant le confinement qu’il faut retrouver des circuits courts et de vraies valeurs en promouvant les produits et richesses de nos terroirs. Un élan porté par le CIVB, l’UMIH et l’Office du Tourisme de Bordeaux Métropole.

Le #BordeauxLocal lancé jeudi soir au H14avec Bernard Farges, Julie Rambaud-Texier, Oliver Occelli de l’Office de Tourisme de Bordeaux, Camille Cabiro de Bordeaux Open Air, Nicolas Lascombes de la Brasserie Bordelaise et Carole Lecourt vigneronne du château Lecourt-Caillet © Jean-Pierre Stahl

Etait-ce prémonitoire ? Le communiqué de #Bordeauxlocal sur fond vert… et une présentation la veille de l’installation du nouveau maire vert, Pierre Hurmic… Non, m’a-t-on assuré, ce n’est qu’une ironie du sort.

Bien sûr, le consommer local, on y pense depuis des lustres à Bordeaux, avec déjà le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux qui en septembre dernier a lancé l’opération « Bordeaux Fête ses Vendanges » pour promouvoir les vins de Bordeaux dans les brasseries et restaurants de la capitale girondine, et puis il y a eu cette page créée sur Facebook avec son hashtag #Bordeauxlocal. Cela fait écho à ce sentiment partagé durant le confinement et cette crise du coronavirus de consommer localement, de retrouver des circuits courts plus vert…ueux : 

C’est un réseau d’entente entre Bordelais, on est fier d’arborer ce label, tout le monde a conscience des vertus du consommer local et envie de le développer », Astrid Deysine du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.

« On crée ainsi un réseau consommer local et on va l’afficher, entre cavistes, restaurateurs et vignerons qui vont être fiers de l’arborer, des kits vont être distribuer au niveau des restaurants et commerces et une vidéo diffusée à partir de septembre… »

Pour Julie Rambaud-Texier, directrice du marketing du CIVB : « c’est déjà une réponse au consommer moins mais mieux, c‘était déjà une tendance avant Covid… C’est aussi donner un coup demain aux petits artisans et commerçants. A Bordeaux, on ne sait pas forcément où aller, on a des pépites, des produits alimentaires, vins et produits culturels. Ce n’est pas fléché comme tel, mais avec ce label c’est un élan commun et transverse avec influences et institutionnels. »

L’idée, c’est un élan commun pour aider les consommateurs à se repérer avec des visuels, la règle d’or est de privilégier les produits et  les gens locaux, c’est une démarche éco-solidaire » Julie Rambaud-Texier, directrice du marketing du CIVB

« On ne renonce pas à exporter du vin, mais c’est bien d’être plus fort ici aussi. Il faut qu’on envisage de partir en meute, en bande, pour mieux partir ailleurs », commente à son tour Bernard Farges.

Même si on ne vendra pas tout à Bordeaux, on doit penser ici avec des produits locaux. C’est tout sauf un replis sur soi. On travaille ici et on le dit. On croit beaucoup à ce que ce label #bordeauxlocal s’installe », Bernard Farges président du CIVB

C’est donc une plate-forme bordeauxlocal.fr avec des règles bien précises qui est lancée en ce début juillet, avec derrière une communauté solidaire et engagée et permanente avec ses ambassadeurs, et ses institutionnels avec le CIVB, l’Office du Tourisme de Bordeaux, l’Union des Métiers et de l’Industrie Hôtelière, les Commerçants Bordelais et l’Union des Cavistes de Gironde.

 Parmi les premiers ambassadeurs de ce #BordeauxLocal, on y croise Nicolas Lascombes, un poids poids lourd de la restauration à la tête de 8 restos en Gironde dont la Brasserie Bordelaise, le 7 à la Cité du Vin ou encore l’Hôtel de la Plage au village de l’Herbe…Il y a aussi Philippe Lherme maraîcher, Jérémie Ballarin du Wanted Café, Chloé Allano de la Laiterie Burdigala, Carole Lecourt vigneronne, Philippe Maurice humoriste, Camille Abiro de Bordeaux Open, Anaïs Lassalle Saint-Jean maison Meneau sirops et jus…

Je suis très fière de participer à cet événement et à ce label, je fais partie des gens qui consomment « local. J’aime bien mettre un visage sur un produit et raconter une histoire » Carole Lecourt vigneronne

Et de montrer que ce consommer local est une lutte de tous les instants : « j’ai fait virer un rosé de Provence à la carte d’un restaurant pour le remplacer par mon Bordeaux Rosé, on arrive à avoir ici aussi des rosés clairs et de qualité » explique Carole Lecourt. « Buvons Bordeaux, c’est une évidence, c’est bien que cela se sache, c’est pertinent », commente Nicolas Lascombes. « Moi, j’habite en Gironde, cela me fait plaisir d’acheter un produit de Gironde. On a laissé trop longtemps le consommateur en dehors des soirées, des châteaux ou encore de Vinexpo. On a pris le truc à l’envers, durant toutes ces années et là on est peut-être sauvé avec le truc à nouveau à l’endroit… »

D’autres bordelais ont fait preuve d’imagination et on voulu essayer de faire du local comme Isabelle et Fabrice Voyer, de FrenchDisorder, implantés à 200m de la base sous-marine et qui se sont spécialisés dans le sweet et t-shirt imprimé et sérigraphié, qui ont fait ces T-Shirts #Bordeauxlocal. Ils distribuent dans 300 pots de vente en France et à l’étranger. Même si la matière première vient du Portugal, toute la transformation se fait ici à Bordeaux.

02 Juil

ODG Sauternes-Barsac : un tandem Jean-Jacques Dubourdieu et David Bolzan pour succéder à Xavier Planty

Mardi dernier, Jean-Jacques Dubourdieu a été élu Président de l’ODG Sauternes et Barsac, avec David Bolzan comme vice-président. Un tandem qui succède à Xavier Planty, personnage haut en couleurs, qui a défendu et tiré vers le haut cette appellation durant de nombreuses années. Dubourdieu et Bolzan comptent bien à leur tour donner aussi une nouvelle impulsion à cette grande appellation de vins liquoreux mondialement connus tant au niveau production que de son image et commercialement.

© Jean-Jacques Dubourdieu – photo de profil facbook

« Xavier nous avait dit depuis un petit moment qu’il raccrochait… Il fallait trouver une solution pour continuer et donner une impulsion un peu nouvelle et trouver le moment de le faire », commente ce matin Jean-Jacques Dubourdieu pour Côté Châteaux. « David Bolzan, que j’ai connu dans sa première vie de négociant, puis comme directeur à Lafaurie-Peyraguey, m’a dit c’est toi qui devrait y aller. Je lui ait dit non, non, pas tout seul, car je n’ai pas vraiment le temps d’y consacrer tout mon temps (car vigneron, gérant de nombreuses propriétés par ailleurs). Partager ce genre de poste c’est aussi compliqué, il faut que ce soit avec des gens en qui on a confiance, une confiance presque aveugle, et avec David j’ai dit oui sans hésiter… Seuls, on ne l’aurait pas fait, mais à deux on est content de le faire. »

« On l’avait annoncé à tout le monde avant d’être élus », poursuit David Bolzan qui confirme qu’une assemblée générale extraordinaire aura lieu en septembre pour modifier les statuts et permettre une co-présidence entre Jean-Jacques Dubourdieu et David Bolzan. « C’est fondateur, structurant, c’est un respect de l’appellation et de la production, c’est un sujet extrêmement important et à côté de cela on va donner plus d’importance à la commercialisation. Nous, on est très complémentaire: lui vigneron, qui maîtrise totalement la production, et moi qui ai une bonne connaissance de la filière et de la distribution. On doit avoir aujourd’hui à Sauternes et Barsac les deux aspects: production et commercialisation ».

C’est donc un « chantier immense » qui s’ouvre pour la relève : « les énergies sont là; on démarre avec un fond d’écran sur lequel le message est claire : il faut faire quelque chose à Sauternes pour que chacun puisse vivre de ce métier. L’appellation cumule des difficultés qu’il faut regarder les yeux dans les yeux, elle est connue et bénéficie d’un capital sympathie, il y a beaucoup d’éléments positifs dans les tuyaux, c’est quand même assez excitant ».

« Sauternes-Barsac a plein d’énergie en elle, mais elle a à régler des problèmes de commercialisation… Les aléas climatiques ne sont pas nouveaux, on devrait relever ce défi; l’autre défi est un défi environnemental comme beaucoup d’autres appellations ».

On devra continuer ce qui a été démarré, parler d’environnement, d’agro-écologie et préserver notre capital environnemental. Préserver ce capital que nous partageaons tous, la vallée du Ciron et le vignoble qu’on doit protéger le mieux qu’on peut avec les contraintes qui sont les nôtres », Jean-Jacques Dubourdieu

Didier Fréchinet, Miguel Aguirre de la Tour Blanche, David Bolzan de Lafaurie-Peyraguey, Vincent bergère de Rayne-Vigneau et Pierre Montegut de Suidiraut lors des primeurs en 2019 au Chapon Fin © JPS

UN POLE OENOTOURISTIQUE  A SAUTERNES-BARSAC

« Nous avons aussi en deuxième point un pôle oenotouristique au menu » continue Jean-Jacues Dubourdieu; « un acte fondateur pour faire venir les gens, c’est notre priorité », continue David Bolzan. « Nous essayons aussi de dessiner un contour Unesco non seulement pour Sauternes, mais aussi pour englober la vallée du Ciron et la hêtraie. »

LE MODE DE CONSOMMATION A EXPLIQUER

« Le 3e axe, c’est le mode et le moment de consommation des vins liquoreux, nous allons essayer d’expliquer qu’il ne sont pas seulement à accorder sur les sempiternels desserts« , selon Jean-Jacques Dubourdieu. « Nos vins sont aujourd’hui de très grande qualité, d’une qualité exemplaire, et au goût du jour, on va donner des idées aux consommateurs », ajoute David Bolzan.

Pour lancer des actions communes, David Bolzan rappelle qu’on a lancé les 5 premiers: « c’est unique, 5 premiers crus classés, tous voisins et concurrents et qui s’entendent… » Il y a aussi les ambassadeurs… on va accélérer tout cela mais à un niveau encore plus haut encore, avec tout le monde à Sauternes et Barsac.

Voilà un tandem qui ne manque pas d’idées et qui va essayer de faire partager son enthousiasme : « c’est facile de dire aux autres de s’entendre, eh bien on va d’abord se l’appliquer à nous-même et montrer que c’est possible », conclue David Bolzan.