07 Fév

13e édition de Blaye au Comptoir à Bordeaux : les clients sont toujours contents de voir le vigneron qu’il y a derrière la bouteille

C’est ce jeudi et encore demain vendredi l’opération Blaye au Comptoir à Bordeaux. 50 vignerons de l’appellation se déplacent dans les restos, bistrots et chez les cavistes pour faire connaître leurs vins et ce terroir du nord-gironde.

A Fours en Gironde, Sandrine Haure exploite 13 hectares de vignes certifiées bio depuis 2013.

Le château l’Haur du Chay © JPS

Un petit vignoble en Blaye Côtes-de-Bordeaux qui commence à avoir de grosse commandes…

Aujourd’hui on a une grosse attente du consommateur, cela fait 10 ans que nous sommes en bio, ils sont vraiment à la recherche de ce genre de produit, nos ventes sont en croissance constante, »Sandrine Haure du château l’Haur du Chay.

C’est sa première participation comme vigneronne à cette 13e édition de  Blaye au Comptoir, où durant deux jours 50 vignerons de l’appellation investissent 50 bistrots, restaurants, cavistes et bars à vin de Bordeaux.  « Ca rappelle la convivialité, sur ce que l’on sait faire le midi… », m’explique Romain Cazalas du Bistrot du Coq rue Lecoq à Bordeaux. « Les clients à chaque fois sont très contents et nous c’est toujours un bonheur de pouvoir y participer chaque année ».

« Est-ce que je peux vous faire déguster mon vin » demande Sandrine aux clients déjà attablés. « C’est un 2015, Blaye Côtes de Bordeaux rouge. Ca c’est un  rouge qui est boisé, vieilli 18 mois en barriques. » 

La réaction des consommateurs est plutôt favorable parfois c’est une agréable surprise, d’autant que le 1er verre est gratuit.  « Cela va permettre aux vignerons de se faire connaître, surtout actuellement je pense qu’il y a de la concurrence aussi dans le pays même et à l’étranger, surtout que ce sont des vins qui ne sont pas très connus, donc moi je trouve que c’est très bien », Sandrine consommatrice.  « Ils sont toujours content de voir le vigneron qu’il y a derrière la bouteille et ils aiment qu’on leur explique le bio »

Si Blaye est aujourd’hui la 5e appellation de France vendue en grande distribution, elle a toujours un léger déficit d’image dans les restaurants de Bordeaux d’où l’intérêt de cette opération annuelle :

« On a coutume de dire qu’à Bordeaux même les vins de Bordeaux ne sont pas en terrain conquis », commente Michaël Rouyer le directeur du syndicat viticole de Blaye ; aujourd’hui Blaye produit 30 à 35 millions de bouteilles chaque année.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot : 

 

05 Fév

La Cave de Rauzan demande à ses adhérents d’abandonner les CMR

C’est un signal fort donné à la viticulture girondine. La Cave de Rauzan a pris une décison en conseil d’administration : l’arrêt de l’utilisation des pesticides les plus dangereux pour la santé, ceux qualifié de CMR (cancérogène, mutagène et reprotoxique). Les vignerons seront accompagnés par des techniciens durant cette transition.

Denis Baro et Philippe Hébrard, le président et le directeur des Caves de Rauzan Grangeneuve © Jean-Pierre Stahl

Denis Baro, le président de la Cave de Rauzan, nous montre son local de produits phyto-pharmaceutiques. Un local où il ne reste que quelques cartons et bidons de produits de traitements pour éviter les malaldies de la vigne comme le mildiou.

« La mesure que l’on a prise c’est inciter les adhérents à ne plus utiliser les CMR produits, qui sont très décriés », commente Denis Baro président des Caves de Rauzan et Grangeneuve « On va bien évidemment continuer à traiter nos vignes car c’est la base de notre revenu, donc traitons mais de manière plus naturelle, même si entre le bio et le tout conventionnel, il y a un juste milieu que nous essayons de mettre en place (en diminuant aussi les intrants) sur notre coopérative ».

Aussitôt le courrier envoyé le 22 janvier aux 340 adhérents de Rauzan-Grangeneuve, la Confédération Paysane a réagi : « un grand bravo à la cave de Rauzan ». Elle salue ainsi cette demande de la cave « d’arrêter les CMR » tout en invitant « ceux à qui cela poserait un problème à se rapprocher des techniciens vigne de la cave. »

Dominique Techer, secrétaire de la Confédération Paysanne de Gironde © JPS

La Confédération rappelle que depuis Cash Investigation en mars 2016, « nous avions invité publiquement tous les acteurs à prendre en compte les évolutions de notre société et arrêter les CMR. » Elle pose aussi un problème et s’interroge par rapport à la baisse des ventes de Bordeaux ces derniers mois : « dans les foires aux vins de fin d’année, pour l’ensemble des appellations on était 2-3% de baisse (en France) et pour Bordeaux on était à -18%, il faut se poser des questions sur son image et voir comment on peut renouer avec la clientèle qu’on avait quoi. Je pense que ce qu’a décidé la cave de Rauzan, cela va  dans le bon sens. »

« Aujourd’hui, on a des clients qui nous demandent d’assurer l’absence de résidus de produits CMR dans les vins et donc après avoir sensibilisé fortement nos adhérents depuis quelques années, on a pris la décision d’arrêter les CMR cette année. »

Cette évolution, la Cave de Rauzan la considère comme naturelle, elle qui s’est engagée depuis plusieurs années dans le développement durable et le sociétal. La cave voit également depuis quelque temps la proportion de vignerons qui choisissent de faire du bio un peu plus importante.

04 Fév

Gros plan sur la barrique en cristal Lalique, une pièce unique pour sublimer le Sauternes

 C’est une première mondiale, une barrique réalisée en cristal. Une barrique de 225 litres à l’identique des bordelaises, avec ses cerceaux en cuir, rivets et bonde aussi en cristal. Cette barrique trône fièrement au beau milieu du chai du château Lafaurie-Peyraguey à Bommes. Côté Châteaux en immersion.

Cette barrique pèse 400 kilos et elle contient un 1er cru classé de Sauternes : le château Lafaurie-Peyraguey.

Ce n’est pas une surprise que cette idée ait germé ici à Sauternes, car le propriétaire de ce château n’est autre que Silvio Denz, le président de Lalique.

 

David Bolzan, le directeur des Vignobles Silvio Denz, avec la barrique en cristal © JPS

C’est une véritable prouesse technique d’avoir fait cette barrique, pour tout vous dire on a pris à peu près deux ans pour la réaliser, on a envoyé une vraie barrique en bois à la Manufacture Lalique à Wingen-sur-Moder et ils ont reproduit quasiment les mêmes mensurations d’une barrique pour la faire en cristal. Il a fallu 2000 heures de travail, 12 corps de métier différents », David Bolzan directeur des Vignobles Silvio Denz.

Le fond de cette barrique reproduit la gravure « femme et raisin » très art déco réalisée par le maître verrier et bijoutier René Lalique (1860-1945), que l’on trouve également dans l’Orient Express.

Une sacrée transparence © Jean-Pierre Stahl

Cette barrique qui trône fièrement au beau milieu du chai est bien sûr une véritable oeuvre d’art, plus qu’une barrique d’élevage, le vin pourra y poursuivre son vieillissement.

La bouteille avec gravure en or, finalisée dans les fours Lalique © JPS

Effectivement la barrique en chêne est le symbole de l’élevage des grands vins, en l’occurrence ici la barrique en cristal servira de vieillissement ». 

« L’avantage du chêne, c’est qu’il laisse passer un petit peur d’air et il y a un  mélange intéressant entre l’air et le vin, qui permet un élevage en douceur, là c’est hermétique,  en revanche au dessus de la barrique il y a une bonde elle-même en cristal, et par ce trou-là il peut y avoir aussi un effet part des anges… »

Non content d’avoir réalisé la barrique en cristal, le château a lancé une série limitée de 100 bouteilles à l’or fin.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Charles Rabréaud et Véronique Lamartinière.

03 Fév

Un moment d’enchantement pour la traditionnelle Percée du Vin Jaune à Poligny

S’il y avait bien un endroit qui vibrait ce week-end, c’était à Poligny dans le Jura pour la Percée du Vin Jaune. Un moment béni des Dieux pour lancer le Roi des Vins, élevé 6 ans et 3 mois en fût de chêne. Un millésime 2012 fêté comme il se doit.

La cérémonie de la Percée du Vin Jaune 2019 avec Vincent Ferniot comme parrain cette année © France 3 Franche-Comté Pascale Pfister

Il y avait du lourd pour la Percée du Vin Jaune avec notre ami de Midi en France, Jurassien de surcroît, Vincent Ferniot.

Pas moins de 18.000 visiteurs ce samedi, et près de 10.000 encore ce dimanche, malgré la neige et le froid, la 22e édition de la Percée du Vin Jaune a rempli son contrat, cette année encore, en démontrant qu’il s’agit d’une des grandes fêtes du vin en France, un moment incontournable à faire au moins une fois dans sa vie d’amateur de vin.

La cuvée 2012 a tout d’abord été bénie dans la Collégiale Saint-Hippolyte, un tonneau porté par les vignerons puis fièrement exhibée en calèche dans les rues de Poligny. « C’est une fierté quand même, quand on est dans le milieu viticole, de porter le tonneau c’est toujours sympa », confie un jeune et futur vigneron Kevin Cesco-Resia.

Et après une déambulation en fanfare dans les rues, Vincent Ferniot a eu l’honneur de percer le tonneau : « la star aujourd’hui, ce n’est pas moi, la star, celle que l’on vient célébrer aujourd’hui c’est le vin jaune. » Le public enchanté n’avait plus qu’à tendre son verre pour goûter le divin nectar tout en chantant « vin jaune » en son honneur.

Regardez le reportage de mes confrères de France 3 Franche-Comté : Maxime MEUNEVEAUX, Hugues PERRET, Olivier ALLIROL et  Marie LOIR.

02 Fév

Connaissez-vous la Vinotte ? Pas « fiole » la guêpe !

En voilà une idée originale, comme les aime Côté Châteaux. Vinovae une boîte lyonnaise a lancé la Vinotte, une petite bouteille de 2 centilitres, à envoyer à ses clients pour faire déguster son vin. Un concept qui a déjà été primé en 2018 et qui commence à séduire le monde du vin.Alors là, la loi Evin, si vous voyez ce que je veux dire… Avec 2 centilitres, on n’en parle même pas. Vinovae a lancé la Vinotte, une bouteille digne de Lilliput, 2 centilitres à déguster sans modération, ou presque…

Il s’agit d’envoyer à ses clients ou de faire découvrir sur des salons ses vins, sans gâcher toute la bouteille, une fois ouverte…

Ce concept innovant a été lancé en 2017 par cette start-up Vinovae, et a été primé moins d’un an plus tard par l’Académie Amorim par un grand prix de l’Innovation et du Développement 2018.

Il permet de transformer vos bouteilles de vin de 75 cl en 36 vinottes, des échantillons de 2 cl, sans en perdre une goûte, ni les arômes car le procédé breveté assure une étanchéité avec une capsule à vis, imperméable à l’air, et un reconditionnement effectué entièrement sous atmosphère inerte, à l’abri de l’oxygène, histoire de préserver les qualités organoleptiques.

Une petite bouteille, mais une grande idée, la Vinotte by Vinovae © JPS

L’originalité est de pouvoir envoyer ses échantillons par la poste, dans une simple enveloppe, pour faire connaître au plus grand nombre et à un moindre coût. Vinovae précise ainsi que le viticulteur ou négociant divise par 10 ses frais d’échantillonnage. Ce n’est certes pas une solution miracle mais une idée originale pour mieux se faire connaître et le fait de déguster peut enclencher pourquoi pas des ventes. Une prospection moderne, et une com innovante avec des fioles personnalisables, que demande le peuple ?

Pour en savoir plus : Vinovae c’est ici.