Jeudi soir, les acteurs et ambassadeurs de #Bordeauxlocal présentaient au Hangar 14 cette nouvelle démarche: elle fait écho à cette prise de conscience collective durant le confinement qu’il faut retrouver des circuits courts et de vraies valeurs en promouvant les produits et richesses de nos terroirs. Un élan porté par le CIVB, l’UMIH et l’Office du Tourisme de Bordeaux Métropole.
Etait-ce prémonitoire ? Le communiqué de #Bordeauxlocal sur fond vert… et une présentation la veille de l’installation du nouveau maire vert, Pierre Hurmic… Non, m’a-t-on assuré, ce n’est qu’une ironie du sort.
Bien sûr, le consommer local, on y pense depuis des lustres à Bordeaux, avec déjà le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux qui en septembre dernier a lancé l’opération « Bordeaux Fête ses Vendanges » pour promouvoir les vins de Bordeaux dans les brasseries et restaurants de la capitale girondine, et puis il y a eu cette page créée sur Facebook avec son hashtag #Bordeauxlocal. Cela fait écho à ce sentiment partagé durant le confinement et cette crise du coronavirus de consommer localement, de retrouver des circuits courts plus vert…ueux :
C’est un réseau d’entente entre Bordelais, on est fier d’arborer ce label, tout le monde a conscience des vertus du consommer local et envie de le développer », Astrid Deysine du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.
« On crée ainsi un réseau consommer local et on va l’afficher, entre cavistes, restaurateurs et vignerons qui vont être fiers de l’arborer, des kits vont être distribuer au niveau des restaurants et commerces et une vidéo diffusée à partir de septembre… »
Pour Julie Rambaud-Texier, directrice du marketing du CIVB : « c’est déjà une réponse au consommer moins mais mieux, c‘était déjà une tendance avant Covid… C’est aussi donner un coup demain aux petits artisans et commerçants. A Bordeaux, on ne sait pas forcément où aller, on a des pépites, des produits alimentaires, vins et produits culturels. Ce n’est pas fléché comme tel, mais avec ce label c’est un élan commun et transverse avec influences et institutionnels. »
L’idée, c’est un élan commun pour aider les consommateurs à se repérer avec des visuels, la règle d’or est de privilégier les produits et les gens locaux, c’est une démarche éco-solidaire » Julie Rambaud-Texier, directrice du marketing du CIVB
« On ne renonce pas à exporter du vin, mais c’est bien d’être plus fort ici aussi. Il faut qu’on envisage de partir en meute, en bande, pour mieux partir ailleurs », commente à son tour Bernard Farges.
Même si on ne vendra pas tout à Bordeaux, on doit penser ici avec des produits locaux. C’est tout sauf un replis sur soi. On travaille ici et on le dit. On croit beaucoup à ce que ce label #bordeauxlocal s’installe », Bernard Farges président du CIVB
C’est donc une plate-forme bordeauxlocal.fr avec des règles bien précises qui est lancée en ce début juillet, avec derrière une communauté solidaire et engagée et permanente avec ses ambassadeurs, et ses institutionnels avec le CIVB, l’Office du Tourisme de Bordeaux, l’Union des Métiers et de l’Industrie Hôtelière, les Commerçants Bordelais et l’Union des Cavistes de Gironde.
Parmi les premiers ambassadeurs de ce #BordeauxLocal, on y croise Nicolas Lascombes, un poids poids lourd de la restauration à la tête de 8 restos en Gironde dont la Brasserie Bordelaise, le 7 à la Cité du Vin ou encore l’Hôtel de la Plage au village de l’Herbe…Il y a aussi Philippe Lherme maraîcher, Jérémie Ballarin du Wanted Café, Chloé Allano de la Laiterie Burdigala, Carole Lecourt vigneronne, Philippe Maurice humoriste, Camille Abiro de Bordeaux Open, Anaïs Lassalle Saint-Jean maison Meneau sirops et jus…
Je suis très fière de participer à cet événement et à ce label, je fais partie des gens qui consomment « local. J’aime bien mettre un visage sur un produit et raconter une histoire » Carole Lecourt vigneronne
Et de montrer que ce consommer local est une lutte de tous les instants : « j’ai fait virer un rosé de Provence à la carte d’un restaurant pour le remplacer par mon Bordeaux Rosé, on arrive à avoir ici aussi des rosés clairs et de qualité » explique Carole Lecourt. « Buvons Bordeaux, c’est une évidence, c’est bien que cela se sache, c’est pertinent », commente Nicolas Lascombes. « Moi, j’habite en Gironde, cela me fait plaisir d’acheter un produit de Gironde. On a laissé trop longtemps le consommateur en dehors des soirées, des châteaux ou encore de Vinexpo. On a pris le truc à l’envers, durant toutes ces années et là on est peut-être sauvé avec le truc à nouveau à l’endroit… »
D’autres bordelais ont fait preuve d’imagination et on voulu essayer de faire du local comme Isabelle et Fabrice Voyer, de FrenchDisorder, implantés à 200m de la base sous-marine et qui se sont spécialisés dans le sweet et t-shirt imprimé et sérigraphié, qui ont fait ces T-Shirts #Bordeauxlocal. Ils distribuent dans 300 pots de vente en France et à l’étranger. Même si la matière première vient du Portugal, toute la transformation se fait ici à Bordeaux.